Cahier Exercice She Bey
Cahier Exercice She Bey
Cahier Exercice She Bey
ALGÈBRE LINÉAIRE
ALGÈBRE BILINÉAIRE
INTÉGRATION
Licence L2
Emmanuel Hebey
Janvier 2024
1
Contents
3
CHAPITRE 1
Exercice 1.1. Parmi les ensembles suivants, lesquels sont, ou ne sont pas, des
sous-espaces vectoriels ?
1. E1 = (x, y, z) ∈ R3 / x + y + 3z = 0 .
2. E2 = (x, y, z) ∈ R3 / x + y + 3z = 4 .
3. E3 = (x, y) ∈ R2 / xy = 0 .
4. E4 = (x, y) ∈ R2 / y = x2 .
Exercice 1.2. On considère dans Rn , n ≥ 4, une famille de 4 vecteurs linéairement
indépendants (e1 , e2 , e3 , e4 ). Les familles suivantes sont-elles libres ?
1. (e1 , 2e2 , e3 ).
2. (e1 , e3 ).
3. (e1 , 2e1 + e4 , e4 ).
4. (3e1 + e3 , e3 , e2 + e3 ).
5. (2e1 + e2 , e1 − 3e2 , e4 , e2 − e1 ).
Exercice 1.3. On considère dans R3 les vecteurs v1 = (1, 1, 0), v2 = (4, 1, 4)
et v3 = (2, −1, 4).
1. Montrer que les familles (v1 , v2 ), (v1 , v3 ) et (v2 , v3 ) sont libres.
2. La famille (v1 , v2 , v3 ) est-elle libre ?
Exercice 1.4. Soit E l’espace des fonctions de R dans R. Montrer que les
familles (cos(x), sin(x)) et (cos(x), sin(x), sin(2x)) sont libres.
Exercice 1.5. Soit E le sous espace vectoriel de R3 donné par
E = (x, y, z) ∈ R3 / x + 2y − z = 0 .
n(n−1) n−1 2
(3) Montrer que pour tout n, An = 3n Id3 + 3n−1 nN + 2 3 N .
(4) Exprimer xn , yn et zn en fonction de n, x0 , y0 et z0 .
Exercice 1.15. Soit E un R-espace vectoriel de dimension 3, F un R-espace
vectoriel de dimension 4, B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E et B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 , ẽ4 ) une
base de F . On note f, g ∈ L(E, F ) les applications linéaires de E dans F définies
par
f x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 = 2x1 + x2 + x3 ẽ1 + 4x1 + 3x3 ẽ2
+ x1 + 3x2 + x3 ẽ3 + 3x1 + x2 + 5x3 ẽ4
g x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 = x1 − x2 + 3x3 ẽ1 − 2x1 + 3x2 − x3 ẽ2
+ 5x1 − x2 )ẽ3 − (x1 + x2 − x3 ẽ4
pour tous x1 , x2 , x3 ∈ R.
(1) Ecrire la matrice de représentation MBB̃ (f ) de f dans B et B̃.
(2) Ecrire la matrice de représentation MBB̃ (g) de g dans B et B̃.
Exercice 1.16. Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la bases
canonique de R3 est
1 1 −1
A = −3 −3 3
−2 −2 2
Donner une base de Ker(f ) et une base de Im(f ). Montrer que Im(f ) ⊂ Ker(f ).
En déduire que An = 0 pour tout n ≥ 2.
Exercice 1.17. Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 et B = (e1 , e2 )
une base de E. Soit f ∈ End(E) l’endomorphisme de E dont la matrice de
représentation dans la base B est
1 2
A= .
1 2
(1) Que valent f (e1 ) et f (e2 ) ? Soit a ∈ R. Que vaut f (ae1 + 17e2 ) ?
(2) Déterminer le noyau et l’image de f .
(3) Soient u = 2e1 − e2 et v = e1 + e2 . Montrer que (u, v) est une base de E. Que
vaut la matrice de f dans cette base ?
(4) Montrer que Ker(f ) et Im(f ) sont des espaces supplémentaires.
Exercice 1.18. On considère les applications linéaires f : R3 → R2 et g :
R → R3 données par f (x, y, z) = (2x − z, 3x + y + 2z) pour tous (x, y, z) ∈ R3 , et
2
1 1 1 −1
Exercice 1.26. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n. Lorsque n =
2, donner un exemple d’espace E et d’endomorphisme f de E tels que f ◦f = −IdE .
On suppose maintenant n impair. Peut-il exister un endomorphisme f ∈ End(E)
de E tel que f ◦ f = −IdE ?
Exercice 1.27. Soit A une matrice carrée dont tous les coefficients sont entiers,
à savoir dans Z. Montrer que A est inversible d’inverse une matrice à coefficients
entiers si et seulement si det(A) = ±1.
1 4 1 2
Que vaut le rang de A ?
Exercice 1.36. Soit
1 1
A=
0 1
Trouver toutes les matrices B ∈ M2 (R) qui commutent avec A, à savoir qui vérifient
que AB = BA.
1. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - ENONCÉS 11
et donc, comme (e1 , e2 , e3 , e4 ) est libre, λ(3e1 +e3 )+µe3 +ν(e2 +e3 ) = 0 entraı̂ne que
3λ = 0, ν = 0, λ+µ+ν = 0 (et 0 = 0). En particulier, λ(3e1 +e3 )+µe3 +ν(e2 +e3 ) =
0 entraı̂ne que λ = µ = ν = 0. La famille est bien libre.
(5) Soient λ, µ, ν, θ ∈ R. On a
λ(2e1 + e2 ) + µ(e1 − 3e2 ) + νe4 + θ(e2 − e1 )
= (2λ + µ − θ)e1 + (λ − 3µ + θ)e2 + 0e3 + νe4
et donc, comme (e1 , e2 , e3 , e4 ) est libre, λ(2e1 +e2 )+µ(e1 −3e2 )+νe4 +θ(e2 −e1 ) = 0
si et seulement si 2λ + µ − θ = 0, λ − 3µ + θ = 0, (0 = 0) et ν = 0. On a bien
ν = 0 mais les deux équations qui nous restent ne vont pas impliquer que λ, µ et θ
sont aussi nuls. Et en effet, si on prend λ = 32 , µ = 1 et θ = 73 , alors on a bien que
2λ + µ − θ = 0 et λ − 3µ + θ = 0. En particulier,
2 7
(2e1 + e2 ) + (e1 − 3e2 ) + 0e4 + (e2 − e1 ) = 0
3 3
et la famille n’est donc pas libre. □
Correction de l’exercice 1.3. Soient λ, µ ∈ R. On a
λv1 + µv2 = (λ + 4µ, λ + µ, 4µ)
et donc λv1 + µv2 = 0 (vecteur nul de R3 ) entraı̂ne que λ + 4µ = 0, λ + µ = 0 et
µ = 0. En particulier, λv1 + µv2 = 0 (vecteur nul de R3 ) entraı̂ne que λ = µ = 0.
La famille (v1 , v2 ) est libre. Pour (v1 , v3 ) on trouve que λv1 + µv3 = 0 (vecteur
nul de R3 ) entraı̂ne que λ + 2µ = 0, λ − µ = 0 et 4ν = 0. Là encore on en déduit
que λ = µ = 0. Donc (v1 , v3 ) est libre. Pour (v2 , v3 ) on trouve que λv2 + µv3 = 0
(vecteur nul de R3 ) entraı̂ne que 4λ + 2µ = 0, λ − µ = 0 et 4λ + 4µ = 0. En
particulier λ = µ et ensuite, forcément λ = µ = 0. La famille (v2 , v3 ) est libre.
On s’intéresse maintenant à la famille (v1 , v2 , v3 ). Soient λ, µ, ν ∈ R. On a
λv1 + µv2 + νv3 = (λ + 4µ + 2ν, λ + µ − ν, 4µ + 4ν)
et donc λv1 + µv2 + νv3 = 0 (vecteur nul de R3 ) équivaut à
λ + 4µ + 2ν = 0
λ+µ−ν
µ+ν =0
= (x, y, x + 2y) ∈ R3 , x, y ∈ R
= x(1, 0, 1) + y(0, 1, 2) ∈ R3 , x, y ∈ R .
On voit avec cette dernière écriture que les vecteurs u = (1, 0, 1) et v = (0, 1, 2)
forment une famille génératrice de E. Soient λ, µ ∈ R. On a λu+µv = (λ, µ, λ+2µ)
et donc λu+µv = 0 (vecteur nul de R3 ) entraı̂ne que λ = 0 et µ = 0 (et λ+2µ = 0).
Ainsi la famille (u, v) est aussi une famille libre. On en déduit que (u, v) est une
base de E (génératrice + libre). □
Correction de l’exercice 1.6. (1) On a
f (xe1 + ye2 + ze3 ) = xf (e1 ) + yf (e2 ) + zf (e3 )
= −2(x + 2z)e1 + 3ye2 + 2(x + 2z)e3 .
Ainsi, f (xe1 + ye2 + ze3 ) = 0 si et seulement si
(
x + 2z = 0
y=0.
On trouve donc que
Ker(f ) = {xe1 + ye2 + ze3 / x + 2z, y = 0}
= {z(−2e1 + e3 ), z ∈ R} .
Donc Ker(f ) est un droite vectorielle de base u = −2e1 + e3 . On a Ker(f ) ̸= {0}.
Donc f n’est pas injective. Le théorème du rang donne que rg(f ) = 3 − 1 = 2.
(2) On sait déjà que Im(f ) est un sous espace vectoriel de dimension 2. Il suffit
donc de trouver une famille libre à deux éléments dans Im(f ) pour avoir une base de
Im(f ). On a f (e1 ) ∈ Im(f ) et f (e2 ) ∈ Im(f ) et, clairement, (f (e1 ), f (e2 )) est libre
(car e2 n’apparaı̂t pas dans f (e1 )). On peut siplifier par 2 et par 3 sans changer le
caractère libre de la famille. En conclusion, (−e1 + e3 , e2 ) est une base de Im(f ).
(3) On pose v = −e1 + e3 et w = e2 de sorte que (v, w) est une base de Im(f ).
Dire que R3 = Ker(f ) ⊕ Im(f ) c’est dire que (u, v, w) est une base de R3 . Pour le
vérifier il suffit de vérifier que (u, v, w) est libre. On a
λu + µv + νw = 0 ⇔ −(2λ + µ)e1 + νe2 + (λ + µ)e3 = 0
−2λ − µ = 0
⇔ ν=0
λ+µ=0
⇔λ=µ=ν=0.
18 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
et donc (⋆⋆) est aussi démontrée. Au total la somme Ker(f − IdE ) ⊕ Ker(f − 2IdE )
est bien directe et égale à E. □
Correction de l’exercice 1.11. On a
0 1 0
B = 0 0 1
0 0 0
Par suite
0 1 0 0 1 0 0 0 1
B 2 = 0 0 1 0 0 1 = 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
et enfin on trouve que
0 1 0 0 0 1 0 0 0
B 3 = 0 0 1 0 0 0 = 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
On en déduit facilement par récurrence que B n = 0 (matrice nulle) pour tout n ≥ 3.
On a
A = Id3 + B
et les matrices Id3 et B commutent. On peut donc appliquer la formule du binôme
de Newton:
n
X
An = (Id3 + B)n = Cnp Idn−p
3 Bp
p=0
n!
où Cnp = p!(n−p)! . En vertue de ce qui a été dit sur B n , et puisque Cn0 = 1, Cn1 = n
2 n(n−1)
et Cn = 2 , on trouve que
n(n − 1) 2
An = Id3 + nB + B
2
1 0 0 0 1 0 0 0 1
n(n − 1)
= 0 1 0 + n 0 0 1 + 0 0 0
2
0 0 1 0 0 0 0 0 0
n(n−1)
1 n 2
= 0 1 n .
0 0 1
□
Correction de l’exercice 1.12. Il est clair que T est un endomorphisme car
la trace est linéaire. Comme Mn (R) est de dimension finie n2 , il suffit de montrer
que T est injective si et seulement si tr(A) ̸= 1. Si T (M ) = 0 alors M = tr(M )A
et en prenant la trace on obtient que
tr(M ) = tr(M )tr(A) .
Si tr(A) ̸= 1 alors tr(M ) = 0, et puisque M = tr(M )A si T (M ) = 0, on trouve que
M = 0. Donc Ker(T ) = {0} et T est bien injective (donc bijective) si tr(A) ̸= 1.
Réciproquement, supposons que tr(A) = 1. Alors A ̸= 0 et T (A) = 0 et donc T n’est
pas injective. Ainsi T est un isomorphisme si tr(A) ̸= 1 et ne l’est pas si tr(A) = 1.
Cela démontre que T est un isomorphisme si et seulement si tr(A) ̸= 1. □
20 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
et donc, forcément, λ = µ = 0. Donc Ker(f ) est le plan vectoriel de base (ẽ1 , ẽ2 ).
Le théorème du rang permet alors d’affirmer que dimIm(f ) = 3 − 2 = 1. Prenons
x = y = z = 1. On a que
1 1 −1 1 1
−3 −3 3 1 = −3 .
−2 −2 2 1 −2
de sorte que f (e1 + e2 + e3 ) = e1 − 3e2 − 2e3 et donc, puisque dimIm(f ) = 1, Im(f )
est la droite vectorielle de base ẽ = e1 − 3e2 − 2e3 . On a
ẽ = (e1 + e3 ) − 3(e2 + e3 ) = ẽ1 − 3ẽ2
et donc ẽ ∈ Ker(f ). On en déduit que Im(f ) ⊂ Ker(f ). Mais alors, pour tout X,
f 2 (X) = f f (X) = 0 puisque f (X) ∈ Im(f ) et donc f (X) ∈ Ker(f ). Ainsi f 2 = 0
est l’endomorphisme nul. Cela implique bien sur que que f p = 0 dès que p ≥ 2. La
matrice de représentation de f p dans la base canonique n’étant rien d’autre que Ap
on en déduit que Ap = 0 pour tout p ≥ 2. □
Correction de l’exercice 1.17. (1) Par définition des matrices de représentation,
f (e1 ) = e1 + e2 et f (e2 ) = 2e1 + 2e2 . les coordonnées de ae1 + 17e2 dans (e1 , e2 )
sont (a, 17). Les coodonnées de f (ae1 + 17e2 ) dans (e1 , e2 ) sont données par
1 2 a a + 34
=
1 2 17 a + 34
de sorte que f (ae1 + 17e2 ) = (a + 34)(e1 + e2 ).
(2) On a
1 2 x 0
Ker(f ) = xe1 + ye2 / =
1 2 y 0
et on trouve donc comme seule équation x + 2y = 0. Donc
Ker(f ) = {−2ye1 + ye2 , y ∈ R} = {y(−2e1 + e2 ) , y ∈ R}
de sorte que Ker(f ) est la droite vectorielle de vecteur directeur −2e1 + e2 ou, ce
qui revient au même, 2e1 − e2 . Le théorème du rang donne alors que dimIm(f ) =
2 − 1 = 1 et, pour touver une base de Im(f ) il suffit de trouver un vecteur non nul
de Im(f ). Par exemple f (e1 ) = e1 + e2 est une base de Im(f ).
(3) On vérifie que (u, v) est une base de E. Pour cela il suffit de vérifier que
(u, v) est libre puisqu’elle comporte autant de vecteurs que la dimension. On a
λu + µv = 0 si et seulement si (2λ + µ)e1 + (µ − λ)e2 = 0 et on trouve donc que,
nécessairement, λ = µ et 3λ = 0 de sorte que λ = µ = 0. La famille est bien libre,
c’est donc une base. Avec la question précédente, u est une base de Ker(f ) et v
est une base de Im(f ). On a f (v) = f (e1 ) + f (e2 ) = 3e1 + 3e2 = 3v, et donc, si
B ′ = (u, v), alors
0 0
MB′ B′ (f ) =
0 3
(3) Clairement E = Ker(f ) + Im(f ) puisque (u, v) base de E, u ∈ Ker(f ) et
v ∈ Im(f ). Reste à montrer que Ker(f ) ∩ Im(f ) = {0}. Mais si x ∈ Ker(f ) ∩ Im(f )
alors x = au = bv pour des a, b ∈ R puisque u est une base de Ker(f ) et v
est une base de Im(f ). Mais alors 0 = bf (v) = 3bv puisque f (v) = 3v. Donc
b = 0, puis a = 0. D’où Ker(f ) ∩ Im(f ) = {0}. La somme est ainsi directe et
E = Ker(f ) ⊕ Im(f ). □
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 23
(2) On a
1 1
2 0 −1 0 3
AB = 0 −1 = ,
3 1 2 7 0
2 −1
1 1 5 1 1
2 0 −1
BA = 0 −1 = −3 −1 −2 ,
3 1 2
2 −1 1 −1 −4
et
0 3 0 3 21 0
(AB)2 = = = 21Id2 ,
7 0 7 0 0 21
où Id2 est la matrice identité 2 × 2.
1
(3) Il suit de la question précédente que AB × 21 AB = Id2 . Donc AB est inversible
et
0 1
1
(AB)−1 = AB = 1 7 .
21 3 0
dont on tire facilement que λ = µ = ν = 0. Donc (ê1 , ê2 , ê3 ) est libre et c’est donc
bien une base de R3 . Même genre de calculs pour montrer que (ê′1 , ê′2 ) est libre et
donc une base de R2 . On a
0 1 1
1 1 1
MB→B̂ = 1 0 1 et MB′ →B̂′ =
2 1 −1
1 1 0
La formule de changement de bases donne que
MB̂B̂′ (f ) = MB−1
′ →B̂ ′
MBB′ (f )MB→B̂ .
On a (il y a une formule toute prête pour l’inverse des matrices 2 × 2)
−1 1 1
MB′ →B̂′ =
1 −1
24 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
et on trouve ainsi
Ker(f ) = {xe1 + ye2 + ze3 / y = 0 et x + z = 0}
= {x(e1 − e3 ) / x ∈ R}
Donc Ker(f ) est la droite vectorielle de base e1 − e3 .
(2) On a
λẽ1 + µẽ2 + ν ẽ3 = 0 ⇔ (λ + µ − ν)e1 + (ν − µ)e2 + (ν − λ)e3 = 0
et donc
λ + µ − ν = 0
ν−µ=0 .
ν−λ=0
Donc
1 1 0
−1
MB→ B̃
= 1 0 1
1 1 1
On a alors
1 1 0 0 −1 0 1 1 −1 0 0 0
MB̃B̃ (f ) = 1 0 1 0 1 0 0 −1 1 = 0 1 0
1 1 1 1 1 1 −1 0 1 0 0 1
Correction de l’exercice 1.21. (Corrigé sommaire) On montre que B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 )
est une base en montrant qu’il s’agit d’une famille libre. La matrice de passage de
B à B̃ est
2 3 1
P = 3 4 1
1 1 2
On trouve
−6 5 −2
P −1 = 4 −3 1
1 −1 1
puis
−1 0 0
MB̃B̃ (f ) = P −1 AP = 0 2 0 .
0 0 3
□
|xi | = max{|xj |, j = 1, . . . , n} .
Or on a que
X X
aij xj ≤ |aij ||xj |
j̸=i j̸=i
X
≤ |xi | |aij |
j̸=i
< |aii xi | .
