Cours de Chimie Organique 2024jj
Cours de Chimie Organique 2024jj
Cours de Chimie Organique 2024jj
Réalisé par :
Dr. BOULEGHLEM Hocine
1
Année universitaire 2023/2024
Partie Chimie Organique
Chapitre VI
Chimie Organique
Les Fonctions Organiques
Objectifs
Être capable de nommer et représenter une molécule d’après son nom ou vice-versa.
Plan de cours
2
VI. Définitions et concepts généraux
VI.1.Définition: La chimie organique est un domaine de la chimie qui est consacré à l’étude
des molécules contenant du carbone, celle-ci pouvant concerner leurs structures, leurs
propriétés, leurs compositions ainsi que leurs réactions et leurs modes de préparation. Les
élémentsconstitutifs des molécules organiques sont, par ordre de fréquence décroissant:
Les quatre éléments, C, H, O, N ;
Des non-métaux tels que Cl, Br, I, S, P, As, ... ;
Des métaux tels que Na, Li, Mg, Zn, Fe, Co, Cu, Cd, Pb, Sn, ...
VI.1.1.Formules des composés organiques
VI.1.1.a. Formule brute
À tout composé organique correspond une formule brute, par exemple CxHyOz, mais à une
même formule brute correspondent en général plusieurs corps dits isomères. La formule brute
est insuffisante pour définir un composé.
VI.1.1.b. Formules développées et semi-développées
Nous avons toujours représenté les molécules de façon développée, en indiquant chaque
atome de carbone et la liaison qui les unit. Afin de permettre une écriture plus rapide, on
indique la chaîne carbonée et ensuite le nombre d’hydrogène qui se rattache à chaque atome
de carbone.
Exemple :
Lorsqu'il y a des ramifications, on peut soit les mettre graphiquement, soit mettre une
parenthèse après l’atome du carbone sur lequel il se rattache.
Exemple :
Soit
Soit
La simplification peut être plus poussée dans l’écriture des chaines linéaires comme par
exemple :
3
Ou cycliques :
Seule la formule spatiale nous permet de connaitre l’agencement des différents atomes dans
l’espace.
Remarque : Dans l’écriture des formules développées la valence propre à chaque atome est
respectée : C tétravalent, H monovalent, O divalent, N trivalent…
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Nombre de Carbone Préfixe
—CH3 Méthyle (Me)
—CH2CH3 Éthyle (Et)
—CH2CH2CH3 Propyle (Pr)
—CH2CH2CH2CH3 Butyle (Bu)
Cyclopropyle
Cyclohexyle
Phényle, Phe, Φ
5
Formule brute Formule semi-développée Formule développée Formule topologique
Propane
CH3-CH2-CH3
(C3H8)
Éthylène
CH2=CH2
(C2H4)
Éthanol
CH3-CH2-OH
(C2H6O)
Formule brute : A tout composé organique correspond une formule brute, par exemple :
CxHyOz, mais à une même formule brute correspondent en général plusieurs corps dit
isomères. La formule brute est insuffisante pour définir un composé car elle ne précise pas
selon quel type d’enchaînement sont liés les atomes.
Cl
Chlorobutane:
Préfixe: chloro
Chaine principale (Racine): 4C (But)
Suffixe: ane
6
VI.2. Hydrocarbures (HC)
7
Comme le montre le schéma suivant :
Chaîne principale
R am ificatio n
Un radical prend une terminaison en yle.
Exemple 1:
Chaîne principale
Ramification
CH3-CH2- ethyle
4-ethylheptane
Exemple 2:
Ramification
OH
O
Acide 4-méthylhex-2-énoique
Les alkyles ramifiés sont nommés par des noms triviaux comme suit : La figure suivante
présente quelques ramifications avec une nomenclature particulière :
CH2=CH- CH2=CH-CH2-
Vinyle (et non éthényle) Allyle (et non prop-2-ényle)
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Ramifications multiples
Les chaînes latérales sont numérotées à partir du carbone lié à la chaîne principale.
Si nécessaire, le nom de la chaîne secondaire est mise entre parenthèses.
1. Chaîne principale : décane
2. Indice de substitution principal : 5
3. Nom du radical ramifié : 5-propyl
4. Nom de la ramification secondaire : 1-méthyl
Donc la nomenclature est 5-(1-Méthylpropyl)décane
Les cinq règles de la nomenclature des hydrocarbures
Règle 1: Repérer et nommer la chaîne la plus longue que l’on puisse trouver dans la
molécule.
Exemple
Règle 2: Nommer tous les groupes carbonés greffés sur la plus longue chaîne en tant que
substituants alkyls. Dans le cas d’un substituant ramifié les mêmes règles sont appliquées, et
le carbone lié à la chaîne principale porte le numéro 1.
Exemple
9
Exemple
Règle 4: Écrire le nom de l’alcane en arrangeant tout d’abord tous les substituants par ordre
alphabétique. Chacun étant précédé d’un tiret, du numéro de carbone auquel il est attaché,
puis en y adjoignant le nom du substrat.
Exemple
10
Exemple 2 :
3-méthylheptane 5-éthyl-4,5-diméthylnonane
Exemple 3 :
4-tertiobutyl-5-isopropyl-6-méthyldécane
Exemple 4 : La chaine non cyclique deviendra la chaine principale si elle porte plus de
carbones que le cycle :
1-Cyclopentyl-3-éthyl-2-méthylheptane
Remarque : l’expression (les indices les plus bas possibles) signifie que l’on compare
plusieurs ensembles d’indices ; les indices sont rangés dans l’ordre croissant à l’intérieur de
chaque ensemble et on compare terme à terme. On choisit l’ensemble qui présente l’indice le
plus bas à la première différence.
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Exemple 1:
Les cyclanes peuvent porter le même nom que l’alcane linéaire correspondant au même
nombre d’atomes de carbone précédé du préfixe cyclo.
Exemples 2 :
Alcène de formule générale CnH2n contenant une double liaison (=), ils correspondent aux
composés mono-insaturés où les carbones de la double liaison sont hybridés sp2 (attention
aux alcanes cycliques ayant la même formule générale);
Alcyne de formule générale CnH2n-2 contenant une triple liaison (≡), ils ils correspondent
aux composés di-insaturés où les carbones de la triple liaison sont hybridés sp (attention
là aussi, d’autres composés bicycliques, diéniques ou possédant un cycle et une double
liaison ont la même formule générale).
