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Semaine 1 - Généralités Sur Les Fonctions, Trigonométrie

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Résumé de cours :

Semaine 1, du 2 au 6 septembre.

1 Fonctions et applications.
Notations : Nous emploierons dans les énoncés ci-dessous l’une des deux notations suivantes :
Notation a) : Soit D et E deux ensembles. Se donner une application f de D dans E, signifie que,
pour tout x ∈ D, on se donne un unique f (x) ∈ E.
Notation b) : Se donner une fonction f d’un ensemble D dans un ensemble E signifie qu’à tout x ∈ D,
on associe ou bien aucun élément de E, ou bien un unique élément de E qui est alors noté f (x).
Remarque. Lorsque D = E = R, on parle d’applications ou de fonctions numériques.
Définition. Sous la notation b), le domaine de définition de f , noté Df est l’ensemble des x ∈ D
pour lesquels la quantité f (x) est calculable.
Définition. Soit f une application de D dans E (notation a)).
Pour tout A ⊂ D, on pose f (A) = {f (x) / x ∈ A}.
Notation. Soit f une application de D dans E (notation a)).
Soit D′ une partie de D et E ′ une partie de E.
— On note f |D′ l’application de D′ dans E qui à x associe f (x). On dit que f |D′ est la restriction
de f à D′ .

— Lorsque f (D) ⊂ E ′ , on note f |E l’application de D dans E ′ qui à x associe f (x). On dit que

f |E est la corestriction de f à E ′ .

— Lorsque f (D′ ) ⊂ E ′ , on note f |E ′ ′
D ′ l’application de D dans E qui à x associe f (x).

Définition.
On se place dans le plan usuel, muni d’un repère orthonormé direct (O,~ı, ~).
On suppose que f est une application ou une fonction numérique.
La représentation graphique de f , aussi appelée le graphe de f , est l’ensemble des points du plan de
coordonnées (x, f (x)), lorsque x décrit Df (notation b)), ou bien lorsque x décrit D (notation a)).
Définition. Sous la notation a) ou la notation b),
lorsque y = f (x), avec x ∈ D et y ∈ E,
— on dit que y est l’image de x par f et
— que x est un antécédent de y par f .
Définition. Soit f une application d’un ensemble E dans un ensemble F (notation a)).
— On dit que f est surjective si et seulement si : ∀y ∈ F, ∃x ∈ E, y = f (x).
Ainsi, f est surjective si et seulement si tout élément de F possède au moins un antécédent.
— On dit que f est injective si et seulement si : ∀x, y ∈ E, [f (x) = f (y) =⇒ x = y].
Ainsi, f est injective si et seulement si, pour tout couple d’éléments distincts de E, leurs images
sont différentes. f est injective ssi tout élément de F possède au plus un antécédent.

1
Semaine 1 : Résumé de cours 2 Les fonctions numériques

Définition de la composition :
— Sous la notation a) : soit f : D −→ E et g : E −→ F deux applications. Pour tout x ∈ D, on
pose (g ◦ f )(x) = g(f (x)). Ainsi, g ◦ f est une application de D dans F , appelée la composée
de g et de f .
— Sous la notation b) : soit f : D −→ E et g : E −→ F deux fonctions. Lorsque c’est possible,
on pose (g ◦ f )(x) = g(f (x)) : ainsi g ◦ f est une fonction de D dans F , appelée la composée
de g et f .
Propriété d’associativité de la composition : Sous la notation a),
soit f : D −→ E, g : E −→ F et h : F −→ G trois applications. Alors h ◦ (g ◦ f ) = (h ◦ g) ◦ f .
Il faut savoir le démontrer.
Application réciproque :
Soit f une application d’un ensemble D dans un ensemble E (notation a)).
— On dit que f est bijective si et seulement si f est injective et surjective, c’est-à-dire si et seule-
ment si tout élément de E possède un unique antécédent. Ainsi f est bijective si et seulement
si pour tout y ∈ E, il existe un unique xy ∈ D tel que y = f (xy ).
— Dans ce cas, en notant xy = f −1 (y), on définit une application f −1 de E dans D, qui est
également bijective. C’est la bijection réciproque de la bijection f .
— Lorsque f est bijective, on a (f −1 )−1 = f . De plus f ◦ f −1 = IdE et f −1 ◦ f = IdD , où IdE
est l’application de E dans E qui à x associe x.
— f est bijective si et seulement si il existe une application g de E dans D telle que f ◦ g = IdE
et g ◦ f = IdD . Dans ce cas, f −1 = g.

