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Colle 19

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MPSI 1

Mathématiques

Colle no 19
Semaine 21

Définitions
— applications K-linéaires.
— isomorphismes, endomorphismes, automorphismes ;
— image, noyau ;
— noyaux des applications linéaires injectives ;
— Définitions des projections, symétries, homothéties ;
— familles et parties liées ou libres, bases ;
Dimension finie. Savoir déterminer, dans les espaces Rn , avec des méthodes élé-
mentaires :
— les intersections de sous-espaces ;
— les familles et parties liées, libres, bases ;
— les homomorphismes injectifs, surjectifs, bijectifs.
Dans les autres espaces, polynômes, fonctions. . . les exercices sont donnés avec des in-
dications.

Exemples de sujets

Énoncés.(Indications, Solutions)

Certains exercices qui suivent dépassent le programmes de cette se-


maine.
Dimension finie, bases

Exercice 1 Calculer le rang de ((1, 2x, −1), (x, 1, x), (−1, x, 1)) (dans R3 ) et le rang de
( f 1 , f 2 , f 3 ) où f 1 (x) = sin(x +1), f 2 (x) = sin(x +2) et f 3 (x) = sin(x +3) (dans C∞ (R, R)).

Exercice 2 Soit F = {P ∈ R4 [X]/P(0) = P 0 (0) = P 0 (1) = 0}. Montrer que F est un sous-
espace vectoriel de E = R4 [X], déterminer une base de F et calculer sa dimension.
Soit G = Vect(1, X, 1 + X + X 2 ). Montrer que F ⊕ G = E.

Exercice 3 ((1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1), (1, 3, −1, 0), (1, 2, 1, 4)) est-elle une base de R4 ?

Exercice 4 Soient les fonctions f i : x → tani x, (1 ≤ i ≤ n) définies sur − π2 , π2 . La


¤ £

famille ( f i )1≤i ≤n est-elle libre ?

Exercice 5 ( f j : x → sin( j x))1≤ j ≤3 est-elle libre dans F (R, R) ?

Exercice 6 (g j : x → sin j x)1≤ j ≤3 est-elle libre dans C∞ ([−1, 1], R) ?

1
Exercice 7 Soient a 1 = (1, 2, −1, −2), a 2 = (2, 3, −1, 0), a 3 = (1, 3, −1, 0), a 4 = (1, 2, 1, 4),
(a 1 , a 2 , a 3 , a 4 ) est-elle libre dans R4 ? Que dire de (a 1 , a 2 , a 3 , a 4 ) ? Exprimer x = (7, 14, −1, 2)
en fonction de (a 1 , a 2 , a 3 , a 4 ).

Exercice 8 Soit E un espace vectoriel, a et b deux éléments de E, u = a + b, v =


a −b. Démontrer que (a, b) est libre si et seulement si (u, v) est libre. Démontrer que
Vect(a, b) = Vect(u, v).
R 2π
Exercice 9 Soit E = Vect(sin x, sin2 x, 1) et F = { f ∈ E/ 0 f (t ) dt = 0}. Trouver une
base de F et un supplémentaire de F.

Exercice 10 Soient E = R3 [X] et F = {P ∈ E/P(1) = P 0 (1) = 0}. Trouver une base de F et


un supplémentaire de F.
R1
Exercice 11 Soient E = Vect(ex , e−x , x) et F = { f ∈ E/ 0 f (t ) dt = 0}. Trouver une base
de F.

Exercice 12 ((1 + i , i , 1), (i , 2, 1), (i − 1, 2 + 2i , 1 + i )) est-elle libre dans C3 ?

Applications linéaires

Exercice 13 Soient E, F, G des K-espaces vectoriels, f une application linéaire sur-


jective de E dans F, g une application de F dans G telle que g ◦ f soit linéaire. Montrer
que g est linéaire.

Exercice 14 Soit E un espace vectoriel, u et v des endomorphismes de E vérifiant


u ◦ v − v ◦ u = u. Calculer, pour tout entier n positif, u n ◦ v − v ◦ u n en fonction de u
et de n.

Exercice 15 Déterminer le noyau et l’image de p : P(X) 7→ 12 (P(X)+P(−X)) dans R[X].


