TH2015 Gharib Turath
TH2015 Gharib Turath
TH2015 Gharib Turath
THESE
présentée devant
du DIPLOME DE DOCTORAT
(arrêté du 7 août 2006)
présentée et soutenue le
06 juillet 2015
par
Turath GHARIB
Titre la thèse :
Membres du jury:
COMPOSANTES SANTE
Faculté de Médecine Lyon Est – Claude Bernard Directeur : M. le Professeur J. ETIENNE
Faculté de Médecine et de Maïeutique Lyon Sud – Charles Directeur : Mme la Professeure C. BURILLON
Mérieux
Directeur : M. le Professeur D. BOURGEOIS
Faculté d’Odontologie
Directeur : Mme la Professeure C. VINCIGUERRA
Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
Directeur : M. le Professeur Y. MATILLON
Institut des Sciences et Techniques de la Réadaptation
Directeur : Mme. la Professeure A-M. SCHOTT
Département de formation et Centre de Recherche en Biologie
Humaine
2
Résumé
La deuxième phase se concentre sur le renforcement de murs de maçonnerie soumis sur deux
types de chargement. L’un s’agit de cisaillement dans le plan des murs effectué avec l’essai
de compression diagonale. Le deuxième représente des charges de flexion à 3 points hors
plan des murs accompagné par des forces de compression axiale qui provoque une contrainte
de compression de 0.2 MPa.
L’essai de cisaillement s’est réalisé sur des murs carrés de cinq rangées de pierres avec
mortier. Le renforcement par deux barres verticales de NSM FRP améliore significativement
la ductilité et le module de cisaillement des murs, ainsi que le renforcement avec deux
couches orthogonales de TRC améliore la résistance au cisaillement. Enfin l’application de
modèles analytiques a permet de comparer les résultats expérimentaux aux résultats donnés
avec les modèles.
En plus, l’essai de flexion à 3 points est effectué sur des murs composés de douze rangées de
pierres avec mortier. Le renforcement avec deux barres verticales et deux barres
transversales a plus augmenté la rigidité élastique. En revanche, le renforcement avec TRC
composé d’une seule couche de textile accompagné avec une barre verticale de FRP
n’augmente pas la résistance de mur par rapport à la résistance du mur renforcé avec une
seule couche de textile ou avec une barre verticale seule.
3
Remerciements
Je tiens à exprimer toute mes remerciements à Monsieur Aron Gabor d’avoir accepté de
m’encadrer, et de m’avoir fait bénéficier de son savoir et de ses idées.
Je remercie très sincèrement Monsieur Amir Si Larbi et Monsieur Enzo Martinelli pour leur
attention accordée à ce travail et pour avoir accepté de consacrer une partie de leur temps à la
lecture de cette thèse.
J’adresse également tous mes remerciements à Monsieur Frédéric Dubois et Monsieur Marc
Quiertant pour tous les efforts fournis à examiner ma thèse.
Je remercie les chercheurs, les enseignants, les camarades, la secrétaire et les personnelles
dans le laboratoire, pour le climat d’amitié qu’ils ont su créer.
Je remercie mes amis, mes proches et mes beaux parents, pour la confiance et
l’encouragement.
Que ces remerciements s’envolent également vers mes parents, pour leur soutien,
encouragement et leur présence. Ainsi, je remercie ma sœur, mes frères et Hakam pour leurs
amitiés et leur soutien.
4
Table des matières
RESUME ........................................................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 8
MOTIVATION .......................................................................................................................................................... 8
OBJECTIFS DE L’ETUDE .............................................................................................................................................. 8
5
b. Calcule du module de Young de la maçonnerie................................................................................... 64
c. Calcule du module de Young du mortier dans l’éprouvette comprimée .............................................. 65
3.2.4 Conclusion ........................................................................................................................................... 66
3.2 COMPORTEMENT DE LA MAÇONNERIE EN CISAILLEMENT : ESSAI DE PUSH-OUT ............................................................. 67
3.2.1 Programme expérimentale .............................................................................................................. 69
3.2.2 Résultats expérimentaux ................................................................................................................. 70
3.2.3 Discussion des résultats ................................................................................................................... 77
3.2.4 Conclusion ....................................................................................................................................... 80
3.3 CARACTERISATION DES RENFORTS : COMPORTEMENT DE TRC .................................................................................. 80
3.3.1 Traction directe sur plaques de TRC .................................................................................................... 81
3.3.1.1 Les matériaux utilisés ....................................................................................................................... 81
3.3.1.2 Le programme expérimentale......................................................................................................... 84
3.3.1.3 Résultats expérimentale ............................................................................................................. 84
a. Résistance à la traction du TRC utilisé pour le renforcement de cisaillement dans le plan ................. 84
b. Résistance à la traction du TRC utilisé pour le renforcement de la flexion hors plan .......................... 86
3.4 CARACTERISATION DE RENFORT PAR NSM GFRP : ESSAI DE PULL-OUT ...................................................................... 88
3.4.1 Le programme expérimentale ............................................................................................................. 89
3.4.2 Résultats expérimentaux ..................................................................................................................... 91
3.4.3 Model analytique................................................................................................................................. 97
3.4.4 Discussion des résultats ....................................................................................................................... 99
3.4 COMPORTEMENT EN TRACTION DU COUPLET DE MAÇONNERIE : ESSAI DE TRACTION DIRECTE ................................. 100
3.4.1 Le programme expérimentale ........................................................................................................... 101
3.4.2 Discussion des résultats ..................................................................................................................... 105
3.5 CONCLUSION ......................................................................................................................................... 105
IV. CHAPITRE 4 : RENFORCEMENT DE MURS SOUMIS AUX CHARGEMENTS DANS LE PLAN : ESSAI DE
COMPRESSION DIAGONALE ......................................................................................................................... 108
V. CHAPITRE 5 : RENFORCEMENT DES MURS SOUMIS A UNE FLEXION HORS PLAN ................................. 160
6
5.3 ETUDE ANALYTIQUE................................................................................................................................. 171
5.4 DISCUSSION DES RESULTATS ..................................................................................................................... 178
5.5 CONCLUSIONS ........................................................................................................................................ 180
7
Introduction
Motivation
Les monuments historiques en maçonnerie représentent un héritage culturel, artistique,
historique, et scientifique. Tout au long de la vie des structures, elles subissent un
endommagement, une fissuration, ou de faiblisses liées aux chargements appliqués etc.
L’intervention dans une structure dépend de son niveau de vulnérabilité, qui peut être un
problème de matériaux ou de structure. Les problèmes de structures se caractérisent par des
problèmes d’endommagement à cause des charges excessives, effondrement de sol, forces
séismiques et de vent. Ces problèmes doivent être traités pour assurer la stabilité et la
résistance.
Les monuments historiques sont des structures difficiles à analyser, et nécessitent une
méthodologie d’intervention pour réduire le niveau d’endommagement. L’analyse de ces
structures nécessite des informations sur sa géométrie, les détails au niveau des sections et les
techniques de construction de l’époque. Il importe aussi d’analyser les comportements et les
propriétés des matériaux et de leur évolution et d’analyser le comportement mécanique des
éléments de structure.
Par ailleurs, l’utilisation de matériaux composites pour le renforcement des structures occupe
un espace de plus en plus grand dans le monde entier. Les avantages des matériaux
composites résident dans leur résistance, leur faible poids ajouté à la structure, des matériaux
faciles à appliquer, et non corrosifs. Tous ces avantages rendent l’utilisation de ces matériaux
de plus en plus conseillée de nos jours.
Toutefois, il existe des inconvénients à l’utilisation des matériaux composites, tel que leur
faible résistance à la température et au feu, et le coût élevé par rapport à l’acier. Dans le cas
des monuments historiques l’aspect esthétique doit aussi être considéré lors de l’utilisation de
ces matériaux.
Objectifs de l’étude
Cette étude a pour objectif de traiter des problèmes structurels d’un élément de structure en
maçonnerie : un mur constitué de pierres calcaires renforcé par deux types de matériaux
composite et soumis aux chargements dans le plan ou hors plan du mur.
La particularité de ces murs est qu’ils représentent un cas d’arrangement de pierres non
taillées utilisées dans les structures anciennes. D’ailleurs, la surface de la pierre en contact
avec les joints de mortier n’est pas plan et, par conséquent, le frottement à l’interface pierre-
joint est important.
Une des problèmes de la maçonnerie est la fissuration dans les joints de mortier qui pourrait
rendre la rupture de la maçonnerie fragile en l’absence de contrainte en compression
8
favorisant le frottement dans la phase du comportement post-pic. En effet, le renforcement de
la maçonnerie a pour objectif d’augmenter la résistance de la maçonnerie et aussi sa ductilité.
Parmi les matériaux composites utilisés pour le renforcement, les fibres sont majoritairement
en verre. Leur capacité de déformation importante par rapport aux autres fibres (carbone,
aramide,..) pourrait permettre d’augmenter la déformation de la maçonnerie après la
fissuration de joints de mortier.
Deux techniques de renforcement sont utilisées ; renforcement avec TRC (matrice cimentaire
renforcée par textiles en fibre de verre) et renforcement avec NSM FRP (en utilisant des
barres polymères renforcées par de fibre de verre).
Pour atteindre ces objectifs, des phases intermédiaires ont été fixées:
9
I. Chapitre 1 : Etat de l’art des sollicitations et du comportement
des maçonneries.
Introduction
Les voutes en maçonnerie se trouvent sous plusieurs formes et se distinguent par les supports
et l’intersection des générateurs. Elles se présentent en voutes en berceau, voutes plates,
voutes de révolution, voutes composées (d’arrêt simple, d’arrêt double, en arc de cloître, sur
croisée d’ogive, sexpartites, en éventail, les pendentifs). Par exemple, les voutes en plein
cintre se basant sur des murs épais comme des appuis. Alors que la construction des voutes
d’arrêts simple portées sur des arcs et colonnes a permis aussi d’obtenir des fenêtres plus
hautes, et à donner la possibilité d’augmenter la hauteur de la construction [1] & [2] Figure
I.1. Les comportements de voutes en maçonnerie sont analysées numériquement par Creazza,
et al. 2000 [3] et Stablon, et al. 2012 [4]. Une étude expérimentale est effectuée par Saade, et
al. 2013[5] sur le renforcement des voûtes par matériaux composites.
Les arcs en maçonnerie se trouvent en huit formes qui se distinguent par la position du centre,
le diamètre, et la flèche. L’arc est un élément de forme d’une courbe qui couvre une baie. Ils
se présentent en l’arc plein-centre, l’arc sur baisés, l’arc rampant, l’arc brisé dit en ogive, l’arc
brisé dite lancette, l’arc outrepassé, l’arc plein centre sur haussé, et l’arc en ans de panier. Les
arcs en maçonnerie se trouvent dans les fenêtres, et ils accompagnent les voûtes. Les voûtes
et les arcs sont aussi étudiés dans l’analyse de comportement des tunnels [8] et des ponts en
maçonnerie [9-10] Figure I.2.
Les ouvertures dans la maçonnerie, tel qu’une fenêtre ou une porte, sont renforcées avec un
arc de décharge, linteau ou plate-bande. Un linteau est un arc plat composé d’un seul
10
morceau. Il est souvent accompagné avec un arc de décharge pour augmenter sa résistance.
Alors que la plate-bande est un arc composé de plusieurs morceaux de pierres [12].
Figure I.1 : Voute en maçonnerie [6] Figure I.2: Pont de la maçonnerie en pierre [9]
D’ailleurs, la vulnérabilité sismique des structures en maçonnerie est étudiée par Youance,
2010 [11]. Youance, 2010 a étudié l’influence de la géométrie de la façade des églises en
Québec sur leurs comportements dans et hors le plan face au séisme.
Les murs de maçonnerie constituent un élément vertical qui transmettent les charges
appliquées vers la fondation. Le mur de fondation possède une épaisseur qui augmente depuis
le haut vers le bas et nécessite d’avoir un axe verticale continu avec l’axe vertical du mur. La
largeur de la fondation est de l'ordre de 150 % de celle du mur [12]. Les murs en maçonnerie
sont étudiés dans le paragraphe (§1.1.1)
Un mur de la maçonnerie est composé de rangées de blocs reliées par le biais d’un liant de
mortier. Les blocs se distinguent selon leur forme, leur position et leur composition minérale.
La résistance de mur dépend de celle de ses matériaux constitutifs. Dans la norme technique
de construction [13], le mortier est classé selon la composition chimique présentée dans le
Tableau I.1. La résistance de la maçonnerie est donnée dans le Tableau I.2 en fonction de la
résistance de la pierre et du mortier. Les valeurs du Tableau I.1 sont valables pour la
maçonnerie dont le mortier a une épaisseur de 5 à 15 mm. La résistance caractéristique en
compression de la pierre vaut 75% de sa résistance moyenne, et l’interpolation linéaire et
extrapolations sont autorisées pour les valeurs non mentionnées dans le Tableau I.2 [13].
11
Classification Type de Composants en volume
mortier
ciment Chaux Chaux sable Pouzzolane
aérienne hydraulique
M2.5 hydraulique - - 1 3 -
M2.5 Pouzzolane - 1 - - 3
M2.5 Bâtard 1 - 2 9 -
M5 Bâtard 1 - 1 5 -
M8 Ciment 2 - 1 8 -
M12 Ciment 1 - - 3 -
1.1.1.1 Mortier
Le mortier représente le matériau qui relie les pierres et qui contribue à transmettre et
distribuer les charges dans la maçonnerie. La résistance de mortier est influencée par sa
composition chimique. Le mortier ancien utilisé avant la fabrication du ciment en 1850, est
12
classé en quatre types [9] qui sont le mortier de chaux aérienne, le mortier de chaux
hydraulique, le mortier de terre stabilisé, et le mortier de plâtre.
Le mortier de chaux aérienne est composé de calcaire pure, il ne convient pas aux milieux
humides car il prend sa résistance dans l’air. Alors que la chaux hydraulique est constituée de
calcaire d’origine et n’est pas pur. Le durcissement du mortier de chaux hydraulique se passe
dans l’eau à cause de la présence d’argile qui s’hydrate dans l’eau. En comparaison avec la
chaux aérienne, le durcissement du mortier de chaux hydraulique est plus lent, il est aussi
moins élastique après sa prise mais son comportement vis-à-vis de l’humidité et sa résistance
mécanique est supérieure. Les cycles chimiques de mortier de chaux sont définis par Domed,
2006 [9] et Stablon, 2011 [18].
Le mortier à base de chaux a une bonne ductilité et perméabilité à l’eau. Il est moins sensible
à la température que le ciment mais sa résistance mécanique est plus faible que celle du
ciment. D’ailleurs, le mortier bâtard composé d’un mélange de ciment et de chaux est
actuellement utilisé dans la restauration de la maçonnerie. Le mortier bâtard possède des
comportements mécaniques et physiques adaptées à la maçonnerie en termes de résistance et
d’imperméabilité. Les codes ASTM C 270 [15], et le code Canadien CSA A179 [16]
définissent plusieurs types de mortiers de la maçonnerie selon le taux volumique des
composants.
Dans la restauration des monuments, le mortier de ciment-polymère, est de plus en plus utilisé
grâce à sa résistance mécanique élevée par rapport au mortier traditionnel. En revanche,
l’utilisation du mortier de ciment-polymère n’est pas conseillée pour la restauration car il
pourrait réduire la perméabilité dans le mur [19]. Le mortier de restauration doit être préparé
en tenant comptes des caractéristiques de la maçonnerie de structure, et quelques paramètres
de ce mortier doivent être mesurés tel que la résistance mécanique, le contenu de sel solubles,
la distribution du volume des pores, l’absorption d’eau par capillarité et la perméabilité à la
vapeur d’eau et la résistance de vieillissement [19]. La caractérisation du mortier utilisé dans
les structures anciennes, nécessite différentes techniques (microscopique, chimique,
thermiques, ou par x-ray diffraction méthodes) présentés en [14].
Alecci et al, 2013 [17] ont testés l’influence de la composition chimique du mortier sur la
résistance de la maçonnerie. Trois types de mortier sont utilisés dans la maçonnerie ; un
mortier à base de chaux, un mortier de mélange (chaux+ciment) et un mortier de ciment. Les
résultats sont présentés dans le Tableau I.3 qui montre que le mortier de ciment a les
résistances en compression ߪ et de flexion ߪ les plus élevées. En plus, la résistance au
cisaillement de joints de la maçonnerie ߬ a la valeur la plus importante, aussi, pour le
mortier de ciment.
13
Composition du mortier : ߪ (MPa) ߪ (MPa) ߬ (MPa)
Eau/ciment/chaux/sable
1.1.1.2 Blocs
a. Brique
L’utilisation de la brique dans les structures modernes est appropriée grâce à ces propriétés
d’isolation thermique. Ainsi, la construction des murs en briques peuvent varier suivant
plusieurs configurations. La fabrication de briques d’argile jusqu’au ܺ ܺܫ° siècle, en Midi-
Pyrénées est présentée par Domed, 2009 [9]. La technique consiste à l’extraction de l’argile à
la pioche en la stockant pendant l’hiver sous la pluie. Puis, la préparation de la pâte, se passe
au printemps suivant en moulant les briques dans un moule en bois sablé. Le sèchement des
briques se passe à l’aire libre puis ils sont cuits dans un four pendant trois jours. Après avoir
sortis les briques du four, ils se laissent refroidir pour une semaine d’environ [9].
Actuellement, les briques industriels se trouvent en forme pleine ou creuse et sont classées
dans plusieurs codes tel que la code européen EN 96 [20].
b. Pierre
L’utilisation de la pierre occupe une large partie dans les structures anciennes. Les pierres
sont classées en trois typologies principales selon la composition minérale de la roche
d’origine : pierre calcaire, magmatique, et métaphorique. Les pierres utilisées dans une
structure de la maçonnerie doivent avoir une résistance mécanique suffisante, une texture
compacte et homogène, et une bonne adhérence avec le mortier.
La résistance en compression ߪ peut être calculée avec des formules empiriques selon les
Équation I.1etÉquation. I.2 proposées avec AFNOR 1969 et Mesnager, respectivement [21].
భǤవళ ሻ
ߪ ൌ ͳʹ ൈ ʹሺఊ Équation I.1
14
ఊ ିǤ଼ଷ Équation. I.2
ߪ ൌ ͳͷ ଶǤ଼ଶିఊ
Le module d’élasticité de la pierre peut être calculé à partir d’une formule empirique du
CSA-2004 [22] donnée dans l’Équation I.3. Cette équation calcule le module de Young du
béton dont la masse volumique ߛ est comprise entre 1500-2500 ݇݃Τ݉ଷ .
ߛ ଵǤହ Équation I.3
ܧ ൌ ൫͵͵ͲͲඥߪ ͻͲͲ൯ሺ ሻ
ʹ͵ͲͲ
La position de la pierre dans le mur peut jouer un rôle structurel important. Par exemple, une
« boutisse » sert à relier plusieurs couches de murs dans son épaisseur, par conséquent, cela
permet d’augmenter la rigidité du mur. Le Tableau I.4 définit quelques mots de vocabulaires
utilisés dans la dénomination de la pierre. Ces notations sont adaptées pour une pierre
couchée ou dressée.
« les faces de joints » Les faces qui sont en contact avec les
autres éléments
Face de la pierre selon la « joue» La face déterminée par les deux plus
longueur de l’arrêt longs arrêts
15
Les pierres se trouvent sous formes variées entre pierres régulières et irrégulières. Les pierres
régulières appelées aussi « pierre de taille » sont préférées pour les façades. Leur taille va être
d’une dimension de moins de 200 mm pour les petits appareils et plus que 350 mm pour les
grands appareils. Alors que les pierres irrégulières se trouvent en moellon équarris avec joints
orthogonaux, en pierre ébauchés ou en pierre plate [12]. En plus, les pierres en caillou sont
utilisées pour construire « les murs de caillou en bain de mortier ». Ces murs ont des
comportements mécaniques faibles à cause de la quantité élevée de mortier dans le mur.
Figure I.3 : Les principaux appareils de la maçonnerie en pierre. Figure et définitions de la guide
technique 6 de la ville de Québec : « La maçonnerie de la pierre » [7]
16
Deuxièmement, la structuration des murs de la maçonnerie varie selon la composition de
l’épaisseur du mur entre ;
Bindaa et al 2006, [25] ont étudiés les murs composés de trois couches sous charges de
compression et cisaillement. Les résultats montrent que l’existence de connecteurs de
cisaillement entre les couches dans l’épaisseur du mur donne une distribution uniforme de
déformation verticale en compression.
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݀ݐ݂݂݊݁݅ܿ݅݁ܿ݁ܮԢ±݈ܽ݊ܿ݁݉݁݊ ݐൌ
ݐ Équation I.4
Dans le cas d’une large ouverture dans le mur, le côté du mur près de l’ouverture est
considéré libre. Le EC 6 considère qu’une ouverture est large s’il vérifie l’une des conditions
suivantes ;
17
de renforcement. Par la suite, les comportements de la maçonnerie sont définis sous plusieurs
cas de chargement.
Il possible de classer deux types de pathologies dans les maçonneries. Ce sont des problèmes
liés aux matériaux et à la structure.
Les problèmes de matériaux nécessitent une réparation des maçonneries sans endommager
l’élément. La réparation se réalise par traitement chimique, une réparation ou un
remplacement du mortier ou de la pierre.
Beck 2006 [28] étudie la dégradation de la pierre dans les ouvrages de la maçonnerie. Ce
problème est relié aux conditions climatiques (pluie, soleil, froid, vent, gel, etc.) et
principalement reliée à l’existence de l’eau et à ses mouvements. En effet, l’eau peut agir de
manière directe ou indirecte qui résulte en l’altération de la pierre. L’altération peut se
présenter en forme physique où la pierre subit une dissociation de ces constituants sans
modification de la composition minéralogique ; ou en forme chimique où les minéraux de la
partie superficielle sont transformés [28].
O’Neil, 1995[27] présente plusieurs techniques d’intervention qui prennent une forme de
nettoyage et de traitement de surface pour enlever les déchets, les couleurs, ou les plantes sur
les façades. Le traitement chimique doit être appliqué sur une zone de test dans un endroit
caché ou discrète. Le choix de matériau de nettoyage commence par l’eau et se dégrade vers
les matériaux les moins forts vers les plus agressives et le nettoyage par le sablage n’est pas
du tout recommandé. En plus, lorsque le traitement de surface nécessite de couvrir la surface
de l’élément avec un nouveau matériau, il faut assurer à l’élément recouvert la possibilité
d’échanger l’humidité avec l’atmosphère [27].
Dans le cas où le problème concerne une pierre, à cause de faiblesse ou de problème visuel, il
est possible soit de la remplacer ou de la réparer. Pour remplacer une pierre, il faut que la
nouvelle pierre soit de la même couleur, taille, et type de ceux de l’ancienne. Il est aussi
recommandé que la résistance de la nouvelle pierre soit la même que celle de l’ancienne. De
plus, la réparation de la pierre se fait par l’injection de matériau pour relier les grains dedans,
de manière à assurer que le matériau de renfort puisse pénétrer dans toutes les zones faibles
pour assurer sa participation à reprendre les efforts [27].
18
Avant de remplacer l’ancien mortier, il est nécessaire de nettoyer les fissures par un brossage
à sec, et d’humidifier les vieux joints afin d’assurer la meilleure prise possible du mortier.
(a) : altération en plaques sur un mur en (b) : déformation hors plan par séparation
tuffeau (château de Valencay) [28]. des couches dans le mur [24]
Figure I.4 : Problèmes de structures en maçonnerie (a) liées aux matériaux (b) liée à la structure
Par ailleurs, le renforcement structurel vise à trouver une solution pour améliorer la résistance
de chaque élément, ainsi que la rigidité et la ductilité de la structure en globale.
L’endommagement de la structure est provoqué par les charges de séisme, de vents, de choc,
le poids propre de structure, le transport, l’effondrement du sol, etc.
19
Figure I.5: Méthodologie d’intervention dans les structures proposée par ICOMOS [26]
Les différents niveaux de dégât dans la maçonnerie sont aussi classés de degré 1 à 5 selon la
Figure I.7. Par exemple, les dégâts des bâtiments en maçonnerie qui subissent des
tremblements de terre sont classés en cinq niveaux selon l’Echelle Macrosismique Européen
EMS [29]. Le degré de dégât va de négligeables (degré 1) qui présente des dégâts non
structuraux, à un degré 5 de dégât représentant la destruction du bâtiment.
20
Figure I.6 : Les niveaux de vulnérabilité des structures en génie civil selon la méthode EMS
[29].
21
Figure I.7 : Les dégrées de dégâts de structures de la maçonnerie selon la méthode EMS [29].
Lourenço et al ont étudié plusieurs structures par modélisation numérique ; tel que le
monastère de Jeronimos, en Lisbon en 2007 [30], et la cathédrale Outeiro au Portogal en 2005
[31]. La cathédrale Outeiro a subit une séparation entre les deux couches du mur constituant
la façade. Il y avait aussi des grandes fissurations et une séparation du choral du mur extérieur
22
à cause du séisme. L’intervention de renforcement a été précédée par une analyse numérique
de la façade et du choral, ce qui a aidé à définir des mesures d’intervention suffisantes.
Les murs de maçonnerie avec ouverture sont étudiés expérimentalement par Li et al 2005 [33]
sous charges cycliques horizontales appliquées dans le plan du mur. Les murs sont en
maçonnerie de béton et sont renforcés par la suite avec barres FRP et plats composites.
Différents modes de ruptures sontprésentés ; fissuration diagonale et un écrasement de la
maçonnerie près de l’ouverture à cause de la combinaison de charges verticale et horizontale.
Les murs de maçonnerie sont exposés aux chargements verticaux et latéraux dans leur plan.
Tandis que la maçonnerie a une structure non-isotrope, son comportement sous chargement
bi-axial et le mode de rupture sont influencés par la direction de charges et les valeurs de
chargements appliqués.
a. Compression
Le comportement en compression est étudié en chargement perpendiculaire et parallèle aux
joints de mortier horizontaux.
Le comportement en compression de la maçonnerie est étudié avec Zucchini et al. 2006 [34]
dans un modèle d’homogénéisation simplifié de comportements de mortier et de blocs.
23
Zucchini et al considèrent que le comportement de la maçonnerie comprimée dépend
essentiellement de la résistance en compression et de traction de blocs. D’ailleurs, pour un
mortier de faible résistance, la pierre est soumise, au niveau de joints, à une traction bi-axial
qui accompagne la compression verticale de la pierre. En revanche, si le mortier est beaucoup
plus résistant et rigide, la pierre est soumise à un état de compression triaxial.
Figure I.8 : Etat de contrainte dans une éprouvette prismatique de la maçonnerie, (a) dans les pierres
(b) dans le mortier.
Les normes définissent deux types de spécimens pour l’essai en compression uni-axiale,
présentés dans la Figure I.9. Les recommandations RILEM [37] imposent l’utilisation de
spécimens dont la géométrie se présente en Figure I.9.a. L’utilisation de cette géométrie
nécessite des charges plus importantes que les charges appliquées au spécimen prismatique.
De plus, les éprouvettes prismatiques sont définis dans la norme australienne l’AS [45] et
dans l’EN 96 [20] Figure I.9.b.
24
(a) selon RILEM [37] (b) selon AS [45]
25
La compression de la maçonnerie parallèle aux joints horizontaux produit un glissement et
une fissuration des joints horizontaux. La rupture pourrait être accompagnée par la fissuration
des briques dans le cas de l’utilisation de briques de faible résistance [2]. Le rapport entre la
résistance en compression parallèle aux joints de mortier horizontaux et la résistance en
compression dans la direction perpendiculaire à ces joints est compris entre 0.2 et 0.8 selon
Hoffmann et al, 1994 [40].
b. Traction
La résistance à la traction de la maçonnerie a une influence importante sur le mode de
rupture. Elle dépende de la résistance à la traction des constituants de la maçonnerie, et à la
résistance de cohésion entre le mortier et la pierre. Les forces de traction dans le plan de la
maçonnerie sont souvent accompagnées par des charges en compression qui contribuent à
augmenter la résistance de joints.
Les essais de traction directe et non directe dans le plan du mur sont présentés dans ce
paragraphe. Alors que les essais de traction non directe par chargement de flexion hors plan
de la maçonnerie seront présentés dans le paragraphe concernant le comportement hors plan.
Les essais de traction directe consistent à appliquer des charges de traction perpendiculaires
ou parallèle aux joints de mortier. L’essai de traction perpendiculaire aux joints s’effectue sur
des éprouvettes composées de deux pierres avec une couche de mortier [43]. De plus, l’essai
de traction parallèle aux joints se réalise par des éprouvettes composées de plusieurs rangées
selon la Figure I.10.
(a) charge perpendiculaire aux joints [43] (b) charge en parallèle des joints horizontaux [2]
D’un autre côté, les essais de traction non directe se réalisent avec l’essai de bond Wrench. Le
bond Wrench test consiste dans une application de force au bord d’un bras métallique fixé sur
l’éprouvette, ce qui produit une traction par flexion dans la couche de mortier Figure I.11
a&b. Le spécimen doit être constitué d’un nombre minimum de pierre de 2 selon l’ASTM
C1072-2000 [44]. Alors que le règlement AS 3700-2001 [46] propose que le spécimen doive
être composé de 2 à 7 pierres. La résistance à la traction directe se calcule à partir de la
résistance à la traction indirecte avec l’Équation I.5 [39].
26
(a) la machine [43] (b) dimension de l’essai [46]
c. Cisaillement
Les comportements de cisaillement de la maçonnerie peuvent être étudiés à deux échelles. A
l’échelle locale, l’essai de cisaillement consiste à appliquer des forces latérales au niveau des
joints dans des assemblages composés de deux, trois ou quatre pierres [47]. Par conséquent,
un ou deux joints de mortier sont cisaillés en présence ou non de joint orthogonal aux joints
cisaillés dans l’éprouvette. Figure I.12: Cisaillement de la maçonnerie en petit échelle.b Le
cisaillement pur dans les joints a été aussi étudié par Masia et al. 2007 [48] et Petersen 2009
[39] sur des éprouvettes en forme de tube fabriquées du même matériau de maçonnerie, et
soumises au chargement de torsion autour de l’axe du tube. Figure I.12.a.
Par ailleurs, l’essai de cisaillement à l’échelle globale s’effectue sur des murs de maçonnerie.
Les charges appliquées varient entre compression-cisaillement, compression-flexion et
27
compression diagonale. L’essai de cisaillement des murs permet de déterminer la résistance
et de définir le mode de rupture du mur. En effet, les modes de rupture possibles des murs
soumis aux cisaillements sont ;
L’essai de compression-cisaillement s’effectue sur un mur qui représente une poutre courte
[48]. Le mur est soumis à une compression verticale et à une force latérale au milieu de sa
hauteur représenté dans la Figure I.13.a. La rupture s’est produite lorsque la contrainte de
traction principale, au centre de poutre, est égale à la résistance à la traction de la maçonnerie.
28
De plus, l’essai de compression diagonale consiste à appliquer une force de compression sur
l’une des diagonales du mur. Cet essai est définit par l’ASTM [51] et le RILEM [38].
