Outils Mathématiques Physique
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Electrostatique - Magnétostatique
J. Bernard
jerome.bernard@univ-lyon1.fr
Institut Lumière Matière (iLM)
Bat. Orion 1er étage
Electrostatique:
Etude du comportement et des effets dus à des répartitions de charges électriques immobiles :
Magnétostatique:
Etude du comportement et des effets dus à des répartitions de courants électriques constants :
Objectifs de ce cours:
Apprendre: Notion de dérivée partielle et de différentielle totale
Apprendre: Notion de champ scalaire, champ vectoriel
Comprendre : Systèmes de coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques.
Apprendre : Opérateur vectoriel Gradient.
Apprendre : Circulation et flux d’un champ de vecteurs.
Calculer : Dérivées partielles et différentielles totales dans des exemples de la physique.
Appliquer : Circulation et flux de champs vectoriels simples
OM 1.1
On note : f: n
x1 , x2 ,...xn z f x1 , x2 ,...xn
Exemples :
x y
f1 x, y f 2 x, y 1 x 2 y 2
x y
y y
1
x 1
x
D f1 : 2 / , x, y 2 y x
5
Représentation graphique d’une fonction de 2 variables
Soit z = f(x, y) une fonction de deux variables.
Soit Oxyz un repère orthonormé de 3.
Quand le point m(x, y) décrit dans le plan xOy le domaine de définition de la fonction Df,
le point M de coordonnées (x, y, z) = (x, y, f(x, y)) décrit une surface S.
z
M
S
Domaine de définition
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Courbes de niveau ou isolignes :
Soit une surface définie par une fonction de deux variables, z f x, y et une constante K.
z f x, y K C te
isolignes
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Interprétation géométrique
Soit S une surface d’équation z=f(x,y) et M0(x0,y0, z0) un point de S.
z f y ( y ) f ( x0 , y ) S
df lim f x h, y h f x, y
h0
df lim f x h, y h f x, y h lim f x, y h f x, y
h0 h0
f x h, y h f x , y h f x, y h f x , y
df lim h lim h
h0
h h 0
h
f x h, y h f x, y h f x, y h f x , y
df lim lim
h 0 h lim lim h
h0
h h 0
h h 0
f f
df dx dy
x y
n
f
On peut généraliser à n variables : df
i 1 x
dxi 9
i
OM 1.2
On peut utiliser deux méthodes pour déterminer la représentation mathématique des lignes de champ:
Soient deux points M et M’ infiniment proches l’un de l’autre : dM MM '
• on peut écrire :
Exercices : Trouver les équations des lignes de champs pour 𝑔⃗ = −𝑔𝑒⃗ et 𝐴⃗ = 𝐴 −𝑦𝑒⃗ + 𝑥𝑒⃗
Tube de champ
Un tube de champ est une surface dont les génératrices sont des lignes de champs qui
s’appuient sur un même contour fermé (section du tube de champ).
Soient S1 et S2 deux sections d’un tube de champ :
Propriété : Toutes les lignes de champ entrant dans S1 ressortent par S2.
Lignes de champ
S1
S2
Par l’observation qualitative des lignes de champ, on peut reconnaître les régions où le champ est plus
ou moins intense :
La direction de gradV indique la direction de plus grande variation du champ V.
La norme de gradV indique l’amplitude de cette variation.
V V V
grad V ex ey ez
x y z
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Exemples
• Sur les figures ci-dessous , les flèches bleues représentent le gradient de niveau de gris, du plus clair vers
le plus foncé.
• Sur une carte physique, l’altitude h(x,y) est un champ scalaire fonction de deux coordonnées x et y
(longitude et latitude) que l’on peut assimiler à un repère cartésien pour une petite région de la Terre.
h h
En un point 𝑀(𝑥, 𝑦) donné, la direction de plus grande pente est donnée par grad h x, y ex ey
x y
Si on lâche, sans vitesse initiale, une boule de
neige, elle suivra la ligne de plus grande
pente, c’est-à-dire, les directions indiquées
par l’opposé du vecteur gradient.
grad h
h h 10 10
grad h ex ey ex ey
y x y 200 140
x 1 1
pente grad h 0, 087
202 142
1cm ↔ 200 m 15
pente 8,7 %
Définition intrinsèque du gradient
Soient deux points M(x,y,z) et M’(x+dx,y+dy,z+dz), soit un champ scalaire V(x,y,z), la variation de V
entre M et M’ est donnée, en coordonnées cartésiennes, par la différentielle totale :
V V V
dV dx dy dz
x y z
• Le vecteur 𝑑𝑀 = 𝑀𝑀′ s’écrit : 𝑑𝑀 = 𝑑𝑥𝑒 + 𝑑𝑦𝑒 + 𝑑𝑧𝑒
V V V
grad V dM dx dy dz
x y z
gradV dM dV
Cette définition est dite intrinsèque car sa formulation ne dépend pas du système de coordonnées.
