Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Politique Et Amenagement Linguistique en ISRAEL

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 22

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

******************* ****************
FACULTE DES ARTS, LETTRES ET FACULTY OF ARTS, LETTERS AND
SCIENCES HUMAINES SOCIAL SCIENCES
*********** ***********
DEPARTEMENT DE FRANCAIS DEPARTMENT OF FRENCH

LES 422 : THÉORIE ET PRATIQUES DE L’AMÉNAGEMENT LINGUISTIQUE

THEME 23 : POLITIQUE ET AMÉNAGEMENT LINGUISTIQUE EN


ISRAEL

Rédigé par les étudiants du GROUPE 23 :


NUMERO NOMS ET PRENOMS MATRICULES
01 FADIMATOU 19B443LF
02 MADIESSE TAMEKUI Elodi Colette 19A245LF

MASTER I

ENSEIGNANT : Professeur CALAÏNA

Année académique: 2022/2023.


PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

I- DEFINITION DES CONCEPTS


1) Politique linguistique
2) Aménagement linguistique

II- SITUATION GEOPOLIQUE ET SOCIOLINGUISTIQUE EN ISRAEL


1- Situation géopolitique
2- Situation sociolinguistique : contact de langues et diglossie
3- La constitution ou les lois israéliennes

III- HISTORIQUE ET EVOLUTION DES LANGUES EN PRESENCE SUR LE


TERRITOIRE ISRAELIEN
1) Le français
2) L’anglais
3) L’arabe
4) L’hébreu
5) Le Russe

IV- STATUT ET CORPUS DES LANGUES EN ISRAEL


1) les langues vernaculaires
2) les langues véhiculaires
3) les langues officielles non vitalisantes
4) les langues officielles
5) l’étiolement linguistique en ISRAEL

V- POLITIQUE ET AMENAGEMENT LINGUISTIQUE EN ISRAEL

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

La linguistique est une discipline s’intéressant à l’étude du langage. Le langage étant


la capacité qu’a un individu à communiquer. La langue que ce dernier utilise émane d’un
certain nombre de démarche. Tant sur le plan politique que social. Notre travail s’inscrit dans
le cadre de l’aménagement et la politique linguistique en Israël. Nous nous attarderons dans
notre développement sur la situation géopolitique d’Israël, des phénomènes sociolinguistique
en Israël en insistant sur le contact de langues et sur le statut des langues présente sur le
territoire israélien, leurs mode d’implantation et leurs positions dans l’éducation, le parlement
et la justice Israélienne.
I- DEFINITION DES CONCEPTS CLES

1) Politique linguistique
Le concept de « politique linguistique » est très large et très englobant. Il renvoie à
toute forme de décision prise par un acteur social pour orienter l’usage d’une ou de plusieurs
langues concurrentes dans une situation donnée. Elle correspond à toutes les formes de
décision prise par un Etat, par un gouvernement ou par un acteur social reconnu ou faisant
autorité, destinée à orienter l’utilisation d’une ou de plusieurs langues sur un territoire donné.
Elle est le plus souvent formulée dans les textes officiels. Par ailleurs, il importe de distinguer
les notions de « politiques linguistique »et de « législation linguistique », car il peut exister
des politiques linguistique sans intervention linguistiques. La politique linguistique découle le
plus souvent des pratiques linguistiques existantes.
La politique linguistique est susceptible de comprendre les éléments relatifs au statut
des langues visées, c’est-à-dire à leur reconnaissance comme langues officielles, langues
nationales, etc. et à leur usage respectif dans différents champs (administration publique,
commerce, affaires, travail, enseignement). Une politique linguistique peut également
comprendre les éléments touchant le code de la langue c’est-à-dire son développement interne
(norme, modernisation du vocabulaire, ou réforme de l’orthographe par exemple. Il existe
deux catégories de politiques linguistiques ; les politiques linguistiques à caractère incitatif et
les politique linguistiques à caractère contraignant. Dans le premier cas, on n’aura pas recours
aux mesures législatives contrairement au second.
Jacques Leclerc (2007) decrit de façon exhaustive sur l’internet, les différentes sont :
- Politique d’assimilation
- Politique de non intervention
- Politique de valorisation de la langue officielle
- Politique sectorielle
- Politique juridique différencié
- Politique de bilinguisme ou de trilinguisme
- Politique de multilinguisme stratégique
- Politique d’internationalisation linguistique
- Politique linguistique mixte

2) Aménagement/Planification linguistique
Le concept d’aménagement linguistique a été élaboré dans le contexte plus large du
développement global, en mettant l’accent sur la nécessité de tenir compte du caractère
culturel et linguistique du développement. Il concerne de manière très générale, en
l’application d’une politique linguistique. Ce terme a été proposé par le linguiste Québécois
Jean Claude Corbeil , à l’occasion de la mise en place de la charte de la langue française, en
remplacement du vocable « planification linguistique », version française de langage de
langage planning, cette dernière expression présentant des connotations négatives, notamment
un certain autoritarisme incompatible avec le respect des droits des minorités linguistiques et
éloigné de ce que l’on appelle maintenant, avec Louis jean Calvet(1999), l’ « écologie des
langues » ou l’ « écologie langagière », selon le mot de Pierre Auger(1988). On peut donc
conclure que l’aménagement linguistique renvoie à toute intervention d’une instance nationale
ou internationale, ou d’un acteur social, qui vise à définir les fonctions ou le statut d’une
langue ou de plusieurs langues en occurrence, sur un territoire ou dans un espace donné
(aménagement du statut), ou à standardiser ou à instrumentaliser une ou plusieurs langues
pour les rendre aptes à remplir les fonctions qu’on leur a assignés (aménagement du code)
dans le cadre d’une politique linguistique préalablement définie.
L’aménagement linguistique consiste en la mise en œuvre de la politique linguistique d’un
Etat ou sur la question des langues.
L’élaboration de son plan comprend plusieurs étapes :
- La connaissance précise et détaillée de la situation sociolinguistique de départ
- Le marché linguistique (national, infranational, régional, international)
- L’Etat de description des langues
L’évaluation de la demande sociale -
L’évaluation de la demande politique -
La détermination des besoins -
- Les ressources linguistiques existantes
- La définition de la situation souhaitée
- La détermination du plan de travail
- Le contrôle et l’évaluation de la stratégie et de sa mise en œuvre à la lumière des résultats
obtenus.
L’aménagement du code d’une langue peut s’intéresser à son lexique, à sa phonologie,
à la syntaxe, à fin de la normaliser.
Au niveau du statut, elle peut faire également renaitre une langue, c’est le cas de l’hébreu
implanté comme langue véhiculaire après la création de l’Etat d’Israël.

