Manuel Achat IGPPP V 18-01-2022
Manuel Achat IGPPP V 18-01-2022
Manuel Achat IGPPP V 18-01-2022
Présidence du Gouvernement
Décembre 2022
Article 1 : OBJECTIFS
L’objectif du présent Manuel est de fixer les procédures et les conditions de conclusion et
d’exécution des marchés permettant de satisfaire les besoins de l’IGPPP dans les meilleures
conditions de qualité, de coûts et de délais et avec les meilleures garanties qui favorisent la
préservation de ses intérêts tout en appliquant les principes fondamentaux de la commande à
savoir la concurrence, la transparence et l’égalité des chances et ce conformément à l’article 26
du décret 2022-451 du 6 mai 2022, fixant l’organisation et les attributions de l’Instance générale
de partenariat public privé
Article 2 : TERMINOLOGIE
Au sens du présent Manuel, on entend par les termes suivants :
Acheteur : Est considéré acheteur au sens du présent manuel l’Instance générale de partenariat
public privé l’IGPPP.
Allotissement : la répartition de la commande objet de marché en plusieurs lots séparés pour
des raisons économiques, financières, techniques ou sociales. Chaque lot constitue une unité
autonome et peut être attribué séparément ou avec d’autres lots.
Achat : toute dépense engagée en vue de satisfaire un besoin de quelque nature que ce soit au
moindre coût (moins-disant) ou au meilleur rapport qualité/prix (mieux-disant) avec ou sans
rédaction d’un contrat.
Achat à procédure simplifiée : Les achats sont passés selon la procédure simplifiée ou
consultation restreinte, lorsque le montant estimé des besoins ne dépasse pas des seuils
déterminés. Les modalités de la procédure simplifiée sont fixées par l’acheteur compte tenu de
la nature et de l’étendue du besoin à satisfaire et de la disponibilité des opérateurs
économiques susceptibles d’y répondre.
Appel à manifestation d’intérêt (AMI) : est un mode de présélection des soumissionnaires qui
seront invités à soumissionner lors de futures procédures de passation de marchés publics
(appels d'offres restreints ou procédure concurrentielle avec négociation).
Appel d’offres : procédure selon laquelle s’organise la mise en concurrence en vue du choix
d’une ou de plusieurs offres, sur la base de critères objectifs préalablement établis. L’appel
d’offres peut être ouvert ou restreint. L’appel d’offres est ouvert lorsqu’il permet à tout
candidat de remettre une offre. L’appel d’offres est restreint lorsque seuls les soumissionnaires
présélectionnés, dans le cadre d’un AMI, peuvent remettre leur offre.
Approbation d’un marché : il s’agit d’une formalité subordonnant la validité d’un marché à la
décision de la commission ou structure compétente.
Avenant : Acte contractuel modifiant ou complétant certaines clauses du contrat de marché
initial.
Cahier des charges : Les cahiers des charges déterminent les conditions dans lesquelles les
marchés sont passés et exécutés
Cahier des clauses administratives particulières : Le cahier des clauses administratives
particulières (CCAP) est un document contractuel qui fixe les clauses administratives propres
au marché.
Cahier des clauses techniques particulières : Les CCTP (cahiers des clauses techniques
particulières) fixent les clauses techniques d’un marché particulier déterminé. Ce sont les
stipulations qui donnent une description précise des prestations à réaliser et permettent à la
personne responsable de suivre le déroulement du marché et la bonne exécution de ces
prestations.
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Caution provisoire : Garantie financière souscrite sur une Banque au profit d’un
soumissionnaire pour attester le caractère sérieux de sa participation jusqu’à la publication des
résultats de la concurrence et la remise de la caution définitive, le cas échéant.
Caution définitive : Garantie financière souscrite sur une Banque au profit d’un
soumissionnaire qui sert de garantie pour la bonne exécution du marché et au recouvrement
des sommes dont le titulaire serait reconnu débiteur au titre de ce marché.
Consultations : procédure selon laquelle s’organise la mise en concurrence en vue du choix
d’une ou de plusieurs offres, sur la base de critères objectifs préalablement établis. La
consultation peut être ouverte ou restreinte.
Consultation élargie : est un mode de passation des marchés ouvert lorsqu’il permet à tout
candidat de remettre une offre.
Consultation restreinte : La consultation est restreinte lorsque seuls les fournisseurs figurant
sur une liste préalablement fixée peuvent remettre leur offre.
Commission des achats : c’est une commission créée par le président ou le directeur exécutif
de l’instance, chargée de tous les travaux relatifs à la préparation, la réalisation et le suivit de
l’achat. Ces travaux comprennent l’étude des besoins, la préparation des documents de l’appel
à la concurrence, l’ouverture des plis, l’évaluation des offres et la proposition d’attribution du
contrat ou de la commande ainsi que le suivit de l’exécution du contrat ou de la commande y
compris les travaux de réception des biens, travaux ou services objet de ces achats.
La commission des achats délivre ces travaux au directeur exécutif qui peut, le cas échéant, en
saisir la commission de contrôle des marchés pour avis dans le cadre de ses compétences.
Commission de contrôle des marchés : C’est une commission désignée par le conseil de
l’instance, présidée par le président de l’instance et comprenant deux membres du dit conseil.
Son rôle est d’émettre un avis sur les rapports d’évaluation des offres, les propositions
d’attributions, les projets d’avenants, les projets de règlements définitifs, et ce pour les
marchés dont les montants selon la nature des achats dépassent certains seuils tels que décrits
dans ce manuel.
Fractionnement d’un marché : C’est le fait de partager en plusieurs tranches d’achats de même
nature des besoins annuels pour échapper aux règles d’appel à la concurrence et à l’ordre de
compétence des divers organes de contrôle des achats.
Marché écrit : Contrat écrit à titre onéreux, par lequel le titulaire du marché, s’engage envers
l’IGPPP.
Marché cadre : C’est un contrat conclu entre le titulaire du marché et l’IGPPP ayant pour objet
d’établir les termes régissant les marchés à passer au cours d’une période donnée et également
pour les achats répétitifs annuellement selon l’historique, sans que la durée globale du contrat
ne dépasse trois (03) ans et exceptionnellement cinq (05) ans pour les marchés nécessitant la
mobilisation d’investissement spécifique, notamment en ce qui concerne les prix et, le cas
échéant, les quantités envisagées.
