ERC BTS2-CE - Copie
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Le journal officiel définit le marketing comme l’ensemble comme « l’ensemble des actions
qui, dans une économie de marché, a pour objectif de prévoir ou de constater et , le cas
échéant de stimuler, susciter ou renouveler les besoins du consommateur en telle catégorie de
produits ou de services, et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et de
l’appareil commercial d’une entreprise aux besoins ainsi déterminés ».
Dans cette définition, nous retrouvons les trois étapes de la démarche marketing : la
recherche, la stratégie, l’action.
Dans ce cours nous adopterons une approche théorique et pratique de la recherche marketing
La recherche marketing, outil d’aide à la décision et à l’élaboration des stratégies repose sur
une collecte de l’information. L’évaluation de l’action peut par ailleurs générer aussi un
besoin d’information et être à l’origine de nouvelles recherches. Ainsi les posts-tests
publicitaires, les bilans de campagne apportent des informations utiles pour améliorer de
nouvelles actions selon le schéma suivant :
Cette collecte de l’information fait appel à une méthodologie rigoureuse et à des outils
précis : les études de marché
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
A- METHOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE
1-Première phase : identification du problème
L’important est de bien analyser le problème avant de commander l’étude. Il est
fondamental de distinguer le problème de se symptômes.
Exemple : le chiffre d’affaires baisse, ces symptômes dont il faut trouver l’origine : le
produit n’est pas satisfaisant, le prix est élevé ou la communication est mauvaise.
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
c) L’observation des comportements :
Exemple : observation du comportement du consommateur devant un linéaire de
supermarchés, avec un système de caméra vidéo dissimulée : temps d’arrêt, pris en
mains du produit, etc.
L’observation est la méthode de recherche la moins couteuse, c’est parfois la seule
méthode possible. Elle est très utilisée dans les recherches exploratoires.
Recherche causale
Recherche descriptive
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
Exemple :
Certaines méthodes d’enquête que nous avons envisagées dans la phase exploratoire
peuvent être utilisées ici :
Cependant la méthode la plus souvent pratiquée est l’enquête quantitative à partir d’un
échantillon représentatif de la population totale
Ce document est indispensable pour pratiquer des analyses fines ou plus spécifique. Il
est aussi utile pour contrôler la qualité de la réalisation de l’enquête. Le rapport est
précédé d’une synthèse, en quelques pages, des faits majeurs et des principales
conclusions de l’enquête. Des recommandations pour aider la prise de décision et
orienter l’action accompagnent cette synthèse.
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
Le SIM a pour fonction :
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
Chapitre 1 : les sources d’information
Pour connaître son marché, pour prendre des décisions, l’entreprise a besoin
d’informations. Un cadre passe en moyenne 30% de son temps en recherche d’informations.
Les informations nécessaires sont collectées auprès d’une multitude de sources que
l’on peut classer en :
Pour que l’entreprise soit une source d’information efficace, il faut que la collecte des
informations et leur traitement soient prévus et organisés à priori.
A côté de son rôle propre dans une chaîne de traitement, un document peut contenir
des informations permettant d’autres traitements, pour d’autres services.
Les spécialistes de la veille industrielle et commerciale estiment que dans les très
grandes entreprises 80% de l’information dont on a besoin existe au sein de
l’entreprise, quel soit le sujet.
Avantages
Inconvénients :
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
conduire à surévaluer son action pour dissimuler propres insuffisances ou accroître
leur mérite.
Ces sources d’information encore appelés : sources documentaires ; elles ne sont pas
secondaires parce qu’elles auraient un intérêt moindre, mais parce que qu’il s’agit
d’informations regroupées par d’autres organismes, pour d’autres motifs.
Les sources d’information externes sont en nombre quasi illimité. On peut les
regrouper en cinq catégories :
1- Organismes internationaux
2- Organismes publics et parapublics nationaux
3- Autres organismes
4- Revues
5- Banque de données
L’information documentaire est abondante. Elle est peu onéreuse pour l’entreprise,
voire gratuite. Il est toujours utile de la réunir, même si cela ne recouvre que partiellement le
champ de l’étude envisagée.