II- SITUATION GEOPOLIQUE ET SOCIOLINGUISTIQUE EN ISRAEL

1) Situation géopolitique

 situation politique d’Israël


La politique en Israël s’exerce dans le cadre d’une démocratie parlementaire sans constitution
mais dont les règles sont formalisées par des lois fondamentales. La vie marquée par les
conflits avec les pays arabes puis depuis la première intifada avec les palestiniens.
 Situation géographique
Israël est un pays est un Pays du Moyen-Orient qui borde la mer Méditerranée. Pour les juifs,
les chrétiens et les Musulmans, c’est la terre sainte. Ses sites les plus sacrés se trouvent à
Jérusalem, dont la vieille ville inclut le mont du Temple, avec le sanctuaire du dôme du
Rocher, le célèbre Mur des lamentations, la mosquée al-Aqsa et l’église du saint-sépulcre. Tel
Aviv, le centre financier d’Israël, est renommée pour ses plages et son architecture Bauhaus.
Israël a une superficie de 20 770(dont 440km2 d’eau), le territoire est délimité à l’Ouest par la
mer méditerranée (273km de littoral), au nord par le Liban, à l’Est par la Jordanie, et la
Cisjordanie au sud par le golfe d’Aqaba et sud-ouest par l’Egypte et la bande de Gaza.

2) Situation sociolinguistique
2.1) le multilinguisme israélien
On entend par multilinguisme un phénomène complexe qui résulte de la cohabitation
des langues. Il revêt plusieurs formes. Il réfère à la présence sur un même territoire ou dans
une aire géographique donnée la présence de plusieurs variétés linguistiques.
Une des particularités de la culture israélienne réside dans la diversité des langues parlées au
sein du pays. En Israël, les deux langues officielles sont l’hébreu et l’arabe. L’hébreu et
l’Arabe. L’hébreu en tant que langue maternelle regroupe plus de 50% de la population
Israélienne. Il est également la langue officielle dans les écoles et les universités et est
prioritairement utilisé par l’Etat. La langue arabe quant à elle représente environ 20% des
langues parlées en Israël. Au-delà des deux langues officielles, on retrouve une multitude
d’autres langues employées couramment en Israël. L’anglais et le Russe sont très populaires
dans le pays. Le russe est d’ailleurs considéré comme une langue principale car il représente
15% des langues parlées au sein de la population. La communauté Russe d’Israël est très
importante suite aux mouvements d’immigration à la fin des années 1980. L’anglais est
surtout utilisé pour une question pratique : il est écrit sur les différents panneaux de
signalisation pour les étrangers et les touristes.
Malgré sa réputation francophone, seulement 4% de la population d’Israël parle français. Il
existe également des langues traditionnelles juives. Le yiddish, langue germanique qui
descend des migrants de L’Europe de l’Est et le Ladino venant du vieux castillan.
On note également l’avarit qui est une nouvelle langue expérimentale dérivée de l’arabe et de
l’hébreu qui permettrait au deux populations de lire les mêmes mots. Elle est l’œuvre de la
typographe israélienne Liron Lavi Turkenich, elle faisait une fusion des alphabets des deux
langues, 22lettres pour l’hébreu (partie inférieure) et 29 lettres pour l’arabe (partie
supérieure)
Exemple : le mot « paix » se lirait « salaam » pour la partie supérieure et « shalom pour la
partie inférieure ».
2.2) les situations de diglossie en Israël
En sociolinguistique, la diglossie est l’état dans lequel se trouvent deux langues ou
variétés linguistiques coexistant sur un territoire donné et ayant, pour des motifs historiques et
politiques, des statuts et des fonctions sociales distinctes, l’une étant représentée comme
supérieure et l’autre inférieure au sein de la population.
En Israël, ce phénomène se manifeste par le fait de privilégier l’hébreu au détriment de toutes
les autres langues. L’arabe et les autres ne viennent qu’en seconde position et tous les textes
administratifs, l’éducation et l’enseignement doivent se faire en hébreu avant d’être traduit
plus tard. À la cours d’appel l’hébreu est toujours la langue en usage. L’hébreu est donc la
langue la plus parlée en Israël. Elle est la langue la plus usitée elle est parlée par plus de
9millions d’israéliens
2.3) les contacts de langues et migrations en territoire israélien
Introduite par U.Weinreich, la notion de contact de langue inclut toutes situations dans
laquelle une présence simultanée de deux langues affecte le comportement langagier d’un
individu (Moreau 1997) ou d’une communauté linguistique. Elle est au cœur du changement
et de la variation linguistiques, en diachronie comme en synchronie et s’inscrit dans des
espaces aux frontières mouvantes, variable au gré des migrations mais aussi des ouvertures et
des fermetures économiques, culturelles ou des projets politiques (colonisation, domination
culturelle extérieure)). Il sera possible d’envisager les rapports et interférences entre langues,
d’une part, et entre variétés d’une même langue d’autre part, d’un point de vue synchronique
ou diachronique.
Notons que c’est les migrations qui entrainent au phénomène de contacts de langue.
L’hébreu, langue de la Bible, redevenue vivante est la langue officielle du pays. En Israël, on
parle aussi l’arabe, et couramment l’anglais et le français et presque toutes les langues que
parlent les israéliens venus d’un peu de partout dans le monde. La langue anglaise sert de
communication avec les visiteurs car la majorité des israéliens comprennent et parlent anglais.
De nombreuses autres langues sont parlées par les immigrants en particulier le Russe (900000
locuteurs), le judéo- arabe (300000 locuteurs), Le yiddish (200000 locuteurs).

3) La constitution ou les lois israéliennes


Israël est l’un des rares pays qui fonctionne sans aucune constitution. Depuis la fondation du
pays et l’établissement du système démocratique. Israël ne possède pas une constitution
formelle, bien que la déclaration d’indépendance est ait énoncé l’’intention de réunir une
assemblée constituante qui aurait dû adopter une constitution avant le 1er octobre 1948. Un
caractère constitutionnel est reconnu à trois documents : la déclaration d’indépendance de
1948, la loi du retour (1950), ainsi que le statut de l’agence juive et l’organisation sioniste
mondiale1952.
Renonçant à rédiger un texte constitutionnel unique, la Knesset le parlement israélien, a
décidé, en 1950, d’élaborer la constitution chapitre par chapitre. Ainsi, successivement, entre
1958 et 1992, 11 lois fondamentales ont été adoptées.
Les 11lois fondamentales portent sur :
- La Knesset (1958)
- Les terres en Israël 1960
- Le président de l’Etat 1964
- Le gouvernement (1968, 1992, 2001)
- Les finances de l’Etat 1975
- L’armée 1976
- Jérusalem, capitale d’israel1980
- Le pouvoir judiciaire (1984)
- Le contrôle des comptes1988
- La liberté et la dignité de l’individu 1992
- La liberté professionnelle (1992-1994)
- 1994 : Liberté professionnelle
- 2001 : Le Gouvernement
- 2018 : Israël en tant qu'État-nation du peuple juif
Ces lois dites «fondamentales» n'ont pas vraiment une valeur constitutionnelle, mais elles ont
acquis une certaine primauté sur les autres lois. En fait, les lois fondamentales ont été rédigées
par des comités ne regroupant qu’une petite partie de la Knesset.

