ICESDF FR
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United Nations
Nations Unies
Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur
le financement du développement durable
asdf
Nations Unies
New York, 2015
Publication des Nations Unies
Copyright © Nations Unies, 2015
Tous droits réservés
Préface
3 A/69/315.
Table des matières
Préface iii
I. Introduction 1
VI. Conclusions 53
vi Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
Page
Annexe 55
Composition du Comité intergouvernemental d’experts sur le
financement du développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Figures
I PIB par habitant de certains groupes de pays par rapport à
celui des pays avancés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II Ordre de grandeur des investissements nécessaires selon les
études disponibles dans divers secteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III Flux de capitaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
IV Apports de capitaux au développement durable provenant de
sources internationales et nationales de financement. . . . . . . . . 19
V Objectifs indicatifs de financement international public
en fonction des niveaux de développement des pays et des
différents besoins en matière de développement durable . . . . . . 36
Tableau
I Instruments de financement mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Résumé des Coprésidents
Besoins de financement
Nous avons commencé notre analyse en évaluant les besoins de financement
durable, les flux de financement existants et leur efficacité, ainsi que les sources
possibles de financement. Depuis l’adoption de la Déclaration du Millénaire en
2000, beaucoup de pays en développement ont enregistré une forte croissance
économique, et la disponibilité de tous les types de financement a augmenté.
Malgré ces bons résultats, on note des différences entre et dans les pays, et les pro-
grès n’ont pas été suffisants pour atteindre tous les objectifs du Millénaire pour le
développement. Les risques et les facteurs de vulnérabilité — dont la dégradation
de l’environnement et le changement climatique, ainsi que les aléas inhérents au
système financier international — sont devenus plus évidents.
Sur cette toile de fond, nous donnons un ordre de grandeur des besoins
de financement du développement durable. Nous savons que le calcul de ces
besoins est un exercice complexe et nécessairement imprécis, puisqu’il repose sur
Démarche stratégique
Pour mener à bien cette transformation, le Comité a mis au point une démarche
stratégique dérivée d’une analyse complète des flux de fonds, depuis les sources
jusqu’aux utilisations finales, sans oublier les intermédiaires qui acheminent les
flux en question. Cette démarche s’appuie sur le Consensus de Monterrey en y
ajoutant de nouveaux éléments qui correspondent aux problèmes d’aujourd’hui :
elle intègre de nouvelles problématiques telles que la lutte contre le changement
climatique dans le cadre d’action; elle traite comme un tout les dimensions éco-
nomiques, sociales et environne mentales du développement durable; elle montre
aussi la voie à suivre pour formuler de nouvelles politiques propices à l’investis-
sement en tenant compte de la complémentarité des différentes sources et en
analysant les missions et les motivations de différents intermédiaires.
L’analyse procède de neuf grands préceptes. Premièrement, chaque pays
est responsable de son propre développement, mais il incombe à la communauté
internationale de mettre en place des conditions favorables et d’apporter son sou-
tien. C’est là un facteur primordial étant donné qu’un deuxième précepte, à savoir
l’efficacité des politiques gouvernementales, forme la clef de voûte de la stratégie
de financement du développement durable. Tous les acteurs, dont ceux du secteur
privé, opèrent dans le cadre et l’environnement porteurs créés par les politiques
publiques, d’où l’importance de la qualité des grands choix d’orientation, de la
transparence et de la bonne gouvernance.
En troisième lieu, les différents types de financement doivent être utilisés
dans une optique intégrée et se compléter au lieu de se substituer les uns aux
autres. Ainsi, alors que le secteur de la finance est mû par la recherche du profit
et se prête particulièrement bien à l’investissement productif, le retour sur inves-
tissement du développement durable est souvent moins attrayant que les autres,
surtout à court terme, et les fonds publics deviennent indispensables dès lors qu’il
Résumé des Coprésidents ix
Adopter une approche multipartite sans exclusive et participative pour obtenir des résultats
tangibles sur le terrain
8
les pays les plus démunis et proposer des aides pour des projets d’in-
frastructure, des projets climatiques et autres domaines à aider. Le
rapport souligne la nécessité d’accroître l’efficacité de la coopération
pour le développement, y compris par exemple en réduisant la frag-
mentation du paysage de l’aide.
• Le rapport explore la possibilité de concevoir des modes de finance-
ment innovants qui contribuent au développement durable. Il explore
aussi les possibilités de la coopération Sud-Sud, qui peut venir com-
pléter les financements classiques du développement.