Marché d’études : Marché ayant pour objet l’exécution de prestations intellectuelles. Il inclut
notamment les travaux de recherche, la formation, la maîtrise d’œuvre et les prestations
d’ingénierie, la conduite d’opérations, les services de conseil et d’assistance technique et
informatique et de maîtrise d’ouvrage déléguée (autres que celles couvertes par le manuel de
procédures pour la sélection des experts)
Marché de travaux : Marché ayant pour objet l’exécution, ou la conception et l’exécution de
travaux.
Marché de fourniture de biens : Marché conclu avec un ou plusieurs fournisseurs ayant pour
objet l’achat de produits, de matériels ou d’équipements de toute nature ainsi que les services
accessoires à la fourniture de ces biens.
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Marché de fourniture de services : Marché conclu avec des prestataires de services ayant pour
objet la réalisation de prestations de services comme les marchés de services courants et les
marchés de location d’outillages et d’équipements avec ou sans option d’achat.
Marché simple : C’est un marché dont le choix de l’offre se fait sur la base d’un critère unique
généralement le prix dite « offre la moins-disante ».
Marché complexe : Marché complexe ou très spécialisé pour lequel il est difficile de définir
précisément les Termes de Références et ce qui est demandé aux soumissionnaires, et pour
lesquelles l’IGPPP attend d’eux qu’ils fassent preuve d’innovation dans leurs propositions. En
fait, c’est un marché dont l’attribution se base sur un choix multicritère dit offre
économiquement la plus avantageuse ou la mieux-disante, quand le choix se fait généralement
sur la base du meilleur rapport qualité/prix.
Méthodologie d’évaluation des offres : L’ensemble des critères sur la base desquels se fait
l’évaluation des offres.
Moins-disant : Soumissionnaire (personne physique ou morale) dont l’offre est la moins chère
lors d’une mise en concurrence dans l’analyse monocritère relative au prix.
Mieux-disant : Soumissionnaire dont l’offre est la plus avantageuse économiquement.
Offre la plus avantageuse économiquement : offre ayant obtenu le meilleur résultat dans
l’analyse multicritères.
Période de garantie : Le délai séparant la date d’achèvement provisoire de l’exécution de la
commande objet du marché et la réception définitive de la commande.
Pénalité de retard : Sanctions financières imputables au titulaire du marché dont les modalités
de leur application sont déterminées par le cahier des charges
Retenue de garantie : Garantie financière demandée lorsque les cahiers des charges prévoient
un délai de garantie et qui sera prélevée sur les paiements d'acomptes effectués, en garantie
de la bonne exécution du marché et du recouvrement des sommes dont le titulaire du marché
serait reconnu débiteur au titre de ce marché.
Résiliation d’un marché : C’est une décision unilatérale émanant de l’acheteur ou du titulaire
d’un marché, tendant à mettre fin à l’exécution d’un marché avant son terme normal.
Sous-traitance : Contrat par lequel le titulaire d’un marché confie sous sa responsabilité, à une
autre personne physique ou morale appelée sous-traitant, une partie du marché
Variation dans la masse : C’est le cas d'augmentation ou de diminution dans la masse des
prestations, et dont le titulaire du marché ne peut élever aucune réclamation ou réserve tant
que cette augmentation ou diminution n'excède pas une limite fixée par les cahiers des charges.
Termes de référence : Document élaboré par l’acheteur définissant les exigences qu’il requiert
y compris la méthode à utiliser, les moyens à mettre en œuvre, ainsi que les résultats
escomptés.
Titulaire du marché : C’est la personne physique ou morale à qui le marché a été attribué, et
notifié pour exécution.
1) Modes de passation :
La passation des achats par l’IGPPP se fait après une mise en concurrence par voie d'appel
d'offres ou par voie de consultation en fonction du coût du besoin à satisfaire et ce, après
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établissement d'une étude et d’une estimation des coûts. Toutefois, il peut être passé à titre
exceptionnel des achats négociés par des devis, par des Bons de commande, par une
convention ou par un contrat selon l’importance des travaux à réaliser et des biens à acquérir
et des études et prestations à effectuer.
Il est également possible de recourir à des marchés de gré à gré dans certains cas spécifiques
devant être au préalable dûment justifié.
- Les clauses fixées par les cahiers des charges ne doivent aucunement favoriser certains
soumissionnaires, ni se référer à des marques commerciales ou à des producteurs déterminés
sauf si l’utilisation de noms de marque est nécessaire par souci de standardisation ou si les
exigences ne sont remplies que par un seul et unique produit ou technologie. Cela pourrait
inclure des produits avec un nom de marque qui n'a pas d'équivalent (en particulier les
systèmes d'information et de technologies informatiques) sous condition qu'il y ait une
justification complète, y compris les motifs de compatibilité avec les systèmes existants et des
investissements antérieurs dans l'article dont la marque a été utilisée.
- S'il est nécessaire de citer un nom de marque ou un numéro de catalogue d'un fabricant
particulier uniquement à des fins de clarté, les mots "ou équivalent" sont ajoutés après cette
référence.
5) Doivent faire l’objet d’un marché écrit (contrat) selon la nature d’achats et dont le montant
TTC est supérieur ou égal à :
- 200 Mille dinars pour les travaux, et les fournitures de biens et de services,
- 100 Mille dinars pour les études.
Si le montant des achats est inférieur à 10.000 dinars TTC, ils peuvent être effectués par un bon
de commande avec la mise en concurrence préalable en invitant au moins trois (03)
fournisseurs choisis parmi une liste arrêtée à présenter des devis.
Pour les achats passés selon la procédure simplifiée, les documents de la mise en concurrence
déterminent les modalités et les procédures de passation en respectant les dispositions du
paragraphe 3 de l’article 3 du présent manuel.
8) L’appel à la concurrence (appel d’offres, AMI et consultation) doit faire l’objet d’un cahier
des charges ou des termes de références élaboré par les services de l’instance.
Les prestations objet du marché doivent être définies conformément à des spécifications
techniques par référence à des normes ou à des performances ou à des exigences
fonctionnelles d’efficacité. Les soumissionnaires peuvent être aussi sélectionnés par rapport à
des critères de taille ou d’assise financière ou à des références de prestations similaires
réalisées par eux-mêmes ou leurs équipes en Tunisie ou à l’étranger.
9) Ne peuvent être attributaires d’un marché, les personnes physiques ou morales y compris
les membres d’un groupement et leurs sous-traitants éventuels qui :
• Sont en état de faillite ou qui font l’objet d’une procédure de faillite, de liquidation, de
règlement judiciaire ou de cessation d’activité.