2 Les fonctions numériques


Notation. Dans ce chapitre, sauf précision du contraire, f est une application ou une fonction de D
dans R, où D est une partie de R.

2.1 Les fonctions polynomiales

Définition. Un polynôme P (à coefficients réels) est une application de R dans R (notation a)) de
la forme x 7−→ a0 + a1 x + · · · + an xn , où n ∈ N et a0 , . . . , an ∈ R.
Si an 6= 0, on dit que n est le degré de ce polynôme. On note n = deg(P ).
Par convention, l’application identiquement nulle est un polynôme de degré égal à −∞.

Définition. Soit P un polynôme et α ∈ R.


On dit que α est une racine de P si et seulement si P (α) = 0.
Propriété. Soit P un polynôme et α ∈ R. Alors α est une racine de P si et seulement si il existe un
polynôme Q tel que, pour tout x ∈ R, P (x) = (x − α)Q(x).
Propriété. Soit P un polynôme et α1 , . . . , αk k réels deux à deux distincts. Alors α1 , . . . , αk sont
des racines de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que, pour tout x ∈ R,
P (x) = (x − α1 )(x − α2 ) · · · (x − αk )Q(x).
Propriété. Soit P et Q deux polynômes. Alors l’application x 7−→ P (x)Q(x) de R dans R est aussi
un polynôme, que l’on note P Q. De plus, deg(P Q) = deg(P ) + deg(Q).
Théorème. Soit P un polynôme non nul à coefficients réels de degré n ∈ N. Alors le nombre de
racines de P est inférieur ou égal à n.

Éric Merle 2 MPSI2, LLG


Semaine 1 : Résumé de cours 2 Les fonctions numériques

2.2 Premières caractéristiques d’une fonction

Définition. (Notation b))


— f est paire si et seulement si : ∀x ∈ Df , [−x ∈ Df ] ∧ [f (x) = f (−x)].
— f est impaire si et seulement si : ∀x ∈ Df , [−x ∈ Df ] ∧ [f (−x) = −f (x)].
— Soit T > 0. f est T -périodique si et seulement si ∀x ∈ Df , [x + T ∈ Df ] ∧ f (x + T ) = f (x).
Propriété.
— Une fonction est paire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à l’axe des
ordonnés.
— Une fonction est impaire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à l’origine.
— Une fonction est T -périodique si et seulement si son graphe contient son image par la translation
de vecteur T −→
ı.
Il faut savoir le démontrer.
Définition. (notation a))
— f est croissante si et seulement si ∀x, y ∈ D, [x ≤ y =⇒ f (x) ≤ f (y)].
— f est strictement croissante si et seulement si
∀x, y ∈ D, [x < y =⇒ f (x) < f (y)].
— f est décroissante si et seulement si ∀x, y ∈ D, [x ≤ y =⇒ f (x) ≥ f (y)].
— f est strictement décroissante si et seulement si
∀x, y ∈ D, [x < y =⇒ f (x) > f (y)].
— f est monotone si et seulement si f est croissante ou décroissante.
— f est strictement monotone si et seulement si f est strictement croissante ou strictement
décroissante.
Propriété. Graphiquement, les antécédents de λ par f sont les abscisses des points d’intersection
du graphe de f avec la droite horizontale d’équation y = λ.
Propriété. Graphiquement, les solutions de l’inéquation f (x) ≥ λ, en l’inconnue x, sont les abscisses
des points du graphe de f situés au-dessus de la droite horizontale d’équation y = λ.
Définition. Une application f : D −→ E est majorée si et seulement si il existe M ∈ R tel que,
pour tout x ∈ D, f (x) ≤ M , c’est-à-dire si et seulement si le graphe de f est situé sous la droite
horizontale d’équation y = M .

2.3 Opérations sur les fonctions

Définition. (notation b)) Soit f et g deux fonctions de R dans R. Soit λ ∈ R.