Exemple :
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Règles de nomenclature des alcènes et alcynes linéaires et ramifiés
Règle 1: La chaîne principale est la plus longue qui contient la liaison multiple ;
Règle 2: La numérotation commence de l’extrémité la plus proche de la liaison multiple ;
Règle 3: Si la chaîne de l’hydrocarbure est symétrique, il faut numéroter la dite chaîne
principale dans le sens qui donne au premier substituant rencontré le plus petit indice
possible ;
Règle 4: Les substituants et leurs positions sont ajoutés sous forme de préfixes au nom de
l’hydrocarbure.
Exemple :
3,3-diéthyl-4-méthyl-5-propylnon-7-èn-1-yne
Note : Les doubles et triples liaisons ont la même priorité, s’il existe dans une même
molécule, sauf dans le cas où la double et la triple liaison peut obtenir le même indice de
position, on donne le plus petit indice a la double liaison (-én arrive en premier dans l’ordre
alphabétique par apport au -yne) :
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VI.2.2.2. Hydrocarbures cycliques
Dans les cycloalcènes, les carbones 1 et 2 sont ceux qui sertissent (fixent) la double liaison.
Dans le cas de l’existence des substituants, la numérotation se fait de façon à donner les
indices 1 et 2 aux carbones de la double liaison, et aux substituants les indices les plus faibles
possibles, et dans le cas du choix tenir compte de l’ordre alphabétique des substituants.
Exemple :
Règle 1: La chaîne principale est celle qui contient le plus grand nombre de liaisons multiples
dans l’ensemble (doubles et triples). Si plusieurs possibilités se présentent, les critères
suivants sont utilisés dans l’ordre donné ;
Règle 5: La numérotation se fait de façon à donner les indices les plus faibles possibles aux
liaisons multiples dans l’ensemble. Si un choix subsiste, la double liaison est prioritaire que la
triple.
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Exemple :
NI = (2NC+2 – NH + NN – NX)/2
Avec:
NC : Nombre d’atomes de carbone (tétravalent);
NH : Nombre d’hydrogène (monovalent) ;
NN : Nombre d’atome d’azote (trivalent) ;
NX : Nombre d’atome d’halogène (F, Cl, Br, I,..) ;
NI : Nombre d’insaturations.
Remarque : A noter que le nombre d'oxygène ne rentre pas en compte dans le calcul.
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VI.2.2.4.Nomenclature des composes aromatiques
Le benzène est considéré comme étant la molécule aromatique parentale. Chaque fois que le
noyau benzénique est symbolisé par un cycle comportant 3 doubles liaisons on gardera à
l'esprit qu'un tel cycle n'est qu'une structure parmi la paire de structures de résonance dont la
contribution représente la molécule. C'est pourquoi le cycle benzénique est parfois dessiné
sous la forme d'un hexagone régulier dans lequel est inscrit un cercle.
Radicaux aromatiques
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VI.2.2.4.a. Dérivés benzéniques monosubstitués
Plusieurs dérivés benzéniques monosubstitués sont connus par des noms triviaux, mais d’une
manière générale la nomenclature de ces composés se fait en additionnant le nom du
substituant comme préfixe au mot benzène.
Exemple :
Exemple :
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VI.2.2.4.c. Dérivés benzéniques polysubstitués :
Lorsqu'il faut nommer les dérivés benzéniques polysubstitués (plus de deux), on numérote les
6 carbones du cycle de manière à avoir le jeu de chiffre localisateurs le plus petit possible lors
de l'énumération des substituants.
Exemple
3 1 3 5
C2H5 NH2 Cl
2 4
3-éthyl-5-méthylbenzènamine Acid 5-chloro-2-méthylbenzoique
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VI.3. Fonctions chimiques ou groupement fonctionnel
En chimie organique, un groupement fonctionnel (ou fonction) est un groupement d’atomes
auquel se rattache, au moins un hétéroatome (atome autre que C ou H : O, N, S, P…). Les
groupements fonctionnels constituent (avec les insaturations), le siège essentiel de la
réactivité de la molécule organique. Le carbone auquel est lié l’hétéroatome est dit “ carbone
fonctionnel ”.
Si la molécule comporte un seul groupe fonctionnel, son nom sera obtenu en ajoutant,
après le nom de l’hydrocarbure correspondant, un suffixe indiquant la nature de la
fonction.
Si une molécule possède plusieurs groupements fonctionnels, une des fonctions doit être
placée en suffixe (sauf les halogénures d'alkyle qui ne sont jamais fonctions prioritaires),
toutes les autres en préfixe.
Suffixe d'insaturation
Fonction Prioritaire
Chaîne
Doubles ou Triples liaisons
Suffixe –ène Suffixe –yne
devient –én devient –yn Suffixe de fonction
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VI 3.2. Classement des fonctions organiques
La nomenclature des principales fonctions organiques ainsi que l'ordre de priorité ont donnés
dans l’ordre décroissant sur le tableau suivant .
Tableau 2 : Suffixes et préfixes utilisés pour désigner quelques groupes importants. Les
groupes présentés dans ce tableau sont rangés dans l’ordre décroissant de priorité.
Ramification :
fonction
Classement
secondaire Suffixe fonction principale
par ordre de Fonction Formule
(Préfixe : (Suffixe : groupe principal)
priorité
groupe
secondaire)
Acide
1 -COOH Carboxy Acide ... carboxylique acide ... oïque
carboxylique
2 Ester R-COO-R’ R oxycarbonyl Alcanoate d’alkyle
Halogénures -CO-X halogénure de ...carbonyle
3 Halogénoformyl-
d'acide X : Halogène halogénure de ...oyle
R-CONH2
-carboxamide
4 Amides R-CONH-R’ Carbamoyl-
-amide
R-CO-NR’R’’
-carbonitrile
5 Nitriles -C≡N Cyano-
-nitrile
Formyl- -carbaldéhyde
6 Aldéhydes -CHO
Oxo- -al
7 Cétones R-CO-R’ Oxo- -one
8 Alcools -OH Hydroxy- -ol
9 Amines -NH2 Amino- -amine
10 Imines R-C=N- Imino -imine
Oxyde d'alkyle et d'alkyle
Éther- alkyloxy
11 R-O-R’ (Oxyde de R et de R’ ou
oxydes (R oxy)
…………..oxy……. )
12 Alcène -CH=CH- -ène
13 Alcyne -C≡C- -yne
14 Alcane CH3-CH2- -ane
15 Nitros R-NO2 Nitro…………
Halogénure
16 R-X halogéno halogéno
d’alkyle*
* Les halogénures d’alkyles ne sont jamais prioritaires, ils sont toujours désignés par des
préfixes.