III- HISTORIQUE ET EVOLUTION DES LANGUES EN


PRESENCE SUR LE TERRITOIRE ISRAELIEN

1) Le français
Autrefois, réputé comme francophone (20%), Israël n’a en fait plus aujourd’hui que
4% de sa population parlant le français en 2010, principalement des immigrés venus de
France et du Maghreb. Le français en Israël constituait à l’origine à la fois un signe identitaire
d’un groupe ethnoculturel subordonné et un capital symbolique recherché par des éléments
dominants.
2) L’anglais
L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes.
Rappelons que l'anglais a commencé à jouer un rôle important dans la région, appelée alors la
«Palestine» au moment du Mandat britannique qui s'est étalé de 1920 jusqu'en 1948. L'anglais
fut de facto la langue officielle jusqu'à l'Ordonnance sur le droit et l'administration, n° 1, 5708
(1948) qui abrogeait le statut de l'anglais comme langue officielle pour laisser la place à
l'hébreu et à l'arabe. Si l'anglais a reculé pendant deux décennies, il a repris du poil de la bête
au cours des années 1970. Dès lors, cette langue fut perçue comme bénéfique au point de vue
économique et social. La langue anglaise devint un signe d’appartenance socio-économique et
quasiment un symbole d'identité du développement économique de la nation israélienne.
L'anglais est aussi devenu important pour les immigrants en Israël; ce phénomène se reflète
dans le fait que l’anglais fait partie intégrante de la liste des matières indispensables dans le
système scolaire israélien. C'est même un moyen pour aider les nouveaux arrivants à
s’intégrer et à s’adapter à leur nouveau pays.
Il est même possible de ne parler que l'anglais en Israël, mais un tel locuteur court le risque de
vivre des problèmes de communication dans sa vie quotidienne au prix de savants calculs
parce que l'hébreu reste la langue officielle du pays. En somme, l'anglais occupe une place
exceptionnelle parmi les nombreuses langues parlées en Israël. Depuis le début du XXe siècle,
l'anglais a tracé les traits du paysage linguistique israélien et il ne montre aucun signe de
régression. Il bénéficie aussi du soutien indéfectible des anglophones israéliens et est
manifestement encouragé par des mesures de l'État et un soutien financier de la part des États-
Unis. L'anglais est là pour rester, mais il entraîne forcément une concurrence à l'hébreu.

3) L’arabe
L’arabe moderne, langue officielle aux côtés de l’hébreu jusqu’en 2018, bénéfice d’un
statut spécial et est parlé dans les régions à majorité arabophone mais largement ignoré par
ailleurs.
4) L’hébreu
De façon générale, les dirigeants juifs ont su valoriser l'hébreu et en faire une langue
de prestige. Les études révèlent que 70 % des immigrants qui arrivent en Israël apprennent
l'hébreu parce qu'il leur permet d'accéder au monde du travail. L'État d'Israël a démontré qu'il
était possible d'intervenir pour promouvoir une langue que tous les dictionnaires et
encyclopédies classaient parmi les langues mortes. Pour y arriver, il a fallu intervenir sur deux
plans: le code et le statut. Les responsables juifs de la planification n'ont jamais improvisé: un
long travail lexicographique préliminaire a dû être entrepris pendant qu'on élaborait des
stratégies pour valoriser et faire apprendre la langue.

5) Le Russe
Au XIX e siècle, sur tout le territoire de la Palestine sont élevés des églises et crée des
monastères orthodoxes russes surtout dans la région de Jérusalem et jaffa. On parlait en ce
moment de la Palestine russe qui n’expirera qu’après 1962. Au XIXe siècle les juifs ont été
rapatriés de la Russie pour la Palestine, il n’y avait qu’une minorité qui considérait le russe
comme leurs langues maternelle car beaucoup parlaient le yiddish et le polonais.
Après le rapatriement des juifs en Russie, la langue russe s’est considérablement repandue en
Israël. Si avant 1990 il ne paraissait qu’un seul journal quotidien en russe, en 1992, dans des
journaux et station radio, les textes n’étaient qu’en russe. En 2002, la chaine de télévision en
russe s’est ouverte : « Israël plus ». en 2011, le russe est considéré comme la langue
maternelle de 18% de la population et de 48% des expatriés qui l’utilise comme langue de
communication dans leur domicile.

Le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-
URSS. La langue Russe en Israël est l’une des langues les plus répandues, surtout parmi les
immigrants (alya) de l’ancienne Russie. Depuis 1989, plus d’un million d’immigrants sont
arrivés en Israël, parmi lesquels une grande majorité dont la langue russe est la langue
maternelle ou au moins deuxième langue. Contrairement à beaucoup d’autres langues, de
l’immigration, la langue russe en Israël fait preuve d’une tendance à une préservation durable
et à une transmission aux jeunes générations. Actuellement plus de 20% de la population
israélienne maitrise cette langue et un nombre significatif de médias l’utilisent dans le pays.
IV- STATUT ET CORPUS DES LANGUES EN ISRAEL

1) les langues vernaculaires


Le yiddish, langue traditionnelle des juifs ashkénazes, est parlée par des israéliens
descendants de migrants venus d’Europe de l’Est et est la langue vernaculaire des
communautés hassidiques. Le yiddish est enseigné dans quelques écoles et environ 6000
lycéens ont choisi de passer une épreuve de yiddish à l’examen du baccalauréat israélien
2013. La langue est parlée par environ 1000000 de personnes en Israël dont 200000
employant quotidiennement.
Le ladino, langue littéraire des juifs séfarades et le judéo-espagnol, parlé par environ 100000
israéliens d’origine séfarade, sont enseignés dans quelques écoles.
2) les langues véhiculaires
3) les langues officielles non vitalisantes

La langue nationale est l'hébreu.

La langue arabe bénéficie d'un statut spécial au sein de l'État; toute réglementation
concernant l'utilisation de l'arabe dans ou par les institutions nationales doit être déterminée
par une loi.
D'une part, seul l'hébreu est la langue nationale et officielle; d'autre part, l'arabe bénéficie d'un
statut spécial au sein de l'État.

4) les langues officielles

2 Le statut juridique de l'hébreu et de l'arabe


Le statut des langues a été défini par la Grande-Bretagne avant même l'instauration de l'État
d'Israël. Il s'agissait de l'hébreu, de l'anglais et de l'arabe.
En effet, l'Ordonnance en Conseil privé sur la Palestine (1922) (Palestine Order in Council),
promulguée le 10 octobre 1922, stipulait que l'anglais, l'hébreu et l'arabe seraient les trois
langues officielles des actes d'autorité publique, de l'Assemblée législative, de
l'administration, des cours de justice, etc.:
Toutes les ordonnances, tous les avis et actes officiels du gouvernement, de même que tous les
avis officiels des autorités locales et municipales dans les zones prescrites en vertu d'un décret
du Haut-Commissaire, doivent être publiés en anglais, en arabe et en hébreu. Les trois langues
peuvent être utilisées dans les débats et les discussions du Conseil législatif et peuvent être
assujetties à tout règlement qui, à l'occasion, est adopté par les services gouvernementaux et
les tribunaux.

En cas de conflit entre la version anglaise d'une ordonnance, d'un avis officiel ou d'un
formulaire officiel et sa version arabe ou hébraïque, la version anglaise prévaudra.