On aurait pu obtenir cette même relation en utilisant les coordonnées cylindriques ou sphériques
gradT isotherme
grad P isobares
Plus les isolignes sont resserrées plus le gradient est fort, en effet l’écart de pression entre deux
isolignes étant constant (par exemple : P=4mbars sur la carte),
P P
grad P ex ey aura une norme d’autant plus grande que x et y seront petits.
x y
Ces exemples montrent aussi le caractère tout à fait général de la notion de gradient, qui peut s’appliquer
à tout type de champ scalaire.
17
OM 1.3
Circulation
d’un champ de vecteurs
Circulation d’un champ de vecteurs
Soient un champ de vecteur 𝑨 , une courbe G définissant un parcours entre deux points A et B.
Définition :
B
La circulation d’un champ 𝑨 entre les point A et B le long d’une
courbe G est définie par l’intégrale curviligne :
d
M
G
Exemple : Le travail d’une force 𝐹⃗
A
matériel se déplaçant entre A et B selon une trajectoire G et soumis (entre autres) à
Soit un point
une force F .
Le travail de cette force pour ce déplacement est donné par la circulation de F le long de G :
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Circulation d’un
champ dérivant d’un gradient
Soient un champ de vecteur A , un champ scalaire U et une courbe G définissant un parcours entre deux
points A et B.
Définition :
Théorème :
La circulation d’un champ dérivant d’un gradient est
d indépendante du chemin suivi entre les points de départ et
M d’arrivée.
Démonstration:
B B B
C A B A d A dM grad U dM dU U B U A
B
G
A A A A A
Ne dépend que de la valeur de U au point A et au point B mais pas de la forme de la courbe G.
Réciproque :
Si la circulation d’un champ est indépendante du chemin suivi, alors il dérive d’un gradient,
i.e., il existe un champ scalaire U tel que 𝐴⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑈.
Un tel champ dérivant d’un gradient et dont la circulation ne dépend pas du chemin suivi est dit à
circulation conservative. 20
Circulation le long d’une courbe fermée.
Soit une courbe G’ un second parcours entre les points A et B.
En suivant le chemin de A à B par la courbe G, puis de B à A par la courbe G’, on décrit une courbe fermée.
Définition :
B Lorsque le point de départ et d’arrivée sont confondus, on dit que
l’on calcule la circulation le long d’une courbe fermée, et on le note
de la façon suivante :
G’
C
A d
'
d
M Théorème :
La circulation d’un champ conservatif, donc dérivant d’un gradient le long
d’une courbe fermée est nulle.
G
A Réciproque :
Si la circulation d’un champ est nulle le long d’une courbe fermée, alors ce
champ est conservatif et il dérive d’un gradient.
(i.e., sa circulation entre deux points distincts A et B ne dépend pas du chemin
suivi).
Exemple : Le poids est un champ vectoriel (une force) dérivant d’un potentiel (l’énergie potentielle).
Son travail ne dépend pas du trajet, mais uniquement de la différence d’énergie potentielle. 21
OM 1.4
Celui qui vient naturellement à l’esprit est le système de coordonnées cartésiennes (Oxyz), où O est
l’origine fixe du repère et les axes Ox, Oy, Oz forment un repère orthonormé direct.
23
Déplacement infinitésimal en coordonnées cartésiennes
Soient deux points de l’espace M et M’ aussi proches l’un de l’autre que l’on veut.
Définition :
Le déplacement infinitésimal de M vers M’ est noté :
d dM MM ' Avec M ' M
Coordonnées cylindriques
Pour étudier des champs possédant un axe de symétrie (par exemple, le champ électrique ou le champ
magnétique créé par un fil infini…), il est pratique d’utiliser les coordonnées cylindriques.
Dans les coordonnées cylindriques, on repère la position d’un point M par la distance r à l’axe de
symétrie, un angle q et une coordonnée z.
Il s’agit de coordonnées polaires dans le plan Oxy, auxquelles on adjoint la coordonnée z.
d dr er rd q eq dz ez
z
M’ y
y
z O
d
M1
M r 𝑑𝜃
𝑑𝑟 𝑒
ez
ey y x M M1
ex y
O r 𝑑𝑟 𝑒
x q
x
P
x
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Coordonnées sphériques
Pour étudier des champs possédant un centre de symétrie (par exemple le champ de gravitation d’une
étoile, d’un trou noir, champ électrique créé par une charge ponctuelle…), il est pratique d’utiliser les
coordonnées sphériques.
Dans les coordonnées sphériques, on repère la position d’un point M par la distance r à l’origine et
deux angles q et j.
