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Livre Blanc Cegibat - Optimisation Des Chaufferie Gaz À Condensation

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8 RÈGLES

Chaufferie gaz à condensation

1
Chaufferie gaz à condensation :
8 règles de conception et d’installation
pour des performances maximisées

L’optimisation de la conception d’une chaufferie gaz à condensation permet une amélioration significative
des performances de l’installation lors de la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Cegibat,
centre d’expertise de GRDF, vous propose des solutions à mettre en oeuvre pour maximiser le fonctionnement
et le rendement des chaudières à condensation.

SOMMAIRE
Règle n°1 : organiser les réseaux de distribution par niveau de température ................................................ 3
Règle n°2 : choisir une chaudière à condensation adaptée aux circuits à alimenter ..................................... 3
Règle n°3 : adapter le schéma de production ECS ........................................................................................... 5
Règle n°4 : dimensionner la production « au plus juste » ................................................................................. 7
Règle n°5 : choisir une chaudière avec régulation de combustion .................................................................. 7
Règle n°6 : privilégier la modulation et un faible taux de charge chaudière .................................................. 8
Règle n°7 : privilégier une production à température variable, régulée en fonction des besoins ............... 9
Règle n°8 : mettre en œuvre la bonne conception de la distribution ........................................................... 10

Compte tenu de l’offre industrielle, le concepteur d’une installation est invité à se rapprocher du fabricant de la chaudière
pour bénéficier d’un accompagnement adapté au modèle retenu. Les échanges permettront également de s’assurer des
conditions d’implantation et de manutention nécessaires pour le chantier.

Principal distributeur de gaz naturel en France, GRDF achemine, chaque jour, le gaz naturel à plus de 11 millions de clients,
pour qu’ils disposent du gaz quand ils en ont besoin. Pour se chauffer, cuisiner, se déplacer, et bénéficier d’une énergie
pratique, économique, confortable et moderne, quel que soit leur fournisseur.

Pour cela, et conformément à ses missions de service public, GRDF conçoit, construit, exploite, entretient le plus grand
réseau de distribution d’Europe (198 886 km) et le développe dans plus de 9 500 communes, en garantissant la sécurité des
personnes et des biens et la qualité de la distribution.

2
Règle n°1

Organiser les réseaux de distribution


par niveau de température

Minimiser la température de retour des circuits en entrée de chaudière


La performance de la condensation dépend principalement de la température de retour des circuits
en entrée de chaudière, qui doit être la plus basse possible. Cette température devra notamment être
inférieure à la température de rosée du gaz naturel, qui est de 59°C. La performance de la condensation
ainsi maximisée, on récupère la chaleur latente pour optimiser le rendement de la machine.

À savoir

Pour une installation neuve ou réhabilitée, l’organisation des circuits doit être conçue
par zone desservie et par niveau de température : radiateurs, plancher chauffant, ventilo-
convecteurs, batteries chaudes, ECS, etc. Ceci permet une meilleure valorisation des
retours basse température de l’installation. Le choix d’équipements fonctionnant à
basse température est rendu possible dans le cas de bâtis à faible déperdition.

Choisir des températures favorables à la condensation


Le régime de température est déterminant pour favoriser la condensation. Le choix d’une température de
départ basse permet de réduire les pertes thermiques du réseau, mais il implique une augmentation de la
surface d’échange des émetteurs.

Quelques exemples de régimes de températures favorables à la condensation :

• 60 - 40°C, 65 - 50°C, 60 - 45°C ou 55 - 45°C pour des radiateurs ;


• 45 - 35°C pour des planchers chauffants.

Attention : ces régimes basse température correspondent à des chutes de température sur l’eau plus
faibles que la chute classique de 20K qui induisent un débit plus important, donc des pertes de charge et
une consommation des auxiliaires plus élevées.

