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12 - Le Cytosquelette

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UE BIOLOGIE - SOCLE COMMUN

Biologie cellulaire
12 - LE CYTOSQUELETTE

Points clés
❖ Les 3 différents éléments du cytosquelette
❖ Les différentes classes d’actines et les ABP, et leur répartition
❖ Le fonctionnement du système contractile
❖ Les différents types de FI et leurs fonctions
❖ La structure des MT, du centrosome ; les drogues et leur mode d’action
❖ Les mécanismes de polymérisation/dépolymérisation
❖ Les MAPs et les fonctions des MT
Biologie cellulaire Tutorat
12 – Le cytosquelette Santé Bobigny

PLAN DU COURS
I. Introduction
II. Les microfilaments d’actine
A. Les phases de polymérisation/dépolymérisation de l’actine
B. Les protéines associées à l’actine (APB)
C. Organisation des microfilaments d’actine
D. Fonctions des microfilaments d’actine
III. Les filaments intermédiaires
A. 4 grandes familles
IV. Les microtubules et protéines associées
A. Le centrosome et ses dérivés
B. Les protéines associées aux microtubules
C. Fonctions des microtubules

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12 – Le cytosquelette Santé Bobigny

I. INTRODUCTION
♦ Le cytosquelette est constitué de plusieurs éléments : des microfilaments d'actine, des
filaments intermédiaires et des microtubules.

♦ Structural : il constitue l'armature / la charpente de la cellule, i l


va lui permettre de lui donner sa forme et va soutenir le cytoplasme.
Rôles
♦ Mobilité : il assure la mobilité des cellules et le mouvement des
organites se trouvant à l’intérieur des cellules.
♦ Les éléments du cytosquelette ont une structure cylindrique creusée.
♦ Ils ont été observés pour la première fois dans les années 1950
(Bernhardt) sous la forme d’une structure organisée (analyse du
fuseau mitotique).
Structure ♦ La structure tubulaire fut appelée microtubule en 1963, et isolée par
Wolf en 1965.
♦ On a ensuite découvert des microfilaments non contractiles appelé
filaments intermédiaires.
♦ Puis des protéines contractiles furent découvertes à la même
époque : L'actine et la myosine, isolées dans les années 60 (1966).
♦ On va retrouver dans toutes les cellules des filaments non spécifiques :
o Des microfilaments d'actine de diamètre de l'ordre de 6 à 8
3 classes nanomètres.
de filaments o Des microtubules de diamètre de 25 nm (formé de tubulines alpha
d’origine et beta).
protéique ♦ Puis des filaments spécifiques à certaines cellules uniquement :
o Des filaments intermédiaires qui ont un diamètre de 11 nm.
Un élément en ♦ Le terme de cytosquelette est impropre car, contrairement à la
perpétuel constitution du squelette des vertébrés, le cytosquelette est très
mouvement dynamique et en remaniement permanent.
♦ Le cytosquelette est ubiquitaire, on le retrouve un peu partout :
o En périphérie des cellules
o Dans le cytosol (lieu de synthèse)
Localisation /
o Sous la membrane plasmique (=le cortex cellulaire)
répartition o Dans le nucléoplasme (avec les lamines, un type de filament
intermédiaire)
♦ Des protéines globulaires : pour les microfilaments d'actine, mais
2 types de aussiles microtubules.
monomères ♦ Des protéines fibreuses : qui comportent un long domaine
protéiques central organisé sous forme d'une hélice Alpha et qui va
permettre, en s'associant, de former les filaments intermédiaires.
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I. INTRODUCTION (SUITE)
♦ Monomères libres : après leur synthèse ou provenant de phénomènes
de dépolymérisation de polymères complexes.
Filaments sous 3 ♦ Polymères instables : dans lequel des phénomènes de polymérisation
états possibles en et dépolymérisation (assemblage/désassemblages) se produisent à des
équilibre les uns fréquences qui sont en général relativement élevées.
avec les autres ♦ Polymères stabilisés : grâce à des interactions soit avec des protéines
associées, soit avec d'autres éléments du cytosquelette soit avec la
membrane plasmique.
♦ Les protéines des filaments intermédiaires vont être
phosphorylées/déphosphorylées, ce qui peut modifier leur fonction.
♦ Les filaments intermédiaires peuvent subir aussi des phénomènes de
glycosylation, en particulier de O-glycosylation, leur permettant
d'acquérir leur forme stabilisée.
♦ Les monomères (ex d'actine ou de tubuline) peuvent fixer des
Modifications ribonucléotides pour former soit des micro filaments d’actine (Fixation
de ATP ou ADP), soit des microtubule (fixation de GTP/GDP).
possibles des
♦ Fixation de protéines associées aux micro filaments d'actine,
éléments du microtubule ou aux filaments intermédiaires.
cytosquelette ♦ Ces polymères peuvent interagir entre eux. Il peut y avoir des
interactions entre les microfilaments d'actine et les microtubules, et
aussi avec les filaments intermédiaires. Chaque type de de polymères
peut interagir avec les polymères des autres familles. Des
interactions peuvent se faire entre les polymères et des constituants
cellulaire, comme la membrane plasmique ou la membrane des
organites.