V- POLITIQUE ET AMENAGEMENT LINGUISTIQUE EN ISRAEL

Toute la politique linguistique d’Israël est conditionnée par le caractère ethnico-


religieux d'un État qui se veut juif, c'est-à-dire de religion juive. En effet, c’est essentiellement
un «État juif» qui a pour mission de rassembler ses membres dispersés de par le monde et de
promouvoir la culture et la religion des juifs. De plus, dans un contexte de guerre israélo-
arabe permanente, il serait surprenant que la langue arabe reçoive un traitement favorable.
 La question linguistique

Dans tous les cas, aucun de ces textes fondamentaux n'a traité de la question
linguistique. Jamais la Knesset n'a adopté une loi linguistique pour clarifier ou définir le statut
des langues officielles. Depuis la création d'Israël, le statut juridique des langues officielles est
encore défini par l'Ordonnance en Conseil privé sur la Palestine (1922) et l'Ordonnance sur le
droit et l'administration, n° 1, 5708 (1948). Il en résulte que l'hébreu et l'arabe sont les langues
officielles de l'État d'Israël, langues imposées au départ par le Parlement britannique qui y
avait imposé l'anglais.

En 2017, une autre loi fondamentale a été adoptée mais seulement en première lecture.
C'est la Loi fondamentale: Israël en tant qu'État-nation du peuple juif. Il s'agissait d'un projet
de loi — qui n'est jamais devenue une loi dans cette version—, car il n'a jamais franchi toutes
les étapes pour son adoption au Parlement. Les dispositions controversées du projet de loi de
2017 concernaient la suprématie du caractère juif d'Israël sur son caractère démocratique ainsi
que le statut de l'arabe qui ne serait plus une langue officielle, car il serait rétrogradé à un
«statut spécial» qu'il resterait à déterminer par une future loi.

 Autres adaptations de la loi

a) La "Palestine", partout où elle apparaît dans la loi, doit dorénavant être lue comme "Israël".

b) Toute disposition juridique requérant l'usage de la langue anglaise est abrogée.


C'était une façon pour les Juifs de s'affranchir de la prépondérance de l'anglais, sans
l'interdire. Cette période de ressentiment envers l'anglais était perçue comme une
réminiscence du Mandat britannique peut aussi s’expliquer par le fait qu'Il fallait défense
l’hébreu en réduisant la concurrence d'une langue trop forte.

Ainsi, depuis 1948 jusqu'à aujourd'hui, l'hébreu et l'arabe ont été les deux seules
langues officielles. D'ailleurs, peu de lois israéliennes font référence à l'une ou l'autre des
langues officielles, mais elles se résument aux cas suivants:

1) les non-juifs, soit les candidats à la citoyenneté, sont obligés de démontrer une certaine
connaissance de l'hébreu;
2) un étranger doit subir une épreuve de connaissance de l'hébreu pour être admis au barreau;
3) les lois du Parlement doivent être interprétées dans la langue de la promulgation (toujours
l'hébreu) ou traduits en hébreu;

 La politique de la citoyenneté
En 1952, la Loi sur la nationalité (encore en vigueur) fut adoptée pour fixer les
conditions d'octroi de la citoyenneté israélienne. La loi oblige tout candidat à la citoyenneté
israélienne d’avoir une certaine connaissance de l’hébreu, mais ne nécessite aucune
connaissance de la langue arabe.

- Toute personne majeure, n'étant pas ressortissante d'Israël, peut obtenir la nationalité
d'Israël par naturalisation si:
- elle réside en Israël

- elle réside en Israël depuis trois ans, sur les cinq années précédant immédiatement le jour de
la présentation de sa demande;
-elle a le droit de résider en Israël en permanence;

- elle s'est établie ou a l'intention de s'installer en Israël;

- elle a une certaine connaissance de la langue hébraïque;

- elle a renoncé à sa nationalité ou a prouvé qu'elle cesserait d'être un ressortissant étranger en


devenant un ressortissant d'Israël.

4 La politique linguistique de l’État


L'État d'Israël poursuit une politique très volontariste d'hébraïsation. Celle-ci se traduit
nécessairement dans la langue utilisée par l'État au Parlement, dans l'Administration, la
justice, l’éducation, l'armée et la radio-télédiffusion.

4.1 Les langues du Parlement

Les langues utilisées à la Knesseth (Parlement israélien) sont l’hébreu et l’arabe


classique. Cependant, dans les débats parlementaires, bien que l'hébreu et l'arabe soient
effectivement tous deux utilisés, la traduction simultanée ne se fait que de l'arabe vers
l'hébreu. Les parlementaire arabophones ont compris: ils emploient presque toujours l'hébreu.
Les lois et règlements sont d’abord publiés en hébreu, puis en arabe et en anglais avec
beaucoup de retard. La Cour suprême a même statué que la non-publication en arabe
n'affectait pas la validité des lois.

Les citoyens arabes d'Israël ont le droit de voter et d’être élus à la Knesset. Cependant,
ces droits sont limités par la Loi sur les partis politiques (1992). Selon l'interprétation de la
Cour suprême, tout parti politique qui demande à l’État d’Israël d’accorder des droits égaux et
entiers aux citoyens arabes, et/ou de remettre en question le caractère juif de l'État pourra être
exclus de s'enregistrer comme parti politique ou de participer à des élections nationales.
Autrement dit, la loi israélienne ne permet pas qu’un parti politique arabe participe à une
élection à la Knesset si ses statuts nient qu'Israël est «l'État du peuple juif».

À la Knesset, les députés non juifs (17 % de la population d’Israël) ne représentent


guère plus que 6 % à 8 % de sièges. Ils n'ont pas le pouvoir d'influencer la politique
israélienne, car ils n'ont pas le droit de participer à de nombreux comités parlementaires pour
le seul fait qu'ils ne sont pas juifs. Certains arabophones affirment que leur participation à la
Knesset n'aurait qu'un seul rôle: celui de donner un «simulacre de démocratie» à l'État
d'Israël. Cela dit, il arrive que des ministres et des hauts fonctionnaires soient arabophones.
Dans les Règles de procédures de la Knesset (2012), les seules dispositions concernant les
langues sont le suivantes:

Article 22

Discours dans l'Assemblée

Ont le droit de prendre la parole à l'Assemblée de la Knesset: les membres de la Knesset, les
ministres et les députés-ministres qui ne sont pas membres de la Knesset, ainsi que le
président de l'État, conformément aux dispositions d'une loi ou sur invitation du président de
la Knesset et avec l'approbation du Comité de la Chambre. Le président de la Knesset, avec
l'approbation du Comité de la Chambre, a également le droit d'inviter un chef d'État, un
premier ministre ou le chef d'un parlement étranger à prendre la parole, ainsi que le chef d'une
organisation internationale dans laquelle Israël est membre; et ils auront le droit de parler dans
leur langue maternelle.

Article 38

Procès-verbaux (amendements nos 109 et 120)

 Lors des assemblées de la Knesset,


Il est tenu un procès-verbal qui doit inclure le déroulement de toute la procédure,
qu'elle soit orale, qu'elle vienne du podium ou des lieux désignés dans la salle de l'assemblée
plénière ou des exclamations, ainsi que les résultats des votes. Les procès-verbaux, ainsi que
les résultats détaillés du vote électronique doivent être publiés sur le site Internet de la
Knesset.
b) Une allocution qui n'a pas été prononcée en hébreu, sur la base des dispositions de l'article
22, doit apparaître dans le procès-verbal dans sa traduction hébraïque et, sur la base d'une
décision du secrétaire général, elle doit figurer dans le annexes au rapport de la Knesset dans
la langue dans laquelle elle a été présentée.