Montrer que p est un projecteur.

Exercice 16 Soit f : P(X) 7→ 14 0≤k≤3 P(i k X). Montrer que f est un endomorphisme
P

de C3 [X]. Déterminer son noyau et son image.

Exercice 17 Montrer que f : P(X) 7→ (P(0), . . . , P(n)) est un isomorphisme de Rn [X]


sur Rn+1 .

Exercice 18 E = R3 [X]. Montrer que f : P 7→ XP 0 (X) + P(X + 1) définit un endomor-


phisme de E. Donner l’image, le rang et le noyau.

Exercice 19 E = Vect(x 7→ einx , 0 ≤ n ≤ 3). Démontrer inx


³ que ´(x 7→ e , 0 ≤ n ≤ 3) est
π
une base B de l’espace complexe E. Soit ϕ(u)(x) = u x + 4 , montrer que ϕ définit
un endomorphisme de E. Déterminer ϕ8 .

2
Exercice 20 Soient E et F deux K-espaces vectoriels de dimensions finies. f ∈ L (E, F),
g ∈ L (F, E) sont tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g . Démontrer que :
1. Im(g ) et ker f sont supplémentaires dans E.
2. f , g , f ◦ g , g ◦ f ont le même rang.

Exercice 21 Soient E et F deux espaces vectoriels réels, B = (b 1 , b 2 ) une base de E,


C = (c 1 , c 2 , c 3 , c 4 ) une base de F. On considère l’application linéaire f de E dans F
définie par :
f (b 1 ) = c 1 + c 2 + c 3 − c 4 , f (b 2 ) = c 1 − c 2 + c 3 − c 4
Donner une base de Im( f ) ; quel est le rang de f ? f est-elle surjective ? Quelle est la
dimension de ker f ? f est-elle injective ? Donner un supplémentaire de Im( f ) dans
F.

Exercice 22 E désigne l’espace vectoriel Rn [X], B est sa base canonique. Démontrer


que l’on définit un endomorphisme de E en posant pour tout P de E :

f (P) = nXP − (X 2 − 1)P 0

Déterminer son noyau et son image lorsque n = 2.

Exercice 23 Soient n un entier positif non nul, E = Rn [X] et (X − 1)(X − 2) dans E ;


l’application f de E dans E est définie par f (P) = R où R est le reste de la division
euclidienne de P par X 2 − 3X + 2.
1. Démontrer que f est un endomorphisme de E.
2. Démontrer que f est une projection sur un sous espace F et de direction G
(donner F et G).
3. Donner une base de F et une base de G lorsque n = 3.

Exercice 24 On considère l’application de R3 dans lui-même définie par :

∀(x, y, z) ∈ R3 , f (x, y, z) = (x + y + z, −2y − 6z, x + 3y + z)

Démontrer que f est un endomorphisme de R3 . Déterminer son image et son noyau.

Exercice 25 Soient u et v deux endomorphismes de E, espace vectoriel de dimen-


sion finie. Démontrer : rg(u + v) ≤ rg(u) + rg(v).

Exercice 26 Démontrer qu’il existe un unique endomorphisme f de R4 tel que si


(e 1 , e 2 , e 3 , e 4 ) désigne la base canonique :
1. f (e 1 ) = e 1 − e 2 + e 3 et f (2e 1 + 3e 4 ) = e 2 ;
2. ker( f ) = {(x, y, z, t ) ∈ R4 /x + 2y + z = 0, x + 3y − t = 0}.

Exercice 27 Soient u(x) = ex sin x, v(x) = ex cos x et E = Vect(u, v). Montrer que
(u, v) est une base de E. L’application d : f 7→ f 0 est-elle un automorphisme de E ?

3
Exercice 28 Soit f : R3 → R3 telle que, B = (e 1 , e 2 , e 3 ) étant la base canonique :

f (e 1 ) = 2e 1 + e 2 , f (e 2 ) = −e 1 + 3e 2 + e 3 , f (e 3 ) = e 2 − e 3

On pose u = e 2 + e 3 , v = e1 + e3, w = e 1 + e 2 . B0 = (u, v, w) est-elle une base ?