On obtient ainsi une contradiction puisque d’après ce qui a été dit
X
|aii xi | = | aij xj | .
j̸=i
tandis que
det (MBB (g)) = 12 − 8 + 0 + 20 − 24 − 0
=0
Comme det (MBB (f )) ̸= 0, f est un isomorphisme. Comme det (MBB (g)) = 0, g
n’est pas un isomorphisme. □
0 0 0 −2
28 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
puis
a −1 b
∆2 = det 3 1 −4 = −2a − 8b + 26 ,
5 −1 2
puis
a 2 b
∆3 = det 3 0 −4 = 16a + 12b − 52 ,
5 4 2
puis enfin
a 2 −1
∆4 = det 3 0 1 = 4(1 − a) .
5 4 −1
On veut ∆1 = ∆2 = ∆3 = ∆4 = 0. On a ∆1 = 0 ⇒ b = 3 et ∆4 = 0 ⇒ a = 1.
On vérifie ensuite que les équations ∆2 = 0 et ∆3 = 0 sont bien réalisées pour ces
valeurs de a et b. On trouve donc a = 1 et b = 3. □
On montre que les colonnes j1 , j2 , . . . , jk sont les colonnes que nous recherchons.
En considérant que la matrice A était à p lignes et q colonnes, on considère donc
les vecteurs Um , m = 1, . . . , k, formés par les colonnes
a1jm
Uj = ... .
apjm
Supposons que
k
X
λm Um = 0 .
m=1
Alors
k
X
λm aijm = 0
m=1
pour tout i = 1, . . . , p, et en fait pour tout i = 1, . . . , k. D’un point de vue matriciel
on a alors écrit que
a1j1 . . . a1jk λ1 0
.. .. .. = .. .
. . . .
akj1 ... akjk λk 0
La matrice carrée qui intervient dans cette équation est diagonale supérieure en rai-
son de (iii) et sa diagonale est constituée des aiji ̸= 0 par (ii). Le déterminant d’une
telle matrice est égal au produit des termes diagonaux (on le voit en développant
suivant colonnes) et donc non nul. La matrice est ainsi inversible ce qui implique
que tous les λm sont nuls. On a bien trouvé nos k colonnes formant une famille
libre de vecteurs. □
On a les équivalences
3x + y = z 3x + y = z
(
y = −2z
8x + 3y = 2z ⇔ 8x + 3y = 2z ⇔
x=z .
4x + y = 2z . x=z .
Donc
Ker(f ) = {(x, y, z) / x = z, y = −2z}
= {(z, −2z, z) / z ∈ R}
= {z(1, −2, 1) / z ∈ R}
et on voit que Ker(f ) est la droite vectorielle de base (1, −2, 1). L’application
linéaire f est injective si et seulement si Ker(f ) = {0}. Comme Ker(f ) ̸= {0}, f
n’est pas injective.
32 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
dimKer(f ) + Rg(f ) = 3 .
(3) Comme Rg(f ) = 2 il suffit de trouver une famille libre composée de deux
vecteurs dans Im(f ). On a f (0, 1, 0) = (−1, 3, −1) et f (0, 0, 1) = (1, −2, 2). De
plus
(
µ−λ=0
λ(−1, 3, −1) + µ(1, −2, 2) = (0, 0, 0) ⇔
3λ − 2µ = 0
puisque f (e1 ) = −3e1 + 8e2 − 4e3 , f (e2 ) = −e1 + 3e2 − e3 et f (e3 ) = e1 − 2e2 + 2e3 .
(5) Soient λ, µ, ν ∈ R. On a
λẽ1 + µẽ2 + ν ẽ3 = 0
⇔ (µ + ν)e1 + (λ + ν)e2 + (λ + µ)e3 = 0 .
On a les équivalences,
0 1
1 x X
1 0
1 y = Y
1 1
0 z Z
y + z = X
y = X − z
⇔ x+z =Y ⇔ x=Y −z
x+y =Z X + Y − 2z = Z
1 1 1
z = 2 X + 2 Y − 2 Z
⇔ y = 2 X − 2 Y + 12 Z
1 1
x = − 12 X + 12 Y + 12 Z
−1 1 1 X x
1
⇔ 1 −1 1 Y = y
2
1 1 −1 Z z
On trouve donc que
−1 1 1
−1 1
MB→ B̃
= 1 −1 1
2
1 1 −1
−1
et on a aussi que MB→ B̃
= MB̃→B .
On a
−3 −1 1 0 1 1 0 −2 −4
8 3 −2 1 0 1 = 1 6 11
−4 −1 2 1 1 0 1 −2 −5
et ensuite
−1 1 1 0 −2 −4 2 6 10
1 −1 1 1 6 11 = 0 −10 −20 .
1 1 −1 1 −2 −5 0 6 12
On trouve donc que
1 3 5
MB̃B̃ (f ) = 0 −5 −10 .
0 3 6
□
et
1 1 5 −2 1 5
det 2 1 4 = 0 , det −1 1 4 = 0
4 1 2 1 1 2
.
−2 1 5 −2 1 1
det −1 2 4 = 0 , det −1 2 1 = 0
1 4 2 1 4 1
4 1 2 0
Alors
7λ + 2µ + 5ν = 0
λ + µ + 5ν = 0
2λ + µ + 4ν = 0
4λ + µ + 2ν = 0
On a les équivalences
7λ + 2µ + 5ν = 0
6λ + µ = 0
(
λ + µ + 5ν = 0 λ + µ + 5ν = 0 µ = −6ν
⇔ ⇔
2λ + µ + 4ν = 0
2λ + µ + 4ν = 0
λ=ν
4λ + µ + 2ν = 0 λ=ν
de sorte que
7 2 5 0
1 1 5 0
− 6 + =
2 1 4 0
4 1 2 0
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 35
et la famille constituée des trois dernières colonnes n’est pas libre. On supprime
maintenant la seconde colonne. Soient λ, µ, ν des réels tels que
1 2 5 0
−2 1 5 0
λ−1 + µ 1 + ν 4 = 0
1 1 2 0
Alors
λ + 2µ + 5ν = 0
−2λ + µ + 5ν = 0
−λ + µ + 4ν = 0
λ + µ + 2ν = 0
On a les équivalences
λ + 2µ + 5ν = 0
µ + 3ν = 0 (
−2λ + µ + 5ν = 0
−λ + ν = 0 µ = −3ν
⇔ ⇔
−λ + µ + 4ν = 0
−λ + µ + 4ν = 0 λ=ν
λ + µ + 2ν = 0 λ + µ + 2ν = 0
de sorte que
1 2 5 0
−2 1 5 0
− 3 + =
−1 1 4 0
1 1 2 0
et la famille constituée des colonnes 1, 3 et 4 n’est pas libre. On supprime alors la
3ème colonne. Soient λ, µ, ν des réels tels que
1 7 5 0
−2 1 5 0
λ + µ + ν =
−1 2 4 0
1 4 2 0
Alors
λ + 7µ + 5ν = 0
−2λ + µ + 5ν = 0
−λ + 2µ + 4ν = 0
λ + 4µ + 2ν = 0
On a les équivalences
λ + 7µ + 5ν = 0
µ + ν = 0
(
−2λ + µ + 5ν = 0
µ = −ν
⇔ −λ + 2ν = 0 ⇔
−λ + 2µ + 4ν = 0 λ = 2ν
λ + 4µ + 2ν = 0
λ + 4µ + 2ν = 0
de sorte que
1 7 5 0
−2 1 5 0
−1 − 2 + 4 = 0
2
1 4 2 0
36 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
et la famille constituée des colonnes 1, 2 et 4 n’est pas libre. Reste pour finir à
supprimer la dernière colonne. Soient λ, µ, ν des réels tels que
1 7 2 0
−2 1 1 0
−1 + µ 2 + ν 1 = 0
λ
1 4 1 0
Alors
λ + 7µ + 2ν = 0
−2λ + µ + ν = 0
−λ + 2µ + ν = 0
λ + 4µ + ν = 0
On a les équivalences
λ + 7µ + 2ν = 0
λ + µ = 0
(
−2λ + µ + ν = 0
λ = −µ
⇔ −λ + 2µ + ν = 0 ⇔
−λ + 2µ + ν = 0 ν = −3µ
3µ + ν = 0
λ + 4µ + ν = 0
de sorte que
1 7 2 0
−2 1 1 0
−−1 + 2 − 3 1 = 0
1 4 1 0
et la famille constituée des 3 premières colonnes n’est elle non plus pas libre. On
en déduit que Rg(A) ̸= 3. Par contre, en supprimant les 2 dernières lignes et les 2
dernières colonnes de A on voit que
1 7
B=
−2 1
est une sous matrice 2 × 2 de A. On a det(B) = 15 ̸= 0 et donc rg(A) ≥ 2. On en
déduit que Rg(A) = 2. □
Correction de l’exercice 1.36. On écrit
a b
B= .
c d
On a alors que
1
1 a b a+c b+d
=
0
1 c d c d
a b 1 1 a a+b
= .
c d 0 1 c c+d
On veut donc que
a+c b+d a a+b
=
c d c c+d
ce qui donne c = 0 et a = d. Les matrices B qui commutent avec A sont donc les
matrices du type
a b
B= ,
0 a
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 37
B = (e1 , . . . , en ) est une base de E puisque E = Ker(f − IdE ) ⊕ Ker(f + IdE ). Pour
1 ≤ i ≤ s, f (ei ) = ei et pour s + 1 ≤ i ≤ n, f (ei ) = −ei . On en déduit
Is 0
MBB (f ) = .
0 −In−s
En particulier, f est diagonalisable puisque cette matrice est diagonale. □
On a les équivalences,
x + 4y + 4z = x y + z = 0
(
y+z =0
4x + 7y + 8z = y ⇔ 2x + 3y + 4z = 0 ⇔
2x + z = 0
−4x − 8y − 9z = z 2x + 4y + 5z = 0
40 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
Par suite,
E1 = {xe1 + ye2 + ze3 / y + z = 0, 2x + z = 0}
1
= − ze1 − ze2 + ze3 / z ∈ R
2
1
= z − e1 − e2 + e3 / z ∈ R
2
On pose
1
ẽ1 = − e1 − e2 + e3
2
et alors E1 est la droite vectorielle de base (ẽ1 ). De même, on a
1 4 4 x x
E−1 = xe1 + ye2 + ze3 / 4 7 8 y = − y
−4 −8 −9 z z
On a les équivalences,
x + 4y + 4z = −x
4x + 7y + 8z = −y ⇔ x + 2y + 2z = 0
−4x − 8y − 9z = −z
Par suite,
E−1 = {xe1 + ye2 + ze3 / x + 2y + 2z = 0}
= {−2(y + z)e1 + ye2 + ze3 / y, z ∈ R}
= {y(−2e1 + e2 ) + z(−2e1 + e3 ) / y, z ∈ R}
On pose
ẽ2 = −2e1 + e2 et ẽ3 = −2e1 + e3
Alors (ẽ2 , ẽ3 ) est une famille génératrice de E−1 . La famille est aussi libre car
λẽ2 + µẽ3 = 0
⇔ −2(λ + µ)e1 + λe2 + µe3 = 0
et puisque (e1 , e2 , e3 ) est une base, on trouve λ = µ = 0. En conclusion, E−1 est le
plan vectoriel de base (ẽ2 , ẽ3 ).
(3) Clairement f est diagonalisable puisque les espaces propres sont en somme
directe, puisque bien sur E1 + E−1 ⊂ E et puisque, la somme E1 ⊕ E−1 étant
directe,
dimE1 + dimE−1 = 1 + 2
=3
= dimE
de sorte que E = E1 ⊕ E−1 . De plus B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 ) est alors une base de E et
cette base diagonalise f au sens où
1 0 0
MB̃B̃ (f ) = 0 −1 0 .
0 0 −1
Si A = MB→B̃ alors
A−1 MBB (f )A = MB̃B̃ (f )
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 41
Par définition, 1
−2 −2 −2
A = −1 1 0
1 0 1
(4) On a
A−1 MBB (f )A = MB̃B̃ (f )
et donc
A−1 MBB (f )6 A = MB̃B̃ (f )6
De plus 6
1 0 0
MB̃B̃ (f )6 = 0 (−1)6 0 = Id3
0 0 (−1)6
Donc
MBB (f )6 = AMB̃B̃ (f )6 A−1
= AId3 A−1
= AA−1
= Id3
7 6
et ensuite MBB (f ) = MBB (f ) MBB (f ) = MBB (f ).
(5) Pour calculer A−1 on procède ici avec les équivalences de systèmes:
x X X x
A y = Y ⇔ A−1 Y = y
z Z Z z
On a
1
− 2 x − 2y − 2z = X
x X
A y = Y ⇔ −x + y = Y
z Z
x+z =Z
1 1
2 x + 2y + 2z = −X
2 x + 2(Y + Z) = −X
⇔ −x + y = Y ⇔ −x + y = Y
y+z =Y +Z x+z =Z
1
2 x = −X − 2Y − 2Z
x = −2X − 4Y − 4Z
⇔ y =Y +x ⇔ y = −2X − 3Y − 4Z
z =Y +Z −y z = 2X + 4Y + 5Z
Par suite,
x −2 −4 −4 X
y = −2 −3 −4 Y
z 2 4 5 Z
et donc (cf. ci-dessus)
−2 −4 −4
A−1 = −2 −3 −4
2 4 5
□
42 2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS
C’est donc une matrice triangulaire supérieure dont les termes sur la diagonale sont
1, 0, −1, −2, . . . , −n + 1. En raison de (1), le polynôme caractéristique de f est
donné par
f (X) = det (MBB (f ) − XIdn+1 )
= (−1)n+1 (X − 1)X(X + 1)(X + 2) . . . (X + n − 1)
et ces termes sur la diagonale sont précisément les valeurs propres de f . Comme il
y en a n + 1 distinctes en dimension n + 1, c’est que f est diagonalisable. □
Donc
n1 −2 −2 1 0 5 2
A =− 1
4 3 5 0 3n −3 −2
1 10 − 36n 4 − 34n
=
4 −15 + 315n −6 + 310n
Au final on a donc
(
1
10 − 36n x0 + 41 4 − 34n y0
xn = 4
1
−15 + 315n x0 + 14 −6 + 310n y0 .
yn = 4
□
Correction de l’exercice 1.45. (1) Dire que λ est valeur propre de f c’est
dire qu’il existe u ∈ E\{0} tel que f (u) = λu. Pour tout p ∈ N on a alors
f p (u) = λp u
Par suite,
k
X
P (f ).(u) = ai f i (u)
i=0
k
X
= ai λi u
i=0
et on voit que P (λ) est valeur propre de P (f ). Dire que f est diagonalisable c’est
dire qu’il existe une base B = (e1 , . . . , en ) de E qui est constituée de vecteurs
propres de f . Le petit calcul ci-dessus montre que si u est vecteur propre de f alors
u est aussi vecteur propre de P (f ). La base B est donc aussi constituée de vecteurs
propres de P (f ). Par suite P (f ) est diagonalisable dès que f l’est.
(2) La matrice de représentation de f dans la base canonique B de R2 est
√
√1 − 2
MBB (f ) =
2 −1
Si on note Q le polynôme caractéristique de f alors
√
−X
1√ − 2
Q(X) = det
2 −1 − X
= (X + 1)(X − 1) + 2
= X2 + 1
Donc f n’a pas de valeurs propres réelles. On en déduit que f n’est pas diagonal-
isable sur R. La matrice de représentation dans B de f 2 = f ◦ f est donnée (cf.
cours) par MBB (f 2 ) = MBB (f )2 . Donc
√ √
1 − 2 √1 − 2
MBB (f 2 ) = √
2 −1 2 −1
−1 0
=
0 −1
On en déduit que f 2 = −IdE et que, bien évidemment, f 2 est diagonalisable. Par
suite, pour P un polynôme, et f un endomorphisme, on peut très bien avoir que
P (f ) est diagonalisable sans pour autant que f le soit. □
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 45
On écrit que
m 1+m 1 x 0
−m −m − 1 −1 y = 0
m m − 1 −1 z 0
(
mx + (m + 1)y + z = 0
⇔
mx + (m − 1)y − z = 0
(
mx + (m + 1)y + z = 0
⇔
y+z =0
par substitution de la seconde équation à la première. On trouve donc comme
système
(
m(x + y) = 0
.
y+z =0
Si m ̸= 0 alors y = −x et z = −x. Donc
E1 = {x(e1 − e2 − e3 ), x ∈ R}
de sorte que E1 est la droite vectorielle de base e1 − e2 − e3 . En particulier,
̸ 0. Si par contre m = 0,
dim(E1 ) = 1 et f n’est donc pas diagonalisable si m =
seule l’équation y + z = 0 “survit” et donc
E1 = {xe1 + y(e2 − e3 ), x, y ∈ R} .
Dans ce cas E1 est le plan vectoriel de base (e1 , e2 − e3 ) puisque la famille est
clairement génératrice pour E1 , mais aussi libre comme on le vérifie facilement.
Dans ce cas dim(E1 ) = 2 et f est diagonalisable. En conclusion f est diagonalisable
si et seulement si m = 0. □
et
1 0 0 x x
0 1 0 y = y ⇔ x − y + 2z = z
1 −1 2 z z
⇔y =x+z .
Donc
E1 = (x, y, z) ∈ R3 / y = x + z
= {(x, x + z, z), x, z ∈ R}
= {x(1, 1, 0) + z(0, 1, 1), x, z ∈ R} .
Soient u = (1, 1, 0) et v = (0, 1, 1). Alors (u, v) est une famille génératrice pour E1 .
La famille (u, v) est libre puisque
λu + µv = 0
entraı̂ne que µ = 0 et ν = 0. Donc E1 est le plan vectoriel de base (u, v). On a de
façon analogue,
1 0 0 x x
E2 = (x, y, z) ∈ R3 / 0 1 0 y = 2 y
1 −1 2 z z
et
x = 2x
1 0 0 x x
0 1 0 y = 2 y ⇔ y = 2y
1 −1 2 z z
x − y + 2z = 2z
(
x=0
⇔
y=0
Donc
E2 = {(0, 0, z), z ∈ R}
et on voit que E2 est la droite vectorielle de vecteur directeur w = (0, 0, 1). On a
dim(E1 ) + dim(E2 ) = 3 et donc A est diagonalisable et (u, v, w) est une base de
R3 . Soit M la matrice de passage de la base canonique de R3 à cette base (u, v, w).
Alors
1 0 0
M = 1 1 0
0 1 1
et si
1 0 0
D = 0 1 0
0 0 2
alors M −1 AM = D. □
Correction de l’exercice 1.51. Clairement Ai,i est diagonalisable pour tout
i puisque Ai,i est diagonale. Pour i ̸= j, Ai,j est une matrice triangulaire (supérieure
ou inférieure selon que i < j ou i > j) et le polynôme caractéristique de Ai,j vaut
donc P (X) = (−1)n X n . En particulier, Ai,j n’a qu’une seule valeur propre qui est
0. Si Ai,j était diagonalisable il s’agirait de la matrice nulle puisque M −1 Ai,j M = 0
entraı̂ne clairement que A = 0. Comme Ai,j n’est pas la matrice nulle, on en déduit
2. ALGÈBRE LINÉAIRE 3 - CORRIGÉS 49
que Ai,j n’est pas diagonalisable pour i ̸= j. Ainsi, parmi les matrices élémentaires,
seules les matrice Ai,i sont diagonalisables. □
seulement si
4x − 3y + 2z = 0
6x − 5y + 4z = 0
4x − 4y + 4z = 0
et donc la propriété est aussi vraie à l’ordre n + 1. Par récurrence, la propriété est
vraie pour tout n ∈ N.
et on trouve donc y = −3x. Donc E−2 est la droite vectorielle de vecteur directeur
u = e1 − 3e2 soit u(1, −3). On a E5 qui est donné par l’équation
4 2 x x
=5
3 −1 y y
(4) On a
ũn
= P −1 Xn
ṽn
= P −1 An X0
= (P −1 An P )P −1 X0
−1 n ũ0
= (P AP )
ṽ0
ũ0
= Dn .