Article 119

 Rédaction et consignation du procès-verbal

Si des paroles ne sont pas exprimées en hébreu lors d'une réunion d'un comité, elles
doivent être consignées dans le procès-verbal dans leur traduction hébraïque et, sur la base
d'une décision du secrétaire général de la Knesset, elles doivent figurer dans une annexe au
procès-verbal dans la langue dans laquelle elles ont été prononcées.

Il est clair que les documents issus de la Knesset doivent être rédigés en hébreu ou traduits en
hébreu, alors que dans des circonstances particulières un texte dans une autre langue (l'arabe
n'est pas mentionné) peut figurer en annexe après avoir été traduit en hébreu. Ainsi, les deux
langues officielles ne le sont pas au même degré.

4.2 Les langues de la justice

La langue des tribunaux est l’hébreu, mais il est possible d’utiliser l’arabe ou l’anglais.
Lorsqu’un témoin ou l’une des parties désire recourir à l’arabe ou à l’anglais, des services de
traduction arabe-hébreu ou anglais-hébreu sont prévus. La sentence doit être rendue en hébreu
et les procès-verbaux sont rédigés en hébreu. La loi qui régit l'Association israélienne du
barreau oblige les avocats israéliens à posséder la connaissance de l'hébreu (mais pas de
l'arabe). L’État compte un certain nombre de juges arabophones, notamment dans les
tribunaux d’instance inférieure et les tribunaux de districts. Cependant, aucun arabophone (ou
aucun non-juif) n’a déjà fait partie de la Cour suprême.

La Loi de procédure pénale (1982) demeure l'une des rares lois à mentionner la langue en
matière de justice :

Article 140
Traduction pour le défendeur

S'il est démontré à la cour que le défendeur ne connaît pas l'hébreu, celle-ci doit lui désigner
un traducteur ou agir elle-même comme interprète.

Article 141

Témoignage autre qu'en hébreu

Les témoignages présentés, avec l'autorisation de la cour, autrement qu'en hébreu ou


dans une autre langue familière au tribunal et aux parties, doivent être traduits par un
traducteur, et le témoignage donné tel que présenté doit être inscrit au dossier en version
hébraïque à moins que la cour en décide autrement. L'inscription de la traduction au dossier
constituera une preuve à première vue des faits traduits.

Article 142

 Rémunération du traducteur

La rémunération d'un traducteur est payée à même le Trésor public, à moins que le
tribunal n'en décide autrement.

Quant à la Cour suprême, qui est la plus haute autorité judiciaire du pays, elle
publie ses avis et ses arrêts en hébreu, dans des documents intitulés «Piskei Din». Des
versions officielles en sont disponibles aussitôt après les décisions. Plusieurs arrêts et avis
sont traduits en anglais dans les "Israël Law Reports".

4.3 Les langues de l’éducation

Le système d'enseignement en Israël comprend trois niveaux: l'enseignement primaire


(niveaux 1 à 6 : environ 6 à 12 ans), l’école intermédiaire (7e à la 9e année : environ 12 à 15
ans) et l'école secondaire (10e à 12e année : env. 15-18 ans). L'éducation obligatoire a lieu de
la maternelle à la douzième année. L'année scolaire commence le 1er septembre et se termine
le 30 juin pour les élèves du primaire et le 20 juin pour les collégiens et les lycéens. L'article 3
de la Loi sur les droits des élèves (2000) énonce que chaque enfant et adolescent dans l'État
d'Israël a droit à l'éducation:

Article 3
Le droit à l'éducation

Chaque enfant et adolescent dans l'État d'Israël a droit à l'éducation, conformément aux
dispositions de la législation.
Historiquement, ces objectifs ont conduit à la poursuite de deux stratégies d'instruction
inégales et séparées: l’un pour les élèves juifs et un autre pour les élèves arabes. La politique
de la langue en éducation a été diffusée par le ministère de l’Éducation dans une circulaire du
directeur général datée du 1er juin 1995 et révisée le 15 avril 1996. Le ministère de
l’Éducation soutient encore ses politiques d’encouragement exclusif à la culture sioniste et
juive, la langue hébraïque et l'histoire du peuple juif. Les secteurs juif et arabe sont conservés,
mais ce double système n’implique aucune dualité administrative. Il n’existe donc pas de
système autonome pour la minorité arabophone d’Israël.
- Le secteur juif

L'enseignement est entièrement hébraïsé, de la maternelle à l'université. Dans les


écoles primaires du secteur juif, l’unique langue d’enseignement demeure l’hébreu. En tant
que symbole de l’unité nationale par excellence, l’hébreu est devenu le premier objectif
d’apprentissage de l’école. Comme le judaïsme est la religion de l’État, les élèves reçoivent
une éducation très rigoureuse en ce qui a trait à leur identité nationale et aux valeurs de la
Torah. Afin de devenir des juifs loyaux à Israël, ils doivent apprendre l’Ancien Testament et
tous les autres textes religieux comme la Torah, s’initier à la géographie et à l’histoire juive,
etc. Un enfant fréquentant une école juive doit apprendre les respects des autres, notamment
la responsabilité vis-à-vis la famille et le dévouement envers la communauté et le peuple juif.
On laisse entendre que, si les enfants ignorent la beauté de la Torah et du judaïsme, ils sont
susceptibles de tomber entre les mains de cultes dangereux et de missionnaires idolâtres.

En ce qui concerne les langues, les enfants juifs doivent apprendre au moins une
langue étrangère. L’anglais est une matière facultative en 3e et 4e année, mais devient une
matière obligatoire pour tout le reste du programme scolaire, et ce, jusqu’à la fin du
secondaire. En principe, l’arabe est obligatoire à partir de la 7e jusqu’à la 10e année, mais les
écoles peuvent choisir le français en lieu et place de l’arabe. Ainsi, beaucoup de juifs —
environ 50 % — n’ont pas à apprendre l’arabe, l’autre langue officielle. Depuis la rentrée
scolaire de 2011, les cours d’arabe sont devenus obligatoires: ils commencent dès la 6e année
du primaire. Bref, l'enseignement de l'arabe n'est plus une option, comme c'était le cas
auparavant. Parmi les 200 écoles pilotes ou ce nouveau programme d’enseignement de l’arabe
sera offert, 42 écoles religieuses ont accepté de mettre en branle ce programme pédagogique.
En 2010, l’enseignement de l’arabe était donné dans quelque 600 établissements scolaires
juifs israéliens. Cette réforme des programmes de l’enseignement de l’arabe, appelée Ya
Salam, prévoit deux heures hebdomadaires d’études arabes et de cours d’éducation civique en
langue arabe, et ce, dans le but de familiariser les jeunes Juifs israéliens avec la culture des
habitants arabes d’Israël et du Proche-Orient.