Financement mixte
• Le secteur public et le secteur privé ne pourront ni l’un ni l’autre satis-
faire à eux seuls tous les besoins de financement. Mais on peut envi-
sager des financements mixtes associant capitaux et moyens publics
et privés dans le cadre de partenariats innovants. Le rapport constate
l’énorme potentiel de la formule, sans cacher que, dans certains cas,
le secteur privé a récolté les bénéfices, alors que le secteur public avait
pris les risques. Il en conclut qu’il faut mettre au point des méca-
nismes appropriés de juste partage des risques et les utiliser.
• Le Comité préconise aussi un effort de renforcement des capacités
centré sur le développement des compétences locales et l’échange des
données d’expérience des pays, qu’il s’agisse de succès ou d’échecs.
• Entre autres options, le rapport recommande des approches inno-
vantes qui encouragent l’investissement à long terme, particulière-
Résumé des Coprésidents xiii
Conclusions
Nous espérons que la multitude des moyens d’action possibles présentés dans les
pages qui suivent, l’orientation stratégique des travaux du Comité et les recom-
mandations appelant à un partenariat mondial renforcé pour le développement
xiv Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
Figure I
PIB par habitant de certains groupes de pays par rapport
à celui des pays avancés
Amérique latine 45%
et Caraïbes
Pays émergents et en 40%
développement
d’Europe 35%
Moyen-Orient
et Afrique du Nord 30%
Communauté d’États
25%
indépendants
Afrique subsaharienne 20%
9 Voir Laurence Chandy et Geoffrey Gertz, « Poverty in Numbers: The Changing State
of Global Poverty from 2005 to 2015 », collection Global Views, no 18 (Washington,
The Brookings Institution, 2011).
10 Les estimations des besoins sont les suivants : 50,2 milliards de dollars par an pour
éliminer la faim en 2005 au plus tard, 37 milliards de dollars sont dispensés à tous les
soins de santé, 42 milliards de dollars pour assurer un enseignement primaire universel
et élargir l’accès au collège; voir Romilly Greenhill et Ahmed Ali, « Paying for progress:
how will emerging post-2015 goals be financed in the new aid landscape? », document
de travail no 366 (Londres, Overseas Development Institute, 2013).
11 Voir le document de référence 1 de l’Équipe spéciale des Nations Unies chargée du pro-
gramme de développement pour l’après-2015 et le rapport de la Green Growth Action
Alliance, « The Green Investment Report: the ways and means to unlock private finance
for green growth » (Genève, Forum économique mondial, 2013).
8 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
d’emplois ont du mal à obtenir des crédits. On estime le besoin de crédit non
satisfait des petites et moyennes entreprises à 2 500 milliards de dollars dans les
pays en développement et, dans le monde, à 3 500 milliards de dollars environ12.
Il faut compter aussi les vastes besoins de financement qu’entraîne la pro-
duction des biens collectifs mondiaux. L’ordre de grandeur des investissements
supplémentaires nécessaires pour réaliser un scénario de « développement durable
» qui soit « compatible avec le climat » (qui comprenne donc les objectifs et cibles
liés au climat) ajouterait encore aux besoins plusieurs milliers de milliards de
dollars par an (voir fig. II)13. Dans l’évaluation de ces besoins de financement, il
faut bien voir que les coûts de l’inaction seraient plus élevés encore que ceux de
l’action, en particulier pour l’action menée en faveur des plus pauvres et dans le
domaine du changement climatique. Par exemple, le fait de retarder les mesures
visant à atténuer les effets du changement climatique, en particulier dans les pays
qui émettent les plus vastes quantités de gaz à effet de serre, se traduiraient par
une augmentation très importante du coût du passage à une économie sobre en
carbone à moyen et à long terme14.
Figure II
Ordre de grandeur des investissements nécessaires selon les études disponibles
dans divers secteurs
Ordre de grandeur des investissements nécessaires
dans divers secteurs
Océans
Forêts
Biodiversité
Atténuation du
changement climatique
Adaptation au
changement climatique
Accès universel
à l’énergie
Énergie renouvelable
Source: Équipe spéciale du Efficacité énergétique
système des Nations Unies
chargée du programme Terres et agriculture
de développement pour
Infrastructure
l’après 2015, document
(hors énergie)
de référence 1; échelle
logarithmique en abscisse (voir Millennium Objectifs du
: sustainabledevelopment. millénaire pour
un.org/index.php?menu=897). le développement 10 100 1 000 10 000
Investissements
Les besoins de financement annuels
diffèrent également (milliards
nécessairesentre paysdeetdollars
entrepar an)
régions.
Alors que les besoins de financement sont dans beaucoup de pays en développe-
ment disproportionnellement importants par rapport à la taille de leur économie,
12 Peer Stein, Tony Goland et Robert Schiff, « Two trillion and counting: assessing the
credit gap for micro, small, and medium-sized enterprises in the developing world »
(Washington, International Finance Corporation et McKinsey & Company, 2010).