Exercice 29 Soit E un espace vectoriel de dimension 3 et B = (e 1 , e 2 , e 3 ) une base de


E. Soit u l’endomorphisme de E défini par :
p p
u(e 1 ) = − 2e 1 + e 3 , u(e 2 ) = 2e 2 + e 3 , u(e 3 ) = e 1 + e 2

Déterminer ker u, calculer rg(u). Soient F = {x ∈ E/u(x) = 2x} et G = {x ∈ E/u(x) =


−2x}. Montrer que Im(u) = F ⊕ G.

Exercice 30 Soit f : R3 [X] → R3 [X] telle que f (P) soit le reste de la division eucli-
dienne de P par X − 1. f est-elle linéaire ? Déterminer Im( f ) et ker f .

Exercice 31 Soit f : R3 [X] → R3 [X] qui à P associe P(X + 2) + P(X) − P(X + 1). Montrer
que f est linéaire puis déterminer son image et son noyau.

Exercice 32 Soit E = R3 [X]. On définit f par f (P) = Q où :

Q(X) = P(X + 1) − 2P(X) + P(X − 1)

1. Vérifier que f est un endomorphisme de E.


2. Calculer le rang de f et la dimension de ker f .
3. Soit Q un polynôme de degré inférieur ou égal à 1. Déterminer P tel que :
f (P) = Q, P(0) = 0 et P 0 (0) = 0.

Exercice 33 Soit E un espace vectoriel de dimension n. Soient f et g deux endomor-


phismes de E tels que f ◦ g = 0 et f + g est un automorphisme.
1. Démontrer que ( f + g )(ker f ) ⊂ ker f , puis que ( f + g )(ker f ) = ker f . En dé-
duire que ker f = Im g .
2. Prouver que : rg( f ) + rg(g ) = n.

Exercice 34 (Mines-Ponts) Soient E un K-espace vectoriel, f un endomorphisme


de E, P un polynôme à coefficients réels tels que P( f ) = 0, P(0) = 0 et P 0 (0) 6= 0.
Montrer que E = ker f ⊕ Im f .

Indications.(Énoncés, Solutions)

Exercice 1

Exercice 2

4
Exercice 3

Exercice 4

1≤k≤n αk sin(kx) = 0. Puis au choix


P
Exercice 5 Écrire une relation ∀x :
1. Calculer assez de dérivées d’ordre impair en 0 pour obtenir des équations de
la forme
αk k 2m+1 = 0
X
1≤k≤n

2. Grâce à Euler, se ramener à démontrer que (eikx )k∈Z est libre, ce qui conduit
à des équations de la forme

βk eikx = 0
X
−n≤k≤n
k6=0

où βk = −αk si k < 0 et βk = αk si k > 0. Puis en multipliant par einx , utiliser le


fait que le polynôme P = −n≤k≤n βk X k a une infinité de racines.
P
k6=0
3. Méthode du produit scalaire : multiplier chaque membre de

αk sin(kx) = 0
X
1≤k≤n

par sin(mx) avec 1 ≤ m ≤ n puis intégrer entre 0 et 2π.

Exercice 6

Exercice 7

Exercice 8

Exercice 9

Exercice 10

Exercice 11

Exercice 12

Exercice 13 Calculer g (αy + βy 0 )

Exercice 14 Récurrence.

Exercice 15

Exercice 16 Examiner les images de X k pour quatre valeurs consécutives de k.

5
Exercice 17 Un polynôme de degré inférieur (ou égal) à n qui a plus de n racines est
nul.

Exercice 18 L’image f (P) est un polynôme de degré inférieur ou égal au degré de P


et f est linéaire, donc f est un endomorphisme de E.

Exercice 19 Calculer les images des vecteurs de base.

Exercice 20

Exercice 21

Exercice 22 Déterminer l’image de X m . Faire les calculs en prenant la base cano-


nique et, dans le cas général, résoudre l’équation différentielle (x 2 − 1)y 0 − nx y = 0.

Exercice 23

Exercice 24

Exercice 25 Théorème du rang et ker(u) ∩ ker(v) ⊂ ker(u + v), inclusion triviale.