Par ailleurs cette étude peut apporter des réponses suffisantes à certains aspects du
problème posé, pour lesquels il devient inutile de recueillir par entretien ou questionnaires des
informations primaires.
Enfin, cette étude des sources secondaires permet de mieux interpréter les données
primaires, en les restituant :
Inconvénients
- Il est rare que ces données soient totalement adaptées au problème posé
- Il convient d’évaluer la qualité des données secondaires, (sources, but de la
publication… etc.). il est toujours préférable de remonter le plus loin possible vers
la source primaire.
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1-3 les sources d’information externes primaires
Cette étude doit être conçue pour permettre de prendre des décisions en marketing :
Comment communiquer :
o Recherche de concepts publicitaires,
o Pré-test, de campagne.
Comment mesurer l’efficacité de la communication :
o Baromètre,
o Post-test
o Bilan de campagne,
o Mesure d’audience
Les enquêtes se développent aussi dans les domaines politiques, social, etc.
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1.3.2.1 Etude collective, étude spécifique
Etudes collectives
Ce sont les études dont les résultats sont particulièrement ou globalement vendues à
plusieurs entreprises clientes :
Cas particulier :
Enquête qualitative :
Elle explique (le quantitatif mesure) les mécanismes psychologiques qui sous- tendent
les comportements des individus. Elle permet de produire des hypothèses, des concepts, etc.
Enquête quantitative :
Il s’agit d’une enquête par sondage qui s’appuie sur un questionnaire. Elle permet
d’obtenir des informations chiffrées représentatives de l’ensemble d’une population.
Ce sont :
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information des enquêteurs ;
réalisation de l’enquête ;
contrôle du terrain ;
codification de l’enquête ;
étude statistique des résultats ;
rapport d’enquête ;
la prise de décision pour résoudre le problème.
Une analyse précise du problème doit déboucher sur un problème clair, qui
détermine les axes de l’étude. Toute enquête doit fournir une réponse opérationnelle,
permettant par conséquent la prise de décision.
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Quand l’étude documentaire n’a pas permis d’obtenir des informations pertinentes ou
suffisantes pour prendre une décision efficace et ainsi apporter une solution aux problèmes
posés, on est conduit à se tourner vers d’autres méthodes d’investigations : les études
qualitatives et les études quantitatives.
Comprendre l’attitude d’un individu face à un produit ou une publicité, trouver les
motivations qui sous-tendent un acte d’achat sont autant d’objectifs qui peuvent être assignés
à une étude qualitative. Ce type d’étude nécessite des méthodes d’investigations très
spécifiques, assez souvent indirectes ou détournées, difficile à utiliser, qui permettent de
produire des informations délicates à exploiter.
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adoption d’une attitude d’écoute.
L’entretien non- directif est utile pour faire ressortir les motivations profondes des
personnes interrogées.
Plus structuré, il est conduit par l’intervieweur à l’aide d’un guide préparé à l’avance.
Les thèmes abordés ont donc préalablement été préparé et l’entretien est un peu plus directif
que le précédent. Les questions sont ouvertes. La durée moyenne d’un entretien semi- directif
est de 1 à 2 heures. L’échantillon est restreint (20-30).
Ce type d’entretien est utilisé pour traiter des problèmes marketing précis.
Encore plus structuré, ce type d’entretien est plus facile à mener car les questions sont
intégralement rédigées sur un guide d’entretien. Plus rythmé et plus rapide que les deux types
d’entretien précédent, il est aussi plus facile à analyser. Il est souvent pratiqué sur des
échantillons plus importants (jusqu’à 100 ou 200 personnes), et sa durée est relativement
courte (inférieur à une heure).
Ce type d’entretien est plus productif que les entretiens individuels, car la diversité des
membres composant le groupe favorise la créativité et la prise de parole. Il permet de
verbaliser sur le thème donné. Par contre, certains participants peuvent jouer un rôle de
composition face au groupe et là encore ne pas être sincères. Il est utilisé pour obtenir
rapidement un grand nombre d’informations sur le thème à étudier mais il est peu efficace
pour analyser des motivations profondes.
Lors des entretiens individuels ou de groupe, des outils plus spécifiques peuvent être
utilisés pour enrichir l’information obtenue à partir du simple questionnement. On peut les
classer en deux grandes parties.