Règle n°2

Choisir une chaudière à condensation


adaptée aux circuits à alimenter

Éviter la mise en place d’une bouteille de découplage


La bouteille de découplage est un héritage du passé, à l’époque où l’on cherchait à éviter aux chaudières de
condenser et où les générateurs avaient des contraintes de débit et de température. La bouteille apportait

3
la réponse aux problématiques rencontrées et permettait un débit primaire constant à température élevée
pour irriguer le retour au foyer principal. Le condenseur, quand il existait, était irrigué indépendamment
par des retours d’installation plutôt à basse température. Les chaudières à condensation sont aujourd’hui
conçues différemment, avec un foyer principal condenseur irrigué depuis un ou deux retours et des
générateurs sans contraintes de débit minimum, ni de température minimum de retour. Installer ces
générateurs à condensation sur une bouteille casse-pression risque de permettre la circulation d’une partie
de l’eau de départ chaudière directement vers son retour, augmentant artificiellement la température de
ce retour et nuisant ainsi à la condensation recherchée. De nombreux schémas comportent encore cette
bouteille de mélange ou de découplage et chaque industriel chaudiériste devra pouvoir expliquer aux
professionnels les spécificités des schémas qu’il peut proposer.

Comment optimiser la condensation avec une bouteille de découplage ?


Certaines configurations nécessitent de conserver des générateurs de type haute température. Il convient
dans ce cas d’étudier la faisabilité de monter un condenseur extérieur sur le conduit de fumées et de
le raccorder en dérivation sur le circuit dont le retour est à plus faible température.

Chaudière à condensation : bien choisir le nombre de piquages


La conception de circuits hydrauliques simplifiés est autorisée par les chaudières à condensation qui ne
réclament pas de débit minimum d’irrigation. On peut donc se passer d’une bouteille de découplage et
d’un circulateur primaire, réalisant ainsi une économie à l’investissement, une réduction des consommations
électriques et une limitation des pertes thermiques. Afin de maximiser les performances énergétiques, le
concepteur pourra choisir un modèle de chaudière adapté à la nature des circuits à desservir.

Exemple d’une chaudière à 3 piquages

Dans le cas d’une installation comportant un ou plusieurs circuits de planchers chauffants et de radiateurs,
la température de mélange des retours des circuits planchers et radiateurs ne peut être suffisamment faible
pour engendrer la condensation. En revanche, la température basse en sortie de plancher le permet et
le choix d’une chaudière à condensation 3 piquages est alors pertinent pour valoriser ce retour basse
température.

Chaudière à 2, 3 ou 4 piquages : quelle solution choisir ?

Production d’ECS Circuits radiateurs

ECS

Chauffage par
EFS le sol

Retour «haute
température»

Chaudière

Retour «basse température»

4
Le tableau suivant propose une orientation qualitative de choix entre les solutions à deux, trois ou quatre
piquages, en fonction du type de circuit de l’installation.

Type de circuits de chauffages

Circuits de
Circuits de
Circuits de chauffage
chauffage régulés
chauffage régulés comportant au
moins un circuit à
Lois d’eau non
Lois d’eau égales haute température
égales
de départ constante

2 ou 3 piquages
Dépendra de la
différence de 3 piquages
Sans ECS 2 piquages
température et des 4 piquages
débits de chaque
réseau
ECS instantanée - - -
Type de ECS nécessitant
production un départ HT 3 piquages
d’ECS constant de la 3 piquages 3 piquages
4 piquages
chaudière *

ECS permettant
une bonne
alternance
entre le mode 2 piquages 2 ou 3 piquages 3 ou 4 piquages
chauffage et le
mode ECS **

* C’est le cas des systèmes ECS semi-instantanée nécessitant un fonctionnement 24h/24 de la pompe car le ballon de
stockage est trop petit par rapport au débit de bouclage qui revient vers lui (ballon primaire ou secondaire).

** C’est le cas des systèmes ECS semi-instantanée avec un ballon de stockage suffisamment dimensionné pour permettre
une bonne alternance entre le mode chauffage et le mode ECS (arrêt possible de la pompe de l’échangeur) ou ECS
semi‑accumulée.

Règle n°3

Adapter le schéma de production ECS

Les contraintes des solutions de production semi-accumulée


ou semi‑instantanée avec échangeur primaire
Le fonctionnement d’une chaudière à condensation n’est pas optimum lorsqu’elle est associée à des
solutions de production d’ECS semi-accumulée ou semi-instantanée avec échangeur primaire, du fait du
maintien constant de la température de sortie (70 – 80°).