• Ont fait l’objet d’une condamnation pour des délits commis dans le cadre de la passation
ou de l’exécution d’un marché, notamment, pour fraude ou corruption.
• Ont commis une faute grave à l’occasion de la passation d’un marché, constatée par
tout moyen que l’IGPPP peut justifier.
• Se sont rendus coupables de fausses déclarations en fournissant les renseignements
exigés par l’IGPPP pour leur participation.
• Se trouvent dans une situation de conflit d’intérêts.
10) Les garanties à produire par chaque soumissionnaire au titre du cautionnement provisoire
et par chaque titulaire de marché au titre du cautionnement définitif sont déterminées par les
cahiers des charges. Au titre de ces garanties, ne sont acceptées que les cautions émises par les
banques.
11) Il est possible de recourir à un marché cadre lorsque les commandes demandées sont
destinées à satisfaire des besoins de même nature ou de nature complémentaire à caractère
permanent et prévisible.
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12) Le marché cadre fixe le minimum et le maximum des achats arrêtés en valeur ou en quantité
susceptibles d’être exécutés au cours de la période couverte par le marché. Les besoins à
satisfaire et les quantités effectives à acquérir pour chaque commande lors de l’exécution sont
déterminés par les bons de commandes.
Ce marché indique la durée pour laquelle il est conclu et doit comporter une clause de tacite
reconduction sans que la durée globale du contrat (maintenance) ne dépasse cinq (05) années.
13) L’allotissement de l’achat est préférable lorsqu’il est susceptible de présenter des avantages
d’ordre technique, financier ou social. Le cahier des charges précise la nature et la masse de
chaque lot.
Les soumissionnaires peuvent participer à un ou plusieurs lots et les cahiers des charges
indiquent le nombre maximum de lots pouvant être attribués à un même soumissionnaire.
14) Lorsqu’un ou plusieurs lots n'ont pu être attribués, il y’a lieu de refaire les procédures
d’achat appropriées au seuil de compétence des montants des lots non attribués. La même
disposition s’applique aux articles non attribués lorsque la méthodologie de dépouillement
prévoit une comparaison des offres par article.
15) Il est formellement interdit de fractionner durant le même exercice les commandes de
façon à les soustraire à la passation de marchés écrits. En cas de survenance d’un nouveau
besoin à la suite de circonstances exceptionnelles justifiées, la commission d’achat peut
recourir, après avis de la commission de contrôle des marchés, à une nouvelle commande sur
marché déjà lancé ou en cours d’exécution ou clôturé au même sujet et durant le même
exercice. Cette nouvelle commande est plafonnée à 30 % autre que la variation dans la masse.
18) En cas d’augmentation ou de diminution dans la masse des prestations, le titulaire du
marché ne peut élever aucune réclamation ou réserve tant que cette augmentation ou
diminution n’excède pas une limite fixée par les cahiers des charges. Cette variation dans la
masse est plafonnée à 30 %. Faute de stipulation par les cahiers des charges, cette limite ne
peut dépasser 20% du montant du marché TTC selon la nature d’achat.
19) Dans tous les cas, toute variation dans la masse dépassant le taux de 30% ou tout
changement dans la nature des prestations doit faire l’objet d’un projet d’avenant à soumettre,
le cas échéant, à l'avis préalable de la commission ou structure compétente.
20) Les achats et les prestations de services se rapportant à des opérations de marketing et de
communication, l’acquisition d’espaces publicitaires ainsi que les achats consistant en la
conception de campagnes de communication pour une période donnée sont régies par des
procédures spécifiques.
21) L’ordonnateur de l’instance peut effectuer des achats spécifiques urgents ou courants de
fonctionnement sur la caisse. Ces achats ne doivent pas dépasser 300 dinars 1..
Il sera alors établi une note contenant notamment les informations décrivant pour chaque
besoin :
1
Ce montant peut être actualisé par décision du conseil de l’instance
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✓ Les caractéristiques techniques et quantitatives des travaux à réaliser, des biens ou
produits à acquérir, des services à rendre des études à effectuer.
✓ La justification du besoin.
✓ Les critères de sélection.
✓ Le budget estimé de la commande en dinars tunisiens TTC.
✓ La maintenance et son coût estimatif, s’il y a lieu.
✓ La date prévue de début/fin de la prestation.
La passation des marchés par l’IGPPP se fait après la mise en concurrence par la voie d’appel
d’offres ou par la voie de consultation ou par voie d‘achat par les procédures simplifiées en
fonction des montants des commandes et ce après établissement d’une étude et d’une
estimation des coûts. Toutefois et dans certaines conditions, il peut être passé à titre
exceptionnel, des marchés par voie de négociation
Pour chaque nature de marché et en fonction du montant, le mode de passation s’effectue
conformément au tableau suivant :
MODE DE PASSATION
NATURE DE Achat par devis Achats par Achats par Achats par Achats
MARCHES ou par bon de consultation Consultation Appel négociés
commande restreinte élargie d’offres
Travaux, Inférieur à 10.000 Supérieur ou égal à Supérieur ou égal à Supérieur
Fournitures dinars TTC 10.000 dinars et 50.000 dinars et ou égal à
Exceptionnel
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5.1. Achat par Appel d’offres :
5.1.1. L'appel d'offres ouvert : s'adresse à tous les soumissionnaires répondant aux critères
définis dans le cahier des charges.
5.1.2. L'appel d'offres restreint : est précédé d'un appel public de candidature, il ne s'adresse
qu'aux soumissionnaires présélectionnés en raison de l’importance du marché et de la
complexité des prestations. Il se déroule en deux phases :
- La première phase consiste à publier un avis d’appel à manifestation d’intérêts, sur la base du
cahier des termes de références qui prévoient les conditions de participations, la méthodologie
et les critères de présélection des soumissionnaires.
- La deuxième phase consiste à inviter, les soumissionnaires présélectionnés à présenter leurs
offres sur la base des termes de références détaillés.
Le passage à la deuxième phase se fait après approbation du rapport de présélection par la
commission de contrôle des marchés.
5.1.3. L'appel d'offres avec concours : il peut porter soit sur l’établissement d’un projet, soit sur
l’exécution d’un projet préalablement établi ou sur l’établissement d’un projet et son exécution
à la fois. Ce type d’appel d’offres est dicté par des motifs d'ordre technique, esthétique ou
financier justifiant des recherches spécifiques ou nécessitant une spécification particulière.