Ces tests sont administrés sur un nombre restreint d’individus. Ils nécessitent
l’intervention d’un psycho-sociologue pour les analyser dans le détail.
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règle d’or d’un remue-méninges est dans un premier temps l’absence totale de critique :
chaque participant doit se sentir libre d’émettre des idées, des mots, sans rancune retenue.
C’est dans un second temps, lors de l’analyse des propositions émises, que l’analyse critique
permettra peut-être de conserver seulement une ou plusieurs idées qui mériteront d’être
étudiées lors d’entretiens individuels ou de groupe.
Les outils d’analyse des études qualitatives sont inspirés de ceux utilisés en sociologie,
en psychologie ou en sémiotique (théorie générale des signes). Le but est de comprendre le
sens des données recueillies (signes) à l’aide des outils qualitatifs utilisés.
Les données qualitatives peuvent également être quantifiées et analysées ainsi comme
des données quantitatives. On peut grâce à l’analyse de contenu et avec le recours de logiciels
lexicométriques (comme Hyperbase ou Alceste), quantifié un texte pour en extraire les
structures signifiantes les plus fortes, afin de dégager l’information essentielle contenue dans
les données textuelles.
D’autres logiciels peuvent permettre ensuite d’aller plus loin en réalisant un travail
d’analyse sur des interprétations, sur des sens donnés par des répondants. Ces logiciels
possèdent de plus une interface graphique permettant de mettre en schéma des hypothèses ou
des constructions théoriques.
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
Nous avons vu précédemment qu’une étude de marché commence par une recherche
d’informations secondaires (étude documentaire). Si celle- ci est insuffisante ou impossible
(par absence d’informations existantes sur le thème à étudier), il faut créer cette information
(information primaire). Si l’étude qualitative ne permet pas d’avoir suffisamment
d’informations, ou s’il est important de les vérifier sur un grand nombre de personnes, l’étude
quantitative devient indispensable.
On appelle étude quantitative toute étude qui permet de mesurer des opinions ou des
comportements. Elle est le plus souvent basée sur un sondage effectué sur un échantillon
représentatif de la population à étudier. Les résultats chiffrés issus de ce sondage donnent,
après analyse, la mesure du phénomène étudié ( par exemple, mesurer la notoriété d’une
marque)
Le sondage est la modélisation réduite d’une population réelle à partir d’un simple
échantillon de la population considérée.
L’enquête quantitative par sondage est réalisée principalement dans deux buts :
Valider par des chiffres des éléments mis à jour dans une étude qualitative
effectuée préalablement. Dans ce cas, l’étude quantitative est postérieure à
l’étude qualitative. C’est le cas le plus fréquent,
Produire une information chiffrée qui n’existe pas.
Dans les deux cas, ces objectifs doivent, ces objectifs doivent être définis avec
précision car ils vont déterminer le sens de l’enquête et avoir une influence sur le sondage.
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3-3. Les techniques de sondage.
Il faut savoir que le sondage est une dimension un peu plus restreinte de l’enquête
sociologique. La définition courante du sondage est la suivante : le sondage est une enquête
menée auprès d’un échantillon de personnes qui sont considérées comme représentatives d’un
ensemble social sur lequel on souhaite recueillir des informations ou connaître l’opinion. On
peut également dire que le sondage en sciences humaines est un instrument de recherche, de
mesure, de structuration et de présentation de l’information fondée sur l’observation de
réponses à un ensemble de questions posées à un échantillon d’une population.
* le choix de l’échantillon est donc fondamental dans le cas d’un sondage d’opinion
* le principal objet du sondage est donc d’obtenir des informations permettant de répondre à
des questions et de vérifier les hypothèses d’une recherche.
Par ailleurs, il faut savoir que les résultats d’un sondage se traduisent par des chiffres
notamment par une série de pourcentages, contrairement à l’enquête pour laquelle l’analyse
est plus approfondie.
Tout comme l’enquête, le sondage utilise des techniques quantitatives. Les résultats obtenus
auprès de l’échantillon représentatif choisi seront extrapolées à l’ensemble de cette population
qu’elle représente.