5
Régulateur
Vers puisage ECS

Thermostat

Vanne Échangeur
3 voies
Ballon
tampon

Circuit
primaire

Bouclage ECS
Alimentation
eau froide

Schéma de fonctionnement d’un échangeur semi-instantané

Dans le cas d’une installation semi-instantanée et comme le montre le schéma ci-dessus, la pompe
secondaire de l’échangeur est en fonctionnement permanent pour irriguer la sonde du régulateur. Les
pertes dues au bouclage abaissent la température en sortie d’échangeur secondaire, provoquant un besoin
quasi continuel pour maintenir la température dans le bouclage.

Ce phénomène peut être évité en plaçant le retour du bouclage ECS dans le ballon de stockage lui-
même, si ce dernier est d’un volume suffisamment important par rapport au débit d’eau de retour du
bouclage (150 litres/h au minimum). Si le volume de stockage est insuffisant par rapport au débit retour, la
chaudière sera forcée de pallier aux pertes de bouclage en se remettant sans cesse en route et montera
donc régulièrement en température. La condensation et les performances de la chaudière seront altérées.

L’objectif dans ce cas est donc de faire fonctionner la chaudière sur sa loi d’eau de chauffage le plus
longtemps possible lorsqu’il n’y a pas de demande ECS. Un ballon de stockage à grande capacité
s’impose alors.

Quelles solutions concrètes pour


répondre à ces contraintes ?
La solution avec ballon de stockage à
échangeur intégré
P-ECS
L’utilisation d’un ballon de stockage à échangeur ECS

intégré permet de couper la pompe P-ECS


lorsque la consigne dans le ballon ECS est atteinte.
La chaudière est alors autorisée à fonctionner sur Retour
Chaudière
sa loi d’eau et la condensation sera effective hors Bouclage

période de chauffe du ballon ECS. On notera


que cette solution permet de s’affranchir d’une
pompe, mais également que le volume du ballon
doit être conséquent relativement au débit de EFS

retour du bouclage.

6
La solution avec ballon de stockage primaire

L’utilisation d’un ballon de stockage primaire per-


met la production d’ECS instantanée. Lorsque
la consigne est atteinte dans le ballon, la pompe
P-ECS
P-ECS est arrêtée et la chaudière autorisée à fonc-
tionner sur sa loi d’eau de chauffage. Comme pré-
cédemment, la condensation pourra être effec- Chaudière ECS
tive hors période de chauffe du ballon. On notera
cependant que deux pompes sont nécessaires Retour
contrairement à la solution précédente, et que le bouclage

volume du ballon primaire doit être conséquent EFS

également.

Règle n°4

Dimensionner la production « au plus juste »

La puissance de la chaudière à condensation doit pouvoir couvrir simultanément les besoins maximums d’ECS
et de chauffage. Lors de soutirages importants d’ECS dans le cadre d’une production semi-instantanée, il
peut arriver que l’énergie contenue dans le ballon soit ponctuellement insuffisante. La priorité est dans ce
cas donnée à l’ECS jusqu’à la couverture du besoin.

Pour déterminer la puissance adéquate de la chaudière, il est donc nécessaire de calculer la puissance
de chauffage PCH (calcul des déperditions) et les puissances moyennes et maximales nécessaires pour
l’ECS, appelées respectivement PEC et PECS. La puissance qui doit être installée en chaufferie sera la plus
grande des deux valeurs suivantes : (PECS) ou (PCH+PEC).

Exemple de calcul

La puissance de chauffage PCH a été déterminée à l’aide d’un calcul des déperditions : elle est
de 150 kW. La puissance maximale d’ECS (PECS) est de 100 kW et la puissance moyenne (PEC) de
30 kW. 150 (PCH) + 30 (PEC) > 100 (PECS) : la puissance à installer en chaufferie est donc de 180 kW.

Dans le cas d’une installation plus complexe comprenant plusieurs circuits ou générateurs, le concepteur
se réfèrera aux règles de l’art pour dimensionner la production.