Nom des halogénures d’alkyle : préfixes fluoro, chloro, bromo, iodo + nom de
l’hydrocarbure, précédés des préfixes multiplicateurs (di, tri…) et des indices de position.
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Nomenclature systématique
Voilà la démarche à suivre pour nommer un composé organique et établir sans ambiguïté, à
partir du nom d’un produit, sa formule développée, et inversement.
Premièrement : Choisir la fonction principale ;
Deuxièmement : Choisir la chaîne principale ;
Troisièmement : Numéroter ;
Quatrièmement : Nommer.
Choix de la fonction principale
Si une molécule comporte plusieurs fonctions chimiques, l’une d’elles est prioritaire : c’est la
fonction principale. Sa détermination s’effectuera via le tableau ci-après classant les fonctions
par ordre de priorité décroissante (tableau.2.. Fonction et Formule). Les autres fonctions de
la molécule sont nommées fonctions secondaires et seront désignées par un préfixe. Pour
chaque fonction, il faut définir un suffixe quand elle est principale, et un préfixe quand elle est
secondaire.
C’est donc la fonction chimique de la molécule qui apparaîtra en premier dans le tableau
suivant qui sera désignée comme fonction principale.
Correspond suffixe
an : alcane ; èn : alcène ; yn : alcyne
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4-Ajouter les ramifications : si le groupe alkyle ou d’autres ramifications sont présents sur la
chaîne, nommer les en utilisant les préfixes appropriés et les placés après le mot acide.
5-Utiliser des préfixes multiplicateurs si plusieurs groupes identiques sont présents tel que di,
tri, tétra ..etc.
6-Utiliser l’ordre alphabétique si plusieurs ramifications différentes sont présentes
VI 3.3.1.a. Acides carboxyliques acyclique
Le nom est formé en ajoutant le suffixe oïque au nom de l'hydrocarbure correspondant à la
chaîne principale. L'atome de carbone du groupe carboxyle porte le numéro 1 qui n'est pas
mentionné.
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Si le groupe COOH est porté par un cycle aromatique (benzène) le nom de l’acide est obtenu
en ajoutant la terminaison oique au nom du benzène qui est précédé par le mot acide. La
position du groupe carboxyle n'a pas besoin d'être indiquée car, dans ce cas, il est toujours
attaché à la position 1 du benzène.
COOH
1
2
CH3
Acid 4-méthylbenzoique
Exemple :
5 1
3
HO COOH
6 4 2
O
O
O
O O
éthanoate de éthyle cyclohexanecarboxylate de méthyle acétate de 2-oxopropyle
Remarque : La chaîne principale est celle qui porte la fonction dérivée de l’acide.
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VI.3.3.3. Halogénures d'acyles (d'acides)
Formule générale: RXC= O ( X = F, Cl, Br, I)
Le nom d'un groupe acyle s'obtient en remplaçant la terminaison oïque de l'acide par la
terminaison oyle. Le nom de l'halogénure est obtenu en faisant suivre le mot désignant
l'halogénure (fluorure, chlorure, bromure, iodure) de celui désignant le groupe acyle.
Exemple :
Les amides primaires sont nommés en remplaçant la terminaison oïque de l'acide par la
terminaison amide (pour le cycle la terminaison carboxylique devient carboxamide).
Butanamide Butandiamide
Les amides substitués sur l'atome d'azote sont nommés en faisant précéder le nom de l'amide
de la lettre N suivie du nom du groupe substituant. S'il y en a plusieurs, chacun est précédé de
N et ils sont énoncés dans l'ordre alphabétique. (Les préfixes « alkyle » sont précédés de la
lettre N (azote).
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N-éthyl-N-méthyl-propanamide N, N-Diméthyl-butanamide
Lorsque la fonction amide est secondaire, on la nomme carbamoyle.
Remarque : La substitution des amides est similaire à celle des amines.
CH3C≡N
éthanenitrile but-3-ènenitrile
hexanenitrile hexanedinitrile
OH 5
C N
2 3
2 4
3 1
N 1C N
2-hydroxypropanenitrile 2-propylpentane-1,5-dinitrile
25
La fonction nitrile non prioritaire est nommée cyano.
O O
4 C N
1 2 3
HO
5 N NH2
6
Acide 4-cyano-2-méthylhexanoique cyanoformamide
Remarque : Les composés peuvent être nommés comme des cyanures d'alkyle.
3-éthyl-3-méthylpentan-al 3-méthylbutan-al
5,7-diméthyl-3-isopropylnonan-al
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Exemple :
Groupe secondaire : Préfixe = formyl-
Groupe principal : acide carboxylique
Groupe secondaire : aldéhyde ⇒ formyl-
Groupe de base : cyclohexan
⇒ Acide 4-formylcyclohexancarboxylique
VI.3.3.7. Cétones RR’C=O
Groupe principal : Suffixe = -one
O
O OH
4
2
1 3
2 4 6 8
1 3 5 7
3-méthylbutan-2-one 6-éthyl-4-hydroxyoctan-2-one
O O O
2 4 6 7 8
1 3 5
7-méthyloctane-2,4,6-trione
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a. Groupe principal : Suffixe = -ol
La position du groupe fonctionnel dans ce cas doit être indiquée pour les amines secondaireset
tertiaires. Le groupe alkyle le plus important est choisi comme structure de base et les groupes
restants sont traités comme substituants à la suite de lettres N-, N,N-.
a. Groupe principal : Suffixe = -amine
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b. Groupe secondaire : Préfixe = amino-
VI.3.3.9. Éthers-Oxydes
a. Éthers non cycliques
On appelle éther un composé dans lequel un atome d'oxygène est lié par liaison simple à deux
groupes organiques différents. La nomenclature recommandée par l'UICPA est la
nomenclature substitutive. Les éthers simples sont nommés comme des alkoxyalcanes. La
nomenclature radico-fonctionnelle est encore largement utilisée surtout pour les éthers les
plus simples. A ces noms systématiques, il convient d'ajouter les noms usuels. Ainsi
l'éthoxyéthane est appelé couramment éther ordinaire.