ṽ0
(5) On a ici
ũ0 6
= P −1
ṽ0 −4
1 1 −2 6
=
7 3 1 −4
1 14
=
7 14
2
= .
2
Par suite,
26
ũ6 0 2
=
ṽ6 0 56 2
64 0 2
=
0 15625 2
128
=
31250
et on trouve pour finir que
u6 ũ6
=P
v6 ṽ6
1 2 128
=
−3 1 31250
128 + 62500
=
−384 + 31250
62628
=
30866
□
et donc la propriété est aussi vraie à l’ordre n + 1. Par récurrence, la propriété est
vraie pour tout n ∈ N.
ũn
(4) Soit X̃n = P −1 Xn , X̃n = . On a
ũn+1
ũn
= P −1 Xn
ũn+1
= P −1 An X0
= (P −1 An P )P −1 X0
−1 n ũ0
= (P AP )
ũ1
ũ0
= Dn .
ũ1
On a ici
ũ0 −1 2 1
=P = .
ũ1 3 1
Par suite,
ũn 1 0 1 1
= =
ũn+1 0 2n 1 2n
et on trouve pour finir que
un ũn
=P
un+1 ũn+1
1 1 1
=
1 2 2n
1 + 2n
= .
1 + 2n+1
Donc un = 1 + 2n pour tout n. □
CHAPITRE 3
pour tous x, y ∈ E. On suppose que B est définie positive au sens où B(x, x) ≥ 0
pour tout x ∈ E avec égalité à 0 si et seulement si x = 0. Déduire de l’identité de
Cauchy l’inégalité de Cauchy-Schwarz qui stipule que
B(x, y)B(y, x) ≤ Q(x)Q(y)
pour tous x, y ∈ E.
Exercice 3.6. Soit n ≥ 1 et soit Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes réels
de degré inférieur ou égal à n. Pour P, Q ∈ Rn [X] on pose
Z 1
B(P, Q) = xP (x)Q′ (x)dx .
0
Montrer que B est une forme bilinéaire. Est-elle symétrique ? Montrer qu’il existe
P non nul tel que B(P, P ) = 0. Calculer les coefficients Bij de la matrice de B
dans la base (1, X, . . . , X n ) de Rn [X].
Exercice 3.7. Soit R2 [X] l’espace des polynômes réels de degré au plus 2. On
note B = (P1 , P2 , P3 ) la base canonique de R2 [X] donnée par P1 (X) = 1, P2 (X) =
X et P3 (X) = X 2 . On considère la forme bilinéaire B : R2 [X] × R2 [X] → R définie
par
B(P, Q) = P (1)Q(−1) + P (−1)Q(1) .
Donner sa matrice de représentation dans B. Soit B ′ = (1 − X 2 , X, X 2 ). Montrer
que B ′ est une base de R2 [X]. Déterminer la matrice de représentation de B dans
B′ .
Exercice 3.8. Soit R2 [X] l’espace des polynômes réels de degré au plus 2. On
note B = (P1 , P2 , P3 ) la base canonique de R2 [X] donnée par P1 (X) = 1, P2 (X) =
X et P3 (X) = X 2 . On considère la forme bilinéaire B : R2 [X] × R2 [X] → R définie
par
Z 1
B(P, Q) = P (t)Q(t)dt .
0
Donner sa matrice de représentation dans B. On note B ′ = (1, X − 1, 1 − X + X 2 ).
Montrer que B ′ est une base de R2 [X]. Donner la matrice de représentation de B
dans B ′ . Même question avec B ′′ = (1 − X 2 , X, X 2 ).
Exercice 3.9. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie. Soit B =
(e1 , . . . , en ) et B̃ = (ẽ1 , . . . , ẽn ) deux bases de E. On note B ⋆ = (e⋆1 , . . . , e⋆n ) et
B̃ ⋆ = (ẽ⋆1 , . . . , ẽ⋆n ) les bases duales associées. On note aussi A = MB→B̃ la matrice
de passage de B à B̃ et à = MB⋆ →B̃⋆ la matrice de passage de B ⋆ à B̃ ⋆ . Quelle
relation y a-t-il entre A et à ?
Exercice 3.10. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie et soit a ∈ E,
a ̸= 0. Montrer qu’il existe f ∈ E ⋆ tel que f (a) = 1.
Exercice 3.11. Soit Rn [X] l’espace des polynômes de degré au plus n.
(1) Montrer que pour tout a ∈ R, Φa : P → P (a) est une forme linéaire sur
Rn [X].
(2) Soient a1 , . . . , an+1 ∈ R deux à deux distincts. Montrer que la famille
(Φa1 , . . . , Φan+1 ) est une base de l’espace dual Rn [X]⋆ .
(3) Soient a1 , . . . , an+1 ∈ R deux à deux distincts. Montrer que pour tout
R1 Pn+1
P ∈ Rn [X] il existe des uniques c1 , . . . , cn+1 tels que 0 P (t)dt = i=1 ci P (ai ) .
3. ALGÈBRE BILINÉAIRE - ENONCÉS 59
(1) Sous quelle condition portant sur α la forme B est-elle un produit scalaire ?
(2) On suppose α = √12 . En utilisant Gram-Schmidt en partant de B trouver une
base orthonormée (ẽ1 , ẽ2 ) pour B.
(3) On suppose toujours que α = √12 . Soit x = 2e1 + 3e2 . Quelles sont les
coordonnées de x dans (ẽ1 , ẽ2 ) ?
Exercice 3.32. Soit E un R-espace vectoriel et soit ⟨·, ·⟩ un produit scalaire
sur E. On note ∥ · ∥ la norme associée au produit scalaire. Montrer que deux
vecteurs x, y ∈ E sont orthogonaux si et seulement si ∥x + λy∥ ≥ ∥x∥ pour tout
λ ∈ R.
Exercice 3.33. Soit R2 [X] l’espace vectoriel des polynômes réels de degré au
plus deux. Pour P, Q ∈ R2 [X] on pose
⟨P, Q⟩ = P (−1)Q(−1) + P (0)Q(0) + P (1)Q(1) .
Montrer que ⟨·, ·⟩ est un produit scalaire sur R2 [X]. On considère le sous espace
vectoriel de R2 [X] donné par E = Vect(1, X 2 ). trouver une base orthonormée de
E.
Exercice 3.34. Soit E = C 0 ([0, 1], R) l’espace vectoriel (de dimension infinie)
des fonctions définies et continues de [0, 1] dans R. On munit E du produit scalaire
Z 1
⟨f, g⟩ = f (x)g(x)dx .
0
feuille 6) que (A1 , A2 , A3 , A4 ) est une base orthonormale pour ⟨·, ·⟩. Soit α ∈ R.
On considère f ∈ End (M2 (R)) l’endomorphisme de M2 (R) donné par
a b a + c 2b + αd
f =
c d αa − c b+d
Exercice 3.48. Soit n ∈ N⋆ et soit ⟨·, ·⟩ la forme bilinéaire sur Rn [X] définie
pour tout P ∈ Rn [X] et tout Q ∈ Rn [X] par
Z +∞
2
⟨P, Q⟩ = P (x)Q(x)e−x dx .
−∞
On définit aussi φ ∈ End(Rn [X]) par φ(P ) = 2XP ′ − P ′′ pour tout P ∈ Rn [X].
(1) Justifier que ⟨·, ·⟩ est bien défini et qu’il s’agit bien d’un produit scalaire sur
Rn [X].
(2) Montrer que pour tous P, Q ∈ Rn [X], ⟨P, φ(Q)⟩ = ⟨P ′ , Q′ ⟩. En déduire que φ
est symétrique pour ⟨·, ·⟩.
Exercice 3.49. Soit n ∈ N⋆ et soit Mn (R) l’espace des matrices réelles carrées
n × n. On munit Mn (R) du produit scalaire
⟨M, N ⟩ = Trace(t M N ) .
Soit A une matrice symétrique inversible de Mn (R). On considère l’endomorphisme
φ ∈ End(Mn (R)) qui à M ∈ Mn (R) associe φ(M ) donné par φ(M ) = AM A−1 .
Montrer que φ est symétrique pour ⟨·, ·⟩.
Exercice 3.50. Soit A une matrice symétrique carrée n×n. On note λ1 , . . . , λp
les valeurs propres de A rangées par ordre croissant. On définit la quotient de
Rayleigh de A par
t
XAX
R(X) = t
XX
pour tout vecteur colonne à n lignes X ̸= 0.
(1) Soit Rn l’espace euclidien, ⟨·, ·⟩ le produit scalaire euclidien et B = (e1 , . . . , en )
la base canonique de Rn . Si x a pour coordonnées x1 , . . . , xn dans B, on note X
le vecteur colonne dont les ligne sont constituées des xi . De même si y a pour
coordonnées y1 , . . . , yn dans B, on note Y le vecteur colonne dont les ligne sont
constituées des yi . Soit aussi f ∈ End(Rn ) l’endomorphisme de Rn dont la matrice
de représentation dans B est A, donc MBB (f ) = A. Montrer que t XAY = ⟨f (x), y⟩
et que t XY = ⟨x, y⟩ pour tous x, y ∈ Rn . En déduire que le quotient de Rayleigh
de A est aussi donné par
⟨f (x), x⟩
R(x) =
∥x∥2
n
pour tout x ∈ R , où ∥ · ∥ est la norme euclidienne associée au produit scalaire ⟨·, ·⟩.
(2) Montrer que
λ1 = min R(x)
x∈Rn \{0}
et que le minimum est réalisé par les x ∈ E1 , x ̸= 0, où E1 est l’espace propre
associé à la valeur propre λ1 .
(3) Montrer que
λ2 = min R(x)
x∈E1⊥ \{0}
et que le minimum est réalisé par les x ∈ E2 , x ̸= 0, où E1 est l’espace propre
associé à la valeur propre λ1 et E2 est l’espace propre associé à la valeur propre λ2 .
Exercice 3.51. Soit A une matrice réelle symétrique n × n. On suppose qu’il
existe k ∈ N⋆ tel que Ak = Idn où Idn est la matrice identité n × n. Montrer
qu’alors A2 = Idn .
66 3. ALGÈBRE BILINÉAIRE - ENONCÉS
Correction de l’exercice 3.1. Dire que Bi est bilinéaire c’est dire que
pour tous a, b dans l’espace considéré (ici R2 et R3 ), les applications x → Bi (x, b)
et y → Bi (a, y) sont des formes linéaires sur l’espace considéré, à savoir donc des
applications linéaires de l’espace considéré dans R. Une forme linéaire sur R2 est
une application de la forme (x1 , x2 ) → Ax1 + Bx2 et une forme linéaire sur R3 est
une application de la forme (x1 , x2 , x3 ) → Ax1 + Bx2 + Cx3 , où A, B, C sont des
réels puisque la matrice
de représentation (dans les bases canoniques
de Rn et R)
2
est du type A B pour les formes linéaires de R et A B C pour les formes
linéaires de R3 .
(3) Mêmes types d’argument que en (1), on vérifie que B3 et B4 sont bien
bilinéaires.
puisque ν est linéaire. Par suite, B(a, ty + t̃ỹ) = tB(a, y) + t̃B(a, ỹ). Avec le
même type de raisonnement, puisque µ est elle aussi linéaire, on montre que si
b ∈ E est fixé quelconque, alors pour x, x̃ ∈ E quelconques et t, t̃ ∈ R quelconques,
B(tx + t̃x̃, b) = tB(x, b) + t̃B(x̃, b). Donc B est bien bilinéaire. □
B(λP + µP̃ , Q) = (λP (1) + µP̃ (1))Q(−1) + (λP (−1) + µP̃ (−1))Q(1)
= λ (P (1)Q(−1) + P (−1)Q(1)) + µ P̃ (1)Q(−1) + P̃ (−1)Q(1)
= λB(P, Q) + µB(P̃ , Q) .
De même on montre que si P ∈ R2 [X] est fixé quelconque, alors pour Q, Q̃ ∈ R2 [X]
quelconques, et λ, µ ∈ R quelconques, B(P, λQ+µQ̃) = λB(P, Q)+µB(P, Q̃). Donc
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 69
qui est l’identité voulue. On suppose maintenant que B est définie positive. Alors
De même on montre que si P ∈ R2 [X] est fixé quelconque, alors pour Q, Q̃ ∈ R2 [X]
quelconques, et λ, µ ∈ R quelconques, B(P, λQ + µQ̃) = λB(P, Q) + µB(P, Q̃).
Donc B est bien bilinéaire. On a B(X, 1) = 0 tandis que
Z 1
1
B(1, X) = xdx = .
0 2
70 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
Donc B n’est pas symétrique. On a aussi B(1, 1) = 0 et donc il existe P non nul
tel que B(P, P ) = 0. Pour finir, on a pour i ≥ 1 et j ≥ 1 que
Bij = B(X i−1 , X j−1 )
Z 1
= (j − 1) xi+j−2 dx
0
j−1
= .
i+j−1
□
Correction de l’exercice 3.7. La forme bilinéaire B est symétrique. On
calcule
B(P1 , P1 ) = 2 , B(P1 , P 2) = 0 , B(P1 , P3 ) = 2
B(P2 , P1 ) = B(P1 , P2 ) , B(P2 , P2 ) = −2 , B(P2 , P3 ) = 0
B(P3 , P1 ) = B(P1 , P3 ) , B(P3 , P2 ) = B(P2 , P3 ) , B(P3 , P3 ) = 2 .
On obtient donc que
2 0 2
MB (B) = 0 −2 0 .
2 0 2
′
Pour montrer que B est une base de R2 [X], puisqu’elle a bien autant de vecteurs
que la dimension 3 de R2 [X], il suffit de montrer que B ′ est génératrice. Notons
P1′ , P2′ , P3′ les trois vecteurs de B ′ . On le constate facilement, pour tous a, b, c ∈ R,
aX 2 + bX + c = c(1 − X 2 ) + bX + (a + c)X 2
= cP1′ + bP2′ + (a + c)P3′
et B ′ est donc bien génératrice pour R2 [X], donc une base de R2 [X]. Soit P la
matrice de passage de B à B ′ . On a
P1′ = P1 − P3
P2′ = P2
P3′ = P3
et donc, par définition,
1 0 0
P = 0 1 0 .
−1 0 1
La formule de changement de bases donne alors que
MB′ (B) = t P MB (B)P
1 0 −1 2 0 2 1 0 0
= 0 1 0 0 −2 0 0 1 0
0 0 1 2 0 2 −1 0 1
1 0 −1 0 0 2
= 0 1 0 0 −2 0
0 0 1 0 0 2
0 0 0
= 0 −2 0 .
0 0 2
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 71
doit l’être puisque B est symétrique). On pourrait maintenant vérifier que l’on a
bien B(P3′ , P3′ ) = 10
7
. On a
Z 1
B(P3′ , P3′ ) = (1 − t + t2 )2 dt
0
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
= dt + t2 dt + t4 dt − 2 tdt + 2 t2 dt − 2 t3 dt
0 0 0 0 0 0
1 1 2 1
=1+ + −1+ −
3 5 3 2
1 1
=1+ −
5 2
1 1
= +
5 2
7
=
10
comme calculé ci-dessus. On procède de la même façon avec B ′′ . Pour montrer que
B ′′ est génératrice on remarque que
aX 2 + bX + c = c(1 − X 2 ) + bX + (a + c)X 2
= cP1′′ + bP2′′ + (a + c)P3′′
n
X
ẽj = aij ei , (1)
i=1
puisque la jème colonne de à est composée des coordonnées de ẽ⋆j dans B ⋆ . Soit
k ∈ {1, . . . , n} quelconque fixé. On écrit que
δjk = ẽ⋆j (ẽk ) par définition
n
X
= ãij e⋆i (ẽk ) en vertue de (2)
i=1
n n
!
X X
= ãij e⋆i apk ep en vertue de (1)
i=1 p=1
Xn
= ãij apk e⋆i (ep )
i,p=1
Xn
= ãij apk δip puisque e⋆i (ep ) = δip par définition
i,p=1
X n
= ãpj apk
p=1
où les δij sont les symboles de Kroenecker (1 si i = j, 0 sinon). Si on renomme les
indices j et k on a donc montré que
n
X
ãpi apj = δij (3)
p=1
suffit donc de montrer qu’elle est libre pour obtenir une base de Rn [X]⋆ . Soient
λ1 , . . . , λn+1 n + 1 réels. On suppose que
n+1
X
λk Φak = 0
k=1
dans Rn [X]⋆ . Alors pour tout P ∈ Rn [X],
n+1
X
0= λk Φak (P )
k=1
Xn
= λk P (ak ) . (1)
k=0
Pour i = 1, . . . , n + 1, notons Pi le polynôme de Rn [X] défini par
1
Pi (X) = Qn+1 (X − a1 ) . . . (X − ai−1 )(X − ai+1 ) . . . (X − an+1 ) .
j=1,j̸=i (ak − aj )
Reste à déterminer le rang de cette matrice. Comme la matrice est non nulle, le
rang est un des entiers 1, 2 ou 3. Le rang vaut 3 si et seulement si la matrice est
inversible. On a
3
2 −2
2 21 21 49 27
det 23 −2 72 = 24 − − +8− +
2 2 2 2
−2 72 −6
=0.
Le rang est donc soit 1 soit 2. La matrice
3
2 2
A= 3
2 −2
est une sous matrice de MB (B) est son déterminant vaut −4 − 49 = − 25
4 ̸= 0. Le
rang est donc au moins 2. Le rang de B vaut donc 2. Donc Q est de rang 2. □
Correction de l’exercice 3.13. Même principe que ci-dessus. On trouve
3 −1 −1
MB (B) = −1 3 −1 .
−1 −1 3
Le rang vaut 3 car le déterminant de cette matrice vaut 16. □
Correction de l’exercice 3.14. On a (cf. cours) que Q est une forme
quadratique sur R2 [X] si et seulement si Q(λP ) = λ2 Q(P ) pour tout λ ∈ R et
tout P ∈ R2 [X], et si l’application B : R2 [X] × R2 [X] → R donnée par
1
B(P, P̃ ) = Q(P + P̃ ) − Q(P ) − Q(P̃ )
2
est bilinéaire sur R2 [X]. Il est clair que pour tout λ ∈ R et tout P ∈ R2 [X],
Q(λP ) = λ2 Q(P ). On détermine maintenant B. Pour P, P̃ ∈ R2 [X],
2 2
2B(P, P̃ ) = P ′ (1) + P̃ ′ (1) − P ′ (0) + P̃ ′ (0) − P ′ (1)2
+ P ′ (0)2 − P̃ ′ (1)2 + P̃ ′ (0)2
= 2P ′ (1)P̃ ′ (1) − 2P ′ (0)P̃ ′ (0)
et on obtient donc que
B(P, P̃ ) = P ′ (1)P̃ ′ (1) − P ′ (0)P̃ ′ (0)
pour tous P, P̃ ∈ R2 [X]. Clairement B(P, P̃ ) est linéaire en P (à P̃ fixé) et linéaire
en P̃ (à P fixé). Donc Q est une forme quadratique et la forme bilinéaire symétrique
associée est B. Notons B = (P1 , P2 , P3 ) la base canonique de R2 [X]. On a donc
P1 = 1, P2 = X et P3 = X 2 . On calcule
B(P1 , P1 ) = 0 , B(P1 , P2 ) = 0 , B(P1 , P3 ) = 0
B(P2 , P2 ) = 1 − 1 = 0 , B(P2 , P3 ) = 2
B(P3 , P3 ) = 4 .
