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Corrigepartielmath4 2013

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UNIVERSITE PAUL SABATIER – 2012-2013

L2 Mathématiques - Math4
Corrigé de l’Examen Partiel, Mars 2013
Aucun document n’était autorisé, durée 2 heures

I (5 points)
Pour xn+1 = xn + e−xn , une étude sommaire de ϕ(x) = x + e−x nous donne : ϕ(x) ≥ 1 > 0, avec y = x
comme asymptote pour la branche x → +∞. Cette étude sommaire est toujours à faire, dès que
l’on a à faire à une suite définie par récurrence, ainsi que, le tracé en escargot, de quelques exemples.
0) Puisque pour tout t ∈ R, et > 0, xn+1 = xn + e−xn > xn . La suite est strictement croissante.
1) Si cette suite était convergente, de limite ` ∈ R, cette limite serait point fixe de ϕ, continue. Or
` = ` + e−` entraine e−` = 0, ce qui est impossible. La suite ne converge pas.
Une suite réelle croissante qui ne converge pas, aura +∞ comme limite (Cours). lim xn = +∞.
n→+∞

2) Puisque ϕ(x) > 0 et x1 = ϕ(x0 ), 0 < x1 .


Nous avons donc, 0 < x1 ≤ 1 + x1 , comme amorce. Supposons que pour un n ≥ 1 nous avons
0 < xn ≤ n + x1 .
Par la croissance de la suite, nous avons 0 < xn ≤ xn+1 , 0 < xn+1 . Ensuite, −xn < 0 =⇒ e−xn <
0
e = 1, ainsi
0 < xn+1 = xn + e−xn ≤ xn + 1 ≤ n + x1 + 1 = (n + 1) + x1
comme il fallait démontrer. La preuve par récurrence est achevée.
1 1
3) Puisque 0 < xn ≤ n + x1 , pour n ≥ 1, la série est bien définie pour n ≥ 1, et de plus, n+x1
≤ xn
.
P 1
Or, la série n+x1
est divergente, notre série est divergente.
(Puisque, pour n grand n + x1 < 2n, symboliquement 12
P1 P 1
n
≤ n+x1
.)

II (6 points)
0)Soient (an )n une suite réelle bornée, et (ank )k une suite extraite, arbitraire, de cette suite. Notons
α = lim inf n→+∞ an , et α0 = lim inf k→+∞ ank . Montrons α ≤ α0 . Fixons ε > 0 arbitraire. Il suffit de
démontrer que α − ε ≤ α0 . D’après le cours, (Lemme 1.2.1 page 5 du poly), il existe N tel que pour
tout n ≥ N, α − ε < an . Alors, (k ≤ nk ) pour tout k ≥ N, α − ε ≤ ank . En calculant la limite
inférieure : α − ε = lim inf k→+∞ {α − ε} ≤ lim inf k→+∞ ank = α0 . La preuve est achévée.
Une autre preuve. Considérons les ensembles Al = {an / n ≥ l} et A0l = {ank / k ≥ l} et notons
M un majorant de la suite (an )n . Les nombres αl = inf Al , αl0 = inf A0l sont définis, déterminent
des suites croissantes et αl ≤ M, αl0 ≤ M. Ce sont des suites convergentes dont on sait

lim αl = α, lim αl0 = α0 . (Cours).


l→+∞ l→+∞

Il suffit d’observer que k ≤ nk pour déduire A0l ⊂ Al , et donc les bornes inférieures vérifient
inf Al ≤ inf A0l .
C’est à dire αl ≤ αl0 . En passant à la limite on a démontré l’inégalité demandée.
Encore une autre manière de prouver cette inégalité est de dire que lim inf k→+∞ ank est la limite
d’une suite extraite (convergente) de k 7→ ank . Cette suite extraite de suite extraite, est donc une suite
extraite de (an )n , qui est convergente. Le nombre lim inf k→+∞ ank est donc une valeur d’adhérence
de la suite (an )n , et de ce fait, supérieur ou égal à la plus petite des valeurs d’adhérence qui est
lim inf n→+∞ an . Et la troisième preuve est achévée.
1) Montrer que la somme d’une série convergente et d’une série divergente est une série divergente.
P P P P
En symbolesP nous avons an + bn = P cn , Pavec cn =
Pan +bn . Si l’on suppose que an converge,
si l’on avait cn convergente, puisque
P bn = cn − an , on en déduirait P(Cours : combinaison
linéaire
P de séries convergentes) que bn est convergente. Ainsi l’hypothèse an convergente, et
bn divergente, entraine que la série somme est divergente.