L’état de contrainte dans le centre du mur sont des contraintes principales de traction ߪூ et en
compression ߪூூ selon les directions de diagonales qui transposées selon la direction des joints
générent une contrainte de cisaillement. Deux solutions analytiques élastiques ; isotrope et
non-isotrope sont possibles pour le calcul des contraintes. La norme ASTM calcule la
résistance diagonale de la maçonnerie avec l’Équation I.6 en considérant un état de
cisaillement pur dans le centre du murሺߪூ Τߪூூ ൌ ͳሻ.
De plus, dans le calcul anisotrope, le rapport entre la contrainte maximale de traction ߪூ et de
compression ߪூூ est d’environ 0.3 selon la théorie de Frocht, 1930 [162]. Le centre du mur est
en cisaillement-compression, et les contraintes principales ߪூ ǡ ߪூூ se calculent avec l’Équation
I.7 et prennent les directions des diagonales [66].
ܲ௫
߬ௗ௧ ൌ ߪூ ൌ ͲǤͷ
ܣ
29
Figure I.14 : cisaillement de la maçonnerie avec l’essai en compression diagonale.
Les charges de flexion hors plans peuvent avoir des sources différentes, Tumialan, 2003[53]
et CNR, 2004 [52]. Ce chargement peut être produit par des forces sismiques, la vibration
dynamique, une faille dans le mur, la pression du vent, l’excentricité des charges transmise
par d’autres éléments. Les dimensions du mur, les conditions aux limites et la direction du
chargement sont des paramètres importants à définir lors de l’étude de mur soumis à de la
flexion hors plane.
Les essais de flexion de mur ou de poutre de maçonnerie sont mises en place pour déterminer
la résistance de flexion pour plusieurs cas de chargement ; flexion 3 points, flexion 4 points,
et flexion sous charges uniformément distribuées. De plus, l’EN 96[20] détermine la
résistance des murs en flexion hors plan dans deux directions de charge ; en parallèle,
perpendiculairement aux joints horizontaux.
Les dimensions des éprouvettes de maçonnerie testées en flexion hors plan varient dans la
littérature. Par exemple, lors de chargement de flexion 4 points, l’ASTM C [51] nécessite que
la poutre testé ait 4, 7, 10,13 ou 16 couches de blocs. Le rapport entre la hauteur et le largueur
du mur h/b doit être 2,5 [55].
Selon le modèle d’élément fini de Pawan et al 2013 [56], pour un mur de maçonnerie de
hauteur h, de largueur b et d’épaisseur t, la résistance hors plan augmente avec la diminution
du rapport d’aspect (h/b) et du coefficient d’élancement (h/t).
Les conditions d’appui du mur a une influence sur la direction de fissuration. Hansen, 2004
[57] a analysé la dépendance de la fissuration du mur sur les conditions d’appui. Le mur peut
avoir ses cotées simplement appuyés ou encastrées. Lorsqu’un angle du mur a deux supports
adjacents, l’initiation de la fissuration commence dans cet angle, et provoque une fissure
inclinée traversant les joints. Cette fissure se propage jusqu’ à une ouverture dans le mur, ou à
un bord libre. Il peut aussi se croiser avec une autre fissure verticale ou diagonale [57].
30
¾ Direction des charges
Selon la direction des charges par rapport aux joints, il est possible de générer un moment de
flexion autour d’un axe privilégié, Figure I.15.
Un mur de maçonnerie a une résistance à la flexion sous chargement parallèle aux joints
verticaux ߪ௧௩ plus grande que sa résistance en flexion à chargement parallèle aux joints
horizontaux ߪ௧ [59]. En effet, les contraintes produites dans les joints horizontaux
dépendent essentiellement de la cohésion entre le mortier et la pierre. En revanche, les
contraintes dans les joints verticaux dépendent de la résistance au cisaillement des joints
horizontaux, le rapport entre la résistance à la traction des joints et la résistance à la rotation
des blocs, la résistance de cohésion des joints verticaux, et la résistance de flexion des blocs.
Willis et al 2010 [58] constate que la rupture en flexion parallèle aux joints verticaux est
produite par l’existence de plusieurs mécanismes à la fois. Il se produit une rupture linéaire
traversant la pierre ou les joints, présentés dans la Figure I.16.
(a) (b)
Figure I.15 : Flexion hors plan de mur en maçonnerie : (a) : charges verticales, (b) : charges horizontales
La résistance de flexion des murs est reliée à la résistance en compression de la pierre utilisée
dans le mur. Pour les murs en pierre calcaire dont la résistance en compression est comprise
entre 25 et 40 N/mm², la résistance de flexion dans les joints horizontaux vaut entre 0.05-0.4
MPa, alors que la résistance de flexion dans les joints verticaux vaut entre 0.7-1.5 MPa [59].
31
(A) Fissuration de joints et de la pierre (B) Fissuration traversant les joints
Figure I.16 : Mécanismes de ruptures par flexion avec charges en parallèle de joints verticaux [58]
32
II. Chapitre 2 : Etat de l’art du renforcement et de la réhabilitation
des maçonneries
Par exemple, les ouvertures sont renforcées avec des chaînages verticaux qui sont reliées
avec un arc de décharge. L’arc de décharge permet de distribuer les charges verticales vers les
côtés de l’ouverture. Les ouvertures sont aussi renforcées avec des éléments tels que le linteau
(composé d’un seul morceau de pierre) et la plate-bande (qui se compose de plusieurs
morceaux de pierre). Le linteau peut être accompagné par un arc de décharge pour limiter les
charges sur le linteau. L’utilisation du linteau ou de plate-bande nécessite d’avoir des
sommiers très résistants sur les côtés.
Si le mur est épais, une baie de fenêtre ou de portes s’effectue en faisant des portions de
voûtes appelées les arrières voussures Figure II.1. Les arrières voussures sont de forme d’arc
et leur intersection avec la face arrière du mur prend la forme d’un arc ou d’une droite. Les
33
ouvertures ont été bouchées dans les murs traditionnels pour les renforcer dans le cas d’une
faiblesse dans l’arc de décharge.
De plus, l’intersection entre deux murs s’établie avec un chaînage d’angle qui assure la
rigidité de la connexion. Le chaînage d’angle subit des forces de tractions qui viennent des
murs connectés et il travaille comme un tirant. Dans le cas d’un manque de stabilité dans la
maçonnerie, le renforcement se fait en construisant des sous structures tel que les contreforts.
L’objectif de construire un contrefort est de diminuer la déformation latérale de la structure.
Les contreforts prennent la forme d’escalier de contrefort, arc de contrefort, ou mur de
contrefort.
D’une autre côté, l’utilisation des tirants dans les murs vise à relier deux murs opposés
subissant un écartement. Cette technique est utilisée dans les zones de tremblement de terre ou
d’effondrement de sol. A l’extrémité de chaque tirant, il existe des pièces métalliques
appelées ancres ou clef, elles représentent les appuis des tirants.
Le bois était utilisé dans le renforcement des murs pour réduire le déplacement latéral et les
déformations hors plan. Des planchers en bois ont été fixés sur la surface du mur dans la
direction des diagonales. Le bois a été aussi utilisé pour renforcer les planchers par des
poutres.
¾ Construction de sous-structures
¾ Ancrage de la pierre
Le renforcement de la maçonnerie dans les joints s’effectue avec des techniques et des
matériaux différents ; barres, câbles ou grillage métallique Valluzzi et al. 2005 [62], Borri et
al, 2011, [63]. L’application du renforcement dans les joints permet d’endommager dans une
moindre mesure la surface de la structure et de protéger le renfort des conditions
environnementales. De plus, le renfort est confiné dans les joints, ce qui augmente l’adhésion
entre l’élément-renfort et améliore l’efficacité du renforcement.
Le remplacement du mortier de surface dans le joint, nécessite d’enlever une épaisseur de 2-6
cm de l’ancien mortier. Ensuite, il est nécessaire de nettoyer et humidifier la surface traitée.
Enfin, il faut injecter le nouveau mortier. Le mortier de chaux hydraulique est favorisé pour
les structures anciennes [24]. Corradi et al, 2008 [24] ont testés en compression diagonale des
murs de maçonnerie ayant des joints irréguliers. Le remplacement du mortier a augmenté la
rigidité élastique, mais n’a pas augmenté significativement la résistance au cisaillement
Figure II.3.a. Alors que, l’application de cette technique accompagnée avec des barres
35
traversant la section du mur a donné une augmentation de la rigidité et de la résistance au
cisaillement [24] Figure II.3.b.
Le renforcement des murs composés de plusieurs couches dans l’épaisseur se réalise par
l’injection d’un matériau remplissant à partir de la couche intérieure. Cette technique utilisée
par Oliviera et al 2004 [64] peut être accompagnée d’un renforcement par des barres
traversant la section. Ce renforcement vise à réduire le déplacement relatif entre les couches
du mur dans l’épaisseur et d’augmenter la résistance en compression du mur. L’injection du
matériau remplissant commence du bas vers le haut du mur en utilisant une pression faible de
l’ordre de 0.1 N / mm² environ. Le tube d’injection est fixé sur l’une des faces du mur voir les
deux selon l’épaisseur de la couche renforcée et il a un diamètre de 10 mm. Il est nécessaire
que le travail d’injection du mortier soit précédé par l’humidification du mur pour éviter
l’absorption de l’eau pendant l’injection [64].
Par ailleurs, le renforcement avec des câbles introduits dans les joints est une technique
étudiée par Borri et al, 2011 [63]. Cette technique s’appelle « Reticolatus » et doit être
précédé par la caractérisation de la résistance en compression de chaque couche du mur
Le principe de « Reticolatus » consiste à prélever 6-8 cm du mortier. Par la suite, engager des
barres dans le sens perpendiculaire à la surface du mur. Ensuite, introduire des câbles d’acier
dans les joints pour former un maillage sur la surface du mur. Le mur est renforcé aussi avec
des barres qui traversent deux tiers de la profondeur de la section. L’intersection entre deux
36
câbles forme un nœud du maillage. Les nœuds du maillage se fixent avec des barres
transversales. Chaque mètre carré de la surface a 4 nœuds fixés. [63]. Enfin les joints sont
remplis avec un nouveau mortier.
Dans le travail de Borri et al, 2011 [63] deux types de câbles sont utilisés. L’un est un câble
d’acier a une grande résistance à la traction ; UHTTS,et l’autre est un câble de polyéthylène ;
UHMWPE. La résistance à la traction du câble d’acier est plus élevée. En revanche, les câbles
de polyéthylène possèdent des déformations ultimes à la traction qui sont plus importantes.
Les résultats montrent que la résistance au cisaillement augmente entre 2.7 et 2.9 fois en
utilisant les câbles d’acier par rapport au mur non renforcé. Alors que l’utilisation des câbles
de polyéthylène donne une augmentation de la résistance de 2.3 fois par rapport au mur non
renforcé.
De plus, l’utilisation des câbles de renforcement est remplacée par le renforcement avec des
barres d’acier dans les murs de joints régulières.
Par exemple, pour renforcer la cathédrale St. Giustina’s Padua, Italy [62] les joints
horizontaux de mur sont renforcés avec des barres d’acier au long du joint, après avoir retiré
6-8 cm de profondeur de mortier. En plus, comme le diamètre de barre est limité par
l’épaisseur de mortier, il est possible de disposer deux barres dans la même couche renforcé.
Une couche d’enrobage de 2 cm permet de prévenir la corrosion de l’acier. La Figure II.4
représente la section du joint avec la possibilité de l’utilisation du mortier hydraulique ou
polymérique pour remplir les joints.
Dans le cas d’un mur épais, le renforcement avec des barres se réalise sur les deux côtés du
mur et il est accompagné avec des barres qui traversent la section [62].
Figure II.4: Renforcement des joints de mortier de la maçonnerie (a) avec cordes d’UHMWPE [63]
(b) avec barres d’acier [62]
L’utilisation des matériaux composites a évolué depuis les années 1960-1970 [144]. Un
matériau composite est constitué d'un renfort et d'une matrice. L’efficacité du renforcement
37
par composite est influencé par les propriétés mécaniques de la fibre et de la matrice, la
résistance de l’interface fibre-matrice, la quantité de fibre dans le composite et l’orientation
des fibres dans le composite. Les matériaux composites présentent plusieurs avantages par
rapport à l’acier en tant que matériau ductile et non-corrosif. Ils possèdent une bonne
résistance spécifiqueሺߪ௧ Ȁߩሻ, et elle dispose d’une grande facilité d’application. Cependant, les
inconvénients de l’utilisation de matériaux composites viennent de leur faible résistance au
feu, la rupture fragile, le fluage et le risque de gâcher la valeur esthétique de structure [70].
2.2.1 FRP
2.2.1.1 Définition
Les FRP « fiber reinforced polymer » représentent de fibres à haute résistance imprégnés par
une matrice polymérique (époxy, polyester, …). Les fibres de FRP utilisées dans le
renforcement en génie civil sont des fibres en carbone ( CFRP ), verre ( GFRP ), et aramide (
AFRP ).
Le FRP utilisé pour le renforcement des structures se trouve sous forme de tissus, de
composite en lamelle ou en barre. L’application de tissus de FRP s’effectue par collage sur la
surface extérieure de l’élément avec la technique « wet lay-up » ou « pre-cured ». Les tissus
sont secs ou pré-imprégnées par une matrice polymérique. Alors que les lamelles sont des
plaques rigides préfabriquées qui s’installent par collage avec une résine chargée époxy [67].
Les lamelles offrent la possibilité de s’appliquer par collage sur la surface extérieure EB
« externally bonded » ou dans l’élément par la technique NSM [68]. Les barres de FRP
s’appliquent dans les éléments par encrage dans la pierre ou par la technique NSM [66] qui
seront utilisés dans cette étude.
La Figure II.5 représente un mur historique renforcé par collage de tissus de CFRP sur la
surface extérieur [69]. Les barres de FRP peuvent avoir une surface sablée, déformée ou lisse.
La rugosité de la surface des barres influence le comportement d’adhésion entre la barre et
l’adhésive. La Figure II.6 représente quelques formes de barres et de lamelles de FRP.
Figure II.5: Renforcement avec bandes de CFRP : Figure II.6: Formes de quelques barres, et
38
Essai de comportement de cisaillement cyclique du de lamelles de FRP utilisées dans le
mur renforcé [69]. renforcement NSM [66].
La résistance des fibres et de la résine, le taux de volume de fibre et de résine dans le FRP,
l’orientation des fibres sont des paramètres qui influencent la propriété de barres de FRP. Les
propriétés de FRP sont classées selon la nature de fibres et comparées avec les comportements
de l’acier dans le Tableau II.1. Les valeurs du Tableau II.1 sont présentées dans le travail de
Fukuyama, 1999 et Secondin, 2003 [71].
Acier Fibre
Tableau II.1 : Comportement d’acier et de FRP classé selon la nature des fibres, [71]
Le choix de la matrice polymère doit offrir la possibilité que le FRP ait une déformation
maximale aussi importante que la déformation ultime des fibres [71]. Le Tableau II.2
représente des valeurs moyennes qui caractérisent des résines époxy utilisées dans les
structures de génie civil et présentées dans le travail de Nguyen, 2008[72]
39
Tableau II.2: Caractéristiques mécaniques moyennes des résines époxy [72]
La technique NSM FRP consiste à insérer des barres de composites (ou des lamelles) dans
une rainure effectuée sur la surface de l’élément et de coller le renfort avec la structure en
utilisant un adhésif (époxy, polyester, mélange de mortier et époxy …). La position des barres
dans la rainure permet au renfort d’être confiné des trois côtés. Par conséquent, le risque de
décollement est réduit par rapport au collage de FRP sur une face extérieure. Cette technique
de renforcement a été étudiée par plusieurs auteurs pour le renforcement au cisaillement et à
la flexion. Cette technique de renforcement de NSM a été aussi étudiée avec Ismail et al 2011
[73] qui ont testé des murs renforcés avec barres d’acier et sous charges de cisaillement par
l’essai en compression diagonale.
La capacité d’allongement des fibres de verre est plus importante que celle de fibres de
carbone. Alors qu’en termes de résistance et de rigidité, les FRP de fibres de carbone sont
plus résistantes à la traction Tableau II.1. Les résultats expérimentaux obtenus avec Kalali et
al, 2012 [74] montrent que le renforcement avec des bandes de GFRP en plusieurs
configurations a donnée une augmentation de la ductilité des murs de maçonnerie testées en
compression diagonale. L’augmentation de ductilité va de 61.07% à 479.3 % par rapport au
mur de référence.
De plus, le collage de FRP sur la surface extérieur du mur s’effectue avec des bandes, ou sur
toute la surface du l’élément, Mosallam et al, 2011 [75].
Ainsi, Valluzzi et al [77] ont étudié le renforcement des murs de maçonnerie en variant la
direction du renforcement en bandes diagonale et maillage orthogonale. Les fibres utilisées
varient de la fibre de carbone, de verre, ou de Polyvinyal-alcohol dont les modules élastiques
sont 230, 65, 29 GPa, respectivement. Les résultats montrent que la configuration diagonale
est plus efficace que le maillage pour augmenter la résistance au cisaillement. En plus, le
renforcement avec les fibres de FRP les moins rigides a été le plus efficace pour augmenter la
résistance ultime et la rigidité des murs.
40
Le renforcement des murs de maçonnerie avec une technique de NSM FRP a été étudié par
Marshall et al, 2002[78], Tinazzi et al 2000 [79], et Silva et al 2006 [80] pour un chargement
monotone dans le plan du mur.
Turco et al 2006 [81] ont étudié des murs de maçonnerie en blocs de béton. Les murs sont
renforcés dans les joints horizontaux d’un seul côté par NSM GFRP. Les murs sont soumis à
une charge de compression diagonale. Turco et al, 2006 trouvent que malgré le module
élastique faible des GFRP, l’utilisation des barres en fibre de verre dans le renforcement de la
maçonnerie donne une bonne performance par rapport aux comportements obtenus par le
renforcement avec CFRP. En plus, l’utilisation de barres de section circulaire est plus adaptée
pour le renforcement de cisaillement alors que la section rectangulaire des barres est préférée
pour le renforcement de flexion.
Le renforcement par NSM FRP est utilisé pour les murs soumis aux chargements de
cisaillement cyclique avec Konthesingha et al 2013 [82], et Li et al 2005 [83].
Konthesingha et al 2013 [82] ont étudiée l’application du renforcement NSM CFRP sur des
murs demaçonnerie endommagés. Les FRP utilisés sont des lamelles appliquées selon trois
schémas différents ; renforcement horizontal d’un seul côté, renforcement horizontal de deux
côtés et renforcement horizontal & vertical de deux côtés du mur. Les résultats montrent que
la résistance maximale des murs renforcés n’a notamment pas augmentée mais que la capacité
à se déformer est améliorée. De plus, le mur renforcé avec la configuration horizontale &
verticale a la meilleure performance en résistance, déformation et dissipation de l’énergie.
2.2.2.1 Définition
La matrice cimentaire et le béton présentent un comportement non ductile à la traction,
accompagnée d’une résistance à la traction relativement faible. Le renforcement avec des
fibres courtes d’acier a été développé en 1990 [84]. Les fibres d’acier ont été utilisées dans le
renforcement du béton. Le taux volumique de fibre utilisé dans le béton est de 1 à 5 %. Par la
suite, les fibres d’acier sont remplacées par des fibres de carbone. L’utilisation de fibre de
carbone dans le béton a donné une résistance importante en flexion et a augmenté la
durabilité par rapport à celle du béton fibré par fibres d’acier [84].
De plus, le TRC est un composite (matrice-textile) qui représente l’utilisation d’une matrice
minérale (cimentaire, céramique) renforcée par textiles techniques (verre, carbone, acier,
polypropylène, nylon). La matrice est composée de mortier de granulométrie fine, entre 1- 2
mm. Le nombre de couches de textile peut aller jusqu’à 6 [85].
Barhum et al, 2012 [86] étudient le comportement mécanique en traction des plaques à
matrice cimentaire renforcées par textile et fibres courtes de verre. L’utilisation de la fibre
courte dans la matrice de TRC a augmenté la résistance à la traction de TRC avec un nombre
de micro fissures plus élevé par rapport au TRC sans fibre courte dans la matrice. Silva et al,
2011 [87] ont étudiés l’effet de la vitesse de chargement sur le comportement de traction de
41
TRC de fibre de verre bi-axial. Les résultats montrent que l’augmentation de la vitesse de
déformation de ͷ ିଵ à ͷͲ ିଵ a été accompagné avec une augmentation de la résistance à la
traction de TRC et de l’énergie de rupture, alors que les déformations maximales ont
diminuées. En revanche, l’augmentation de la vitesse de chargement de ͲǤͲͲͲͳିଵ jusqu’à
ͲǤͳ ିଵ a donné une augmentation de ; la résistance à la traction du TRC, de la déformation
maximale, de l’énergie de rupture, et de la résistance de fissuration de la matrice. Le Tableau
II.3 représente une comparaison entre les propriétés principales des fibres comparées avec les
propriétés de l’acier et de la résine. Les valeurs du Tableau II.3 sont données par le CNR,
2004 [87].
E ߪ௧ ߝ ߙ ߩ
350-600
(rupture)
Tableau II.3 : Propriétés de fibres employées dans le TRC en comparaison aux l’acier et la résine
[87]
42
L’utilisation de la matrice cimentaire renforcée par textiles a été étudiée pour le renforcement
des structures en maçonnerie et en béton sous différents cas de chargement.
Les études de l’utilisation du TRC dans le renforcement du béton armé se présente dans le
confinement des colonnes pour résister aux charges de compression [88] et de torsion [90], le
renforcement des poutres et des dalles en cisaillement et en flexion, respectivement [89].
Grâce à la rigidité axiale élevée des fibres de carbone par rapport à celle des fibres de verre,
les fibres de carbones sont préférées aux fibres de verre-AR pour le confinent des colonnes
soumis en compression [88]. En plus, le renforcement de poutre en cisaillement est étudié sur
des poutres de section rectangulaire et T. Les fibres en verre AR sont orientées à േ45° par
rapport de l’axe de poutre. Les résultats montrent que contrairement à la poutre de section
rectangulaire U, la forme d’ancrage a une influence sur l’augmentation de la résistance de la
poutre de section T. En effet, l’utilisation de 3 ou 4 couches de TRC dans les poutres de
section T nécessite un ancrage mécanique car l’ancrage du à l’adhérence n’est plus suffisant
[89].
Le renforcement des murs de maçonnerie soumis aux charges de cisaillement cycliques a été
étudié par Papanicolaou et al 2011 [91]. Les fibres des textiles sont en ; Carbone, basalte,
fibre de verre imprégné de bitume, fibre de polyester imprégné de bitume, Polypropylène. Les
fibres sont imprégnées par plusieurs types de matrice ; mortier, mortier fibré, mortier
mélangé avec de la résine, et résine époxydique. Papanicolaou et al trouvent que le
renforcement par TRC donne une augmentation de (15-30%) de la déformation maximale par
rapport à celle du mur non renforcé. En plus, l’utilisation de TRC dans le renforcement
produit une capacité de déformation du mur 15-30% plus que la capacité de déformation
obtenue avec le renforcement avec FRP. En revanche, le renforcement avec TRC est moins
efficace que le renforcement avec FRP pour augmenter la résistance au cisaillement.
Parisi et al, 2013 [92] ont étudié les murs de maçonnerie soumis à la compression diagonale.
Les murs sont renforcés par FRP préfabriqué et appliqué sur la surface du mur par une
matrice non-organique. Le renforcement est appliqué en trois configurations ; renforcement
d’un seul côté avec GFRP, renforcement de deux côtés avec GFRP, et renforcement d’un seul
côté de mur avec GFRP accompagné par des barres d’ancrages qui traversent la section.
Le renforcement d’un seul côté du mur donne une augmentation d’un facteur de 1.15 de la
résistance au cisaillement par rapport à la résistance du mur non renforcé. En plus ce facteur
d’augmentation de la résistance à une valeur de 2.1 dans le cas du renforcement de deux
côtés, et 1.34 dans le cas de renforcement d’un seul côté accompagné de l’utilisation de
l’ancrage. De plus, l’existence de l’ancrage offre une augmentation de la ductilité plus
importante par rapport aux autres configurations de renforcement.
La caractérisation des joints collés est importante à réaliser lors de l’utilisation de matériaux
composites dans le renforcement de la structure. La mesure de la distribution de contrainte de
43
cisaillement tout au long des joints collés permet de calculer la longueur effective de collage à
l’élément. En effet, la longueur effective de collage représente la longueur de collage
minimale demandée pour le développement de la force d’adhésion maximale, Kashyape et al,
2012 [93]. Plusieurs essais permettent de déterminer la résistance de l’adhésion entre le béton
et le matériau composite, Nguyen, 2008 [72]. Les essais se distinguent par la forme de
l’éprouvette, le chargement et le support.
Les modes de rupture sont définis selon la localisation de la fissure ; rupture cohésive dans
l’adhésif, rupture cohésive dans la structure, et rupture adhésive [72].
1. Essai de flexion 4 points effectué sur un petit mur de maçonnerie renforcé par NSM
FRP, Lorenzis, et al. 2000 [94].
2. Essai de Pull-off qui consiste à appliquer des forces de traction sur la surface du joint
collée. En effet, les charges sont directement appliquées sur le renfort qui les transmet
à l’adhésif [150].
3. Essai de pull-out qui consiste à appliquer force de traction axiale sur le renfort FRP
fixé sur une éprouvette prismatique de maçonnerie, Petersen, 2009 [39], Kashyap et
al. 2012 [93].
4. Essai de push-out sur des éprouvettes de maçonnerie composés de trois pierres et
renforcés par collage de bandes de FRP sur la surface extérieure. Les charges
appliquées sur la maçonnerie tendent à cisailler les joints et le renforcement aussi,
Ehsani et al. 1997 [96], Luccioni et al. 2010 [95]
5. Essai de traction directe de la maçonnerie renforcé par TRC sau niveau de la surface.
Les forces de traction sont appliquées sur la maçonnerie qui se déplace par rapport au
renfort, Carozzi et al. 2014 [97], D’Ambrisi et al. 2013[98].
La Figure II.8 représente quelques essais qui varient en fonction des cas de charges et de
matériaux composites testés. Kashyap et al. 2012 [93] considèrent que l’essai de Pull-out
donne une résistance d’adhésion moins élevé que celle donnée par l’essai de flexion. Kashyap
et al [93] expliquent que l’essai de flexion permet une meilleure distribution des fissures et
44
des moments de flexion le long de l’éprouvette, ce qui permet aux charges d’augmenter avant
la rupture finale.
(b)Pull-off [150] (c) Pull-out [93] (d) Triplet test [95] (e)traction directe
[97]
Conclusion de la bibliographie
45
Par conséquent, Le comportement mécanique des murs en maçonnerie non renforcées sera
étudié à deux échelles; à l’échelle locale sur des petits éprouvettes composées de deux ou trois
pierres, et à l’échelle globale sur des murs composés de plusieurs rangées de pierre.
La réalisation des essais sur les petits éprouvettes a l’objectif de déterminer des paramètres
mécaniques tel que la résistance de compression, de traction et de cisaillement, le module
d’élasticité, le coefficient de frottement, le module de cisaillement ainsi que l’énergie de
rupture par cisaillement. En plus, les essais effectués sur les murs en maçonnerie non
renforcés permet de définir des modes de ruptures correspondants aux chargements
(compression, cisaillement, flexion), ainsi que des paramètres globaux de résistance et de
rigidité des murs.
A l’échelle globale, essai de flexion 3 points d’un mur en maçonnerie soumis au chargement
de flexion hors plan sera mise en œuvre pour observer et analyser les interactions entre les
différents états de contraintes.
Dans cette étude, nous faisons le choix d’un renforcement par matériaux composites de
fibres de verre. Les techniques d’application de renforcement choisies sont ; le collage d’un
textile de fibre de verre sur la surface du mur en utilisant une matrice cimentaire (TRC), et la
technique NSM FRP, qui consiste à insérer des barres de composite dans une rainure
effectuée sur la surface du mur et de coller le renfort à la structure en utilisant un adhésif
L’utilisation du TRC peut être avantageuse pour le renforcement des structures historiques,
grâce à l’utilisation d’une matrice minérale ayant des comportements physiques similaires aux
matériaux de la structure. En plus, le textile présente une facilité d’application parce qu’il
prend la forme de la surface sur laquelle il est appliqué.
La technique NSM FRP est choisie car il permet au renfort d’être confiné des trois côtés.
Donc, le risque de décollement est réduit par rapport au collage de FRP sur une face
extérieure et le risque de gâcher la valeur esthétique de structure est moins présent.
46
Le travail expérimental mise en place étudie le comportement à l’interface de la maçonnerie-
TRC utilisé pour le renforcement de cisaillement dans le plan. L’essai de traction directe
d’une éprouvette de maçonnerie renforcé sur les deux côtés par TRC permet de calculer la
résistance à la traction du joint de mortier renforcé par TRC ainsi que les contraintes de
cisaillement à l’interface de la maçonnerie-TRC après la fissuration des joints. De plus,
l’essai pull-out permet de tester la résistance de l’adhésion entre le renfort FRP et la
maçonnerie en appliquant une force de traction axiale au renfort ce qui permet de produire
une contrainte de cisaillement entre l’adhésif et la maçonnerie.
47
III. Chapitre 3 : Approche expérimentale sur les matériaux
Le comportement de traction du renfort, ainsi que l’adhésion entre la pierre et le renfort sont
aussi étudiées dans ce chapitre. Pour ces objectifs, des plaques de TRC sont testées en
traction, des barres de NSM FRP sont testées par l’essai de pull-out, ainsi que des couplets de
maçonnerie renforcés avec de TRC sur les deux côtés sont testés en traction.
Les pierres calcaires utilisées pour construire les murs ont été testées en compression uni
axiale afin de déterminer leur résistance et module élastique. Figure III.1
La pierre soumise à un chargement de compression est façonnée pour avoir une hauteur
égale à deux fois la largeur de pierre, et une section de surface carrée (§ 1.2.1.a). Les charges
sont transmises par un vérin hydraulique de 500 KN de capacité maximale, et le système est
connecté à un ordinateur qui acquit les mesures prises pendant l’essai. La vitesse de
chargement est de 1 mm/min et les déformations axiales sont mesurées en utilisant une jauge
de déformation en parallèle à l’axe de compression. Les caractéristiques des pierres données
par le fournisseur montrent une résistance minimale de compression de 60 MPa et une masse
volumique de 2.68 ݐȀ݉ଷ .
48
Figure III.1: Compression uni-axiale de la pierre : le dispositif expérimental.
Les comportements en compression sont présentées (σ-ε) dans la Figure III.2. Les
déformations de compression des pierres sont comprises entre 0.17-0.24 %
49
déformation axiale
-0,003 -0,0025 -0,002 -0,0015 -0,001 -0,0005 0
0
Contrainte de compession (
P-2 -20
-40
P-5
MPa)
-60
P-6 -80
-100
-120
b. Le mortier
Le mortier utilisé dans la maçonnerie est un mortier bâtard, constitué de ciment et de chaux
(§1.1.1.1). La composition du mortier est présentée dans le Tableau III.2. Les résistances de
compression et de traction par flexion ont été déterminées sur douze éprouvettes prismatiques
de mortier à l’âge de 28 jours.
Les éprouvettes de mortier ont les dimensions de 40*40*160 mm et sont soumises à une
flexion 3 points. Les essais de flexion sont suivis par compression uni-axiale sur chaque demi-
prisme Figure III.4. La compression est appliquée sur une surface carré de ͶͲ ൈ Ͷ0 mm.