13 Voir le document de référence 1 de l’Équipe spéciale des Nations Unies chargée du
programme de développement pour l’après-2015.
14 Voir la contribution du Groupe de travail III au cinquième rapport d’évaluation du
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, « Climate Change
2014: Mitigation of Climate Change », résumé à l’intention des décideurs (Cambridge
(Royaume-Uni), Cambridge University Press, 2014).
Le contexte mondial 9
les pays les moins avancés ont des besoins spécifiques tout comme les petits États
insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, les pays
d’Afrique et les pays qui sortent d’une situation de conflit. Il faut également se
pencher sur les problèmes qui se posent aux pays à revenu intermédiaire.
blesse générale des taux d’intérêt. Les émissions de titres publics libellés en mon-
naie nationale (ce qui, contrairement à la dette extérieure, n’impose pas au pays
émetteur un risque de change) ont également augmenté, sous l’effet du dévelop-
pement des marchés financiers locaux. Par exemple, la dette émise en monnaie
locale par des pays subsahariens est passée de 11 milliards de dollars en 2005 à 31
milliards de dollars en 201223. Cependant, ces nouvelles émissions se font surtout
à court terme. La croissance excessive de la dette intérieure et internationale fait
peser des risques sur la viabilité économique à terme, ce qui rend d’autant plus
nécessaire une gestion prudente de la dette.
Néanmoins, ce tableau d’ensemble dissimule des problèmes d’endettement
de plus en plus lourd dans certains pays. Actuellement, deux pays à faible revenu
sont considérés comme surendettés, 14 comme exposés à un risque élevé de suren-
dettement, et 28 à un risque modéré24. La viabilité de la dette à terme est particu-
lièrement problématique dans certains petits États. En 2013, le ratio moyen de la
dette publique au PIB des petits États en développement était de 107,7 %, contre
26,4 % pour l’ensemble des pays en développement22. En même temps, quelques-
uns des pays développés souffrent également d’une dette souveraine excessive.
aux PME, ce qui porte le total à 40 % (document de synthèse du Comité d’aide au déve-
loppement, « Targeting ODA towards countries in greatest need » (Cibler l’APD vers les
pays qui en ont le plus besoin), à consulter à l’adresse suivante : http://www.oecd.org/
dac/externalfinancingfordevelopment/documentupload/DAC(2014)20.pdf).
32 Ce prélèvement est en vigueur depuis 2013 dans les pays suivants : Cameroun, Chili,
République du Congo, France, Madagascar, Mali, Maurice, Niger et République de
Corée (par ailleurs, le Brésil n’impose pas ce prélèvement mais fait une contribution
budgétaire équivalente au montant qu’il aurait représenté).
33 Certains pays ont choisi de ne pas mettre ces instruments en application pour le
moment.
14 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
10 % des flux financiers d’aide publique mondiaux. Les apports de capitaux non
concessionnels Sud-Sud, tels que les investissements directs étrangers ou les prêts
bancaires ont également fortement augmenté ces dernières années34.
43 Richard Musgrave, Theory of Public Finance: A study in public economy (New York,
McGraw-Hill, 1959).
22 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
Les activités de renforcement des capacités devraient être élargies aux capacités
institutionnelles d’appliquer une fiscalité suffisante sur les industries extractives.
Dans les pays riches en ressources, la gestion des ressources naturelles est
particulièrement essentielle. La fiscalité des industries extractives devrait tenir
convenablement compte de l’intérêt public. Les pouvoirs publics peuvent égale-
ment se doter de politiques visant à ce qu’une part des gains soit conservée et
investie au service des générations futures, comme dans les fonds souverains. Lor-
sque les recettes fiscales prélevées sur l’extraction des ressources sont instables, les
pouvoirs publics peuvent accumuler des excédents de recettes pendant les années
où les prix sont élevés et lisser les dépenses publiques pendant les années où les
prix sont bas par le biais de fonds de stabilisation des prix des produits de base.
La coopération internationale est nécessaire pour lutter contre le trafic illicite de
ressources naturelles, notamment celles qui proviennent de pays en situation de
conflit. Les programmes en faveur de la transparence et contre la corruption, y
compris les initiatives volontaires, sont également utiles dans de nombreux cas.
46 Plusieurs États Membres ont formulé des réserves au sujet du paragraphe 225 du docu-
ment final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (résolution
66/288 de l’Assemblée générale, annexe) (voir A/66/PV.123).
47 Chaire Économie du climat, Climate Economics in Progress 2013 (Université Paris-Dau-
phine, 2013).
48 Banque mondiale, State and Trends of Carbon Pricing 2014 (Washington, 2014).
Options pour une stratégie intégrée de financement du développement durable 25
d’imposition dans les pays européens qui l’appliquent depuis plus de 10 ans a un
effet neutre, voire légèrement positif sur le PIB49.
