BAMBOUSTEP
BAMBOUSTEP
BAMBOUSTEP
1
Sommaire
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................... 3
2. GENERALITE..................................................................................................................................... 4
2.1. DEFINITIONS ............................................................................................................................ 4
2.2. CONTEXTE DE LA GESTION DES BOUES DE VIDANGE AU CAMEROUN ................................... 4
2.3. PROVENANCE ET CARACTERISTIQUES DES BOUES DEPOTES A NOMAYOS ............................ 4
2.3.1. Provenance ...................................................................................................................... 4
2.3.2. Caractéristiques ............................................................................................................... 5
3. ETUDE DE LA FILIERE DE TRAITEMENT ........................................................................................... 6
3.1. CHOIX DE LA FILIERE DE TRAITEMENT..................................................................................... 6
3.2. PRINCIPE DE FONCTIONNE DU BAMBOUSTEP ........................................................................ 6
3.3. PROPRIETES DU BAMBOU ....................................................................................................... 7
4. CONCEPTION DU BAMBOUSTEP .................................................................................................... 8
4.1. RECEPTION ET DEGRILLAGE..................................................................................................... 8
4.1.1 Description ...................................................................................................................... 8
4.1.2 Critères de dimensionnement ......................................................................................... 9
4.2 LIT DE SECHAGE A FILTRE PLANTE DE ROSEAUX ................................................................... 10
4.2.1. Description .................................................................................................................... 10
4.2.2. Critères de dimensionnement ....................................................................................... 10
4.3. LA BAMBOUSAIE .................................................................................................................... 13
4.3.1. Description .................................................................................................................... 13
4.3.2. Critères de dimensionnement ....................................................................................... 13
5. ATOUTS DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET SUR LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT NATUREL
ET HUMAIN ........................................................................................................................................... 16
5.1. SUR LE MILEU NATUREL ....................................................................................................... 16
5.2. SUR LE PLAN HUMAIN ........................................................................................................... 17
6. CONCLUSION ................................................................................................................................. 18
2
1. INTRODUCTION
Dans la majeure partie des habitations africaines en générale et celles d’Afrique subsaharienne en
particulier, les excrétas sont recueillis dans des systèmes d’assainissement individuels installés au
niveau même des habitations. . Qu’il s’agisse de fosses septiques, de latrines sèches, de latrines à
seau, de toilettes publiques non raccordées ou d’autres types de systèmes, tous ces dispositifs
emmagasinent des boues de vidange qu’il importe d’évacuer régulièrement. Dans la majorité des cas
ces boues sont rejetées dans la nature aucun traitement au préalable ce qui pose un problème
sanitaire et environnemental. D’une part, les excrétas constituent une source de maladie évidente et
d’autre part les boues de vidange contaminent les nappes et les plans d’eaux rendant leur eaux
inaptes à la consommation.
Tous ces problèmes pourraient être évités grâce à un système adapté de gestion des boues de
vidange incluant un système adéquat de vidange des systèmes d’assainissement, garantissant un
risque minimum lors du maniement et du transport et prévoyant un système de traitement des
boues aboutissant à une élimination ou une réutilisation sans danger.
3
2. GENERALITE
2.1. DEFINITIONS
Le BAMBOUSTEP est une station de type filtre planté mais qui au lieu des roseaux et / ou massette
comme à l’accoutumé, est planté de bambou. C’est donc un champ de bambous épuration.
Les boues de vidange sont des résidus extraient des systèmes d’assainissement non collectifs. Elles
appartiennent à la famille des déchets liquides plus précisément dans la catégorie des déchets
humains, elles contiennent des excrétas, des eaux usées et des déchets solides.
A Yaoundé seuls quelques quartiers, dit « camps SIC et MAETURE « sont desservi par un réseau
d’égouts tels que Cité verte, Messa, Biyem Assi ou encore Mendong. Le reste de la ville étant
entièrement raccordé à des dispositifs d’assainissement individuels.
Néanmoins, il faut noter que la gestion des boues de vidange est gérée exclusivement par les acteurs
privés. La collecte et le transport des boues sont effectués par les sociétés de vidange, tandis qu’un
privé a mis à la disposition des vidangeurs son terrain comme dépotoir. Ce dépotoir toléré est géré
par la communauté villageoise et la commune de Mbankomo qui perçoivent une redevance de
déversement sur chaque tour de vidange. [MAFADY 2012]
2.3.1. Provenance
4
Le site de Nomayos reçoit en moyenne 210m3/jr de boues de vidange dont la plupart provient des
fosses septiques. Les ménages sont donc les principaux clients des vidangeurs, les autres services qui
font appel aux vidangeurs sont : les restaurants, hôtels, boulangeries…
2.3.2. Caractéristiques
La fréquence de vidange : elle renvoi a la durée de stockage, les boues des toilettes
publiques par exemples sont plus fraiches et plus polluées que celles des fosses
septiques car les toilettes publiques sont vidangées régulièrement de façon
hebdomadaire contrairement aux fosses septiques (2 à 5 ans)
5
3. ETUDE DE LA FILIERE DE TRAITEMENT
Les boues de vidange sont des matériaux extrêmement concentrés et de composition variable. Par
conséquent, des options de traitement et des critères de conception spécifiques doivent être
développés. Le choix de ce procédé de traitement des boues de vidange par bamboustep est fait en
fonction des conditions géographiques, climatiques, socio‐économiques et, financière.