Selon la norme européen EN 196-1 [101] la résistance à la traction en flexion ߪ de
l’éprouvette de longueur l et de largeur b, ainsi que la résistance en compression ɐୡ des cubes
se calculent avec l’Équation III.2& Équation III.3.
50
Nom de composant Pour 25 kg de mortier Pourcentage en masse
Chaux 1.25 kg 5%
(a) (b)
Figure III.4: Caractérisation de mortier : (a) Essai de flexion, (b) Essai de compression
ܲ Équation III.3
ߪ ൌ
ܾଶ
Afin d’obtenir la valeur du module de Young de mortier, trois cylindres de mortier (h= 200
mm & d = 100 mm) sont soumis en compression uni-axial, Figure III.5. Des jauges de
déformation sont collées sur chaque éprouvette pour mesurer les déformations longitudinales
lors de la compression.
Les résultats des essais de EN 196-1 donnent une résistance à la traction en flexion du mortier
de 2.9 MPa et une résistance en compression de 11.3 MPa. Les valeurs expérimentales sont
présentées dans le Tableau III.3. L’essai de compression de cylindres a donnée une résistance
de compression de 12.2 MPa et un module élastique de ܧି௬ de 18325 MPa.
51
déformation axiale (ε)
contrainte MPa
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16
(a) (b)
Figure III.5: Compression uni-axiale de cylindre de mortier : (a) mode de rupture, (b) courbe de
contrainte-déformation
52
La résistance en compression de mortier déterminée avec la compression de cylindre a une
valeur de 12.2 MPa qui vérifie une différence de 8% avec la valeur moyenne de la résistance
en compression des cubes égale à 11.3 MPa. Lors du calcule analytique la valeur de la
résistance en compression de mortier de 11.3 MPa sera appliquée dans les modèles. En plus,
la résistance à la traction directe du mortier calculée à partir de la valeur de la résistance de
flexion avec l’équation I.5 a une valeur de 1.47MPa.
Pour résumer, les deux matériaux utilisés pour la construction de la maçonnerie s’agissait de
la pierre calcaire et du mortier Bâtard. La résistance en compression de la pierre, le module
élastique et la résistance théorique à la traction ont les valeurs de 95.01 MPa, 51244 MPa et
5.2 MPa, respectivement. En plus, le mortier a une résistance en compression de 11.3 MPa,
un module d’élasticité est 18325 MPa et une résistance théorique à la traction de 1.47 MPa.
a. Procédure expérimental
53
(a) (b)
Figure III.6: Compression uni-axiale de maçonnerie prismatique : (a) application de charges (b)
rupture par fissuration verticale
b. Résultats expérimentaux
Le calcul du module de Young de la maçonnerie ܧ est réalisé dans la zone allant jusqu’à
30% de la charge maximaleܨ . L’évolution de la déformation en fonction de la contrainte de
compression est présentée dans la Figure III.7. Le calcul de la contrainte de compression
maximale σ est réalisé en divisant la force ܨ par la surface de section A. Les résultats
expérimentaux sont résumés dans le Tableau III.4. La résistance en compression des
maçonneries est de 13.45 MPa et la valeur moyenne du module de Young de la maçonnerie
est 9630MPa.
La valeur moyenne du rapport entre la hauteur de l’éprouvette et son épaisseur est de 4. Cela
impose l’introduction d’un facteur de correction de la valeur de la résistance en compression
moyenne selon l’EN 96 [20]. Le tableau I.4 donne la valeur du facteur de correction de 1.15
correspondant à h/t égale de 4. Par conséquent, la résistance en compression de la maçonnerie
corrigée est de 15.47 MPa.
déformation de l'éprouvette
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0
0
maçonnerie-6 -2
maçonnerie-7 -4
compression(MPa)
maçonnerie-8 -6
Contrainte de
-8
-10
-12
-14
-16
-18
54
La Figure III.7 montre une dispersion importante de la pente élastique et elle est moins
remarquée sur les valeurs de résistance de compression. En effet, le module élastique de la
maçonnerie représente une dispersion à l’ordre de 41% de la valeur moyenne du module
élastique. Tandis que la dispersion des résultats de la résistance en compression de
maçonnerie ne dépasse pas 17% de la valeur moyenne correspondante. La différence entre les
valeurs du module élastique est influencée par l’irrégularité de la surface des joints, ce qui
produit un changement de l’épaisseur dans un joint de mortier de 1 à 2 cm. Par conséquent, la
détermination du module d’élasticité n’est pas évidente.
c. Discussion de résultats
55
à la rupture de la pierre. En revanche, la mesure des déformations montre que la maçonnerie a
une réponse moins fragile par rapport à une pierre testée seule.
déformation axiale
-0,025 -0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0
a. Procédure expérimental
Trois murets de maçonnerie sont soumis aux charges de compression uni-axiale. Chaque
muret est construit par cinq rangés composées de deux ou de trois pierres dans la largeur du
muret.
Les dimensions des murets ainsi que les cas de chargement sont présentés dans le Tableau
III.5.
Le chargement vertical est appliqué avec un vérin hydraulique de capacité maximale de 500
KN. La vitesse de chargement est 1mm /min. le déplacement vertical et horizontal de la
56
maçonnerie sont mesurés avec deux LVDTs. Les déformations de pierres dans la maçonnerie
sont mesurées avec deux jauges de déformation verticale et horizontale collées sur la pierre.
b. Résultats expérimentaux
57
calculés pour les éprouvettes M-1 & M-2 à partir des valeurs de déformation élastiques
mesurées pendant l’essai. Les valeurs obtenues par les tests sont présentées dans le Tableau
III.6.
Les résultats expérimentaux montrent que la rupture des murs se produit avec une fissuration
verticale en parallèle à l’axe de compression. La Figure III.10 représente le comportement en
compression de deux murets de maçonnerie. En effet, la maçonnerie subit moins de
déformation horizontale (0.001%) lorsque la compression est répartie sur toute la largeur du
mur. Tandis que les déformations élastiques horizontales s’élève à 0.01% dans la maçonnerie
comprimé avec une force centrée au milieu de la largeur de l’éprouvette.
-2
M3-εv
-3
M3-εh
-4
-5
-6
-7
58
c. Discussion de résultats
Le mur comprimé avec des forces réparties (M3) a plus résisté que le mur M1&M2. Sa
résistance en compression est 6.3 MPa. En effet, après la fissuration des joints verticaux dans
ce mur à 3.9 MPa, un changement de la pente de déformation se produit, ce qui montre que le
composite (pierre-joints horizontale) a repris les charges de compression ( Figure III.10.).
Par conséquent, l’évolution de la déformation verticale de la maçonnerie, après la fissuration
des joints verticaux, est réduite, alors que les déformations horizontales augmentent plus
rapidement. La fissuration de pierre arrive à une valeur de déformation horizontale maximale
de 0.039% produite par le glissement des joints horizontaux.
Le module d’élasticité verticale n’est pas influencé par le cas de chargement. Almeida et al,
2012 [103] constatent que le module d’élasticité verticale des murs soumis à une compression
ne change pas entre le cas de l’existence d’un confinement ou non. En effet, les conditions de
l’application de charges (conditions aux limites) ont une influence plus importante sur la
résistance ultime de compression que sur le module élastique, Almeida et al, 2012 [103].
Figure III.11: Compression uni-axiale des murets : mode de rupture par fissuration verticale
59
d. Facteurs de correction
Les murs testés en compression ont un rapport entre la hauteur et l’épaisseur égale à 6.76. Par
conséquent, il est nécessaire de corriger la résistance en compression donnée
expérimentalement dans le tableau I.5 (§1.2.1). Le facteur de correction est 1.343.
Les valeurs de la résistance en compression des murets après avoir introduit le facteur de
correction sont présentées dans le Tableau III.7.
M-2 5.08
La résistance en compression des murets de maçonnerie a une valeur moins élevée que celle
des éprouvettes prismatiques composées de trois pierres. Cela est du en partie à la différence
de géométrie des éprouvettes testées. En effet, les murets ont un rapport élevé de h/t de 6.7,
alors que les éprouvettes prismatiques vérifient un h/t de 3.9.
De plus, l’existence de joints verticaux dans le muret diminuent la résistance maximale car les
joints fissurent et provoquent une concentration de contrainte dans la zone d’intersection avec
les pierres. Ce résultat a aussi été retrouvé par Sassoni et al 2014 [104] qui ont testé
l’influence de joints sur la résistance en compression de maçonnerie. Les auteurs ont testé des
éprouvettes cylindriques de maçonnerie avec joints verticaux et/ou horizontaux.
Par ailleurs, dans la zone de contact muret-presse un phénomène de frettage s’est produit. En
effet, le frettage empêche le déplacement latéral de l’éprouvette de se produire et résulte une
contrainte de traction dans les pierres et aussi une augmentation de la résistance en
compression. Ce phénomène est moins dominante lorsque le contacte de la presse de charge
avec l’éprouvette est dans le centre de la largeur de l’éprouvette.
60
e. Comportement locale de la pierre dans la maçonnerie comprimée
La mesure des déformations de la pierre est effectuée avec des jauges de déformation. Le
coefficient de Poisson ɋ est calculé comme le rapport entre les déformations élastiques
verticales ߝ௩ et celles horizontales ߝ . La Figure III.12 représente l’évolution de la
déformation locale d’allongement et de compression dans les pierres.
La Figure III.12 montre que les déformations de compression des pierres augmentent
significativement dans le cas du chargement de compression distribuées. Cette augmentation
de déformation verticale a été accompagnée avec une baisse de l’augmentation de
déformation d’allongement de la pierre avant la rupture finale (entre 4-6 MPa). Cela montre
que les contraintes dans la pierre avant la rupture (entre 4-6 MPa) est de compression
verticale accompagnée avec traction bi-axiale latérale. La traction latérale de la pierre vient du
joint de mortier horizontal qui se trouve en compression triaxiale, Zucchini et al, 2007 [34].
-1
M1-εvp
M2-εvp -2
M3-εvp
Contrainet (MPa)
M1-εhp
-3
M2-εhp
-4
-5
-6
-7
Figure III.12: Compression des murets de maçonnerie : Mesures locales de déformation verticale et
horizontale des pierres.
61
3.2.3 Etude analytique de la maçonnerie en compression
La résistance en compression de la maçonnerie ݂ǡ est définie dans l’EN 1052-1 [110] par
un modèle empirique représenté dans l’’Équation III.4
ఈ ఉ Équation III.4
݂ǡ ൌ ܭൈ ݂ǡ ൈ ݂ǡ
Il est possible de définir une nouvelle valeur du paramètre K correspondant aux pierres
calcaires utilisées dans cette étude. Cette valeur de K est égale à 0.38 et il permet de donner la
valeur du résultat expérimental.
Bennett et al. 1997 [106] ont trouvé que la résistance en compression de la maçonnerie est une
fonction linéaire de la résistance des briques. Le comportement du mortier dans la maçonnerie
n’intervient pas explicitement dans le modèle de Bennet et al 1997, tandis que ce modèle est
basé sur une large base de données expérimentale sur des briques creuses. La résistance en
compression de la maçonnerie est égale à 30% de la résistance de briques.
62
ݏǡ ݐsont des paramètres qui définissent l’enveloppe de rupture des blocs. Il est possible de
définir leurs valeurs selon le rapport de la résistance de pierre ݂ǡ௨ et la résistance de la
maçonnerie ݂ . Dans le Tableau III.8, s et t ont la valeur de 0.662 pour Ͳ ൏ ݂ Τ݂ǡ௨ ൏ ͲǤ͵͵ .
m est un paramètre liée à la résistance en compression de mortier ݂ǡ donné par le Tableau
III.9. m a une valeur de 2.263 correspondant à une contrainte de compression de mortier ݂ǡ
de 11.3 MPa.
63
The International Building Code Requirement for masonry structures ; MSJC, 2002 [109]
propose un modèle de calcul de la résistance en compression de la maçonnerie basé sur les
résultats expérimentaux sur maçonnerie de briques solides. Dans ce modèle les contraintes
sont en unité de psi. (1 MPa = 145 psi ). Le factor A a une valeur de 1, et le factor B prend les
valeurs compris entre 0.2-0.25 selon le type de mortier. Dans l’application de ce modèle la
valeur de B est égale à 0.2.
En effet, pour une bonne estimation de la résistance des maçonneries dans un modèle
analytique, il faut que la rigidité des composants soit un paramètre qui intervient dans le
calcul. Par exemple, les modèles analytiques de Francis et al [111], Hendry 1981[112] qui se
basent sur la théorie d’élasticité, et les coefficients de Poisson des composants qui
interviennent dans le calcul de la résistance en compression de la maçonnerie.
L’EN 96 propose une valeur de module de Young pour la maçonnerie de pierre naturelles
régulières entre ሺͲͲ െ ͳͲͲͲሻߪǡ . Le module d’élasticité de la maçonnerie peut être
estimé par plusieurs formules liés à la résistance en compression de la maçonnerie et
présentées dans le Tableau III.11.
64
Formule de calcule de module de Young ܧ (MPa) Valeur théorique calculé
ܧ (MPa)
La plus part des formules qui calculent le module élastique des maçonneries donnent une
valeur plus grande que la valeur expérimentale. Ce résultat a été aussi trouvé par Augenti et
al, 2011 [116] qui constatent que le module élastique varie entre 250-1100 fois la résistance
de compression de la maçonnerie. Ils proposent une valeur moyenne du module de Young
égale à 550 fois la résistance en compression.
Petersen, 2009 [39] se base sur l’hypothèse qui considérer que « le déplacement vertical de la
maçonnerie est la somme des déplacements de toutes les couches composantes ». Par
conséquent, les modules élastiques des composants d’une éprouvette de maçonnerie sont
calculés [39].
Gabor et al. 2006 [117] calculent le module de Young de mortier ܧି dans la maçonnerie en
prenant les deux hypothèses suivantes :
65
ܧ ൈ ܧ
ܧି ൌ
ߙሺܧ െ ܧ ሻ ܧ Équation III.8
(MP )
0
def-mortier-6 -0,5
i
-1
def-mortier-2 -1,5
-2
y = 1364,1x - 0,2505
-2,5
d
R² = 0,98
-3
y = 2136,3x
i
R² = 0,9612 -3,5
-4
C
-4,5
-5
éprouvette-6 1364.1
La différence entre les valeurs deܧି௧ et ܧି௬ est 90.5%. Les résultats expérimentaux de
l’étude de Gabor et al [117] donnent une différence de 51.8% entre ces deux modules.
3.2.4 Conclusion
66
La maçonnerie étudiée est construite de pierre calcaire de résistance moyenne en compression
de 95 MPa et de mortier bâtard de résistance moyenne de 11.3 MPa. Les pierres utilisées
possèdent des surfaces rugueuses au niveau des joints de mortier.
En générale, les pierres sont soumises dans les murs comprimés à une traction bi-axiale
accompagnée d’une compression verticale. Alors que le mortier est soumis à une compression
triaxiale. Lorsque les contraintes latérales de frottement produites dans les joints sont faibles,
les fissures s’ouvrent et la maçonnerie est moins résistante.
Le module élastique du mortier testé dans une éprouvette cylindrique s’élève à 18325 MPa.
De plus, le mortier dans le joint de maçonnerie a un module élastique de 1750 MPa. La
différence entre les deux valeurs expérimentales est de 90.5%. Le module de Young de
mortier dans la maçonnerie calculée avec l’Équation III.8 a une valeur de 1509 MPa avec une
différence de 13.8%.
L’essai push-out est un test de cisaillement qui consiste à appliquer des forces latérales sur les
deux joints de mortier d’une éprouvette composés de trois rangées de pierre. Cet essai est
défini dans l’EN-1052-3 [54] qui donne la possibilité de réaliser cet essai avec ou sans
compression de confinement.
67
La procédure de cet essai de cisaillement avec confinement est adaptée dans ce travail. Il
nécessite d’appliquer trois niveaux de contrainte de confinement et tester trois spécimens pour
chaque niveau de confinement.
Les modes de rupture possibles dans les essais de cisaillement des joints sont ; (a) rupture par
fissuration à l’interface mortier-bloc, (b) fissuration qui traverse le joint de mortier et
l’interface; (c) fissuration qui traverse les joint de mortier et les blocs. Abdou et al, 2006
[118]. En plus un quatrième mode de rupture est possible, fissuration par cisaillement pur du
joint de mortier (d) [46].
En général, l’essai de push-out permet de définir les paramètres; les contraintes ultimes et
résiduelles, l’angle de frottement, l’angle de dilatation ߱, le module de cisaillement, l’énergie
de fracturation.
ߜ௩ Équation III.9
߱݊ܽݐൌ
ߜ
Dans ce travail, le déplacement normal du joint n’est pas mesuré, et l’angle de dilatation n’est
pas déterminé. Dans la littérature la valeur de ߱݊ܽݐvarie entre 0.2-0.7 pour un niveau faible
de contrainte de confinement, et il est influencé aussi par la rugosité de la surface des blocs
[2].
68
3.2.1 Programme expérimentale
Neuf spécimens sont testés en cisaillement. Les éprouvettes sont construites et testées après
28 jours. Une éprouvette se compose de trois pierres de 200 mm de hauteur, et 80 mm
d’épaisseur. Le joint de mortier dans l’éprouvette a une épaisseur moyenne de 15 mm. Trois
niveaux de confinement sont appliqués selon les conditions suivantes :
25
20
0.2 MPa
Force (KN)
15 0.6 MPa
1 MPa
10
5
0
0 500 temps ( S) 1000 1500
¾ Présentation de la machine
69
Figure III.17 : Essai de push-out : dispositif d’essai & vérins hydrauliques
¾ Résistance au cisaillement
La résistance ߬ est calculée pour chaque éprouvette i chargée avec une force latérale
maximale ܶǡ௫ sur deux surfaces latérales de joints de mortierʹܣ , Équation III.10. La
résistance caractéristique de cisaillement ߬௧ des n spécimens testés prend la valeur de 0.8
de la valeur moyenne ߬ calculée avec l’Équation III.11.
Équation III.11
߬ ൌ ߬ Ȁ݊
Le Tableau III.14 représente les valeurs de contrainte maximale et moyenne pour chaque
niveau de confinement. Ainsi que les Figure III.18, Figure III.19, Figure III.20 représentent
le comportement de contrainte-déformation de cisaillement pour trois niveaux de contrainte
de confinement 0.2-0.6-1 MPa, respectivement.
70
0,8
0,7 Push-out-1
Push-out-2
0,6
Contrainte de cisaillement (MPa)
Push-out-3
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,002 0 0,002 0,004 0,006 0,008 0,01 0,012 0,014 0,016
-0,1
Déformation des joints horizontaux
Figure III.18 : Essai de Push-out : Résistance au cisaillement de la maçonnerie confiné à 0.2 MPa
1,4
Push-out-4
1,2
Push-out-5
Contrainte de cisaillement (MPa)
1 Push-out-6
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,01 0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
-0,2
Déformation des joints horizontaux
71
1,8
1,6
1,4
Contrainte de cisaillement (MPa)
1,2
0,8
Push-out-7
0,6 Push-out-8
0,4 Push-out-9
0,2
0
-0,01 0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
-0,2
Déformation des joints horizontaux
ܣ௦ ɒ
Ɋൌ ൌ
ܣ ɐ
72
2 1,4
1,2
Cisaillement (MPa)
cisaillement MPa
1,5 τ = 1,12σ + 0,3
1
R² = 0,7003 τ rés = 1,25σ
0,8
1 R² = 0,9054
0,6
0,5 0,4
0,2
0 0
0 0,5 1 1,5 0 0,5 1 1,5
contrainte de confinement MPa
Contrainte de confinement (MPa)
Figure III.21 : Valeurs ultimes de contraintes de Figure III.22 : Valeurs résiduelles de contrainte
cisaillement de cisaillement
¾ Module de cisaillement
Le module de cisaillement est calculé à partir des valeurs expérimentales dans la zone de 30%
de la contrainte maximale. Il est donné par l’Équation III.13.
߬ଵȀଷ െ ߬ Équation III.13
ܩൌ
ߛଵȀଷ െ ߛ
73
est calculé pour toutes les éprouvettes, et il est égal à 928 MPa. Le Tableau III.14 donne les
valeurs expérimentales de l’essai de push-out.
¾ Modes de rupture
Deux modes de ruptures sont observés ; une rupture à l’interface mortier-pierre, et une
rupture par fissuration qui traverse les joints de mortier et l’interface, respectivement. Les
modes de ruptures sont présentées dans les Figure III.23, Figure III.24, Figure III.25.
D’ailleurs, le confinement à 0.2 MPa a toujours produit une rupture à l’interface du mortier et
de la pierre. Le cisaillement de l’éprouvette 2 s’est produit dans un seul joint, ce qui explique
que la résistance au cisaillement est moins importante que celle des éprouvettes 1 et 3
confinés au même niveau de contrainte Figure III.23. La même explication pourrait être
donnée pour la rupture des éprouvettes 9 et 6. La rupture d’un seul joint dans l’éprouvette
pourrait être due à la différence des rugosités de l’interface, ce qui donne une résistance de
frottement plus élevée dans un joint que dans l’autre. En plus, l’augmentation de confinement
74
de 0.2 MPa à (0.6 et 1) MPa a changé le mode de rupture vers une fissuration qui traverse les
joints de mortier et l’interface.
Figure III.23 : Essai push-out : Modes de rupture des spécimens confinés à 0.2 MPa : (a,b)
fissuration à l’interface joint-pierre, (c) fissuration du joint seul.
Figure III.24: Essai push-out : Modes de rupture des spécimens confinés à 0.6 MPa :
fissuration traversant des joints
Figure III.25 : Essai push-out : Modes de rupture de spécimens confinés à 1 MPa : fissuration
traversant des joints
75
¾ Calcule de l’énergie de rupture :
L’énergie de rupture ܩூூ est définie comme la surface comprise entre la contrainte maximale
(ߜ , ߬୧ ) et résiduelle ( ߜ௫ , ߬୰±ୱ ) sous la courbe de contrainte de cisaillement-déplacement
latérale [2]. L’évolution de l’énergie de rupture ܩூூ avec l’augmentation de contrainte de
confinement est étudiée pour les éprouvettes 1,3,4,5,7,8. Le choix de ces éprouvettes est fait
parce que la rupture apparait dans les deux joints.
Les valeurs de ܩூூ calculées à partir des résultats expérimentales sont comparées avec le
model de Rahman et al 2013 [121]. Le modèle de Rahman et al 2013, calcule ܩூூ à différents
niveau de confinement, en se basant sur les valeurs des paramètres mécaniques des matériaux
ᇱ
composant la maçonnerie. Pour une maçonnerie de résistance à la compression ݂ soumise à
une contrainte de cisaillement ߬௨ et une contrainte de confinementߪ , le modèle de Rahman
et al 2013 permet de calculer l’énergie de rupture ܩூூ avec les Équation III.14.
߬௨
ܩ ൌ
ͲǤͷܤ
Équation III.14
ሺܧ ܧ௧ ݐ ሻ
ܤൌ ʹǤͷ ᇱ ሻߪ Ǥହଶହ
ሺͶǤͲ͵ͻሺെͲǤͳͷͷ݂
ܧ et ܧ , représentent les modules élastiques des pierres et du mortier, respectivement. ݐ
est l’épaisseur du joint de mortier. Les valeurs expérimentales et théoriques de l’énergie de
rupture ܩூூ sont présentées dans le Tableau III.15.
76
0,25
Model [RAHMAN et al 2013]
Energie de rupture (N/mm².mm)
0,2 expérimentale
0,15
GfII-théo = 0,2067σ + 0,0188
0,1 R² = 0,9921
La Figure III.26 montre que la valeur expérimentale moyenne de l’énergie de rupture n’a pas
augmenté entre les deux niveaux de confinement de 0.2 MPa à 0.6 MPa. En revanche, dans
un niveau de confinement de 1 MPa, la valeur de l’énergie de rupture est égale à deux fois la
valeur de ܩூூ obtenue dans un confinement de 0.6 MPa. Il est possible de relier ce
phénomène à la rugosité important de la surface des joints. La rugosité de la surface de joint
augmente significativement le frottement dans les joints et par conséquent, empêche le
déplacement latérale avant la rupture de joint et augmente son énergie de rupture. Ce
phénomène est plus remarqué dans un niveau de confinement supérieur à 0.6 MPa.
Les valeurs expérimentales obtenues avec l’essai de cisaillement sont comparées avec les
résultats de la littérature et les normes existantes. Zimmermann et al 2012 [46], ont testés
une maçonnerie de briques correspondant au type des maisons de 19ème siècle à Vienne
(Autriche). La brique a une résistance de compression de 19.28 MPa et une densité
volumique de 1467 Kg/m³. Pour la maçonnerie à base de mortier de chaux mélangé au
ciment, les résultats donnent une valeur moyenne de cohésion de 0.21 MPa et un coefficient
de frottement de 0.709.
77
Dans le code canadien CSA, 2004 [114] et le code américaine MSJC, 2008 [122], la
résistance nominale de cisaillement est définie comme fonction de la résistance en
compression. La MSJC considère que la résistance nominale de cisaillement est égale à la
valeur minimale calculée avec les équations présentées dans le Tableau III.16. La valeur
expérimentale de la résistance au cisaillement initiale (cohésion) est de 0.3 MPa. Cette valeur
est proche de la valeur minimale donnée dans le Tableau III.16 et qui vaut 0.32 MPa.
Paulay et Priestley, 1992, considèrent que la résistance de cohésion vaut 0.03 de la résistance
en compression de la maçonnerie ߪǡ [113]. La valeur expérimentale de cohésion de 0.3
MPa vaut 75% de la valeur calculée. En plus, la valeur expérimentale du coefficient de
frottement μ vaut 1.12. Cette valeur doit être comprise entre 0.3-1.2 [113].
Les résultats expérimentaux donnent une valeur de μ de 1.12 qui est plus grande que la valeur
de coefficient de frottement proposée avec l’EN-1052-3 [54] et qui vaut 0.4. La résistance au
frottement au niveau des joints est élevée grâce à la surface rugueuse des pierres de la
maçonnerie. L’évolution de la résistance au cisaillement par rapport à la contrainte de
confinement est une fonction linéaire avec un coefficient de détermination R² de 0.7.
D’ailleurs, Dhanasekar, 2011 [120], constate que la contrainte de cisaillement une fonction
linéaire de contraintes de confinement lorsqu’elle est plus faible que 2 MPa.
ܸ ൌ ͲǤͺ͵ܣ 0.83 - -
0.56 1.42 1
78
Le module de cisaillement calculé à partir des résultats expérimentaux est égale à ͲǤͳ ܧ כ .
En revanche, l’EN-1052-3 [54] considère que le module de cisaillement ܩest égale àͲǤͶ כ
ܧ . Le module de Young de la maçonnerieܧ ൌ ͻ͵Ͳܽܲܯ, donc, la valeur de G
calculée selon l’EN-1052-3 est 3852 MPa. Cette différence entre les résultats ;
expérimentaux et ceux calculés peut être dû à la rigidité importante de la pierre (ܧ ൌ
ͷͳʹͶͶܽܲܯሻqui augmente la rigidité de la maçonnerie en compression. Tandis que l’essai de
push out consiste à cisailler directement les joints de mortier, le module de cisaillement de cet
essai sera comparé avec le module élastique des joints de mortier de la maçonnerieܧି . La
valeur de ܧି est 1750.2 MPa et le rapport entre le module de cisaillement G et ܧି est
0.53.
Les résultats expérimentaux donnent des valeurs de l’énergie de rupture compris entre 0.01-
0.25 N.mm/mm². Cet intervalle de valeurs de l’énergie de rupture par cisaillement on le
retrouve aussi dans Pluijm, 1999 [124]
Petersen et al [125] a utilisé dans la modélisation numérique des murs deux valeurs
différentes de ܩூூ selon la structuration des murs. Pour un mur dont l’épaisseur ne contient
pas de joint vertical, la valeur initiale de l’énergie de rupture est de 0.035. En revanche, si le
mur est composé de deux couches dans son épaisseur Petersen et al [125] considère une
valeur de 0.02 de l’énergie initiale de rupture. Les valeurs de ܩூூ ont été obtenues à partir de
l’essai de cisaillement par torsion dans l’étude [126].
Enfin, le modèle analytique de Rahman et al donne une énergie de rupture initiale de 0.02 et
l’énergie de rupture théorique est définie avec l’équationܩூூ ൌ ͲǤͲʹ ʹǤͳǤ ߪ .
79
3.2.4 Conclusion
La rigidité initiale à l’interface du mortier n’est pas beaucoup influencée par la contrainte de
confinement. La valeur moyenne du module de cisaillement est 928 MPa. Cette valeur est
égale à 0.53 de la valeur du module élastique du mortier dans les joints de maçonnerie.
L’énergie de rupture représente une augmentation plus significative à partir de contrainte de
confinement supérieur à 0.6 MPa. La valeur expérimentale de l’énergie de rupture sans
confinement est 0.04 N.mm/mm². L’évolution de l’énergie de rupture avec la contrainte de
confinement a été aussi accompagnée par un changement de mode de rupture.
Le TRC représente une matrice cimentaire renforcée par textiles. L’utilisation de ce matériau
composite dans le renforcement des structures doit être précédée par une caractérisation des
propriétés mécaniques. L’essai de traction uni-axiale du TRC a pour objectif de déterminer la
résistance à la traction de TRC et les déformations de traction. Il consiste dans l’application
d’une charge de traction sur des plaques rectangulaires de TRC.
Dans la littérature, le comportement du TRC a été étudié par ce type d’essai pour plusieurs
types de textile : basalte (Larrinaga et al [127]), verre (Silva et al [128], Barhum et al 2012
[99]). Le nombre de couches de textile dans la matrice peut être aussi un paramètre d’étude.
Barhum et al [86] ont trouvé que l’utilisation des fibres courtes dans la matrice de TRC a
retardé l’apparition de la première fissure. L’amélioration du comportement a été plus
remarquée lorsque les fibres courtes sont en carbone. En revanche, le nombre de fissures
avant la rupture du TRC augmente avec l’utilisation de fibre courte.
Le comportement en traction des TRC est caractérisé par trois étapes [86]. La première étape
(I) représente un comportement linéaire définie par le module de Young de mortier renforcé
avec de textile ܫܧ. Ensuite, la deuxième étape (II) représente un comportement, non-linéaire
qui commence après la formation de la première fissure de la matrice. En effet, les fibres de
textile dans le TRC transmettent les charges au mortier entre les fibres. Par conséquent, cette
étape est caractérisée par la création de plusieurs fissures successives, accompagnée avec une
augmentation faible des contraintes. Enfin, la troisième étape (III) représente le
80
comportement du TRC après la fissuration totale de la matrice. Pendant cette étape, le
comportement du textile est dominant pour résister aux charges de traction. Cette étape est
caractérisée par une redistribution des contraintes et des déformations et l’ouverture de
fissures. La Figure III.27 représente le comportement de TRC en traction axiale.
Les fibres utilisées dans cette étude sont des fibres de verre. Leur capacité de déformation
importante pourrait permettre d’augmenter la déformation de la maçonnerie après la
fissuration des joints de mortier. En plus le rapport entre la résistance à la traction et la masse
volumique de fibre de verre est faible par rapport aux matériaux traditionnels tels que l’acier.
Deux différentes géométries de tissu sont appliquées dans la matrice cimentaire, représentées
dans la Figure III.28.