Par symétrie on trouve donc que
0 0 0
MB (B) = 0 0 2 .
0 2 4
76 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
avec a11 = 0, a12 = 0, a13 = 0, a14 = 1, a22 = 0, a23 = −1, a24 = 0, a33 = 0, a34 =
0, a44 = 0. Les Bij de la matrice de B sont donnés par Bii = aii , Bij = 12 aij et
Bji = 21 aij si i < j. La matrice de B dans la base canonique B de E est donc la
matrice
1
0 0 0 2
0 0 − 12 0
MB (B) = 0 − 1
.
2 0 0
1
2 0 0 0
Puisque B n’est pas nulle, le rang de B vaut 1, 2, 3 ou 4. Le déterminant de cette
matrice, par développement suivant la première ligne, vaut
1
0 0 0
0 − 21
2 0
1 1 −1
0 0 − 2 0
= − det 0 − 1
det
0 − 1 2 0 = 4 ̸= 0 .
2 0 0 2 1 2
1 2 0 0
2 0 0 0
Donc B et Q sont de rang 4. □
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 77
avec a11 = 1, a12 = 0, a13 = 0, a14 = 2ε, a22 = 0, a23 = 2(1 − ε), a24 = 0, a33 =
0, a34 = 0, a44 = 1. Les Bij de la matrice de B sont donnés par Bii = aii , Bij = 21 aij
et Bji = 12 aij si i < j. La matrice de B dans la base canonique B de E est donc la
matrice
1 0 0 ε
0 0 1 − ε 0
MB (B) = 0 1 − ε
.
0 0
ε 0 0 1
Selon que ε = −1 ou ε = +1 on récupère donc les deux matrices
1 0 0 −1 1 0 0 1
0 0 2 0 0 0 0 0
M1 = 0 2 0 0 et M2 = 0 0 0 0
−1 0 0 1 1 0 0 1
Le rang de ces matrices non nulles est 1, 2, 3 ou 4. On calcule en dévelopant suivant
la première ligne
1 0 0 −1
0 0 2 0 0 2 0 0 0 2
det = det 2 0 0 + 0 2 0
0 2 0 0
0 0 1 −1 0 0
−1 0 0 1
= −4 + 4
=0
et donc le rang de M1 n’est pas 4. La matrice
0 2 0
A = 2 0 0
0 0 1
est une sous matrice de M1 et son déterminant vaut −4 ̸= 0. Le rang de M1 vaut
donc 3, et donc le rang de Q vaut 3 lorsque ε = −1. Pour M2 on peut procéder de
la même façon mais on se rend compte que non seulement le déterminant de M2 est
nul mais que les déterminants des sous matrices d’ordre 3 de M2 semblent eux aussi
être nuls ainsi que les déterminants des sous matrices d’ordre 2 de M2 . On va s’y
78 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
= (x, y, z, −x) ∈ R4 / x, y, z ∈ R
Le noyau de NQ de Q est constitué des x = (x1 , x2 , x3 ) qui sont tels que B(x, y) = 0
pour tout y = (y1 , y2 , y3 ). On trouve donc NQ = {(0, 0, 0)}. Le cône isotrope
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 79
CQ̃ de Q̃ est constitué des x = (x1 , x2 , x3 ) qui sont tels que Q̃(x) = 0. On a
Q̃(x) = x21 − x23 et donc CQ̃ = {(x1 , x2 , x3 ) / x3 = x1 ou x3 = −x1 }. Le noyau de
NQ̃ de Q̃ est constitué des x = (x1 , x2 , x3 ) qui sont tels que B̃(x, y) = 0 pour tout
y = (y1 , y2 , y3 ). On trouve donc NQ̃ = {(0, x2 , 0), x2 ∈ R}. □
On a donc Q = Q̃ ◦ Φ où
25 2
Q̃(X1 , X2 , X3 ) = 2X12 − X
8 2
et où
3 8
Φ(x1 , x2 , x3 ) = x1 + x2 − x3 , x2 − x3 , x3
4 2
Reste à vérifier que Φ est un isomorphisme de R3 . La matrice A de représentation
de Φ dans la base canonique de R3 (au départ et à l’arrivée) est la matrice
1 34 −1
A = 0 1 − 82 .
0 0 1
Elle est triangulaire supérieure. Son déterminant est alors le produit des termes di-
agonaux. Donc det(A) = 1 qui est différent de 0 et donc Φ est bien un isomorphisme
de R3 sur lui-même.
(4) La signature de Q est la même que la signature de Q̃. Le rang de Q est lui aussi
égal au rang de Q̃ puisque le rang est la somme des deux termes qui composent la
signature. Clairement Q̃ est de signature (1, 1). Donc la signature de Q est (1, 1)
et le rang de Q est 2 = 1 + 1.
(5) Soit CQ le cône isotrope de Q et soit CQ̃ le cône isotrope de Q̃. Clairement,
u ∈ CQ ⇔ Φ(u) ∈ CQ̃
On a
a−X b
P (X) =
c d−X
= (a − X)(d − X) − bc
= X 2 − (a + d)X + ad − bc
= X 2 − Tr(A)X + det(A) .
D’où le résutlat demandé.
(4) Soit I2 la matrice identité 2 × 2. On veut montrer que pour tout A ∈ M2 (R),
A2 − Tr(A)A + det(A)I2 = 0 .
Ecrivons A comme à la question précédente. On a Tr(A) = a+d et det(A) = ad−bc.
Par ailleurs, 2
2 a b a b a + bc ab + bd
A = =
c d c d ac + dc bc + d2
et donc
A2 − Tr(A)A + det(A)I2
2
a + bc ab + bd a b 1 0
= − (a + d) + (ad − bc)
ac + dc bc + d2 c d 0 1
2 2
a + bc − a − ad + ad − bc ab + bd − ab − bd
=
ac + dc − ac − dc bc + d2 − ad − d2 + ad − bc
0 0
= .
0 0
D’où le résutlat demandé.
(5) La forme quadratique Q associée à B est donnée par
Q(A) = B(A, A) .
On obtient donc avec la question (4) et la linéarité de la trace que pour tout
A ∈ M2 (R),
2Q(A) = Tr(A)2 − Tr(A2 )
= Tr(A)2 − Tr(Tr(A)A − det(A)I2 )
= Tr(A)2 − Tr(Tr(A)A) + Tr(det(A)I2 )
= Tr(A)2 − Tr(A)2 + det(A)Tr(I2 )
= 2det(A)
de sorte que Q(A) = det(A) pour tout A, ce qui est le résutlat demandé.
(6) On sait que pour tous M, N ∈ M2 (R),
1
B(M, N ) = (Q(M + N ) − Q(M ) − Q(N )) .
2
Avec la question précédente et la définition de B on obtient donc que
Tr(M )Tr(N ) − Tr(M N ) = det(M + N ) − det(M ) − det(N )
pour tous M, N ∈ M2 (R), ce qui est là encore le résultat demandé. □
86 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
f (0) = 0 c’est que f est la fonction nulle. Donc B est bien définie positive. C’est
un produit scalaire sur E. □
Correction de l’exercice 3.28. Clairement B est bilinéaire symétrique. Il
reste à déterminer pour quels α la forme bilinéaire symétrique B est définie positive.
A priori on ne voit pas d’astuce simple et immédiate qui réglerait le problème. On
va donc réduire B(x, x) comme on réduisait les formes quadratiques. Au final il
faudra que Q soit de signature (3, 0) pour que B soit définie positive. On a
B(x, x) = 2x21 + 4x22 + 3x23 − 4αx1 x2 − 4x1 x3 − 2x2 x3
= 2(x21 − 2αx1 x2 − 2x1 x3 ) + 4x22 + 3x23 − 2x2 x3
= 2(x1 − αx2 − x3 )2 − 2α2 x22 − 2x23 − 4αx2 x3
+ 4x22 + 3x23 − 2x2 x3
2
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 2(2 − α2 )x22 − 2(1 + 2α)x2 x3 + 3x23
2 2 2 1 + 2α
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 2(2 − α ) x2 − x2 x3 + 3x23
2 − α2
2
2 2 1 + 2α
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 2(2 − α ) x2 − x3
2(2 − α2 )
(1 + 2α)2 2
+ 3x23 − x
2(2 − α2 ) 3
2
2 2 1 + 2α
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 2(2 − α ) x2 − x3
2(2 − α2 )
(1 + 2α)2
+3 1− x23
6(2 − α2 )
√
si α2 =
̸ 2, donc si α ̸= ± 2, et
2
B(x, x) = 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 3x23 − 2(1 + 2α)x2 x3
2 2 2
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) + 3 x3 − (1 + 2α)x2 x3
3
2
(1 + 2α)2 2
2 1
= 2 (x1 − αx2 − x3 ) − x2 + 3 x3 − (1 + 2α)x2
3 3
2
√
si α = 2, donc si α = ± 2. Dans ce dernier cas de figure, si on choisit (x1 , x2 , x2 )
tel que x2 = 1,
1 + 2α 1 + 2α
x3 = et x1 = α +
3 3
alors
(1 + 2α)2
B(x, x) = −
3
qui est strictement négatif. Donc B n’est pas√ positive et B n’est certainement pas
un produit scalaire si α2 = 2, donc si α = ± 2. Si maintenant α2 ̸= ±2, on revient
au premier calcul. Si α2 > 2 on voit en prenant x2 = 1, x3 = 0 et x1 = α que
B(x, x) = 2(2 − α2 ) < 0 .
Là encore B n’est pas un produit scalaire pusiqu’elle
√ √ n’est même pas positive.
Supposons maintenant que α2 < 2, soit α ∈] − 2, 2[. Alors 2 − α2 > 0 et il nous
88 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
Remarque: On aurait aussi pu conclure différement à partir des deux expressions réduites
de Q(x) = B(x, x) en écrivant que Q = Q̃ ◦ Φ, avec Φ isomorphisme de R3 et
(1 + 2α)2
Q̃(X, Y, Z) = 2X 2 + 2(2 − α2 )Y 2 + 3 1 − Z 2 si α2 ̸= 2
6(2 − α2 )
(1 + 2α)2 2
Q̃(X, Y, Z) = 2X 2 − Y + 3Z 2 si α2 = 2
3
Comme Φ est un isomorphisme, B est définie positive si et seulement si Q̃(X, Y, Z) > 0
pour tout (X, Y, Z) ̸= (0, 0, 0). Pour cela il faut (et il suffit) que Q̃ soit de signature (3, 0).
On veut donc que 2 − α2 > 0 et que
(1 + 2α)2
1− >0
6(2 − α2 )
2
dans le premier cas. Dans le second cas, − (1+2α) 3
< 0 et Q̃ est donc de signature (2, 1),
ce qui empêche B d’être définie
i positive.
√
On
√
retrouve
h alors les calculs faits ci-dessus pour
aboutir à la conclusion α ∈ − 4+20456 , −4+20 456 .
P = X 2 − ⟨P1 , X 2 ⟩P1 .
Alors ⟨P1 , P ⟩ = 0. On a ⟨P1 , X 2 ⟩ = √2 . Donc
3
2
P = X 2 − √ P1
3
2 2 2 2 2 2
et ⟨P, P ⟩ = 1 − 3 + 3 + 1 − 3 = 9 = 23 . On pose
6
√
3
P2 = √ P .
2
Alors ⟨P1 , P2 ⟩ = 0 et ⟨P2 , P2 ⟩ = 1. Le procédé de Gram-Schmidt donne Vect(P1 , P2 ) =
Vect(1, X 2 ) et donc (P1 , P2 ) est bien une base orthonormée de E. □
Par continuité, et puisque xf (x) ≥ 0 sur [0, 1], on doit donc avoir que xf (x)2 = 0
2
Correction de l’exercice 3.35. (1) Il est clair que ⟨·, ·⟩ est une forme
bilinéaire et symétrique. Il reste à vérifier qu’elle est bien définie positive. On
a
⟨x, x⟩ = 2x21 + 2x22 + 3x23 − 2x1 x2 + 2x1 x3 − 2x2 x3
= (x1 − x2 )2 + x21 + x22 + 3x23 + 2x1 x3 − 2x2 x3
= (x1 − x2 )2 + (x1 + x3 )2 + x22 + 2x23 − 2x2 x3
= (x1 − x2 )2 + (x1 + x3 )2 + (x2 − x3 )2 + x23
pour tout x. Par suite ⟨x, x⟩ ≥ 0 pour tout x et ⟨x, x⟩ = 0 si et seulement si
x1 = x2 , x1 + x3 = 0, x2 = x3 et x3 = 0, ce qui revient à dire que ⟨x, x⟩ = 0 si
et seulement si x1 = x2 = x3 = 0 et donc si et seulement si x = 0. Donc ⟨·, ·⟩ est
définie positive et il s’agit bien d’un produit scalaire.
(2) On utilise le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt pour orthonor-
maliser (e1 , e2 , e3 ). On a ∥e1 ∥2 = 2. On pose
1 1
ẽ1 = √ e1 , et donc ẽ1 ( √ , 0, 0) ,
2 2
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 93
où la notation u(x, y, z) signifie ici que le vecteur u a pour coordonnées x, y, z dans
la base canonique (celle dans laquelle nous avons les expressions de ⟨·, ·⟩ et ∥ · ∥).
On a ⟨e2 , ẽ1 ⟩ = − √12 . On pose
1 1
u = e2 + √ ẽ1 , et donc u( , 1, 0) .
2 2
On a
1 1 3
∥u∥2 = 2( )2 + 2 − 2( ) = .
2 2 2
On pose
r r
2 1 2
ẽ2 = u , et donc ẽ2 ( √ , , 0) .
3 6 3
On a r
1 1 2 1
⟨e3 , ẽ1 ⟩ = √ et ⟨e3 , ẽ2 ⟩ = √ − = −√ .
2 6 3 6
On pose
1 1 1 1
v = e3 − √ ẽ1 + √ ẽ2 , et donc v(− , , 1) .
2 6 3 3
On a
1 1 1 1 1 1
∥v∥2 = 2( )2 + 2( )2 + 3 + 2( )( ) − 2( ) − 2( )
3 3 3 3 3 3
2 4
= +3−
3 3
7
= .
3
On pose
r r
3 1 1 3
ẽ3 = v , et donc ẽ3 (− √ , √ , ).
7 21 21 7
La famille (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 ) est une base orthonormale de R3 pour ⟨·, ·⟩. □
On a
4 −2 −2 x 0
−2 4 −2 y = 0
−2 −2 4 z 0
2x − y − z = 0
⇔ −x + 2y − z = 0
−x − y + 2z
2x − y = z
⇔ −x + 2y = z
x + y = 2z
2x − y = z
⇔ 3y = 3z (2L2 + L1 )
x + y = 2z
(
y=z
⇔
x=z
Donc
E−3 = {x(e1 + e2 + e3 ), x ∈ R}
et E−3 est la droite vectorielle de base u = e1 + e2 + e3 , soit u(1, 1, 1). De même,
−2 −2 −2 x 0
E3 = xe1 + ye2 + ze3 / −2 −2 −2 y = 0 .
−2 −2 −2 z 0
Donc
E3 = {xe1 + ye2 + ze3 / x + y + z = 0}
= {xe1 + ye2 − (x + y)e3 / x, y ∈ R}
= {x(e1 − e3 ) + y(e2 − e3 ) / x, y ∈ R} .
Soient v = e1 − e3 et w = e2 − e3 . Alors
E3 = Vect(v, w) , v(1, 0, −1) , w(0, 1, −1)
Il est facile de vérifier que (v, w) est une famille libre. En effet,
λv + µw = 0 ⇔ λe1 + µe2 − (λ + µ)e3 = 0
et on trouve donc que λ = µ = 0 puisque (e1 , e2 , e3 ) est une base. Donc (v, w) est
à la fois libre et génératrice pour E3 . C’est donc une base de E3 . Pour obtenir une
base orthonormale qui diagonalise f on va normaliser u (pour obtenir un vecteur
colinéaire de norme 1) et orthonormaliser (v, w) avec le procédé de Gram-Schmidt
(et on se rappelle que cela suffit puisque les espaces propres d’un endomorphisme
symétriques sont deux à deux orthogonaux). On a ∥u∥2 = 3. On pose
1 1 1 1
ẽ1 = √ u , et donc ẽ1 ( √ , √ , √ ) .
3 3 3 3
On a ∥v∥2 = 2. On pose
1 1 1
ẽ2 = √ , et donc ẽ2 ( √ , 0, − √ ) .
2 2 2
96 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
1 1 1
U = w − √ ẽ2 , et donc U (− , 1, − ) .
2 2 2
1
On calcule ∥U ∥2 = 4 + 1 + 14 = 32 . On pose
r r
2 1 2 1
ẽ3 = U , et donc ẽ3 (− √ , ,√ ).
3 6 3 6
Alors ẽ1 est de norme 1 et (ẽ2 , ẽ3 ) est une base orthonormale de E3 . Comme déjà
dit E−3 et E3 sont orthogonaux entre eux. Donc ⟨ẽ1 , ẽ2 ⟩ = 0 et ⟨ẽ1 , ẽ3 ⟩ = 0. Par
suite B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 ) est une base orthonormale de R3 (on peut soit utiliser comme
argument que R3 = E−3 ⊕E3 puisque l’on sait que f est diagonalisable, et on utilise
donc là un argument tiré du cours d’algèbre linéaire, soit utiliser comme argument
que B̃ est une famille orthonormale composée de 3 vecteurs en dimension 3). Elle
est constituée de vecteurs propres de f puisque ẽ1 ∈ E−3 et ẽ2 , ẽ3 ∈ E3 . Dans cette
base,
−3 0 0
MB̃B̃ (f ) = 0 3 0 .
0 0 3
□
et donc
n
X n
X
⟨f (x), x⟩ = ⟨f ( xi ei ), xj ej ⟩
i=1 j=1
Xn Xn
=⟨ xi f (ei ), xj ej ⟩
i=1 j=1
Xn n
X
=⟨ xi λ i ei , xj ej ⟩
i=1 j=1
n X
X n
= λi xi xj ⟨ei , ej ⟩
i=1 j=1
Xn
= λi x2i
i=1
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 97
puisque (e1 , . . . , en ) est orthonormale. Pour tout i, λ1 x2i ≤ λi x2i ≤ λn x2i , et donc
n
X
λ1 ∥x∥2 = λ1 x2i
i=1
n
X
≤ λi x2i
i=1
= ⟨f (x), x⟩
n
X
≤ λn x2i
i=1
= λn ∥x∥2 .
D’où l’inégalité demandée. □
Et
2 2 −2 x x
2 5 −4 y = y ⇔ x + 2y = 2z .
−2 −4 5 z z
Donc
E1 = {2(z − y)e1 + ye2 + ze3 , y, z ∈ R}
= {y(−2e1 + e2 ) + z(2e1 + e3 ) , y, z ∈ R} .
Soit u = −2e1 + e2 et v = 2e1 + e3 . Alors u(−2, 1, 0), v(2, 0, 1) et E1 = Vect(u, v).
On vérifie facilement que (u, v) est libre. Donc E1 est le plan vectoriel de base
(u, v). Par ailleurs,
2 2 −2 x x
E10 = xe1 + ye2 + ze3 / 2 5 −4 y = 10 y .