Exercice 26 Calculer une base du noyau.

Exercice 27

Exercice 28

Exercice 29

Exercice 30 Corrigé quelque part (colle ou TD)

Exercice 31 Déterminer le terme dominant d’un élément du noyau.

Exercice 32 Remarquer, mais ce n’est pas obligatoire que peut s’exprimer avec ∆, la
dérivée discrète : ∆(P) = P(X + 1) − P(X).

Exercice 33

Exercice 34 (Mines-Ponts)

Solutions.(Énoncés,Indications)

Exercice 1

Exercice 2

6
Exercice 3

Exercice 4

Exercice 5

Exercice 6

Exercice 7

Exercice 8

Exercice 9

Exercice 10

Exercice 11

Exercice 12

Exercice 13 Il existe x et x 0 dans E tels que y = f (x) et y 0 = f (x 0 ). Alors

g (αy + βy 0 ) = g (α f (x) + β f (x 0 ))

par linéarité de f

g (α f (x) + β f (x 0 )) = g ( f (αx + βx 0 ))

par linéarité de g ◦ f

g ( f (αx + βx 0 )) = αg ( f (x)) + βg ( f (x 0 ))
= αg (y) + βg (y 0 )

d’où

g (αy + βy 0 ) = αg (y) + βg (y 0 )

Exercice 14 Pour n = 0, nous avons v − v = 0. Pour n = 1, c’est l’hypothèse. En com-


posant à gauche par u :
u2 ◦ v − u ◦ v ◦ u = u2
En composant à droite :
u ◦ v ◦ u − v ◦ u2 = u2

7
En additionnant membre à membre :

u 2 ◦ v − v ◦ u 2 = 2u 2

Supposons donc, pour n ≥ 0, que

un ◦ v − v ◦ un = n un

Calculons u n+1 v (omettons ◦)

u n+1 v = u(u n v)
= u(vu n+1 + nu n )
= (uv)u n+1 + nu n+1
= (vu + u)u n+1 + nu n+1
= vu n+1 + (n + 1)u n+1

Exercice 15 Le polynôme P est dans le noyau si et seulement si P(−X) = −P(X) qui


est la caractérisation des polynômes impairs. L’image de P est un polynôme pair ;
inversement si P est pair il est invariant par l’application p.
Nous constatons donc que p 2 = p, donc p est un projecteur. De plus

x = (x − p(x)) + p(x)

Comme x − p(x) est dans ker(p), nous avons

R[X] = ker(p) + Im(p)

Si x ∈ Im(p), alors x = p(x) et si x ∈ ker(p) alors x = 0. Finalement la somme est


directe.
P n
Exercice 16 Soit P = n≥0 a n X
. Nous avons
à !
k
X X kn
an Xn
X
P(i X) = i
0≤k≤3 n≥0 0≤k≤3

P kn 1−i 4n P kn
or 0≤k≤3 i = 1−i n = 0 si n est un multiple de 4 et 0≤k≤3 i = 4 sinon. D’où
µ ¶
an Xn = a 4m X 4m
X X
f
n≥0 m≥0

Exercice 17 L’application f est linéaire dont la source et le but ont la même dimen-
sion. De plus f est injective car P ne peut avoir plus de n racines. Donc f est bijec-
tive.

Exercice 18 D’après l’indication si le terme dominant de P est aX k (a 6= 0) alors le


terme dominant de f (P) est (k +1)aX k . Nous en déduisons que f (P) ne peut être nul
si P 6= 0. Donc f est un endomorphisme injectif, c’est un automorphisme.

8
iπn
Exercice 19 Posons e n (x) = einx . Ainsi ϕ(e n ) = e 4 e n les images des vecteurs de
base sont dans E. Comme ϕ est linéaire nous constatons que ϕ est un endomor-
iπn
phisme. Enfin ϕ8 (e n ) = e8 4 e n = e n d’où ϕ8 = idE .