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Méthoxyméthane Méthoxyéthane Éthoxyéthane Éthoxyméthyléthane
Oxyde de diméthyle Oxyde d'éthyle etde Oxyde de diéthyle Oxyde d'éthyle et de
méthyle méthyléthyle
b. Éthers cycliques
Le nom de base est celui du cyclane. Les atomes d'oxygène qui remplacent ceux de carbone
dans le cycle sont indiqués par oxa.
Il existe des dérivés halogénés en série alicyclique ainsi que des composés dans lesquels
l'halogène est relié à un groupe vinyle ou allyle.
Si tous les hydrogènes d'un hydrocarbure, quelque soit leur nombre, ont été remplacés par un
halogène, on utilisera le préfixe per : CF3–(CF2)3–CF3 (perfluoropentane).
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Remarque :
Composés comportant une ou plusieurs fonctions (polyfonctionnels)
Si le composé comporte plusieurs fonctions, on attribut à la fonction principale
l’indice le plus bas, les autres fonctions seront considérées comme secondaires (préfixes).
USF prendra dans ce cas les termes suivants : « alcan » ; « alc-i-èn » ; « alc-i-yn » ou « alc-
ièn-j-yn».
L’ordre de priorité des fonctions est le suivant:
Acide carboxylique > Acide sulfonique > Anhydride > Ester > Halogénure d’acide > Amide
-CO2H > -SO3H > -CO-O-CO- > -CO2R > -CO-X > -CO-NH2
Nitrile > Aldéhyde > Cétone > Alcool > Amine > Ether
-CN > -CHO > -CO- > -OH > -NH2 > -C-O-C
Exemple:
Exercices d'application
Exercice 1 :
Représenter les structures des noms des molécules suivantes :
a. 3-méthylbut-3-én-2-ol
b. Pent-4-ènenitrile
c. N-éthyl-N-(2-chloropropyl)benzylamine
d. 3-oxobutanoate d’éthyle
e. Acide 3-hydroxy-4-N-méthyl-N-phénylaminobutanoique
f. Acide 8-amino-5-éthoxycarbonyl-6-hydroxy-7-oxo-oct-2-ènoïque.
Exercice 2 :
Donner les noms des molécules suivantes :
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Chapitre VII
Objectifs
Représenter selon les conventions admises, de façon compréhensible pour tous, la
géométrie des molécules ;
Savoir que les atomes constituant une molécule peuvent s’assembler de différentes
façons (isomérie) et que s’ils sont liés les uns aux autres selon le même enchaînement,
ils peuvent être dans une disposition géométrique différente (Stéréoisomérie).
Plan de cours
1. Représentations
a. La perspective cavalière.
b. La convention de Cram.
c. Projection de Newman.
d. Projection de Fischer.
2. Diagramme d’énergie
3. Chiralité et configuration des molécules organiques
a. Configuration de l’atome de carbone asymétrique.
b. Stéréoisomérie cis-trans et Z-E.
c. Diastéréoisomérie.
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VII. Isomérie & Stéréochimie
VII.1.Isomérie
En chimie organique, on parle d'isomérie lorsque deux molécules possèdent la même formule
brute mais ont des formules développées ou stéréochimiques différentes. Ces molécules,
appelées isomères, peuvent avoir des propriétés physiques, chimiques et biologiques
différentes.
Le terme isomérie vient du grec ísos, «égal en nombre », et méros, « partie ».
On distingue différents types d'isomérie, notamment l'isomérie de constitution (isomérie
plane) et l'isomérie de configuration (stéréoisomérie).
Le terme isomère (ou plus exactement corps isomériques) a été proposé par le chimiste
suédois Jöns Jacob Berzelius en 1830.
La stéréochimie étudie l'arrangement des atomes dans l'espace. L'isomérie qui résulte
d'un arrangement différent des atomes d'une molécule dans l'espace, porte le nom de
stéréoisomérie.
Remarque : Deux isomères sont deux composés qui ont la même formule brute qui diffèrent
par :
L’ordre ou la nature des liaisons (isomérie de constitution) ;
La disposition des atomes dans l’espace (stéréoisomérie).
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Différents types d'isomérie
VII.1.1.Isomérie plane ou isomérie de constitution
On appelle isomères de constitution, deux molécules qui possèdent la même formule brute
mais ont des formules développées planes différentes. Les isomères ont des propriétés
physiques, chimiques et biologiques différentes. On distingue trois types d’isomérie :
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VII.1.1. a. Isomérie de chaîne ou de squelette
Les isomères de chaîne diffèrent entre eux par l’assemblage des atomes de carbone qui
forment ce qu’on nomme la chaîne carbonée ou le squelette carboné de la molécule. Les
fonctions qu’ils portent sont identiques et en nombre égal. Les propriétés chimiques de ces
isomères sont très proches.
Exemple : C4H10
butane 2-méthylpropane
(isobutane)
OH
propan-2-ol
propan-1-ol
éthanol méthoxyméthane
CH3-CH2-OH CH3-O-CH3
Exemple :
Soit la formule brute C4H10O.
On doit d’abord calculer le nombre d’insaturation :
NI = (2NC+2 – NH + NN – NX)/2
NI =(2x4+2-10)/2.
NI= (8 + 2 – 10)/2 = 0 (le composé est saturé).
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VII.1.2. Différents représentations des molécules dans l’espace
Il existe différentes manières de représenter les molécules organiques dans l’espace. La
méthode V.S.E.P.R (Répulsion des Paires Électroniques de la Couche de Valence) nous a
appris que les molécules ne sont pas forcément planes. Il faut donc adopter de nouvelles
conventions pour pouvoir dessiner sur une feuille de papier des structures qui sont en fait à
trois dimensions. Nous allons voir quatre types de représentations, chacune étant adaptée à la
mise en évidencede propriétés particulières des molécules.
VII.1.2. a. Représentation en perspective et représentation de Cram
La représentation de Cram (1953) utilise les conventions résumées ci-dessous pour le dessin
des liaisons.
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À titre d’exemple, le dessin suivant représente l'un des stéréoisomères du 2,3- diméthylbutane
en utilisant la représentation en perspective (A) et la représentation de Cram (B).
Remarque : Les atomes d’hydrogène ne sont pas toujours représentés, afin de simplifier la
figure.