— f + g est la fonction de R dans R définie par (f + g)(x) = f (x) + g(x).
On a Df +g = Df ∩ Dg .
— λf est la fonction de R dans R définie par (λf )(x) = λf (x).
On a Dλf = Df .
— f g est la fonction de R dans R définie par (f g)(x) = f (x) × g(x).
On a Df g = Df ∩ Dg .
— |f | est la fonction de R dans R définie par |f |(x) = [f (x)|. On a D|f | = Df .
— On définit de même f − g, f1 , fg .
Définition. f est bornée si et seulement si |f | est majorée.
Propriété. Si f est une bijection d’une partie E de R vers une partie F de R, alors le graphe de f −1
est le symétrique du graphe de f pour la symétrie orthogonale selon la première diagonale, c’est-à-dire
la droite d’équation y = x.
Il faut savoir le démontrer.

Éric Merle 3 MPSI2, LLG


Semaine 1 : Résumé de cours 3 Trigonométrie

Définition. Soit f et g deux applications définies sur D à valeurs dans R.


On dit que f est inférieure à g sur D, et on note f ≤ g, lorsque : ∀x ∈ D, f (x) ≤ g(x).
Remarque. La notation “f < g” désignera parfois la condition [∀x ∈ D, f (x) < g(x)],
et d’autres fois la condition [(f ≤ g) et (f 6= g)],
c’est-à-dire [∀x ∈ D, f (x) ≤ g(x)] et [∃x ∈ D, f (x) < g(x)].

3 Trigonométrie
3.1 Les fonctions circulaires
′ ′
Propriété. Pour tout z ∈ C, [ez ] = e[z] . Pour tout z, z ′ ∈ C, ez × ez = ez+z .
Définition. Soit θ ∈ R. On admet que le complexe eiθ est sur le cercle unité et que θ est l’angle
M1\M0 Meiθ (en notant Mz le point d’affixe z).
On pose cos(θ) = Re(eiθ ) et sin(θ) = Im(eiθ ).
Ainsi cos(θ) est l’abscisse du point Meiθ et sin(θ) est son ordonnée.
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
Formules d’Euler : cos θ = et sin θ = .
2 2i
Propriété. Les fonctions cos et sin sont 2π-périodiques. cos est paire. sin est impaire.
sin θ cos θ
Définition des fonctions tangente et cotangente : tan θ = et cotan θ = .
cos θ sin θ
La fonction tangente est définie sur R \ ( π2 + πZ).
Formules : Soit OAB un triangle rectangle en A. Par définition, l’hypoténuse est le côté opposé à
\ l’angle au sommet O.
l’angle droit. Notons θ = AOB
OA longueur du côté adjacent AB longueur du côté opposé
Alors cos θ = = , sin θ = =
OB longueur de l’hypoténuse OB longueur de l’hypoténuse
AB longueur du côté opposé
et tan θ = = .
OA longueur du côté adjacent
Cette dernière formule permet d’interpréter géométriquement la quantité tan θ :

sin θ

tan θ

O cos θ 1

3.2 Graphes des fonctions circulaires


Il faut savoir tracer les graphes des fonctions cos, sin et tan.

Éric Merle 4 MPSI2, LLG


Semaine 1 : Résumé de cours 3 Trigonométrie

3.3 Formulaire de trigonométrie


Il faut savoir établir chacune de ces formules.
Formule circulaire : Pour tout θ ∈ R, cos2 θ + sin2 θ = 1.
Formules de symétries : Lorsque les quantités qui interviennent sont définies,
cos(−θ) = cos(θ) sin(−θ) = − sin(θ) tan(−θ) = − tan(θ)
cos(π − θ) = − cos(θ) sin(π − θ) = sin(θ) tan(π − θ) = − tan(θ)
cos(π + θ) = − cos(θ) sin(π + θ) = − sin(θ) tan(π + θ) = tan(θ)
cos( π2 − θ) = sin(θ) sin( π2 − θ) = cos(θ) tan( π2 − θ) = cotan (θ)
cos( π2 + θ) = − sin(θ) sin( π2 + θ) = cos(θ) tan( π2 + θ) = −cotan (θ)
Il faut être capable de visualiser toutes ces formules sur le cercle trigonométrique.
Formules d’addition :
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b et sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b.

Éric Merle 5 MPSI2, LLG

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