En Israël, tout immigrant juif est automatiquement dispensé de l’enseignement en


arabe et peut choisir le français ou le russe. Le gouvernement encourage les élèves à
apprendre une troisième langue étrangère (après l’anglais et le français); les langues pour
lesquelles il existe des programmes sont le russe, l’espagnol, le yiddish (dans les écoles ultra-
orthodoxes), le judéo-espagnol, l’allemand et l’amharique.
- Le secteur arabe

En principe, les enfants arabophones fréquentent les écoles arabes, mais les parents ne
sont pas tenus d’envoyer leurs enfants dans les écoles arabes. S’ils le désirent, ils ont le droit
d’envoyer leurs enfants dans les écoles où la langue de l’enseignement est l’hébreu. Dans
toutes les écoles primaires arabes, on enseigne l’arabe classique et non l’arabe palestinien.
L'enseignement de l’arabe comme langue maternelle en Israël est devenu plus compliqué en
raison du problème de la diglossie arabe: les Arabes parlent la variété palestinienne de l’arabe,
tandis qu’on enseigne à l’école l’arabe classique. Autrement dit, l’arabe des Palestiniens
d’Israël entre en conflit avec non seulement l’hébreu, mais aussi avec l’arabe classique.
 Les immigrants et les oulpanim

L'État israélien ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l'hébreu et aider les
immigrants à apprendre cette langue. Le moyen privilégié, c’est l’oulpan, c’est-à-dire l’«école
de langue hébraïque» qui dispense en des cours intensifs les bases de l’hébreu parlé et écrit,
ainsi que la compréhension, parallèlement aux rudiments de la culture, de l’histoire, de la
géographie et de l’instruction civique d’Israël. Cet enseignement a pour objet principal d’aider
les nouveaux arrivants à s’intégrer aussi rapidement et aussi aisément que possible dans la vie
sociale, culturelle et économique du pays, bref, dans un environnement qui parle l’hébreu.
Une session normale dure cinq mois, à raison de 28 heures de cours par semaine. Le nombre
des élèves est généralement limité à 20 et les cours comptent trois niveaux: débutant,
intermédiaire et avancé. À la fin de leur oulpan, les débutants peuvent espérer maîtriser un
vocabulaire d’environ 2000 mots.

Le premier oulpan, l'Etzion, ouvrit ses portes à Jérusalem en 1949.

 Les langues de l’Administration

La politique officielle d’hébraïsation fait en sorte que l’hébreu reste massivement la


langue de l’Administration publique. La plupart des documents administratifs sont, en
principe, publiés en hébreu et en arabe. Les services gouvernementaux sont offerts dans les
deux langues, mais il est difficile, voire impossible, à un Arabe unilingue de se faire servir
oralement dans sa langue, sauf en Galilée.

Malgré la politique officielle au profit de l’hébreu, chacun des ministères et autres


organismes publics a développé ses habitudes particulières et, selon les régions, les besoins,
etc., des documents sont fournis en arabe, en russe, en amharique ou en d’autres langues. La
langue anglaise a continué à prospérer et elle se propage dans tous les secteurs de la
population israélienne. Certains Israéliens affirment même que l’anglais est souvent en
concurrence avec l’hébreu et pourrait remettre en question la suprématie de la langue
nationale. Dans les faits, l’anglais est vraiment la «seconde langue officielle» de l’État hébreu,
bien avant l’arabe. Il suffit de lire un certain nombre de textes législatifs pour s'en rendre
compte.

Dans la Loi sur les valeurs mobilières (1968), il est affirmé qu'un fiduciaire doit
publier ses certificats d'endettement dans au moins deux quotidiens largement diffusés en
hébreu publiés en Israël:
Enfin, la Loi sur l'égalité des droits des personnes handicapées (1998) impose l'usage de la
langue des signes, sans préciser s'il s'agit de l'hébreu ou de l'arabe, ou même d'une autre
langue; la loi précise aussi de recourir à une procédure pour un individu qui souffre d'une
déficience intellectuelle ou mentale dans une langue qu'il comprend (sans autre précision):

"Moyens auxiliaires et services auxiliaires", y compris,

(1) Des interprètes en langue des signes ou des dispositifs adaptés pour les malentendants, y
compris le sous-titrage, la signalisation, le sous-titrage en temps réel ou l'usage de dispositifs
d'amplification;
(2) De présentateurs, des textes enregistrés ou des dispositifs conçus pour les malvoyants ou
les personnes ayant des troubles d'apprentissage, y compris le braille, les lettres en relief ou
les caractères imprimés agrandis;

(3) Un tableau de communication ou tout autre dispositif de communication; la prise en


charge des procédures, de la formation, de l'orientation et de l'information dans une langue
comprise par un individu ayant une déficience intellectuelle ou mentale ou par une personne
autiste, avec le personnel disponible;

Compte tenu de la situation politique d'Israël, il convient de souligner l'importance de l'hébreu


dans les Forces armées (Tsahal). Le service militaire est obligatoire pendant trois ans pour les
hommes et pendant deux ans pour les femmes; on sait qu’en Israël les hommes doivent aussi
servir dans l'armée 30 jours par année jusqu'à l'âge de 55 ans. Les Forces armées constituent
un lieu de rencontre privilégié où se fondent les juifs de toute origine. Les Arabes, pour leur
part, sont généralement exclus du service militaire, sauf pour les druzes. En réalité, ils
peuvent rejoindre l’armée en tant que volontaires. Les arabophones ne perçoivent pas les
compensations financières liées à la conscription et ne peuvent exercer partout les mêmes
droits que les Juifs.

4.5 L'affichage public et commercial

L’affichage et la présence dans l’espace public d’une grande variété de langues ne semblent
guère constituer un enjeu important dans la société israélienne, que ce soit au point de vue
politique ou social. D'ailleurs, il n'existe aucune réglementation particulière en Israël
concernant l'emploi de l’hébreu dans le domaine du commerce. Son usage varie énormément
selon les les régions et les quartiers des villes, avec comme résultat qu'on peut trouver des
messages en hébreu, en anglais, en arabe, voire en russe avec des alphabets hébreu, arabe,
latin et cyrillique. Quant aux pouvoirs publics, ils ont tendance à privilégier un affichage
trilingue (hébreu, anglais et arabe) sur les routes à grande circulation, dans les lieux
touristiques et dans les zones à achalandage international.

La signalisation routière était, jusqu'à récemment, soit en hébreu seulement soit plus
généralement bilingue (hébreu-anglais); le bilinguisme hébreux-arabe demeurant plutôt
exceptionnel; il se confinait le plus souvent à quelques inscriptions sur les autoroutes ou
grandes routes nationales. Le statut de langue officielle de l'arabe était donc, à toutes fins
utiles, ignoré dans la signalisation routière. Un arrêt de la Cour suprême a obligé l'État au
bilinguisme arabo-hébreu. Aujourd'hui, la signalisation routière est généralement trilingue
(hébreu, arabe et anglais), mais la signalisation routière est purement en hébreu dans les
nouveaux tronçons. L'une des particularités en Israël est le panneau STOP représenté parfois
par une main, ce qui n'empêche pas de voir aussi des panneaux octogonaux «normaux».
Même s'il n'y a pas de législation au sujet de l'affichage commercial, celui-ci est en hébreu
dans au moins 90 % des cas à l'échelle du pays. Pourtant, l'hébreu n'est pas écrit en alphabet
latin, et cela ne facilite sûrement pas la tâche aux touristes. L'hébreu s'impose comme langue
écrite véhiculaire en dehors de toute législation à l'échelle nationale, alors que le bilinguisme
hébreu-anglais et l'unilinguisme anglais demeurent peu fréquents. Dans les faits, on ne peut
que constater une évolution de la situation, car certains signes ne trompent pas. Par exemple,
les panneaux indicateurs et les enseignes des magasins des quartiers arabes de Jaffa ou de
Nazareth ont volontairement supprimé l’alphabet arabe. Les villages de Galilée, à majorité
arabe, ont décidé d’utiliser l’hébreu pour attirer de nouveaux clients. Les commerces arabes
de mode utilisent aujourd'hui l’hébreu aussi bien que l’anglais, parfois le français pour faire
branché. Il faut comprendre que la clientèle juive, attirée par des prix plus compétitifs,
n'hésite plus à se rendre dans des villages qu’elle ne parcourait jamais auparavant.

