Benchmarking
Benchmarking
Benchmarking
THEME
LE ROLE DU BENCHMARKING DANS
L’ENTREPRISE
KONE ZANA
MARIA REINA
Introduction
1. Définition du benchmarking
2. Objectif du benchmarking
3. Benchmarking Interne
4. Benchmarking Compétitif ou Concurrentiel (concurrents directs)
5. Benchmarking Fonctionnel (orienté vers une fonction)
6. Benchmarking Générique ou Horizontal
1. Avantages du benchmarking
2. Risques et limitations du benchmarking
3. La déontologie : les règles a connaitre
Chapitre 5 : La déontologie
Conclusion
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Introduction
Le benchmarking est devenu une pratique essentielle dans le monde des affaires, offrant aux
entreprises un moyen stratégique d'améliorer leur performance, d'identifier les meilleures
pratiques et de rester compétitives sur le marché. En effet, dans un environnement
commercial en constante évolution, où la concurrence est féroce et les attentes des clients
sont en perpétuelle mutation, les entreprises doivent constamment rechercher des moyens
d'innover et d'optimiser leurs opérations pour rester en tête.
Cependant il est crucial de se demander quel est le véritable impact du benchmarking sur la
performance et la compétitivité des entreprises ? Aussi, quels sont ses bénéfices concrets et
ses limites dans un environnement commercial en constante évolution ?
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CHAPITRE 1 : COMPRENDRE LE BENCHMARKING
1. Définition du benchmarking
Pour une entreprise, il s’agit de se com parer aux « Leaders » qui se positionnent sur le marché,
de s'inspirer de leurs idées, de leurs pratiques, de leurs fonctionnements et de leurs expériences
afin que les pratiques en interne se rapprochent de plus en plus de « la perfection.
Cette approche repose sur une analyse comparative rigoureuse qui permet aux entreprises
d'évaluer leur positionnement sur le marché, de comprendre les écarts de performance par
rapport aux normes de l'industrie et d'élaborer des stratégies d'amélioration continue. Le
benchmarking peut concerner différents aspects de l'entreprise, tels que la qualité des produits
ou services, les processus opérationnels, la satisfaction client, l'efficacité des coûts, ou encore
l'innovation et la gestion des ressources humaines. En intégrant les meilleures pratiques
identifiées dans leur propre fonctionnement, les entreprises peuvent accroître leur
compétitivité, optimiser leurs performances et garantir leur réussite à long terme sur le marché.
2. Objectif du benchmarking
Le benchmarking est une pratique de gestion qui consiste à comparer les processus, les
performances et les pratiques d'une organisation avec ceux d'autres organisations,
généralement dans le même secteur ou dans des secteurs similaires. Les objectifs du
benchmarking peuvent varier en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise :
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➢ Optimisation des processus : En comparant ses propres processus à ceux des autres
entreprises qui obtiennent les meilleurs résultats, une organisation peut identifier des
méthodes plus efficaces et des opportunités d'optimisation de ses processus internes
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➢ Le benchmarking fonctionnel : L'objectif principal du benchmarking fonctionnel est
d'identifier les meilleures pratiques dans des domaines spécifiques afin d'améliorer les
processus et les performances de l'organisation.le benchmarking fonctionnel se concentre sur
des domaines fonctionnels précis tels que la production, la logistique, les ventes, le service
client, les ressources humaines, Pour réaliser un benchmarking fonctionnel efficace, une
organisation doit effectuer une analyse détaillée de ses processus dans le domaine fonctionnel
choisi, en identifiant les forces, les faiblesses et les opportunités d'amélioration.
➢ Le benchmarking générique : Contrairement au benchmarking concurrentiel qui
compare les performances d'une entreprise avec celles de ses concurrents directs, le
benchmarking générique vise à identifier les meilleures pratiques et les normes de l'industrie
en analysant les performances des entreprises qui opèrent dans des secteurs similaires. Cela
permet d'identifier les meilleures pratiques et les tendances de l'industrie dans un contexte plus
large. Il permet également aux entreprises de partager des connaissances et des informations
sur les meilleures pratiques de l'industrie, ce qui favorise l'apprentissage organisationnel et
l'innovation.
Résumé
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CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE : LES ETAPES DU
PROCESSUS DU BENCHMARKING
a- Définition des objectifs
La première étape consiste à définir clairement les objectifs du benchmarking. Cela peut inclure
l'identification des domaines spécifiques à améliorer, la recherche de pratiques exemplaires
dans l'industrie, ou encore la résolution de problèmes spécifiques au sein de l'organisation. Cela
permet de maximiser l'efficacité du benchmarking en le rendant plus ciblé et plus aligné sur les
priorités stratégiques de l'organisation.
d- Collecte de données
Une fois les partenaires de benchmarking sélectionnés, il est temps de collecter les données
pertinentes pour la comparaison. Cela peut impliquer des analyses financières, des enquêtes
auprès des clients, des visites sur site, ou encore des entretiens avec le personnel. L'objectif de
cette collecte est d'obtenir des informations comparables et pertinentes qui serviront de base à
l'analyse comparative et à l'identification des meilleures pratiques.
e- Analyse comparative
Une fois les données recueillies, elles doivent être analysées pour comparer les performances
de l'organisation avec celles des partenaires de benchmarking. Elle vise à identifier les écarts
entre les performances, les pratiques ou les processus de l'organisation étudiée et ceux des
organisations de référence. Ces écarts peuvent être des écarts positifs (l'organisation étudiée
surpasse les benchmarks) ou des écarts négatifs (l'organisation étudiée est en retard par rapport
aux benchmarks).