−2 −4 5 z z
Et
−4x + y = z
2 2 −2 x x
2 5 −4 y = 10 y ⇔ 2x − 5y = 4z
−2 −4 5 z z
2x + 4y = −5z
−4x + y = z
⇔ 2x − 5y = 4z
9y = −9z (L3 − L2)
(
y = −z
⇔
z = −2x
(
y = 2x
⇔ .
z = −2x
Donc
E10 = {xe1 + 2xe2 − 2xe3 , x ∈ R}
= {x(e1 + 2e2 − 2e3 ) , x ∈ R} .
Soit w = e1 + 2e2 − 2e3 . Alors w(1, 2, −2) et E10 est la droite vectorielle de base
(vecteur directeur) w. Pour obtenir B̃ on orthonormalise (u, v) avec Gram-Schmidt
et on normalise w. On a ∥u∥2 = 5. On pose
1 2 1
ẽ1 = √ u , soit ẽ1 (− √ , √ , 0) .
5 5 5
On pose maintenant
U = v − ⟨v, ẽ1 ⟩ẽ1 .
4
On calcule ⟨v, ẽ1 ⟩ = − 5 . Donc
√
4
U = v + √ ẽ1
5
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 99
Et
3x + y + 2z = 0
2 1 2 x x
1 2 2 y = − y ⇔ x + 3y + 2z = 0
2 2 1 z z
2x + 2y + 2z = 0
3x + y + 2z = 0
⇔ x + 3y + 2z = 0
x − y = 0 (L1 − L3)
(
y=x
⇔ .
z = −2x
Donc
E−1 = {xe1 + xe2 − 2xe3 , x ∈ R}
= {x(e1 + e2 − 2e3 ) , x ∈ R} .
Soit u = e1 + e2 − 2e3 . Alors u(1, 1, −2) et E−1 est la droite vectorielle de base
(vecteur directeur) u. Par ailleurs,
2 1 2 x x
E1 = xe1 + ye2 + ze3 / 1 2 2 y = y .
2 2 1 z z
Et
x + y + 2z = 0
2 1 2 x x
1 2 2 y = y ⇔ x + y + 2z = 0
2 2 1 z z
2x + 2y = 0
(
y = −x
⇔ .
z=0
Donc
E1 = {xe1 − xe2 , x ∈ R}
= {x(e1 − e2 ) , x ∈ R} .
Et
y + 2z = 3x
2 1 2 x x
1 2 2 y = 5 y ⇔ x + 2z = 3y
2 2 1 z z
x + y = 2z
y + 2z = 3x
⇔ y − x = 0 (L1 − L2)
x + y = 2z
(
y=x
⇔ .
z=x
Donc
E5 = {xe1 + xe2 + xe3 , x ∈ R}
= {x(e1 + e2 + e3 ) , x ∈ R} .
Soit w = e1 + e2 + e3 . Alors w(1, 1, 1) et E5 est la droite vectorielle de base (vecteur
directeur) w. Pour obtenir B̃ on normalise u, v et w. On a ∥u∥2 = 6. On pose
1 1 1 2
ẽ1 = √ u , soit ẽ1 ( √ , √ , − √ ) .
6 6 6 6
On a ∥v∥2 = 2. On pose
1 1 1
ẽ2 = √ v , soit ẽ2 ( √ , − √ , 0) .
2 2 2
On a ∥w∥2 = 3. On pose
1 1 1 1
ẽ3 = √ w , soit ẽ1 ( √ , √ , √ ) .
3 3 3 3
Les espaces propres d’un endomorphisme symétrique sont deux à deux orthogonaux.
Donc E1 , E1 et E5 sont deux à deux orthogonaux. La famille B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 ) est
ainsi une base orthonormale de R3 . On a
−1 0 0
MB̃B̃ (f ) = 0 1 0
0 0 5
tandis que la matrice P recherchée est la matrice
1 1 √1
√ √
√16 2
− √12
3
√1
P = MB→B̃ = 6 3
.
− √26 0 √1
3
□
Correction de l’exercice 3.42. (1) Comme A est symétrique elle est di-
agonalisable et il existe P matrice orthogonale n × n telle que t P AP est la matrice
diagonale D constituée des valeurs propres λ1 , . . . , λn de A (des λi pouvant être
égaux entre eux). Donc, pour tout vecteur colonne X à n lignes,
n
X
t
(P X)A(P X) = t XDX = λi Xi2
i=1
102 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
Pn
si les lignes de X sont les Xi . Si A est positive alors i=1 λi Xi2 ≥ 0 pour tout X,
et donc forcément λi ≥P0n pour tout i. Réciproquement, si les λi sont positifs ou
nuls pour tout i, alors i=1 λi Xi2 ≥ 0 pour tout X et donc t (P X)A(P X) ≥ 0 pour
tout X. On en déduit que t Y AY ≥ 0 pour tout Y en posant X = P −1 Y .
(2) Si A = (aij ), alors
n
X
t
XAX = aij Xi Xj
i,j=1
(2) Soit λ ̸= 0. Si λ est valeur propre de g alors il existe x ̸= 0 dans F tel que
g(x) = λx. Comme F ⊂ E, et g = f dans F , il existe en particulier x ̸= 0 dans
E tel que f (x) = λx. Donc λ est aussi une valeur propre de f . Réciproquement,
supposons que λ est valeur propre de f . Alors il existe x ̸= 0 dans E tel que
f (x) = λx. On a E = F ⊕ F ⊥ , et dimF ⊥ ≥ 1 puisque F est de dimension 2 et
n ≥ 3. Par suite on peut écrire x = x1 + x2 avec x1 ∈ F et x2 ∈ F ⊥ . On a vu que
Ker(f ) = F ⊥ . Donc f (x) = f (x1 ). Comme f (x) = λx,
f (x1 ) = λx1 + λx2 .
Comme Im(f ) = F et x1 ∈ F , c’est que λx2 ∈ F , et comme λ ̸= 0 c’est que x2 ∈ F .
Or x2 ∈ F ⊥ . Donc x2 = 0. En particulier x1 ̸= 0 puisque x ̸= 0 et f (x1 ) = λx1 , ce
qui s’écrit encore g(x1 ) = λx1 puisque x1 ∈ F . Donc λ est aussi valeur propre de
g.
(3) Par définition, f est symétrique si et seulement si ⟨f (x), y⟩ = ⟨x, f (y)⟩ pour
tous x, y ∈ E. Donc f est symétrique si et seulement si
α⟨v, x⟩⟨u, y⟩ + β⟨u, x⟩⟨v, y⟩ = α⟨v, y⟩⟨u, x⟩ + β⟨u, y⟩⟨v, x⟩ (4.2)
pour tous x, y ∈ E. Revenons à la base (e1 , e2 ) de F de la question (1). Si on prend
x = u et y = e2 alors forcément
β∥u∥2 ⟨v, e2 ⟩ = α⟨v, e2 ⟩∥u∥2
puisque u et e1 étant colinéaires, ⟨u, e2 ⟩ = 0. On a déjà vu que ⟨v, e2 ⟩ ̸= 0, donc
forcément α = β. Réciproquement, si α = β il est clair que (4.2) est vérifiée pour
tous x, y. Ainsi, f est symétrique si et seulement si α = β.
(4) On suppose donc que α = β. On sait déjà que 0 est valeur propre de f puisque
n ≥ 3 entraı̂ne que Ker(f ) ̸= {0}. On va maintenant chercher les valeurs propres
λ ̸= 0 de f et donc, en raison de la question (2), les valeurs propres λ ̸= 0 de g.
Soit B = (u, v). On a (
g(u) = α⟨u, v⟩u + α∥u∥2 v
g(v) = α∥v∥2 u + α⟨u, v⟩v
et donc
⟨u, v⟩ ∥v∥2
MBB (g) = α .
∥u∥2 ⟨u, v⟩
Soit P le polynôme caractéristique de g. Alors
∥v∥2
⟨u, v⟩ − X
P (αX) = α2 det = α2 X 2 − 2⟨u, v⟩X + ⟨u, v⟩2 − ∥u∥2 ∥v∥2
2
∥u∥ ⟨u, v⟩ − X
On cherche les racines du polynôme
Q(X) = X 2 − 2⟨u, v⟩X + ⟨u, v⟩2 − ∥u∥2 ∥v∥2 .
Si ∆ est son discriminant on a
∆ = 4⟨u, v⟩2 − 4(⟨u, v⟩2 − ∥u∥2 ∥v∥2 )
= 4∥u∥2 ∥v∥2 .
Les racines du polynôme sont donc
λ1 = ⟨u, v⟩ − ∥u∥∥v∥ et λ2 = ⟨u, v⟩ + ∥u∥∥v∥ .
Par Cauchy-Schwarz elles sont non nulles puisque u et v sont non colinéaires. Les
valeurs propres de f sont donc 0, αλ1 et αλ2 (puisque P (αX) = Q(X)). □
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 105
Remarque: Il n’y a pas unicité. La matrice diagonale M dont la diagonale est composée
√
des − λi fournit une matrice B = M P qui répond aussi à la question.
Le résultat est vrai pour k = 1. Supposons qu’il soit vrai pour k, alors
= (t A)k (t A)Ak A
[d’après (1)]
t k+1 k+1
= ( A) A .
La récurrence fonctionne et donc (2) est vraie. Par suite si A est nilpotente alors
t
AA est aussi nilpotente. Comme elle est symétrique la question (1) donne que
t
AA = 0. Notons A = (aij ) et t AA = (bij ). On a
n
X
bij = aki akj
k=1
pour tous i, j. Comme bij = 0 pour tous i, j en raison de ce qui vient d’être dit, on
a en particulier que bii = 0 pour tout i, et donc que
n
X
(aki )2 = 0
k=1
2
et comme 1 − x ≥ 0 sur [−1, 1], et qu’un polynôme est une fonction continue, on
a que (1 − X 2 )P = 0 sur [−1, 1]. Donc P a une infinité de racines, et par suite P
est forcément le polynôme nul.
(2) Pour montrer que f est symétrique il faut montrer que pour tous P, Q ∈ Rn [X],
⟨f (P ), Q⟩ = ⟨P, f (Q)⟩ .
On a
Z 1 ′′
⟨f (P ), Q⟩ = (1 − x2 ) (x2 − 1)P (x) Q(x)dx .
−1
′′
On intègre par parties. On pose U = (1 − x2 )Q(x) et V ′ = (x2 − 1)P (x) . Alors
′ ′
U ′ = − (x2 − 1)Q(x) , V = (x2 − 1)P (x) et comme X 2 − 1 s’annule en −1 et
1,
Z 1
′ ′
⟨f (P ), Q⟩ = (x2 − 1)Q(x) (x2 − 1)P (x) dx .
−1
′ ′
On intègre de nouveau par parties. On pose U = (x2 − 1)Q(x) et V ′ = (x2 − 1)P (x) .
′′
Alors U ′ = (x2 − 1)Q(x) , V = (x2 − 1)P (x) et comme X 2 − 1 s’annule en −1
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 107
et 1,
Z 1 ′′
⟨f (P ), Q⟩ = − (x2 − 1)Q(x) (x2 − 1)P (x)dx
−1
Z 1 ′′
= (1 − x2 )P (x) (x2 − 1)Q(x) dx
−1
= ⟨P, f (Q)⟩ .
Et
10 0 0 0 x x (
−2 = ⇔ x = 0
0 2 2 y y
0 2 5 −4 z z y + 2z = 2t
0 −2 −4 5 t t
de sorte que
E1 = {2(t − z)e2 + ze3 + te4 , z, t ∈ R}
= {z(−2e2 + e3 ) + t(2e2 + e4 ) , z, t ∈ R} .
Soit u = −2e2 + e3 et v = 2e2 + e4 . Alors
u(0, −2, 1, 0) , v(0, 2, 0, 1)
et E1 = Vect(u, v). On sait que E1 est de dimension 2. La famille (u, v) est
génératrice pour E1 et a autant de vecteurs que sa dimension. Donc (u, v) est une
base de E1 . Par ailleurs,
10 0 0 0 x x
0 2 2 −2 y y
E10 = xe1 + ye2 + ze3 + te4 / = 10 .
0 2 5 −4 z z
0 −2 −4 5 t t
Et
10 0 0 0 x x
−4y + z = t
0
2 2 −2 y = 10 y ⇔ 2y − 5z = 4t
0 2 5 −4 z z
2y + 4z = −5t
0 −2 −4 5 t t
−4y + z = t
⇔ 2y − 5z = 4t
9z = −9t (L3 − L2)
(
z = −t
⇔
t = −2y
(
z = 2y
⇔ .
t = −2y
Donc
E10 = {xe1 + ye2 + 2ye3 − 2ye4 , x, y ∈ R}
= {xe1 + y(e2 + 2e3 − 2e4 ) , x, y ∈ R} .
Soit w = e1 et p = e2 + 2e3 − 2e4 . Alors
w(1, 0, 0, 0) , p(0, 1, 2, −2)
et E10 = Vect(w, p). Comme précédemment, on sait que E10 est de dimension
2. Donc (w, p) est une base de E10 . On cherche maintenant une base orthonor-
male de R4 qui soit constituée de vecteurs propres de f . Les espaces propres d’un
endomorphisme symétrique sont deux à deux orthogonaux. Donc E1 et E10 sont
orthogonaux. Il suffira donc d’orthonormaliser (u, v) et (w, p) avec Gram-Schmidt
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 109
pour obtenir une base orthonormale de R4 qui soit constituée de vecteurs propres
de f . On calcule ∥u∥2 = 5. On pose alors
1 2 1
ẽ1 = √ u , ẽ1 (0, − √ , √ , 0) .
5 5 5
On calcule ⟨v, ẽ1 ⟩ = − √45 . On pose
4
V = v − ⟨v, ẽ1 ⟩ẽ1 = v + √ ẽ1
5
et ainsi V (0, 52 , 45 , 1). On calcule ∥V ∥2 = 59 . On pose
√ √
5 2 4 5
ẽ2 = V , ẽ2 (0, √ , √ , ).
3 3 5 3 5 3
Alors (ẽ1 , ẽ2 ) est une base orthonormale de E1 . De même, on calcule ∥w∥2 = 1.
On pose
ẽ3 = w , ẽ3 (1, 0, 0, 0) .
On calcule ⟨p, ẽ3 ⟩ = 0. On calcule ∥p∥2 = 9. On pose
1 1 2 2
ẽ4 = p , ẽ4 (0, , , − ) .
3 3 3 3
La famille (ẽ3 , ẽ4 ) est une base orthonormale de E10 . Les espaces E1 et E10 étant
orthogonaux, la famille B̃ = (ẽ1 , ẽ2 , ẽ3 , ẽ4 ) est une base orthonormale de R4 . La
matrice
0 0 1 0
− √2 2
√ 0 1
3
P = MB→B̃ = √1 5 3√ 5
4 2
5 3 5
0 3
√
5
0 3 0 − 23
est orthogonale, et
1 0 0 0
t
0 1 0 0
P AP = MBB̃ (f ) =
.
0 0 10 0
0 0 0 10
□
pour tout x tel que |x| ≥ 1 (comme on le voit en mettant les termes de plus hauts
degrés en facteur dans le produit P (x)Q(x)). Donc
C′ 2
P (x)Q(x)e−x ≤
x2
′
pour |x| ≥ 1 et pour une constante C > 0 indépendante de x. Par comparaison,
R −1 R +∞ 1
comme −∞ x12 dx et 1 x2 dx sont convergentes, on voit que l’intégrale qui définit
⟨P, Q⟩ est absolulment convergente. Ainsi, ⟨·, ·⟩ est bien défini. On a par ailleurs
que
Z +∞
2
⟨P, P ⟩ = P (x)2 e−x dx
−∞
2 −x2
et comme P (x) e ≥ 0 pour tout x, et par continuité de la fonction qui à x
2
associe F (x) = P (x)2 e−x , on voit que ⟨P, P ⟩ = 0 si et seulement si P (x) = 0 pour
tout x. Un polynôme non nul de degré n ayant au plus n racines c’est donc que P
est le polynôme nul. Donc ⟨·, ·⟩ est définie positive. On admet (en suivant l’énoncé)
qu’il s’agit bien d’une forme bilinéaire. Il est clair qu’elle est symétrique. C’est
donc bien un produit scalaire.
(2) Soit A > 0. On a
Z A
2
P (x) (2xQ′ (x) − Q′′ (x)) e−x dx
−A
Z A Z A
′ −x2 2
=2 xP (x)Q (x)e dx − P (x)Q′′ (x)e−x dx .
−A −A
On intègre par parties la seconde intégrale. On pose
2
U (x) = P (x)e−x et V ′ (x) = Q′′ (x) .
Alors
2
U ′ (x) = (P ′ (x) − 2xP (x)) e−x et V (x) = Q′ (x) .
Par suite,
Z A
2
P (x)Q′′ (x)e−x dx
−A
Z A
2 A
h i 2
= P (x)Q′ (x)e−x − (P ′ (x) − 2xP (x)) Q′ (x)e−x dx .
−A −A
Clairement, pour les mêmes raisons qu’à la question précédente,
2 A
h i
lim P (x)Q′ (x)e−x =0.
A→+∞ −A
Par suite, en passant à la limite A → +∞,
Z +∞
2
⟨P, φ(Q)⟩ = P (x) (2xQ′ (x) − Q′′ (x)) e−x dx
−∞
Z +∞ Z +∞
2 2
=2 xP (x)Q′ (x)e−x dx + (P ′ (x) − 2xP (x)) Q′ (x)e−x dx
−∞ −∞
Z +∞
2
= P ′ (x)Q′ (x)e−x dx
−∞
= ⟨P ′ , Q′ ⟩ .
4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS 111
= Trace(t A−1t M t AN )
= Trace(A−1t M AN )
⟨M, φ(N )⟩ = Trace t M (AN A−1 )
= Trace t M AN A−1 .
Correction de l’exercice 3.50. (1) La base B est orthonormale pour ⟨·, ·⟩.
Ecrivons A = (aij ). On a alors
n
X
f (ei ) = aik ek
k=1
et par suite, si les δij sont les symbôles de Kroenecker,
n
X n
X
⟨f (x), y⟩ = ⟨ aik xi ek , yj ej ⟩
i,k=1 j=1
Xn
= aik xi yj δkj
i,j,k=1
X n
= aij xi yj .
i,j=1
Donc
n
X X
t
XAY = aij xi yj , t XY = xi yj
i,j=1 i,j=1
Xn Xn
⟨f (x), y⟩ = aij xi yj , ⟨x, y⟩ = xi yi .
i,j=1 i=1
et donc
Pn
λ̃i x̃2i
R(x) = Pi=k+1
n 2 .
i=k+1 x̃i
Par suite,
n
X
dij = bik λ2k bjk
k=1
Pn
Comme A est symétrique, si on note A2 = (eij ), alors eij = k=1 aik ajk . La
relation (⋆) donne alors que pour tous i, j,
n
X n
X
aik ajk = bik λ2k bjk
k=1 k=1
114 4. ALGÈBRE BILINÉAIRE - CORRIGÉS
et comme précédemment on trouve que f (λx) = λf (x). Donc f est bien linéaire.
Comme ⟨f (x), y⟩ = ⟨x, f (y)⟩ pour tous x, y ∈ E, f est symétrique pour ⟨·, ·⟩. □
Intégration - Enoncés
117
118 5. INTÉGRATION - ENONCÉS
où
mi = inf f (x) et Mi = sup f (x) .
x∈[ai−1 ,ai ] x∈[ai−1 ,ai ]
(1) Montrer que Σσ (f ) ≤ Σσ (f ), que Σσ (f ) ≥ (b − a)m et que Σσ (f ) ≤ (b − a)M ,
où m = inf x∈[a,b] f (x) et M = supx∈[a,b] f (x).