Les pouvoirs publics devraient également envisager d’autres mesures pour
modifier les comportements d’investissement : restriction des investissements dans
les secteurs à émission directes, subvention de la recherche-développement dans les
technologies propres (technologies de captage et de stockage du carbone, notam-
ment), incitations fiscales, tarification préférentielle de l’électricité provenant de
sources d’énergie renouvelables, objectifs d’efficience énergétique ou d’énergie
renouvelable, droits de pollution, paiement pour services liés aux écosystèmes.
La comptabilité environnementale, qui rend compte des flux financiers liés
à l’environnement et de l’utilisation des ressources naturelles, est un autre moyen
permettant aux décideurs d’intérioriser les externalités. Le PIB est un indicateur
essentiel que les États utilisent pour mesurer la performance de leur économie, mais,
comme il ne prend pas en compte le capital naturel, il peut amener les pouvoirs
publics à ne pas tenir compte d’une répartition inefficace des investissements.
Le Système de comptabilité environnementale et économique pourrait faciliter
l’accroissement des investissements publics dans le développement durable.
49 David C. Mowery, Richard R. Nelson et Ben R. Martin, « Technology policy and global
warming: Why new policy models are needed (or why putting new wine in old bottles
won’t work) », Research Policy, vol. 39, no 8 (octobre 2010).
50 Programme des Nations Unies pour le développement, Rapport sur le développement
humain 2014 : pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la
résilience (New York, 2014).
51 Organisation internationale du Travail, Socle de protection sociale pour une mondialisa-
tion juste et inclusive, rapport du Groupe consultatif sur le socle de protection sociale
(Genève, Bureau international du Travail, 2011).
26 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
mal les plus nécessiteux, aussi les politiques publiques restent-elles essentielles. Il
est également urgent que les pouvoirs publics investissent dans l’atténuation des
risques de catastrophe et dans les systèmes de résilience face aux chocs, ainsi que
dans la préservation de l’environnement, en particulier dans les régions où les
populations locales sont tributaires des ressources naturelles.
L’emploi productif et décent constitue la forme la plus importante de sécu-
rité de revenu. Pour la plupart des gens, la rémunération du travail représente la
principale source de revenus. Les politiques macroéconomiques et budgétaires
qui favorisent le plein emploi productif ainsi que l’investissement dans le capital
humain sont donc essentielles pour réduire la pauvreté et renforcer l’équité.
52 Voir www.idfc.org/.
28 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
53 Robert Cull, Tilman Ehrbeck et Nina Holle, « Financial Inclusion and Development:
Recent Impact Evidence », Focus Note No. 92 (Washington, Groupe consultatif
d’assistance aux pauvres, avril 2014).
54 Asli Demirguc-Kunt et Leora Klapper, « Measuring Financial Inclusion: The Global
Findex Database », document de travail consacré à la recherche sur les politiques no
6025 (Washington, Banque mondiale, 2012).
55 Construire des secteurs financiers accessibles à tous (publication des Nations Unies, numéro
de vente : F.06.II.A.3).
Options pour une stratégie intégrée de financement du développement durable 29
De nombreuses banques estiment qu’il est très risqué de prêter aux petites
et moyennes entreprises en raison du manque d’information et de l’incertitude
entourant le risque de crédit. Le crédit est souvent insuffisant, même lorsqu’il y a
largement assez de liquidités dans le secteur bancaire. Néanmoins, un portefeuille
diversifié de prêts aux petites et moyennes entreprises peut contribuer sensible-
ment à réduire les risques. La titrisation des différents portefeuilles de prêts aux
petites et moyennes entreprises, qui pourraient être fournis par un certain nombre
de banques pour garantir une plus grande diversification, pourrait accroître les
fonds pouvant être mis à la disposition des petites et moyennes entreprises par
les prêts. Toutefois, il faut instaurer des garanties pour faire face aux risques liés
au modèle d’octroi puis de cession du crédit, comme on l’a vu pendant la crise
financière, de sorte que l’émetteur garde un intérêt à ce que les prêts restent
productifs (règles exigeant que les banques conservent une part de chaque prêt
dans leur bilan).
qui n’est pas réalisable sur des marchés nationaux de petite taille. Les partenariats
entre les marchés naissants et les grands centres financiers mondiaux peuvent
favoriser le transfert de compétences, de connaissances et de technologies aux
pays en développement, même s’il faut veiller à les adapter aux conditions locales.
