La Poesie Au Xixe Siecle
La Poesie Au Xixe Siecle
La Poesie Au Xixe Siecle
Le XIXe siècle révolutionne la poésie de l'âge classique, tant dans son contenu que dans ses
formes.
I Trois influences
1 Le romantisme
■ Le courant romantique, qui marque l'histoire des idées au cours de la première partie du XIXe
siècle, trouve dans la poésie un genre particulièrement adapté à l'expression des sentiments.
■ Après l'échec des révolutions de 1830 et de 1848, certains poètes se tournent vers une écriture
repliée sur le « je » et ses souffrances. Ainsi Alfred de Musset écrit : « Faire une perle d'une
larme, / Du poète ici-bas voilà la passion ». D'autres prolongent leur action politique dans la
poésie, comme Victor Hugo avec son recueil Les Châtiments (1852).
2 Le Parnasse
3 Le symbolisme
■ D'accord avec le Parnasse pour se positionner contre le naturalisme qui prétend expliquer
mécaniquement l'homme, le symbolisme s'en démarque néanmoins.
À NOTER
Il est souvent difficile de réduire un poète à un seul mouvement littéraire ; ainsi, le recueil Les
Fleurs du mal de Baudelaire relève aussi bien du romantisme, du réalisme que du
symbolisme.
■ Le sens est restauré, mais il n'est pas donné d'emblée : il est suggéré par des images, le
symbole, mystère à déchiffrer dont le poète peut donner les clés ; c'est ce que fait Charles
Baudelaire dans les « Correspondances ». D'autres, comme Stéphane Mallarmé s'engagent dans
une poésie plus hermétique.
■ La recherche des harmonies musicales (Paul Verlaine) et d'un langage inédit, derrière lequel le
« je » s'efface pour laisser parler le monde (Arthur Rimbaud), en est aussi une caractéristique.
■ Les poètes empruntent à la poésie médiévale et à celle du XVIe siècle l'ode et la ballade. Ils
sont aussi séduits par la musicalité de la chanson. Victor Hugo fait paraître Odes et ballades en
1822, Laforgue reprend les rythmes des chansons populaires dans ses Complaintes.
2 La libération du vers
MOT CLÉ
Le trimètre romantique refuse la césure à l'hémistiche (6//6) : Je suis banni !/je suis
proscrit !/je suis funeste ! (Hugo)
■ Victor Hugo, chef de file du romantisme, prône la libération du vers : il s'agit de casser la
monotone cadence de l'alexandrin par l'utilisation du trimètre romantique et des
enjambements.
■ L'alexandrin n'est plus la règle ; bien souvent les poètes lui préfèrent l'octosyllabe, ou même
des vers de trois ou quatre syllabes. Paul Verlaine revendique le vers impair : « De la musique
avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair ».
■ Aloysius Bertrand (Gaspard de la nuit, 1842), innove avec le poème en prose. Charles
Baudelaire (Le Spleen de Paris, 1869) et Arthur Rimbaud (Illuminations, 1872-1875) s'y essayent
également.
■ Gérard de Nerval (Les Filles du feu) mêle prose poétique et poèmes en vers.