CC LP206 28-10-2009 Corrige
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Les calculatrices et les documents sont interdits. Les téléphones portables doivent être éteints et rangés.
Exercice 1
Soit la suite de terme général
1 1 √
Sn = 1 + √ + · · · + √ − 2 n,
2 n
où n > 1.
1. On pose u1 = S1 et un = Sn − Sn−1 pourPn > 2.
Étudier la convergence de la série un .
1 √ √
un = √ + 2 n − 1 − n .
n
Or r
√ √ √ 1 √ 1 1
n − 1 − n = n · 1 − − 1 = n · 1 −
+O 2 −1
n 2n n
donc un = O(1/n3/2 ) et la série un converge.
P
(On peut aussi écrire
√ √ √ √ √ √
1 ( n − 1 − n) · ( n − 1 + n) 1 2 n−1− n
un = √ + 2 √ √ = √ −√ √ = √ √ √
n n−1+ n n n−1+ n n · ( n − 1 + n)
√ √ √ √
( n − 1 − n) · ( n − 1 + n) 1 1
= √ √ √ = − √ √ √ = O ).
n · ( n − 1 + n)2 n · ( n − 1 + n)2 n3/2
2. La suite Sn converge-t-elle ?
Pn
un = (Sn − Sn−1 ) + · · · (S2 − S1 ) + u1 = Sn − S1 + u1 = Sn .
P
k=1 un converge, donc Sn aussi.
Exercice 2
Rappeler, sans démonstration, les valeurs de α pour lesquelles la série 1/nα converge.
P
1. n>1
1
Pour quelles valeurs de α la série n+1
/nα converge-t-elle ? Justifier.
P
2. n>1 (−1)
Il s’agit d’une série alternée. La série est convergente si la suite (1/nα ) est décroissante et de limite
nulle, c.-à-d.si α > 0.
Pour α 6 0, (−1)n+1 /nα ne tend pas vers 0 : la série n’est donc pas convergente.
P
3. On s’intéresse à la convergence de la série n>1 un , où
(−1)n+1
un = .
nα + (−1)n
a. Faire un développement limité de un au premier ordre pour n tendant vers l’infini.
On pose un = (−1)n+1 /nα + vn . Donner l’expression de vn .
un selon la valeur de α.
P P
b. Discuter la convergence (simple) de n>1 vn , puis celle de n>1
vn est convergente si et seulement si α > 1/2. (−1)n+1 /nα étant convergente ssi α > 0, un est
P P P
convergente si α > 1/2,Pdivergente si α ∈ ]0, 1/2]. Si α = 0, un n’est pas définie pour n impair. Si α < 0,
un tend vers −1, donc un diverge.
Exercice 3
On considère la fonction
x3
f (x) = ,
(ea x − 1)
où x > 0 et a est une constante strictement positive (cette fonction intervient dans l’étude du corps noir).
1. Donner le domaine de définition de f . Est-elle continue sur ce domaine ? Préciser son allure (limite
et tangente) au voisinage de x = 0 à l’aide d’un développement limité à l’ordre 3.
f est définie pour ea x , 1, c.-à-d.pour x , 0. Son domaine de définition est donc ]0, +∞[.
x3 et ea x − 1 sont des fonctions continues sur ]0, +∞[, donc leur quotient aussi puisque ea x − 1 , 0.
Au voisinage de 0,
x3 x2 /a x2 ax x2 x3
f (x) = = = · (1 − + o(x)) = − + o(x3 ).
1 + a x + a2 x2 /2 + o(x2 ) − 1 1 + a x/2 + o(x) a 2 a 2
On a donc limx→0 f (x) = 0 et limx→0 f 0 (x) = limx→0 (2 x/a − 3 x2 /2 + o(x2 )) = 0 (le développement
de f à l’ordre 2 aurait suffi). Quand x tend vers 0, la courbe tend vers l’origine et sa tangente vers
l’horizontale.