Règle n°5

Choisir une chaudière avec régulation de combustion

Pour maximiser la performance de la condensation, il est nécessaire de se rapprocher au plus près de la


combustion stœchiométrique du gaz naturel. Si la combustion est réalisée avec excès d’air, la température
de rosée est inférieure au seuil de 59°C, avec pour conséquence une durée de condensation plus courte et
un rendement amoindri.

7
P C I (%)

111
Combustion stoechiométrique :
 de condensation optimum
Courbe T° rosée
 temps de condensation supérieur
 sonde O2 pour s’en approcher

110
Combu
stion
Rende stoechiométr
ment o iq
ptimum ue
Com
bust Sans excès d’air (11,7% CO2)
Rend ion avec
eme e
nt in xcès d’a
férie ir
ur Avec excès d’air (% CO2<)

T° fumée (°C)
T° rosée inférieure T° rosée maximale 59°C

Fonctionnement d’une chaudière à combustion stœchiométrique

Une chaudière équipée d’une sonde O² comporte une régulation continue de la combustion qui permet
d’assurer des conditions de combustion optimales également continues, et donc un meilleur rendement.

Règle n°6

Privilégier la modulation et un faible taux de charge


chaudière

Les chaudières à condensation sont équipées d’un système de régulation modulante, dont le seuil de
modulation se situe généralement dans une fourchette de 10 à 30 % de la puissance nominale de la
chaudière. Cette modulation de puissance permet de s’adapter à la charge thermique et d’obtenir un
régime de combustion du gaz naturel composé d’un meilleur mélange combustible et air comburant.

Pour un rendement saisonnier optimum, le taux de charge de l’installation et donc de la chaudière doit
impérativement être supérieur au seuil de modulation. Car plus la chaudière sera surdimensionnée par
rapport aux besoins de chauffage du bâtiment, plus le nombre de jours sans modulation sera important,
dégradant ainsi ses performances. Limiter les cycles marche/arrêt permet également de réduire les pics de
pollution et les pertes par pré-ventilation.

Illustration avec une saison de chauffe d’une chaudière dont la plage de modulation est de 20-100 % :

Hiver 2012 - 2013 à ORLY Hiver 2012 - 2013 à ORLY


saison de chauffe (octobre à avril)
saison de chauffe (octobre à avril)
Températures moyennes journalières
25 Températures moyennes journalières
Dimensionnement avec 25
10% de surpuissances Dimensionnement avec
20 2/3 de surpuissances
20 jours sans 20
modulation possible 41 jours sans
15 modulation possible
15

10
10

5
5

0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
100% Besoin du bâtiment 0% 0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
60% 0% de modulation du brûleur 0% 100% Besoin du bâtiment 0%
20%
60% % de modulation du brûleur 0%
Avec un surdimensionnement de 10%, la perte est de 20 jours de modulation 20%
Avec un surdimensionnement de 2/3 de la puissance, la perte augmente à 41 jours sans modulation possible

Surdimensionnement sur une saison de chauffe et pertes associées

8
Chaufferie à condensation : ce qu’il faut privilégier

Pour une chaufferie composée de deux chaudières à condensation, il convient de privilégier une
cascade parallèle : plus les taux de charge (supérieurs au seuil de modulation) sont faibles, meilleurs
sont les performances de la chaudière. On peut considérer qu’une chaudière à 100 % de charge génère
un rendement de 100 % PCI tandis que deux chaudières à 50 % de charge génèrent un rendement de
106 % PCI. Ceci s’explique par le fait qu’à 50 % de charge, les surfaces d’échange des condenseurs sont
« surdimensionnées » et favorisent la condensation.

Chaufferie mixte (condensation et haute performance) : à savoir

Pour une chaufferie composée d’une chaudière à condensation et d’une chaudière à basse température, il
convient de privilégier une cascade hiérarchique : la priorité de fonctionnement est donnée à la chaudière
à condensation dans la commande en séquence et la chaudière basse température vient en appoint. Le
rendement est alors amélioré. Il est donc déconseillé d’effectuer des permutations d’ordre de priorité pour
équilibrer les durées de fonctionnement sur la saison de chauffe.