Le concours peut porter soit :
Sur l’étude d’un projet
Sur l’exécution d’un projet préalablement étudié
Sur l’étude d’un projet et son exécution à la fois
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La procédure d’appel d’offres doit permettre un classement des soumissionnaires en fonction
des critères objectifs d'appréciation suivants :
- La structure du cabinet,
- La composition de l’équipe intervenante,
- L’expérience du cabinet,
- Le budget temps par intervenant ou par catégorie d'intervenants,
- L’offre financière au titre des diligences spécifiques.
Le renouvellement du mandat du commissaire aux comptes peut être effectué sur proposition
motivée du Président de l’instance. Le renouvellement doit être approuvé par le conseil de
l’instance.
2- La procédure de renouvellement :
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5.2. Achat par Consultation :
MODE DE PASSATION
Objet Bon de commande Consultation restreinte Consultation élargie
sur Devis
Travaux, Inférieur à 10.000 Supérieur ou égal à Supérieur ou égal à
Fournitures de dinars TTC 10.000 dinars et inférieur 50.000 dinars et inférieur
biens et de à 50.000 dinars TTC. à 200.000 dinars TTC.
services
Etudes Inférieur à 10.000 Supérieur ou égal à Supérieur ou égal à
dinars TTC 10.000 dinars et inférieur 30.000 dinars et inférieur
à 30.000 dinars TTC. à 100.000 dinars TTC.
b. Consultation restreinte :
La commission des achats engage des achats par consultation restreinte (procédure simplifiée)
pour les achats dont les montants sont entre les seuils décrits dans le tableau ci-haut. Seuls les
fournisseurs figurant sur une liste préalablement fixée sont appelés à remettre une offre.
Le directeur exécutif envoie une lettre de consultation à trois (03) fournisseurs au moins choisis
selon des critères objectifs parmi une liste établie par la commission des achats suite à une
étude du marché en question et des acteurs économiques dans le secteur. Cette lettre doit fixer
les caractéristiques du ou des produits à acquérir, des services à rendre et des travaux ou études
à réaliser.
Les soumissionnaires présentent leurs offres sous plis fermés par tout moyen permettant de
leur conférer une date certaine et garantir leur confidentialité.
Pour les achats dont les coûts sont inférieurs à 10.000 TND TTC, le directeur exécutif peut
conclure des achats sans publicité après mise en concurrence préalable en invitant par courrier
ou E-mail au moins trois (03) prestataires ou fournisseurs choisis parmi une liste établie par la
commission des achats « Vendor List » suite à une étude du marché, à présenter des devis. En
cas d’absence de connaissance particulière du secteur économique, la commission pourra
procéder à la consultation des catalogues comme alternative à la demande de devis pour
enrichir la liste établie précédemment.
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Le courrier ou l’E-mail de consultation fixera le délai de remise des offres, tout en tenant compte
du fait que le candidat est censé disposer de toutes les capacités techniques et financières
suffisantes permettant de satisfaire dans un délai très court le besoin de l’IGPPP.
La commission des achats accorde au candidat un délai raisonnable pour constituer son dossier.
Ce délai doit se situer entre trois (03) et cinq (05) jours ouvrables.
La commission des achats reçoit les offres et établit un état des offres reçues. En cas de
réception d’une seule offre, elle sera traitée conformément aux dispositions de la présente
procédure.
La commission procède ensuite à l’évaluation technique et financière des offres en vue de la
sélection des offres acceptables, sur le plan technique et sur le plan financier.
L’achat est attribué au prestataire ou fournisseur qui a offert le prix le moins-disant ayant
respecté les spécifications techniques mentionnées dans le courrier ou l’E-mail. Un bon de
commande au nom de l’attributaire est établi et soumis à l’approbation et la validation du
directeur exécutif qui, le cas échéant le signe et le notifie à l’attributaire. Cette notification vaut
ordre de service de commencer les prestations ou les travaux.
Toutes les dépenses doivent respecter les principes de non-fractionnement des achats.
Ces marchés sont passés à la suite d’une négociation directe, avec un seul fournisseur sans
recours, le cas échéant, à un appel à la concurrence.
Les marchés négociés sont conclus sur proposition écrite par la commission des achats, qui doit
motiver le caractère spécifique de la commande, nécessitant l’application de procédures
exceptionnelles, pour conclure un marché négocié.
La passation de marchés négociés est soumise à l’approbation préalable de la commission de
contrôle des marchés.
Le recours à la procédure négociée pour la passation des marchés peut être utilisé dans les cas
exceptionnels suivants :
• Si aucune réponse satisfaisante n’a été obtenue à l’issue d’un appel d’offres ou d’une
consultation déclarée(e) infructueux(se) deux fois à condition qu’une telle situation ne soit
pas la conséquence d’insuffisances relevées dans les cahiers des charges.
• Lorsque l’extension d’un marché réalisé, portant sur des travaux, fournitures ou services
supplémentaires d’une nature similaire, serait de toute évidence plus économique et plus
efficace, et qu’une nouvelle mise en concurrence n’apporterait aucun avantage.
• Lorsque l’extension d’un marché existant, porte sur des travaux, fournitures ou services
supplémentaires qui ne peuvent, pour des raisons techniques ou économiques, être séparés
du marché initial sans occasionner d’inconvénients majeurs pour l’IGPPP.
• Si un produit ou service ne peut être fourni que par un fournisseur unique.
• Lors de l’extension d’un marché réalisé, portant sur des travaux ou services dans le domaine
de la communication et touchant à l’image de marque de l’IGPPP, à sa notoriété et à son
positionnement.
• Les commandes réalisées dans les cas d’urgence impérieuse qui correspondent à des
circonstances difficilement prévisibles.
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• Les marchés considérés comme étant complémentaires à un marché initial portant sur des
travaux ou fournitures ou des services imprévisibles au moment de la conclusion du marché
initial et non prévus au niveau du programme fonctionnel ou des estimations préalables et
dont l’attribution par voie de négociation directe présente des intérêts certains tant au point
de vue coût de réalisation ou délais ou encore des conditions d’exécution.
• Les marchés de mise à niveau (upgrade) ou de maintenance des logiciels en exploitation par
l’IGPPP.