 L’emploi des langues dans les médias

Nous ne pouvons que constater le fait que les deux langues officielles de l’État d’Israël
ne le sont pas au même degré, l’arabe étant subordonné à l’hébreu. L’un des problèmes vient
du fait que l’hébreu restera toujours une langue de faible diffusion dans le monde, alors que
l’arabe est appelé à devenir une langue de très grande diffusion au même titre que l’anglais.
Étant donné que l’État d’Israël est un pays multilingue et que 38 % des Israéliens ont une
autre langue maternelle que l’hébreu, il n’est pas toujours facile pour ces derniers de
communiquer dans la langue officielle.

- Les médias écrits

En Israël, on compte plus de 25 quotidiens et 400 périodiques de toutes sortes. Avec


une population à peine plus nombreuse, certains pays ne disposeraient que d'une dizaine de
quotidiens. La société israélienne semble donc hyperinformée. Les quotidiens sont
généralement publiés en hébreu, mais plusieurs quotidiens le sont en anglais, et un seul paraît
en hébreu simplifié. La plupart des magazines sont publiés en hébreu; les autres sont en
«hébreu simplifié», en anglais, en arabe, en français ou dans l’une ou l’autre des langues
immigrantes. Le Jérusalem Post publie un hebdomadaire en français. Les journaux arabes sont
très peu nombreux et connaissent une faible diffusion. De plus, l’État hébreu limite
sévèrement la circulation des journaux étrangers, surtout arabes, à l’intérieur des territoires
palestiniens dont il contrôle encore les frontières. Ainsi, les échanges de publications entre la
Jordanie et la Cisjordanie sont toujours interdits, en dépit d’un accord jordano-palestinien de
février 1999.

Le quotidien le plus influent et le plus respecté est Ha'aretz («le territoire» ou «le
pays») tant pour ses reportages que pour ses commentaires; ce journal tente de maintenir une
approche non sensationnelle des faits. Cependant, son lectorat semble éclipsé par la presse
populaire du Ma'ariv («la prière du soir»), qui bénéficie d'un tirage de 160 000 en semaine et
de 270 000 le week-end - et du Yedioth Aharonoth («les dernières nouvelles») avec un tirage
de 300 000 et une circulation en fin de semaine de 600 000 exemplaires.

Voici quelques autres titres: Al Anba («les nouvelles»), Globes, Hadashot («les
nouvelles), Al Hamishmar («le gardien»), Hamodia («l'informeur»), Hatzofeh («la
sentinelle»), Israel Nachrichten («les nouvelles d'Israël»), Al -Itihad («unité»), Le Journal
d'Israël, Letzte Nyess («les dernières nouvelles»), Ma'ariv («prière du soir»), Nasha Strana
(«notre pays»), Ash Shaab («le peuple»), Shearim («les portes»), etc.

- Les médias électroniques

Dès 1965, l'État d'Israël a créé l'Autorité de radiodiffusion (en anglais: Israël
Broadcasting Authority) qui fut mise en place sur le modèle de la BBC britannique. L'Autorité
de radiodiffusion est le réseau de radiodiffusion d'Israël. Cet organisme est responsable de la
radio (Kol Yisrael ) et de la télévision (ITV); il est financé principalement par des droits de
licence sur les téléviseurs. Environ 20 % de ses revenus proviennent de la publicité. La loi
créant l'Autorité de radiodiffusion a été adoptée par la Knesset le 6 juin 1965. Les émissions
de télévision ont commencé le 2 mai 1968.

L'article 3 de la Loi sur l'Autorité de radiodiffusion (1965) prescrit le recours à l'hébreu pour
assurer la promotion de la créativité hébraïque et en arabe pour les besoins de la population
arabophone

Les fonctions de l'Autorité (modifié le 572920)

La station de radio Kol Yisrael exploite plusieurs canaux, adaptés à différents publics.
Reshet Alef (premier réseau) diffuse des discussions sur des événements culturels et généraux,
ainsi que des programmes pour enfants. Reshet Bet (deuxième réseau) fournit des nouvelles et
des discussions sur les événements actuels. Reshet Gimmel (troisième réseau) propose de la
musique légère. Kol Hamusica joue de la musique classique, Kol Haderech interrompt les
rapports de trafic avec la musique, et Reka est désigné pour les nouveaux immigrants et les
émissions principalement en russe et en amharique. Quant à la station Kol Zion Lagola, elle
est diffusée à l'intention des communautés juives à l'étranger, mais la station Kol Yisrael est
diffusée en arabe pour les Arabes israéliens et les auditeurs dans les pays arabes.

L'écoute radiophonique est très élevée en Israël; le gouvernement en profite pour


normaliser l'hébreu, diffuser les mots nouveaux, souligner les erreurs linguistiques, etc. La
radio constitue pour nombre d'Israéliens un guide linguistique très utile. Plusieurs fois par
jour, la radio et la télévision diffusent en «hébreu simplifié» des nouvelles à l'intention des
immigrants. Les journalistes diffusent généralement les nouvelles en hébreu et traduisent eux-
mêmes les nouvelles en provenance de l’étranger. La radio israélienne diffuse, en raison de
trois fois par jour, des émissions en anglais, en français, en russe, en amharique, en espagnol,
etc.

En décembre 1999, la Knesset a adopté une loi (Loi sur la défense de la chanson
hébraïque; en anglais, Hebreu Song Law) qui imposait au moins 50 % des chansons en hébreu
dans les émissions publiques de radio. Cette loi est le résultat d'un projet élaboré par les
membres du Parti travailliste visant à promouvoir la langue hébraïque dans le domaine de la
musique; pour plusieurs, c’est un autre exemple de la politique israélienne destinée à
promouvoir l’hébreu comme instrument de l’identité et de l’unité des Israéliens. En fait, Israël
suivait en cela l'exemple de la France, du Canada, de la Belgique, de l'Allemagne de l'Islande
et de la Norvège.