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II. LES MICROFILAMENTS


D’ACTINE
♦ Ce sont les éléments les + petit du cytosquelette avec un diamètre de 6 à 8 nm.
♦ Proviennent de la polymérisation d’actine G (pour globulaire).
♦ Découvertes dans les fibres musculaires striées et lisses :
♦ Au sein de myofibrilles (association de filaments épais (myosine) et fins
(actine)) => propriété de contraction.

Caractéristiques

Alpha ♦ Dans les cellules musculaires striées, lisses et cardiaques


3 classes
Béta
d’actines ♦ Dans les cellules non musculaires
Gamma
♦ MONOMÈRE
♦ Une seule chaîne polypeptidique de 375 acides aminés.
♦ Forme globuleuse, d’haltère, compacte et aplatie
♦ Profond sillon où se trouve des ribonucléotides comme l’ATP et
Actine G
l’ADP (= site de liaison) et ils vont se lier de façon non covalente
(42kDa) = site de protection contre la dénaturation, elle se dénature très
vite si ces ribonucléotides ne sont pas fixés.
o Il comporte aussi des sites de fixation pour le magnésium au
même endroit que celui de l’ATP.
2 formes ♦ POLYMÈRE
d’actines ♦ Obtenu par polymérisation de molécules d’actines G qui
(dans toutes les s’associent très rapidement.
cellules y compris ♦ Les nucléotides sont orientés vers l’extérieur du filament, chaque
le globule rouge) monomère est légèrement décalé par rapport au précédent, ce
qui donne l’impression que le polymère est constitué de deux
filaments enroulés l’un dans l’autre.
Actine F o Il n’y a qu’un seul filament dans ces microfilaments d’actine.
♦ Pas de l’hélice = 37 nm.
♦ Dans les cellules non musculaires : l’actine F se polymérise et
dépolymérise en permanence. La polymérisation commence par
une phase de nucléation.
♦ PHALLOÏDINE : Mise en évidence des microfilaments d’actine au
microscope à fluorescence grâce à la phalloïdine (marqué au
fluorochrome) qui se fixe à l’actine F.

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II. LES MICROFILAMENTS D’ACTINE


A. LES PHASES DE POLYMÉRISATION/DÉPOLYMÉRISATION DE
L’ACTINE

Elle dépend de la concentration :


♦ En ions magnésium et potassium
♦ En ATP dans la cellule
♦ D'actine G
1. Formation d’un trimère d’actine (3 molécules d’actines G qui vont
Phase de s’associer) qui agit comme un site de nucléation (au préalable, il faut
nucléation un changement de conformation du monomère par la fixation d’un
cation comme le magnésium ou le potassium).
2. Les sites de nucléation sont liés sur la face de la membrane sur
laquelle vont s’ancrer les extrémités positives des filaments
d’actine. Ces microfilaments sont polarisés (pas de façon
électrique), il existe une extrémité positive et une négative.