D’abord, le textile utilisé pour le renforcement en cisaillement, dans le plan du mur, possède
une masse surfacique de 430 g/m² et une maille de 8*10 mm, Tableau III.17. Deuxièmement,
le textile utilisé dans le renforcement des murs, soumis à la flexion hors plan, est définit a une
géométrie de 5*3 mm et un Tex égale à 1200 dans le sens trame et 2200 dans le sens chaîne.
Tex (= gr/km) représente la masse en gr de textile dans une unité de longueur (1Km) Tableau
III.18.
81
(a). maille de 8*10 mm (b). maille de 3*5 mm
Figure III.28 : Textile utilisé dans le TRC : (a) renforcement de cisaillement dans le plan (b)
renforcement de flexion hors plan
90 % verre & 10% PET 430 g/m² +/- 5% 8*10 mm High température résistance
Tableau III.17 : Caractérisation du textile (donnée fabricant) : utilisé pour le renforcement des murs
en cisaillement.
Dans la littérature, la masse volumique de la fibre de verre ߩ a une valeur de 2.6 gr/cm³. La
surface de dimensionnement du textile ܣ௦ se calcule avec l’Équation III.15 en fonction de la
masse volumique ߩ et la distance entre les fils [87].
82
Dans le cas où la masse est donnée par unité de surface ௧ (g/m²), la surface de fibre par
mètre de longueur se calcule avec l’Équation III.16 pour le textile aux fibres
unidirectionnelles et avec l’Équation III.17 pour le textile aux fibres bidirectionnelles [87].
Le mortier utilisé est un micro-mortier fabriqué avec une quantité d’eau par rapport au mortier
égale à 0.32 en masse. Les comportements mécaniques en flexion et en compression sont
testés à l’âge de 7 et 28 jours pour des prismes de 40*40*160 mm [101]. Le Tableau III.19
présente les valeurs de la résistance du mortier en flexion et en compression. La résistance de
traction en flexion est de 5.07 MPa à l’âge de 7 jours et de 6.83 MPa à l’âge de 28 jours, ce
qui représente une augmentation de 34.7%. En revanche le comportement du mortier du TRC
marque une augmentation de la résistance en compression de 14.7% entre 7 et 28 jours.
22.35 27.32
21.20 22.69
20.69 25.13
83
3.3.1.2 Le programme expérimentale
L’essai de traction directe du TRC est effectué sur des plaques rectangulaires de TRC de 390
mm de longueur. Les dimensions des éprouvettes testées sont présentées dans le Tableau
III.20 et III.21. La préparation des spécimens consiste à étaler une couche de mortier dans le
moule. Ensuite, le tissu est placé sur le mortier, et une pression faible est appliquée pour
insérer le tissu dans la matrice. Enfin, la dernière couche de mortier est appliquée. Les plaques
sont testées à l’âge de 28 jours. Deux plaques métalliques (talons) sont collées sur les
extrémités de l’éprouvette. Elles permettent une meilleure fixation de l’éprouvette dans les
mors évitant ainsi l’écrasement du mortier dans les zones d’application de charges. Figure
III.29.a.
Cet essai est piloté en déplacement à une vitesse de 0.3 mm/min. La machine a une capacité de
50 KN. Les forces de traction sont transmises à l’éprouvette par les mors de la machine Figure
III.29.b. La mesure du déplacement est effectuée par deux capteurs de déplacement type
LVDT fixés sur les deux de l’éprouvette TRC (Figure III.29.c.). Les déplacements serviront
par la suite au calcul des déformations.
Le comportement du TRC est étudié dans les deux directions du textile. Le comportement en
traction dans le sens chaîne donne une force de traction maximale de 367 N. La rupture arrive
pour une force de 7.34 KN/m avec une contrainte de traction moyenne de 1.6 MPa. La
déformation maximale enregistrée ne dépasse pas 0.28 %. En revanche, le comportement de
traction dans le sens trame permet d’avoir une force ultime de 1125 N correspondant à une
contrainte moyenne de 5.5 MPa. Les déformations maximales enregistrées sont égales à
1.436%. La Figure III.30 représente le comportement en traction du TRC dans le sens trame.
84
7
Contraintede traction (MPa) TRC-2
6
TRC-1
5
TRC-4
4
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation longuitudinale
Figure III.30 : Comportement de traction de plaques de TRC dans le sens trame : TRC utilisé pour le
renforcement de cisaillement
Les résultats expérimentaux montrent que la résistance à la traction dans le sens trame est 2
fois plus grande que la résistance à la traction dans le sens chaîne. En plus, la comparaison
entre les valeurs des déformations maximales à la rupture montre que les fibres ne participent
pas significativement à la résistance à la traction dans le sens chaîne. C’est pourquoi, dans le
calcul numérique le textile est considéré unidirectionnel. La surface de dimensionnement est
calculée avec l’Équation III.16 dans la direction des fils de trames, et elle est égale à
మ
165.4 . Le Tableau III.20 représente les valeurs expérimentales de l’essai de traction du
TRC dans le sens trame. La force de traction par une unité de largeur s’élève à 20.3 KN/m.
N° F max surface de Contrainte F ܧூ ܧூூூ ߝூ (%) ߝூூ (%) ߝூூூ (%)
(N) section (MPa) (KN/m)
(mm²) (MPa) (MPa)
1-TRC 1125 52.9*4.2 4.95 21.27 1112.8 307.78 0.0178 0.373 1.486
2-TRC 1125 52*3.5 6.04 21.63 2972.1 340.92 0.024 0.39 1.477
4-TRC 1000 50.3*3.6 5.25 19.88 837.7 399.36 0.029 0.4 1.345
écart type 102.06 0.42 0.92 1161 46.37 0.0056 0.01365 0.0789
Tableau III.20 : Valeurs expérimentales de l’essai de traction de plaques de TRC dans le sens trames :
TRC utilisé pour le renforcement de cisaillement
85
L’étude de comportement du TRC utilisé pour le renforcement de cisaillement sera continué
dans le paragraphe (§3.5). L’objectif est de tester l’augmentation de la résistance à la traction
de la maçonnerie apportée par le TRC, et de calculer les contraintes à l’interface de la
maçonnerie-TRC après la fissuration des joints.
Les joints horizontaux dans les murs de maçonnerie représentent une zone de rupture
potentiellement en cisaillement (par glissement et frottement des joints). Dans le
renforcement des murs le TRC est appliqué en faisant varier la direction des fils de trame par
rapport aux joints horizontaux du mur.
Le comportement du TRC est étudié dans les deux directions du textile. Le comportement en
traction dans le sens trame donne une force de traction maximale de 1283.3 N. La rupture
arrive pour une force de 25.67 KN/m avec une contrainte de traction moyenne de 4.9 MPa.
La déformation maximale enregistrée augmente jusqu’à 1.17 %.
En revanche, le comportement en traction dans le sens chaîne permet d’avoir une force à
rupture de 1606.25 N correspondant à une contrainte moyenne de 7.2 MPa. Les déformations
maximales enregistrées sont égales à 2.47%. La Figure III.31 représente le comportement de
traction de TRC dans le sens chaîne.
10 TRC-1-Chaines
9
TRC-3-Chaines
Contrainte de traction (MPa)
8
TRC-4-Chaines
7
6
5
4
3
2
1
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035
Ddéformation longitudinale
Figure III.31 : Comportement en traction des plaques TRC dans le sens chaînes : TRC utilisé pour le
renforcement de flexion
Les résultats expérimentaux montrent que la résistance à la traction dans le sens chaîne est
plus grande que la résistance à la traction dans le sens trames avec une différence de 25%. En
plus, la comparaison des valeurs de déformation maximales à la rupture montre que la
traction dans le sens chaîne permet d’obtenir des déformations axiales de 111% par rapport à
la déformation axiale obtenue en traction du TRC dans le sens trame.
86
C’est pourquoi, dans le renforcement en flexion, les fils de chaîne sont orientés pour résister
aux contraintes de traction. Les fils de chaîne sont dans le sens de la hauteur du mur soumis
en flexion hors plan. En plus, la surface de dimensionnement du textile utilisé dans le
renforcement de la flexion est calculée avec l’Équation III.15. La surface de
మ
dimensionnement dans la direction de chaînes et de trames est 153.9 et 92.3
,
respectivement. Le Tableau III.21 représente les valeurs expérimentales de l’essai de traction
de TRC dans le sens chaîne. La force de traction par une unité de largeur s’élève à 32.13
KN/m. La Figure III.32 représente la fissuration progressive de l’éprouvette de TRC pendant
l’essai de traction.
1-TRC 1925 50*4.4 8.75 38.5 1148 279.83 0.198 0.36 2.59
3-TRC 1225 50*4.59 5.34 24.5 1717.7 231.68 0.091 0.61 1.83
écart type 317.13 1.65 6.34 841.61 35.46 0.0635 0.274 0.585
Tableau III.21 : Valeurs expérimentales de l’essai de traction de plaques TRC dans le sens chaînes :
TRC utilisé pour le renforcement de flexion
87
3.4 Caractérisation de renfort par NSM GFRP : Essai de pull-out
L’objectif de l’essai pull-out est de tester la résistance de l’adhésion entre le renfort FRP et la
maçonnerie. Il consiste à appliquer une force de traction axiale au renfort et par conséquent
cisailler l’adhésif utilisé pour le collage du renfort sur la maçonnerie.
La maçonnerie est renforcée avec la technique NSM qui consiste à insérer une barre de
GFRP dans une rainure effectuée sur la surface de l’éprouvette. Cette technique de
renforcement permet à l’adhésif d’entourer le renfort de ses trois côtés, et d’augmenter
l’adhésion entre la structure et le renfort par rapport au collage de bandes de FRP sur la
surface extérieure de la structure. D’ailleurs, la position du renfort dans une rainure permet
d’être confiné avec les contraintes de compression transmit de la structure et ce qui peut
augmenter la résistance au cisaillement au niveau de l’interface. Les paramètres qui
influencent l’essai pull-out sont déterminés selon De Lorenzis et al 2007 [129] :
En plus, la position de la barre par rapport aux joints de mortier dans la maçonnerie influence
la résistance au cisaillement.
Petersen, 2009 [39] et Willis et al, 2009 [68] ont étudié l’influence de la position des barres
par rapport aux joints de mortier sur quatre configurations de maçonnerie soumises à l’essai
pull-out. Les barres se trouvent en position verticale ou parallèle aux joints horizontaux. La
rainure traverse les pierres et/ou le mortier. Les résultats montrent que l’existence d’une
contrainte de confinement sur les joints augmente la résistance de l’adhésion. Petersen, 2009
[39] trouve que la résistance d’adhésion de la barre verticale traversant les pierres et les joints
88
verticaux est plus faible de 11% par rapport à e la résistance d’adhésion obtenue lorsque la
barre traverse seulement la pierre.
La longueur de collage de la barre FRP est définie par plusieurs auteurs selon la nature du
renforcement. Dans l’essai pull-out, la longueur de collage est comprise entre 4 et 24 fois le
diamètre de la barre (Lorenzic et al [130]). En plus, Willis et al [68] considèrent que la
longueur de collage nécessaire pour des lamelles de FRP est égale à 100 fois l’épaisseur de la
lamelle.
Les barres de renfort FRP utilisées dans cette étude sont des fibres de verre GFRP. La surface
des barres est recouverte de sable de type quartz (SC) et elles ont un diamètre de 6 mm. Les
caractéristiques des barres de GFRP donnés par le fournisseur sont la résistance à la traction
de 938 MPa et le module élastique de 52.5 MPa.
(a) (b)
Figure III.33 : (a) La surface de l’armature en verre Figure III.34 : Colle époxydique
recouverte de sable.(b)rainure sur la surface de maçonnerie. Sikadur-31 DW.
L’adhésive est une colle époxy à deux composants, adaptée pour le contact avec l’eau potable.
Il est constitué d’un mélange de résine époxydique et de fillers spéciaux conçus pour le
contact avec l’eau. Le mélange est constitué de trois parts A (blanc) pour un part B (noir) en
poids.
89
Caractéristiques physiques et mécaniques
Trois éprouvettes de maçonnerie renforcées avec NSM GFRP sont testées dans l’essai pull-
out. Les éprouvettes de maçonnerie sont composées de trois pierres, pour une hauteur
moyenne de 330 mm, une épaisseur de 85 mm et une largeur de 220 mm.
La barre de GFRP est placée dans une rainure effectuée sur la surface de l’éprouvette au
milieu de sa largeur. La rainure a une largeur ܾ de 20 mm. La profondeur de la
rainure݄ vaut 10 mm pour les éprouvettes 1 et 2 et 15 mm pour les éprouvettes 3 et 4.
Toutes les éprouvettes vérifient la condition qui impose que la rainure ait une profondeur plus
grande ou égale à 1.5 fois le diamètre de la barre ; ݄ ͳǤͷ [131]. En plus, la rainure est
remplie avec de l’adhésive à partir d’une distance de 50 mm du bord de l’éprouvette. Cela
permet d’éviter l’écrasement de l’extrémité de la pierre et d’avoir une meilleure distribution
de contrainte.
90
N° ݄ Ȁܾ ܮ (mm) Distance entre la jauge et le bord de la zone de collage.
La contraintes de cisaillement moyennes ߬௩ଵ௨ , ߬௩ଶ௨ sont calculées dans deux interfaces ;
adhésif-maçonnerie et barre-adhésif, respectivement. Les Équation III.20 et Équation III.21
représentent le calcul de contrainte de cisaillement à partir de ܲ la force de traction maximale
qui produit la rupture de NSM joint. ǡ ܮ , sont le diamètre de barre et la longueur de
collage, respectivement. ܮ Ǥ ܮ Représente la surface de maçonnerie-adhésif soumis à la
contrainte d’adhésion. Le Tableau III.24 représente les valeurs expérimentales de force et de
contraintes de cisaillement moyennes obtenues pour les quatre éprouvettes testées.
ܲ Équation III.20
߬௩ଵ௨ ൌ
ߨǤ ܾǤ ܾܮ
ܲ Équation III.21
߬௩ଶ௨ ൌ
ݎ݁ܮǤ ܾܮ
91
Les valeurs moyennes de contrainte de cisaillement ߬௩ͳ et ߬௩ʹ sont de 2.07, et 0.75 MPa,
respectivement, calculées en considérant que la distribution de contrainte est uniforme sur
toute la longueur de collage. En revanche, la distribution de contraintes d’adhésion n’est pas
uniforme, et le calcul de ߬ permet de déterminer la résistance au cisaillement locale de
l’adhésif à partir des déformations mesurées.
Le calcul de la contrainte de cisaillement locale ߬ s’effectue dans une zone de longueur
ሺݔାଵ െ ݔ ሻcomprise entre la première et la deuxième jauge de déformation. ߝ െ ߝାଵ
݂ܲ Équation III.22
ܧ ܣ ൌ
ߝ݂
Le glissement locale ܵ entre deux jauges de déformation se calcule selon l’Équation III.24.
ܵ௧௧ ൌ σܵ
Dans le cas d’une rupture SOE par fracturation de l’adhésif, la contrainte de cisaillement
locale ߬ calculée entre g1 et g2 a une valeur moyenne de 0.84 MPa correspondant à une
force de traction ܲ de 11.03 KN. Dans le cas d’une rupture PO par cisaillement de
l’adhésif, la contrainte de cisaillement locale ߬ calculée entre g1 et g2 a une valeur
moyenne de 5.82 MPa correspondant à une force de traction ܲ de 13.03 KN.
92
La Figure III.36 présente l’évolution de force de traction en fonction du glissement locale
totale σܵ de la zone d’adhésif entre les jauges g1 et g2.
25
NSM-P1
NSM-P2
20
Force de traction (KN)
NSM-P3
NSM-P4
15
10
0
-0,2 -0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
glissement local total (mm)
Figure III.36 : Essai Pull-out : Résultats expérimentaux de l’évolution du glissement local total en
fonction de la force de traction.
¾ Mode de rupture
En générale, les forces et les contraintes de cisaillement, sur le bord chargé de l’éprouvette,
augmentent jusqu’à la valeur de la résistance au cisaillement maximale de l’adhésif. Ensuite,
la fissuration commence à se développer vers le bord libre de l’éprouvette et la contrainte de
cisaillement diminue. La même hypothèse a été retenue avec Kashyap et al [93].
Dans l’éprouvette 1 la fracturation de l’adhésif arrive pour une force moyenne ܲ égale à
11.03 KN. Puis, l’augmentation de la force de traction de ܲ à ܲ௫ ne permet pas de
développer une rupture par cisaillement, à cause de la rupture de la barre de 6 mm de
diamètre.
93
Dans les éprouvettes 3 et 4, et après la première fissuration de l’adhésif à ܲ , l’augmentation
de charges de ܲ à ܲ௫ produit une augmentation de la contrainte de cisaillement dans une
nouvelle zone sur la longueur du collage (entre g2 et g3). Pourtant, la rupture de la barre
arrive avant que la contrainte n’atteigne pas une valeur maximale dans cette nouvelle zone de
collage. La rupture de la barre GFRP s’est produite à ܲ௫ sans développement de nouvelles
fissures dans la zone de collage.
¾ Evolution de la déformation
10000 5 KN
déformation (μ ɛ)
8000 10 KN
6000
11 KN
4000
2000 10.5 KN
0 12KN
-2000 9,53KN
0 20 40 60 80 100 120
distance du bord libre (mm)
Figure III.38: Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 1
94
15000
déformation (μ ɛ) 5-KN
10000
8,25 KN
5000 10KN
0 11.7
-5000 12.7
0 20 40 60 80 100 120 140 13.4 KN
distance du bord libre (mm)
Figure III.39 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 2
15000
10.73KN
déformation (μ ɛ)
10000 5KN
9KN
5000
10KN
0 10,75KN
10.65KN
-5000
0 20 40 60 80 100 120 140
distance du bord libre (mm)
Figure III.40 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 3
15000
déformation (μ ɛ)
5 KN
10000
10 KN
5000
10.65KN
0 14,83 KN
-5000
0 20 40 60 80 100 120 140
distance du bord libre (mm)
Figure III.41 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 4
La rigidité axiale de la barre GFRP ܧ ܣ est calculée avec l’Équation III.25 en fonction de la
valeur de la charge appliquée ܲ et de la déformation ߝ de la barre mesurée avec g0.
95
ܧ ܣ ൌ ܲȀሺߝ ሻǤ Équation III.25
Le Tableau III.26 présente les valeurs des contraintes maximales ߪ௧ et la déformation ultime
ߝ௫ des barres GFRP développées pendant l’essai pull-out. La valeur moyenne de la
résistance à la traction s’élève à 506.52 MPa et le module de Young ܧ est 45186 MPa. La
déformation d’allongement maximal de la barre vaut 0.014 correspondants à une rigidité
axiale de 1258.7 KN.
Tableau III.26 : Comportement en traction des barres GFRP pendant l’essai de pull-out
La Figure III.42 représente l’évolution de la force de traction dans les barres GFRP en
fonction de la déformation axiale de la barre.
25
Force de traction ( KN)
20
15
10 NSM-P1
NSM-P2
5 NSM-P3
NSM-P4
0
0 0,002 0,004 0,006 0,008 0,01 0,012 0,014 0,016 0,018
mm/mm
96
3.4.3 Model analytique
Le calcul de la force ܲூ dans ce modèle nécessite que le mode de rupture se produise par la
fissuration de l’adhésif qui produit le décollement de la plaque en FRP. La largeur ܾ et la
profondeur ݀ de la zone d’adhésion déterminent le paramètre ߮ ainsi que le périmètre de la
zone d’adhésion ܮ . La rigidité axiale de FRP est ሺܣܧሻ .
݀
߮ ൌ
ܾ
ܮ ൌ ʹ݀ ܾ
ͲǤͻ߮Ǥହଶ
ߜ௫ ൌ
ͲǤͺͲʹ ͲǤͲͺ߮
Équations III.27
ܲூ ൌ ඥ߬௫ ߜ௫ ටܮ ሺܣܧሻ
Les valeurs du déplacement maximal ߜ௫ et de la force maximale ܲூ , ainsi que les
contraintes d’adhésion de FRP sont calculées avec le modèle et présentées dans le Tableau
III.27.
ܾ ሺ݉݉ሻ ݀ሺሻ ߜ௫ ሺ݉݉ሻ ݂ ሺܽܲܯሻ ߬௫ ሺܽܲܯሻ ሺܣܧሻ ሺܽܲܯǤ ݉݉ଶ ሻ ܲூ (N)
ܮ ሺ݉݉ሻ ߮
50 0.75
La valeur de contrainte maximale est comparée avec la valeur expérimentale des éprouvettes
3 et 4. La rupture des éprouvettes 3 et 4 se produit par cisaillement de l’adhésif à 5.82 MPa.
97
La force expérimentale maximale correspondante est 13.03 KN. Le glissement local a une
valeur expérimentale de 0.6 mm.
Équation III.28 sont calculées da la même manière que dans les Équations III.27.
ߨ
ܮ ൌ
߬௫ ܮ
ʹכඨ
ߜ௫ ሺܣܧሻ
Équation III.28
Tableau III.28 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Kashyap et al 2012 [93]
La résistance à la traction en flexion des pierres ݂௨௧ est calculée à partir de݂ , la résistance
en compression,݂௨௧ ൌ ͲǤͷ͵ඥ݂ . La force de rupture ܲூ se calcule selon l’Équation III.29
pour tous les cas de collage de FRP et selon l’Équation III.30 pour le NSM FRP.
Équation III.29
ሺܲூ ሻீ ൌ ͳǤͻͻ߮Ǥଵଽ ݂௨௧
Ǥସ
ටܮ ሺܣܧሻ
Équation III.30
ሺܲூ ሻேௌெ ൌ ʹǤ͵߮ିǤଵଶ ݂௨௧
Ǥସ
ටܮ ሺܣܧሻ
Le modèle de Kashyap et al donne des valeurs plus fortes que celles expérimentales. La
longueur de collage effective calculée avec le model est de 121.15 mm alors que sa valeur
expérimentale ne dépasse pas 70 mm.
ర ᇱ ᇱ
߬௫ ൌ ͲǤʹඥܽ Ǥ ߬ ܽ ͳͷͲ݉݉
98
Équation III.31
Blaschko [133] considère que les adhésifs à deux composants qui ont un bon comportement
en cisaillement, ont une résistance au cisaillement compris entre 20 et 25 MPa. L’époxy
utilisé dans cette étude a une résistance d’adhésion pour une surface sablée de 9 MPa à l’âge
de 7 jours. La valeur de 9 MPa sera donnée à ߬ dans ce modèle, ce qui donne une
résistance d’adhésion ߬௫ de 5.69 MPa. Cette valeur est proche de la valeur expérimentale
moyenne de 5.82 MPa pour les éprouvettes 3 et 4.
100 9 5.69
¾ Hassan & Rizkalla [134] ont proposé un model de calcul du ɒ୫ୟ୶ en se basant sur les
résultats des essais de flexion de poutres en béton renforcés avec des barres de FRP.
La résistance d’adhésion ɒ୫ୟ୶ est reliée à la résistance à la traction et de compression
du substrat ݂௧ et ݂ᇱ , respectivement.
Les valeurs caractéristiques de ݂ᇱ et ݂௧ des pierres sont respectivement 95 et 5.16 MPa, ces
données sont utilisées dans l’application de ce modèle. La résistance au cisaillement dans la
zone d’adhésion ߬௫ à une valeur de 4.9 MPa.
95 5.2 4.9
Tableau III.30 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Hassan & Rizkalla [134]
La différence entre les modes de rupture des éprouvettes peut être due à la différence de la
profondeur des rainures. La fracturation de l’époxy se produit lorsque le rapport entre la
largeur et la profondeur de la rainure ݄ Ȁܾ est faible, ce qui produit une évolution non
uniforme des contraintes autour de la barre. En effet, pour un rapport ݄ Ȁܾ égal à 0.5, la
rupture se produit par fracturation de l’époxy alors que l’augmentation de ݄ Ȁܾ jusqu’à 0.75
99
produit un changement du mode de rupture par cisaillement de l’adhésif de collage. Ce
résultat montre le besoin d’une section de surface carrée lors de l’utilisation d’une barre de
section circulaire.
La longueur de collage utilisé dans cette étude est égale à Ͷ݀ , où ݀ représente le
diamètre de la barre. Cette longueur de collage ne permet pas à la contrainte de cisaillement
de se développer sur toute la zone de l’adhésif. En effet, la barre de FRP arrive à sa résistance
maximale, et la contrainte de cisaillement se développe sur une longueur ܮ de 70 mm.
Turco et al [136] ont retrouvé des résultats très proche de nos résultats en faisant varier les
longueurs de collage entre ; 5 in (127 mm), 10 in (254 mm) et 15 in (381 mm). Turco et al ont
réalisé l’essai de pull-out sur NSM GFRP barres de 6.4 mm de diamètre. Les résultats
montrent que l’augmentation de longueur de collage a réduit la contrainte d’adhésion calculée
à l’interface barre-adhésif. La rupture est produite à cause de la fissuration de maçonnerie par
cisaillement. Les valeurs de contraintes moyennes calculées pour ces longueurs de collage
sont 4.1, 3.8, 2.45 MPa , respectivement.
Les valeurs calculées avec les modèles analytiques sont comparées aux résultats des
éprouvettes dont la rupture se produit par cisaillement du joint de colle (rupture par pull-out
PO). Le modèle de Seracino et al [132] donne une valeur de la résistance d’adhésion de 4.1
MPa, et une force de rupture de 15.8 KN. Les différences entre les résultats calculés du
modèle de Seracino et al avec les valeurs expérimentales correspondantes sont de 29.7% et
21%, respectivement. En plus, les modèles analytiques de Blaschko[133] et Hassan &
Rizkalla [134] calculent la résistance d’adhésion avec une bonne approximation par rapport à
la valeur expérimentale. Les différences entre les valeurs expérimentales et théoriques
calculées avec ces deux modèles sont 2% et 16%, respectivement. En revanche, le modèle de
Kashyape et al a donne une valeur de force maximale plus élevée que celle obtenue
expérimentalement.
100
Deuxièmement, l’essai de traction directe réalisée sur des éprouvettes renforcées par TRC
permet de déterminer la résistance à la traction du joint de mortier renforcé. En plus, il permet
de calculer les contraintes de cisaillement entre la maçonnerie et le TRC.
Deux séries d’éprouvettes de maçonnerie sont testées en traction directe. La première série est
composée de trois éprouvettes de maçonnerie non renforcés. La deuxième série se compose
de trois éprouvettes de maçonnerie renforcée par TRC sur les deux faces. Le textile utilisé
dans le renforcement TRC dans cet essai est identique à celui utilisé pour le renforcement de
cisaillement des murs de maçonnerie. Chaque éprouvette de maçonnerie est composée de
deux pierres et un joint de mortier d’épaisseur de 15 mm. Deux plaques métalliques sont
collées sur les extrémités de l’éprouvette afin de transmettre les charges de traction à
l’éprouvette testée. La géométrie des éprouvettes testées se présente dans le Tableau III.31 qui
récapitule les dimensions des éprouvettes testées.
101
La machine utilisée pour l’application de la
force de traction a une capacité maximale de
50 KN. Les charges sont appliquées par
contrôle du déplacement à une vitesse de
0.5 mm/min. Deux capteurs de déplacement
type LVDT sont fixés sur la surface de
l’éprouvette en parallèle à la direction de
charge pour mesurer le déplacement au
niveau du joint de mortier.
¾ Résultats expérimentaux
La résistance moyenne en traction de la maçonnerie non renforcée est égale à 0.44 MPa. Les
résultats expérimentaux donnent une résistance à la traction de la maçonnerie renforcée par
TRC sur les deux côtés, d’une valeur de 0.67 MPa. L’augmentation de la résistance à la
traction apportée par le renforcement est de 52.3%. Le Tableau III.32 représente les valeurs
expérimentales de résistance à la traction de la maçonnerie.
102
Tableau III.32 : Résultat expérimentale de traction de la maçonnerie non renforcée et renforcée par
TRC
Après la rupture du joint de mortier, le TRC reprend les charges de traction dans les
éprouvettes renforcées. Par la suite, un glissement du textile par rapport à la matrice s’est
produit sur la surface des éprouvettes. Les contraintes de cisaillement ߬ produites à la surface
de contact TRC-maçonnerie ܵ௨ se calculent avec l’Équation III.33.
ܾ௨ ݄௨ ܵ௨ F ܨ ߬
103
Tableau III.33 : Contrainte de cisaillement développée sur la surface de la maçonnerie renforcée par
TRC
14
12
TR-TRC-2
10 TR-TRC-3
Force de traction (KN)
0
-1 0 1 2 3 4 5 6
-2
δ (mm)
Figure III.44 : Traction directe de la maçonnerie renforcée par TRC : courbe force-déplacement
Figure III.45 : Traction directe de la maçonnerie : Modes de rupture des maçonneries non renforcée
et renforcé par TRC
104
3.4.2 Discussion des résultats
La traction des éprouvettes renforcées par TRC sur les deux côtés conduit à une augmentation
de la résistance à la traction jusqu’à 0.7 MPa. Deux modes de rupture sont observées ;
glissement du textile à la surface, et rupture des fibres du textile.
La rupture des éprouvettes renforcées par TRC s’est produite après la fissuration du joint de
l’éprouvette pour une force ܨ moyenne de 17.25 KN/m calculée par unité de largeur. Dans
l’éprouvette TR-TRC-2, la valeur de ܨ est moins élevée que la valeur de la résistance à la
traction des TRC testées sur les plaques et qui vaut 20.93KN/m. La différence entre les deux
valeurs vient du glissement du textile sur la maçonnerie qui accompagne la traction de
maçonnerie en l’absence d’un ancrage. En revanche, la valeur de ܨ dans l’éprouvette TR-
TRC-3 est égale à 19.6 KN/m. Cette valeur présente une différence de 6 % par rapport à la
force maximale de traction du TRC.
Carozzi et al [137] ont testé en traction directe des maçonneries renforcées par TRC de fibre
de verre. Le TRC est appliqué sur une seule côté de l’éprouvette. Le mode de rupture se
produit par une fissuration du mortier TRC suivie par une rupture de fibres de renforcement.
Les forces maximales varient de 5.5 à 8 KN.
La contrainte de cisaillement de l’éprouvette est égale à 0.2 MPa. Cette valeur est
comparable à la résistance au cisaillement qui va jusqu’à 0.14 MPa. Debra et al 2011 [138].
3.5 Conclusion
L’étude expérimentale effectuée sur la maçonnerie non renforcé a permit de définir des
paramètres mécaniques tel que la résistance en compression, à la traction et en cisaillement,
le module d’élasticité, le coefficient de frottement, le module de cisaillement ainsi que
l’énergie de rupture par cisaillement. Ces paramètres qui sont déterminés avec une précision
plus ou moins importante, sont aussi comparés avec les résultats dans la littérature et avec les
modèles analytiques. La différence qui se présente, quelquefois, avec la littérature ainsi que la
dispersion des résultats est souvent due à l’irrégularité de la surface de joints. Cette
irrégularité rend la détermination du module élastique difficile avec une dispersion de l’ordre
de 41% par rapport àsa valeur moyenne. Le coefficient de fortement supérieur à 1 est
caractéristique d’un comportement où l’irrégularité et la rugosité à l’interface pierre/joint de
mortier est importante., Le module de cisaillement est moins influencé par le confinement
105
( ͳ) ܽܲܯ, et l’augmentation de l’énergie de rupture en cisaillement est accompagné d’un
changement de mode de rupture des joints et sa valeur reste stable pour un confinement
supérieur à 0.6 MPa.