Le sondage ponctuel (ou à coupe transversale) est réalisé une fois. Il sert à décrire certaines
caractéristiques d’une population.
Le sondage de tendance est réalisé à plusieurs reprises. Il permet d’observer dans le temps
l’évolution globale de certaines caractéristiques de la population. Il est basé sur la fidélité aux
mêmes notions et au même questionnaire.
Le sondage panel est administré plusieurs fois au même échantillon d’individus. Il permet
d’étudier le changement au niveau individuel, à l’inverse du sondage de tendance qui étudie
ce changement global.
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Ses principaux inconvénients sont : le risque de généralisation abusive de ses résultats et le
mauvais échantillonnage. Pour s’assurer la bonne qualité d’un sondage, deux précautions sont
à prendre : la méthode de choix de l’échantillon et la taille de celui-ci. Avant d’aborder les
techniques d’échantillonnage, rappelons les notions de population et d’échantillon.
Un échantillon d’individus est une partie ou un sous ensemble d’une population plus vaste.
Les données dont on dispose pour faire une étude proviennent parfois de la population dans
son ensemble, mais le plus souvent ces données proviennent d’un échantillon. En règle
générale, il est intéressant d’avoir des données les plus exhaustives possibles sur une
population. C’est un moyen d’avoir une représentation, un portrait le plus fiable possible de
cette population que l’on étudie. C’est le cas pour le dénombrement de la population d’un
pays ou d’une région donnée, de ses naissances et de ses décès, de sa répartition suivant l’âge
ou le sexe. Mais il n’est pas toujours nécessaire de procéder au recueil d’information le plus
large possible sur une population. C’est le cas du taux d’équipement des ménages, ou de leurs
postes de dépenses de consommation. L’interrogation d’un échantillon est largement
suffisant.
La population complète : son principal intérêt est son caractère exhaustif et donc la précision
de l’information. Son principal défaut c’est son coût et sa lourdeur dans sa gestion
administrative, les délais très longs.
L'échantillon a pour principal avantage d’être moins coûteux et de donner une image assez
fiable grâce aux techniques statistiques de l’ensemble de la population. Son inconvénient
majeur c’est que erreur d’échantillonnage remet en question la fiabilité de l’image donnée par
l'échantillon. Or il arrive que, malgré une grande rigueur dans la constitution de l’échantillon,
celui-ci ne reflète pas la population qu’il est censé représenter. Dans ce cas, on parle de
distorsion ou de biais entre l’échantillon et sa population d’origine.
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L’exemple le plus connu de l’enquête pour obtenir portrait exhaustif d’une population donnée
est le recensement de la population. L’exemple le plus connu d’enquête sur un échantillon est
le sondage d’opinion.
Échantillonner, c’est choisir une partie d’une population pour représenter l’ensemble de la
population. Si nous travaillons sur un échantillon, c’est pour chercher une information sur
l’ensemble de sa population mère. Les résultats observés sur cet échantillon n’auront de sens
que s’ils sont rapportés à toute la population. On a donc recours à des techniques bien
précises pour construire un échantillon et s’assurer qu’il est représentatif de sa population
mère.
Elles regroupent les techniques où les éléments de l’échantillon qui sont choisis sur le terrain
en fonction de jugements sur les caractéristiques de la population ou bien en reconstituant le
hasard. Elles ne nécessitent pas de base de sondage, elles sont rapides, et pas très chères. Les
échantillons obtenus à l’aide de ces méthodes sont les suivants :
Nous reviendrons sur la technique d’échantillonnage par quotas qui est la plus utilisée dans
cette catégorie.
Elles regroupent les techniques qui font intervenir le hasard pour désigner les éléments de
l’échantillon. Elles nécessitent une base de sondage (liste de tous les individus de la
population mère), sont plus coûteuses et longues que les méthodes empiriques. Les
échantillons obtenus par ces techniques sont :
Nous reviendrons sur la technique d’échantillonnage aléatoire simple qui est la technique
de base , dans cette catégorie
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Etudes et Recherches Commerciales BTS2/CE ; Septime Olympe ASSOGBADJO
3.4.1. L’échantillonnage par quotas ou proportionnel.
C’est l’une des techniques les plus simples et les plus répandues. Elle repose sur un principe
simple : reproduire le plus fidèlement possible les caractéristiques de la population étudiée
grâce à l’application de règles très précises.