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LES MICROFILAMENTS D’ACTINE


A. LES PHASES DE POLYMÉRISATION/DÉPOLYMÉRISATION DE L’ACTINE
(SUITE)
♦ Les molécules d’actine G s’associent les unes aux autres très rapidement.
♦ Diminution de la concentration d’actine G cellulaire jusqu’à atteindre une
concentration critique où les molécules d’actine G s’associent et se
dissocient à la même vitesse.
♦ Il existe un allongement des microfilaments d’actine jusqu’au seuil de
concentration critique puis une fois ce seuil atteint, plus aucune variation de
longueur du microfilament, mais reste cependant actif.
♦ Pendant ces deux étapes, une molécule d’ATP va se fixer sur chaque molécule
d’actine G sur leurs sites de liaison à l’ATP.
♦ Cela provoque un changement de conformation de l’actine.
♦ l’ATP est alors hydrolysée en ADP (reste fixé jusqu’à la dépolymérisation).
♦ Cette hydrolyse joue un rôle dans la régulation de l’assemblage et le
comportement dynamique des filaments d’actine.
♦ Au microscope électronique, les extrémités de l’actine ne sont pas
Phase de
équivalentes (polarisées) ; l’extrémité positive possède une vitesse de
polymérisation polymérisation 5 à 10 fois plus importante que la négative.
♦ Si la concentration d’actine G cellulaire est supérieure à la concentration
critique, les deux extrémités vont s’allonger.
♦ Si la concertation d’actine G cellulaire est inférieure ou égale à la
concentration critique, les deux extrémités vont se raccourcir.

● Cytochalasine (moisissures) = inhibe la polymérisation de l’actine G sur


Inhibiteurs du l’extrémité positive en empêchant l’ajout d'une nouvelle molécule.
processus de ● Amanite phalloïde / Phalloïdine (champignons macroscopique) = inhibe la
polymérisation dépolymérisation, elle se fixe sur les côtés du filament d’actine et empêche le
dépolymérisation départ des molécules d’actine G et d’ADP, ce qui va les stabiliser, et ce qui
permet de les visualiser.

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B. LES PROTÉINES ASSOCIÉES À L’ACTINE


(ABP = Actin Binding Proteins)
Fonctions diverses des ABP (6 catégories)
♦ Thymosine : bloque la polymérisation (= assemblage/désassemblage)
♦ Profiline ou ARP2/3 : favorise la polymérisation, les échanges entre
ribonucléotides de type ADP, se lie à une molécule d’actine G, en
échangeant la molécule liée à de l’ADP contre de l’ATP (pendant la
nucléation).
Groupe I : rôle dans ♦ Caldesmone : se fixe sur l’actine et provoque leur stabilisation, rôle
le contrôle de dans régulation système contractile (musculaire et non musculaire).
polymérisation/
dépolymérisation

♦ Tropomyosine : stabilise les microfilaments d’actine pour qu’ils se


polymérisent/dépolymérisent de façon moins importante.
♦ Alpha-actinine : organisation microfilaments d’actine en
faisceaux larges, fixation à l’extrémité positive.
♦ Fimbrine et villine : permet la constitution de faisceaux serrés
(microvillosités).
Groupe II : rôle dans ♦ Filamine : permet l’organisation en réseau.
la stabilisation et
organisation en
faisceaux/réseaux

♦ Gelsoline : intervient dans la destruction et fragmentation des


microfilaments d’actine.