Le revers de la médaille est cependant que le secteur financier peut devenir
trop important par rapport à l’économie nationale. Or, au-delà de certains seuils,
l’expansion du secteur financier peut accroître les inégalités et l’instabilité, en
partie en raison de la croissance excessive du crédit et des bulles spéculatives. Il
importe donc que tous les pays élaborent des cadres réglementaires macropru-
dentiels solides56.
Un cadre réglementaire solide devrait encadrer tous les domaines de
l’intermédiation financière (y compris la banque parallèle), de la microfinance
aux produits dérivés complexes. Renforcer la stabilité et réduire les risques tout
en favorisant l’accès au crédit constitue un problème complexe pour les décideurs,
les deux pouvant être antinomiques. Les décideurs devraient faire en sorte que
le cadre réglementaire et politique ménage un équilibre entre ces objectifs. Par
exemple, l’Union européenne a prévu des dispositions spéciales (Directive sur les
exigences de fonds propres IV) dans le cadre de la mise en œuvre des accords de
Bâle III pour réduire le coût de financement des prêts aux petites et moyennes
entreprises. Il est également préconisé que les systèmes de réglementation du
secteur financier ne tiennent pas seulement compte de la stabilité financière mais
également des considérations de durabilité.
La finance islamique a également produit d’importants mécanismes
de nature à favoriser le financement du développement durable57. Les actifs
financiers islamiques ont progressé rapidement au cours des 10 dernières années,
notamment dans les domaines du financement des infrastructures ainsi que
des investissements sociaux et verts. Les instruments d’investissement utilisés
dans la finance islamique, qui sont fondés sur le partage des risques d’entreprise,
améliorent la profondeur et l’ampleur des marchés financiers en proposant
d’autres sources de financement. Ces structures de financement pourraient offrir
des enseignements sur la manière de mettre au point une nouvelle catégorie
d’investissement à long terme.
56 Stijn Claessens et M. Ayhan Kose, « Financial Crises: Explanations, Types, and Implica-
tions », document de travail no WP/13/28 (Washington, FMI, janvier 2013).
57 La finance islamique repose sur les principes du droit islamique, dont les deux prin-
cipaux sont le partage des bénéfices et des pertes et l’interdiction de la collecte et du
paiement d’intérêts.
32 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
peuvent renforcer le caractère exécutoire des contrats, la protection des droits des
créanciers et des débiteurs et les politiques du commerce et de la concurrence,
simplifier les régimes d’enregistrement des entreprises et promouvoir l’état de
droit, les droits de l’homme et une sécurité effective. L’investissement dans les
infrastructures et les services publics essentiels, ainsi que dans le capital humain,
contribuerait aussi à rendre l’environnement des entreprises plus attirant. L’insta-
bilité politique et macroéconomique et les incertitudes sur les politiques qui seront
suivies sont des obstacles importants aux affaire quel que soient le pays considéré,
d’où l’importance d’adopter des politiques saines de manière plus générale.
58 Voir www.rafp.fr/download.php?file_url=IMG/pdf/PR_Carbon_Audit_ERAFP.pdf .
Options pour une stratégie intégrée de financement du développement durable 33
portefeuilles, en autorisant les gestionnaires des fonds à signaler les risques dont
ces portefeuille sont d’ores et déjà porteurs. Les décideurs pourraient avoir un
rôle catalyseur dans ce domaine en incitant les fournisseurs d’indices à accélérer
le travail de conception d’indices de référence et en encourageant la transparence
concernant l’impact sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, en particulier
dans les fonds d’investissement publics (les fonds de pension publics par exemple).
Il importe de poser la question de savoir si des initiatives dans une large
mesure volontaires peuvent changer la façon dont les institutions financières pren-
nent les décisions d’investissement. Les décideurs pourraient envisager de créer
des cadres réglementaires qui rendraient certaines de ces pratiques obligatoires.
Pour être le plus efficace possible, ces politiques devraient avoir pour socle une
vaste association du secteur privé, de la société civile, des régulateurs financiers
et des décideurs. À cet égard, plusieurs pays ont déjà rendu obligatoires certains
critères relatifs à l’environnement, la société et la gouvernance, l’Afrique du Sud, le
Brésil, la Malaisie, la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande
du Nord, entre autres. Davantage de travaux de recherche devraient être consacrés
à l’étude de l’impact de différents mécanismes. Les organisations internationales
peuvent mettre en place une plateforme de partage des expériences, aussi bien
réussies que ratées, concernant divers instruments et arrangements.
ment, créé en 2007. Par des dialogues multiparties prenantes réguliers et un tra-
vail d’analyse des politiques, le Forum établit des orientations portant, entre
autres, sur la manière de gérer plus efficacement la coopération financière et tech-
nique internationale au service du développement. Cette recherche de l’efficacité
a en outre donné lieu à quatre réunions du Forum de haut niveau sur l’efficacité
de l’aide, qui se sont tenues à Rome (2003), Paris (2005), Accra (2008) et Busan
(République de Corée) (2011) et ont débouché sur la création du Partenariat
mondial pour l’efficacité de l’aide au développement. La première réunion de haut
niveau du Partenariat s’est tenue en avril 2014 à Mexico.