Ces données statistiques, sur les principaux caractères de la population visée par l’étude, sont
appelées variables contrôlées (sexe, âge, taille de la commune de résidence, la profession du
chef de ménage, la profession du répondant, le niveau d’étude etc.)
Le principe sur lequel repose cette méthode est qu’un échantillon identique à la population
mère quant à la répartition des variables contrôlées sera peu différent de cette population
quant aux autres variables non contrôlées.
. Une fois sur le terrain, l’enquêteur est libre d’interroger qui il veut à condition de respecter
ces quotas.
Exemple : s’il y a dans la population 48% d’hommes et 52% de femmes, 25% de jeunes de 25
à 30 ans, etc. L’enquêteur chargé d’enquêter auprès de 100 personnes devra interroger 48
hommes, 52 femmes et 25 personnes de 25 à 30 ans, etc. Les quotas retenus peuvent être
"simples" c’est à dire avec plusieurs séries de distribution qui seront respectées de façon
indépendante ou encore croisée en combinant plusieurs caractéristiques.
Revenons à notre exemple si l’on sait que 19% des femmes de la population mère ont entre 25
à 30 ans et 31% des hommes ont de 25 à 30 ans. L’enquêteur devra respecter ces quotas et
interroger 10 femmes et 15 hommes ayant de 25 à 30 ans.
Pour assurer une certaine objectivité aux résultats, il faut fixer quelques règles aux enquêteurs
comme la gestion rigoureuse des feuilles de quotas, le contrôle strict de la démarche
"aléatoire" de l’enquêteur (interdiction d’interroger des personnes qui se connaissent entre
elles ou qui connaissent l’enquêteur; l’obligation d’une certaine dispersion géographique avec
imposition d’un itinéraire précis à respecter ; ou encore la réalisation des enquêtes à des
moments différents.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, cette méthode suppose l’établissement d’une
base de sondage à partir de laquelle les éléments du sondage seront tirés au hasard. Le
principe de base est le suivant : tous les individus ou éléments constituant la population de
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base ont la même chance d’être choisis (par exemple : à partir de la liste complète des clients
de l'entreprise.) Il faudra donc, dans un premier temps établir la base de sondage qui est une
liste exhaustive des individus de la population. Pour cela, on aura recours à des fichiers
existants ou à des registres. Dans tous les cas de figure, il est très important que ces fichiers
soient complets, à jour et adaptés à la population sur laquelle on veut enquêter.
A ce sujet, il est parfois tentant de vouloir utiliser des répertoires comme l’annuaire du
téléphone ou les listes d’inscription électorale. Mais ce sont souvent de mauvaises bases de
sondage. En effet, on évalue à 6% le nombre de personnes qui ne figurent pas dans
l’annuaire. Pour ce qui est des listes électorales, elles sont souvent inexactes en raison du
nombre des non-inscrits ou des personnes inscrites mais résidant ailleurs ou l’inverse etc.
o le tirage de jetons numérotés ou de papiers avec le nom de chaque individu dans une
urne
o la désignation de façon aléatoire de l’échantillon à l’aide d’un ordinateur
o la sélection de nombre identifiant les individus à l’aide d’une table de nombres
aléatoires
Pour une population restreinte, la première technique suffira largement; pour une population
de grande dimension, il est préférable d’attribuer un numéro distinct à chaque individu ou
élément de la base de sondage. Ceux qui composeront l’échantillon seront sélectionnés à
l’aide d’un programme informatique ou d’une table de nombres aléatoires.
L’intervention du hasard n’est pas synonyme d’anarchie. Il obéit tout de même à des règles
strictes qu’il faut respecter dans la constitution d’un échantillon. Aussi, un échantillon
construit suivant cette méthode, ne peut être modifié par les enquêteurs en cours d’enquête.
En effet, l’enquêteur n’interrogera pas un profil, comme dans l’échantillon par quotas, mais
une personne bien précise. Des moyens doivent être prévus pour procéder aux différentes
relances nécessaires pour interroger les individus sélectionnés.