(2) On note f − et f + les fonctions en escaliers de [a, b] dans R définies par
Xn n
X
f − (x) = mi χ[ai−1 ,ai || (x) et f + (x) = Mi χ[ai−1 ,ai || (x) ,
i=1 i=1
où χX est la fonction caractéristique de X (qui vaut donc 1 sur X et 0 ailleurs),
|| = [ si i ≤ n − 1 et || =] si i = n, de sorte que [ai−1 , ai || = [ai−1 , ai [ si i ≤ n − 1 et
[an−1 , an || = [an−1 , an ]. Montrer que f − (x) ≤ f (x) ≤ f + (x) pour tout x ∈ [a, b].
Que valent les intégrales de f − et f + sur [a, b] ?
(3) On suppose que pour tout ε > 0 il existe une subdivision σ de [a, b] telle que
Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + ε. Montrer qu’alors f est intégrable au sens de Riemann sur [a, b].
(4) On note S(f, σ, ξ) la somme de Riemann associée à une subdivision pointée
(σ, ξ). Soit aussi ε > 0 donné. Montrer que pour toute subdivision σ de [a, b], il
existe un pointage ξ associé pour lequel Σσ (f ) ≤ S(f, σ, ξ) + ε et un autre pour
lequel S(f, σ, ξ) ≤ Σσ (f ) + ε.
(5) Démontrer la réciproque de (3), et donc qu’une fonction bornée f : [a, b] → R
est intégrable au sens de Riemann sur [a, b] si et seulement si pour tout ε > 0 il
existe une subdivision σ de [a, b] telle que Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + ε.
(6) Déduire de (5) qu’une fonction monotone f : [a, b] → R est toujours intégrable
au sens de Riemann sur [a, b].
Exercice 5.5. Soit f : [0, 1] → R la fonction définie par f (x) = 1+x2 si x ∈ Q,
f (x) = 0 sinon. Montrer que f n’est pas Riemann intégrable sur [0, 1].
Exercice 5.6. Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable au sens de Riemann
sur [a, b]. Montrer que
Z b n
1 1X b−a
f (x)dx = lim f a+k .
b−a a n→+∞ n n
k=1
On admet que
Z 1
1 π
dx =
0 1 + x2 4
Pn n
Calculer limn→+∞ k=1 n2 +k2 .
Exercice 5.7. Soit [a, b] un intervalle fermé (borné) de R. Soit f : [a, b] → R
une fonction. On suppose que pour tout ε > 0 il existe g : [a, b] → R une fonction
intégrable au sens de Riemann sur [a, b] telle que |f − g| < ε en tout point de [a, b].
Montrer qu’alors f est aussi intégrable au sens de Riemann sur [a, b].
Exercice 5.8. Montrer que pour tout n ≥ 1,
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
6
k=1
R1
Calculer 0 x2 dx à l’aide des sommes de Riemann.
5. INTÉGRATION - ENONCÉS 119
Exercice 5.10. Soit f : [2, 3] → R une fonction continue telle que f (x) ≤ 1
R3
pour tout x. On suppose que 2 f (x)dx = 1. Montrer que f ≡ 1 (est identiquement
égale à 1).
Exercice 5.11. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue. On suppose que
R1
0
f (x)dx = 21 . Montrer que f possède un point fixe, à savoir qu’il existe x ∈ [0, 1]
tel que f (x) = x.
Exercice 5.12. Soit [a, b] un intervalle fermé (borné) de R. Soit f : [a, b] → R
une fonction. On suppose pour commencer que f est en escalier. Montrer qu’alors
Z b
lim f (x) sin(nx)dx = 0 .
n→+∞ a
Montrer que le résultat reste vrai si on suppose seulement que f est intégrable au
sens de Riemann sur [a, b].
Exercice 5.13. Pour n ∈ N on pose
Z 1 n
x
In = dx .
0 1 +x
(1) Montrer que lim In = 0.
n→+∞
(2) Calculer In + In+1 pour tout n.
n
X (−1)k+1
(3) Calculer lim .
n→+∞ k
k=1
2
e t dt = e − ex
1 t a
pour x > 1.
a
(4) Déduire de (2) et (3) que G(x) ≤ ab ea − e x pour x > 1.
a
(5) Montrer que F (x) ≤ ab e(a− x ) − 1 pour x ≥ 1.
X 3 +X+1
(2) G(X) = (X−1)3 (X+1)
Exercice 5.28. (1) Soit P le polynôme réel P (X) = X 4 −3X 2 −4. Décomposer
P en produit de polynômes irréductibles de degré 1 ou 2 (sans racines réelles donc
pour le degré 2). On pourra commencer par chercher des racines de P en posant
Y = X 2.
(2) Soit H la fraction rationnelle
X5 − 1
H(X) = .
X 4 − 3X 2 − 4
Décomposer H en éléments simples.
(3) Trouver une primitive de H
Exercice 5.29. Soit f : R → R la fonction donnée par
x2 − x − 3 x3
f (x) = 2
+ sin(x) .
x +1 1 + x4
R +∞
L’intégrale 0
f (x)dx est-elle convergente ?
Exercice 5.30. Soient a < b deux nombres réels strictement positifs. Calculer
Z b √
1
Iab = √ e− t dt .
a t
On considère l’intégrale généralisée
Z +∞ √
1
I= √ e− t dt .
0 t
En quelle(s) borne(s) cette intégrale est-elle généralisée ? Est-elle convergente ?
Que vaut-elle ?
Exercice 5.31. Pour x > 1, calculer
Z x
ln(t)
Ix = dt .
1 t4
R +∞ ln(t)
Etudier la convergence de I = 1 t4 dt.
Exercice 5.36. Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue. On suppose que
R +∞
0
f (x)2 dx est convergente. Montrer que
Z x
1
lim a f (t)dt = 0
x→+∞ x 0
pour tout a > 12 . Cela reste-t-il vrai pour a = 1
2 ?
Exercice 5.37. Etudier la convergence des intégrales généralisées suivantes:
Z +∞ 2 Z +∞
2x + 3x + 2 2x3 + 3
I1 = 4
dx , I 2 = dx ,
0 3x + 1 0 5x + 2x2 + 1
4
Z π Z +∞
(1 − cos(x)) sin2 (x) 5x2 + 3
I3 = dx , I 4 = √ dx .
0 x5 0 x(3x3 + 2x + 1)
Justifier vos réponses. On précisera notamment en quelles bornes ces intégrales
sont généralisées.
Exercice 5.38. Soit f : R → R la fonction donnée par
x2 − 4 x4
f (x) = + sin(x) .
x4 + 1 1 + x4
R +∞
L’intégrale 0
f (x)dx est-elle convergente ?
Exercice 5.39. Soit f : R → R la fonction donnée par
5x4 + x2 + 2
f (x) = .
(2x5 + 7) ln2 (x)
R +∞
Soit a ≥ 1. On pose Ia = a
f (x)dx. L’intégrale est elle convergente si a > 1 ?
Et que dire si a = 1 ?
Exercice 5.40. L’intégrale généralisée
Z +∞
x sin(x)
I= dx
π x2 + 1
est-elle convergente ? Est-elle absolument convergente ?
Exercice 5.41. Pour x > 1 on note
Z x
ln(1 + t2 )
Ix = dt
1 t2
Calculer Ix . En déduire que
Z +∞
ln(1 + t2 )
I= dt
1 t2
est convergente et calculer sa valeur.
5. INTÉGRATION - ENONCÉS 123
Exercice 5.44. Que vaut le maximum de x(1 − x) sur [0, 1] ? Quel type de
convergence est vérifiée sur [0, 1] par la suite de fonctions fn (x) = xn (1 − x)n ?
Calculer
Z 1
ℓ = lim xn (1 − x)n dx .
n→+∞ 0
n
Que dire si fn (x) = x ?
Exercice 5.45. (1) On considère la suite de fonctions (fn ) définies par fn (x) =
1
1+xn . Montrer que (fn ) converge uniformément vers la fonction constante 1 sur
[0, 12 ] et vers la fonction nulle sur tout intervalle fermé
[a, b] ⊂]1, +∞[.
Z 1/2 Z +∞
dx dx
(2) Soient les limites ℓ = lim , ℓ′ = lim . Que valent
n→+∞ 0 1 + xn n→+∞ 1 1 + xn
ℓ et ℓ′ ?
Exercice 5.48. Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue. On suppose que
f (x) a une limite ℓ ∈ R lorsque x → +∞. En effectuant le changement de variables
x = nu, calculer
1 n
Z
′
ℓ = lim f (x)dx .
n→+∞ n 0
124 5. INTÉGRATION - ENONCÉS
1 n
Z
In = f (x)dx .
n 0
Donner une autre expression à In à l’aide du changement de variables x = nt.
Calculer lim In .
n→+∞
Intégration - Corrigés
1 1 3 7
0< < < < <2.
4 2 2 4
tandis que
Z 2
1 3 1 3
f (x)dx = 1 × ( − 0) − 2 × ( − ) + 4 × (2 − )
0 2 2 2 2
1
=
2
et
Z 2
1 1 1
g(x)dx = −1 × ( − 0) + 1 × ( − )
0 4 2 4
7 1 7
+ 3 × ( − ) − 1 × (2 − )
4 2 4
14 1
= =3+ .
4 2
R2 R2 R2
On a donc bien 0
(f + g) (x)dx = 0
f (x)dx+ 0
g(x)dx, à savoir 4 = 21 +3+ 12 . □
127
128 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
On a
1 n−1
i2
Z
X i+1 i
φn (x)dx = −
0 i=0
n2 n n
n−1
1 X 2
= i
n3 i=0
1 (n − 1)n(2n − 1)
= ×
n3 6
(n − 1)(2n − 1)
=
6n2
p(p+1)(2p+1)
car la somme des p premiers carrés vaut 6 (et ici p = n − 1). On a
(n − 1)(2n − 1) 2 1
lim = = .
n→+∞ 6n2 6 3
R1
Donc 0
x2 dx = 13 . □
par définition. Les fonctions φ̂n = φn + φ̃n et ψ̂n = ψn + ψ̃n sont clairement en
escalier sur [a, b] et
par définition. Les fonctions φ̂n = λφn et ψ̂n = |λ|ψn sont clairement en escalier
Rb Rb
sur [a, b] et |(λf )(x) − φ̂(x)| ≤ ψ̂(x) sur [a, b] tandis que a ψ̂(x)dx = |λ| a ψ(x)dx
Rb
(propriété admise) de sorte que a ψ̂(x)dx → 0 lorsque n → +∞. Donc λf est
Riemann intégrable sur [a, b] et de plus
Z b Z b
(λf )(x)dx = lim φ̂n (x)dx
a n→+∞ a
Z b
= λ lim φn (x)dx (propriété admise)
n→+∞ a
Z b
=λ f (x)dx .
a
Rb
En passant à la limite en n → +∞ dans cette inégalité, on obtient que a
f (x)dx ≤
Rb
a
g(x)dx, ce qui est la propriété voulue.
(4) Formellement il faut montrer que si f est Riemann intégrable sur [a, b] alors |f |
l’est aussi. Comme f est Riemann intégrable sur [a, b], par définition il existe des
suites (φn ) et (ψn ) de fonctions en escalier telles que |f − φn | ≤ ψn sur [a, b] pour
Rb
tout n et a ψn (x)dx → 0 lorsque n → +∞. L’inégalité triangulaire donne que
pour tout x ∈ [a, b] et tout n, et comme |φn | est aussi une fonction en escalier, on
voit que |f | est bien Riemann intégrable sur [a, b]. On va maintenant déduire (4)
de (3). On écrit que −|f | ≤ f ≤ |f |. On obtient alors avec la question (3) que
Z b Z b Z b
− |f (x)|dx ≤ f (x)dx ≤ |f (x)|dx .
a a a
Rb
Comme |f | ≥ 0 on obtient avec la question (3) que a |f (x)|dx ≥ 0 (0 est une
fonction en escalier sur [a, b], son intégrale vaut 0 × (b − a) = 0). Par suite,
Rb Rb
a
f (x)dx ≤ a |f (x)|dx, ce qui est la propriété voulue. □
Les deux autres propriétés s’obtiennent en remarquant que m ≤ mi pour tout i, que
Mi ≤ M pour tout i et grâce aux propriétés téléscopiques des sommes impliquées.
On a
n
X
Σσ (f ) = mi (ai − ai−1 )
i=1
n
X
≥m (ai − ai−1 )
i=1
= m(an − a0 )
= m(b − a)
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 131
et, de même,
n
X
Σσ (f ) = Mi (ai − ai−1 )
i=1
n
X
≤M (ai − ai−1 )
i=1
= M (an − a0 )
= M (b − a) .
(2) Les intervalles [ai−1 , ai || sont deux à deux disjoints et donc, pour tout x ∈ [a, b]
donné quelconque, il existe un et un seul i ∈ J1, nK pour lequel x ∈ [ai−1 , ai ||. On
a clairement mi ≤ f (x) ≤ Mi pour ce i, et comme f − (x) = mi et f + (x) = Mi , on
obtient l’inégalité voulue. On a
Z b n
X
f − (x)dx = mi (ai − ai−1 ) = Σσ (f )
a i=1
et
Z b n
X
f + (x)dx = Mi (ai − ai−1 ) = Σσ (f )
a i=1
de sorte que les intégrales sur [a, b] de f − et f + ne sont rien d’autre que les sommes
de Darboux inférieures et supérieures Σσ (f ) et Σσ (f ).
(3) Les fonctions f − et f + sont clairement des fonctions en escalier. Soit ε > 0
donné et soit σ une subdivision de [a, b] pour laquelle Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + ε. On pose
φε = f + . Alors
|f − φε | = f + − f ≤ f + − f −
puisque f − ≤ f ≤ f + . Soit ψε = f + − f − . Alors ψε est elle aussi une fonction en
escalier. elle est positive ou nulle et
Z b
ψε (x)dx = Σσ (f ) − Σσ (f ) ≤ ε .
a
On a ainsi montré que pour tout ε > 0, il existe deux fonctions en escaliers φε et ψε
Rb
qui sont telles que |f − φε | ≤ ψε sur [a, b] et a ψε (x)dx ≤ ε. Donc, par définition,
f est intégrable au sens de Riemann sur [a, b].
Etant donné ε > 0, il existe donc x ∈ [ai−1 , ai || tel que mi ≤ f (x) ≤ mi + ε car
sinon, pour tout x ∈ [ai−1 , ai || on aurait que f (x) ≥ mi +ε et donc que mi ≥ mi +ε,
ce qui est impossible. On note ξi = x et on a ainsi montré que pour tout i ∈ J1, nK,
il existe ξi ∈ [ai−1 , ai || tel que mi ≤ f (ξi ) ≤ mi + ε. Comme ai − ai−1 ≥ 0 pour
132 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
Soit ε > 0 fixé. Soit σ une subdivision de [a, b] de pas δ(σ) < δ. Soit ξ un pointage
associé à σ tel que S(f, σ, ξ) ≤ Σσ (f ) + ε. On a
Z b
f (x)dx ≤ S(f, σ, ξ) + ε
a
et donc Z b
f (x)dx ≤ Σσ (f ) + 2ε .
a
On considère maintenant ξ un pointage associé à σ tel que Σσ (f ) ≤ S(f, σ, ξ) + ε.
On a Z b
S(f, σ, ξ) ≤ f (x)dx + ε
a
et donc Z b
Σσ (f ) ≤ f (x)dx + 2ε .
a
Par suite,
Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + 4ε .
En partant de ε/4 au lieu de ε on a donc montré que si f est intégrable au sens de
Riemann sur [a, b], alors pour tout ε > 0 il existe une subdivision σ de [a, b] telle que
Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + ε. Avec la question (3) on a donc en fait montré qu’une fonction
bornée f : [a, b] → R est intégrable au sens de Riemann sur [a, b] si et seulement si
pour tout ε > 0 il existe une subdivision σ de [a, b] telle que Σσ (f ) ≤ Σσ (f ) + ε.
(6) Supposons pour fixer les idées (quitte à changer f en −f ) que f : [a, b] → R
est croissante. Clairement f est bornée puisque f (a) ≤ f (x) ≤ f (b) pour tout
x ∈ [a, b]. Soit σ = (ai )0≤i≤n une subdivision de [a, b]. Alors clairement
mi = f (ai−1 ) ≤ f (ai ) = Mi
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 133
pour tout i ∈ J1, nK. Soit ε > 0 donné. On considère σ une subdivision de [a, b]
telle que δ(σ) ≤ ε. On a alors, puisque Mi ≥ mi pour tout i,
n
X
Σσ (f ) − Σσ (f ) = (ai − ai−1 )(Mi − mi )
i=1
n
X
≤ δ(σ) (Mi − mi )
i=1
n
X
≤ε (f (ai ) − f (ai−1 ))
i=1
Or,
N (n)
X
2
S(f, σn , ξn ) = (ai,n − ai−1,n ) × (1 + ξi,n ) ≥ aN (n),n − a0,n = 1
i=1
N (n)
X
S(f, σn , ξ˜n ) = (ai,n − ai−1,n ) × 0 = 0
i=1
Rb
de sorte que l’intégrale a f (x)dx devrait à la fois être plus grande que 1 et valoir
0. C’est bien sûr impossible. Donc f n’est pas intégrable au sens de Riemann sur
[0, 1]. Vous verrez en L3 qu’elle est par contre intégrable au sens de Lebesgue et
que son intégrale au sens de Lebesgue vaut 0. □
134 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
1
C’est l’inégalité demandée. Si maintenant on prend a = 0, b = 1 et f (x) = 1+x2
on obtient que
Z 1
π
= f (x)dx
4 0
n
1X k
= lim f
n→+∞ n n
k=1
n
1X 1
= lim 2
n→+∞ n 1 + nk 2
k=1
n
X n
= lim .
n→+∞ n2 + k 2
k=1
pour tout n ≥ 1. Soit ε > 0 fixé quelconque (petit). Il existe c ∈]a, b[ tel que
f (c) > M − ε car sinon on aurait f ≤ M − ε sur [a, b] et donc M ≤ M − ε ce qui
est faux. Par continuité de f il existe alors d = c − η et e = c + η (η > 0 petit)
tels que c, d ∈]a, b[ et f ≥ M − ε sur [c, d]. Soit Ξ[c,d] la fonction caractéristique de
[c, d] (donc la fonction qui vaut 1 sur [c, d] et 0 ailleurs). Alors
(M − ε)Ξ[c,d] ≤ f
sur [a, b] (puisque f est positive ou nulle). Par suite
Z b Z d
(M − ε)n Ξn[c,d] (x)dx = (M − ε)n dx
a c
= (M − ε)n (d − c)
Z b
≤ f (x)n dx
a
et donc
!1/n
Z b
1/n n
(M − ε)(d − c) ≤ f (x) dx
a
et la norme L∞ par ∥f ∥L∞ sup{|f (x)|, x ∈ [a, b]}. En appliquant l’exercice ci-dessus à la
fonction |f |, ce que dit cet exercice c’est que
lim ∥f ∥Lp = ∥f ∥L∞
p→+∞
< 2ε
Comme ε > 0 est quelconque on a montré que
Z b
∀ε > 0, ∃N ∈ N / ∀n ≥ N, f (x) sin(nx)dx < ε ,
a
Z b
ce qui signifie que lim f (x) sin(nx)dx = 0. □
n→+∞ a
1
Correction de l’exercice 5.13. (1) Pour x ∈ [0, 1], 1+x ≤ 1. Donc
Z 1
1
0 ≤ In ≤ xn dx =
0 n + 1
n
x
puisqu’on a aussi que 1+x ≥ 0 sur [0, 1]. Par encadrement (théorème des gen-
darmes) on en déduit que lim In = 0.
n→+∞
(2) On a
1 1
xn xn+1
Z Z
In + In+1 = dx + dx
0 1+x 0 1+x
1
xn (1 + x)
Z
= dx
0 1+x
Z 1
= xn dx
0
1
=
n+1
pour tout n ∈ N.