Figure V
Objectifs indicatifs du financement international public en fonction des
niveaux de développement des pays et des différents besoins en matière de
développement durable
Investissement dans le
développement national,
y compris infrastructures, Faible concessionnalité
innovation, PME
convenues de créer le Fonds vert pour le climat, en tant qu’entité chargée d’assurer
le fonctionnement du mécanisme financier prévu à l’article 11 de la Convention.
Il fera office d’instrument multilatéral par le biais duquel les gouvernements et
d’autres bailleurs de fonds pourraient accorder des dons ou des prêts à taux préfé-
rentiels pour soutenir les projets, programmes, politiques et autres activités dans
les pays en développement59. Une part importante du nouveau financement mul-
tilatéral en faveur de l’adaptation aux changements climatiques devrait transiter
par le Fonds vert, comme il a été convenu à la seizième Conférence des Parties à
la Convention.
Dans le même temps, il faut renforcer l’aptitude des partenaires à mieux
gérer une aide émanant de divers fournisseurs en l’intégrant à leurs stratégies
nationales de financement du développement durable. Les pays devraient créer
et utiliser des plateformes communes de facilitation de la coordination opéra-
tionnelle entre différents fonds et initiatives internationaux. Les fonds et pro-
grammes, ceux consacrés à l’environnement notamment, doivent favoriser les
synergies entre secteurs aux niveaux national et local. Les fonds et instruments
existants devraient être adaptés de manière à étendre la recherche des synergies à
toutes les activités pertinentes.
61 Les gestionnaires de fonds importants gèrent certes les portefeuilles les plus liquides en
interne mais la plupart des investisseurs font appel à des gestionnaires externes pour ce
type d’investissements (voir Équipe spéciale du système des Nations Unies chargée du
programme de développement pour l’après-2015, document de référence 3).
Options pour une stratégie intégrée de financement du développement durable 39
62 Joseph Stiglitz et al., Stability with Growth; Macroeconomics, Liberalization and Develop-
ment (New York, Oxford University Press, 2006).
63 Ralph Chami et Connel Fullenkamp, « Beyond the Household », Finance and Develop-
ment, vol. 50, no 3 (septembre 2013).
40 Rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
E. Financement mixte
Les décideurs portent depuis peu un intérêt considérable à une catégorie de
possibilités de financement du développement baptisée « finance mixte » qui
centralise des ressources et compétences publiques et privées. La finance mixte
recouvre une vaste gamme d’instruments potentiels, notamment ceux fournis
par les institutions de financement du développement pour leur effet de levier
sur le financement privé (prêts, prises de participation, garanties, etc.), ainsi que
les partenariats public-privé classiques (voir tableau 1 ci-dessous). Mais la finance
mixte ne s’arrête pas à ces structures et couvrent aussi une vaste gamme de fonds
public-privé structurés et de « partenariats d’exécution » réunissant diverses par-
ties prenantes — gouvernements, société civile, institutions caritatives, banques de
développement, institutions privées à but lucratif, etc. Lorsqu’elle est bien conçue,
la finance mixte permet aux gouvernements d’utiliser des fonds publics pour lever
des capitaux privés, en partageant les risques et les rendements, tout en continuant
de promouvoir des objectifs sociaux, environnementaux et économiques nation-
aux dans des domaines d’intérêt général.
Il importe néanmoins de noter que s’ils sont mal conçus, les partenariats
public-privé et autres structures mixtes peuvent se révéler très rentables pour le
partenaire privé, tandis que le partenaire public assume tous les risques. Il faut
donc examiner attentivement la question de l’usage et de la structure appropriés
des instruments de financement mixte, et qui est examinée ci-dessous.
adapté aux investissements dans l’innovation, dans lesquelles tant les risques que
les rendements sont extrêmement élevés.
En outre, des partenariats innovants ont été mis au point pour financer le
développement durable et, plus particulièrement, les objectifs mondiaux tels que
le Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, qui
met en commun des ressources provenant de la philanthropie, du secteur pub-
lic traditionnel et de modes de financement innovants et fait également preuve
d’innovation dans ses structures de direction et ses mécanismes d’affectation de
ressources pour fournir une assistance ciblée.
Tableau I
Instruments de financement mixte
Fournissant d’autres incitations financières propres à rendre ces partenariats plus avantageux.