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Identification des meilleures pratiques :
Sur la base des résultats de l'analyse comparative, il est possible d'identifier les meilleures
pratiques et les stratégies utilisées par les partenaires de benchmarking pour obtenir de bons
résultats. C’est un processus stratégique visant à repérer et comprendre les méthodes les plus
efficaces et innovantes utilisées par d'autres organisations.
• Alignement stratégique : Le benchmarking aide les entreprises à s'assurer que leurs objectifs
et leurs stratégies sont alignés sur les normes de l'industrie et les attentes du marché. Cela leur
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permet de mieux comprendre leur positionnement concurrentiel et de prendre des décisions
plus éclairées pour atteindre leurs objectifs commerciaux.
• Manque de contexte : Chaque entreprise est unique, avec ses propres processus, cultures
organisationnelles et défis spécifiques. Ce qui fonctionne bien pour une entreprise peut ne pas
nécessairement être applicable à une autre en raison de différences de contexte ou de besoins.
• Difficulté à obtenir des données fiables : Il peut être difficile d'obtenir des données fiables
et comparables auprès d'autres entreprises, surtout si elles sont concurrentes. Les entreprises
peuvent être réticentes à partager des informations sensibles sur leurs pratiques internes, ce
qui peut limiter la pertinence des comparaisons.
• Risque de copier sans comprendre : Le benchmarking peut conduire à une simple imitation
des pratiques des autres sans une véritable compréhension de leur efficacité ou de leur
pertinence pour l'entreprise. Cela peut entraîner des décisions inappropriées ou une perte de
compétitivité à long terme.
• Manque de capacité à adapter les pratiques : Les pratiques qui fonctionnent bien pour une
entreprise peuvent ne pas être facilement adaptables à une autre en raison de différences
structurelles, culturelles ou opérationnelles. Il est donc important de prendre en compte la
capacité de l'entreprise à mettre en œuvre les pratiques identifiées lors du benchmarking.
• Coût et temps nécessaires : Le benchmarking peut être coûteux et prendre du temps, surtout
s'il nécessite des voyages, des analyses approfondies ou des consultants externes. Les
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entreprises doivent peser les coûts par rapport aux avantages potentiels avant de s'engager
dans un processus de benchmarking.
• Focus sur la concurrence plutôt que sur l'innovation : Trop se concentrer sur la
comparaison avec les concurrents peut conduire à une mentalité de suiveur plutôt que
d'innovateur. Les entreprises peuvent être tentées de simplement imiter ce que font les autres
au lieu de chercher des moyens uniques de se différencier et de s'améliorer.
Etant donné que le benchmarking anarchique peut conduire à des comportements et des
Pratiques frôlant l’illégalité, plusieurs codes de conduite destinés aux partenaires du
benchmarking ont été établis par des associations telles que « International Benchmarking
Clearinghouse ». A titre d’exemple, le code de conduite européen qui s’est largement inspiré
du celui de l’APQC (American Productivity and Quality Center) comporte huit principes dont
nous reprenons ici certains éléments (non exhaustif) :
2) Principe de contact : se conformer aux procédures de contact établies entre les parties,
s’accorder sur le mode de communication durant l’étude de benchmarking. Le contact
peut prendre plusieurs formes, notamment des entrevues, des visites sur site, des
réunions, des échanges de courriels ou des appels téléphoniques. L'objectif est de
recueillir des données précises et détaillées sur les pratiques et les résultats des
organisations comparées, afin de les analyser et de les utiliser pour améliorer les
performances de sa propre entreprise.
3) Principe d’échange : définir un niveau d’attentes mutuelles entre les partenaires, être
en mesure de fournir le même type d’information que celui que l’on demande. Les
entreprises peuvent s'engager dans des projets de recherche conjoints, des partenariats
stratégiques ou des initiatives de développement de produits pour bénéficier des
connaissances et de l'expertise mutuelles, Cela peut inclure des récits d'expériences
réussies, des leçons apprises, des bonnes pratiques ou des erreurs à éviter.
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4) Principe de confidentialité : ne pas communiquer publiquement sur les résultats du
benchmarking sans autorisation préalable de l’entreprise qui a fourni l’information…
6) Principe de légalité : ne pas engager des actes qui feraient entrer l’organisation dans
l’illégalité, éviter les discussions ou actions qui pourraient entraîner une restriction de la
concurrence, s’abstenir par tous les moyens d’obtenir des informations qui pourraient
être considérées comme abusifs, ne pas transmettre les résultats du benchmarking à une
autre entreprise sans l’accord de la société benchmarkée…
7) Principe d’achèvement : ne pas prendre des responsabilités que l’on ne peut pas tenir
notamment pour les délais, s’efforcer de terminer les études de benchmarking de façon
à ce que chaque participant soit satisfait.
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Conclusion
En conclusion, le benchmarking joue un rôle crucial dans l'amélioration continue des
performances organisationnelles et dans le maintien de la compétitivité sur le marché. En
comparant les processus, les pratiques et les performances avec ceux des concurrents ou des
leaders de l'industrie, les entreprises peuvent identifier les meilleures pratiques, stimuler
l'innovation et optimiser leurs opérations.
Il est cependant essentiel de reconnaître que le benchmarking n'est pas une solution universelle
et qu'il comporte des limitations et des risques potentiels. Une utilisation judicieuse du
benchmarking implique de comprendre pleinement les besoins spécifiques de l'organisation,
d'adapter les pratiques identifiées aux contextes internes et de ne pas perdre de vue les objectifs
stratégiques à long terme.
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