III (4 points)
P (−1)n
a) Introduisons la série √ . c’est une série convergente car √1 est une suite décroissante, de
n n
limite 0. (Critère spécial des séries alternées). Remarquons
(−1)n (−1)n −1
√ − √ = √ ;
n + (−1)n n n + (−1)n n
√ −1 √
diverge : 12
P1 1 √
Puisque pour n ≥ 2, 0 < n + (−1)n n < 2n, La série
P P
n+(−1)n n n
≤ n+(−1)n n
.
P (−1)n
La série √
n+(−1)n
ne peut être convergente, étant la somme de cette dernière série divergente, avec
une série convergente (Exo IIb)). Une autre manière de raisonner est comme suit.
n o
(−1)n (−1)n (−1)n −1 (−1)n (−1)n 1 (−1)n 1
On peut aussi développer : √n+(−1) n = √
n
(1+ √
n
) = √
n
1 − √
n
+ n
− 3 + o( 3 ) =
n2 n2
(−1)n n

n
− n1 + (−1)3 − n12 + o( n12 ), n → +∞. Les valeurs absolues de la première et troisième sont des
n2
suites décroissantes convergent vers 0, ces termes donnent des séries alternées convergentes. Les
dernières sont terme général de séries absolument convergentes. Ainsi notre série est la somme d’une
(somme de) série convergente et de la série de terme général −1
n
. Elle est donc divergente (Exo IIb)).
b) Puisque ln chn = ln(en (1+e−2n )/2 = n+ln(1+e−2n )−ln 2, ln chn est équivalent à n et 1
ln n ln chn
à n ln1 n (suites positives). Or la série
P 1
n ln n
de Bertrand est divergente (TD).
La série est divergence, par équivalence.

IV (5 points)
Soit la suite de fonctions (fn )n définie sur l’intervalle R∗+ par fn (x) = n ln x+x
n+x2
.
x
ln x+ n x2
0) Soit x ∈ R∗+ fixé, fn (x) = 2 . Or x
n
et n
vont à 0 lorsque n → +∞, ainsi fn (x) → ln x,
1+ xn
lorsque n → +∞, et x fixé. La fonction ln est la limite simple de la suite (fn )n sur R∗+ .
x x 2
ln x+ n ln x+ n −ln x− xn ln x 1 x−x2 ln x
1) Calculons fn (x) − ln x = 2 − ln x = 2 = n 1+ x2
.
1+ xn 1+ xn n
1 2
Ainsi |fn (x) − ln x| ≤ n
|x − x ln x|.
Or la fonction x 7→ x − x2 ln x est continue, bornée sur le compact [1, 2], par exemple par une
constante M. De ce fait ||fn − ln ||∞ ≤ n1 M → 0, lorsque n → +∞. La convergence est uniforme sur
l’intervalle [1, 2]. (Et sur tout compact contenu dans R∗+ .)
2) Il est clair que la fonction x 7→ x − x2 ln x se prolonge par continuité (avec valeur 0) sur
l’intervalle [0, 1], et sur cet intervalle elle est donc majorée, par une constante que l’on notera M.
ainsi, pour tout point 0 < x ≤ 1, nous avons |fn (x) − ln x| ≤ n1 M. La convergence est donc uniforme
sur l’intervalle ]0, 1].
Par contre la convergence sur l’intervalle [1, +∞[ ne peut être uniforme, parce que fn (n) − ln n =
(1 − n ln n)/2 qui n’est jamais petit. Pour ε < 21 , il ne peut exister N tel que pour tout n ≥ N, on
ait en tout point de [1, +∞[, |fn (x) − ln x| ≤ ε, car ce n’est pas vrai en x = n ≥ 3.

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