37
Exemple : Éthane (C2H6)
Le carbone N° 1, qui est le plus bas sur le dessin, est le plus proche de l’observateur, car on
suppose implicitement que l’observateur est situé au-dessus de la molécule.
La direction de la liaison C1-C2 est oblique soit vers la droite soit vers la gauche.
Deux des liaisons C-H sont disposées verticalement, vers le bas pour C1-H qui est la plus
proche de l’observateur et vers le haut pour C2-H plus éloignée.
Les quatre autres liaisons C-H, parallèles deux à deux, forment des angles de ± 120° avec les
liaisons verticales.
(a) (b)
Éthane en perspective cavalière
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Exemple : Cyclohexane C6H12
Il y a six liaisons C-H axiales et six liaisons équatoriales. Les liaisons axiales sont
parallèles à l’axe ternaire qui est perpendiculaire au plan moyen de la molécule.
Tandis que les liaisons équatoriales sont dirigées vers l’extérieur du cycle et sont parallèles
aux liaisons non adjacentes du carbone considéré.
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stable à cause de l’encombrement stérique.
Exemple :
Ou bien en position décalée (les liaisons C-H des deux groupes CH3 se trouvent en face de
la bissectrice des angles formés par celles de l'autre) pour donner une conformation la plus
stable (cette conformation est aussi appelée position ou conformation gauche).
Exemple :
Exemple : C2H6
Le passage d’une projection décalée vers une projection éclipsée et vice versa se fait en
tournant l’un des groupes méthyles autour de l’axe de la liaison C1-C2 d’un angle de 60°.
40
Projection de Newman selon l’axe C2-C3 de la molécule de butane
41
Exemple :
Acide 3-hydroxy-2-méthylbutanoique
42
VII.1.2. d. Projection de Fischer
En projection de Fischer, les liaisons sont représentées par des traits pleins
verticaux et horizontaux, selon les conventions suivantes :
Les traits verticaux représentent les liaisons en arrière du plan de la figure.
Les traits horizontaux représentent les liaisons en avant du plan de la figure.
La chaine carbonée la plus longue est placée verticalement et numérotée de Hermann Emil FISCHER
haut en bas. (1852-1919)
Le chainon de plus faible indice (le plus souvent associe au carbone le plus
oxyde) est placé en haut.
Cram Fischer
Les oses (ou monosaccharides) les plus simples sont le 2-hydroxypropanal. Il est représenté
ci-dessous en utilisant la représentation de Cram et la projection de Fischer
CHO CHO
CHO
HO
HO H HO H
H
CH2OH CH2OH CH2OH
Cram Fischer
Exemple :
43
2-Hydroxypropanal
1 CHO 1 CHO
2 2
H OH HO H
3 CH2OH 3 CH2OH
D L
Projection de Fischer des composés D et L du glycéraldéhyde
44
Passage de Newman à Fisher
Exemple : Convertir les molécules suivantes en représentation de Fischer.
45
VII.2. Stéréochimie
La stéréochimie est une partie de la chimie qui étudie les stéréoisomères, lorsqu'on considère
une molécule dans l'espace a trois dimensions, de nouveaux cas d'isomérie peuvent apparaitre.
On parle alors d'isomérie spatiale ou de stereoisomerie.
On appelle stéréoisomères, des isomères qui ont la même formule développée plane mais qui
diffèrent par l'arrangement spatial (disposition géométrique) de leurs atomes.
Les stéréoisomères peuvent être des isomères de conformation ou des isomères de
configuration.
VII.2.1.Stéréoisomérie de conformation
Deux conformères représentent la même molécule, dans des dispositions spatiales et état
d’énergie différents. Le passage d'une conformation à une autre se fait par simple rotation
autour d'une liaison simple , sans rupture de liaison. Ce passage ne nécessite que quelques
kJ et se fait rapidement a température ambiante et le même compose existe successivement
sous différentes conformations en équilibre entre elles. D'une manière générale, les différents
conformères d'une même molécule ne constituent pas des espèces chimiques distinctes. En
effet, la faible barrière énergétique qui les sépare, ne permet pas de les séparer dans les
conditions standard (25°C, 1 atm).
Quatre conformations portent un nom particulier :
Notons θ l’angle, appelé angle de torsion entre les deux atomes encadrés dans la
représentation de Newman.
46
même molécule se présente successivement sous une infinité de conformations :
Nous avons les mêmes conformations pour θ = 0°, 120°, 240° et 360° : conformation
éclipsée.
A θ = 60°, 180° et 300°, les conformations qui sont aussi identiques, sont appelées :
conformations décalées.
47
VII.2.2. Stéréoisomérie de configuration :
Les stéréoisomères de configuration sont des molécules qui ne sont pas superposables. Ce
sont des espèces isolables qui possèdent des propriétés physico-chimiques différentes. Pour
passer d’une configuration a une autre, il faudrait rompre des liaisons, ce qui demanderait
beaucoup d’énergie. A température ordinaire, l’agitation thermique ne suffit pas. On peut
donc séparer les deux stéréoisomères.
On distingue deux types de stéréoisomères de configuration :
Les énantiomères (isomères optiques) ;
Les diastéréoisomères ou isomères géométriques.
A≠B≠D≠E
Exemple
48
Les 4 substituants d’un carbone asymétrique ont un arrangement dans l’espace précis et
défini. Cet arrangement spatial s’appelle la configuration absolue du carbone asymétrique.
Propriétés : lorsqu’un carbone (A) est asymétrique, son image dans un miroir ou son
symétrique par rapport à un plan (B) ne peuvent pas lui être superposé. Lui-même (A) et son
inverse (B) par rapport à un plan représentent deux configurations inversées de la molécule
considérée. C’est un couple d’énantiomères. Ils sont images l’un de l’autre dans un miroir (on
dit aussi que B est l’image spéculaire de A, et inversement).
VII.2.2. 1. b. Chiralité
La chiralité (du grec ch[e]ir : main) est une importante propriété d’asymétrie dans diverses
branches de la science. La chiralité d’un objet désigne sa propriété de ne pas être
superposable a son image dans un miroir plan. Plusieurs composes qui existent dans les
organismes vivants sont chiraux
(par exemple, les deux mains d’une même personne). La main droite n’est pas superposable à
la main gauche dans un miroir.