La résistance au cisaillement de la maçonnerie, ainsi que le mode de rupture des joints est
influencée par la contrainte de confinement. L’augmentation de la contrainte de confinement a
produit une augmentation de la résistance en cisaillement. La résistance en cisaillement
moyenne, pour chaque niveau de confinement, représente une dispersion qui est reliée au
mode de rupture qui se produit dans certaines éprouvettes dans un seul joint.
La maçonnerie a une résistance à la traction faible de 0.44 MPa, déterminée avec une bonne
précision et la rupture s’est produite à l’interface de pierre-mortier. Le renforcement de la
maçonnerie par TRC a augmenté la résistance à la traction de la maçonnerie de 60% par
rapport à la résistance en traction de la maçonnerie non renforcée.
Les barres de GFRP sont testées avec l’essai pull-out qui permet de tester la résistance d’
adhésion entre le renfort FRP et la maçonnerie. La résistance à la traction de la barre GFRP et
le module élastique sont déterminés pendant l’essai pull-out et ont les valeurs de 566 MPa et
45 GPa, respectivement. Les deux modes de rupture qui se sont produits sont, une fracturation
de l’adhésif et une fissuration de l’adhésif accompagnée d’une fissuration de la maçonnerie
par cisaillement. La différence entre les modes de rupture des éprouvettes peut être due à la
différence de la profondeur des rainures. Les résultats montrent le besoin d’une section de
surface carrée lors de l’utilisation d’une barre de section circulaire. En effet, dans les
éprouvettes dont la rainure est moins profonde, la rupture s’est produite par fracturation de
l’adhésif à cause de la déformation de compression (négative) dans les éprouvettes 1&2. En
revanche, le mécanisme de transmission des charges dans les éprouvettes 3 et 4 est réalisé en
trois étapes ; un comportement élastique, suivi d’une microfissuration de l’adhésif, puis,
106
l’apparition des macro-fissures. La contrainte de cisaillement locale calculée dans les
éprouvettes 3 et 4 s’élève à 5.82 MPa.
107
IV. Chapitre 4 : Renforcement de murs soumis aux chargements
dans le plan : Essai de compression diagonale
L’essai de compression diagonale est défini par la norme Italienne (UNI), l’ASTM, les
recommandations RILEM et la norme européenne EC 6. Cet essai a comme objectif d’étudier
les comportements globaux en compression-cisaillement des murs carrés en maçonnerie
soumis aux charges de compression dans la direction de la diagonale du mur.
Pendant le programme expérimental, les murs sont testés dans le but d’étudier la résistance du
mur en traction perpendiculairement au plan de compression.
Les murs ont des dimensions moyennes de 600x620x80 mm. Les comportements du mortier et
des pierres utilisées pour la construction des murs sont présentées dans le chapitre 3. Après la
construction, les murs sont laissés pour durcir pendant 28 jours, avant d’être renforcés.
x le renforcement par TRC qui représente une matrice cimentaire renforcée par tissus de
fibre de verre,
x et le renforcement NSM GFRP qui représente le renforcement par barres de polymère
renforcées avec fibre de verre. Les barres sont introduites dans une rainure effectuée
sur la surface du mur, (en anglais Near Surface Mounted-NSM). Le renforcement est
appliqué en plusieurs configurations.
108
Le renforcement est appliqué sur les deux surfaces du mur pour éviter les problèmes
d’excentricité qui produit des déformations hors plan, et conduit à une rupture plus fragile,
(Parisi et al, 2013 [92]). Les murs renforcés sont testés après, au moins, sept jours de de cure.
Le textile utilisé pour le renforcement de cisaillement est en fibres de verre. Le textile a une
masse surfacique de 430 g/m² et une géométrie de 8*10 mm. Le textile est résistant dans le
sens des fils de trame. Le comportent du TRC a été présenté dans le chapitre 3. La résistance
à la traction du TRC dont la valeur est exprimée en force par unité de largeur est 20.9KN/m.
L’allongement maximale s’élève à 1.44%. La matrice cimentaire du TRC a une résistance en
compression et en flexion de 25 MPa et 6,8 MPa, respectivement.
renforcement avec Une couche de textile sur toute la surface- Les fils M5-TRC-1CH
de trame sont dans la direction des joints de mortier
TRC horizontaux. M ܨܬ-TRC-1CH
Deux couches de textile sur toute la surface- Les fils Mͺ ܨܬ-TRC-2CV
de trames sont dans la direction des joints de mortier
verticaux.
109
Deux couches de textile sur toute la surface- Les fils M9-TRC-1CH-1CV
de trames sont dans la direction des joints
horizontaux et verticaux.
M16-NSM-1B-V
Deux barres verticales (la distance entre les barres Mͳ ܨܬ-NSM-2B-V
est 20 cm).
M18-NSM-2B-V
ܯி mention une faiblesse des joints dans le mur liée à sa construction.(à cause de manque de
confinement pendant les jours de cure).
Les murs de référence représentent les murs non renforcés et s’appellent Mn°-URM-Ref. Le
numéro correspond à l’ordre des murs dans le Tableau IV.1. En plus, le mur M10-TRC-1C-
110
1D représente le mur (M10) renforcés par (TRC) avec un nombre de couche (C) égale à (1) et
les fils de trams sont orientés dans la direction d’une diagonale (D). Alors que, M12-NSM-
2B-H-P représente le mur (M12) renforcé par FRP selon la technique (NSM) avec deux barres
(2B) dans la direction des joints de mortier (J) horizontaux (H).
Les murs sont munis sur les extrémités d’une diagonale de deux supports métalliques ayant la
forme d’un angle présentée dans la Figure IV.1.b. La longueur de l’angle vaut un sixième de
la hauteur du mur pour pouvoir transmettre les charges de compression selon Gabor et al,
2006 [117].
Le chargement est appliqué par le biais d’un vérin hydraulique de capacité de 500 KN. La
vitesse de chargement est de 2mm/min. Les mesures des déplacements sont effectuées par
deux transducteurs de déplacement LVDT selon les deux diagonales. En plus, un capteur de
déplacement laser est utilisé pour la mesure du déplacement global vertical de tout le système.
¾ Application du renforcement
111
(a) Application du textile sur la première (b) application d’une deuxième couche de mortier
couche de mortier
De plus, l’application de NSM FRP est présentée dans la Figure IV.3. Le renforcement par
NSM FRP est réalisé selon les étapes suivantes :
Pour que la colle ne dépasse pas la zone de la rainure, il est possible de protéger les deux
côtés de la rainure par bandes adhésives et de les enlever à la fin de la procédure de
renforcement.
(a) réalisation d’une rainure sur la surface du (b) Insertion d’une barre de GFRP dans la
mur rainure
112
4.1.2 Paramètres expérimentaux
La résistance au cisaillement est calculée selon l’état de contrainte dans le centre du mur ;
isotrope ou anisotrope. Les deux états de contraintes sont présentés dans la figure I.14.
Le calcul de la contrainte de cisaillement ߬ௗ௧ est fait selon l’ASTM [51] en considérant un
état de contrainte isotrope dans le centre du mur :
La surface latérale A est soumise à une charge maximaleܲ௫ . La surface A est calculée avec
l’Équation IV.2 en considérant w, la largeur, h la hauteur et t l’épaisseur du mur.
οܮ οܮ௧
ߝ ൌ ߝ௧ ൌ
ܮ ܮ௧
ܮ ǡ ܮ௧ représentent les longueurs des diagonales comprimées et allongées, et οܮ ǡ οܮ௧ sont les
variations des longueurs de ces diagonales respectivement. La ductilité en déformation de
cisaillement est défini comme le rapport entre la déformation ultime ߛ௨ et celle élastiqueߛ .
Équation IV.4
113
ߛ௨
ߤ௬ ൌ
ߛ
(a) (b)
Contrainte de cisaillement (MPa) Contrainte de cisaillement (MPa)
τu τu
0.8τu
τe= 0.7τu τe= 0.7τu
ϒe ϒu ϒe ϒu
Déformation Déformation
Le module de cisaillement ܩest calculé dans la zone de contrainte élastique ο߬ avec
l’Équation IV.5.
Quatre murs sont construits et testés en compression diagonale. Tous les murs sont composés
de cinq rangées de pierres et quatre joints horizontaux. Chaque rangée est composée de trois
pierres et contient trois joints verticaux. En revanche, différents modes de rupture sont
caractérisent les murs de référence (non renforcés). Cette différence est liée essentiellement au
travail d’appareillage, et à la vitesse de chargement du mur testé à une faible vitesse de
114
chargement. Par conséquent, les comportements des murs renforcés sont comparés avec le
comportement du mur de référence correspondant.
Quatre murs non renforcés sont testés en compression diagonale. Différentes modes de
rupture caractérisent les murs non renforcés. La rupture du mur M ͳி -URM-Ref s’est
produite à cause de la faiblesse du mortier dans le joint horizontal de la première rangée,(liée
à sa construction). En revanche, la rupture des murs M2-URM-Ref et M3-URM-Ref présente
une fissuration diagonale traversant les joints verticaux de mortier. Un quatrième mur de
référence a été testé sous une vitesse de chargement de 1 mm/min. La rupture de M4-URM-
Ref s’est produite par une fissuration des joints verticaux, accompagnée d’une deuxième
fissuration dans un joint horizontal. La présence d’une contrainte de cisaillement plus élevée
dans le mur M4-URM-Ref a été due à une fissuration diagonale des pierres.
¾ Résistance au cisaillement
115
Figure IV.5 : Compression diagonale: Comportement cisaillement-déplacement vertical des murs de
référence
Figure IV.6 : Compression diagonale des murs non renforcés : modes de rupture
Le calcul de la ductilité est effectué pour les trois murs de référence. Le changement de la
valeur du déplacement maximal et élastique est fortement relié au mode de rupture. La
déformation maximale ߛ௨ enregistrée dans le mur M ͳி -URM-Ref est de 1.96%,
correspondant à un glissement faible dans le joint de mortier. En revanche, la déformation des
murs M2-URM-Ref et M4-URM-Ref enregistrée pour une contrainte de 1.3 MPa ne dépasse
pas 0.01%. Enfin, le calcul de la ductilité donne une valeur moyenne de 2 pour tous les murs
de référence.
116
Nom ܲ௫ A ߬ௗ௧ ߛ ߛ௨ μ
(KN) (mm²) (MPa) (%) (%)
Mͳி -URM-Ref 11.55 42350 0.19 1 1.96 1.96
(à 0.14MPa) (à 0.19MPa)
M2-URM-Ref 96 51563 1.3 0,0036 0.0079 2.19
(à 0.91 MPa) (à1.3 MPa)
M3-URM-Ref 79.9 51150 1.1 - - -
M4-URM-Ref 146.7 47200 2.2 0,012 0.021 1.75
(à 1.4 MPa) (à 2.2MPa)
Tableau IV.2 : Compression diagonale : Résultats expérimentaux des murs non renforcés
Le module de cisaillement G des murs non renforcés est calculé pour plusieurs valeurs de
contraintes.
Figure IV.7 : Compression diagonale du mur non renforcé M1-URM-Ref : un mur de référence à
faibles joints horizontaux
117
2,5
1,5
M4-URM-Ref
0,5
M2-URM-Ref
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
déformation angulaire ( %)
Figure IV.8 : Compression diagonale des murs non renforcés M2-URM-Ref & M4-URM-Ref
Tout d’abord, les paramètres de cisaillement global ܿ et μ peuvent être calculés à
partir des paramètres locaux de cisaillement ܿ et Ɋ déterminés par l’essai push-out,
selon Mann et Müller, 1982, [141]. Les Équation IV.6 -Équation IV.7 montrent que les
paramètres de cisaillement globaux qui définissent߮ sont aussi influencés par les dimensions
et la régularité des pierres dans le mur :
ܿ Équation IV.6
ܿ ൌ
ͳ ߮Ɋ
118
Dans la maçonnerie de pierre régulière, la distribution des contraintes de cisaillement et de
compression dans les joints horizontaux peut être considéré uniforme [141]. Le paramètre ߮
ଶ
se calcule en négligeant l’épaisseur de mortier ; ߮ ൌ ௗ
où b et d sont la hauteur et la
longueur de la pierre, respectivement [141]. En plus, le paramètre߮, se calcule en présence
ଶሺାሻ
des joints de mortier d’une épaisseur g : ߮ ൌ [140].
ሺௗାሻ
Par ailleurs, Crisafulli et al, 1955 [142] calcule ߮ en considérant que la variation de la
ଵǤହ
contrainte de compression dans les joints horizontaux est linéaire ߮ ൌ [142].
ௗ
Dans le cas des pierres irrégulières, Calderini et al [140] définit l’angle ψ comme l’inclinaison
moyenne de la fissure qui nécessite une valeur minimale de l’énergie de rupture. L’angle ψ est
représenté dans la Figure IV.9. Le paramètre ߮ est défini dans ce cas comme ߮ ൌ ɗ[140].
Figure IV.9 : Mesure de l’angle ψ pour le calcul des paramètres de cisaillement global : différents
géométries de mur Calderini et al [140].
En considérant un rapport b/d =0.5, une épaisseur de joint de mortier de 15 mm, et ɗ égale à
45°dans les murs testés, le calcul des paramètres de cisaillement globaux avec les différents
valeurs de ɔ est présenté dans le Tableau IV.3.
Paramètre Valeur locale des Valeurs globales des paramètres de cisaillement calculées
de paramètres de avec les équations Équation IV.6- Équation IV.7
cisaillement cisaillement
ଶ ଵǤହ ߮ ൌ ɗ [140]
߮ൌ ௗ
[141] ߮ൌ ௗ
[142]
Le calcul de la résistance du mur non renforcé peut se placer dans une enveloppe de rupture.
La résistance est calculée selon le mode de rupture du mur avec les équations IV.8 -
IV.11présenté par Li et al, 2005 [139].
119
- Rupture par glissement d’un joint horizontal
߬ Équation IV.8
ܸଵ ൌ ሺ߬ ߤǤ ߪ ሻܣ ൌ ܣ
ሺͳ െ ߤǤ ߠ݊ܽݐሻ
ߤ, ߬ sont les paramètres définis par l’essai push-out. Li et al proposent une valeur de ߤ égale
à ͲǤ͵, alors que l’EC donne une valeur de 0.4 à ߤ. L’application de l’Équation IV.8 est
effectuée en considérant μ=0.4 selon l’EC 6.
- Rupture par frottement de joints : fissuration dans les joints en forme d’escalier.
߬כ
ܸଶ ൌ ሺ߬כ כ
Ɋ Ǥ ߪ ሻܣ ൌ ܣ Équation IV.9
ሺͳ െ Ɋ כǤ ߠ݊ܽݐሻ
ɒכ , Ɋ כsont les paramètres de cisaillement globaux, calculés à partir des paramètres de
cisaillement locaux dans le Tableau IV.3.
ܣ représente la surface de la section latérale calculée avec l’Équation IV.2. L’angle ߠ
représente l’angle entre la force appliquée et les joints horizontaux du mur. ߠ݊ܽݐൌ ݊ܽݐͶͷ ൌ
ᇱ
ͳ. La résistance en compression et en traction de la maçonnerie sont݂′ ,݂௧ , respectivement.
σ୬ représente la contrainte de compression appliquée sur la maçonnerie.
120
200
théorique
Force maximale ( KN) expérimentale 133,37
146,7
150
expérimentale-2 96
100 68,9 79,9
50 21,18 11,5
0
glissement frottement traction
Figure IV.10 : Charge ultime lors de la compression diagonale : valeurs expérimentales et théoriques
121
(a) (b)
Figure IV.11 : Critère de rupture de maçonnerie : résistance uni-axiale selon (a) Ganz 1985, (b)
Majsilovic, 2011 [143]
La valeur minimale de la résistance en compression ݂ǡ est donnée avec l’Équation IV.12
గ ఝ
et définie pourߙ .
ସ ଶ
c est la cohésion des joints et ߮ représente l’angle de frottement des joints de maçonnerie.
߮=48.2° défini lors de l’essai push-out. ݂ représente la résistance en compression de la
maçonnerie. ݂ est égale à 13.45 MPa. Le calcul de ݂ǡ donne une valeur de 1.57 MPa,
avec une différence de 20. 8 % et 42.7% par rapport à la résistance des murs M2-URM-Ref et
M3-URM-Ref, respectivement.
Le critère de Ganz, 1985 a été amélioré par Majsilovic, 2011 pour introduire le mécanisme de
glissement dans les joints verticaux [143]. Majsilovic, 2011 calcule la résistance minimale de
compression uni-axiale en fonction de ߮ , ܿ la cohésion et le frottement au niveau de
l’interface bloc/mortier Figure IV.11.b. La valeur minimale de la résistance en compression
݂ǡ est donnée selon l’Équation IV.13.
ܿ ܿ߮ݏ Équation IV.13
݂ǡ ൌ
ͳ െ ߮݊݅ݏ
Les valeurs des paramètres de cisaillement interne de la pierre ne sont pas disponibles pour
calculer ݂ǡ dans l’Équation IV.13. D’ailleurs, l’effet des paramètres mécaniques des
pierres semble important pour influencer le comportement en cisaillement des murs non
renforcés lorsque la rupture se produit par fissuration des joints verticaux.
122
En effet, l’application de l’Équation IV.14 avec une valeur du module de Young E de la pierre
égale à 51244 MPa et un coefficient de Poisson v égale à 0.23 donne un module de
cisaillement de 20831 MPa. Le mur M2-URM-Ref a un module de cisaillement ܩሺଷିΨሻ
de 22860 MPa avec une différence de 9.7% de la valeur théorique calculée avec l’Équation
IV.14. En plus, le module de cisaillement ܩሺଷΨሻ du mur M4-URM-Ref est égal à 17780 MPa)
avec une différence de 14.6% de la valeur théorique de G.
En plus, le module de cisaillement défini par l’essai de compression diagonale est relié au
mode de fissuration du mur. Lorsque le mode de rupture s’est produit dans les joints
verticaux, les déformations élastiques sont faibles et le module de cisaillement prend sa valeur
maximale dans le cas su mur M3-URM-Ref. En revanche, le mur M4-URM-Ref chargé à une
vitesse de chargement de 1mm/min a eu une rupture par fissuration verticale et horizontale
des joints accompagnée d’une fissuration de la pierre. Le module de cisaillement ܩሺଷିΨሻ
est plus petit que celui du mur M3-URM-Ref.
¾ M5-TRC-1CH
Le mur M5-TRC-1CH reprend une force maximale de 161.1 KN soit une valeur de 2.07 MPa
pour la résistance au cisaillement. Les déformations élastiques enregistrées sont égales à
0.037 % et les déformations ultimes vont jusqu’à 0.7%. Ce renforcement a permis
d’augmenter la ductilité μ jusqu’à 19.08. Le module de cisaillement ܩሺଷΨሻ s’élève à 3943
MPa.
Le mode de rupture s’est produit par une fissuration diagonale qui traverse des joints de
mortier et des pierres. Cette fissuration se poursuit avec une fissuration diagonale du mortier
de TRC. La rupture finale s’est produite dans les fils de textile après un élargissement de la
fissure diagonale.
123
Contrainte de cisaillement 2,5
M5-TRC-1CH
2
M2-URM-Ref
1,5
(MPa)
0,5
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation angulaire
¾ Mி -TRC-1CH
Les résultats donnent une force ultime de cisaillement de 35.56 KN correspondant à 0.528
MPa avec une augmentation de 179% de la contrainte de cisaillement par rapport à la
référence M ͳி -URM-Ref. Les déformations élastiques et maximales enregistrées sont
0.016%, 1.47%, respectivement. Le module de cisaillement s’élève à 3110 MPa calculé à
30% de la contrainte maximale.
D’ailleurs, le mode de rupture s’est produit par fissuration dans le premier joint horizontal.
Ensuite, le TRC, dont les fils sont parallèles à la fissure, résiste aux contraintes de
cisaillement. Enfin, le glissement entre la maçonnerie et le TRC se produit à 0.53 MPa
correspondant à une déformation de 0.56%.
0,6
Contrainte de cisaillement
0,5
0,4
(MPa)
0,3
0,2
M6-TRC-1CH
0,1
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation angulaire
Figure IV.13 : Compression diagonale de mur renforcé par TRC: Mி -TRC-1CH
124
¾ M7-TRC-2CH
Le mur M7-TRC-2CH a été renforcé par un TRC composé de deux couches de textile. Les fils
de trames résistants sont dans la direction du joint horizontal. La résistance au cisaillement
augmente jusqu’à 1.7 MPa correspondant à une force maximale de 129.7 KN.
La rupture commence par une fissuration diagonale traversant les joints verticaux de mortier.
L’accroissement du chargement produit une fissuration dans les joints horizontaux et élargi la
fissure diagonale. La rupture du TRC se produit parallèlement aux joints horizontaux. Le
module de cisaillement est plus élevé par rapport au mur renforcé par une seule couche de
TRC. Le module de cisaillement ܩሺଷΨሻ est de 11848 MPa. La ductilité accroit jusqu’à 36.1.
2,5
Contrainte de cisaillement
M7-TRC-2CH
2
M2-URM-Ref
1,5
(MPa)
0,5
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation angulaire
¾ Mͺி -TRC-2CV
Le renforcement du mur M8-TRC-2CV est réalisé par un TRC composé de deux couches de
textiles dont les fils résistantes sont dans la direction des joints verticaux. La charge maximale
de cisaillement du mur est de 77.75 KN qui correspond à une contrainte maximale de 1.3
MPa.
La fissuration de TRC commence dans le centre du mur (la zone de contrainte de cisaillement
maximale). La fissuration du mortier du composite TRC augmente le long de la diagonale
comprimée. Il est accompagné par un glissement du mur au niveau du joint horizontal faible.
Enfin, une rupture s’est produite dans les fils de textile.
125
Contrainte de cisaillement 1,4
1,2 M8-TRC-2CV
1 M1-URM-Ref
0,8
(MPa)
0,6
0,4
0,2
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
déformation angulaire
Figure IV.15 : Compression diagonale du mur renforcé par TRC : Mͺி -TRC-2CV
¾ M9-TRC-1CH-1CV
Le renforcement du mur M9-TRC-1CH-1CV est réalisé avec deux couches de textiles. Sur
chaque côté du mur, les fils de textile résistants sont orientés dans le sens des joints
horizontaux et verticaux. Les résultats donnent une résistance maximale de 2.27 MPa
correspondante à une force de compression diagonale maximale de 172.13 KN.
La rupture s’est produite par une fissuration du mur dans le sens de la diagonale comprimée.
L’accroissement de la charge produit une deuxième fissure qui se propage horizontalement au
milieu de la hauteur du mur. Les fissures diagonales traversent les pierres et les joints de
mortier. Le déplacement de ce mur est mesuré par un capteur de déplacement laser qui a
enregistré les valeurs du déplacement vertical. Figure IV.16.
2,5
M3-URM-Ref
M7-TRC-2CH
2
M9-TRC-1CH-1CV
Contrainte (MPa)
1,5
0,5
0
0 5 10 15 20
deplacement verticale globale
126
¾ M10-TRC-1C-1D
Le mur M10-TRC-1C-1D est renforcé par un TRC composé d’une bande de textile dans le
sens de la diagonale allongée. La résistance maximale de cisaillement est 1.92 MPa
correspondant à une force maximale de 128 KN. On remarque une augmentation de 47.7 % de
la résistance par rapport au mur non renforcé M2-URM-Ref. Figure IV.17
La rupture s’est produite par une fissuration diagonale qui traverse les joints de mortier de
maçonnerie dans la direction de la diagonale comprimée. La bande diagonale de TRC a
empêché l’effondrement du mur et a participé à résister aux contraintes entre 1.19-1.92 MPa.
L’augmentation de la charge a produit des nouvelles fissures dans les joints et les pierres. La
rupture finale s’est produite dans les fibres de textile.
2,5
Contrainte de cisaillement
1
M2-URM-Ref
0,5
M10-TRC-1C-1D
0
0 0,0002 0,0004 0,0006
déformation angulaire
¾ M11-TRC-1C-2D
Le renforcement du mur par deux bandes diagonales croisées de TRC a augmenté l’effort
maximal jusqu’à 146.4 KN correspondant à une contrainte maximale de 2.13 MPa. La
résistance au cisaillement est augmentée 63.8% par rapport au mur non renforcé, et 10.9% par
rapport à la résistance de mur renforcé sur une seule diagonale (réf. M10-TRC-1C-1D).
Les déformations élastiques enregistrées dans ce mur sont de 0.01 % et les déformations
ultimes augmentent jusqu’à 0.06%. La ductilité du mur est de 5.5. Le module de cisaillement
127
est égal à 13113 MPa calculé à 30% de la contrainte maximale. Le module de cisaillement
atteint la valeur de 17176 MPa à 70% de la contrainte maximale.
2,5
M2-URM-Ref
Contrainte de cisaillement
2
M10-TRC-1C-1D
1,5 M11-TRC-1C-2D
(MPa)
0,5
0
0 0,001 0,002 0,003 0,004 0,005 0,006
déformation angulaire
¾ Module de cisaillement
Le calcul du module de cisaillement est effectué à 30% de la charge maximale ܩሺଷΨሻ à 70%
de la charge maximaleܩሺΨሻ , et entre 30-70% de la charge maximaleܩሺଷିΨሻ .
D’abord, une comparaison est faite entre les murs qui ont des joints horizontaux faibles, M6 et
M8 dont la référence est M ͳி -URM-Ref. La Figure IV.19 montre que le module de
cisaillement du mur renforcé avec une seule couche Mி -TRC-1CH a été diminuée de 3110
à 2390 MPa entre ܩሺଷΨሻ et ܩሺΨሻ avec une différence de 23.16%. En revanche, le module de
cisaillement du mur M ͺி -TRC-2CV a été baissé de 7954 MPa (à 20% de la charge
maximale) jusqu’à 119 MPa (à 70% de la charge maximale) avec une différence de 98.5%.
Cela signifie que dans les murs de joints horizontaux faibles, le renforcement avec TRC est
plus efficace lorsque les fils résistants de textile sont dans la direction de joints faible qu’il est
efficace dans le sens perpendiculaire de joints faibles.
L’orientation de fibre de textile avec un angle de 45° avec la direction de traction de TRC
résulte en une diminution de 70% de la résistance à la traction, Contamine 2011[144]. Cela est
dû à la résistance faible de cisaillement des fibres de verre-AR, et la flexion prononcée des
filaments qui sont à l’intersection avec la fissure, Contamine 2011 [144].
128
1,4
Contrainte de cisaillement
1,2
1
0,8
(MPa)
0,6
0,4
M6-TRC-1CH
0,2
M8-TRC-2CV
0
0 0,001 0,002 0,003 0,004 0,005 0,006 0,007 0,008
déformation
Figure IV.19 : Changement du module de cisaillement global des murs qui ont des joints horizontaux
faibles et qui sont renforcés avec TRC.
Deuxièmement, une comparaison entre les modules de cisaillement des murs dont la rupture
s’est produite dans les joints verticaux, et les références M2-URM-Ref et M3-URM-Ref
chargés à une vitesse de 2mm/min est effectuée.
Le renforcement de M5-TRC-1CH avec TRC composé d’une seule couche de textile a donné
un module de cisaillement ܩሺଷିΨሻ de 3985 MPa. Le module de cisaillement n’a pas été
changé entre ܩሺଷΨሻ etܩሺΨሻ . En plus, la mesure de déplacement avec les LVDT montrent
que le module de cisaillement a été diminué 82.57% par rapport à celui de la référence M2-
URM-Ref. Cette baisse du module de cisaillement par rapport à la référence montre que le
comportement élastique du mur a été changé et la rupture du joint a été commencée entre 0.4-
0.9 MPa comme présenté dans la Figure IV.21.
2,5
Contrainte de cisaillement
1,5
(MPa)
M2-URM-Ref
1
M5-TRC-1CH
M7-TRC-2CH
0,5 M10-TRC-1C-1D
M11-TRC-1C-2D
0
0 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,001
déformation
Figure IV.20 : Changement du module de cisaillement global des murs sans faiblesse dans les joints
horizontaux et qui sont renforcés avec TRC.
129
De plus, le module de cisaillement du mur renforcé avec deux couches de textiles M7-TRC-
2CH a été augmenté de 2.8 fois par rapport à celui de M6-TRC-1CH renforcé avec une seule
couche. En plus, la mesure du déplacement avec les LVDT montre que le module de
cisaillement ܩሺଷିΨሻ de M7-TRC-2CH a été diminué de 61% par rapport à celui de la
référence M2-URM-Ref. Cette baisse du module de cisaillement par rapport à la référence
montre que le comportement élastique du mur a été changé et il est plus influencé par la
fissuration et le glissement de joint horizontal.
Les valeurs du module de cisaillement de M9-TRC-1CH-1CV ne sont pas calculées parce que
les déplacements de LVDT n’ont pas été enregistrés.
2,5
M2-URM-Ref
2
Contrainte de cisaillement (MPa)
M3-URM-Ref
1,5 M5-TRC-1CH
M7-TRC-2CH
1
0,5
0
0 5 10 15 20 25
deplacement verticale global (mm)
Figure IV.21 : Comportement en cisaillement des murs renforcés par TRC : courbe de contrainte-
déplacement verticale de la diagonale comprimé
130
Nom ܲ݉ܽݔ A ߬݀ݐ ܩሺଷΨሻ ܩሺΨሻ ܩሺଷିΨሻ commentaires
(KN) (mm²) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
Mͳ ܨܬ-URM-Ref Faiblesse dans les joints
11.55 42350 0.19 - 12.8 - horizontaux
M2-URM-Ref 96 51563 1.3 46817.3 30047.7 22860 Rupture dans les joints
M3-URM-Ref 79.9 51150 1.1 - - - verticaux, comportement
M4-URM-Ref influencé avec le module
(1mm/min) 146.7 47200 2.2 17780 11450 8233.6 de cisaillement de pierre
M5-TRC-1CH Baisse de la rigidité
161.1 55125 2.07 3942.75 3965.2 3985.35 élastique
M ܨܬ-TRC-1CH Faiblesse dans les joints
35.56 41650 0.53 3110 2389.9 2003.85 horizontaux
M7-TRC-2CH 129.7 53975 1.7 11848.4 10090 8918.59
Mͺ ܨܬ-TRC-2CV 7954(20% Faiblesse dans les joints
77.75 42140 1.3 ) 156.32 118.62 horizontaux
M9-TRC-1CH-1CV 172. 13 53550 2.27 - - -
M10-TRC-1C-1D 127.6 47000 1.92 8688 4936.7 3568.69 Rupture fragile
M11-TRC-1C-2D 146.4 48600 2.13 13113.2 17175.7 23713.10
Tableau IV.5: Résultats expérimentaux de la compression diagonale des murs renforcés par TRC :
résistance et module de cisaillement
Le renforcement par les TRC des murs qui présentent une faiblesse dans les joints
horizontaux a augmenté la résistance au cisaillement de 179% à 584% par rapport à Mͳி -
URM-Ref. En revanche, les murs dont les références sont M2-URM-Ref et M3-URM-Ref et
qui sont renforcés par TRC présentent seulement une augmentation de la résistance au
cisaillement de 47 à 106 %.