• Dans une situation d’extrême urgence survenant à la suite d’événements imprévisibles ayant
trait à la sécurité et à la continuité des activités de l’IGPPP, (problème sanitaire, problème de
sécurité, conflit social …)
• Lorsque les achats ou prestations objet du marché, nécessitent une technologie particulière
ou une standardisation de matériel.
Les marchés-cadres sont des contrats ou des bons de commande ayant pour objet d’établir les
règles relatives aux bons de commande partiels ou aux ordres de service, à émettre au cours
d’une période donnée et ce, notamment en ce qui concerne les prix et, le cas échéant, les
quantités envisagées.
Le choix du titulaire d’un marché-cadre doit être effectué dans le respect de toutes les
dispositions, des présentes procédures de passation des marchés.
Le marché-cadre fixe le minimum et le maximum des commandes, arrêtées en valeur ou en
quantité, susceptibles d’être exécutées au cours de la période couverte par le marché.
Le marché-cadre est concrétisé par un contrat cadre ou un bon de commande cadre d’une
durée allant d’une (01) à trois (03) années.
Le marché-cadre peut être renouvelé, après avis favorable de la commission de contrôle des
marchés et validation du conseil de l’instance, la durée d’un marché-cadre ne peut toutefois
dépasser cinq (05) années.
La commission des achats est responsable d’assurer le suivi des marchés-cadres conclus par
l’instance jusqu’à leur achèvement.
La commission des achats est tenue de vérifier la situation du marché, du point de vue de la
qualité des prestations et des prix, avant de demander le renouvellement d’un marché-cadre.
La commission des achats assure le suivi avec le fournisseur, en vue de s’assurer de la réception
de la fourniture des biens ou des services prévus par le bon de commande partiel ou par l’ordre
de service.
Les factures ou les décomptes se rapportant à des prestations faisant partie d’un marché-cadre
ne peuvent être payées que sur la base d’un bon de commande partiel ou d’un ordre de service
et des documents attestant la réception de la prestation en question (procès-verbal, bon de
réception, attachement, etc…).
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Article 6. Procédures d’Appel à la concurrence
Pour les appels d’offres ouverts, les appels à manifestation d’intérêt et les consultations
élargies, l’avis d’appel d’offres ou de consultation est publié par voie de presse, dans les revues
spécialisées dans le domaine objet du marché et éventuellement, sur les sites tunisiens
spécialisés dans la diffusion des appels d’offres nationaux et internationaux, ainsi que sur le site
web de l’IGPPP et diffusé sur les réseaux sociaux
Parallèlement, la commission d’achats peut inviter des fournisseurs répertoriés sur la « Vendor
List» ou sur des listes d’institutions officielles ou d’organisations professionnelles ou de sociétés
partenaires, à participer à l’appel d’offres objet de l’insertion.
- L'objet du marché,
- Le lieu et le coût de retrait du cahier des charges ou des termes de références (Dans le cas
où le retrait du cahier des charges est payant),
- Le lieu et la date limite de réception des offres,
- Le délai de validité des offres et le montant de la (des) caution(s) bancaire(s) provisoire(s),
- Le mode d'envoi des offres, qui doit être fait par voie postale, en recommandé ou par
Rapide Poste, ou par remise directe contre récépissé au siège de l’instance.
-Trente (30) jours calendaires au moins avant la date limite de réception des offres pour le
marché international.
-Vingt (20) jours calendaires au moins avant la date limite de réception des offres pour le
marché national.
Ce délai peut être ramené respectivement entre dix (10) et quinze (15) jours calendaires avant
la date limite de réception des offres en cas d’urgence dûment justifiée.
Si la demande est fondée, elle fera l’objet d’un additif, qui fera partie intégrante du cahier des
charges et sera communiqué à tous les participants ayant retiré le cahier des charges, cinq (05)
jours au plus tard, avant la date limite fixée pour la réception des offres.
Aucune réponse ne sera faite, à des questions verbales et toute interprétation par un
soumissionnaire, des documents de l’appel à la concurrence, n’ayant pas fait l’objet d’un
additif, sera rejetée et ne saurait être opposable à l’IGPPP.
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Des additifs au cahier des charges pourront également être ajoutés à celui-ci par la commission
des achats en vue de compléter ou de modifier certaines de ses dispositions.
Ces additifs feront partie intégrante du dossier d’appel à la concurrence et seront transmis à
tous les soumissionnaires ayant retiré le cahier des charges, cinq (05) jours au plus tard, avant
la date limite fixée pour la réception des offres.
Lorsqu’il s’agit de report de la date limite de réception des offres, la commission des achats doit
procéder à la publication d’un avis de report de la date limite de réception des offres dans les
mêmes formes que l’avis d’appel d’offres initial et ce, parallèlement avec l’information des
soumissionnaires ayant retiré le cahier des charges.
Les lettres de consultation sont élaborées par la commission des achats au nom du directeur
exécutif et ce en vue du lancement de la consultation. Ces lettres seront adressées aux
candidats potentiels présélectionnés le même jour par e-mail, fax, ou éventuellement remises
directement contre décharge.
Les lettres de consultation, accompagnées des termes de référence/cahiers des charges ou des
formulaires de réponses, doivent être adressées aux candidats au moins quinze (15) jours,
ramené à cinq (05) jours en cas d’urgence dument justifié, avant la date limite de remise des
offres.
La commission des achats est une commission permanente créée par arrêté du président de
l’instance et chargée de tous les travaux relatifs à la préparation, la réalisation et le suivit des
achats. Ces travaux comprennent l’étude des besoins, la préparation des documents de l’appel
à la concurrence, l’ouverture des plis, l’évaluation des offres et la proposition d’attribution du
contrat ou de la commande ainsi que le suivit de l’exécution du contrat ou de la commande y
compris les travaux de réception des biens, travaux ou services objet de ces achats.
La commission des achats délivre ces travaux au directeur exécutif qui peut, le cas échéant, en
saisir la commission de contrôle des marchés pour avis dans le cadre de ses compétences.
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7.1.1 Travaux pour l’élaboration du cahier des charges ou des termes de références :
L’élaboration des cahiers des charges ou des termes de références par la commission des achats
en vue de lancement d’un appel d’offres ou d’une consultation doit se faire dans le respect des
délais prévus dans le plan prévisionnel annuel de passation des achats de l’année en cours.