49
Les molécules pour la plupart ne sont pas planes mais tridimensionnelles (sp3). Un carbone
sp3 lié à 4 substituants différents est asymétrique car cette molécule ne présentera ni plan, ni
centre de symétrie. Cette molécule sera chirale c’est-à-dire qu’elle ne sera pas superposable à
son image dans un miroir.
VII.2.Chiralité et énantiomérie
VII.2.1 Chiralité
Un objet, tel qu'une molécule dans une conformation ou une configuration donnée, est appelé
chiral lorsqu'il est différent de son symétrique par rapport à un plan (miroir).
Exemple : la main droite et la main gauche sont symétriques par rapport à un plan mais elles
ne sont pas superposables.
Condition pratique
Pour qu'une molécule soit chirale, il faut qu'elle n'ait :
Ni plan de symétrie ;
Ni centre de symétrie ;
C'est-à-dire non superposable à son image par rapport à un plan.
50
Le plan contenant les deux liaisons C-Cl est un plan de symétrie, donc la molécule du
dichlorométhane est achirale.
La molécule du 2,3-dichloro butane sous la conformation présente un centre de symétrie :
51
Une source (1) émet une radiation monochromatique non polarisée où toutes les ondes vibrent
dans un plan quelconque (2). Après traversée du prisme polariseur (3), la lumière est
polarisée: seules ont été transmises les ondes vibrant dans un plan parallèle, les autres ayant
été éliminées (4). Ce rayon de lumière traverse alors un tube (5) contenant une solution de
produit à analyser, puis est "analysé" par un prisme analyseur (7). Si le plan de polarisation
(6) a tourné d'un angle α, la substance est dite optiquement active.
La mesure de l'angle de rotation α e spécifique,
caractéristique d'une substance optiquement active, à une température donnée et pour une
longueur d'onde donnée.
en degré
l : épasseur en dm
c : concentration en g mL-1
Quand α > 0 : l'énantiomère faisant tourner le plan de polarisation de la lumière vers la
droite est dit dextrogyre, noté (D) ou (+); (qui tourne à droite, en latin dextro : droite) ;
Quand α < 0 : celui faisant tourner le plan vers la gauche est dit lévogyre, noté (L) ou (-),
(qui tourne à gauche, en latin laevus : gauche) ;
Un mélange racémique est optiquement inactif car il contient les deux énantiomères en
quantité équimolaire et a un pouvoir rotatoire nul. Le "racémique" est noté (±).
Note : Une substance optiquement active est une substance chirale.
VII.2.2.1. c. Nomenclature D et L
Cette nomenclature a été introduite par FISCHER, elle est très utilisée dans le cas de
molécules d’intérêt biologique tels que les oses et les acides aminés.
Note :
Si une molécule possède un C*, elle possède 2 stéréoisomères ou énantiomères ;
Si elle possède nC*, elle possédera 2n énantiomères.
52
VII.2.2. 1.d. Configuration absolue (nomenclature R et S)
La difficulté rencontrée par les chimistes du début du siècle dernier pour définir les
configurations des carbones asymétriques dans les molécules a conduit Robert S.
Cahn, Christopher Ingold et Vladimir Prelog (CIP), trois chimistes, à définir des règles
permettant de classer ces carbones selon leur configuration dite absolue en série R (du latin
rectus, à droite) et en série S (du latin sinister, à gauche), Les règles à appliquer pour y
parvenir sont les suivantes :
1. Ordonner les substituants du carbone asymétrique selon leur ordre de priorité ;
2. Regarder ensuite le triangle formé à partir des substituants classés 1, 2 et 3 selon leur ordre
de priorité, de telle sorte que le quatrième substituant soit situé derrière le plan de ce triangle,
par rapport à l’observateur. Si toutes ces conditions sont respectées, le sens de la rotation qui
permet de passer du carbone 1 au carbone 2 donnes la configuration du carbone asymétrique.
Lorsque la rotation s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre (vers la droite) le
carbone est dit de configuration absolue R. Dans le cas contraire, vers la gauche, le carbone
asymétrique est dit de configuration absolue S
Note : Il est facile de s’en souvenir à partir du sens d’écriture de R et S.
Exemple
Dans cette représentation le sens de rotation 1- 2- 3 avec les aiguilles d'une montre, mais au
fait que le substituant 4 est en avant de la représentation c'est-à dire devant le triangle 1-2-3
donc ce n'est pas un carbone asymétrique R mais au contraire un carbone asymétrique S.
53
Règles de priorité
Les substituants liés au carbone asymétrique sont classés selon une séquence de priorité.
Règle 1: On classe les atomes du rang 1 de chaque substituant par numéro atomique
décroissant. Ce classement définit le classement des groupes. (L’atome de rang 1 d’un
substituant est l’atome directement lie au carbone asymétrique.)
Exemple.
Acide 2-amino-butanoique
COOH
NH2
Les atomes, dans l’ordre : azote > carbone (pour l’éthyle et le groupe carboxylique) > H. Par
conséquent, le classement CIP des groupes est :
1ér : le groupe amino
2ème et 3ème : l’éthyle ou le groupe carboxylique, indéterminés car l’atome du rang 1 est
identique (carbone).
4ème : l’atome d’hydrogène
2
COOH
S
4
3 H
NH2 1
Acide (S)-2-aminobutanoique
Lorsque deux atomes sont identiques au niveau 1, on développe en écrivant pour chacun les
trois atomes de niveau 2. Cela définit trois branches de développement sur chaque atome.
Ainsi, pour déterminer lequel du groupe éthyle ou carboxylique est prioritaire, on procède au
développement suivant
Règle 2 : Quand deux substituants sont liés au centre asymétrique par des atomes identiques,
on compare entre eux les atomes situés à la proximité suivante (2ème rang) et on applique la
54
règle 1 à cette proximité. S'ils sont identiques, on poursuit la comparaison dans les proximités
suivantes de la ramification prioritaire (3éme rang,…ect).
Exemple :
-CH2-CH3 et -CH2-CH2Cl
Règle 3 : Les liaisons multiples sont comptées comme autant de liaisons simples, et chaque
atome engagé dans une liaison multiple est répété autant de fois qu'il est lié dans cette liaison.
Un noyau aromatique est écrit sous forme mésomère présentant le système conjugué le plus
étendu possible et contenant le plus petit nombre de charges ou d’atomes porteurs d’électrons
célibataires.