En règle générale, ces échantillons portent sur un grand nombre d’individus, environ 1000 ou
plus.
Le premier type de méthode d’échantillonnage par quotas est privilégié par les instituts de
sondage et de marketing tandis que la seconde (aléatoire) est utilisée par et les statisticiens
professionnels.
Chacune de ces méthodes a ses avantages et ses inconvénients mais les études comparatives
entre sondages probabilistes et sondages par quota ont montré l’équivalence des performances
des deux méthodes, notamment dans le cadre des sondages électoraux.
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Il faut toute fois préciser que l’utilisation de la méthode des quotas (empiriques) pour un
échantillon de 3 000 individus et plus donnera des estimations biaisées. Tandis que
l’utilisation de la méthode aléatoire donnera des résultats d’une grande imprécision pour des
échantillons de moins de 80 individus.
Un autre aspect de la complémentarité de ces deux méthodes c’est la combinaison de ces deux
méthodes pour la construction d’échantillons complexes.
En conclusion, sur ces techniques d’échantillonnage, il faut retenir que l’utilisation de ces
techniques permet de reproduire fidèlement la population totale étudiée et, de ce fait, garantir
la représentativité de l’échantillon. Mais il faut savoir qu’en matière de sondage il n’existe pas
de certitude, même si l’échantillon a été obtenu par utilisation d’une méthode rigoureuse. Les
pourcentages obtenus, résultats du sondage, ont donc toujours une marge d’erreur liée au fait
qu’on interroge une fraction de la population.
Q= 1-P
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Exemple : un sondage sur 500 personnes donne le résultat suivant :
On pose T=2
On peut regrouper les modes d’administration en deux grandes parties : l’administration par
l’enquêteur et l’administration par le sondé lui-même
L’enquêteur peut recueillir l’information soit directement, en face à face, soit par
l’intermédiaire du téléphone.
Relativement couteux, l’interview directe est parfois indispensable pour montrer des visuels
ou un produit. Elle n’est envisageable que sur un secteur géographique réduit. Elle se pratique
soit de manière classique, soit assistée par ordinateur. Dans ce cas, l’investissement est
important et il est indispensable de former les enquêteurs à l’utilisation de l’outil
informatique.
Le recueil d’informations est de plus en plus utilisé car son coût est peu élevé et l’obtention
des informations est immédiate. Le téléphone permet de contacter des individus
géographiquement très dispersés et le contrôle des télé- enquêteurs est facile (écoute
téléphonique).
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Principaux inconvénients : impossibilité d’accéder aux personnes inscrites sur la liste rouge
(possibilité de biais dans l’échantillon) et difficulté d’aborder des thèmes délicats ou
personnels.
L’informatique a également fait son entrée dans le domaine du recueil d’information par
téléphone pour faciliter la tâche des télé-enquêteurs et des instituts de sondage. Mais
l’investissement est très lourd, et il est indispensable de former les télé-enquêteurs à
l’utilisation de l’outil informatique.
La méthode la plus ancienne est l’utilisation du courrier pour faire parvenir un questionnaire à
tous les membres de l’échantillon. D’autres méthodes très récentes utilisent l’informatique.
Mais elles nécessitent un investissement très lourd.
Pour ce faire, le chercheur doit se mettre dans la peau de ceux à qui le questionnaire sera
administré et prévoir leurs réactions aux questions. C’est le meilleur moyen de concevoir des
questions favorisant l’obtention de l’information souhaitée.
Il est préférable, autant que faire se peut, de revoir les questions déjà produites lors d’enquêtes
antérieures sur le même thème de recherche ou sur des thèmes proches du sien.
Il convient de réaliser un pré-test de ce questionnaire : Avant d’aller sur le terrain avec votre
sondage, le pré-test est une opération qui consiste à soumettre le questionnaire à un nombre
restreint de personnes susceptibles d’être interrogées dans le cadre de votre grande enquête.
Son principal intérêt est de vous permettre de d’identifier les points faibles du questionnaire :
mauvaise formulation des questions, insuffisance des informations recueillies. La détection de
ces problèmes en amont de la phase de terrain permet de limiter les problèmes d’interprétation
des résultats.