En effet, le bambou est une plante qui possède des propriétés épuratrices avec un système racinaire
puissant qui permet une bonne oxygénation du sol et donc un bon fonctionnement des bactéries
épuratrices il peut donc être utilisé pour traiter les boues vidanges à l’instar des divers systèmes
d’épuration classiques. Les fonctionnalités du bamboustep sont :
-Séquestration du carbone
-Production de la biomasse
Les boues de vidange arrivant à la station de traitement sont d’abord déposées dans une fosse de
réception .Elles sont ensuite dirigées vers trois grilles de maille différentes pour subir le
prétraitement. Ce prétraitement consiste en la rétention d’une part des cailloux et t d’autre part des
particules grossières telles que les préservatifs, les morceaux des tissus…Il s’agit du traitement
6
primaire. Ensuite les boues iront en passant par un poste de relevage en fonction de la topographie
en suite dans une bâche afin de stocker et alimenter progressivement les filtres plantés par bâchées
(séquence) pour une bonne répartition des boues sur la surface des filtres. Ce traitement par filtre
plantés permet la séparation solide/liquide, la partie solide restant sur les lits afin de finir leur
hygiénisation : c’est le traitement secondaire. La partie liquide étant dirigée à travers des drains
situés sous le massif filtrant dirigent de nouveau ce percolât vers les bâches de stockage puis
drainée vers un dispositif qui arrosera la bambouseraie plant é plus loin de la station. Cette
bambouseraie constitue le traitement tertiaire. La partie liquide traitée extrait des lits de séchage
planté servira d’arrosage et d’engrais pour les bambous
Lits de
Boues de Réception Dégrillage Stockage séchage
vidange planté
Percolât
Bâches
Bambouseraie
En plus d’être résistant, rustique et facile à vivre le bambou possède un système racinaire
(Rhizomes) ou se trouvent des radicelles dans lequel se développent les micoris, les petits
champignons qui vont être l’habitat idéal pour la multiplication des bactéries. Une fois que la
bactérie a fait son travail de dégradation moléculaire, les éléments minéraux (Azote, Phosphore,
Potassium) vont être prélevés par la plante car ce sont les éléments minéraux qui sont les classiques
des nutriments de la plante, elle va donc séquestrer et produire de la biomasse à très forte valeur
ajoutée. Il faut aussi noter que le bambou est une graminée ligneuse, ce qui offre une grande
capacité d’absorption de CO2.
7
4. CONCEPTION DU BAMBOUSTEP
Le procédé de traitement de type filtre planté de bambou comporte les étapes suivantes :
-Réception et dégrillage
-Bambouseraie
4.1.1 Description
L’ouvrage de réception sert à recueillir les boues de vidange amenées par des camions. Il est
constitué de deux canaux ou bacs d’accueil de boues.
Le dégrillage est le premier poste de traitement des boues, il permet de retenir les déchets grossiers
susceptibles de créer des bouchages tels que les lingettes, les débris de bois… afin de protéger les
ouvrages en aval
8
Figure : Schéma d’un dégrilleur
Le dégrilleur sera constitué de trois grilles de dimensions respectives 5cm, 2cm, et 1cm avec un angle
d’inclinaison de 70° pour 8.333m3/h de débit de boues. La vitesse à travers la grille v est égale à
0.85m/s. La grille est à nettoyage manuel
9
4.2 LIT DE SECHAGE A FILTRE PLANTE DE ROSEAUX
4.2.1. Description
Le lit de séchage planté de macrophytes est le traitement secondaire de notre filière de traitement.
De forme carrée, il est constitué d’un lit drainant de massif filtrant en surface et des drains disposés
au fond pour drainer le percolât. Ils sont alimentés par bâchées. Les boues sont chargées sur les lits
puis déshydratées aussi bien par percolation à travers le filtre que par évapotranspiration à travers
les végétaux (roseaux). Les études menées à Yaoundé (Université de Yaoundé I) ont montrées que la
plante la mieux adaptée pour les lits de séchage plantés au Cameroun est l’Echinochloa pyramidalis
encore appelé roseau. C’est le mobile de notre choix. On aurait pu faire aussi un filtre planté de
bambou.