55
(A) (B) (A') (B')
3 4 Avec 4 en haut 4
2
S
R R
S
* 3 * 1 2 * 1
1 * 3 1 2
4 4 2 3
Avec 4 en bas
CH2OH CH2OH
3 X 3
La confguration S, mais 4 (Hydrogéne horizontal) Donc la configuration R
H Br H Cl
(1) (2)
56
considérés sont analogues). (1) était nommé cis et (2) trans à cause des positions des deux
atomes Cl par rapport à la liaison double.
La nouvelle nomenclature est fondée sur les règles de Cahn-Ingold-Prelog : les deux
substituants sur chaque carbone sont classés selon les règles de priorité.
Ici : Cl > H et Br > Cl
L’isomère pour lequel les deux groupes prioritaires sont du même côté de la liaison double
est appelé Z (de l’allemand zusammen : ensemble). L’autre est l’isomère E (entgegen :
opposés) :
1 Cl 2Cl 1 Cl 1Br
E Z
2H Br 1 2H 2Cl
(1) (2)
E
HOOC H
1 2
Acide fumarique
L’acide fumarique : ρ: 1,64 g/cm3 ; solubilité dans l’eau : 0,7 g/ 100mL à 25°C ; point de
fusion: 287°C.
HOOC 1 1 COOH
Z
2H H2
Acide maléique
L’acide maléique : ρ: 1,59 g/cm3 ; solubilité dans l’eau : 78,8 g/ 100mL à 25°C ; point de
fusion: 130°C.
57
VII.2.2.2.b.Molécules comportant plusieurs carbones asymétriques
Par définition: Les diastéréoisomères sont des stéréoisomères qui ne sont pas énantiomères.
Elle est dû à la présence de 2 (ou plus) C* dans une molécule. De telles molécules sont
fréquentes dans la nature et notamment dans les composés naturels: sucres, acides aminés…
Une molécule contenant plus d’un carbone asymétrique n’est pas nécessairement chirale.
Pour une structure donnée, il n’existe qu’une molécule image dans un miroir ; les autres
structures possibles sont des diastéréoisomères.
Quand une molécule contient deux carbones asymétriques, chaque carbone peut avoir deux
configurations absolues. Les combinaisons possibles sont (R,R), (R,S), (S,R), (S,S) : il y a
donc a priori quatre stéréoisomères de configuration possibles.
58
Exemple
2,3,4-tri hydroxy butanal
VII.2.2.2.b.1.Composés méso :
Dans un composé à 2 carbones asymétriques, les 2 carbones peuvent porter des substituants
identiques, comme dans CH3-CHCl-CHCl-CH3.
On obtient alors seulement 3 stéréoisomères et non pas 4, donc un seul couple
d’énantiomères, car deux formes sont en fait équivalentes.
Miroir
Cl HO
Cas d’une molécule ayant deux carbones
OH Cl
*
H H * asymétriques identiquement substitues.
Enantiomères
(A) (B)
Il existe 3 stéréoisomères seulement :
H H
* *
Cl OH HO Cl
1couples d’énantiomère
Diastéréoisomères
D A et B sont énantiomères
Cl
H H Cl C et D sont identiques
* *
OH HO
(C)
=
(D) A et C sont diastéréoisomères
180°
A et D sont diastéréoisomères
H H
Cl
*
OH HO *
Cl
B et C sont diastéréoisomères
B et D sont diastéréoisomères
C et D sont identiques
c'est le composé méso
59
Un des trois stéréoisomères ne possède aucun pouvoir rotatoire, bien qu’il contienne 2
carbones asymétriques. Cet isomère possède un plan de symétrie et il est achiral. On appelle
cet isomère, la forme méso.
Remarque : les molécules possédant un centre de symétrie sont aussi des composés méso.
Exemple :
Les 4 stéréoisomères configurationnels de ce composé sont :
un phénomène nouveau apparaît, on remarque que les isomères I et II (R,R et S,S) forment un
couple d'énantiomères, tandis que les isomères III et III' (R,S et S,R) sont identiques et
représentent la même molécule appelée forme méso. La forme méso possède un plan de
symétrie (dans la conformation représentée) ou à défaut un centre de symétrie (milieu de la
liaison C2-C3), donc elle est achirale et par conséquent dépourvue de toute activité optique
bien qu'elle contienne 2 carbones asymétriques. Donc les formes "méso" sont des molécules
achirales.
La forme méso possède un plan de symétrie (dans la conformation représentée) ou à défaut un
centre de symétrie (milieu de la liaison C2-C3), donc elle est achirale et par conséquent
dépourvue de toute activité optique bien qu'elle contienne 2 carbones asymétriques. Donc les
formes "méso" sont des molécules achirales.
60
Exemple
Remarques
Les composés érythro et thréo sont 2 diastéréoisomères, chacun dédoublable en 2
énantiomères. L'énantiomère du thréo est thréo, et l'énantiomère de l'érythro est érythro.
61
Pour déterminer la nomenclature érythro-thréo, il n'est pas nécessaire de connaître les
configurations absolues. Il serait faux de croire que l'érythro correspond nécessairement au
couple R,R ou S,S , les deux conventions sont indépendantes.
Projection de Fischer
Quand les substituants identiques se trouvent du même côté de la chaîne carbonée, les
composés sont dits érythro, si par contre ces substituants se trouvent de part et d'autre de la
chaîne carbonée, ils sont dits thréo.
62
Les substituants des deux carbones asymétriques sont identiques 2 à 2:
Exemple 1: Acide 2,3-dihydroxybutanedioïque dit l'acide tartrique
D'une façon générale, pour tous les composés, il existe 3 stéréoisomères : un couple
d'énantiomères et une seule forme méso. (I et III ou II et III sont des diastéréoisomères).
63
On obtient alors 3 stéréoisomères : 1 couple d'énantiomères (Trans) et une forme méso (Cis).
Remarque
pour les composés à plus de deux carbones asymétriques, à chaque C* peuvent être associées
2 configurations R ou S. Pour n C* le nombre maximal de stéréoisomères est donc 2n,
constituant 2n-1 couples d'énantiomères.