Exercice 20 Soit x dans ker( f ) ∩ Im(g ), il existe y dans F tel que x = g (y), nous
en déduisons 0 = f (x) = f (g (y)) puis x = g (y) = g ( f (g (y))) = g (0) = 0. La somme
étant directe dim(ker( f )+Im(g )) = dim(ker( f ))+dim(Im(g )) et dim(ker( f )+Im(g )) ≤
dim E = dim(ker( f ))+dim(Im( f )) (théorème du rang). Donc dim(Im(g )) ≤ dim(Im( f )).
Comme les rôles de f et g sont les mêmes, en intervertissant f et g nous obtenons
l’inégalité inverse, les dimensions des images sont donc égales. Enfin rang(g ◦ f ) ≤
min(rang(g ), rang( f )). Nous avons : rang(g ) = rang(g ◦ f ◦ g ) ≤ rang( f ◦ g ) ≤ rang( f )
et de même pour rang(g ◦ f ).

Exercice 21 L’image est engendrée par f (b 1 ) et f (b 2 ), ces vecteurs sont linéaire-


ment indépendants (nous vérifions que ce sont deux vecteurs non colinéaires). Donc
le rang de f est égal à 2, la dimension de la source, E, est aussi égale à deux. Par
conséquent (le théorème du rang est un peu lourd ici mais pourquoi pas) f est in-
jective (le noyau ne contient donc que le vecteur nul).
Les supplémentaires de l’image sont de dimension 2 (parce que 4 = 2 + 2). Pour en
obtenir un, que nous appelerons S, complétons ( f (b 1 ), f (b 2 )) en une base de F avec
(c 3 , c 4 ), par exemple : S = 〈c 3 , c 4 〉.

Exercice 22 Le noyau de f est consitué des solutions polynomiales de l’équation


différentielle (x 2 − 1)y 0 − nx y = 0. Sur un intervalle convenable les solutions (de
n
classe C∞ ) sont de la forme y(x) = C|x 2 − 1| 2 . Nous en déduisons que si n est pair,
égal à 2m, le noyau est de dimension 1 engendré par (X 2 − 1)m et réduit à {0} sinon.
Si n = 2, l’image de la base canonique (1, X, X 2 ) est (2X, X 2 + 1, 2X), nous observons
que f est de rang 2 et que le noyau est engendré par X 2 − 1.

Exercice 23 1. Soient α1 et α2 des réels, P1 et P2 des élément de E, les divisions


euclidiennes de ces polynômes par X 2 − 3X + 2 sont

P1 = (X 2 − 3X + 2)Q1 + R1 , P2 = (X 2 − 3X + 2)Q2 + R2

Par combinaison membre à membre

α1 P1 + α2 P2 = (X 2 − 3X + 2)(α2 Q1 + α2 Q2 ) + α1 R1 + α2 R2

or deg(α1 R1 +α2 R2 ) < 2 donc α1 R1 +α2 R2 est le reste de la division euclidienne


de α1 P1 + α2 P2 par X 2 − 3X + 2, donc f (α1 P1 + α2 P2 ) = α1 R1 + α2 R2 , soit

f (α1 P1 + α2 P2 ) = α1 f (P1 ) + α2 f (P2 )

2. Si P = (X 2 − 3X + 2)Q + R est la division euclidienne de P par X 2 − 3X + 2, alors


R est le reste de la division euclidienne de R par X 2 − 3X + 2, donc f 2 (P) = R =
f (P), d’où f 2 = f .
L’endomorphisme f est la projection de E sur Im( f ) de direction ker( f ). L’image

9
Im( f ) est contenue dans R1 [X] et l’inclusion inverse est évidente par défini-
tion de la division euclidienne. Le noyau est constitué des polynômes divi-
sibles par X 2 − 3X + 2, c’est (X 2 − 3X + 2)Rn−2 [X].
3. (1, X) est une base de l’image, pour tout n. Si n = 3 le noyau est de dimension
2 et, par exemple, une base du noyau est (X 2 − 3X + 2, X(X 2 − 3X + 2)).