V. Gouvernance mondiale
en vue du financement du
développement durable
sur la facilitation des échanges et une série de décisions sur l’agriculture, le dével-
oppement et les PMA), mais les désaccords restants en ont bloqué l’adoption
officielle. D’autres questions relatives au développement durable sont incluses
dans le mandat du Cycle de Doha, notamment la libéralisation du commerce
des biens et services pour la protection de l’environnement et la mise en œuvre
de l’accès de tous les PMA aux marchés, en franchise de droits et hors quota. Les
ministres de l’OMC se sont engagés à examiner un programme de travail final
pour conclure le Cycle des négociations multilatérales de Doha qui ont com-
mencé en 2001. Il est temps de résoudre des questions politiquement sensibles
comme les subventions aux exportations agricoles et de faire comprendre qu’une
coopération internationale est encore possible sur la libéralisation des échanges
dans l’intérêt du développement à l’échelle mondiale.
L’initiative Aide pour le commerce et le Cadre intégré renforcé pour
l’assistance technique et le commerce en faveur des pays les moins avancés sont
d’une importance particulière pour faciliter davantage la participation des pays
les plus pauvres au système commercial international, en fonction des stratégies
élaborées et exécutées à l’échelon national. L’assistance technique liée au com-
merce, le renforcement des capacités et la facilitation des échanges ainsi que les
efforts visant à intégrer le commerce dans les politiques de développement sont
autant d’aspects qu’il faudrait renforcer.
De plus, la prévalence accrue des chaînes de valeur mondiales resserre le lien
entre commerce et investissement direct étranger67. Pour parvenir à un meilleur
équilibre entre les droits des investisseurs et la capacité qu’ont les États bénéfici-
aires, en tant que puissance publique, de réglementer des domaines d’intérêt pub-
lic, la communauté internationale pourrait envisager, le cas échéant, d’élaborer
davantage les normes relatives à l’investissement dans des domaines qui influent
directement sur les résultats du développement durable au niveau national, et de
faire en sorte que les investissements ne sapent pas les normes internationales des
droits de l’homme.
De façon générale, la prolifération des accords d’investissements bilaté-
raux et autres accords commerciaux englobant des questions d’investissement
rend plus difficile la prise en compte du développement durable dans les régimes
d’investissement. Les pays en développement ont de plus en plus de mal à déchif-
frer un régime d’investissement international fortement fragmenté, ce qui risque
également de réduire la marge de manœuvre des pays d’accueil. Il faudrait envis-
ager les régimes d’investissement international sous une approche multilatérale
et parvenir à un meilleur équilibre entre les préférences des investisseurs et les
besoins des résidents des pays dans lesquels ils opèrent, l’objectif étant de faciliter
une approche globale au profit du développement durable.
Les régulateurs doivent trouver un juste milieu entre le souci d’assurer la stabilité
du système financier international et celui de permettre un accès suffisant au
financement, dans le cadre de ces efforts et dans toute nouvelle réglementation.
Il est indispensable de se doter d’un système stable pour appuyer la croissance et
empêcher de futures crises aux conséquences économiques et sociales négatives.
Cependant, les conséquences non souhaitées de la réglementation financière
peuvent avoir des effets négatifs sur la disponibilité du financement à long terme
et devraient donc être résolues par les décideurs.
Pour améliorer la stabilité du système financier mondial, il est indispensable
de se rapprocher de la conclusion et de la mise en œuvre du programme de la
réforme. La réforme de la réglementation financière s’effectue par l’intermédiaire
d’organes internationaux qui recommandent les règles et la réglementation que
chaque gouvernement adopte par la suite dans la pratique nationale. Si le proces-
sus de la consultation a été adopté par les organes réglementaires internationaux,
comme le Conseil de l’instabilité financière, d’autres mesures doivent être prises
pour renforcer la transparence et la représentation suffisante des intérêts des pays
en développement dans les principaux organes en question.
Il est tout aussi important que le système international soit encore plus prêt
à répondre aux crises. La communauté internationale devrait continuer de revoir
les moyens dont le FMI et d’autres organisations internationales disposent pour
lancer une alerte précoce et prendre rapidement des mesures anticycliques, et
les doter d’instruments adéquats propres à améliorer leur adaptation au système
financier mondial.