2. Calculer la dérivée de f et établir l’équation à laquelle obéissent le ou les extrémums de f pour x > 0
(on ne cherchera pas à la résoudre).
3 x2 ax
f (x) = a x
0 ax
· e · 1− −1 .
(e − 1)2 3
Les extrémums éventuels obéissent à l’équation e−a x = 1 − a x/3.
2
3. Montrer, à l’aide d’un graphique représentant e−a x en fonction de x, que le seul extrémum pour x > 0
est un point xm ∈ ]0, 3/a[.
La dérivée de e−a x vaut −a en 0, tandis que celle de 1 − a x/3 vaut −a/3 : e−a x décroit donc plus
rapidement que 1 − a x/3 au voisinage de 0. En revanche, ∀ x, e−a x > 0, tandis que 1 − a x/3 > 0 pour
x 6 3/a et est < 0 pour x > 3/a. Les courbes de e−a x et de 1 − a x/3 se recoupent donc en un point
xm ∈ ]0, 3/a[.
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
1 2 3 4
-0.2
f 0 (x) > 0 sur ]0, xm ], donc f est croissante sur cet intervalle. Elle décroit ensuite et tend vers 0 en
+∞.
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
2 4 6 8 10
Courbe de f (x) en fonction de x pour a = 1.
Exercice 4
Soit Z π/2
x
In = tan cosn x dx.
x=0 2
1. On rappelle que
1 − u2 x
cos x = , où u = tan .
1 + u2 2
a. Réécrire In en fonction de u.
1 !n
1 − u2
Z
2 2u
x = 2 arctan u, donc dx = du et In = · du.
1 + u2 u=0 1 + u2 1 + u2
3
b. Calculer I0 .
Z 1
2u h i1
I0 = du = ln(1 + u2
) = ln 2.
u=0 1 + u2 0
Posons
2u n
f0 = et g = 1 − u2 .
(1 + u2 )n+1
On a
−1 n−1
f = et g 0 = −2 n u · 1 − u2 ,
n · (1 + u2 )n
donc n 1
Z 1 2 u · 1 − u2 n−1
−1 1 − u2 1
In = − = − In−1 .
n (1 + u2 )n u=0 (1 + u )
2 n n
0
Comme In = 1/n − In , on a
n−1
n−1
1 X (−1)k−1 X (−1)k−1 (−1)n
In = − (−1) · ln 2 −
n−1 = (−1) · ln 2 −
n + ,
n k k n
k=1 k=1
donc l’expression est vérifiée à l’ordre n, et, par récurrence, pour tout entier.
3. Question hors-barême.
On admettra que
n Z 1
X (−1)k−1 xn
ln 2 = + (−1) n
gn (x) dx, où gn (x) = .
k x=0 1+x
k=1
cn
cn+1
Z
n
∀ x ∈ [0, 1], gn (x) 6 x , donc
n
An 6 xn dx = = Mn .
0 n+1
4
b. Donner, à l’aide d’un développement limité, un équivalent de Mn .
!! !!!
1 1 1
cn+1
n = exp (n + 1) ln 1 − = exp (n + 1) · − +O
(n + 1)3/4 (n + 1)3/4 (n + 1)3/2
!!
1
= exp −(n + 1) 1/4
+O √ .
n+1
On a donc
exp −n1/4
Mn ' .
n
1 1 1
6 6 ,
2 1+x 1 + cn
donc Z 1 Z 1
1 n 1
x dx 6 Bn 6 xn dx,
2 x=cn 1 + cn x=cn
d’où
1 1
· 1 − cn+1 6 Bn 6 · 1 − cn+1 .
2 · (n + 1) n
(1 + cn ) · (n + 1) n
1
Bn ' .
2n
Par ailleurs, In = An + Bn , avec 0 6 An 6 Mn et Mn = o(Bn ), donc
1
In ' .
2n