Le renforcement par TRC des différentes configurations a augmenté la ductilité des murs. La
valeur de la ductilité de murs est comprise entre 1.47 et 36.1 pour les murs renforcés dont la
référence est M2-URM-Ref. Ce mur de référence a atteint la rupture par fissuration diagonale
dans les joints de mortier. En revanche, la valeur de la ductilité des murs ayant de joints
horizontaux faibles, renforcées par TRC est augmentée jusqu’à 91,4 comme pour le Mி -
TRC-1CH.
L’analyse des résultats expérimentaux des murs renforcés par TRC en plusieurs
configurations montre que :
En effet, le renforcement avec une seule couche a donné une rupture de textile accompagné
par une fissuration de la pierre et donc du mur. Ce résultat est homogène avec les résultats
expérimentaux de Babaeidarabad, 2013 [145].
131
égale à 24 MPa. Les murs sont renforcés avec une matrice cimentaire renforcé par un textile
en fibres de carbone bidirectionnelles. Le renforcement avec une seule couche a augmenté la
résistance au cisaillement d’un facteur de 2-2.4 par rapport à la résistance de référence dans
les deux types de maçonnerie. En plus, le mode de rupture des murs de blocs de béton a été
changé vers une rupture par fissuration de blocs.
Faella et al 2010 [146] ont étudié les murs de maçonnerie en tuffeaux renforcée par TRC. Le
mortier utilisé pour construire les murs a une résistance de 1 MPa. Le renforcement est
composé d’une matrice cimentaire renforcée par textile en fibres de carbone. Le textile de
fibre de carbone est bidirectionnel et il est appliqué sur les deux faces du mur. Les fibres sont
orientées dans les deux directions orthogonales du mur.
La rupture du mur non renforcé est due à la fissuration diagonale dans les joints. Le
renforcement a mené à une augmentation de la force à rupture d’un facteur de 4 à 6 par
rapport à la force à rupture des murs non renforcés. La rupture est intervenue à cause du
manque d’adhésion entre le mur et la couche de renfort.
D’ailleurs, lorsque les fils résistants du TRC sont dans le sens des joints horizontaux dans le
cas du mur M7-TRC-2CH, la résistance au cisaillement est augmentée de 55% par rapport à la
résistance du mur M3-URM-Ref.
Alors que le renforcement du mur M5-TRC-1CH a conduit à une augmentation de 59% par
rapport à la référence M2-URM-Ref accompagné d’une fissuration des pierres. En revanche,
la ductilité du mur M7-TRC-2CH est doublée par rapport à celle du mur M5-TRC-1CH.
Babaeidarabad [145] a obtenu une augmentation de la résistance d’un facteur de 2 à 2.4 pour
les murs de maçonnerie en blocs de béton en changeant le nombre de couches de textile dans
le TRC de 1 à 4, respectivement. En plus, la résistance des murs de maçonnerie de brique est
augmentée d’un facteur de 2.4-4.7 correspondant à une augmentation du nombre de couches
de textile de 1 à 4, respectivement.
Prota et al 2006 [147] ont étudié la maçonnerie en tuffeaux renforcés par un maillage de
composite de fibre de verre appliqué sur le mur à l’aide d’une matrice CMG à base de ciment
et polymère. Les fibres sont orientées dans les directions orthogonales du mur. Le
renforcement s’est réalisé avec une ou deux couches appliquées sur les deux côtés du mur. La
résistance du mur renforcé avec une seule couche sur les deux côtés est compris entre 0.42-
0.57 MPa avec une augmentation de 82% par rapport à la référence. En plus, la résistance du
mur renforcé avec deux couches de TRC est comprise entre 0.54-0.64MPa avec une
augmentation de la résistance de 214% par rapport à la référence. La rupture s’est produite
dans le renforcement ou par glissement dans les joints du mur. Cette rupture a été
accompagnée par une rupture en traction de la pierre pour le cas du renforcement par une
132
seule couche et avec une plusieurs fissures diagonales uniformes dans les murs renforcés avec
deux couches sur les deux faces.
Kalali et al 2012[74] ont testé des murs de maçonnerie composées de brique et de mortier à
base de ciment. Le renforcement est effectué par GFRP appliqué avec un époxy sur les deux
faces du mur en variant la configuration du renforcement. Le mur renforcé avec deux
couches de GFRP dont les fibres sont orthogonaux (0/90°), avec ancrage de la couche de
fibres horizontales, a donné une augmentation de la résistance d’un facteur de 4.32. Le mode
de rupture se présente sous la forme d’une fissuration diagonale accompagnée par un
glissement dans les joints horizontaux. Ce mode de rupture est similaire au mode de rupture
du mur M9-TRC-1CH-1CV.
4. Le renforcement des murs par une bande diagonale de TRC dont les fils résistants sont
dans le sens de la diagonale allongé a augmenté la résistance mais n’a pas amélioré la
ductilité du mur.
D’ailleurs, dans le but d’éviter une rupture fragile du mur renforcé, le renforcement de la
diagonale comprimée en plus de la diagonale allongée est effectué dans le cas du mur M11-
TRC-1C-2D. Ce renforcement a permet d’avoir un comportement plus ductile et d’obtenir une
augmentation de la résistance au cisaillement de 63.8% par rapport à la résistance du mur M2-
URM-Ref.
Borri et al 2011 [63] ont étudié des murs de maçonnerie représentatifs des structures de
maçonnerie de plusieurs villes en Italie. Les murs sont construits en pierres calcaires
irrégulières dont l’épaisseur est composée de 2 à 3 feuilles de pierre. La résistance moyenne
des pierres est de 36-57.5 MPa. Le mortier dans les murs est à base de chaux aérienne. Les
murs renforcés par composites se trouvent en deux configuration différentes : des bandes de
GFRP unidirectionnelle dans le sens horizontal et vertical, et un maillage de GFRP
133
bidirectionnel orthogonal aux joints de mortier. Le FRP est appliqué sur le mur avec une
résine époxy, ainsi qu’un ancrage du GFRP est effectué.
Les résultats montrent que les deux configurations donnent une augmentation de la résistance
d’un facteur 2 environ par rapport à la référence. En plus, l’utilisation du maillage de GFRP
bidirectionnel permet d’avoir une augmentation de la rigidité de cisaillement d’un facteur de
7. En revanche, le renforcement avec des bandes croisées a augmenté la rigidité de
cisaillement d’un facteur de 4.
Luccioni et al 2011 [148] ont étudié des murs en briques. Le mortier a une résistance de 5
MPa et il est composé de (1 : 1 : 5) ciment : chaux : sable (en volume). Les murs sont
renforcés par CFRP appliqué avec une résine époxydique en trois configurations ; une couche
de CFRP dont les fibres sont orientées dans la direction de diagonales allongée ; des bandes
en parallèle à la diagonale allongée, et des bandes en parallèles des joints horizontaux.
Le renforcement avec CFRP sur toute la surface, sur les deux faces a plus augmenté la
résistance et la rigidité que le renforcement avec des bandes diagonales. Le renforcement avec
des bandes diagonales a augmenté la résistance de 100% mais il n’a pas d’influence sur la
rigidité. En plus, le renforcement avec des bandes en parallèle des joints horizontaux n’a pas
significativement amélioré la rigidité et la résistance du mur par rapport à la référence.
Le renforcement par GFRP NSM est effectué sur les deux faces du mur en variant
l’orientation et le nombre des barres dans la section du mur. Les différentes configurations
sont présentées dans la Figure IV.22.
134
(a) M12-NSM-2B-H-P (b) Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J
Figure IV.22 : configurations du renforcement des murs renforcées par la technique NSM GFRP
135
4.4.1 Résultats expérimentaux des murs renforcés par NSM GFRP
x M12-NSM-2B-H-P
La force diagonale maximale de chargement s’élève à 119.8 KN ce qui donne une contrainte
de cisaillement maximale de 1.8 MPa. La rupture s’est produite par glissement au niveau des
joints horizontaux. Les déformations élastiques et maximales sont de 0.01% et de 0.03%
respectivement. La ductilité du mur a une valeur de 3.3. Le module de cisaillement ܩሺଷΨሻ et
ܩሺΨሻ est compris entre 13326-11939 MPa, respectivement.
2
cisaillement (MPa)
Contrainte de
1,5
1
M12-NSM-2B-H-P
0,5 M2-URM-Ref
0
0 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008
déformation angulaire
x Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J
Le renforcement avec des barres horizontales tous les deux joints du mur Mͳ͵ி -NSM-2B-H-
J a conduit à une augmentation de la résistance au cisaillement jusqu’à 1.7 MPa
correspondant à une charge maximale de 111.8 KN.
La rupture s’est produite avec une fissuration des joints horizontaux sur la face non renforcée
du joint. Par la suite, une fissuration diagonale des pierres s’est produite lors de
l’augmentation de la charge suivie par une rupture par cisaillement à l’interface adhésif-
maçonnerie ce qui a provoqué l’effondrement du mur.
136
2
cisaillement (MPa)
1,5
Contrainte de
1
M13-NSM-2B-H-J
0,5 M12-NSM-2B-H-P
M2-URM-Ref
0
0 0,002 0,004 0,006 0,008
déformation angulaire
Figure IV.24 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J
x M14-NSM-4B-H-J
Le mur M14-NSM-4B-H-J est renforcé avec des barres dans tous les joints horizontaux.
Chaque joint horizontal est renforcé sur les faces du mur. La résistance au cisaillement est de
1.3 MPa correspondante à une force de chargement diagonale de 94.1 KN. La rupture du mur
s’est produite par une fissuration dans deux joints horizontaux et qui traverse également un
joint vertical dans le mur.
2
Contrainte de cisaillement
1,5
(MPa)
1
M2-URM-Ref
0,5
M14-NSM-4B-H-J
0
0 0,002 0,004 0,006 0,008
déformation angulaire
137
Le déplacement maximal de compression enregistré est égal à 0.8 mm. L’évolution de la
déformation de l’adhésif le long d’une barre par rapport au déplacement vertical du mur est
présentée dans la Figure IV.26.
Les déformations maximales de l’adhésif sont de 0.003 % enregistrés avec la jauge g2 qui se
trouve sur le joint fissuré et dans le centre de mur. La contrainte de cisaillement locale entre
les jauges g2 et g3 est calculée avec l’équation III.26. La distance entre les jauges g2 et g3 est
100 mm. La rigidité axiale du composite est de 1258700 N données dans le tableau III.25. La
surface de la rainure est 45 mm. La contrainte de cisaillement local maximale dans l’adhésif
est de 0.28MPa.
(a) Barre 2 dans le 2ème joint horizontal (b) Barre 3 dans le 3ème joint horizontal
x Mͳͷி -NSM-1B-V
Le renforcement du mur avec une barre GFRP a augmenté la charge maximale jusqu’à 44.1
KN, ce qui a produit une contrainte de cisaillement de 0.8 MPa. Les déformations élastiques et
maximales sont de 0.056% et de 1.27% respectivement. La ductilité a une valeur de 22.3. Le
module de cisaillement calculé à ܩሺଷΨሻ est 6709 MPa et sa valeur diminue
ܩሺΨሻ jusqu’à 1145 MPa. La Figure IV.27 représente le mode de rupture du mur Mͳͷ -
NSM-1B-V, et la courbe de comportement cisaillement-déformation comparée avec la référence
Mͳ -URM-Ref.
La rupture s’est produite par un glissement dans le joint horizontal faible, renforcé par la barre
GFRP. L’augmentation de charge a produit une fissuration dans les joints verticaux de
mortier. Enfin, une fissuration s’est produite à l’interface maçonnerie-adhésif au niveau de
l’intersection de la barre avec le joint de mortier faible. Une flexion locale de la barre de
GFRP est observée dans le premier joint horizontal. Il est dû au glissement du joint de mortier
et à la concentration de contrainte causée par la réduction de section.
138
cisaillement (MPa) 1
M15-NSM-1B-V
0,8
Contrainte de
0,6 M1-URM-Ref
0,4
0,2
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
déformation angulaire
Figure IV.27 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : Mͳͷி -NSM-1B-V
x M16-NSM-1B-V
La résistance du mur M16-NSM-1B-V renforcé avec une seule barre verticale est de 1.33
MPa correspondant à un chargement maximal de 94.6 KN. La rupture s’est produite par deux
fissures parallèles traversant les joints verticaux et horizontaux. Enfin, la rupture est
accompagnée de la fissuration des pierres dans le mur.
1,4
Contrainte de cisaillement
1,2
1
0,8
(MPa)
0,6 M2-URM-Ref
0,4
M16-NSM-1B-V
0,2
0
0 0,0005 0,001 0,0015
déformation angulaire
139
L’évolution de la déformation dans la zone de collage du GFRP par rapport au déplacement
vertical du mur est présentée dans la Figure IV.29. Le déplacement vertical maximal du mur
est de 0.48 mm.
Les déformations maximales enregistrées dans l’adhésif sont 0.00174 et 0.00213 données par
les jauges g1 et g2 respectivement. Le calcul de la contrainte de cisaillement locale entre g1 et
g2 avant la rupture du mur s’effectue avec l’équation III.26. La distance entre g1 et g2 est 70
mm. La contrainte de cisaillement locale maximale entre g1 et g2 est de 0.15 MPa. La rupture
du mur se produit par fissuration, loin de la zone g1 et g2. Les jauges g3 et g4 ne donnent pas
de mesures car les jauges ont fissurées pendant l’essai.
(a) : évolution des déformations par rapport au (b) : Deux fissures de la rupture
déplacement de compression
x Mͳி -NSM-2B-V
Le mur M17-NSM-2B-V renforcé avec deux barres verticales a une résistance maximale de
1.7 MPa correspondant à une force diagonale maximale de 97.6 KN. La déformation élastique
est de 0.087% et la déformation maximale du mur est de 1.2%. La ductilité a une valeur de
14. Les valeurs des modules de cisaillement ܩሺଷΨሻ et ܩሺΨሻ sont 1116 MPa et 1429 MPa,
respectivement.
La rupture s’est produite par deux fissures traversant l’interface maçonnerie-adhésif. Ces deux
fissures se développent, par la suite, dans les joints horizontaux et verticaux de mortier du mur
et se prolongent dans une fissuration diagonale des pierres. L’augmentation de charge produit
une déformation hors plan dans le centre de mur.
140
2
Contrainte de cisaillement
M1-URM-Ref
1,5 M15-NSM-1B-V
M17-NSM-2B-V
(MPa)
0,5
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
déformation angulaire
Figure IV.30 : Compression diagonale d’un mur renforcé par NSM: Mͳி -NSM-2B-V
x M18-NSM-2B-V
Le mur M18-NSM-2B-V a une résistance de 1.81 MPa correspondant à une force maximale
de 125 KN. La déformation élastique est 0.002% et la déformation maximale du mur est 12%
et la ductilité du mur est égale à 60. Le module de cisaillement calculé à 30% de la résistance
maximale est égal à 64795 MPa.
La rupture s’est produite par deux grandes fissures qui traversent le mortier, la pierre et
l’adhésif du composite. L’accroissement des charges résulte d’un élargissement des fissures
existantes et provoque une fissuration sur l’interface pierre-adhésif suivi par un décollement
de la barre B3 présenté dans la Figure IV.32.a.
2
Contrainte de cisaillement
1,5
(MPa)
0,5 M16-NSM-1B-V
M18-NSM-2B-V
M2-URM-Ref
0
0 0,0005 0,001 0,0015 0,002
déformation angulaire
141
(a) : Bars B3 & B4 (b) : Bars B1 & B2
Figure IV.32 : Evolution de la fissuration sur les deux faces du mur M18-NSM-2B-V
L’évolution des déformations de l’adhésif par rapport au déplacement vertical du mur est
présentée dans la Figure IV.33. Les déformations maximales enregistrées sur l’adhésif de la
barre B1 sont 0.001, -0.0007et 0.0025 données par les jauges g1, g2 et g4 respectivement. Le
calcul des contraintes de cisaillement locales entre g1 et g2 avant la rupture du mur s’effectue
avec l’équation III.26. La distance entre g1 et g2 est de 60 mm. La contrainte de cisaillement
locale maximale entre g1 et g2 est de 0.79 MPa.
142
Figure IV.34: Evolution de la déformation de l’adhésif de B2 par rapport au déplacement de la
diagonale comprimée dans le cas du mur M18-NSM-2B-V
x M19-NSM-1B-D
Le mur M19-NSM-1B-D renforcé avec une seule barre dans le sens de la diagonale allongée a
une résistance de 2.1 MPa qui correspond à une force diagonale de chargement de 134.7 KN
avec une augmentation de la résistance de 61.5 % par rapport à la référence M2-URM-Ref.
La rupture s’est produite par plusieurs fissures diagonales traversant les pierres et les joints de
mortier dans la direction de la diagonale comprimée. La rupture du mur arrive après un
déplacement vertical de 9.8 mm de la diagonale comprimée.
2,5
Contrainte de cisaillement
1,5
(MPa)
1
M19-NSM-1B-D
0,5 M2-URM-Ref
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation angulaire
143
4.4.2 Analyse des résultats expérimentaux des murs renforcés avec NSM GFRP
¾ Module de cisaillement
D’abord, les murs qui ont des joints horizontaux faibles, M13, M15, M17 sont comparées à la
référence Mͳி -URM-Ref.
Le module de cisaillement du mur renforcé avec une seule barre Mͳͷி -NSM-1B-V a baissé
de 6709 à 1145 MPa entre ܩሺଷΨሻ et ܩሺΨሻ qui représente une perte de rigidité de 83%. Cela
signifie qu’une seule barre n’est pas suffisante pour augmenter la rigidité élastique de
cisaillement. De plus, le module de cisaillement ܩሺଷିΨሻ du mur renforcé avec deux barres
verticales Mͳி -NSM-2B-V augmente de 65% par rapport au module de cisaillement du
mur Mͳͷி -NSM-1B-V.
Par ailleurs, le module de cisaillement du mur renforcé dans les joints horizontaux Mͳ͵ி -
NSM-2B-H-J n’a pas notablement changé jusqu’à la rupture et sa valeur dans la zone
ܩሺଷିΨሻ est de 3311 MPa. De plus, le module de cisaillement ܩሺଷିΨሻ du mur Mͳ͵ி -
NSM-2B-H-J renforcé dans les joints horizontaux a augmenté de 42.6% par rapport au
module de cisaillement du mur Mͳி -NSM-2B-V. Par conséquent, le renforcement des
joints horizontaux faibles a été plus efficace pour augmenter le module de cisaillement que le
renforcement avec barres verticales. En revanche, le renforcement vertical a plus augmenté la
déformation maximale, et la ductilité que le renforcement dans les joints horizontaux.
1,8
1,6
Contrainte de cisaillement
1,4
1,2
(MPa)
1
0,8
0,6
0,4 M13-NSM-2B-H-J
M15-NSM-1B-V
0,2
M17-NSM-2B-V
0
0 0,0005 0,001 0,0015 0,002
déformation angulaire
Figure IV.36 : Changement du module de cisaillement global des murs qui ont des joints horizontaux
faibles et qui sont renforcés avec NSM FRP.
144
Deuxièmement, une comparaison entre les modules de cisaillement des murs dont les
références sont M2-URM-Ref et M3-URM-Ref, est effectuée.
Le renforcement avec une seule barre verticale du mur M16-NSM-1B-V a donné un module
de cisaillement ܩሺଷିΨሻ de 3247 MPa. Le module de cisaillement diminue de 8659 à 4993
MPa entre ܩሺଷΨሻ et ܩሺΨሻ qui représente un écart de 42%. Le module de cisaillement
ܩሺଷିΨሻ est inférieur de 86% au module ܩሺିଷΨሻ du M2-URM-Ref. Cela s’explique par le
changement du comportement élastique du mur renforcé, et l’effet de flexion locale de la
barre. Figure IV.28
En revanche, le module de cisaillement du mur renforcé avec deux barres verticales M18-
NSM-2B-V augmente par rapport à celui de référence M2-URM-Ref. Le module de
cisaillement du mur renforcé avec deux barres verticales M18-NSM-2B-V n’a pas
significativement changé entre ܩሺଷΨሻ et ܩሺΨሻ et la valeur de ܩሺଷିΨሻ est de 75155 MPa.
Le renforcement avec deux barres verticales augmente la valeur du module de cisaillement G
22 fois par rapport à la valeur obtenue par le renforcement avec une seule barre.
2,5
M2-URM-Ref
M12-NSM-2B-H-P
Contrainte de cisaillement
2 M14-NSM-4B-H-J
M16-NSM-1B-V
M18-NSM-2B-V
1,5 M19-NSM-1B-D
(MPa)
0,5
0
0 0,00005 0,0001 0,00015 0,0002
déformation angulaire
Figure IV.37 : Changement du module de cisaillement global des murs sans faiblesse dans les joints
horizontaux et qui sont renforcés avec NSM FRP.
Par ailleurs, le renforcement avec des barres horizontales du mur M12-NSM-2B-H-P et M14-
NSM-4B-H-J produit un changement du comportement élastique par rapport au mur M2-
145
URM-Ref. En effet, le comportement élastique est fortement influencé par le cisaillement des
joints horizontaux.
Tableau IV.7: Résultats expérimentaux de la compression diagonale des murs renforcés par NSM :
résistance et module de cisaillement
1. Le renforcement avec NSM FRP des murs qui présentent une faiblesse dans les joints
horizontaux augmente la résistance au cisaillement de 321 à795% par rapport au mur
146
Mͳி -URM-Ref. En revanche, les murs dont les références sont M2-URM-Ref et M3-
URM-Ref et qui sont renforcés par NSM FRP ont obtenu une augmentation de la
résistance au cisaillement de 2.3% à 61.5%.
De plus, le renforcement vertical par NSM des murs dont les joints sont faibles a réduit la
déformation élastique ߛ du mur renforcé mais sa valeur reste plus grande que la déformation
élastique du mur sans faiblesse renforcé selon la même configuration. Par exemple, ߛ a une
valeur de 0.056 dans le mur Mͳͷி -NSM-1B-V, alors que la déformation élastique du mur
M16-NSM-1B-V renforcé selon même configuration est de 0.018.
2. Le rapport entre la ductilité des murs renforcés par NSM et la ductilité des murs de
référence ɊȀɊest compris entre 1.65 et 30 pour M12-NSM-2B-H-P et M18-NSM-2B-
V, respectivement.
3. La déformation maximale enregistrée avec les jauges de déformation dans la zone de
l’adhésif permet de calculer les valeurs suivantes des contraintes de cisaillement, 0.28,
0.15, et 0.79 MPa pour les murs M14-NSM-4B-H-J, M16-NSM-1B-V et M18-NSM-
2B-V, respectivement.
4. Le renforcement du mur M12-NSM-2B-H-P par des barres FRP dans les rangées de
pierres parallèles aux joints a augmenté la résistance de 24.8%, alors que le
renforcement dans tous les joints du mur M14-NSM-4B-H-J conduit à une
augmentation de la résistance de 17.81% par rapport au mur de référence non renforcé.
Le renforcement de chaque face du mur dans tous les joints horizontaux (mur M14-NSM-4B-
H-J), augment la résistance de 17.8% par rapport à la résistance du mur non renforcé. Cette
valeur présente une différence de 7.6% vis-à-vis de l’augmentation de la résistance apportée
dans le cas du mur Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J.
Turco et al 2006 [149] ont étudié la maçonnerie de blocs de bétons renforcés avec barres
GFRP en utilisant la technique NSM. Les barres GFRP ont une section rectangulaire ou
circulaire et sont insérées dans les joints horizontaux. Le mur renforcé dans tous les joints et
sur une seule face du mur a une augmentation de la résistance de 5.2% par rapport à la
résistance du mur renforcé avec des barres horizontales tous les deux joints et sur les deux
faces du mur.
5. Le renforcement avec des barres verticales de chaque joint vertical a permis de relier
les rangées de pierre et d’empêcher l’effondrement du mur le long des joints
horizontaux.
La rupture est caractérisée par deux fissures diagonales parallèles qui traversent le mortier,
l’interface pierre-adhésif et la pierre. De plus, l’augmentation de la résistance a été
147
accompagnée par une fissuration diagonale traversant les pierres. En plus, la rigidité du mur
renforcé avec deux barres sur chaque face n’a pas beaucoup changé entre ܩሺଷΨሻ etܩሺΨሻ . En
revanche, le renforcement avec une seule barre n’a pas permis d’avoir un comportement
élastique rigide. L’augmentation de la résistance au cisaillement dans les murs M16-NSM-
1B-V et M18-NSM-2B-V est de 18.4% et 56.5%, respectivement. Par conséquent,
l’augmentation du taux de renforcement vertical a été accompagnée par une augmentation de
la résistance de 206%.
6. L’augmentation de la résistance des murs renforcés avec deux barres verticales a été
accompagnée d’une déformation hors plan du mur.
7. Le renforcement diagonal avec FRP du mur a permis de renforcer les joints de mortier
et de changer le mode de rupture vers une rupture dans les pierres. La résistance au
cisaillement augmente de 40.3% dans le cas du mur M19-NSM-1B-D et la ductilité Ɋ
augmente jusqu’à 20.6. Bien que le module de cisaillement du mur M19-NSM-1B-D
soit très proche du module de cisaillement du mur M16-NSM-1B-V, la ductilité du
M19-NSM-1B-D augmente de 215% par rapport à la ductilité du mur M16-NSM-1B-
V.
En effet, le renforcement diagonal avec FRP est efficace pour augmenter la résistance et aussi
la ductilité du mur. Ce résultat a aussi été trouvé par Luccioni et al [148] qui ont testé en
compression diagonale des murs de maçonnerie. Les murs sont renforcés avec trois bandes de
CFRP dans la direction de la diagonale allongée. La force résistante de 82 KN (pour un mur
non renforcé) et augmente jusqu’à 147 KN qui représente un accroissement de la résistance de
79.3%.
Les murs renforcés avec des barres verticales M16-NSM-1B-V et M18-NSM-2B-V ont une
déformation maximale moins importante que celle obtenue lors du renforcement horizontal
des joints dans le cas des murs Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J et M14-NSM-4B-H-J. Cela explique
aussi la fissuration des pierres qui s’est produite dans les murs renforcés avec des barres
verticales.
Petersen et al [125] ont étudié le renforcement des maçonneries par NSM en utilisant des
barres d’acier. Les modes de ruptures obtenus par Petersen et al sont similaires aux modes de
ruptures obtenus par nos résultats expérimentaux. En effet, les murs non renforcés ont une
rupture par fissuration diagonale. Les murs renforcés horizontalement ont eu leur rupture dans
les joints horizontaux. Les murs renforcés avec des barres verticales ont leurs ruptures par
plusieurs fissurations diagonales.
148
Nom ܲ݉ܽݔ ߬݀ݐ οܲΤ݂ܲ݁ݎ ߛ݁ ߛݑ μ ɊȀɊ
Tableau IV.8 : Résultats expérimentaux de compression diagonale des murs renforcés par NSM :
déplacement élastique et maximale, et ductilité.
La force résistante d’un mur renforcé ܸோெ est égale à la somme de la force résistante de mur
non renforcé ܸோெ et de la force résistante du renforcement ୖ selon Borri et al [150],
Faelle et al [146], Valluzi et al [77].
149
݂௩ ൌ ݂௩ ͲǤͶߪ Équation IV.16
Le modèle de Tomazevic et al 1993 [151] est proposé pour la maçonnerie renforcée avec des
barres d’acier. Il réduit la valeur de la déformation ultime ߝǡ௨ par un facteur de 0.4. La
déformation effective de renforcement ߝǡ est calculée avec l’Équation IV.19. La force
résistante de cisaillement du mur renforcé ܸோெ est donnée avec l’
Équation IV.18.
כ
݂௩ ߪ
ܸோெ ൌ ͲǤͻ݈ݐ ඨͳ כ ͲǤͶܣǡ ݂௬
ܾ ݂௩ Équation IV.18
כ
La résistance caractéristique de cisaillement ݂௩ de maçonnerie, est donnée par l’essai de
compression diagonale où ܾ est un coefficient de distribution de contrainte égale à 1.5 pour
une distribution parabolique. La surface de renforcement horizontale est ܣǡ et la résistance
caractéristique en traction du renfort est݂௬ . Ce modèle, a été utilisé par Borri et al [151],
Faelle et al [146], Valluzi et al [77] pour le calcul de la résistance au cisaillement de
maçonnerie renforcée par matériaux composite.
150
La surface de renforcement horizontale est ܣǡ et le module élastique de renfort estܧ . La
résistance au cisaillement du mur non renforcé ݂௩ se calcule selon l’Eurocode avec
l’Équation IV.16. La résistance au cisaillement ܸோெ du mur de maçonnerie renforcé par FRP
est donnée avec l’Équation IV.21.
ܸோெ ൌ ݂௩ ݐǤ ݀ ͲǤͻ݀Ǥ ߩǡ Ǥ ܧ Ǥ ߝǡ Ǥ ݐ Équation IV.21
ܸ ൌ σୀଵ ܣ ݂ ൌ ߬ ሺʹ ܦ ݐ ሻ σୀଵ ܮ ǡ ܮ ܮ Équation IV.24
ܮ est la longueur de collage effective d’une barre i, ce qui représente la partie la plus courte
de la barre déterminé en fonction de l’intersection de la barre avec la fissure diagonale. ܮ
représente la longueur effective de la barre NSM FRP, calculée avec l’Équation IV.25 en
fonction de la résistance d’adhésion entre la maçonnerie et l’époxy߬ .
151
4.5.2 Calcul de la résistance au cisaillement selon l’ACI
A l’heur actuelle, le code ACI est le seul code d’usage pour le calcule de la résistance de la
maçonnerie renforcé avec TRC ou FRP dans la technique NSM.
L’augmentation de la résistance apportée par le FRP est calculée selon l’ACI. La force
résistante de cisaillement nominale ܸ apporté par le renfort FRP se calcule avec l’Équation
IV.28.
ௗೡ Équation IV.28
ܸ ൌ ௩ ݀௩ ൌ ሺܪǡ ܮሻ
௦
ݏ représente la distance entre les barres de renforcement qui doit être égale à la distance entre
les joints horizontaux. ݀௩ représente la valeur minimale entre les dimensions de la largeur L et
la hauteur H du mur. ௩ Représente la force transmise à la structure par chaque barre FRP.
Elle est calculée avec l’
Équation IV.29.
152
ܥா représente un facteur de réduction environnementale de la déformation. Il prend les valeurs
suivantes pour le FRP de fibre de verre.
ͲǤͷݐ݊݅݁݃ܽݏݑ±ݎݑ݁݅ݎ
ܥா ൌ ቐ ͲǤͷݐݔ݁݁݃ܽݏݑ±ݎݑ݁݅ݎ
ͲǤͷ݂݁݊݅ݏݏ݁ݎ݃ܽݐ݊݁݉݁݊݊ݎ݅ݒ
La force résistante au cisaillement calculée du mur renforcé par NSM FRP doit être inférieure
à la force maximale qui produit une rupture par écrasement de la pierre dans un mur non
renforcé.
Dans le cas du renforcement par TRC, le calcul de la force résistante de cisaillement ܸ est
effectué en considérant que le module d’élasticité de fibre de textile est ܧ est 74 GPa, et les
déformations ultimes ߝௗ sont égales à 1.4%. La déformation effective ߝ est calculée selon
le modèle, en sachant que la valeur de 0.004 correspond à la valeur de la déformation
maximale de traction de la matrice cimentaire renforcée avec le textile. La surface de section
ܣ est égale à 82.7 mm²/m.