Règle n°7

Privilégier une production à température variable,


régulée en fonction des besoins

Les circuits de chauffage « classiques »


La régulation de la température de départ chaudière permet l’ajustement en continu de la production en
fonction des besoins. Dans le cas d’un circuit de chauffage « classique », la régulation peut être basée sur
la température extérieure et la température de départ sera rehaussée en cas d’appel de puissance pour la
production d’ECS.

Ci-dessous, les schémas de loi d’eau et de fréquence d’apparition de température extérieure d’un projet de
rénovation. Il apparaît que malgré une loi d’eau 90 / 70, la condensation est possible dans 90 % du temps.

9
100 Loi d’eau d’un projet de rénovation

Températures de départ - retour chauffage (°C)


90
80
70
60

départ chauffage
retour chauffage
T limite condensation

-8 -3 2 7 12 17
Températures extérieures (°C)

Fréquence d’apparition de température extérieure à ORLY


pendant la saison de chauffe (octobre à avril)
Historique de 2007 à 2010 de relevé sur 3 heures
(source : http://www.infoclimat.fr)
8.00%

7.00%
Pendant plus de 90% du
6.00% temps la condensation est
donc possible
5.00%

4.00%

3.00%

2.00%

1.00%

0.00%
-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Températures extérieures (°C)

Le rôle des régulations intégrées


L’action de la régulation sur le brûleur de la chaudière (ou sur la production en cas de plusieurs chaudières)
engendre la production de l’eau à température plus basse, favorable à la condensation. Avec cette
régulation, la chaudière n’est plus maintenue à une température inutilement élevée, les pertes thermiques
sont ainsi réduites et le rendement est amélioré.

Cette fonction de régulation est naturellement assurée par les régulations intégrées aux chaudières
qui commandent la production d’une température d’eau variable selon la température extérieure mesurée.
Cette fonction peut également être assurée par les régulateurs localisés en tableau électrique : nombre
de chaudières disposent désormais d’une entrée analogique 0 - 10V permettant d’y fixer la consigne de
température d’eau de la chaudière.

La solution consistant à commander la production en tout ou rien par le régulateur n’est pas recommandée
pour plusieurs raisons, et notamment par rapport à la difficulté de mise en place de la sonde de température
en sortie de chaudière qui doit être en permanence irriguée.

Il convient d’être attentif :

• au réglage de la courbe de chauffe : elle doit être paramétrée à un niveau suffisant pour répondre
aux besoins, sans plus ;
• en rénovation, penser à supprimer la limitation de température de retour qui a pour objet d’éviter
que la température en entrée de chaudière ne passe au-dessous d’un seuil de température qui
engendre la condensation ;
• à l’emplacement de la sonde de température extérieure, à placer au nord ou au nord-ouest.

Même avec des émetteurs haute température, dans le cas d’une rénovation où l’on ne change pas les
émetteurs par exemple, la condensation présente un réel intérêt.

10
Règle n°8

Mettre en œuvre la bonne conception de la distribution

Une bonne conception de la distribution repose sur deux éléments essentiels : ne pas surdimensionner le
circulateur et le préférer à vitesse variable.

Ne pas surdimensionner le circulateur


Pour le réglage du débit nominal de chaque circuit, il convient de :

• ne pas surdimensionner les circulateurs mais préférer un sous-dimensionnement compris entre 5 et 15


%;
• mettre systématiquement en place une vanne d’équilibrage à mesure de débit pour ajuster le débit à
la valeur calculée.

Une fois réglé, le débit nominal doit être vérifié à la mise en service.

Préférer un circulateur à vitesse variable

Schéma d’un circulateur à vitesse variable

Les retours sont réchauffés lorsque la soupape de décharge s’ouvre sous l’effet de la fermeture des robinets
thermostatiques du réseau de radiateurs ou bien des vannes à deux voies des terminaux. Il est intéressant
de remplacer l’ensemble circulateur à vitesse fixe et soupape de décharge (ou régulateur de pression
différentielle) par un circulateur à vitesse variable, qui permet de surcroît une réduction des consommations
électriques par rapport à un circulateur à vitesse fixe. À la mise en service du circulateur à vitesse variable,
l’installateur doit procéder au réglage de la consigne de HMT (Hauteur Manométrique Totale).

