Un en Christ
Un en Christ
Un en Christ
Amis auditeurs, les dernières paroles du Christ à ses disciples avant son
Ascension au ciel, auprès du Père céleste, ont été un commandement:
celui d’apporter la Bonne Nouvelle de son règne éternel et de sa justice
parfaite à toutes les nations. Chaque chrétien, où qu’il se trouve et quelles
que soient ses circonstances propres, est ainsi appelé à témoigner autour
de soi et aussi loin que possible, en paroles et en actes, que Christ règne.
Mais ce commandement du Christ implique aussi une unité de tous les
croyants, par delà les différences de langue, de culture, d’ethnie, de pays
qui les séparent. Tous sont unis dans la même foi en ce même Seigneur
qui règne. Cette unité se manifeste entre autres dans la prière
d’intercession pour les chrétiens qui vivent ailleurs, pour ceux qui sont
persécutés dans d’autres pays, pour ceux qui souffrent d’une manière ou
d’une autre. S’il n’est pas utile, ni même souhaitable, que l’unité des
chrétiens apparaisse par le biais d’une structure ecclésiastique universelle
unique et monolithique, il est en revanche nécessaire de travailler à l’unité
confessionnelle des chrétiens, afin que ce soit le même Christ qui soit
confessé, selon la parole qu’il a Lui-même autorisée: celle de ses
disciples et apôtres, telle qu’elle nous est rapportée dans le Nouveau
Testament. D’autre Christs que celui-là, il n’en existe pas, si ce n’est dans
la fantaisie et les errements de ceux qui préfèrent leur propre témoignage
à celui des premiers témoins de la personne et l’oeuvre de Christ: ces
derniers sont les seuls qu’Il a choisis pour annoncer la Bonne Nouvelle de
Son Royaume. Les contrefaçons sont nombreuses, mais ne résistent
guère à l’examen des seuls témoignages que nous ayons de Jésus-Christ.
L’unité confessionnelle des chrétiens ne peut cependant pas se limiter à
de simples paroles. Elle doit aussi être vécue en actes, c’est-à-dire dans
la relation fraternelle qui doit unir ceux qui confessent le même Seigneur et
Sauveur.
On peut se demander si cette unité dans une relation fraternelle est vécue
par tous ceux qui prétendent être chrétiens. Bien souvent, les querelles
idéologiques, les conflits personnels, familiaux ou nationaux, les querelles
de chapelle, parfois même la participation de chrétiens nominaux à de
sanglantes et barbares luttes tribales viennent obscurcir, voire assombrir
l’image du Christianisme. Les intérêts personnels, ou les intérêts d’un
groupe particulier, l’emportent souvent sur le commandement express du
Seigneur de ne pas chercher d’abord son intérêt propre, mais de
rechercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. Bien sûr de tels
conflits, de telles rivalités, ne sont pas l’apanage de ceux qui se disent
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Ce passage mérite d’attirer notre attention sur plusieurs points. Il est clair
que Paul, en tant que messager de l’Évangile du Christ, appelle ses
lecteurs à l’unité dans la foi et dans la vie. L’avant dernière phrase de
notre passage l’atteste. Relisons-là: “Car c’est à cette paix que Dieu vous
a appelés pour former un seul corps.” Paul trace d’abord un portrait de la
créature non renouvelée par l’Esprit du Christ: une créature qui se laisse
dominer par toutes sortes de passions, par toutes sortes de désirs
incontrôlés qui portent tort aux autres. Mais il n’en conclut pas pour autant
que ses lecteurs ont radicalement rompu avec de telles pratiques. Bien
plutôt, il les exhorte à s’en débarrasser, et il rappelle, au verset 6, que “ce
sont de tels comportements qui attirent la colère de Dieu sur ceux qui
refusent de lui obéir.” Ce message nous interpelle aujourd’hui tout comme
il dut interpeller ceux qui l’entendaient pour la première fois: la colère de
Dieu attend ceux qui Lui désobéissent. Et ce ne sont pas là de vains
mots. A aucun moment la Bible ne nous présente l’image d’un Dieu
débonnaire qui ne prête pas attention aux actes mauvais des humains.
S’il détourne son regard des péchés de ses enfants, ce n’est que parce
que Sa justice s’est exercée de manière parfaite en Jésus-Christ. Mais à
ceux qui refusent de Lui obéir, Il réserve le sort qui fut celui de Jésus-
Christ sur la Croix, sans perspective de résurrection cette fois: à savoir
l’abandon total loin de Sa face, la condamnation éternelle. Cet
avertissement est valable pour tous ceux qui, tout en se disant chrétiens,
vivent une vie totalement déréglée, sans témoigner de la moindre
obéissance vis-à-vis du Dieu Souverain. Il n’y a pas de place pour les
hypocrites dans le Royaume de Dieu; pas de place pour ceux qui se
parent du nom de chrétien sans vivre de la vie du Christ. Qu’ils soient d’un
rang élevé, puissants aux yeux des hommes, riches et influents dans la
société, n’y fait rien. Aux yeux du Dieu Tout Puissant, seule compte une
foi qui porte des fruits d’obéissance, de sainteté et de justice.
Mais Paul nous conduit ensuite vers la créature dépouillée des pratiques
mauvaises. Il nous parle de l’homme nouveau, qui se renouvelle non pas
par lui-même ou pour lui-même, mais en vue d’une connaissance parfaite.
Et cette connaissance parfaite a pour auteur et pour objet Dieu Lui-Même.
Dans l’homme nouveau, c’est l’image de Dieu qui reluit; image restaurée
qui proclame le but de Dieu dans la création de l’homme. Car l’homme
nouveau est en communion, en harmonie restaurée avec le dessein de
Dieu pour Sa créature. Et c’est là que Paul donne à ses lecteurs la clé qui
préside à l’unité des chrétiens: en chacun d’entre eux, sans distinction de
race ou de culture, d’ethnie, de langue ou de nationalité, l’image de Dieu
se trouve restaurée. Chacun la reconnaît chez l’autre, dès que celui-ci ou
celle-ci vit de la vie renouvelée offerte par Dieu en Christ: “Il n’y a là -écrit