Exercice 24 Les coordonnées de f sont linéaires et l’image d’un triplet de réel en


est un autre, donc f est un endomorphisme.
Première façon : résolvons un sytème. Le vecteur (x 0 , y 0 , z 0 ) appartient à l’image si
et seulement s’il (admet un antécédent) existe un vecteur (x, y, z) tel que f (x, y, z) =
(x 0 , y 0 , z 0 ), ce qui se traduit par l’équation :

∃(x, y, z) R3

 ∈
x0

x + y + z =


 −2y − 6z = y0
z0

x + 3y + z =

Effectuons L3 ← L3 − L1 , il vient

∃(x, y, z) R3

 ∈
x0

x + y + z =


 −2y − 6z = y0
0
z0

2y = −x +

Puis L2 ← L2 + L3

∃(x, y, z) R3

 ∈
x0

x + y + z =


 −6z = −x 0 + y0 + z0
−x 0 z0

2y = +

Enfin L1 ← L1 + 16 L2 − 12 L3 , L2 ← − 16 L2 et L3 ← 12 L3 :

∃(x, y, z) R3

 ∈
 3 0 1 0 1 0
 x = 2x + 6y − 3z
1 0 1 0 1 0

 z = 6x − 6y − 6z
− 12 x 0 1 0

y = + 2z

Nous obtenons que f est surjective (il y a une solution) et injective (la solution est
unique). Autrement dit, nous avons obtenu l’endomorphisme réciproque.

Autre méthode avec la matrice de f relativement à la base canonique :


 
1 1 1
M( f ) = 0 −2 −6
1 3 1

10
Effectuons des opérations sur les colonnes : C2 ← C2 − C1 et C3 ← C3 − C2 (les co-
lonnes ajoutées sont choisies à gauche de la colonne modifiée)
 
1 0 0
0 −2 −4
1 2 −2

Puis C3 ← C3 − 2C2  
1 0 0
0 −2 0
1 2 −6
Il apparaît que les vecteurs colonnes sont libres, donc l’image de la base canonique
est une base, par conséquent f est un automorphisme.

Exercice 25 Nous avons rang(u+v) = dim(Im(u+v) = dim(E)−dim(ker(u+v)), donc


rang(u + v) ≤ dim(E) − dim(ker(u) ∩ ker(v)). Or dim(ker(u) + ker(v)) = dim(ker(u)) +
dim(ker(v)) − dim(ker(u) ∩ ker(v)), donc

rang(u + v) =≤ dim(E) + dim(ker(u) + ker(v)) − dim(ker(u)) − dim(ker(v))

Bien sûr dim(ker(u) + ker(v)) ≤ dim(E), donc

rang(u + v) ≤ 2 dim(E) − dim(ker(u)) − dim(ker(v))

d’après le théorème du rang

rang(u + v) ≤ dim(Im(u)) + dim(Im(v))

Soit rang(u + v) ≤ rang(u) + rang(v).

Exercice 26 Le vecteur (x, y, z, t ) est dans le noyau de f si et seulement si x +2y +z =


0 et x + 3y − t = 0 soit

(x, y, z, t ) = (x, y, −x − 2y, x + 3y) = x(1, 0, −1, 1) + y(0, 1, −2, 3)

Nous vérifions que les vecteurs (1, 0, −1, 1) et (0, 1, −2, 3) forment une base du noyau.
Donc
f (e 1 ) = e1 − e2 + e3



f (2e 1 + 3e 4 ) = e2


 f (e 1 − e 3 + e 4 ) =0

f (e 2 − 2e 3 + 3e 4 ) =0
Par linéarité nous obtenons un sytème linéaire que nous résolvons pour trouver la
définition de f :
f (e 1 ) = e1 − e2 + e3


 f (e ) = 8 e − 3e + 8 e

2 3 1 2 3 4
 f (e 3 )
 = 13 e 1 + 13 e 4
f (e 4 ) = − 23 e 1 + e 2 − 23 e 4

11
Exercice 27 La famille (u, v) est génératrice par définition. Soit α et β deux scalaires
tels que αu + βv = 0, c’est-à-dire que pour tout x réel =

αex sin(x) + βv(x) = ex cos(x) = 0

Or pour x = 0 nous avons β = 0 et pour x = π2 , nous obtenons α = 0. Donc la seule


relation entre u et v est la relation triviale, il s’en suit que (u, v) est libre. Finalement
(u, v) est une base de E.
Nous savons (j’espère) que la dérivation est linéaire. Il faut encore démontrer que
d (u) et d (v) sont dans E. Pour tout x :

d (u)(x) = ex sin(x) + ex cos(x), et d (v) = ex cos(x) − ex sin(x)

Ainsi d (u) = u + v et d (v) = −u + v, donc d est un endomorphisme de E.