Groupe III : rôle


dans la destruction

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B. LES PROTÉINES ASSOCIÉES À L’ACTINE


(ABP = Actin Binding Proteins) suite
Fonctions des ABP
♦ Myosine II : dans les cellules musculaires et non musculaires, elle est
la plus abondante des myosines, est responsable du mouvement dans
les cellules, entre dans la constitution des myofilaments.
Groupe IV :
Fonction contractile

Groupe V : ♦ Myosines (non organisées en filaments) I et V : mouvement des


Mouvement organites et des vésicules à l’intérieur des cellules.
♦ Spectrine : juste sous la membrane des globules rouges (face
cytoplasmique) et donc ils peuvent se déformer et reprendre leur
forme (en passant dans les vaisseaux de tailles différentes) grâce à
elle = grande plasticité.
♦ Dystrophines : dans les muscles squelettiques
Groupe VI : Fixation
des microfilaments
d’actine sur la
face interne
de la membrane
plasmique

B. LES PROTEINES ASSOCIEES A L’ACTINE


LES MYOSINES
♦ La myosine possède :
o Une tête globulaire avec une activité ATPasique,
o Des sites de phosphorylation
o Des sites de fixation à l’actine
o Des sites de fixation à l’ATP
Caractéristiques
o Une queue courte pour la myosine de type I et longue pour le
communes type II.
♦ Les sites de phosphorylations sont indispensables à leur activation.
♦ Existe donc sous état actif (phosphorylé) et inactif (déphosphorylé)
♦ Les myosines sont une famille de molécule. En effet, il existe au total
18 classes de myosines différentes.
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LES MYOSINES
LES MYOSINES DE TYPE II
♦ 500 kDa
♦ ATPase activé par l'’actine
♦ Constituée de deux chaînes lourdes (2x220 kDa) et de 4 chaines légères (18 et 22 kDa)
♦ La phosphorylation de la myosine 2 permet son auto assemblage en filament bipolaire.

1. Une fois assemblée et phosphorylée, l’hydrolyse de l’ATP par les


têtes de myosines permet leur déplacement le long des
microfilaments d’actine, vers les extrémités positives polaires et
fixes.
2. Une contraction musculaire est donc le déplacement des
microfilaments d’actine les uns par rapport aux autres grâce
aux têtes de myosine qui vont les déplacer. C'est un
phénomène de glissement des microfilaments d'actine par
Contraction rapport aux filaments bipolaires de myosine.
Musculaire

♦ Barbed end = les têtes de myosine sont empilées sur les microfilaments d’actine en forme de
flèches au microscope électronique, apparait comme “décoré”.
♦ Le facteur qui déclenche la contraction musculaire est l’augmentation brutale en calcium :
1. Le potentiel d’action arrive sur la plaque neuromusculaire.
2. Libération du calcium stocké dans le réticulum endoplasmique (sarcoplasmique dans les
cellules musculaires).
3. Libération des protéines liées à l’actine (dont la tropomyosine) qui bloquent la liaison entre
l’actine et la myosine.
4. Déplacement des têtes de myosines à la surface et vers l’extrémité positive de l’actine.
5. Contraction

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LES MYOSINES
LA MYOSINE DE TYPE I
♦ 110 kDa
♦ Tête liée à l’actine et la queue à la vésicule
♦ Bascule de la tête provoque le déplacement de la vésicule vers l’extrémité positive donc vers la
membrane en passant ou non par le réticulum endoplasmique. Ce qui permet notamment de
transporter les vésicules de sécrétions de l’intérieur de la cellule (réseau trans-golgien) vers la
membrane plasmique où elle va fusionner et libérer son contenu.
♦ Migration de l’extrémité négative vers la positive.
♦ Glissement des microfilaments d’actine les uns par rapports aux autres dans les cellules
non musculaires.
♦ Hydrolyse d’ATP par la myosine 1 provoque la fixation de la tête de myosine sur l’actine.
♦ Phosphorylation de l’ADP permet son détachement.