❖ Les clauses techniques particulières doivent être élaborées de façon suffisamment détaillée
pour garantir à la l’IGPPP le choix de produits ou services de la meilleure qualité possible. Pour
les achats techniquement compliqués, la commission des achats pourrait, le cas échéant, se
faire assister par des experts externes à l’IGPPP pour l’élaboration du cahier des clauses
techniques particulières. Cette assistance doit être préalablement autorisée par la
commission de contrôle des marchés. Le prestataire d’assistance lors de l’élaboration du
cahier des charges ou des termes de références ne pourra pas être autorisé à participer à la
concurrence.
❖ Les garanties financières : Les garanties financières sont définies dans le cahier des charges
et correspondent à des garanties pécuniaires à produire par chaque soumissionnaire, au
titre du cautionnement provisoire et par le titulaire du marché, au titre du cautionnement
définitif et/ou de retenue de garantie.
a- Le cautionnement provisoire
Il garantit le sérieux des soumissionnaires, pendant la période de validité des offres. Il est fixé
par rapport à un montant forfaitaire qui varie entre 0,5% et 1,5% du montant estimatif de
marché.
Le cautionnement provisoire doit être fixé dans le cahier des charges et l’avis d’appel à la
concurrence. En cas d’un marché à plusieurs lots, le cautionnement provisoire est fixé pour
chaque lot.
Les cautionnements provisoires des soumissionnaires, dont les offres sont parvenues après la
date limite fixée pour la réception des offres ou dont les offres ont été rejetées, pour défaut de
respect des conditions de participation prévues par les cahiers des charges, sont restitués aux
soumissionnaires concernés, dès l’annonce du rejet de leurs offres, par la commission
d’ouverture.
Les cautionnements provisoires des soumissionnaires dont les offres ne sont pas conformes aux
dispositions relatives à la composition des plis ou n’ayant pas été complétées dans les délais
fixés par la commission d’ouverture, leurs sont restitués après expiration dudit délai.
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Les cautionnements provisoires des soumissionnaires, dont les offres n’ont pas été retenues,
suite au dépouillement technique et financier, leur sont restitués après la conclusion du
marché.
Le cautionnement provisoire est restitué au titulaire du marché, après constitution du
cautionnement définitif et ce, dans un délai de vingt (20) jours, à partir de la date de la signature
du marché.
b- Le cautionnement définitif
Il sert à garantir la bonne exécution du marché, son montant est fixé à trois pour cent (3%) du
montant total initial du marché augmenté, le cas échéant, du montant des avenants.
Le montant du cautionnement définitif peut être fixé à dix pour cent (10%) au maximum, du
montant total initial du marché augmenté, le cas échéant, du montant des avenants, lorsque le
marché ne prévoit pas une retenue de garantie.
Le cautionnement définitif peut être saisi, en totalité ou en partie, dans les cas suivants :
- Sanctions ou pénalités financières.
- Défaillance du titulaire du marché.
- Résiliation du marché, pour des raisons imputables au titulaire du marché.
Le cautionnement définitif ou son reliquat, est restitué au titulaire du marché ou la caution qui
le remplace est libérée, à condition que le titulaire du marché se soit acquitté de ses obligations
et ce, dans les délais suivants :
- Un (01) mois après la réception définitive, si le marché prévoit une retenue de garantie ;
- Quatre (04) mois, à compter de la date de la réception définitive, lorsque le marché ne prévoit
pas une retenue de garantie.
c- La retenue de garantie
Les cahiers des charges peuvent prévoir, outre le cautionnement définitif, une retenue qui sera
prélevée sur les paiements effectués et ce, en garantie de la bonne exécution du marché. La
retenue de garantie cumulée avec le cautionnement définitif, ne doit pas excéder dix pour cent
(10%) du montant du marché.
Éventuellement et suite à une demande écrite du titulaire du marché, une caution d’égal
montant est acceptée, à la place de la retenue de garantie.
La retenue de garantie ou la caution qui la remplace, n’est libérée au titulaire du marché que
lorsqu’il aurait accompli toutes ses obligations contractuelles et après avis, le cas échéant, de
la commission de contrôle des marchés sur le règlement définitif.
➢ Confronter le nombre des offres reçues avec le nombre de cahiers des charges retirés pour
les appels d’offres.
➢ Vérifier l’envoi des offres dans les délais escomptés.
➢ Procéder à l’ouverture des plis contenant les offres.
➢ Vérifier l’existence de l’ensemble des pièces constitutives de l’offre.
➢ S’assurer du respect des pièces administratives ainsi que le respect des annexes afférentes
au cahier des charges selon les modèles prédéfinis si cela est prévu par le cahier des
charges.
➢ Inviter les soumissionnaires à compléter si nécessaire les documents administratifs
manquants.
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➢ Rejeter d’office les offres non conformes par rapport aux exigences administratives
mentionnées au niveau du cahier des charges.
➢ Procéder à l’envoie et la réception des compléments d’information relatif aux travaux de
l’ouverture.
➢ Dresser un procès-verbal d’ouverture des plis.
Les séances d’ouverture des plis sont nécessairement tenues le lendemain ou au plus tard, dans
un délai ne dépassant pas trois jours, à partir de la date limite fixée pour la réception des offres,
sauf cas d’empêchement.
Toute offre dont l’enveloppe extérieure comporte une indication ou référence au nom du
soumissionnaire, ou toute offre technique qui comporte une indication sur le prix ou des
données sur l’offre financière, est rejetée.
Toutefois et par dérogation à la règle de l’anonymat citée ci-dessus, les offres qui émanent de
fournisseurs étrangers, ne seront pas rejetées au motif qu’elles comportent une indication ou
une référence quant au nom du soumissionnaire.
Pour les marchés simples qui n’exigent que la conformité de l’offre aux prescriptions du cahier
des charges et dont le classement se fait uniquement sur la base de l’offre financière, la
commission des achats procède dans une première étape à la vérification de la validité des
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documents constitutifs de l'offre financière, à la correction des erreurs de calcul ou matérielles
le cas échéant et au classement de toutes les offres financières par ordre croissant.
La commission des achats procède dans une deuxième étape à la vérification de la conformité
de l’offre technique du soumissionnaire ayant présenté l’offre financière la moins-disante et
propose de lui attribuer le marché.
Si ladite offre technique s’avère non conforme au cahier des charges ou avec les termes de
références, il sera procédé selon la même méthodologie, pour les offres techniques
concurrentes selon leur classement financier croissant. Il est toutefois précisé que la
commission peut proposer l’élimination d’une offre jugée anormalement basse et ce, après
avoir demandé par écrit les précisions qu'elle juge utiles et après vérification des justifications
fournies.