Enfin, il reste à voir si d est injectif ou surjectif car alors il sera bijectif. Or nous
voyons que les vecteurs u + v et −u + V sont linéairement indépendants (leurs coor-
données dans la base (u, v) sont (1, 1) et (−1, 1)) donc rang(d ) = 2, nous en pouvons
en déduire que d est un automorphisme.

Exercice 28

Exercice 29 Avec des opérations sur les colonnes de la matrice de u


 p 
− 2 0 1
p
 0 2 1
1 1 0

nous trouvons une matrice équivalente (par exemple)


 p 
p − 2 0 0
¡ ¢ p
u(e 1 )
u(e 2 ) u(e 1 ) − u(e 2 ) + 2u(e 3 ) =  0 2 0
1 1 0
p
qui montre que le noyau est engendré par e 1 −e 2 + 2e 3 et l’image par u(e 1 ) et u(e 2 ).
Ou en résolvant le système déduit de αu(e 1 ) + βu(e 2 ) + γu(E3 ) = (x, y, z) :
 p
 − 2α + γ = x
p
2β + γ =y
α+γ = z

Soit  p
 0 = x −y +z 2
p
2β + γ =y
α+γ = z

p
Le noyau est obtenu avec (x, y, z) = (0, 0, 0), soit (par exemple) (α, β, γ) = β(−1, 1, − 2).
Ainsi u est de rang 2 et donc que son noyau est de p dimension p 1.
Nous
p avons,
p après calculs : ker(u − 2id) = R (3 − 2, 1, 2 − 2) et ker(u + 2id) = R(3 +
2, 1, −2− 2). Les vecteurs générateurs de ces deux noyaux appartiennent à Im(u),
ne sont pas colinéaires, ils engendrent donc l’image de u. Donc Im(u) = F + G. Soit
x ∈ G ∩ F, alors u(x) = 2x et u(x) = −2x, donc x = 0, par suite : Im(u) = F ⊕ G.

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Exercice 30

Exercice 31 Linéarité : pour tout translation (tout scalaire a), P 7→ P(X + a) est li-
néaire. Enfin, pour P 6= 0, P et f (P) ont le même terme dominant ; donc si f (P) = 0
alors P = 0. L’endomorphisme étant injectif, f est un automorphisme.

Exercice 32 rang( f ) = 1, dim(ker( f )) = 2. Soit P = aX 3 +bX 2 +cX+d , f (P) = 6aX+2b.


β
Donc si Q = αX + β, nous avons a = α6 , b = 2 , c = 0 et d = 0.

Exercice 33

Exercice 34 (Mines-Ponts) Soit P = a 1 X+· · ·+a n X n avec a 1 6= 0. Posons Q = a 1 +· · ·+


a n X n−1 de sorte que P = XQ, donc Q ∧X = 1. D’après Bézout, il existe des polynômes
u et v tels que
Xu(X) + Q(X)v(X) = 1
(v peut être choisi de degré 0) Nous remarquons que pour tout x dans E :

( f ◦ u( f ))(x) + (Q( f ) ◦ v( f ))(x) = x

et aussi ( f ◦ u( f ))(x) ∈ Im( f ), (Q( f ) ◦ v( f ))(x) ∈ ker( f ). Ainsi

E = Im ( f ) + ker( f )

Montrons que cette somme est directe. Soit x ∈ ker( f ) ∩ Im( f ), il existe t dans E
tel que x = f (t ). Comme Q( f ) ◦ f = P( f ) = 0, nous avons Im( f ) ⊂ ker(Q( f )), donc
Q( f )(x) = 0 soit

0 = Q( f )(x) = a 1 x + a 2 f (x) + · · · + a n f n−1 (x) = a 1 x

finalement x = 0, la somme est donc directe.

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