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Pour fixer les idées et comprendre le raisonnement qui conduit à une première évaluation des
besoins thermiques, prenons l’exemple d’un immeuble de 60 appartements consommant
annuellement 120 m3 de fioul. Cette consommation correspond à une énergie thermique de
1 200 000 kWh compte tenu de l’équivalent thermique lors de la combustion du fioul de
10 kWh/litre (ce que l’on appelle le PCI ou pouvoir calorifique inférieur pour des chaudières
anciennes sans condensation). Sur cette base, c’est au rendement près de la chaudière, l’énergie
que cette dernière envoie annuellement sur le réseau hydraulique.
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Cas pratique
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Cas pratique
On a P = Qf x PCI
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On parle de PCI (pouvoir calorifique inférieur) ou de PCS (pouvoir calorifique supérieur). Le rendement de la
combustion étant sensiblement amélioré avec la récupération de la chaleur latente de l’eau contenue dans les gaz
brûlés réalisée avec les chaudières à condensation.
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Cas pratique
décrite précédemment. Le fait que la température entre le jour et la nuit se modifie dans le
temps en compliquant les relevés des DJU journaliers et que le débit de fluide n’est pas toujours
facile à évaluer avec précision explique les différences. À titre d’information, les consommations
ci-dessus concernent une chaufferie équipée de deux anciennes chaudières fioul de 400 kW qui
consommaient en moyenne 10 m3 de fioul/mois (120 m3 par an).
Si par exemple on souhaite développer une puissance P de 240 kW au condenseur d’une pompe
à chaleur utilisant un fluide caloporteur ayant une enthalpie E de 192 kJ/kg
(Voir pages 377 et 455), le débit du fluide caloporteur devra être égal à :
Qf = P / E = 240 / 192 = 1,25 kg/s
La connaissance de ce débit massique, ainsi que le choix d’un temps de cycle compatible avec un
bon fonctionnement de la pompe à chaleur, sont des éléments importants qui permettent au
constructeur de définir le volume de fluide caloporteur contenu dans le circuit fermé et la taille
des composants constituant le circuit.
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Cas pratique
volume du bâtiment plutôt que les surfaces habitables permettrait de faciliter le calcul des
puissances à prévoir lors d’une rénovation comparativement au coefficient actuel exprimé en
kWh/m². Il est malheureusement encore peu utilisé.
Isolation ou pas ?
L’énergie la moins chère étant celle que l’on ne consomme pas, la solution consistant à estimer la
nouvelle chaufferie sans améliorer l’isolation ne semble pas très logique. Elle peut pourtant se
justifier dans l’ancien par le coût élevé de l’isolation au regard des économies d’énergie réalisées.
La copropriété peut souhaiter échelonner les dépenses et différer le poste isolation de cinq ans.
Le fait que la chaufferie va se trouver sensiblement surdimensionnée pendant environ deux
décennies une fois l’isolation effectuée ne présente pas d’inconvénient majeur vu la capacité des
nouvelles chaudières de s’adapter au besoin en puissance avec les brûleurs modulants. Il faudra
probablement être plus prudent à ce niveau avec le chauffage thermodynamique et le
dimensionnement des compresseurs de la pompe à chaleur.
Nota :
Si l’on décide d’assurer la totalité du besoin avec une seule chaudière, on est conduit à prévoir une
puissance installée égale au double de la puissance utile pour assurer la pérennité du chauffage en cas
d’incident sur une chaudière.
Par contre, si l’on décide de prévoir quatre petites chaudières fonctionnant en cascade, il suffit de
majorer la puissance utile de 25 % pour assurer la pérennité en cas d’incident sur une chaudière. Exemple
pour un besoin de 400 kW :
- puissance installée Pi = 2 x 400 = 800 kW lorsqu’une seule chaudière de 400 kW assure le besoin ;
- puissance installée Pi = 4 x 100 + 100 = 500 kW lorsqu’un le besoin est assuré par 4 petites chaudières de
100 kW fonctionnant en cascade.
Le lecteur fera facilement le calcul avec deux chaudières, solution la plus souvent utilisée pour les besoins
compris entre 200 et 500 kW.
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