11
Les bonnes pratiques

Cas d’un CIC (Chauffage Individuel Centralisé)

Dans le cas d’un CIC, il est préférable d’opter pour des modules d’appartement avec vanne à deux voies
plutôt qu’avec bouteille, pour les raisons indiquées dans la section sur l’adaptation des circuits.

Cas d’une distribution mixte (radiateurs et planchers chauffants)

Dans le cas d’une installation mixte, la chaudière doit produire une eau à la température du circuit
radiateur, habituellement à 80°C. Dans ce cas, deux montages distincts permettent d’abaisser la
température à une valeur acceptable pour les planchers chauffants.

Montage avec vanne trois voies montées en mélange

Les chaudières à condensation n’ayant pas de contrainte de température de retour minimale, dans le but
de maximiser la performance de la condensation, il convient d’opter pour le montage avec la vanne trois
voies montée en mélange :

Température
extérieure

Circuits
plancher
chauffant

Montage avec vanne trois voies montée en mélange

Montage en décharge

Le montage en décharge permet également d’abaisser la température d’entrée du plancher chauffant,


mais il élève la température de retour à cause de la vanne trois voies. Ce montage en décharge est
donc adapté aux chaudières ayant une limitation de température de retour et une contrainte importante
relativement à la constance du débit, mais moindre relativement à la condensation.

12
Température
extérieure

Circuit
plancher
extérieure

Montage en décharge

Préférer des vannes à deux voies de régulation aux vannes à trois voies

Une vanne à trois voies engendre un réchauffage des retours. Pour l’alimentation des ventilo-convecteurs,
par exemple, il convient donc de préférer une vanne à deux voies.

La régulation reste inchangée, car dans les deux cas, la batterie est irriguée par un débit variable. Le choix
d’une vanne à deux voies permet en outre l’installation d’un circulateur à vitesse variable qui permet une
réduction des consommations électriques.

À noter

Avec une vanne à deux voies, attention toutefois à l’implantation de la sonde de


change-over dans le cas des ventilo-convecteurs deux tubes.

Les idées à retenir

1/ Éviter les vannes à trois voies qui, lorsqu’elles se 2/ Préférer les vannes à deux voies associées
ferment, recyclent l’eau chaude vers la production. à des circulateurs à vitesse variable.

M M

Vanne à deux voies associée


Vanne à trois voies
à un circulateur à vitesse variable

13
Pour aller plus loin

>G
 uide CEGIBAT - Conception de chaufferies gaz collectives à condensation
https://cegibat.grdf.fr/librairie/conception-de-chaufferies-collectives-gaz-a-condensation

> J ournées techniques CEGIBAT - Conception et dimensionnement d’une chaufferie gaz naturel
https://cegibat.grdf.fr/academie-cegibat/concevoir-dimensionner-chaufferie-gaz-naturel

>C
 haudière à condensation collective
https://cegibat.grdf.fr/produit/chaudiere-condensation-collective

>S
 chémathèque de la chaufferie gaz – Exemple de schémas hydrauliques
https://cegibat.grdf.fr/simulateur/schematheque-chaufferie-gaz

>C
 ommissionnement en chaufferie – Check-list à télécharger
https://cegibat.grdf.fr/simulateur/commissionnement-chaufferie

Principal distributeur de gaz naturel en France, GRDF achemine, chaque jour, le gaz naturel à plus de 11 millions de clients, pour qu’ils
disposent du gaz quand ils en ont besoin. Pour se chauffer, cuisiner, se déplacer, et bénéficier d’une énergie pratique, économique,
confortable et moderne, quel que soit leur fournisseur.

Pour cela, et conformément à ses missions de service public, GRDF conçoit, construit, exploite, entretient le plus grand réseau de
distribution d’Europe (198 886 km) et le développe dans plus de 9 500 communes, en garantissant la sécurité des personnes et des
biens et la qualité de la distribution.

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