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II. LES MICROFILAMENTS D’ACTINE


C. ORGANISATION DES MICROFILAMENTS
D’ACTINE
♦ Faisceaux serrés (microvillosités)
♦ Faisceaux larges contractiles : molécules d’adhérence et fibres de
stress (dans les cellules non contractiles pour leur permettent de se
contracter).
♦ Réseaux radiaires lâches (dans tout le cytoplasme), en général non
orienté, mais aussi sous forme de réseau radiaires ancrés aux
membranes plasmiques par leurs extrémités positives.
Sous la ♦ Endocytose, exocytose et déplacement de la cellule
membrane
(cortex
cellulaire)

♦ Fibres de stress (l’actine est ancrée dans la membrane


plasmique =points contacts focaux)
♦ Anneau contractile (en fin de mitose (cytodiérèse), pour séparer
les deux cellules filles).
♦ Ceinture de microfilaments d’actine dans une région de
jonction intermédiaire.
Systèmes
contractiles
de cellules
non
musculaires

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II. LES MICROFILAMENTS D’ACTINE


C. ORGANISATION DES MICROFILAMENTS D’ACTINE
♦ Actine : correspondent aux filaments fins
♦ Myosine II : structure hautement organisée sous forme de sarcomères, c’est
l’alternance des disques clairs et sombres qui donnent aux myofibrilles leur
aspect strié.
♦ L’alternance de zones claires et de zones sombres donnent des formes de
disques. Cette organisation particulière est observable dans les myofibrilles.

♦ Les zones claires ou disques claires correspondent aux


zones où l’on trouve que des microfilaments d’actine.

Système
contractile
des cellules Zones claires
Musculaire
(avec
Myofibrilles)

♦ Les zones ou disques sombres sont l’association de


microfilaments d’actine et de filaments de myosines II

Zones
sombres

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II. LES MICROFILAMENTS D’ACTINE


D. FONCTIONS PRINCIPALES DES MICROFILAMENTS
D’ACTINE
♦ Migration cellulaire
♦ Traction sur la MEC (Matrice Extra Cellulaire)
♦ Cytodiérèse
♦ Maintien de l’intégrité tissulaire
♦ Mouvements des feuillets embryonnaires
♦ Armatures des microvillosités
♦ Contraction musculaire

III. LES FILAMENTS INTERMÉDIAIRES


♦ Polymère de protéines fibreuses
♦ 11 nm de diamètre
♦ Fibres insolubles résistantes aux détergents et aux solutions salines, à
faibles ou à fortes concentrations ioniques.
♦ Chaque monomère possède trois domaines :
o 1 domaine central constitué d’acides aminés hydrophobes sous
forme d’hélices alpha
o Extrémité COOH-terminal
o Extrémité NH2-terminal
o Extrémités de longueur variable, sites de phosphorylations pour
association et O-glycosylation
Caractéristiques
♦ Il se trouve dans toutes les cellules sauf les globules rouges ; avec deux
familles différentes dont une obligatoirement les lamines.
♦ Associés à des protéines qui interviennent notamment dans les jonctions
(desmosomes) et vont aussi permettre des interactions avec d’autres
éléments du cytosquelette.
♦ Les polymères sont plutôt stabilisés, ils participent à la morphologie et à
l’architecture de la cellule.
♦ Il existe des pathologies liées aux filaments intermédiaires mais aussi des
infections virales (virus de l’Epstein Barr comme de type herpès ou
Papilloma qui est un virus qui code pour des protéines qui
dépolymérisent les filaments intermédiaires).

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III. LES FILAMENTS INTERMÉDIAIRES (SUITE)


1. Association de 2 monomères = dimère
2. Association de 2 dimères = tétramère, aussi appelé des
protofilaments
3. Association de 2 tétramères = octamère
4. 1 filaments intermédiaires = 8 protofilaments ou protofibrilles

Étapes de la
polymérisation

♦ Joue un rôle important dans les phénomènes de résistance


mécanique aux forces d'étirement et aux forces de cisaillement,
eneffet ce sont des polymères particulièrement stabilisés qui
permettent aux cellules se résister à des contraintes venues de
l'extérieure et limiter déformation cellule.
♦ Joue un rôle dans l'imperméabilité cellulaire, c'est à dire de
Rôles des filaments protection de la déshydratation (cellule de la peau).
intermédiaires ♦ Calibrage des prolongements cellulaire, que ce soit notamment
les neurones, mais dans toutes espèce de formes de
prolongement cellulaire en s'associant aux autres éléments du
cytosquelette.
♦ Soutient de l'enveloppe nucléaire
♦ Formation des ongles, cheveux
Les filaments 1. Les lamines
intermédiaires 2. La famille de la vimentine et des protéines apparentées
existent sous 4 3. Les Cytokératines
grandes familles 4. Les neurofilaments