(3) On a que
n−1
X n−1
X
(−1)k xk = (−x)k
k=0 k=0
1 − (−1)n xn
=
1+x
1 xn
= + (−1)n+1
1+x 1+x
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 139
et donc que
n−1
X (−1)k 1
= [ln(1 + x)]0 + (−1)n+1 In
k+1
k=0
soit encore que
n
X (−1)k+1
= ln(2) + (−1)n+1 In
k
k=1
En raison de (1) on trouve que
n
X (−1)k+1
lim = ln(2) .
n→+∞ k
k=1
□
Correction de l’exercice 5.14. Comme f est strictement croissante elle
est bijective de [a, b] sur [a, f (b)] (puisque f (a) = a). Elle admet donc une fonction
réciproque f −1 qui est elle aussi dérivable, donc en particulier
Rx continue et donc
intégrable. Comme f est continue la fonction x → a f (t)dt est dérivable (cf.
cours). Comme f −1 est continue, la fonction
Z X
G:X→ f −1 (t)dt
a
est dérivable sur [a, f (b)]. Par composition G ◦ f est dérivable sur [a, b] et (G ◦
f )′ (x) = G′ (f (x)) f ′ (x). Bien sûr, x → xf (x) est elle aussi dérivable. On en
déduit que g est dérivable. On a alors, pour tout x ∈ [a, b],
g ′ (x) = f (x) + G′ (f (x)) f ′ (x) − f (x) − xf ′ (x)
= f (x) + f −1 (f (x)) f ′ (x) − f (x) − xf ′ (x)
et donc g ′ (x) = 0 pour tout x ∈ [a, b]. On en déduit quye g est constante sur [a, b].
On a g(a) = −af (a) = −a2 . On en déduit que g(x) = −a2 pour tout x ∈ [a, b]. □
Correction de l’exercice 5.15. Par Chasles,
Z 1 Z 0 Z 1
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx . (⋆)
−1 −1 0
R −1 R0
puisque φ′ (x) = −1 et puisque f est impaire. Comme 0
=− −1
on en déduit
que
Z 0 Z 1
f (x)dx = − f (x)dx
−1 0
R1
Par suite, en revenant à (⋆), −1
f (x)dx = 0. □
Donc
Z π/2
x sin(x)dx
0
Z π/2
= cos(x)dx
0
π/2
= [sin(x)]0
=1
Z 1 Z π/4
1 1 ′
dx = 2 tan (t)dt
0 (1 + x2 )2 0 2
1 + tan (t)
Z π/4
1
= dt
0 1 + tan2 (t)
Z π/4
= cos2 (t)dt
0
1 π/4
Z
= (1 + cos(2t)) dt
2 0
π 1 π/4
= + [sin(2t)]0
8 4
π 1
= +
8 4
= x (ln(x) − 1) .
Z Z
t
arctan(t)dt = x arctan(x) − dt
1 + t2
1
= x arctan(x) − ln(1 + x2 ) .
2
Z a Z b
xf (x)dx = φ(x)f (φ(x)) φ′ (x)dx
b a
142 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
Par suite,
Z b Z b
2 xf (x)dx = (a + b) f (x)dx
a a
ce qui est le résultat demandé. Soit maintenant f (x) = cos4 (x) sin(x). Alors
f (π − x) = f (x). Donc
π π
Z
I= cos4 (x) sin(x)dx
2 0
π 5 π
=− cos (x) 0
10
π
= .
5
□
(X + 1)(X − 2) = X 2 − X − 2. Ensuite
X 3 = X(X 2 − X − 2) + X 2 + 2X
= X(X 2 − X − 2) + (X 2 − X − 2) + 3X + 2
= (X + 1)(X 2 − X − 2) + 3X + 2
et degré(3X + 2) = 1 < 2 = degré(X 2 − X − 2). La partie entière de G est donc
X + 1. On a
3X + 2
G(X) = X + 1 + .
(X + 1)(X − 2)
Ni −1 ni 2 n’annulent 3X + 2. La fraction du membre de droite ci-dessus est donc
bien irréductible. Du théorème de décomposition on tire qu’il existe a, b ∈ R tels
que
3X + 2 a b
= + . (⋆)
(X + 1)(X − 2) X +1 X −2
On multiplie par X + 1 on obtient
3X + 2 b(X + 1)
=a+ .
X −2 X −2
On prend X = −1. On obtient que a = 13 . On multiplie maintenant (⋆) par X − 2.
On obtient
3X + 2 a(X − 2)
= +b .
X +1 X +1
8
En prenant X = 2 on obtient que b = 3 . Au final,
1 8
G(X) = X + 1 + +
3(X + 1) 3(X − 2)
est la décomposition en éléments simples de G.
(3) Le degré du numérateur est supérieur au degré du dénominateur. Il faut ef-
fectuer la division polynomiale du numérateur par le dénominateur. On a
(X − 1)2 (X + 1) = (X 2 − 2X + 1)(X + 1)
= X3 − X2 − X + 1
et ensuite
X4 − X + 2
= X(X 3 − X 2 − X + 1) + X 3 + X 2 − 2X + 2
= X(X 3 − X 2 − X + 1) + (X 3 − X 2 − X + 1) + 2X 2 − X + 1
= (X + 1)(X 3 − X 2 − X + 1) + 2X 2 − X + 1
et degré(2X 2 − X + 1) = 2 < 3 = degré(X 3 − X 2 − X + 1). La partie entière de G
est donc X + 1. On a alors
2X 2 − X + 1
H(X) = X + 1 + .
(X − 1)2 (X + 1)
Ni 1 ni −1 n’annulent 2X 2 − X + 1. La fraction du membre de droite ci-dessus est
donc bien irréductible. Du théorème de décomposition on tire qu’il existe a, b, c ∈ R
tels que
2X 2 − X + 1 a b c
= + + . (⋆)
(X − 1)2 (X + 1) X − 1 (X − 1)2 X +1
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 145
|X|
p p
3
|X + 1| 6 |X − 2|
= ln p .
|X|
(2) Le degré du numérateur est strictement inférieur au degré du dénominateur.
Il n’y a pas de partie entière. La fraction est clairement irréductible. Le domaine
de définition de G est R\{−1, 0}. Le théorème de décomposition des fractions
rationnelles donne l’existence de réels a, b, c, d ∈ R tels que
a b c d
G(X) = 2
+ + 2
+ . (⋆)
X X (X + 1) X +1
Si on multiplie (⋆) par X 2 puis on prend ensuite X = 0, on obtient que a = 1. Si
on multiplie (⋆) par (X + 1)2 puis on prend ensuite X = −1, on obtient que c = 1.
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 147
31 33 X −1
H(X) = X + + −
20(X − 2) 20(X + 2) 5(X 2 + 1)
et il s’agit là de la décomposition de H en éléments simples.
lim f (x) = 1 .
x→+∞
√ 1
Correction de l’exercice 5.30. On pose x = t. On a alors dx = √
2 t
dt
et par changement de variables on obtient que
Z √b
Iab = 2 √ e−x dx
a
√b
= −2 e−x √a
√ √
= −2e− b
+ 2e− a
−1
v′ = 1
t4 , v= 3t3
On a alors
x
1 x 1
Z
1 ln(t)
Ix = − + dt
3 t3 1 3 1 t4
x x
1 ln(t) 1 1
=− −
3 t3 1 9 t3 1
1 ln(x) 1 1
=− − 3+ .
3 x3 9x 9
L’intégrale I est généralisée en +∞. Par définition elle est convergente si Ix a une
limite finie lorsque x → +∞ et, dans ce cas, cette limite est sa valeur. Clairement
Ix a une limite lorsque x → +∞ et cette limite vaut 91 . Donc I est convergente et
I = 19 . □
Correction de l’exercice 5.32. (1) Soit f : R+ → R donnée par
x2 + 2
f (x) = .
x5 + 1
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 151
La fonction f est continue et positive sur R+ = [0, +∞[. L’intégrale I1 est généralisée
en +∞. On a
lim x3 f (x) = 1 .
x→+∞
Comme 3 > 1, le critère de Riemann donne que I1 est convergente.
(2) Soit f : R+ → R donnée par
2x + 3
f (x) = .
x2 + 5
La fonction f est continue et positive sur R+ = [0, +∞[. L’intégrale I2 est généralisée
en +∞. On a
lim xf (x) = 2 .
x→+∞
Comme 1 ≤ 1, le critère de Riemann donne que I2 est divergente.
(3) Soit f : R+⋆ → R donnée par
cos(x) sin(x)
f (x) = .
x2
La fonction f est continue et positive sur ]0, π2 ]. L’intégrale I3 est généralisée en 0.
On a
lim xf (x) = 1 .
x→0+
Comme 1 ≥ 1, le critère de Riemann donne que I3 est divergente.
(4) Soit f : R+⋆ → R donnée par
2x + 3
f (x) = √ .
x(3x2 + 1)
La fonction f est continue et positive sur R+⋆ =]0, +∞[. L’intégrale I4 est généralisée
en 0 et en +∞. On a √
lim+ xf (x) = 3 .
x→0
1
Comme 2 < 1, le critère de Riemann donne que I4 est convergente en 0. On a
encore
2
lim x3/2 f (x) = .
x→+∞ 3
Comme 32 > 1, le critère de Riemann donne que I4 est convergente en +∞. Comme
I4 est convergente à la fois en 0 et en +∞ elle est convergente. □
Correction de l’exercice 5.33. La fonction f à intégrer est continue. Par
suite l’intégrale n’est généralisée qu’en +∞. On a
lim x2 |f (x)| = 0
x→+∞
continue sur ]0, +∞[. Elle se prolonge par continuité en 0 car elle a une limite
lorsque x → 0+ :
x ln(x)
lim =0.
x→0+ (1 + x2 )a
152 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
≤ f (t)dt + xf (c)
0
et donc Z x
lim f (t)dt = −∞
x→+∞ 0
puisque f (c) < 0, ce qui contredit la convergence supposée de l’intégrale. Il n’existe
donc pas de c ≥ 0 tel que f (c) < 0. C’est donc que f est positive ou nulle. Comme
f est décroissante et positive, limx→+∞ f (x) existe. Par théorème de cours laz
convergnec de l’intégrale entraı̂ne que lim f (x) = 0.
x→+∞
(2) On a
Z x Z x Z x/2
f (t)dt = f (t)dt − f (t)dt
x/2 0 0
R +∞
et puisque l’intégrale 0 f (x)dx converge, on peut écrire que
Z x Z +∞ Z x/2 Z +∞
lim f (t)dt = f (t)dt et lim f (t)dt = f (t)dt
x→+∞ 0 0 x→+∞ 0 0
(le x/2 ne change rien, il s’agit toujours d’une quantité qui tend vers +∞). Par
suite,
Z x
lim f (t)dt = 0 .
x→+∞ x/2
Par décroissance et positivité de f ,
Z x Z x
0 ≤ f (x) dt ≤ f (t)dt
x/2 x/2
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 153
et donc Z x
x
0≤ f (x) ≤ f (t)dt .
2 x/2
pour tout a > 12 . Pour a = 12 il faut être un peu plus malin. On va appliquer
Cauchy-Schwarz non plus entre 0 et x mais entre a et x pour a > 0. Pour x > a
on a que
Z x Z a Z x
f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
0 0 a
s sZ
Z a Z x x
≤ f (t)dt + 1dt f (t)2 dt
0 a a
s
Z a √
Z +∞
≤ f (t)dt + x−a f (t)2 dt .
0 a
R +∞
Enfin, comme 0
f (x)2 dx est convergente, il existe a > 0 (suffisamment grand)
tel que
+∞
ε2
Z
f (t)2 dt <
.
a 16
On fixe un tel a. Soit R = max(R1 , R2 , a). Pour x > R on a alors que
Z x r
1 ε ε2
√ f (t)dt < + 2
x 0 2 16
ε ε
= +
2 2
=ε.
On a ainsi montré que
Z x
1
∀ε > 0, ∃R > 0 / ∀x > R, √ f (t)dt < ε
x 0
De même,
| sin(x)|
lim x2 × dx = 0
x→+∞ 1 + x4
R +∞ sin(x)
et donc, en vertue du critère de Riemann, l’intégrale généralisée 0 1+x4 dx est
absolument convergente, donc aussi convergente. Là encore, en, d’autres termes,
Z A
sin(x)
lim dx existe et est finie .
A→+∞ 0 1 + x4
Par suite,
Z A
A
f (x)dx = H(A) − [cos(x)]0
0
= H(A) + 1 − cos(A) ,
où H est telle que lim H(A) existe et est finie. La fonction cos n’a pas de limite
A→+∞
en +∞ puisque cos(2kπ) = 1 et cos( π2 + 2kπ) = 0 pour tout k entier, tandis que
2kπ → +∞ et π2 + 2kπ → +∞ lorsque k → +∞. Donc
Z A
lim f (x)dx n’existe pas .
A→+∞ 0
156 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
R +∞
On en déduit que l’intégrale 0
f (x)dx est divergente. □
La fonction g = sin est continue sur [π, +∞[ et, pour tout x > 1,
Z x
x
g(t)dt = |[cos(t)]π |
π
= |cos(x) + 1|
≤2
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 157
Le critère d’Abel permet de conclure que I est convergente. Pour étudier l’absolue
convergence de I on commence par remarquer que
1
f (x) ≥
2x
1
pour x ≥ 1, puisque x2 ≥ 1 pour x ≥ 1. On a donc aussi que f (x) ≥ 2x pour
x ≥ π. On écrit alors que pour n ∈ N⋆ ,
Z nπ n−1
X Z (k+1)π x| sin(x)|
x| sin(x)|
dx = dx
π x2 + 1 x2 + 1
k=1 kπ
n−1
X Z (k+1)π
≥ f (kπ) | sin(x)|dx
k=1 kπ
puisque f est décroissante, et ensuite, sachant que | sin | est π-périodique, on obtient
que
Z nπ n−1
1 X 1 (k+1)π
Z
x| sin(x)|
dx ≥ | sin(x)|dx
π x2 + 1 2 k kπ
k=1
n−1
1X1 π
Z
= sin(x)dx
2 k 0
k=1
n−1
X 1
=
k
k=1
puisque
Z π
π
sin(x)dx = − [cos(x)]0 = 2 .
0
P1
Or la série harmonique n diverge. Donc
Z nπ
x| sin(x)|
lim dx = +∞
n→+∞ π x2 + 1
et I n’est pas absolument convergente. □
On a
ln(1 + x2 )
lim =0
x→+∞ x
et
π
lim arctan(x) =.
x→+∞ 2
Donc Ix a bien une limite finie lorsque x → +∞, en d’autres termes I est bien
convergente, et
π π
I = ln(2) + 2 × −
2 2
soit I = ln(2) + π2 . □
3
Correction de l’exercice 5.42. Soit f (x) = (1−cos(x)) xα
sin (x)
. La fonction
f est continue sur ]0, +∞[.L’intégrale est a priori généralisée en 0. On a
1 − cos(x) 1 sin(x)
lim = et lim =1.
x→0 x2 2 x→0 x
Donc
1
lim xα−5 f (x) =
.
x→0 2
Le critère de Riemann donne que I est convergente si et seulement si α − 5 < 1 et
donc si et seulement si α < 6. □
Correction de l’exercice 5.43. On a que
2 1 1
= − .
x2 − 1 x−1 x+1
1 1
R +∞
Soit a > 1 fixé. Soient f (x) = x−1 et g(x) = − x+1 . Les intégrales a f (x)dx
R +∞
et a g(x)dx sont divergentes d’après le critère de Riemann. Par contre I =
R +∞ 2 R +∞
a x2 −1 dx est convergente. Donc, non, si les intégrales généralisées a f (x)dx
R +∞ R +∞
et a g(x)dx sont divergentes, l’intégrale généralisée I = a (f (x) + g(x)) dx
n’est pas forcément divergente. Ce serait par contre le cas si on avait supposé que
f et g sont toutes deux positives. □
Correction de l’exercice 5.44. Soit f (x) = x(1−x). On a f ′ (x) = 1−2x.
Le maximum de f est atteint en x = 21 et il vaut 41 . On a fn (x) = f (x)n et f ≥ 0.
Donc
1
0 ≤ fn (x) ≤ n
4
pour tout x ∈ [0, 1]. Ainsi
lim max |fn (x)| = 0
n→+∞ x∈[0,1]
et (fn ) converge uniformément vers 0 sur [0, 1]. On peut donc passer à la limite
dans l’intégrale. On en déduit que ℓ = 0. Supposons maintenant que fn (x) = xn .
L’argument précédent ne fonctionne plus car maxx∈[0,1] |fn (x)| = 1 pour tout n.
Par contre, pour tout [α, β] ⊂]0, 1[,
max |fn (x)| = β n
x∈[0,1]
On en déduit que (fn ) converge uniformément vers 0 sur tout intervalle fermé
[α, β] ⊂]0, 1[. On a aussi que |fn (x)| ≤ 1 pour tout n et tout x ∈]0, 1[. Enfin
R1
0
1dx est une intégrale convergente (elle n’est même pas généralisée). On peut
donc appliquer le théorème de convergence dominée faible qui permet de passer
encore à la limite: Z 1 Z 1
lim xn dx = 0dx
n→+∞ 0 0
et on trouve que là encore ℓ = 0. □
Correction de l’exercice 5.45. (1) On a
xn
fn (x) − 1 =
1 + xn
et donc n
1
max1 |fn (x) − 1| ≤ .
x∈[0, 2 ] 2
On en déduit que
lim max |fn (x) − 1| = 0
n→+∞ x∈[0, 1 ]
2
et donc que (fn ) converge uniformément vers la fonction constante 1 sur [0, 21 ]. Soit
maintenant [a, b] ⊂]1, +∞[. On a
1
max |fn (x)| =
x∈[a,b] 1 + an
et donc, comme a > 1,
lim max |fn (x)| = 0 .
n→+∞ x∈[a,b]
On en déduit que (fn ) converge uniformément vers la fonction constante nulle sur
tout intervalle fermé [a, b] ⊂]1, +∞[.
(2) Comme (fn ) converge uniformément vers la fonction constante 1 sur [0, 21 ] on
peut passer à la limte dans la première intégrale et on obtient que
Z 1/2
1
ℓ= dx = .
0 2
Pour ce qui est de la second intégrale on utilise la convergence dominée faible. On
a que
1
fn (x) ≤
1 + x2
1
R +∞
sur [1, +∞[ pour tout n ≥ 2. La fonction g(x) = 1+x 2 est telle que 1
g(x)dx
est convergente. On peut donc bien appliquer le théorème de convergence dominée
faible et on obtient qu’il est alors possible de passer à la limite dans l’intégrale.