L'ITV (la Télévision israélienne), fondée en 1968, exploite deux chaînes. Channel
One, sa chaîne principale, diffuse des nouvelles, des productions originales, des émissions et
des films pour enfants et divertissements. Une heure et demie d'émissions chaque soir sont
consacrées à des émissions en arabe. L'autre chaîne d'ITV, diffusée par satellite, a été créée au
début des années 1990. Au total, il existe près d'une trentaine de chaînes de télévision dans le
pays. La plupart sont en hébreu, mais la station i24 New diffuse en anglais, en arabe et en
français.Conformément à la législation relative à la diffusion de la télévision (sous-titrage et
langue des signes) adopté en 2005 (n° 5765), de nombreuses diffusions sont accompagnées de
sous-titres ou du langage des signes destinés aux personnes sourdes et malentendantes. La Loi
sur les sous-titrages et le langage des signes comporte des obligations d’accompagnement
avec sous-titrage du texte de programmes dans différentes catégories (programmes en direct,
programmes des heures de grande audience, programmes pour la jeunesse, etc.) et le nombre
de programmes accompagnés augmente conformément aux objectifs fixés par la loi.

En 1966, le ministère de l’Éducation et de la Culture avait créé une télévision


éducative diffusant en hébreu. Mais, étant donné la faible diffusion de cette langue dans le
monde, la télévision israélienne ne peut produire elle-même toutes ses émissions. Une grande
quantité de sa production est donc d’origine étrangère, essentiellement américaine, et offerte
aux citoyens en anglais avec des sous-titres hébreux. Or, les nouveaux arrivants — 38 % des
Israéliens — ont beaucoup de mal à lire les sous-titres, puisque l’hébreu, une langue
consonantique, ne note pas les voyelles. Il faut une bonne connaissance de la langue écrite
pour «reconstruire» les mots. Afin d’éviter la «fuite des téléspectateurs» vers des chaînes
câblées en langues étrangères, les principales chaînes israéliennes ont décidé de diffuser des
émissions en anglais, en français, en russe, etc., avec des sous-titres en anglais, en russe, en
amharique, etc.

De plus, afin de contrer la propagande antisioniste, le gouvernement a créé dès 1979


une télévision publique en langue arabe. Plusieurs des émissions consacrent une plage horaire
quotidienne en arabe (environ 20 heures/semaine); le reste des émissions provient de
programmes en hébreu sous-titrés en arabe. Par ailleurs, grâce à des fonds de l’Agence juive,
le réseau est complété par un service d’émission surtout en «hébreu simplifié», en anglais, en
français et en russe, mais également en yiddish, en judéo-espagnol, en hongrois, en roumain,
etc. Les Israéliens peuvent capter par le câble trois chaînes de télévision françaises (France 2,
Arte et TV5).

Soulignons aussi que, en quelques années seulement, les russophones d'Israël se sont
dotés de moyens permettant d'assurer la survie de leur langue. Ils ne se sont pas toujours
fondus dans la société israélienne. Souvent, ils forment une communauté soudée autour de
leur langue et fiers de leur culture. Ils disposent d'une vingtaine de journaux, dont deux
quotidiens tirés chacun à 50 000 exemplaires. Selon des études, ils s'informent presque
exclusivement grâce aux médias russes, notamment les télévisions reçues par satellite.
Effectivement, des grandes chaînes de télévision russes occupant une place de choix dans les
foyers russes d'Israël.

La politique linguistique d'Israël n'a jamais correspondu à une véritable politique de


bilinguisme officiel. Il s'agit d'une politique volontariste d'hébraïsation qui a produit des
résultats remarquables pour la diffusion de l'hébreu, surtout lorsqu'on sait que cette langue a
cessé d'être utilisée comme langue orale vers l'an 200 de notre ère. Comme le dit le linguiste
Claude Hagège: «L’hébreu n’était plus vivant, mais il n’était pas mort.» Il a fallu les longs
travaux terminologiques de Ben Yéhuda (1858-1922) et l'officialisation de l'hébreu au
moment de la création en 1948 de l'État d'Israël pour assurer la pérennité de cette langue.

Quant à l’arabe, qui était considéré comme la «seconde langue officielle» du pays en
1948, elle n'a pas bénéficié, dans les faits, d'un statut de co-officialité. Il était même préférable
que l'État consente un statut réel défini comme minoritaire plutôt que de proclamer une égalité
théorique. C'est probablement le but de la Loi fondamentale : Israël – l’État-nation du peuple
juif de 2021. Pour beaucoup d'arabophones israéliens, leur langue est quasiment perçue
comme une langue étrangère. Elle serait même devenue un symbole de «primitivité», une
«sorte de monstre» pour le Juif moyen. Il faut dire que l'état de guerre permanent avec les
pays voisins de langue arabe ne peut pas favoriser une pleine reconnaissance de l'arabe. Les
Juifs d'Israël se sentent minoritaires au sein d'un monde massivement arabophone. Ils se
défendent en affirmant leur identité. Au cours des dernières décennies, ils ont gagné quatre
guerres contre les Arabes, mais ces victoires n’ont pas permis à Israël de remporter la paix.

En somme, si Israël a réussi sa politique d’hébraïsation, il a certainement raté celle de


l’arabisation. Et les accords d'Oslo peuvent être considérés comme nuls et non avenus. C'est
Ariel Sharon, premier ministre d'Israël du 17 février 2001 au 14 avril 2006, qui déclarait que
les accords d'Oslo constituaient «la plus grande catastrophe qui ne soit jamais arrivée à
Israël». C'est tout dire!

Dès sa fondation, le problème d'Israël fut d'avoir fonctionné en termes d’«État-


nation», alors que la structure sociale du pays était manifestement au moins binationale.
L’échec était d’autant plus prévisible que cette politique d’uniformisation se réalisait sur une
base autocratique, pour ne pas dire théocratique. Dès lors, le recours à la violence était
inévitable. De plus, loin d’enrayer les mouvements d’émancipation palestinienne, la
mobilisation israélienne ne réussit qu’à les renforcer et les confirmer dans leur volonté de
rupture avec cet État-nation dont les arabophones étaient exclus.
CONCLUSION
En somme, il était question pour nous de ressortir la politique et l’aménagement linguistique
d’Israël. Nous avons insisté dans le cadre de notre travail sur la définition des concepts tout en
concluent que la politique linguistique n’est qu’un souhait et l’aménagement sa réalisation.
Nous avons également noté que Israël est un pays d’Asie qui depuis son existence n’a pas
encore connu de constitution. C’est en 1948 lors de son indépendance qu’a été mis sur pied le
Knesset (parlement israélien) dans l’optique de définir les lois fondamentales d’un pays.
Notons également que les langues en présence sur ce territoire sont entre autres ; l’hébreu,
langue officielle et l’anglais, langue britannique imposée 70 ans avant par les anglais à Israël,
le français, et le russe, enseignées comme langue seconde dans les différentes écoles du Pays.
BIBLIOGRAPHIE
- Weinreich Uriel (1953), language in contact, finding and problems, New York
linguistic circle of New York.
-https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2098.html
-“Israel:le parlement adopte une loi définissant le pays comme “l’Etat-nation du people Juif”,
le Figaro, 19 juillet 2018
-Moreau (1997), sociolinguistique concepts de bases, Bruxelles Mardaga
-Jacob Tsur 1957 politique étrangère
-Charles Enderlin ; par le feu et par le sang-le combat clandestin pour l’indépendance
d’Israël, 1936-1948
-Jacques Schlanger dans commentaire 2012/4 (numéro 140) : 991 à 1000
-Alain Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël essai sur une identité national

Vous aimerez peut-être aussi