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III. LES FILAMENTS INTERMÉDIAIRES
A. 4 GRANDES FAMILLES
♦ Poids moléculaire : 65 à 75 kDa
♦ 3 membres : A, B et C
♦ Permettent la désagrégation nucléaire pendant la mitose
♦ Localisation : Dans le noyau mais synthèse dans le cytoplasme
LES LAMINES ♦ Les lamines forment la lamina nucléaire, et vont permettre par modification au
moment de la mitose la désagrégation de l’enveloppe nucléaire.

♦ Associées à des protéines :


o LAP 1 et 2 (lamin Associated protein)
o Emerine qui intervient dans la constitution de l’enveloppe nucléaire

♦ 54kDa
♦ La plus distribuée
♦ Dans les cellules mésenchymateuses notamment ceux qui
recouvrent les séreuses (pleurales, péricardiques et
VIMENTINE péritonéales), dans les cellules endothéliales, dans certains
épithéliums, dans les cellules sanguines et les fibroblastes.
♦ En rapport avec la membrane plasmique
♦ En absence de vimentine : modification de la morphologie du
noyau

VIMENTINE ♦ 53 kDa
et protéines ♦ Dans les cellules musculaires lisses et striées
DESMINE ♦ Relie les myofibrilles à la membrane plasmique
apparentées
♦ Myopathies familiales => accumulation de desmine et ubiquitine

♦ 50 kDa
GFAP ♦ Dans le SNC (astrocytes et cellules de la microglie) et dans le
SNP (cellules de Schwann)

♦ 57 kDa
♦ Retrouvée dans les neurones périphériques pendant le
PERIPHERINE développement embryonnaire et régénération du
SNP.
♦ SNP= système nerveux périphérique + cellules de Schwann des
fibres amyéliniques
♦ Plus de 30 membres différents
♦ Deux groupes :
o Type 1 => acides (40 à 60 kDa)
CYTOKERATINE o Type 2 => basiques ou neutres (50 à 70 kDa)
♦ Dans toutes les cellules épithéliales
♦ En fonction du stade de maturation des cellules, la cytokératine sera de nature
différente.
♦ 60 à 150 kDa
♦ Sous trois formes : L, M et H
♦ Spécifiques des cellules nerveuses (SNC ET SNP)
♦ S’associent aux microtubules et participent aux prolongements des neurones des
NEUROFILAMENT
dendrites et des axones.
♦ Protéines associées :
o Alpha internexine (66 kDa)
o Nexine (240 kDa)

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IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES


ASSOCIÉES
♦ Longs polymères rigides
♦ Constitués de hétérodimères tubuline alpha (110 kDa) et béta (120 kDa)
♦ Polarisée :
o Extrémités positive vers la membrane plasmique
o Négative vers le centre de la cellule donc le noyau.
♦ Diamètre de 25nm (le + élevé)
♦ Dans toutes les cellules des vertèbres supérieurs sauf GR
Structure ♦ Les dimères alpha et béta se collent les uns à la suite des autres pour former des
protofilaments et 13 protofilaments forment 1 microtubule.
♦ Organisation en décalé qui lui donne une impression de forme hélicoïdale.
♦ Le site de fixation du GTP et/ou GDP sur chaque tubuline est situé à l’extrémité NH2.
o 2 sites diffèrent car tubuline alpha ne peut fixer que du GTP alors que le
tubuline beta fixe du GTP et GDP.
♦ Chez les Mammifères, il existe 6 formes différentes de tubulines alpha et beta.
♦ Se fait à partir des monomères globulaires de tubulines grâce à l’intervention de
mécanismes d’hydrolyse du GTP.
♦ Polymérisation et dépolymérisation simultanément aux deux extrémités : la
longueur augmente si polymérisation est plus rapide que la dépolymérisation et se
raccourcit si c’est l’inverse.
♦ Nécessite :
o Des ions magnésium,
o GTP
o Une température de 37° (la polymérisation des microtubules est température-
dépendante)