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Globalement, la formulation des questions, le choix des questions (ouvertes ou fermées), ainsi
que la forme et le choix des réponses proposées seront élaborés en fonction de trois critères :
la clarté (compréhension), la neutralité (authenticité des réponses) et l’adéquation qui nous
renvoie à la capacité des interviewés à répondre au questionnaire.
La clarté : les questions doivent être formulées dans un vocabulaire simple compréhensible
par le plus grand nombre. Les concepts techniques doivent être déclinés le plus simplement
possible. La clarté s’obtient également par la formulation de questions courtes
La neutralité : Cette notion est importante dans une enquête ou un sondage. L’information à
recueillir doit être demandée (via le questionnaire) de façon objective. Il s’agit ici de s’assurer
de l’authenticité des réponses. Un questionnaire est considéré comme étant neutre quand il
préjugera le moins possible des réponses éventuelles. Un choix assez large de possibilités de
réponses devra être proposé aux sondés.
Exemple : une présélection d’items et une réponse "autre" dans laquelle on laisse le sondé
préciser sa réponse.
La satisfaction de ces trois critères limite le nombre de refus de réponse et par conséquent les
problèmes de pertinence des résultats obtenus.
La longueur du questionnaire.
En règle générale, l’articulation retenue par les concepteurs de questionnaires est la suivante :
1) Une ou plusieurs question pour s’assurer que l’interviewé fait partie de la population sur
laquelle on fait notre recherche.
2) La première section doit comporter des questions faciles à répondre pour le mettre en
confiance (il convient de soigner la formulation de ces questions). À l’intérieur de cette
section, les questions devront être simples et attrayantes tandis que les questions les plus
délicates y seront placées à la fin.
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3) Les passages d’une section à l’autre devront être marqués par une courte phrase de
transition informant l’interviewé de l’orientation du questionnaire.
L'orientation du questionnaire.
Il faut savoir qu’en matière de questionnaire il existe ce qu’on appelle un "biais de positivité"
c’est à dire que toutes choses étant égales par ailleurs, les individus ont tendance à répondre
plus facilement oui que non et plus facilement d’accord que pas d’accord.
Juste une précision, par question fermée il faut entendre une question qui laisse le choix à
l’interviewé entre deux modalités de réponses (oui/non) ou plus (choix multiples : un peu/
beaucoup/ pas du tout).
Une question ouverte laisse au sondé le choix d’utiliser son propre vocabulaire pour répondre
à la question (Quel est votre âge ?).
Une question filtre est une question qui permet selon la réponse de choisir la question qui sera
abordée ensuite.
• Être simple avec une présentation claire et attrayante (faire attention à la disposition et
à la forme).
• Avoir des questions simples c’est à dire courtes (phrases interrogatives n’excédant pas
20 mots) ; neutres (pas de questions tendancieuses ou biaisées); sans ambiguïté : utiliser un
vocabulaire simple et adapté à la forme de recueil de l’information (écrit ou oral), éviter les
mots à plusieurs sens et les formes grammaticales peu claires.
• Directes ou indirectes
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3-6. Test du questionnaire.
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3.7 Formation des enquêteurs
Cette étape vise à réduire au maximum les biais liés à l’enquêteur, de manière à ce que le
questionnaire soit bien passé partout de la même manière. Guide à rédiger pour les
enquêteurs. Attention, la formation est différente suivant le type de support. Le guide
d’enquête ou de collecte précisera les informations prioritaires à collecter.
Exemple 1 : dans les biographies, l’ordre des événements primera sur la précision des dates.
Exemple 2 : dans les enquêtes emploi, les 3 questions relatives aux critères du chômage au
sens du BIT sont essentielles (être disponible, ne pas avoir travaillé la semaine de référence,
chercher effectivement un emploi). Pour les enquêtes auto-administrés, les questionnaires
doit être mis en forme de manière à ce qu’il soit compréhensible pour le plus grand nombre
(nombre de réponses possibles, filtres…). Sur une grosse enquête, on trouve des superviseurs
qui vérifient « en temps réel » les bais liés à la formulation des questions par chaque
enquêteur ou à leur manière de remplir le questionnaire et d’interpréter les réponses des
enquêtés. Dans le cas d’enquêtes dans une langue étrangère, il importe également de former
les interprètes pour qu’ils soient le plus fidèle à la réponse des enquêtés
3.8 Collecte
Plusieurs modes de collectes existent et vont influer directement sur le mode
d’échantillonnage, la conception du questionnaire, les taux de réponses, le coût de l’enquête et
la sincérité des réponses. Le choix d’un mode de collecte doit être adapté à l’objet de
recherche, à la thématique ainsi qu’au contexte.