En particulier, un système financier international plus stable et un filet de
sécurité mondial renforcé peuvent épargner aux pays le besoin d’accumuler des
réserves internationales. Il faudrait mener les études supplémentaires sur le mont-
ant approprié des réserves, ainsi que sur d’autres mécanismes d’assurance, tels que
ceux fondés sur la coopération régionale.
leur propre fiscalité pour répondre à des besoins intérieurs, généralement sans
coordination avec les autorités fiscales étrangères. Cette situation permet aux
sociétés multinationales et aux investisseurs internationaux d’échapper à l’impôt
en restructurant leurs opérations internationales de manière à tirer parti des
différences de fiscalité nationale. Même lorsque les gouvernements coopèrent et
élaborent des conventions fiscales bilatérales, leurs dispositions diffèrent selon
les partenaires, ce qui autorise les sociétés multinationales à exploiter ces dif-
férences à leur profit (recherche de l’accord le plus favorable). Les sociétés mul-
tinationales profitent également des différences de politique fiscale nationale
en falsifiant les prix des opérations intragroupe (prix erronés des transferts) et
en exploitant les disparités relevées dans la description des caractéristiques des
entités et des instruments.
Chaque pays étant responsable de sa propre fiscalité, il convient de renforcer
la coopération internationale sur les politiques fiscales, ce qui pourrait englober
l’établissement de rapports de pays, la notification des destinataires, l’échange
automatique d’informations fiscales, la réglementation sur le prix des transferts,
les listes des paradis fiscaux et les normes relatives à l’établissement de rapports
non économiques. Les dirigeants du Groupe des Vingt ont approuvé le Plan
d’action concernant l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices,
élaboré par l’OCDE, ainsi que l’échange automatique d’informations. Du fait de
sa composition et de sa légitimité universelles, l’Organisation des Nations Unies
pourrait être un catalyseur du renforcement de la coopération internationale dans
ce domaine, en collaboration avec le Groupe des Vingt, l’OCDE, le FMI, la
Banque mondiale et les organisations régionales pertinentes. À cet égard, il faud-
rait renforcer un dialogue participatif et élargi sur la coopération internationale
en matière fiscale.
En raison du manque de ressources et de savoirs spécialisés, de nombreux
pays en développement sont pénalisés face aux pratiques visant à échapper à
l’impôt. Par conséquent, les mesures relatives au renforcement des capacités pour-
raient porter davantage sur les questions concernant la fiscalité internationale.
68 FMI, « Sovereign Debt Restructuring — Recent Developments and Implications for the
Fund’s Legal and Policy Framework » (Washington, avril 2013).
69 Voir Ran Bi, Marcos Chamon et Jeromin Zettelmeyer, « The Problem that Wasn’t:
Coordination Failures in Sovereign Debt Restructurings », document de travail no
WP/11/265 (Washington, FMI, 2011); Michael Bradley, James D. Cox et Mitu Gulati,
« The Market Reaction to Legal Shocks and Their Antidotes: Lessons from the Sove-
reign Debt Market », Journal of Legal Studies, vol. 39, no 1 (janvier 2010); Udaibir S.
Das, Michael G. Papaioannou et Christoph Trebesch, « Sovereign Debt Restructu-
rings 1950-2010: Literature Survey, Data, and Stylized Facts », document de travail no
WP/12/203 (Washington, FMI, 2012); et Joseph Stiglitz, Globalization and its Discon-
tents (New York, W.W. Norton & Company, 2002).
Gouvernance mondiale en vue du financement du développement durable 51
Le Comité a présenté dans les pages qui précèdent les conclusions tirées des
travaux qu’il a menés ces 12 derniers mois. Il espère que les grandes options
figurant dans le présent rapport et l’orientation stratégique de ses travaux consti-
tueront le point de départ du débat futur sur le financement du développement
durable et, conjuguées au rapport du Groupe de travail ouvert sur les objectifs de
développement durable, enrichiront les négociations intergouvernementales sur
le programme de développement pour l’après-2015.
Le Comité espère que les recommandations et l’analyse formulées dans le
présent rapport contribueront à stimuler le débat que mèneront toutes les par-
ties prenantes et à susciter des idées nouvelles et des solutions novatrices. Un
grand nombre de ces recommandations préconisent des échanges d’idées et
d’expériences entre pays ainsi qu’une coopération internationale accrue fondée sur
un partenariat mondial renouvelé pour le développement durable. La troisième
Conférence internationale sur le financement du développement, qui doit se tenir
à Addis-Abeba du 13 au 16 juillet 2015 (voir résolution 68/279 de l’Assemblée
générale) et ses préparatifs regrouperont l’ensemble des parties prenantes et seront
une occasion de faire avancer le débat. Le Comité se réjouit d’avance des progrès
qui seront accomplis dans ces domaines, dans le contexte de la troisième Confé-
rence internationale et au-delà.
55
Annexe
Composition du Comité
intergouvernemental d’experts sur le
financement du développement durable
Les cinq groupes régionaux ont nommé les représentants de 39 pays pour siéger
au Comité. À chaque session, 30 experts siègent en qualité de membres, les autres
étant suppléants.
Coprésidents
1. Mansur Muhtar, Nigéria (sessions 1 à 5)
2. Pertti Majanen, Finlande (sessions 1 à 5)