On associe au point M, une base orthonormée, mobile
z
z
er
e , e , e
r q j
e
q r
j r OM r er
eq
r Le changement de base à partir des coordonnées
r sin q sin j y y cartésiennes
O x r sin q cos j
j
x y r sin q sin j
x P z r cos q
z 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑𝑒 y
z y
z 𝑑 M’
M 𝑑𝑟 𝑒
r cos q
𝑑𝜑 P1
z
M
q r x 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑𝑒
P
r 𝑑𝑟 𝑒
r sin q sin j y y q r
O
j
x
x P O
OP=r sin q P x
28
OM 1.5
Flux
d’un champ de vecteurs
Elément de surface, vecteur normal
Soit S une surface quelconque : en traçant deux réseaux de lignes, on peut décomposer S en
surfaces plus petites.
Si le nombre de lignes de ce réseau est très grand, chacune de ces petites surfaces devient très
petite, si bien qu’autour d’un point M quelconque de S on peut définir une surface
infinitésimale ds.
On associe à l’élément de surface ds, un vecteur ds tel que :
ds • Son origine est un point M de la surface
n • Sa direction et son
sens sont repérés par rapport à un
S vecteur unitaire n perpendiculaire à la surface.
M
Le sens de n peut être choisi arbitrairement, cependant , il
existe des conventions selon que la surface S soit ouverte ou
fermée.
ds ds n
Surface ouverte, surface fermée
Surface ouverte : Une surface ouverte est l’aire délimitée par un contour fermé.
En général, on définit un sens de parcours sur le contour fermé correspondant au sens
trigonométrique.
On oriente alors le vecteur normal et donc aussi le vecteur ds en suivant la règle du tire-
bouchon (ou de la main droite)
ds ds n
ds
Contour fermé
n
ds
M
si A C et si A S sur tout S
te
A S
ds q
d A ds
ds M d F A ds cos q
Sur l’ensemble de la surface S les vecteurs ds et E peuvent varier,
on obtient donc le flux total en intégrant sur la surface (deux
dimensions d’espace)
A ds
S
Si la surface est fermée, on l’indique de la façon suivante :
A ds
S
OM - ANNEXE
𝑑𝑥
En coordonnées cartésiennes, 𝑑𝑀 = 𝑑𝑦
𝑑𝑧
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 𝑑𝑀 = 𝐺 𝑑𝑥 + 𝐺 𝑑𝑦 + 𝐺 𝑑𝑧 = 𝑑𝑉 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝐺 =
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
Par identification, il vient : 𝐺 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝐺 =
35
Le gradient en coordonnées cylindriques
Soit un champ scalaire 𝑉 𝑟, 𝜃, 𝑧 dont la valeur s’exprime en fonction des coordonnées cylindriques
(𝑟, 𝜃, 𝑧) d’un point M quelconque dans une base orthonormée directe 𝑀, 𝑒⃗ , 𝑒⃗ , 𝑒⃗ .
𝐺
On suppose que le gradient de 𝑉 𝑟, 𝜃, 𝑧 possède 3 composantes que l’on cherche : 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 = 𝐺
𝐺
On part de la définition intrinsèque du gradient : 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 𝑑𝑀 = 𝑑𝑉
𝑑𝑟
En coordonnées cylindriques, 𝑑𝑀 = 𝑟𝑑𝜃
𝑑𝑧
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 𝑑𝑀 = 𝐺 𝑑𝑟 + 𝐺 𝑟𝑑𝜃 + 𝐺 𝑑𝑧 = 𝑑𝑉 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + 𝑑𝑧
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧
𝐺 =
𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
Par identification, il vient : 𝑟𝐺 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗
𝜕𝑟 r 𝜕𝜃 𝜕𝑧
𝐺 =
36
Le gradient en coordonnées sphériques
Soit un champ scalaire 𝑉 𝑟, 𝜃, 𝜑 dont la valeur s’exprime en fonction des coordonnées cylindriques
(𝑟, 𝜃, 𝜑) d’un point M quelconque dans une base orthonormée directe 𝑀, 𝑒⃗ , 𝑒⃗ , 𝑒⃗ .
𝐺
On suppose que le gradient de 𝑉 𝑟, 𝜃, 𝜑 possède 3 composantes que l’on cherche : 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 = 𝐺
𝐺
On part de la définition intrinsèque du gradient : 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 𝑑𝑀 = 𝑑𝑉
𝑑𝑟
En coordonnées sphériques, 𝑑𝑀 = 𝑟 𝑑𝜃
𝑟 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑑𝜑
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 𝑑𝑀 = 𝐺 𝑑𝑟 + 𝐺 𝑟𝑑𝜃 + 𝐺 𝑟 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑑𝜑 = 𝑑𝑉 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + 𝑑𝜑
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝐺 =
𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
Par identification, il vient : 𝑟𝐺 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗
𝜕𝑟 r 𝜕𝜃 𝑟 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑
𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝐺 =
37