L'offre comportant une variante par rapport à l'objet du marché ne peut être prise en
considération que si le soumissionnaire présente une offre de base se rapportant à l'objet du
marché si prévu par le cahier des charges ou les termes de références, comme il peut être prévu
par le cahier des charges la possibilité aux soumissionnaires de présenter une ou plusieurs
variantes sans offre de base.
Une fois les travaux de la commission d’évaluation terminés, un rapport sera établi indiquant
le classement des offres du moins-disant au plus-disant et le dépouillement technique de l’offre
la moins disante.
Il s’agit des commandes complexes qui portent sur la réalisation de travaux, la fourniture de
biens ou de services ou sur la réalisation d’études, comportant des spécificités techniques
complexes ou qui nécessitent un haut niveau de maîtrise technologique et dont le classement
se fait sur la base d’une pondération entre la qualité et le coût.
La commission des achats analyse les offres relatives aux achats techniquement complexes en
se référant aux conditions fixées par le cahier des charges ou les termes de références et aux
critères qui doivent faire partie de la méthodologie d’évaluation :
- L'importance des lots, travaux, produits, services et études à sous-traiter sur le marché
tunisien.
- La valeur technique des offres et éventuellement d’autres avantages particuliers
supplémentaires.
- Le coût de l’exploitation des ouvrages, des équipements et des brevets pour les commandes
complexes, le cas échéant.
- Les garanties professionnelles et financières présentées par chacun des soumissionnaires.
- Le délai d'exécution, le cas échéant.
L’évaluation des offres pour les marchés complexes se base sur la pondération entre la qualité
et le coût.
Dans ce cas, l'évaluation est effectuée en application d’une méthodologie détaillée dans les
cahiers des charges ou les termes de références et conformément à la procédure suivante :
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La commission des achats procède dans une première étape à la vérification de la validité des
documents constitutifs de l'offre technique et financière, à l’élimination des offres non
conformes aux conditions techniques prévues par le cahier des charges et à la correction des
erreurs de calcul ou matérielles le cas échéant.
La commission établit dans une deuxième étape le classement des offres retenues sur la base
de la pondération entre une note technique et une note financière.
Les pondérations à appliquer de la note financière et de la note technique sont fixées au niveau
des cahiers des charges.
Pour les marchés complexes, la commission des achats propose l’attribution du marché au
soumissionnaire qui a présenté l’offre la mieux-disante.
La commission des achats peut procéder à l’élimination d’une offre jugée excessivement basse
(montant de l’offre inférieur à la moitié de la moyenne des offres) et ce, après avoir demandé
par écrit les précisions qu'elle juge utiles et après vérification des justifications fournies.
la commission de contrôle des marchés peut autoriser la négociation des prix à la baisse, dans
le cas où il s’avère que l’offre financière jugée la plus intéressante est globalement acceptable
mais comporte certains prix qui paraissent excessifs.
Dans le cas où plusieurs offres présentent des prix équivalents et sont acceptées suivant la
méthodologie d'évaluation des offres, l’offre meilleure techniquement est privilégiée. Toutefois
et si les offres sont tenues pour équivalentes, tous éléments considérés, la commission
d'évaluation des offres demande aux soumissionnaires de présenter de nouvelles offres
financières.
Une fois les travaux d'évaluation des offres terminés, la Commission des achats établi un
rapport signé.
Le rapport d’évaluation doit comporter :
- Les détails et les résultats des travaux de la commission,
- l'appréciation des résultats de la concurrence en rapprochant le nombre de soumissionnaires
ayant retiré les cahiers des charges avec le nombre effectif des soumissionnaires et avec celui
des offres éliminées pour non-conformité aux cahiers des charges,
- la présentation, le cas échéant, des questions soulevées par les participants au sujet des
cahiers des charges et des éclaircissements qui leur ont été apportés,
- la justification de la prorogation des délais de réception des offres et ses résultats sur la
participation le cas échéant,
- les réserves et les oppositions des participants s'il y a lieu,
- les motifs de rejet des offres non retenues,
- l'analyse des prix proposés par les soumissionnaires,
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- Lorsque l’offre la mieux disante s’avère supérieure à l’offre la moins disante pour les offres
évaluées selon la méthodologie se basant sur la pondération entre la qualité et le coût, la
commission doit justifier le coût supplémentaire au vu des plus-values techniques. Pour cela
une analyse approfondie des prix afin de s’assurer du caractère acceptable des prix est
nécessaire.
- Les pièces justifiant le résultat de l’évaluation (PV de démonstration, PV de test d'échantillon,
compléments d'informations, etc ....).
- Sa proposition au sujet de l'attribution du marché,
Ou
- Sa proposition de déclarer le marché infructueux
La Commission des achats peut proposer de déclarer l’appel à la concurrence infructueux et ce,
dans les cas prévus par les présentes procédures.
Lorsque l’appel à la concurrence est déclaré infructueux, il est procédé à une nouvelle mise en
concurrence, sauf en cas d’impossibilité matérielle ou d’urgence impérieuse.
Dans ce cas, il est fait recours à un marché négocié, après avis de la commission d’achat et à
condition que cela ne soit la conséquence d’insuffisances avérées dans les cahiers des charges
et que le recours à cette procédure, permettrait la passation d’un marché dans des conditions
plus avantageuses.
L’appel à la concurrence peut aussi, être annulé pour des considérations d’intérêt de l’IGPPP.
Les soumissionnaires en sont informés.
La Commission des achats soumet, le cas échéant, à la commission de contrôle des marchés, le
rapport d’évaluation. Elle doit à cette occasion, énoncer expressément un avis motivé, au sujet
du choix de l'attributaire du marché et des prix proposés ou le cas échéant, la déclaration de
l’appel à la concurrence infructueux.
La commission de contrôle des marchés est désignée par arrêté du président de l’instance
conformément à un avis du conseil de l’instance, elle est présidée par le président de l’instance
et comprend deux membres du dit conseil, désignés par ce dernier. Son rôle est d’émettre un
avis sur les rapports d’évaluation des offres, les propositions d’attributions, les projets
d’avenants, les projets de règlements définitifs, et ce pour les marchés passés par appel
d’offres, ainsi que d’exercer toute compétence qui lui est attribuée dans ce manuel de
procédures.