- Face à face
- Téléphone
- Auto-administré (papier ou internet)
- Par un professionnel
3.9 Codification
o Une variable pour la première réponse, une autre pour la seconde, etc.
o Une variable donnant le rang de la première modalité, une donnant le rang
de la seconde, etc.
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o 96 Ne sais pas
o 97 Non concerné
o 98 Absence d’Information
o 99 Refus de répondre
Le code doit être le même partout mais peut être adapté pour certaines
variables chiffrées : 996, 997, 998 et 999 par exemple pour une variable
âge.
Pour les questions ouvertes (votre emploi, non précédé), il faut décider si la
codification a lieu à cette étape, ou bien s’il convient de saisir textuellement ce
qui a été écrit dans le questionnaire, la codification étant réalisée ultérieurement
si besoin. Chaque questionnaire doit disposer d’un identifiant unique.
Typiquement, ils sont construits de la forme : numéro d’enquête – numéro de
région – numéro de ménage – numéro de l’individu. L’identifiant permet non
seulement de lier la version informatique d’un questionnaire à sa version papier,
mais permet également de vérifier si un questionnaire n’a pas été saisi deux fois
et de lier différentes tables entre elles. Avec l’identifiant de l’individu, on peut
retrouver son numéro de ménage et lui lier ainsi les informations relatives à ce
dernier. La codification est fondamentale, car elle consiste à simplifier la réalité
sous formes de modalités afin de permettre l’analyse statistique, mais supprime
en même temps de l’information. Il s’agit de trouver un compromis afin de
garder une information à la fois exploitable et pertinente.
3. 10 Saisie
Cette étape, tout comme la précédente, est souvent rébarbative et répétitive. Elle
nécessite une attention permanente de la part des opérateurs de saisie afin
d’éviter les fautes de saisie. Si la codification et/ou la saisie sont mal réalisées,
l’enquête sera au final inexploitable. Les erreurs de saisie peuvent être réduites
de manière importante avec l’utilisation d’un masque de saisie qui vérifiera si
les données entrées correspondent à des valeurs possibles et si elles sont
cohérentes (vérification des filtres). Une autre méthode consiste à saisir les
questionnaires deux fois, puis à comparer les deux saisies et corriger ensuite
chaque écart observé. Cette méthode efficace est coûteuse en terme de temps et
donc en argent. Aujourd’hui, plusieurs outils informatiques (ordinateurs
portables, PDA, …) permettent d’assister la collecte des données et de réaliser
simultanément la codification et la saisie. L’enquêteur, ou l’enquêté, coche
directement les réponses sur un écran. Les données sont vérifiées en temps réel
et les filtres sont respectés. Seules les questions concernées sont affichées.
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Cependant, ces outils nécessitent d’une part d’avoir le matériel adéquat, mais
également d’avoir testé les questionnaires et les masques informatiques et vérifié
en détail qu’il n’y avait aucune erreur. En effet, l’enquêteur ne peut en aucun cas
modifier le questionnaire ou faire une inscription dans la marge en cas d’erreur.
3.11 Nettoyage
o Tri à plat
o Tri croisé (nombre de dimension, pourcentages en lignes ou en
colonnes…)
o Test du Chi²
o Régressions logistiques
Il peut également s’agir de graphiques. Auquel cas, quel tableau devra être
construit pour procéder à la représentation graphique choisie ? Certains
indicateurs seront calculés à cette étape à partir d’autres variables. Dans certains
cas, il sera nécessaire de procéder à des recodifications de variables
(regroupement de valeurs par exemple). Les différentes analyses quantitatives
seront abordées dans plusieurs séances : utilisation d’Excel, construction d’un
tableau, représentations graphiques, tests statistiques, régression logistique…
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