Le lit drainant, placé par‐dessus le système de drainage, est constitué d’une couche de sable fin en
surface et de deux couches de gravier moyen. Le sable et le gravier doivent être lavés au préalable
pour éviter le colmatage des lits par des fines. La constitution moyenne des lits filtrants et la
suivante :
(sable fin-Sanaga)
10
La charge surfacique
Cette charge a jusqu’à maintenant été fixée de manière assez empirique à 50 kg de MES/m 2/an
(Liénard, 1999), et ce chiffre correspond également à celui retenu à la même époque par Steen
Nielsen au Danemark. Elle doit être établie en tenant compte des surcharges passagères qui
résultent de la mise au repos d’un (ou plusieurs) lit(s) préalablement à sa (leur) vidange au cours d’un
cycle de vidange qui ne doit pas s’étaler sur plus de cinq ans. Ces temps de repos, dont la durée est
aujourd’hui estimée à cinq mois chaque année durant un cycle de vidange (voir plus loin « vidange
»), ne doivent pas entraîner un dépassement équivalant à 60 kg de MS/m2/an. [/EAT-points-clefs-
LSPR-2008.pdf]
Nous avons donc opté pour 50 kg de MS/m2/an pour le dimensionnement de la bamboustep car les
charges surfaciques trop élevées vont nuire au bon développement des roseaux, à la minéralisation
et à la siccité des boues.
Nous avons calculé la surface totale des lits de séchage en fonction de la matière sèche et de la
charge surfacique
St=MSa/Cs AN : 148087.8/50=2961,75
St=2962m2
Sb=185m2
11
Figure3 : Représentation schématique d’un lit de séchage planté
12
4.3. LA BAMBOUSAIE
4.3.1. Description
Il s’agit ici d’un champ de bambous épurateurs, les bambous prélèvent de grandes quantités d’eau et
d’éléments nutritifs pour assurer leur croissance extraordinairement rapide. En outre, l’important
système racinaire des bambous augmente l’activité bactérienne du sol. La matière organique peut
être ainsi rapidement minéralisée pour être plus facilement assimilé par le bambou. Les
contaminants sont exposés vers le chaume qui, coupé l’âge de 4ans sera utilisé dans diverses filières.
1EH 60gDBO5/j
=805
nEH= 805EH
St=nEH*moy
St= 2818m2
13
Matière sèche Surface total des Surface d’un Nombre Surface plantée
annuelle bassins bassin d’équivalent de bambou
habitant
148087.8 2962m2 185m2 805EH 2818m2
kgMS/an
BAMBOU
ARROSSEUR
14
Figure5 : Coupe de la bambousaie
15
5. ATOUTS DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET SUR LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT
NATUREL ET HUMAIN
Le principal objectif du bamboustep est le traitement des boues de vidange de la ville de Yaoundé.
Cependant, le bamboustep à cette particularité qu’elle possède des propriétés décoratives sur le site
c’est-à-dire, qu’il serait possible de donner une valeur esthétique à la station de traitement des
boues de vidange en aménageant la bambousaie de manière à créer un espace de diversement ou
de loisir sur le site.
Le bambou est une plante graminée élégante qui apporte de la structure et du caractère à un
paysage.
Lors du traitement des boues via le bamboustep, aucun rejet n’est effectué sur le milieu naturel, tout
ce qui entre reste dans la bambousaie et ne produit aucune odeur. De plus, Ce type d’épuration est
écologique et les bambous qui seront coupés au bout de 3 à 4 ans seront utilisés dans les métiers de
la construction, de l’ébénisterie ou de la papeterie.
16
Figure 6 : Terrasse d’un restaurant aménagée avec du bambou dans la ville de Yaoundé
Le bambou possède près de 2000 types de valorisation différente. Dans la ville de Yaoundé par
exemple le bambou est devenu un matériau prisé dans la construction, nous pouvons remarquer une
recrudescence des points de vente (snack-bar, restaurant, shopping boutiques…) aménagés avec le
bambou.
L’aménagement du site de dépotage des boues de vidange de Nomayos permettra l’amélioration des
conditions de vie de la population cette localité.
Cout de prestation de vidange pourrait revenir à la baisse, ce qui réduira la vidange des boues dans
la nature et améliorera le système d’assainissement de la ville
17
6. CONCLUSION
Les boues de vidange déversées dans la nature contribuent à une pollution visuelle et d’avantages de
l’environnement et présentent un très grand risque pour la population. L’inaccessibilité des fosses
septiques et l’intensité du trafic routier dans les grandes villes sont des obstacles à la collecte et au
transport des boues de vidange à des sites de traitement appropriés. Des stratégies visant à
améliorer la gestion des boues de vidange doivent être développées. C’est dans cette optique que
nous proposons une filière de traitement de boues innovante et efficace le BAMBOUSTEP qui
permettra non seulement de traiter les boues mais aussi de créer un espace de divertissement et de
valoriser le résultat du traitement (le bambou) dans d’autres domaines.
18
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Thèses et mémoire
[1] BOUYOGO (2013) Analyse des risques environnementaux et sanitaires dus au dépotage des boues
de vidanges au « Bois des singes » Douala et proposition d’aménagement.
[2] YEGBA Jacques Albert Analyse des risques environnementaux et sanitaires du site de dépotage
des boues de vidanges de Nomayos dans la commune de Mbankomo au Cameroun et proposition
d’aménagement.
Rapport scientifique
[3] MAFADY, 2012. Quantification et caractérisation des boues de vidange issues des villes de Douala
et Yaoundé (Cameroun) et proposition de traitement
[4] Eawag_ Gestion des boues de vidange :Parent pauvre de l’assainissement et défi à relever
[5] APD_STBV_Yaoundé
[6] EAT_point_clefs_LSPR
Site interne
19