Dans le cas du renforcement par NSM FRP, le calcul de la force de cisaillement ܸ est
effectué en considérant que le module d’élasticité de barre ܧ est 45 GPa, et les déformations
ultimes ߝ sont égales à 1.5%. Ces valeurs sont déterminées par l’essai de pull-out. La barre
de GFRP a une section circulaire de 6 mm de diamètre.
1. Le calcul de la résistance au cisaillement des murs non renforcés est effectué selon la
formule correspondant au mode de rupture du mur, Équation IV.8 & Équation IV.9.
2. Les modèles de la résistance au cisaillement avec renforcement sont appliqués pour
calculer la résistance apportée par le renfort.
3. L’adhésion est considérée parfaite entre le renfort et la structure dans les modèles qui
ne calculent pas la déformation effective parfaite.
4. La résistance des fils de textile dans la direction chaîne est négligée.
5. L’ACI impose que les barres verticales ait un nombre minimal égal au nombre de
joints verticaux dans le mur. Dans cette étude, la résistance au cisaillement apportée
153
par le renforcement avec une seule barre verticale et calculée selon l’ACI est
considérée égale à ௩ Ǥ Équation IV.29.
6. Dans l’application de tous les modèles, le taux de renforcement dans le mur est
calculé à partir de la surface de section de renforcement divisée sur la section latérale
du mur et en négligeant la direction du renfort par rapport à la section du mur Tableau
IV.9.
7. Dans l’application des modèles de l’Eurocode et Tomazevic et al, la résistance ultime
de traction du TRC a une valeur de 1063 MPa, calculée à partir du module de Young
des fibres de verre et de l’allongement maximal du TRC ; (0.01436*74000=1063
MPa). La surface de section de fibre de textile ܣ est égale à 82.7 mm²/m. La
résistance ultime du FRP a une valeur de 506.52 MPa, déterminée par l’essai pull-out
du NSM FRP.
8. Le modèle de Li et al [139] est appliqué sur les murs Mͳ͵ி -NSM-2B-H-J et M14-
NSM-4B-H-J, en considérant que le renforcement est appliqué dans tous les joints du
mur sur un ou deux côtés, respectivement. ߬ a la valeur de contrainte moyenne de
cisaillement߬௩ଶ ൌ ͲǤͻܽܲܯ.
ଶ
݂௨ Ǥ ܣ௨ ͷͲǤͷʹ כ ߨ כ
ܮ ൌ ൌ Ͷ ൌ ͵ʹͺǤͳ݉݉
ሺʹ ܦ ݐ௧ ሻǤ ߬ ሺʹ ͳ כͷ ͳͷሻǤ ͲǤͻ
La force de résistance apportée avec le renforcement dans le mur Mͳ͵ -NSM-2B-H-J est ;
En plus, dans le mur -NSM-4B-H-J renforcé avec deux barres dans tous les joints la valeur de
ܸ est égale à 61.11 KN.
154
mur ܸ௫ ܸ
M4-URM-Ref
(1mm/min) 146.7 133.37 133.37 133.37 133.37 133.37 133.37
Tableau IV.10 : Calcule analytique de la résistance au cisaillement des murs soumis en compression
diagonale
155
D’abord, le calcule de la résistance au cisaillement à partir du modèle de l’EC 6, qui se basent
sur la résistance maximale du renfort, a donné une meilleur approximation avec les résultats
expérimentales des murs renforcés avec NSM FRP qu’avec les résultats des murs renforcés
avec TRC.
En effet, dans les murs renforcés avec NSM FRP, la valeur maximale de l’erreur de calcule
de la résistance au cisaillement pour tous les murs sauf le mur M14-NSM-4B-H-J est 29.7%.
En plus, la valeur de la résistance du mur renforcé dans tous les joints horizontaux de deux
côtés M14-NSM-4B-H-J calculé avec l‘EC 6 a une différence avec la résistance
expérimentale de 82.78%. Cela est du à la rupture dans les joints horizontaux qui se produit
avant que toute les barres de renforcement arrivent à sa résistance maximale. Figure IV.38.
De plus, dans les murs renforcés avec TRC et qui subissent d’une faiblesse dans les joints
horizontale, le calcule de la résistance au cisaillement avec l’EC 6 a donné une différence
avec les résultats expérimentales d’une valeur maximale de 224.3%. En revanche, la
résistance au cisaillement calculée pour les murs sans faiblesse et qui sont renforcés avec une
seule couche de textile sur toute la surface ou dans les diagonales a donné une bonne
approximation avec le résultat expérimentale avec une différence maximale de 22.4%. Par
ailleurs, l’application du modèle de l’EC 6 pour le calcule de la résistance au cisaillement des
murs renforcés avec plusieurs couches de textile a augmenté l’erreur jusqu’à 172.3%.
NSM
200
150
EN 6
Tmazevic et al 1993
100
Triantafillou 1998
Triantafillou et al 2000
50 ACI
0
0 50 100 150 200
Figure IV.38 : Force résistante au cisaillement des murs renforcés par NSM GFRP : Comparaison
entre les valeurs expérimentales et les valeurs analytiques
156
une valeur d’erreur maximale de 57.8% obtenu avec le code ACI lors de la calcule de la
résistance au cisaillement de Mͳி -NSM-2B-V.
De plus, les modèles qui se basent sur la déformation effective ont réduit l’erreur de la calcule
de la résistance au cisaillement dans les murs renforcés avec deux couches de textile par
rapport à l’EC 6. Ainsi, le modèle de Tmazevic et al calcule de la résistance au cisaillement de
M9-TRC-1CH-1CV avec une différence de 8.49% avec la résistance expérimentale. En
revanche, le modèle de Tmazevic et al donne une valeur de l’erreur de 77.25% lors de la
calcule de la résistance au cisaillement de mur Mி -TRC-1CH qui a une faiblesse dans les
joints. Par conséquent, il est trouvé que le modèle qui calcule la résistance au cisaillement des
murs qui subissent d’une faiblesse dans le cas e joints faible et des murs renforcés avec deux
couches de textile, et qui vérifie une bonne approximation avec les résultats expérimentales
est le modèle de l’ACI. Par exemple, en appliquant du modèle ACI, la résistance au
cisaillement calculée pour les murs M7-TRC-2CH et M -TRC-1CH a une différence de
17.9% et 12.5%, respectivement avec les valeurs expérimentales correspondants, Figure
IV.39.
TRC
300
250
Vexpérimentale (KN)
200
EN 6
150
Tmazevic et al 1993
100 Triantafillou 1998
Triantafillou et al 2000
50
ACI
0
0 50 100 150 200 250 300
Vanalytique (KN)
Figure IV.39 : Force résistante au cisaillement des murs renforcés par TRC : Comparaison entre les
valeurs expérimentales et les valeurs analytiques
157
Par ailleurs, le calcule de la résistance au cisaillement à partir du modèle de l’ACI donne la
meilleur approximation dans les murs renforcés avec deux couches de TRC et dans les murs
avec une faiblesse dans les joints et renforcés avec TRC. En effet, le glissement de joints
horizontale du mur ainsi que l’augmentation de la quantité de renforcement peut être
accompagné avec un décollement du renfort et nécessite de réduire la valeur de la
déformation maximale du renfort lors de la calcule de la résistance au cisaillement.
4.6 Conclusion
D’abord, le renforcement sur toute la surface par une seule couche de textile augmente la
résistance du mur. L’utilisation de deux couches de textile composé de fils horizontaux n’a
pas augmenté la résistance par rapport à celle du mur renforcé par une seule couche.
L’augmentation du nombre de couches est plus efficace lorsque les fibres des deux couches
sont dans la direction des joints horizontaux et verticaux. L’utilisation de deux couches de
textiles orthogonaux, permet d’avoir une bonne distribution de contrainte. La meilleure
augmentation de la résistance de cisaillement est obtenue dans le mur M9-TRC-1CH-1CV.
158
Le mur renforcé avec une bande de textile sur la diagonale allongée permet d’avoir une
augmentation de la résistance mais conduit à un comportement non ductile. Le renforcement
des deux diagonales (comprimée et allongée) n’augmente pas significativement la résistance
par rapport à un mur renforcé sur la diagonale allongée mais il améliore la réponse ductile du
mur avec un facteur de 2.7 par rapport au renforcement de la diagonale allongée.
Deuxièmement, les murs renforcés par la technique NSM FRP reflètent un comportement
ductile avec des modes de ruptures différents. L’augmentation de la résistance la plus
marquante se produit en utilisant une seule barre diagonale. L’augmentation la plus
significative de la ductilité est obtenue par un renforcement horizontal de tous les joints.
Le renforcement des murs de joints faibles avec des barres horizontaux a augmenté la
résistance de cisaillement de la même valeur obtenue que par le renforcement avec deux
barres verticales. En plus, le module de cisaillement obtenu par le renforcement des joints
horizontaux est plus important que celui obtenu lors du renforcement avec des barres
verticales, parce que le glissement des joints horizontaux est diminué.
Dans les murs qui n’ont pas de faiblesse dans les joints, le renforcement par deux barres
verticales augmente la résistance de cisaillement, le module de cisaillement et la ductilité. En
revanche, le renforcement par une seule barre verticale sur chaque face a amélioré la ductilité
des murs mais il n’augmente pas la résistance maximale et le module de cisaillement.
Le renforcement de chaque joint par deux barres n’a pas augmenté la résistance par rapport au
renforcement utilisant une seule barre dans le joint. Le renforcement horizontal avec des
barres qui traversent la pierre donne la même résistance que celle du mur renforcé dans les
deux joints, mais la réponse est moins ductile.
Dans ce travail de thèse, une méthodologie de calcul a été introduite pour déterminer des
paramètres mécaniques liés aux comportements globaux des murs (tels que la ductilité, le
module de cisaillement,…). Mais ces notions caractéristiques d’un matériau homogène
isotrope ont été introduites en tant que indicateurs du comportement global qui sont tributaires
des particularités de la maçonnerie qui est un « matériau »anisotrope et dont les paramètres
caractéristiques sont influencés par la procédure de l’essai, le travail du manouvre, les
épaisseurs des joints et la structuration des pierres dans les murs.
Enfin, le renforcement par TRC donne la résistance la plus élevée dans le cas du renforcement
par deux couches du mur M18-TRC-2C-S-HV. Alors que la réponse la plus ductile est
obtenue pour un renforcement horizontal avec quatre barres, dans le cas du mur M14-NSM-
4B-H-J. Le module de cisaillement le plus élevé est obtenu dans le cas du mur M18-NSM-2B-
V renforcé par deux barres verticales.
159
V. Chapitre 5 : Renforcement des murs soumis à une flexion hors
plan
L’essai de flexion trois points des murs en maçonnerie a pour objectif d’étudier son
comportement en flexion hors plan, et de déterminer l’effet du renforcement sur la résistance
à la flexion. Les murs en maçonnerie sont composés de douze rangés de pierres, et onze joints
horizontaux. Le rapport de la hauteur sur la largeur du mur est de 2. L’épaisseur du mur est de
85 mm, et le rapport de la hauteur à l’épaisseur est de 16,47.
Premièrement, des notions sur le comportement en flexion hors plan sont présentées.
Deuxièmement, les résultats expérimentaux de l’essai de flexion 3 point d’un mur non
renforcé et de cinq murs renforcés par TRC et NSM FRP selon plusieurs configurations sont
comparés. Enfin, des modèles analytiques sont appliquées pour calculer la résistance en
flexion, et les résultats analytiques sont comparés avec ceux obtenus expérimentalement.
¾ Modes de rupture
Les murs en maçonnerie renforcés par FRP et soumis à la flexion hors plan peuvent avoir une
rupture dans l’un des trois modes de ruptures présentés par, Tumialan et al 2003 [53].
Cisaillement : Le mode de rupture par cisaillement peut se produire selon deux formes
différentes. La première, concerne une fissuration à 45° par rapport à l’axe de la portée. Cette
fissure traverse la pierre et provoque une rupture de flexion-cisaillement. La deuxième, se
présente par une fissuration des joints horizontaux près des supports, ce qui provoque une
rupture de glissement-cisaillement. La rupture par cisaillement peut être accompagnée par une
fissuration verticale fine dans la région des contraintes de traction maximale.
La rupture par cisaillement des murs renforcés se produit lorsque le taux de renforcement est
élevé. Velazquez-Dimas et al [156] trouvent expérimentalement que les murs renforcés ayant
un taux de renforcement 3 fois le taux de renforcement d’équilibre ߩ±௨ ont une rupture par
cisaillement dans le plan. ߩ±௨ est définit par l’Équation V.1
La surface de renforcement ܣ±௨ est déterminée à partir de l’équation d’équilibre des forces
dans la section du mur dont la largueur est b et l’épaisseur est d. Silva et al [155] propose une
valeur moyenne de l’indice de renfort ߱ caractéristique de la rupture par cisaillement,
d’une valeur de 0.6. L’indice de renfort est défini par l’
Équation V.2.
160
ߩ ൈ ܧ
߱ ൌ Équation V.2
݄
݂ᇱ ൈ ݐ
L’indice de renfort ߱ est un paramètre influencé par le taux de renforcementߩୀ ܣ Ȁܾݐ, le
module élastique du renfortܧ , la résistance en compression du mur ݂ᇱ et le coefficient
d’élancement
௧
qui est défini par la hauteur ݄ et l’épaisseurݐ du mur.
Décollement du FRP
Cette rupture se produit après la fissuration des joints de mortier et lorsque les charges de
traction sont reprises par le renfort. Les contraintes provoquent des fissurations progressives
dans l’adhésif.
La rupture par flexion se produit après la fissuration des joints de mortier. Elle se présente
par une rupture du renfort FRP (en traction) ou une fissuration des pierres de la maçonnerie
(en compression). Triantafillou, 1998 [152] constate que la rupture en flexion du FRP est
moins favorable que la rupture par fissuration des pierres car la rupture par fissuration des
pierres donne une réponse plus ductile.
Les dimensions moyennes des murs sont 1400 mm de hauteur, 85 mm d’épaisseur et 700 mm
de largueur. Cette géométrie donne un coefficient d’élancement de 16,47 et un ratio d’aspect
de 2. Le comportement du mortier et des pierres utilisés pour la construction des murs sont
présentées dans le chapitre 3. Après la construction, les murs sont laissés durcir pendant 28
jours, avant de les renforcer.
Deux types de renforcement sont utilisés ; le renforcement par TRC qui représente une
matrice cimentaire renforcée par tissus de fibre de verre, et le renforcement NSM GFRP qui
représente le renforcement par barres de polymère renforcé par fibres de verre. Les barres sont
introduites dans une rainure effectuée à la surface du mur, selon la technique NSM. Le
renforcement est appliqué en plusieurs configurations sur une seule face des murs.
Le textile utilisé pour le renforcement en cisaillement est fabriqué à partir de fibres de verre.
Le textile est bidirectionnel avec une géométrie de mailles de 5*3 mm. Le textile est plus
résistant dans le sens de fils de chaîne. Par conséquent, le textile est orienté dans le sens de la
161
hauteur du mur. Le comportent du TRC a été présenté dans le chapitre 3. La résistance en
traction du TRC exprimée en force par unité de largeur est de 32.13 KN/m et l’allongement
maximale s’élève 2,47%. La matrice cimentaire du TRC a une résistance en compression et
en flexion de 25 MPa et 6,8 MPa, respectivement.
L’essai de flexion 3 points a été réalisé sur des murs de maçonnerie soumis à de la flexion
dans la direction du joint horizontal. L’application des charges est effectuée avec un vérin
hydraulique d’une capacité maximale de 500 KN liée à un mur de réaction. Les charges sont
transmises au mur par le biais d’une plaque d’acier positionnée sur le joint central du mur. La
plaque métallique permet de distribuer les forces de flexion sur toute la largeur du mur. La
vitesse de chargement est de 1 mm/min pour tous les essais.
Deux éléments métalliques en forme de U sont fixés sur l’extrémité inférieure et supérieure
du mur. L’élément métallique inférieur a été fixé à une poutre métallique fixée au sol. Un
vérin hydraulique est posé sur l’élément métallique supérieur et permet d’appliquer une
contrainte de compression fixe pendant l’essai égale à 0.2 MPa.
162
(a) (b)
Figure V.1 : Essai de flexion 3 points (a) Instrumentation de mur (b) Profil de mur testé
Les déplacements sont mesurés au milieu de la hauteur et aux bords par des capteurs de
déplacement type LVDT. Des jauges de déformation sont collées sur l’adhésif au milieu de la
hauteur dans le cas du renforcement par NSM FRP. L’application du renforcement s’est
réalisée par les mêmes techniques que celles présentées dans le chapitre 4.
(a) (b)
Figure V.2: Essai de flexion 3 points (a) application de la force de flexion (b) fixation du mur
163
¾ Contrainte de traction due à la flexion hors plan
La rigidité effective K est défini comme la tangente de la ligne qui relie les deux points à
ͲǡͲͷܲ௨ et Ͳǡܲ௨ déterminée avec la courbe expérimentale force-déplacement. [157]
Un mur non renforcé a été testé en flexion 3 points. Ce mur est la référence pour tous les
murs renforcés. La contrainte maximale et le moment fléchissant sont calculés pour les
différents cas de renforcement, et présentées dans le Tableau V.1.
Le mur M-URM-Ref a sa première fissure pour une force maximale de 3.2 KN. Cette force
correspond à un déplacement de 0.66 mm. La force de compression verticale a permis de
stabiliser le mur. Par conséquent, la ductilité apparente du mur a été augmentée, et le
déplacement du mur augmente jusqu’à 14.5 mm. La force de flexion maximale a été de 4.8
KN. La rupture est arrivée par une fissuration des joints horizontaux au milieu du mur.
6
5
4
Force (KN)
3
2 M1-URM-Ref
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
déplacement au milieu du mur (mm)
Figure V.3 : Comportement en flexion du mur non renforcé : Courbe force-déplacement du mur
M1-URM-Ref
164
Figure V.4 : Mode de rupture du mur de maçonnerie non renforcé soumis à la flexion : fissuration
du joint horizontal central.
Le renforcement des murs par TRC a été étudié dans les cas du mur M2-TRC-1C renforcé
avec une seule couche de textile, et le mur M3-TRC-2C renforcé avec deux couches de
textile. Le renforcement produit une augmentation de la résistance, du déplacement et de la
rigidité.
Le mur renforcé avec une seule couche de textile M2-TRC-1C a résisté une force maximale
de 11KN qui produit une contrainte de traction maximale de 4.52 MPa. En plus, la flèche
augmente jusqu’à 42.7 mm au milieu du mur. La rigidité axiale K est de 6.63 KN/mm.
La rupture du mur se produit par une fissuration du joint de mortier horizontal dans le centre
du mur. Le mortier de textile commence à fissurer dans la même zone. Cette fissuration est
suivie par plusieurs fissures horizontales, et elle est accompagnée d’une augmentation
significative du déplacement du milieu du mur. L’essai est arrêté avant la rupture du textile et
lorsque le déplacement arrive à une valeur qui correspond à une perte de rigidité importante
accompagnée d’un décollement du textile TRC dans le support inférieur.
165
Figure V.5 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points: Mur renforcé par TRC composé
d’une seule couche (M2-TRC-1C)
12
10
8
Force (KN)
6
M1-URM-Ref
4
M2-TRC-1C
2
0
0 10 20 30 40 50
déplacement (mm)
Figure V.6 : Comportement en flexion du mur renforcé par TRC composé d’une seule couche : courbe
expérimentale force-déplacement du mur M2-TRC-1C.
De plus, le mur renforcé avec deux couches de textile M3-TRC-2C a résisté une force
maximale de 16.25KN qui produit une contrainte de traction maximale de 7.28 MPa. En plus,
la flèche augmente jusqu’à 31.6 mm au milieu du mur. La rigidité axiale K est de 4 KN/mm.
166
La rupture du mur se produit par une fissuration du joint de mortier horizontal dans le centre
du mur. Le mortier du textile présente plusieurs fissures horizontales. La rupture du mur s’est
produite lors du décollement du textile de TRC dans le centre du mur.
18 M1-URM-Ref
16 M2-TRC-1C
14
M3-TRC-2C
12
Force (KN)
10
8
6
4
2
0
0 10 20 30 40 50
déplacement (mm)
Figure V.7 : Comportement en flexion du mur renforcé par TRC composé de deux couches : courbe
expérimentale force-déplacement du mur M3-TRC-2C.
Le renforcement des murs par NSM FRP a été étudié dans le cas des murs M4-NSM-1BV
renforcé avec une seule barre verticale et M5-NSM-2BV-2BT renforcé avec deux barres
verticales et deux barres horizontales. Le renforcement produit une augmentation de la
résistance, du déplacement et de la rigidité.
167
Le mur renforcé avec une barre verticale M4-NSM-1BV a une contrainte de traction
maximale de 4.84 MPa correspondant à une force de flexion maximale de 11.06 KN qui
produit. En plus, le déplacement au milieu du mur augmente jusqu’à 19.2 mm. La rigidité
axiale K est de 6.62 KN/mm.
La rupture du mur a commencé par une fissuration du joint de mortier horizontal dans le
centre du mur. Ensuite, une fissuration de l’époxy du renfort s’est produite, suivie par une
rupture de la barre GFRP.
12
10
8
Force (KN)
6
M1-URM-Ref
4
2 M4-NSM-1BV
0
0 5 10 15 20 25
déplacement (mm)
Figure V.9 : Comportement en flexion du mur renforcé avec une seule barre NSM : courbe
expérimentale force-déplacement u mure M4-NSM-1BV
Figure V.10 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points : mur renforcé avec une barre verticale de
GFRP M4-NSM-1BV
De plus, le mur renforcé avec deux barres verticales et deux barres transversales M-NSM-
2BV-2BT a une contrainte de traction maximale de 7.2 MPa correspondant à une force de
168
flexion maximale de 14.69 KN En plus, le déplacement augmente jusqu’à 27.8 mm au milieu
du mur. La rigidité axiale K est de 9.85 KN/mm.
La rupture du mur se produit par une fissuration du joint de mortier horizontal dans le centre
du mur. Ensuite, les joints horizontaux de mortier à côté du joint central sont fissurés. Après,
l’époxy du renfort présente une fissuration suivie d’une rupture d’une barre GFRP au milieu
du mur.
16
14
12
Force (KN)
10
8 M1-URM-Ref
6 M4-NSM-1BV
4
M5-NSM-2BV-2BT
2
0
0 5 10 15 20 25 30
déplacement (mm)
Figure V.11 : Comportement en flexion du mur renforcé par deux barres verticales et deux barres
horizontales : courbe expérimentale force-déplacement du mur M5-NSM-2BV-2BT
Figure V.12 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points : M5-NSM-2BV-2BH renforcé par deux
barres verticales et deux barres horizontales de GFRP,
Le renforcement des murs par NSM & TRC a été étudié dans le cas du mur M6-1BV-1C
renforcé par une seule barre verticale et un TRC composé d’une seule couche de textile.
Le mur M6-1BV-1C a une contrainte de traction maximale de 4.84 MPa produite avec une
force de flexion maximale de 11.06 KN. En plus, la flèche maximale est de 21.75 mm au
milieu du mur. La rigidité axiale K est de 4.39 KN/mm.
169
La rupture du mur a commencé par une fissuration du joint de mortier horizontal dans le
centre du mur. La force de flexion du mur est augmenté jusqu’à 8.5 KN. Après, le
déplacement est évolué accompagné avec une augmentation faible de la force de flexion. Un
déchargement a été effectué après la fissuration de TRC après avoir un déplacement de 20
mm dans le milieu de la hauteur du mur. Le rechargement donne une pente de rigidité
majoritairement influencée par le renforcement avec GFRP.
La rupture se produite avec une fissuration de l’époxy du renfort s’est produite suivie du
décollement du TRC dans le centre du mur.
12
10
8
Force (KN)
6 M2-TRC-1C
M4-NSM-1BV
4 M4-URM-Ref
M6-1BV-1C
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
déplacement (mm)
Figure V.13 : Comportement en flexion du mur renforcé par une barre verticale et TRC composé
d’une couche de textile : courbe expérimentale force-déplacement de M6-1BV-1C
Figure V.14 : Mode de rupture en flexion 3 points : M6-1BV-1C renforcé par une barre GFRP
verticale et TRC composé d’une couche de textile
170
N° A h ߩ F ߪ Moment Rigidité Mode de
de axiale rupture
flexion
M δ K
mm² mm (%) KN MPa KN.m mm KN/mm
M1-URM-ref 700*80 1375 - 3.19 1.47 1.1 0,66 6.16 Fissuration
de joint
horizontal
M2-TRC-1C 720*85 1420 0.18 11.06 4.52 3.93 42.7 6.63 Fissuration
de TRC
M3-TRC-2C 740*80 1415 0.39 16.25 7.28 5.75 31.57 3.78 Décollement
de textile
M4-NSM-1BV 650*85 1370 0.05 11.06 4.84 3.79 19.23 6.62 Fissuration
de l’adhésif
suivie par
une rupture
de barre
M5-NSM-2BV- 670*80 1400 0.1 14.69 7.19 5.14 27.79 9.85 Fissuration
2BT de l’adhésif
suivie par
une rupture
de barre
M6-1BV-1C 650*85 1370 0.23 11.0 4.84 3.80 21.7 4.39 Décollemen
6 5 t de textile+
rupture de
barre
Tableau V.2 : Résultats expérimentaux de murs de maçonnerie soumis à la flexion 3 points
(a) (b)
171
Figure V.15 : Equilibre des forces dans la section soumise à la flexion hors plan : (a) à l’état limite
de contrainte de compression de maçonnerie, (b) à l’état élastique.
La surface de renforcement ܣ nécessaire pour avoir l’équilibre entre les forces de
compression C et les forces de traction T dans la section transversale de la maçonnerie se
calcule avec l’Équation V.4.
ߙ݁ ߚݐsont des coefficients qui qualifient la zone de compression par un bloc rectangulaire de
contrainte de compression. ݂ et ݂ᇱ représente la résistance à la traction du renfort, et la
contrainte de compression de la maçonnerie, respectivement. La position de l’axe neutre ܿ
dans la section se calcule avec l’Équation V.7
ߚܿ Équation V.8
ܯ ൌ ܣ ݂ ሺ݀ െ ሻ
ʹ
݇݀ ݀ െ ݇݀ Équation V.10
ൌ
ߝ ߝ
Le moment de flexion nominale ܯ se calcule par l’Équation V.11
݇݀ Équation V.11
ܯ ൌ ܣ ݂ ሺ݀ െ ሻ
͵
172
¾ Résistance de calcul des murs renforcés par TRC
Dans le cas du renforcement par TRC, la déformation effective ߝ du TRC doit être
inférieure à 0.012. Équation V.12 ACI [154]
ݓ et ݏ représentent la largeur de la bande de textile et la distance entre les bandes,
respectivement. La surface équivalente du renfort ܣିா se calcule avec l’Équation V.14. Dans
௪
le cas du renforcement par textile continu sur toute la surface, = 1.
௦
௪ Équation V.14
ܣିா ൌ ܣ Ǥ ௦
La position de l’axe neutre ܿ௨ se calcule à l’aide de l’équation d’équilibre des forces dans la
section ’(Équation V.15.)
ݓ
ሺܳ௨ ݊ Ǥ ܣ Ǥ
ݏ Ǥ ݂ ሻ Équation V.15
ܿ௨ ൌ
ሺߛǤ ݂ᇱ Ǥ ߚଵ ሻ
ߚଵ et ߛ sont des paramètres qui ont les valeurs de 0.7. Le nombre de couches de textile est݊ .
ܳ௨ représente la force axiale verticale appliquée par unité de largeur du mur. L’épaisseur du
mur est ݐ௪ . Le moment nominal résistant ܯ se calcule par l’Équation V.16.
Le moment de dimensionnement Ǥ ܯ doit être supérieur au moment extérieur pour que le
mur résiste à la flexion. ൌ ͲǤ
La vérification du mode de rupture du mur renforcé par TRC soumis à la flexion hors plan,
nécessite que,
173
être inférieure à ߝ௨ , si la rupture est gouvernée par rupture des fibres ou décollement
des fibres.
ܿ௨ Équation V.17
ߝ ൌ ߝௗ ൬ ൰ ൏ ߝ௨
ݐ௪ െ ܿ௨
ܳ௨
ܯ ൌ ሺ݂ ሻܵ Équation V.18
ܣ
ͳǤ͵ܯ Ǥ ܯ
Enfin, la force de dimensionnement en cisaillement hors plan ௩ Ǥ ܸ doit être inférieure à la
valeur minimale ܸ donnée par l’Équation V.20 et multiplié par un facteur de réduction de
résistance de௩ ൌ ͲǤͺ.
Le dimensionnement des murs renforcés par FRP soumis à la flexion hors plan a comme
objectif de calculer la surface de renforcement nécessaire qui permet d’augmenter la
résistance du mur et de définir les facteurs de sécurité.
D’abord, la résistance à la traction par flexion du mur ݂ non renforcé doit être supérieure à la
résistance théorique ݂ multipliée par un factor de sécurité ൌ ͲǤ [159].
ܵ représente le moment statique. ܲ௨ représente la force axiale appliquée sur le mur dont la
surface de la section transversale est ܣ . ܯ௨ représente le moment de flexion appliqué à la
section du mur. Deplus, le moment nominal résistant de flexion du mur ܯ doit être inférieur
à ܯ௨ en appliquant un facteur de sécurité ൌ ͲǤ [159].
174
Le ACI 440.7R-10 [159] calcule la déformation et la résistance effective ߝ et ݂ à partir de
כ כ
la déformation maximale ߝ௨ et de la résistance maximale ݂௨ du FRP en introduisant deux
facteurs de réduction, ܥா et ܭ .
כ כ
ߝ ൌ ݇ ൈ ߝ௨ ܥா ൈ ߝ௨ Équation V.22
כ כ
݂ ൌ ݇ ൈ ݂௨ ܥா ൈ ݂௨ Équation V.23
ͲǤͷ݅݊ݐ±݁ݎݑݏݔ݁ݎݑ݁݅ݎ
ܥா ൌ ൝ ͲǤͷ݁ݐݔ±݁ݎݑݏݔ݁ݎݑ݁݅ݎ
ͲǤͷ݁݊݁ݒ݅ݏݏ݁ݎ݃ܽݐ݊݁݉݁݊݊ݎ݅ݒ
La position de l’axe neutre c se calcule à partir de la résolution des équations d’équilibre. Par
la suite ܣ ,la surface de section du renfort, se calcule avec l’Équation V.26 dans laquelle les
paramètres ߚଵ et ߛ ont la valeur de 0.7[159].
175
La vérification de la rupture par décollement du FRP nécessite que la déformation de
compression de la maçonnerie ߝ soit inférieure à ߝ௨ , la déformation maximale de la
maçonnerie.
ܿ Équation V.27
ߝ ൌ ߝ ሺ ሻ ߝ௨
ݐെܿ
Dans le cas du renforcement par bandes de FRP collées sur la surface extérieure, la largeur ݓ
et la distance maximale entre les bandesݏǡ௫ , dont l’épaisseur est ݐ ,se calcule avec les
équations Équation V.28 et Équation V.29.
La force maximale par unité de largueur de bande de FRP, doit être inférieure à
260N/mm [159].
Enfin, la force de dimensionnement en cisaillement hors plan Ǥ ܸ doit être inférieure à la
valeur minimale ܸ multipliée par un facteur de réduction de résistance ൌ ͲǤͺ [159].