VII.3.Applications : les synthèses de molécules chirales
Il existe différentes méthodes permettant de synthétiser des molécules chirales, et donc de
contrôler la chiralité (→ synthèse [chimie]). Cela est notamment utilisé dans la synthèse des
médicaments qui, pour la plupart, sont formés de molécules chirales. Pour transmettre la
chiralité, une méthode consiste à créer un carbone chiral, une autre à modifier la chiralité
d’une molécule dans une réaction contrôlée, une troisième consiste à modifier une molécule
chirale dans une réaction qui n’affectera pas son centre de chiralité.
64
Chapitre VIII
Objectifs
Déterminer la catégorie d’une réaction (substitution, addition, élimination) à partir de
l’examen de la nature des réactifs et des produits.
Plan de cours
Introduction
Définitions
Fondamentales
VIII.1. Addition.
VIII.2. Substitution nucléophile.
VIII.3. Élimination.
VIII.4. Substitution électrophile
65
VIII. Réactions en chimie organique
VII.1.Introduction
L’interaction entre deux molécules identiques ou non, conduit souvent à des molécules
différentes des premières. Cette interaction dont le résultat est la transformation des
composés initiaux en d’autres substances, s’appelle réaction chimique.
Les molécules initiales sont nommées réactants : substrat et réactif. Les composés formés
sont les produits de la réaction.
On représente les réactions chimiques de la manière suivante :
VII.1.b.Intermédiaire réactionnel
Si une réaction complexe se déroule en plusieurs actes élémentaires successifs, il doit
apparaitre, au cours de la réaction, des espèces chimiques qui ne figurent pas dans le bilan de
la réaction. Supposons que la réaction A → B se déroule en deux actes élémentaires
successifs.
Dans ce cas, A ne se transforme pas directement en B, mais d’abord en un autre produit I, qui
lui-même se transforme par la suite en B :
L’espèce I est appelée intermédiaire réactionnel ou centre actif. Il apparait puis disparait au
cours de la réaction. Sa durée de vie est souvent courte, voir très courte.
66
VII.1.c.Mécanisme réactionnel
Un mécanisme réactionnel correspond à la succession d’étapes élémentaires ayant lieu lors du
passage des réactifs aux produits. L’étude des mécanismes réactionnels a pour objet de rendre
compte des modifications électroniques, géométriques, énergétiques et cinétiques du système
en évolution.
Comment distinguer des deux composés en interaction, lequel est le substrat et lequel est
le réactif ?
Plusieurs situations peuvent se présenter.
Exemple 1: Soit la réaction suivante
H3CCl + NaOH → H3COH + NaCl
H3CCl est à priori le substrat et NaOH est le réactif.
Exemple 2: Considérons la réaction ci-dessous
H3CCl + H3CONa → H3COCH3 + NaCl
Les réactants sont tous les deux ici des composés organiques. Dans ce cas, le substrat est le
réactant dont une liaison impliquant le carbone a été modifiée.
Dans notre exemple, le substrat est : H3CCl.
Les substitutions ;
Les additions ;
Les éliminations ;
Les transpositions ou réarrangements.
67
VII.1.1.Réactions de substitution
C’est l’une des catégories les plus importantes en chimie organique. Dans une substitution :
Un atome ou un groupe d’atomes (Y) du substrat est remplacé par un autre atome ou
groupe d’atomes (Z) provenant d’une autre molécule (réactif).
Substitution nucléophile : notation conventionnelle SN.
L’équation-bilan est :
R1R2R3C–Y + Z → R1R2R3C–Z + Y
Exemples
1. CH4 + Cl2→ CH3Cl + HCl
2. CH3Br + CN-→ CH3CN + Br-
3. C6H6 + Br2 → 6H5Br + HBr
4.CH3C(CH3)2-OH + HCl → CH3C(CH3)2-Cl + H2O
Remarque : Réactions de Substitution : une liaison σ est remplacée par une autre liaison σ.
VII.1.2.Réactions d’addition
Dans ce cas, la molécule initiale ne perd aucun de ses atomes. En revanche, une réaction
d’addition se traduit par :
L’introduction au sein de la molécule de départ, d’atomes ou de groupes d’atomes.
En fait, les fragments d’une molécule qui s’est scindée (réactif) se fixent sur une autre
molécule (substrat) qui doit être insaturée.
68
L’équation générale dans le cas des alcènes par exemple est :
R1R2C=CR3R4 + Y – Z → R1R2CZ–CYR3R4
Exemples
1. CH2=CH2 + H2 → H-CH2-CH2-H
2. CH3-CH=CH2 + Br2 → CH3-CHBr-CH2Br
3. CH2=CH2 + H2O → H-CH2-CH2-OH
4. CH2=CH2 + HBr → CH3-CH2-Br
VII.1.3.Réactions d’élimination
Contrairement à une addition, une réaction d’élimination entraîne une diminution du
nombre d’atomes de la molécule initiale (substrat). De cette réaction, il résulte une
insaturation : création d’une liaison multiple (double liaison ou triple liaison) ou/et
formation d’un cycle.
L’équation-bilan est :
R1R2CY – CZR3R4 → R1R2C=CR3R4 + YZ
69
Remarque : Réactions d’élimination : formation d’une liaison π
Exemple
70
Références Bibliographiques
1- B. Jamart, J. Bodiguel, N. Brosse, Les cours de Paul Arnaud Chimie organique, 18e
édition Dunod, 2009.
2- N. Rabasso, Chimie organique, 2e édition de boeck, 2011.
3- J. McMurry, Chimie organique - les grands principes, édition Dunod, 2000.
4- J. McMurry, Organic Chemistry, 7e édition Brooks/Cole. a division of Thomson
Learning, Inc. 2008.
5- H. Kagan, La stéréochimie organique, édition PUF, 1975.
6- E. L. Eliel, S. H. Wilen, Stéréochimie des composés organiques, édition Tec & Doc
Lavoisier, 1999.
7- J. L Pierre, Principes de stéréochimie organique statique, A. Colin, 1971.
8- A. F. Carey, J. R. Sundberg, Advanced Organic Chemistry Part A: Structure and
Mechanisms, 4e édition Kluwer Academic Publishers, 2000.
9- M. Kiel, Chimie organique - Cours et exercices corrigés, édition Estem, 2004.
10- P. Y. Bruice, Chimie organique, 2éme édition eText, 2012.
11- A. Amechrouq, C. Sekate, M. A. Ajana, Polycopié support de cours de chimie
organique, 2018.
12- R. Milcent, Chimie organique stéréochimie entités réactives et réactions, édition EDP
Sciences, 2007.
71