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- Les projets d’avenants relatifs aux marchés réalisés auparavant par la commission des achats
sans revue de la commission de contrôle des marchés, dans le cas où le montant du marché y
compris les avenants déjà signés et celui proposé, dépasse le seuil de passation par
consultation.
- Les dossiers de règlements définitifs.
- La «Vendor List» et ses mises à jour.
La commission de contrôle des marchés peut entendre, sur demande de son Président ou de
l'un de ses membres, à titre consultatif et sur convocation spéciale, toute personne compétente
qu'elle jugerait utile de consulter.
Le marché n’est valable qu’après l’établissement d’un contrat signé par les parties
contractantes ou éventuellement, d’un bon de commande.
L’IGPPP procède à la publication des résultats des appels d’offres et des consultations élargies
sur le site web de l’IGPPP et présente par écrit, aux soumissionnaires qui le demandent, les
motifs de rejet de leurs offres. L’annonce portant publication des résultats doit comporter la
mention : « Trois (03) jours après la date portée sur la présente publication, aucune réclamation
ne sera admise par l’IGPPP ».
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Article 11. Suivit de l’exécution des marchés :
Le suivit de l’exécution du marché est à la charge de la commission des achats sous le contrôle
du directeur exécutif de l’instance en appliquant rigoureusement les étapes définies dans le
contrat du marché et en veillant au respect des délais et de la conformité des produits à fournir,
des services à rendre ou des études à faire.
La commission des achats doit s’assurer que le titulaire du marché assure personnellement
l’exécution. Il ne peut ni en faire apport à une société, ni confier son exécution à autrui.
Toutefois, l’autorisation préalable et écrite de l’IGPPP s’impose en cas où le titulaire veut confier
l’exécution d’une partie à un sous-traitant.
Toute modification portant sur les clauses administratives, financières ou techniques d’un
marché après son entrée en vigueur et qui ne porte pas atteinte aux jeux de la concurrence,
doit faire l’objet d’un avenant écrit, signé par l’IGPPP et par le titulaire du marché après
approbation, le cas échéant, par la commission de contrôle des marchés et validé par le conseil
de l’instance.
Le cahier des charges prévoit des pénalités de retard et le cas échéant, des sanctions financières
imputables au titulaire du marché et détermine les modalités de leur application.
Le montant des pénalités ne peut dépasser 5% du montant définitif du marché TTC tant qu’il
n’y est pas dérogé par le cahier des charges. Ces pénalités et sanctions s’appliquent sans mise
en demeure préalable ou engagement de toutes autres procédures.
Ces pénalités sont applicables en cas de retard d’exécution ou de non-respect des obligations
contractuelles relatives à l’affectation des moyens humains et matériels nécessaires à
l’exécution du marché.
L’IGPPP ne peut consentir des avances au titulaire du marché que si les conditions suivantes
sont réunies :
- Le délai d’exécution du marché doit être supérieur à trois mois.
- Le titulaire du marché est tenu de présenter une demande expresse pour bénéficier de
l’avance.
- Le titulaire du marché est tenu de présenter, préalablement à l’octroi de l’avance une
caution personnelle et solidaire approuvée par le Ministre chargé des finances pour garantir
le remboursement de la totalité du montant de l’avance à la première demande de
l’acheteur public.
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- Le montant des avances est fixé par les cahiers des charges et ne peut excéder 10% du
montant initial du marché sauf cas exceptionnels prévus par le cahier des charges pour des
raisons objectives dûment justifiées, le montant des avances ne peut dépasser dans tous les
cas, 20% du montant initial du marché.
Tout marché doit prévoir les délais des constats donnant lieu au paiement d’acomptes ou
paiement pour solde du marché
Lorsque le marché ne prévoit pas de clauses relatives à la fixation de ces délais, les constats
doivent être exécutés par l’acheteur dans les délais suivants :
Pour les marchés de travaux : 8 jours à compter du terme fixé au marché ou de la demande de
son titulaire pour la réalisation de l’opération de constat et l’acceptation du projet du décompte
provisoire.
Pour les marchés de fournitures de biens et de services : le constat doit être réalisé dans 15
jours à compter de la livraison des biens ou services.
Une retenue de garantie se situant selon le cas, entre 5% et 10% sera prélevée sur le paiement
d’acomptes effectués au titre du marché et ses avenants en TTC et ce lorsque le marché prévoit
une période de garantie.
La commission des achats et le directeur exécutif doivent tenir un état de situation des marchés
en vue de suivre les règlements définitifs.
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Le projet de règlement définitif doit être soumis à la commission de contrôle des marchés dans
un délai de 90 jours à compter de la réception définitive des prestations objet du marché.
La commission de contrôle des marchés examine le dossier de règlement définitif dans un délai
d’un (01) mois maximum à compter de la date de réception de toutes les pièces et
éclaircissements requis à cet effet.
Si le titulaire du marché n’a pas rempli ses obligations, l’IGPPP le met en demeure, par lettre
recommandée avec accusé de réception, pour l’appeler à honorer ses obligations dans un délai
à définir dans le cahier des charges sans être inférieur à 15 jours calendaires à compter de la
date d’envoi. Passé ce délai, l’IGPPP se réserve le droit de résilier le marché ou faire exécuter
les prestations.
Le cahier des charges doit mentionner les événements ouvrant droits à la résiliation des
marchés sans indemnité due au titulaire ou à ses ayants droits. La résiliation de plein droit
intervient :
• En cas de décès.
• En cas d’incapacité manifeste et durable du titulaire du marché.
• En cas de faillite du titulaire des marchés.
• En cas où le titulaire de marché n’a pas rempli ses obligations.
• Pour toute autre cause imputable au titulaire du marché.
La décision de résiliation du marché doit être notifiée par voie d’Huissier Notaire ou par voie de
lettre recommandée avec accusé de réception ou remise par porteur contre décharge.
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Article 16. Traitement spécifique de certains achats (achats sur caisse)
Les achats à caractère urgent et les dépenses de fonctionnement peuvent être effectués sur
leurs caisses conformément à ce qui suit :
➢ Les dépenses engagées ne doivent pas dépasser 1000 dinars TTC par achat ou service.
17.1. Amendement : L’approbation des amendements au présent manuel des achats est du
ressort exclusif du conseil de l’instance.
17.2. Entrée en vigueur : Le présent manuel des achats entre en vigueur dès son approbation
par le conseil de l’IGPPP.
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