Tableau V.4 : Résultats analytiques de la flexion 3 points des murs renforcés par FRP et TRC
177
5.4 Discussion des résultats
La résistance en flexion des murs non renforcés ߪ est 1,7 MPa. Cette valeur est plus grande
que celles de 0,2-0,7 MPa définies par le standard britannique représentant l’intervalle des
valeurs de la résistance en flexion des murs sollicités parallèlement aux joints horizontaux
[158].
La rupture des murs renforcés par NSM FRP s’est produite par une rupture des barres. La
déformation de l’adhésif pendant l’essai de flexion au milieu du mur a été mesuré.
La Figure V.16 montre une comparaison entre le comportement de la zone d’adhésif les murs
M4-NSM-1BV et M5-NSM-2BV-2BT, et les éprouvettes 3 et 4 testées avec l’essai pull-out.
La Figure V.16 montre que pour une valeur de force choisie avant la rupture, la déformation
de la zone d’adhésif a une valeur plus importante dans le mur M4-NSM-1BV que sa valeur
dans le mur M5-NSM-2BV-2BT. Par conséquent, l’augmentation de taux de renforcement
longitudinal accompagné avec des barres transversales a réduit la déformation de la zone
݂ܲ
d’adhésif et a augmenté la rigidité axiale locale de la zone renforcé ( ܧ ܣ ൌ ߝ݂
) avant la
rupture.
178
16
14
12
Force de traction (KN)
10
M4-NSM-1BV
8
M5-NSM-2BV-2BT
6 EP-3-Pull-out
4 EP-4-pull-out
0
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02
déformation de l'adhésif
Figure V.16 : Comparaison entre la déformation de l’adhésif dans les murs soumis à la flexion et la
déformation maximale des éprouvettes testées en pull-out.
Le renforcement par une seule barre NSM GFRP et une couche de TRC dans le cas du mur
M6-1BV-1C n’augmente pas la résistance en flexion par rapport à la résistance des murs M2-
TRC-1C et à M4-NSM-1BV. En plus, le comportement du mur après le déchargement
pendant l’essai a été influencé par le renforcement par barres, car le TRC a été déjà fissuré.
La rigidité élastique des murs est influencée par la quantité de renforcement. En effet, le
renforcement par une seule barre NSM GFRP ou par une seule couche de TRC n’a pas
significativement augmenté la rigidité élastique du mur. Alors que le renforcement par deux
barres verticales et deux barres transversales a augmenté la rigidité élastique de 60% par
rapport à la rigidité du mur non renforcé.
Le calcul analytique des murs renforcés par TRC surestime les résultats. Le calcul selon
l’ACI a permis d’estimer la résistance du mur renforcé par une seule couche et deux couches
de TRC avec une différence de 18,0 % et 44,9%, respectivement. Le mode de rupture de
désigne se produit en flexion avec une rupture dans la zone de contrainte de compression de
maçonnerie dans les murs M2-TRC-1C et M3-TRC-2C.
179
Bernat et al [161] ont étudié des murs en maçonnerie renforcés par TRC et soumis à la
flexion hors plan produite par des charges de compression excentriques. Les résultats
montrent que l’application d’un renforcement constitué d’une seule couche de fibres de verre
dans le TRC est une solution optimale pour le renforcement des murs. En effet, la
déformation de la maçonnerie à la rupture est proche de la déformation de compression
maximale. Toutefois, l’augmentation du nombre de couches produit une faible augmentation
de la résistance par rapport au renforcement utilisant une seule couche.
En revanche, le moment de flexion analytique calculé dans les cas des murs renforcés par un
ou deux barres verticales donne des valeurs inférieures aux moments expérimentaux obtenus
dans les murs M4-NSM-1BV et M5-NSM-2BV-2BT. Le calcul selon l’ACI a permis de
calculer la résistance des murs M4-NSM-1BV et M5-NSM-2BV-2BT avec une différence
avec les résultats expérimentales de 80,5% et 78,4%, respectivement. L’application du modèle
de ACI n’est pas adapté pour le calcule du moment résistant dans cette thèse et la différence
importante de la valeur du moment résistant est due à la réduction de la résistance du renfort
par un coefficient d’adhérence ݇ et un coefficient ൌ Ͳǡ. L’application du modèle de ACI
pour le calcule du moment résistant analytique sans prendre en considération de ݇ et dans
les murs M4-NSM-1BV et M5-NSM-2BV-2BT donne les valeurs 2.61 et 4.35 KN.m,
respectivement avec une différence de 31.1% et 15.4%, respectivement.
Galati et al 2006 [160] ont étudiés des murs de maçonnerie en blocs de béton et en terre cuite.
Les murs sont renforcés par des barres de GFRP de section transversale circulaire ou
rectangulaire. Les murs sont soumis à une flexion 4 points sans chargement de compression
axiale. Les résultats montrent que le renforcement de la maçonnerie en béton par des barres de
section circulaire de GFRP avec une rainure de largeur égale à 2.25 le diamètre de la barre,
donne un moment de flexion maximale de 2.52 KN.m et 2.64 KN.m correspondant à un taux
de renforcement de 0,0005 et 0,001, respectivement. Dans ce cas, le moment résistant en
flexion augmente de 4,7%. En revanche, les résultats expérimentaux des murs testées en
appliquant des forces de compression dans cette thèse, donne une augmentation du moment
de flexion de 88,4% dans le cas des murs M4-NSM-1BV et M5-NSM-2BV-2BT.
5.5 Conclusions
La résistance en flexion des murs non renforcés est de 1,47 MPa. Le rapport entre la
résistance en traction directe égale à 0,44 MPa et la résistance en flexion de 1.47 MPa est de
0,3. La force de compression verticale a permis de stabiliser le mur après la rupture du joint
horizontal.
180
Le renforcement des murs de maçonnerie par TRC ou NSM FRP produit une augmentation
de la résistance en flexion et de la capacité de déformation des murs. Le renforcement
simultané par TRC et NSM FRP n’a pas apporté une augmentation de la résistance par
rapport au mur renforcé par TRC seul ou une seule barre NSM FRP.
Bien que le renforcement par deux couches de textile dans le TRC ait augmenté la résistance
en flexion de 60% par rapport au mur renforcé par une seule couche, le mur renforcé par
deux couches présente une rupture par décollement du textile et le déplacement maximal est
plus faible par rapport au déplacement obtenu dans le cas du renforcement par une seule
couche. Par conséquent, l’augmentation du nombre de couches du renforcement par TRC doit
être accompagnée d’un ancrage pour empêcher le décollement.
De plus, le renforcement par NSM FRP ne présente pas une rupture par décollement du
renfort. L’augmentation du taux de renforcement a été accompagnée par une augmentation de
la résistance en flexion et de la capacité de déformation ainsi que par une augmentation de la
rigidité K.
La rigidité des murs présentent une dispersion des valeurs. Certains murs tels que M3-TRC-
2C et M6-1BV-1C ont une rigidité élastique inférieure à celle de la référence. D’autres murs
tels que M2-TRC-1C et M4-NSM-1BV présentent une augmentation faible de la rigidité
apportée par le renforcement. Cette dispersion est similaire à celle obtenue lors du calcul du
module d’élasticité et il est influencé par l’irrégularité de la surface des joints dans le mur.
Enfin, le calcul analytique a toujours surestimé le moment résistant de flexion des murs
renforcés par TRC, mais il a donnée des valeurs analytiques inférieures aux valeurs du
moment de flexion expérimental des murs renforcés par NSM FRP. Le code ACI calcule le
moment de flexion des murs renforcés par TRC avec une bonne approximation. En plus,
l’application du modèle d’ACI donne des résultats plus proches du moment expérimental des
murs renforcés avec NSM FRP lorsque les facteurs de l’adhérence ୫ et le coefficient de
réduction du moment ne sont pas prise en considération.
181
Conclusion et perspectives
Ce travail de thèse a étudié le comportement des murs de maçonnerie renforcés par matériaux
composite selon deux techniques différents ; TRC et NSM FRP barres. L’étude expérimentale
du comportement des maçonneries non renforcées en compression, cisaillement et traction a
permis de définir des paramètres mécaniques nécessaires pour le calcul analytique de la
résistance des murs, par exemple, la résistance en compression, le module élastique, la
résistance de cohésion, le coefficient de frottement des joints. Les résultats des essais donnent
des modes de rupture différents de la maçonnerie. Le mode de rupture par compression est
influencé par la résistance en traction de la pierre et la résistance en compression du mortier,
alors que le mode de rupture en cisaillement dépend de l’adhésion entre la pierre et le mortier
et il est influencé par la contrainte de confinement.
L’utilisation du TRC pour renforcement des murs est caractérisée par une bonne adhésion
entre le TRC et son support dans le cas des murs chargés en cisaillement dans le plan. En
revanche, un décollement du textile a été observé dans les murs renforcés par deux couches de
textile et soumis à la flexion hors plan. De plus, le comportement des murs renforcés par
NSM GFRP et soumis au cisaillement dans le plan, dépend de la direction des barres par
rapport aux joints des murs. Un cisaillement à l’interface adhésif/barre s’est produit dans les
murs renforcés avec des barres FRP dans tous les joints. Alors qu’une rupture par fissuration
multiple de l’adhésif est observée dans le cas du renforcement par barres verticales. Le
renforcement par deux barres verticales a donnée une meilleure augmentation du module de
cisaillement accompagné d’une bonne résistance au cisaillement. En plus, le renforcement par
deux couches de TRC orthogonales a donnée la meilleure augmentation de la résistance.
La rupture du renfort FRP dans les murs renforcés et soumis à la flexion hors plan s’est
produite dans les barres après la fissuration locale de l’adhésif au milieu du mur. La rupture
des murs en flexion n’a pas été accompagnée du décollement du renfort NSM FRP, ce qui
montre que ce choix pour le renforcement pour reprendre les charges hors plan est adéquat
pour ce type de maçonnerie.
Enfin, le comportement du mur M6-1BV-1C après déchargement n’a pas montré une
augmentation de la résistance maximale ni de déplacement maximale par rapport au
comportement des murs M2-TRC-1C et M5-NSM-1BV renforcés par TRC et NSM FRP,
respectivement. Par conséquent, le choix de renforcement du mur M6-1BV-1C par une
couche de textile et une barre GFRP n’est pas adéquat pour le renforcement des murs car
augmentation du taux de renforcement n’est pas accompagnée d’une augmentation de la
résistance.
Les perspectives de cette étude consistent à continuer le travail expérimental, effectuer une
modélisation numérique et effectuer une étude paramétrique. Premièrement, l’étude du
comportement des murs de maçonnerie en compression bi-axiale permet de tracer la
résistance de la maçonnerie en variant le rapport entre les charges appliquées et la direction de
chargement par rapport aux joints de mortier. En plus, le comportement au cisaillement des
182
murs de maçonnerie peut être étudié avec l’essai de flexion-compression en appliquant des
charges monotones ou cycliques. En même temps, les matériaux de renforcement peuvent être
remplacés par des matériaux composites de fibre de carbone qui présentent une résistance en
traction plus importante que la résistance des fibres de verre.
Deuxièmement, une étude numérique par modélisation par éléments finis de tous les essais
effectués peuvent être réalisés en se basant sur les valeurs des paramètres déterminés, En fin,
une étude paramétrique peut être envisagée pour déterminer l’énergie de rupture unitaire en
traction et en cisaillement de la maçonnerie renforcée par TRC et soumis à la traction ou au
cisaillement direct. Cette étude permettra d’évaluer la capacité de dissipation d’énergie dans
les murs renforcés par TRC et soumis à la compression diagonale ou à un autre essai mettant
en jeu ces énergies de rupture.
183
Figure II.6: Formes de quelques barres, et de lamelles de FRP utilisées dans le renforcement NSM
[66]. ....................................................................................................................................................... 38
Figure II.7: Modes de rupture du joint collé ......................................................................................... 44
Figure II.8: Essais de la détermination de la résistance d’adhésion entre le renfort et la maçonnerie.
............................................................................................................................................................... 45
Figure III.1: Compression uni-axiale de la pierre : le dispositif expérimental. ................................... 49
Figure III.2: Compression uni-axial de pierre : comportement de contrainte-déformation. ................ 50
Figure III.3: rupture de pierre en compression .................................................................................... 50
Figure III.4: Caractérisation de mortier : (a) Essai de flexion, (b) Essai de compression .................. 51
Figure III.5: Compression uni-axiale de cylindre de mortier : (a) mode de rupture, (b) courbe de
contrainte-déformation.......................................................................................................................... 52
Figure III.6: Compression uni-axiale de maçonnerie prismatique : (a) application de charges (b)
rupture par fissuration verticale ........................................................................................................... 54
Figure III.7: Compression uni-axiale d’une maçonnerie prismatique: Courbe contrainte-déformation
............................................................................................................................................................... 54
Figure III.8: Comparaison entre le comportement de maçonnerie et de pierre testé seule en
compression axial : courbe de contrainte-déformation ........................................................................ 56
Figure III.9: Compression uni-axiale de murets de maçonnerie : application de charges .................. 57
Figure III.10: Compression uni-axiale de murets: Courbes contrainte-déformation de la maçonnerie.
............................................................................................................................................................... 58
Figure III.11: Compression uni-axiale des murets : mode de rupture par fissuration verticale .......... 59
Figure III.12: Compression des murets de maçonnerie : Mesures locales de déformation verticale et
horizontale des pierres. ......................................................................................................................... 61
Figure III.13 : Compression axiale de la maçonnerie : Module d’élasticité du mortier dans la
maçonnerie. ........................................................................................................................................... 66
Figure III.14 : Modes de ruptures produits dans l’essai de cisaillement local .................................... 68
Figure III.15 : L’essai de push-out : charges appliquées ..................................................................... 69
Figure III.16 : Essai de push-out : disposition de l’éprouvette dans la machine ................................. 69
Figure III.17 : Essai de push-out : dispositif d’essai & vérins hydrauliques........................................ 70
Figure III.18 : Essai de Push-out : Résistance au cisaillement de la maçonnerie confiné à 0.2 MPa . 71
Figure III.19 : Essai de Push-out : Résistance au cisaillement de la maçonnerie confiné à 0.6 MPa . 71
Figure III.20 : Essai de Push-out : Résistance au cisaillement de la maçonnerie confiné à 1 MPa .... 72
Figure III.21 : Valeurs ultimes de contraintes de cisaillement ............................................................. 73
Figure III.22 : Valeurs résiduelles de contrainte de cisaillement ......................................................... 73
Figure III.23 : Essai push-out : Modes de rupture des spécimens confinés à 0.2 MPa : (a,b) fissuration
à l’interface joint-pierre, (c) fissuration du joint seul. ......................................................................... 75
Figure III.24: Essai push-out : Modes de rupture des spécimens confinés à 0.6 MPa : fissuration
traversant des joints .............................................................................................................................. 75
Figure III.25 : Essai push-out : Modes de rupture de spécimens confinés à 1 MPa : fissuration
traversant des joints .............................................................................................................................. 75
Figure III.26 : Essai push-out : évolution de l’énergie de rupture en fonction de la contrainte de
confinement. .......................................................................................................................................... 77
Figure III.27 : Comportement du TRC en traction axiale ..................................................................... 81
Figure III.28 : Textile utilisé dans le TRC : (a) renforcement de cisaillement dans le plan (b)
renforcement de flexion hors plan ......................................................................................................... 82
Figure III.29 : Traction directe de plaques de TRC dans le sens de trame .......................................... 84
Figure III.30 : Comportement de traction de plaques de TRC dans le sens trame : TRC utilisé pour le
renforcement de cisaillement................................................................................................................. 85
184
Figure III.31 : Comportement en traction des plaques TRC dans le sens chaînes : TRC utilisé pour le
renforcement de flexion ......................................................................................................................... 86
Figure III.32 : Fissuration des plaques TRC soumises à la traction uni-axiale ................................... 87
Figure III.33 : (a) La surface de l’armature en verre recouverte de sable.(b)rainure sur la surface de
maçonnerie. ........................................................................................................................................... 89
Figure III.34 : Colle époxydique Sikadur-31 DW. ................................................................................ 89
Figure III.35 : Essai de Pull-out ........................................................................................................... 90
Figure III.36 : Essai Pull-out : Résultats expérimentaux de l’évolution du glissement local total en
fonction de la force de traction. ............................................................................................................ 93
Figure III.37 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : modes de rupture .................................... 94
Figure III.38: Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 1 .................................................................................................................................... 94
Figure III.39 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 2 .................................................................................................................................... 95
Figure III.40 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 3 .................................................................................................................................... 95
Figure III.41 : Résultat expérimentaux de l’essai pull-out : Déformation au long de la zone d’adhésion
de l’éprouvette 4 .................................................................................................................................... 95
Figure III.42 : Comportement en traction des barres GFRP : courbe force-déformation ................... 96
Figure III.43 : Essai de traction directe de maçonnerie non renforcé................................................ 102
Figure III.44 : Traction directe de la maçonnerie renforcée par TRC : courbe force-déplacement .. 104
Figure III.45 : Traction directe de la maçonnerie : Modes de rupture des maçonneries non renforcée
et renforcé par TRC............................................................................................................................. 104
Figure IV.1: Essai de compression diagonale .................................................................................... 111
Figure IV.2 : Application du renforcement par TRC .......................................................................... 112
Figure IV.3 : Application du renforcement par la technique NSM FRP ............................................. 112
Figure IV.4 : Courbe de comportement (a) adoucissement, (b) durcissement. ................................... 114
Figure IV.5 : Compression diagonale: Comportement cisaillement-déplacement vertical des murs de
référence .............................................................................................................................................. 116
Figure IV.6 : Compression diagonale des murs non renforcés : modes de rupture ........................... 116
Figure IV.7 : Compression diagonale du mur non renforcé M1-URM-Ref : un mur de référence à
faibles joints horizontaux .................................................................................................................... 117
Figure IV.8 : Compression diagonale des murs non renforcés M2-URM-Ref & M4-URM-Ref ......... 118
Figure IV.9 : Mesure de l’angle ψ pour le calcul des paramètres de cisaillement global : différents
géométries de mur Calderini et al [140]. ............................................................................................ 119
Figure IV.10 : Charge ultime lors de la compression diagonale : valeurs expérimentales et théoriques
............................................................................................................................................................. 121
Figure IV.11 : Critère de rupture de maçonnerie : résistance uni-axiale selon (a) Ganz 1985, (b)
Majsilovic, 2011 [143] ........................................................................................................................ 122
Figure IV.12 : Compression diagonale de mur renforcé par TRC : M5-TRC-1CH ........................... 124
Figure IV.13 : Compression diagonale de mur renforcé par TRC: Mܨܬ-TRC-1CH ........................ 124
Figure IV.14 : Compression diagonale du mur renforcé par TRC : M7-TRC-2CH ........................... 125
Figure IV.15 : Compression diagonale du mur renforcé par TRC : Mͺܨܬ-TRC-2CV ....................... 126
Figure IV.16 : Compression diagonale du mur renforcé par TRC : M9-TRC-1CH-1CV ................... 126
Figure IV.17 : Compression diagonale de mur renforcé avec TRC : M10-TRC-1C-1D .................... 127
Figure IV.18 : Compression diagonale du mur renforcé par TRC : M11-TRC-1C-2D ...................... 128
Figure IV.19 : Changement du module de cisaillement global des murs qui ont des joints horizontaux
faibles et qui sont renforcés avec TRC. ............................................................................................... 129
185
Figure IV.20 : Changement du module de cisaillement global des murs sans faiblesse dans les joints
horizontaux et qui sont renforcés avec TRC........................................................................................ 129
Figure IV.21 : Comportement en cisaillement des murs renforcés par TRC : courbe de contrainte-
déplacement verticale de la diagonale comprimé ............................................................................... 130
Figure IV.22 : configurations du renforcement des murs renforcées par la technique NSM GFRP .. 135
Figure IV.23 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : M12-NSM-2B-H-P ................... 136
Figure IV.24 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : Mͳ͵ܨܬ-NSM-2B-H-J ............... 137
Figure IV.25 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : M14-NSM-4B-H-J.................... 137
Figure IV.26 : Déformation de la zone de renforcement par rapport au déplacement de compression
dans le mur M21-NSM-4B-H-J ........................................................................................................... 138
Figure IV.27 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : Mͳͷܨܬ-NSM-1B-V................... 139
Figure IV.28 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM : M16-NSM-1B-V ....................... 139
Figure IV.29 : Déformation de la zone de renforcement dans le mur M16-NSM-1B-V ..................... 140
Figure IV.30 : Compression diagonale d’un mur renforcé par NSM: Mͳܨܬ-NSM-2B-V ................ 141
Figure IV.31 : Compression diagonale du mur renforcé par NSM: M18-NSM-2B-V ....................... 141
Figure IV.32 : Evolution de la fissuration sur les deux faces du mur M18-NSM-2B-V ...................... 142
Figure IV.33 : Evolution des déformations de l’adhésif de B1 par rapport au déplacement de la
diagonale comprimée dans le cas du mur M18-NSM-2B-V ................................................................ 142
Figure IV.34: Evolution de la déformation de l’adhésif de B2 par rapport au déplacement de la
diagonale comprimée dans le cas du mur M18-NSM-2B-V ............................................................... 143
Figure IV.35 : Compression diagonale de mur renforcé par NSM : M19-NSM-1B-D ....................... 143
Figure IV.36 : Changement du module de cisaillement global des murs qui ont des joints horizontaux
faibles et qui sont renforcés avec NSM FRP. ...................................................................................... 144
Figure IV.37 : Changement du module de cisaillement global des murs sans faiblesse dans les joints
horizontaux et qui sont renforcés avec NSM FRP. .............................................................................. 145
Figure IV.38 : Force résistante au cisaillement des murs renforcés par NSM GFRP : Comparaison
entre les valeurs expérimentales et les valeurs analytiques ................................................................ 156
Figure IV.39 : Force résistante au cisaillement des murs renforcés par TRC : Comparaison entre les
valeurs expérimentales et les valeurs analytiques............................................................................... 157
Figure V.1 : Essai de flexion 3 points (a) Instrumentation de mur (b) Profil de mur testé ................. 163
Figure V.2: Essai de flexion 3 points (a) application de la force de flexion (b) fixation du mur ........ 163
Figure V.3 : Comportement en flexion du mur non renforcé : Courbe force-déplacement du mur
M1-URM-Ref ....................................................................................................................................... 164
Figure V.4 : Mode de rupture du mur de maçonnerie non renforcé soumis à la flexion : fissuration du
joint horizontal central. ....................................................................................................................... 165
Figure V.5 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points: Mur renforcé par TRC composé d’une
seule couche (M2-TRC-1C) ................................................................................................................. 166
Figure V.6 : Comportement en flexion du mur renforcé par TRC composé d’une seule couche : courbe
expérimentale force-déplacement du mur M2-TRC-1C. ..................................................................... 166
Figure V.7 : Comportement en flexion du mur renforcé par TRC composé de deux couches : courbe
expérimentale force-déplacement du mur M3-TRC-2C. ..................................................................... 167
Figure V.8 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points: Murs renforcés par TRC composé de
deux couches( M3-TRC-2C) ................................................................................................................ 167
Figure V.9 : Comportement en flexion du mur renforcé avec une seule barre NSM : courbe
expérimentale force-déplacement u mure M4-NSM-1BV .................................................................... 168
Figure V.10 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points : mur renforcé avec une barre verticale
de GFRP M4-NSM-1BV ...................................................................................................................... 168
186
Figure V.11 : Comportement en flexion du mur renforcé par deux barres verticales et deux barres
horizontales : courbe expérimentale force-déplacement du mur M5-NSM-2BV-2BT ........................ 169
Figure V.12 : Mode de rupture de l’essai de flexion 3 points : M5-NSM-2BV-2BH renforcé par deux
barres verticales et deux barres horizontales de GFRP,..................................................................... 169
Figure V.13 : Comportement en flexion du mur renforcé par une barre verticale et TRC composé
d’une couche de textile : courbe expérimentale force-déplacement de M6-1BV-1C .......................... 170
Figure V.14 : Mode de rupture en flexion 3 points : M6-1BV-1C renforcé par une barre GFRP
verticale et TRC composé d’une couche de textile .............................................................................. 170
Figure V.15 : Equilibre des forces dans la section soumise à la flexion hors plan : (a) à l’état limite
de contrainte de compression de maçonnerie, (b) à l’état élastique. .................................................. 172
Figure V.16 : Comparaison entre la déformation de l’adhésif dans les murs soumis à la flexion et la
déformation maximale des éprouvettes testées en pull-out. ................................................................ 179
187
Tableau III.14 : Résultats expérimentaux de l’Essai Push-out : Résistance au cisaillement de
maçonnerie. ........................................................................................................................................... 74
Tableau III.15 : Essai push-out : Valeurs expérimentales et analytique de l’énergie de rupture......... 76
Tableau III.16 : Essai push-out : Comparaison des valeurs de la résistance au cisaillement.............. 78
Tableau III.17 : Caractérisation du textile (donnée fabricant) : utilisé pour le renforcement des murs
en cisaillement. ...................................................................................................................................... 82
Tableau III.18 : Caractérisation du textile (donnée fabricant) : Grilles tricotées utilisé pour le
renforcement des murs en flexion. ......................................................................................................... 82
Tableau III.19 : Comportement mécanique de mortier de TRC ............................................................ 83
Tableau III.20 : Valeurs expérimentales de l’essai de traction de plaques de TRC dans le sens trames :
TRC utilisé pour le renforcement de cisaillement ................................................................................. 85
Tableau III.21 : Valeurs expérimentales de l’essai de traction de plaques TRC dans le sens chaînes :
TRC utilisé pour le renforcement de flexion.......................................................................................... 87
Tableau III.22 : Caractéristique de la colle époxydique Sikadur-31 DW fournies par le producteur. . 90
Tableau III.23 : Longueur de collage et position de jauges de déformation ........................................ 91
Tableau III.24 : Résultats expérimentale de l’essai de Pull-out, SOE : fracturation de l’époxy, PO :
rupture de l’adhésif par pull-out ........................................................................................................... 91
Tableau III.25 : Résultats expérimentaux de l’essai Pull-out ............................................................... 92
Tableau III.26 : Comportement en traction des barres GFRP pendant l’essai de pull-out .................. 96
Tableau III.27 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Seracino et al [132] ................. 97
Tableau III.28 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Kashyap et al 2012 [93] .......... 98
Tableau III.29 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Blaschko[133] ......................... 99
Tableau III.30 : Essai pull-out : Paramètres de calcul du modèle de Hassan & Rizkalla [134] ......... 99
Tableau III.31 : Dimensions des éprouvettes de maçonnerie testées en traction ............................... 101
Tableau III.32 : Résultat expérimentale de traction de la maçonnerie non renforcée et renforcée par
TRC...................................................................................................................................................... 103
Tableau III.33 : Contrainte de cisaillement développée sur la surface de la maçonnerie renforcée par
TRC...................................................................................................................................................... 104
Tableau IV.1: Compression diagonale : Dénomination des murs et configurations de renforcement 110
Tableau IV.2 : Compression diagonale : Résultats expérimentaux des murs non renforcés .............. 117
Tableau IV.3 : Valeurs des paramètres de cisaillement globaux ........................................................ 119
Tableau IV.4: Résultats expérimentaux de compression diagonale : réponse en résistance et mode de
rupture ................................................................................................................................................. 121
Tableau IV.5: Résultats expérimentaux de la compression diagonale des murs renforcés par TRC :
résistance et module de cisaillement ................................................................................................... 131
Tableau IV.6 : Résultats expérimentaux de compression diagonale de murs renforcés par TRC :
déformation élastique et maximale, et ductilité. .................................................................................. 134
Tableau IV.7: Résultats expérimentaux de la compression diagonale des murs renforcés par NSM :
résistance et module de cisaillement ................................................................................................... 146
Tableau IV.8 : Résultats expérimentaux de compression diagonale des murs renforcés par NSM :
déplacement élastique et maximale, et ductilité. ................................................................................. 149
Tableau IV.9 : Valeurs de taux de renforcement des murs testées en compression diagonale ........... 154
Tableau IV.10 : Calcule analytique de la résistance au cisaillement des murs soumis en compression
diagonale ............................................................................................................................................. 155
Tableau V.1: murs soumis à la flexion 3 points : Noms et configurations de renforcement ............. 162
Tableau V.2 : Résultats expérimentaux de murs de maçonnerie soumis à la flexion 3 points ........... 171
Tableau V.3 : Valeurs du coefficient d’adhérence ݇݉....................................................................... 175
Tableau V.4 : Résultats analytiques de la flexion 3 points des murs renforcés par FRP et TRC ..... 177
188
Table des équations
189
Équation IV.4....................................................................................................................................... 113
Équation IV.5....................................................................................................................................... 114
Équation IV.6....................................................................................................................................... 118
Équation IV.7....................................................................................................................................... 118
Équation IV.8....................................................................................................................................... 120
Équation IV.9....................................................................................................................................... 120
Équation IV.10..................................................................................................................................... 120
Équation IV.11..................................................................................................................................... 120
Équation IV.12..................................................................................................................................... 122
Équation IV.13..................................................................................................................................... 122
Équation IV.14..................................................................................................................................... 122
Équation IV.15..................................................................................................................................... 149
Équation IV.16..................................................................................................................................... 150
Équation IV.17..................................................................................................................................... 150
Équation IV.18..................................................................................................................................... 150
Équation IV.19..................................................................................................................................... 150
Équation IV.20..................................................................................................................................... 150
Équation IV.21..................................................................................................................................... 151
Équation IV.22..................................................................................................................................... 151
Équation IV.23..................................................................................................................................... 151
Équation IV.24..................................................................................................................................... 151
Équation IV.25..................................................................................................................................... 151
Équation IV.26..................................................................................................................................... 152
Équation IV.27..................................................................................................................................... 152
Équation IV.28..................................................................................................................................... 152
Équation IV.29..................................................................................................................................... 152
Équation IV.30..................................................................................................................................... 153
Équation V.1 ........................................................................................................................................ 160
Équation V.2 ........................................................................................................................................ 161
Équation V.3 ........................................................................................................................................ 164
Équation V.4 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.5 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.6 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.7 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.8 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.9 ........................................................................................................................................ 172
Équation V.10 ...................................................................................................................................... 172
Équation V.11 ...................................................................................................................................... 172
Équation V.12 ...................................................................................................................................... 173
Équation V.13 ...................................................................................................................................... 173
Équation V.14 ...................................................................................................................................... 173
Équation V.15 ...................................................................................................................................... 173
Équation V.16 ...................................................................................................................................... 173
Équation V.17 ...................................................................................................................................... 174
Équation V.18 ...................................................................................................................................... 174
Équation V.19 ...................................................................................................................................... 174
Équation V.20 ...................................................................................................................................... 174
Équation V.21 ...................................................................................................................................... 174
190
Équation V.22 ...................................................................................................................................... 175
Équation V.23 ...................................................................................................................................... 175
Équation V.24 ...................................................................................................................................... 175
Équation V.25 ...................................................................................................................................... 175
Équation V.26 ...................................................................................................................................... 175
Équation V.27 ...................................................................................................................................... 176
Équation V.28 ...................................................................................................................................... 176
Équation V.29 ...................................................................................................................................... 176
Équation V.30 ...................................................................................................................................... 176
Équation V.31 ...................................................................................................................................... 176
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