Donc ℓ′ = 0. □
√
Correction de l’exercice 5.46. Soit fn (x) = nnx+1
x+1
. On a
√ √
n x(1 − x)
fn (x) − 1 =
n(x + n1 )
√ √
x(1 − x)
=
(x + n1 )
160 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
√ √
Soit f (x) = x(1 − x). Soit 0 < a < 1. Alors, pour x ∈ [a, 1],
f (x)
|fn (x) − f (x)| =
n(x + n1 )
1
≤
an
en majorant “grossièrement” f (x) par 1 sur [a, 1]. Donc
lim sup |fn (x) − f (x)| = 0
n→+∞ x∈[a,1]
et on a ainsi que la suite (fn ) converge uniformément vers f sur [a, 1] pour tout
0 < a < 1. On a aussi que
√
n x 1
|fn (x)| ≤ +
nx + 1 nx + 1
1
≤ √ +1
x
pour tout x ∈]0, 1] (en écrivant que nx + 1 ≥ nx pour la première fraction et que
nx + 1 ≥ 1 pour la seconde). La fonction
1
g(x) = √ + 1
x
R1
est telle que 0 g(x)dx est convergente. On peut donc appliquer le théorème de
convergence dominée faible et on obtient qu’il est alors possible de passer à la
limite dans l’intégrale. D’où
Z 1
2 1 2 1 1
ℓ= f (x)dx = [x3/2 ]10 − [x2 ]10 = − = .
0 3 2 3 2 6
□
Correction de l’exercice 5.47. Soit fn (x) = f (xn ). Soit 0 < a < 1. On a
sup |fn (x) − f (0)| = sup |f (x) − f (0)| .
x∈[0,a] x∈[0,an ]
On en déduit que
lim sup |fn (x) − f (0)| = 0
n→+∞ x∈[0,a]
et donc que la suite (fn ) converge uniformément vers f sur [0, a]. On peut alors
passer à la limite dans l’intégrale et on obtient que
Z a Z a
lim f (xn )dx = f (0)dx = af (0) .
n→+∞ 0 0
Supposons maintenant a = 1. La fonction f étant continue sur [0, 1] elle est bornée
sur [0, 1]. Il existe donc M > 0 tel que |f (x)| ≤ M . On a |fn (x)| ≤ M pour tout
R1
n et tout x ∈ [0, 1] et la fonction constante g(x) = M est telle que 0 g(x)dx est
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 161
et on obtient une convergence uniforme de la suite des f (nu) vers ℓ sur [a, 1] pour
tout a > 0. Comme f est continue et puisque f a une limite finie en +∞, il existe
M > 0 tel que |f (x)| ≤ M pour tout x ∈ [0, +∞[. On en déduit que |f (nu)| ≤ M
pour tout n et tout u ∈ [0, 1]. La fonction constante g(x) = M est telle que
R1
0
g(x)dx converge. On peut donc appliquer le théorème de convergence dominée
faible
R1 et on obtient
R 1qu’il est alors possible de passer à la limite dans l’intégrale
′
0
f (nu)du. On a 0 ℓdu = ℓ. Donc ℓ = ℓ. □
et la suite de fonctions considérée converge donc uniformément sur [0, π/2] vers la
fonction sin(x). Par théorème du cours on peut alors inverser limite et intégrale.
On a donc Z π/2
π/2
I= sin(x)dx = − [cos(x)]0 =1.
0
On traite maintenant J. En mettant n2 en facteur au numérateur et au dénominateur,
on écrit que
n2 x2 + 1 x2 + n12
= 4 .
n2 + nx4 + 1 1 + xn + n12
On voit ainsi que la limite simple de la suite de fonctions considérée est la fonction
4
x2 . De plus, puisque ici on s’intéresse aux x ∈ [−1, 2], et puisque 1 + xn + n12 ≥ 1,
6 2
n2 x2 + 1 − xn − nx2 + n12
2 4
− x2 = 4
n + nx + 1 1 + xn + n12
x6 x2 1
≤ + 2+ 2
n n n
26 + 22 + 1
≤
n
69
≤
n
pour n ≥ 1. Par suite
n2 x2 + 1
lim max − x2 =0
n→+∞ x∈[−1,2] n2 + nx4 + 1
et la suite de fonctions considérée converge donc uniformément sur [−1, 2] vers la
fonction x2 . Par théorème du cours on peut alors inverser limite et intégrale. On a
donc Z 2
1 3 2
J= x2 dx = x −1 = 3 .
−1 3
A ce point on traite K. Clairement, pour tout x fixé, cos( n1 x) → 1 lorsque n → +∞.
La limite simple de la suite de fonctions considérée est la fonction x4 . Du théorème
des accroissements finis on tire que pour tout X ∈ R,
|cos(X) − 1| = |cos(X) − cos(0)|
≤ |X| max | sin(t)|
t∈[−|X|,|X|]
≤ |X|
et donc, pour tout x ∈ [−1, 1],
4 1 4 4 1
x cos( x) − x = x cos( x) − 1
n n
1
≤ |x|5
n
1
≤ .
n
On en déduit que
1
lim max x cos( x) − x4
4
=0
n→+∞ x∈[−1,1] n
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 163
et donc que que la suite de fonctions considérée converge uniformément sur [−1, 1]
vers la fonction x4 . Par théorème du cours on peut alors inverser limite et intégrale.
On a donc Z 1
1 5 1 2
K= x4 dx = x −1 = .
−1 5 5
On s’attaque pour finir à L. En mettant n3 en facteur au numérateur et au
dénominateur, on écrit que
3
n3 ln(x) + n2 x3 + nx + 1 ln(x) + xn + nx2 + 1
n3
= .
n3 + 5 1 + n53
La limite simple de la suite de fonctions considérée est la fonction ln(x). De plus,
puisque ici on s’intéresse aux x ∈ [1, 2], et puisque 1 + n53 ≥ 1,
3
n3 ln(x) + n2 x3 + nx + 1 − n53 ln(x) + xn + x
n2 + 1
n3
− ln(x) =
n3 + 5 1 + n53
5 8 2 1
≤ ln(2) + + 2 + 3
n3 n n n
5
≤ (ln(2) + 11) .
n
On en déduit que
n3 ln(x) + n2 x3 + nx + 1
lim max − ln(x) =0
n→+∞ x∈[1,2] n3 + 5
et donc que que la suite de fonctions considérée converge uniformément sur [1, 2]
vers la fonction ln(x). Par théorème du cours on peut alors inverser limite et
intégrale. On a donc
Z 2
2
L= ln(x)dx = [x(ln(x) − 1)]1 = 2 ln(2) − 1 .
1
□
On en déduit que
√
n2 x + 1
1
lim max − √ =0
n→+∞ x∈[α,β] n2 x + n + 1 x
et donc que la suite de fonctions considérée converge uniformément sur [α, β] vers
√1 pour tout intervalle [α, β] ⊂]0, 1]. On a aussi que pour x > 0,
x
√ √
n2 x + 1 x + n12
=
n2 x + n + 1 x + n1 + n12
√
x 1 1
= 1 1 + n2
x + n + n2 1
x + n + n12
√
x 1
≤ + 2 × n2
x n
1
≤ √ +1 .
x
R1
On a donc une domination par g(x) = √1x +1 et 0 g(x)dx est convergente. On peut
ainsi appliquer le théorème de convergence dominée faible qui permet d’inverser
limite et intégrale. On a alors que
Z 1
1 √ 1
ℓ= √ dx = 2 x 0 = 2 .
0 x
□
Correction de l’exercice 5.52. Soient 0 < α < β < +∞. Pour x ∈ [α, β]
on écrit que
cos(nx) 1
≤ .
(nx + 1)(1 + x2 ) (nα + 1)(1 + α2 )
Donc
cos(nx)
lim max =0
n→+∞ x∈[α,β] (nx + 1)(1 + x2 )
et on en déduit que la suite de fonctions considérée converge uniformément sur
[α, β] vers la fonction nulle pour tout [α, β] ⊂]0, +∞[. On a aussi que pour tout
x ∈ [0, +∞[,
cos(nx) 1
≤
(nx + 1)(1 + x2 ) 1 + x2
1
R +∞
et on a donc une domination par g(x) = 1+x 2 et 0
g(x)dx est convergente.
On peut ainsi appliquer le théorème de convergence dominée faible qui permet
d’inverser limite et intégrale. On a alors que ℓ = 0. □
est continue sur R×]0, +∞[. Comme | sin(X)| ≤ |X| pour tout X,
|f (x, t)| ≤ |x|e−t
et donc, en particulier, pour tout intervalle fermé borné [α, β] ⊂ R, tout x ∈ [α, β]
et tout t ∈]0, +∞[,
|f (x, t)| ≤ Ce−t
R +∞
où C = max(|α|, |β|). La fonction g(t) = Ce−t est telle que l’intégrale 0 g(t)dt
converge (elle est continue en 0 et elle s’intègre à la main entre 0 et A, ce qui permet
de constater qu’il y a bien une limite finie lorsque A → +∞). Des théorèmes du
cours on tire que F est définie et continue sur [α, β]. Comme [α, β] ⊂ R est
quelconque, on a montré que F est définie et continue sur R.
∂f
(2) La fonction ∂x existe et est continue des deux variables sur R×]0, +∞[ avec
∂f
(x, t) = cos(xt)e−t .
∂x
On a ainsi | ∂f
∂x (x, t)| ≤ e
−t
et la fonction g(t) = e−t est telle que l’intégrale
R +∞
0
g(t)dt converge. Des théorèmes de cours on tire que F est dérivable sur R
de dérivée Z 1
∂f
F ′ (x) = (x, t)dt
0 ∂x
et comme ∂f ∂x est continue des deux variables, et dominée par une fonction ne
dépendant que de t dont l’intégrale converge, F ′ est continue, donc F est C 1 . On
a ∂f
∂x (0, t) = e
−t
et donc
Z +∞
F ′ (0) = e−t dt
0
Z A
= lim e−t dt
A→+∞ 0
A
e−t
= − lim 0
A→+∞
−A
= lim (1 − e )
A→+∞
=1.
1
R +∞
et si g(t) = 1+t 2 alors 0
g(t)dt est convergente. Des théorèmes de cours on tire
donc que F est définie et continue sur ]0, +∞[. On écrit que
Z 1 Z +∞
F (x) = f (x, t)dt + f (x, t)dt
0 1
∂f
tout x > 0. On recommence avec cette nouvelle formule. La fonction ∂x a de nou-
2
veau une dérivée partielle par rapport à x. Elle est traditionnellement notée ∂∂xf2 .
On a
∂2f
= f ract2 1 + t2 e−xt
∂x2
pour tous (x, t) ∈]0, +∞[×]0, +∞[. Comme ci-dessus, pour tout [α, β] ⊂]0, +∞[,
et tout (x, t) ∈]α, β[×]0, +∞[,
∂2f
≤ e−αt
∂x2
R +∞
et si g(t) = e−αt , alors 0 g(t)dt est convergente. Des théorèmes de cours on tire
que F ′ est dérivable sur tout intervalle ]α, β[ ⊂]0, +∞[ avec
Z +∞
t2 −xt
F ′′ (x) = e dt .
0 1 + t2
2
Comme ∂∂xf2 est continue des deux variables et dominée par une fonction ne dépendant
que de t dont l’intégrale converge, F ′′ est continue sur ]α, β[. Comme ]α, β[ est quel-
conque dans ]0, +∞[, F est C 2 sur ]0, +∞[ et la formule pour F ′′ (x) est valable
pour tout x > 0.
(3) En vertue de ce qui a été dit ci-dessus, pour tout x > 0,
Z +∞ Z +∞ −xt
t2 −xt e
F ′′ (x) + F (x) = 2
e dt + dt
0 1 + t 0 1 + t2
Z +∞
= e−xt dt
0
Z A
= lim e−xt dt
A→+∞ 0
A
1 −xt
= − lim e
A→+∞ x 0
1
lim 1 − e−Ax
=
x A→+∞
1
=
x
ce qui est la relation demandée. □
Correction de l’exercice 5.58. D’après les théorèmes généraux, la fonc-
tion (x, y) → x3 y 4 est continue sur R2 . On peut appliquer Fubini en piles:
Z 1 Z 1
I= x3 y 2 dy dx
0 x2
Z 1
1 1
= x3 y 3 x2 dx
3 0
1 1 3 1 1 9
Z Z
= x dx − x dx
3 0 3 0
1 4 1 1 10 1
= x 0− x 0
12 30
1
= .
20
170 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
On peut alors appliquer Fubini pour les domaines en piles pour calculer J. On a
Z 1 Z x
2 3
J= (1 + x y )dy dx
0 0
Z 1 y=x
1
= y + x2 y 4 dx
0 4 y=0
Z 1
1 1 6
Z
= xdx + x dx
0 4 0
1 1 15
= + = .
2 28 28
□
Correction de l’exercice 5.65. (Correction sommaire) On pose x = nt.
Alors dx = ndt et donc Z 1
In = f (nt)dt .
0
La fonction f est continue et elle a une limite ℓ en +∞. Elle est alors nécessairement
bornée sur [0, +∞[. En effet, il existe A > 0 tel que x > A implique |f (x) − ℓ| < 1,
et donc |f (x)| ≤ 1 + |ℓ| pour x > A. La fonction f étant par ailleurs continue sur
[0, A] qui est compact, il existe M > 0 tel que |f (x)| ≤ M pour tout x ∈ [0, A]. En
posant K le plus grand de M et de 1 + |ℓ| on obtient que |f (x)| ≤ K pour tout
x ≥ 0.
On prétend maintenant que la suite de fonctions x → f (nx) converge uni-
formément vers la fonction constante ℓ sur tout intervalle fermé [α, β] ⊂]0, 1]. En
effet
∀ε > 0, ∃A > 0 / ∀x > A, |f (x) − ℓ| < ε .
Pour x ∈ [α, β], avec α > 0, nx ≥ nα. On en déduit que
A
∀ε > 0, ∃N = + 1 / ∀n > N, ∀x ∈ [α, β], |f (nx) − ℓ| < ε ,
α
où [T ] représente la partie entière de T . La phrase mathématique que l’on vient
d’établir signifie précisément que la suite de fonctions x → f (nx) converge uni-
formément vers la fonction constante ℓ sur tout intervalle fermé [α, β] ⊂]0, 1].
On a une domination |f (nx)| ≤ K pour tout n ∈ N et tout x ≥ 0, et la
fonction constante K est intégrable sur [0, 1]. Le théorème de convergence dominé
faible permet de conclure que
Z 1
lim In = ℓdt = ℓ .
n→+∞ 0
□
Correction de l’exercice 5.66. (1) Pour x > 0 l’intégrale généralisée qui
définit Γ(x) est convergente en 0 car tx−1 e−t ≤ t1−x
1
et 1 − x < 1 de sorte que l’on
récupère une domination par une intégrale de Riemann convergente en 0. On peut
conclure à la convergence de Γ(x) en 0 puisque la fonction intégrée est positive. En
+∞, comme l’exponentielle l’emporte sur toutes les puissances, tx−1 e−t ≤ tC2 pour
une constante C > 0 indépendante de t, et on récupère une domination par une
intégrale de Riemann convergente en +∞. On peut conclure à la convergence de
174 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS
Γ(x) en +∞ puisque la fonction intégrée est positive. Donc Γ(x) représente bien
une intégrale convergente pour x > 0. En d’autres termes, Γ(x) est bien définie
pour x > 0.
(2) Comme Γ(x) est convergente pour tout x > 0 on peut écrire que
Z A
Γ(x) = lim tx−1 e−t dt
A→+∞ 1/A
Z A
A
IA = − tx e−t 1/A + x tx−1 e−t dt
1/A
A
et en remarquant que [tx e−t ]1/A
→ 0 lorsque A → +∞, on obtient en passant à la
limite A → +∞ que Γ(x + 1) = xΓ(x).
(3) On a
Z A
Γ(1) = lim e−t dt
A→+∞ 1/A
RA A
et 1/A e−t dt = − [e−t ]1/A = e−1/A − e−A . En passant à la limite en A → +∞ on
obtient que Γ(1) = 1. Avec la question précédente,
Γ(n + 1)nΓ(n) = n(n − 1)Γ(n − 2) = · · · = n!Γ(1)
et donc Γ(n + 1) = n!.
(4) La fonction (x, t) → tx−1 e−t est continue sur ]0, +∞[×]0, +∞[. Les estimées
changent selon que l’on regarde la borne 0 ou la borne +∞. On définit
Z 1
Γ1 (x) = tx−1 e−t dt ,
0
Z +∞
Γ2 (x) = tx−1 e−t dt .
1
Soit [α, β] ⊂]0, +∞[. Pour x ∈ [α, β] et t ∈]0, 1[, tx−1 e−t ≤ tα−1 et on a une
domination par une intégrale de Riemann convergente. Donc Γ1 est continue sur
]0, +∞[ puisque [α, β] ⊂]0, +∞[ est quelconque. De la même façon, pour x ∈ [α, β]
et t ∈]1, +∞[, tx−1 e−t ≤ tβ−1 e−t ≤ C/t2 et on a de nouveau une domination par
une intégrale de Riemann convergente. Donc Γ2 est continue sur ]0, +∞[ puisque
[α, β] ⊂]0, +∞[ est quelconque. Comme Γ = Γ1 + Γ2 , Γ est continue sur ]0, +∞[.
(5) Soit f (x, t) = tx−1 e−t . On a
∂f ∂2f
(x, t) = ln(t)tx−1 e−t et (x, t) = ln(t)2 tx−1 e−t .
∂x ∂x2
Ces fonctions sont continues sur ]0, +∞[×]0, +∞[. On peut encore casser les
intégrales en deux intégrales, de 0 à 1 et de 1 à +∞. Comme l’exponentielle
6. INTÉGRATION - CORRIGÉS 175
l’emporte sur toutes les puissances et comme le logarithme perd sur toutes les puis-
sances, pour tout [α, β] ⊂]0, +∞[ et tout k ∈ N, en prenant η > 0 suffisamment
petit pour que 1 − α + η < 1 on voit que
C
| ln(t)k tx−1 e−t | ≤ pour tout x ∈ [α, β] et tout t ∈]0, 1[ ,
t1−α+η
C
| ln(t)k tx−1 e−t | ≤ pour tout x ∈ [α, β] et tout t ∈]1, +∞[ ,
t2
où C, C ′ > 0 sont des constantes indépendantes de t et x. On obtient alors des dom-
ination par des intégrales de Riemann convergentes et les théorèmes de dérivation
sous le signe intégrale permettent de conclure. La fonction Γ est C 2 sur ]0, +∞[ et
Z +∞
Γ′ (x) = ln(t)tx−1 e−t dt ,
0
Z +∞
Γ′′ (x) = ln(t)2 tx−1 e−t dt
0
(6) La formule de la question précédente pour Γ′′ montre que Γ′′ (x) > 0 pour tout
x > 0. Donc Γ′ est strictement croissante. Elle s’annulera donc au mieux une seule
fois. On a Γ(1) = 1 et Γ(2) = 1 en vertue de la question (3). Le théorème de
Rolle implique qu’il existe a ∈]1, 2[ tel que Γ′ (a) = 0. Donc la dérivée Γ′ s’annule
effectivement, elle s’annule une seule fois, et le point a qui annule Γ′ est tel que
a ∈ [1, 2]. □
x ≥ 0, y ≥ 0, xy + x + y ≤ 1
⇔ x ≥ 0, y ≥ 0, y(1 + x) + x ≤ 1
1−x
⇔ x ≥ 0, y ≥ 0, y ≤ ,x ≤ 1
1+x
1−x
⇔ 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤
1+x
et on a bien que
1−x
≥0
1+x
176 6. INTÉGRATION - CORRIGÉS