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Suite Chapitre2 Algebre1

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2.

Ensemble et application 14

2.2 Application
Soient E et F deux ensembles.

Définition 2.7. Une application f : E −→ F , c’est définie pour chaque élément x ∈ E, un


unique élément de F noté f (x), où E est l’ensemble de départ et F est l’ensemble d’arrivé.

Exemple 2.7. 1.
f : R −→ R
x 7−→ f (x) = x
f est une application.

2.
g : N −→ N
n 7−→ f (n) = n − 1.
g n’est pas une application.

Remarques 2.1. 1. Le graphe de f : E −→ F est

Γf = {(x; y) ∈ E × F / y = f (x)}.

2. Soit f : E −→ F et g : G −→ H deux applications. f = g si et seulement si E = G et


F = H et ∀x ∈ E, f (x) = g(x).

3. Soit f : E −→ F une application. Fixons y ∈ F , tout élément x ∈ E tel que y = f (x)


est un antécédent de y.

Notation 2.2. 1. On note F(E, F ) l’ensemble de toutes les applications de E dans F.

2. On note id l’application identité

id : E −→ F
x 7−→ f (x) = x

2.3 Image directe et image réciproque


Soient E et F deux ensembles.
2. Ensemble et application 15

Définition 2.8. (Image directe ) Soit A ⊂ E et f : E −→ F , l’image directe de A par f est


l’ensemble :

f (A) = {f (x) / x ∈ A} ⊂ F.

Définition 2.9. (Image réciproque ) Soit B ⊂ F et f : E −→ F , l’image réciproque de A par


f est l’ensemble :

f −1 (B) = {x ∈ E / f (x) ∈ B} ⊂ E.

Exemple 2.8. 1. Soit f une application

f : N −→ N
x 7−→ f (x) = 2x + 1
Soit A = {0, 1, 2}, alors
f (A) = {f (x) / x ∈ A}
= {f (0), f (1), f (2)}
= {1, 3, 5}.
Soit B = {5}, alors
f (A) = {f (x) / x ∈ A}
= {f (0), f (1), f (2)}
= {1, 3, 5}.

f −1 (B) = {x ∈ E / f (x) ∈ B}
= {x ∈ E / f (x) = 5}
= {2}.

Propriétés 2.3. Soit f : E −→ F une application. Soient A1 et A2 deux parties de E. Alors,

1. f (A1 ∪ A2 ) = f (A1 ) ∪ f (A2 ).

2. f (A1 ∩ A2 ) ⊂ f (A1 ) ∩ f (A2 ).

3. A1 ⊂ A2 =⇒ f (A1 ) ⊂ f (A2 ).

4. A1 ⊂ f −1 (f (A1 )).
2. Ensemble et application 16

Soient B1 et B2 deux parties de F.

1. f −1 (B1 ∪ B2 ) = f −1 (B1 ) ∪ f −1 (B2 ).

2. f −1 (B1 ∩ B2 ) = f −1 (B1 ) ∩ f −1 (B2 ).

3. B1 ⊂ B2 =⇒ f −1 (B1 ) ⊂ f −1 (B2 ).

2.4 Injection
Définition 2.10. Soit f : E −→ F une application. On dit que f est injective (ou une injection)
si tout élément de F admet au plus un antécédent, i.e.,

∀x, x0 ∈ E : f (x) = f (x0 ) =⇒ x = x0 .

Ou

∃x, x0 ∈ E : x 6= x0 =⇒ f (x) 6= f (x0 ).

Exemple 2.9. 1.
f : N −→ N
n 7−→ 2n + 1
f est injective car :

∀n, n0 ∈ E : f (n) = f (n0 ) =⇒ 2n + 1 = 2n0 + 1


=⇒ 2n = 2n0
=⇒ n = n0 .

2.
g : R −→ R
x 7−→ 5x + 3
g est injective car :

∀x, x0 ∈ E : f (x) = f (x0 ) =⇒ 5x + 3 = 5x0 + 3


=⇒ 5x = 5x0
=⇒ x = x0 .
2. Ensemble et application 17

2.5 Surjection
Définition 2.11. Soit f : E −→ F une application. On dit que f est surjective (ou une
surjection) si tout élément de F admet un antécédent, i.e.,

∀y ∈ F, ∃x ∈ E : f (x) = y.

Exemple 2.10. 1.
f : N −→ N
n 7−→ 2n + 1
f n’est pas surjective, en effet si on suppose qu’elle est surjective c’est à dire

∀y ∈ N, ∃n ∈ N : f (n) = y. =⇒ 2n + 1 = y
y−1
=⇒ n = 2
6∈ N contradiction .
2.
f : N −→ N
n 7−→ 2n + 1
g est surjective car :

∀y ∈ R, ∃x ∈ R : f (x) = y =⇒ 5x + 3 = y
y−3
=⇒ x = 5
∈ R.

2.6 Bijection
Définition 2.12. Soit f : E −→ F une application. On dit que f est bijective (ou une bijection)
si f est à la fois surjective et injective, i.e.,

∀y ∈ F, ∃! x ∈ E : f (x) = y.

C’est- à-dire tout élément de F a un unique antécédent par f.

Exemple 2.11. 1.
f : N −→ N
n 7−→ 2n + 1
f n’est pas bijective car elle n’est pas surjective.

2. g est bijective.
2. Ensemble et application 18

2.7 La composition d’application


Définition 2.13. Soient E, F, G trois ensembles et f, g deux applications telles que :

f g
E→
− F →
− G

On peut déduire une application de E dans G notée g ◦ f et appelée application composée de f


et g, par

∀x ∈ E, g ◦ f (x) = g(f (x)).

Exemple 2.12. Soit


f : R −→ R+
x 7−→ x2 + 1
et
g : R+ −→ R

x 7−→ x,
alors
g ◦ f : R −→ R

x 7−→ x2 + 1.

Propositions 2.1. Soit f : E −→ F et g : F −→ G deux applications.

1. La composée de deux injections est une injection, i.e.,


(Si f et g sont injectives, alors g ◦ f est injective).
2. Ensemble et application 19

2. La composée de deux surjections est une surjection, i.e.,


(Si f et g sont surjectives, alors g ◦ f est surjective).

3. La composée de deux bijections est une bijection, i.e.,


(Si f et g sont bijectives, g ◦ f est bijective).

4. Si f et g sont bijectives. Alors

(g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1 .

Démonstration. 1. Supposons que f et g sont injectives, montrons que g ◦ f est injective.

∀x1 , x1 ∈ E, (g ◦ f )(x1 ) = g ◦ f (x2 )

puisque g est injective on aura :

g(f (x1 )) = g(f (x2 )) =⇒ f (x1 ) = f (x2 ),

puisque f est injective ainsi :

(g ◦ f )(x1 ) = (g ◦ f )(x2 ) =⇒ x1 = x2 ,

alors g ◦ f est injective.

Propositions 2.2. 1. Si g ◦ f est injective, alors f est injective.

2. Si g ◦ f est surjective, alors f est surjective.

3. Si g ◦ f est bijective, alors f est injective et g est surjective.

Remarque 2.5. Lorsque une application f est bijective cela veut dire que l’application réciproque
f −1 existe. f −1 est aussi bijective de F sur E et (f −1 )−1 = f .

Proposition 2.1. Si f : E −→ F est une bijection, alors

f −1 ◦ f = IdE et f ◦ f −1 = IdF .

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