♦ Débute par une phase de nucléation au niveau du centrosome, à l’une des extrémités
Polymérisation et du microtubule, par la formation d’une amorce en présence de
dépolymérisation o Gamma tubuline
o Une protéine qui forme le complexe gamma-tuRC PROT (GTP-dépendant)
o Matériel péricentriolaire
♦ Puis d’une phase d’élongation
♦ Polymérisation 3 à 4 fois plus rapide du côté positif
♦ La vitesse de polymérisation est conditionnée par la quantité de tubulines libres :
o Au fur et à mesure que la polymérisation avance, on a diminution de tubuline
et donc diminution de la vitesse de polymérisation.
o Jusqu’à arriver à une vitesse d’élongation égales à la vitesse de dissociation en
arrivant à la concentration critique.
♦ Il y a 50% de tubulines libres sur la quantité totale de tubulines dans la cellule.
♦ Sur la longueur du microtubule, on va avoir une alternance de bêta-GDP et alpha-
GTP.

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IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES ASSOCIEES (SUITE)

Drogues
Polymérisation et
dépolymérisation ♦ Inhibiteur de la polymérisation : Colchicine ou Nocodazole :
o Entraine un raccourcissement et la dépolymérisation des
microtubules.
♦ Inhibiteur de la dépolymérisation : Taxol
o Favorise la polymérisation et entraine donc une diminution de la
quantité de tubulines libres.
o Utilisé en cancérologie pour bloquer la division cellulaire.
o On n'a donc plus l’alternance polymérisation dépolymérisation
indispensable à la division cellulaire.
♦ Fragmentation : Vinblastine et Vincristine (issu de la Vinca /
pervenche de Madagascar)
o Désassemble les microtubules sous forme de cluster, anneaux.
Utilisation du froid (4 °C) pour stabiliser les microtubules.
♦ Forme stabilisée et une forme dite labile :
o Microtubules de type labile sont surtout les microtubules libres qui
ne sont pas associés à d’autres protéines du cytosquelette, très
instables avec polymérisation et dépolymérisation, avec
Microtubules sous réarrangement permanent, leur durée de vie est d’une dizaine de
deux formes minutes.
o Microtubules stabilisés résistantes à un certain nombre de
drogues (colchicine) et à des températures basses, ils sont
retrouvés dans des structures complexes comme dans les
centrioles, et les axonèmes des cils et des flagelles.

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IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES ASSOCIEES


A. LE CENTROSOME ET SES DERIVES
♦ Les microtubules vont polymériser à partir de centres organisateurs des
microtubules = COMT.
♦ Le centrosome est le Centre Organisateur de Microtubules principal, mais
il en existe d’autres comme le kinétochore sur les chromosomes.
♦ C’est un organite sans membrane près du noyau.
♦ Il se situe dans les corpuscules basaux des cils et flagelles
(formation grâce au centrosome).
♦ Rôles :
o Dans l’organisation du fuseau de division
o Centre organisateur des microtubules avec les kinétochores
Le centrosome o Intervient dans la nucléation des microtubules
♦ Les microtubules se constituent de façon radiaire dans la cellule en
interphase autour du centrosome.
♦ Il est constitué de deux structures chez les vertébrés : deux centrioles
o Un complet (père/mère) et l’autre immature (fils/fille) qui lui est
en croissance, disposés de manière perpendiculaire entre eux.
o Ils baignent dans du matériel péricentriolaire.
♦ L'extrémité négatif du microtubule va plonger dans cette masse
péri-centriolaire (pas en contact direct avec les centrioles).
♦ Cellules végétales : pas de centriole dans les centrosomes mais il y a tout
de même un phénomène de nucléation des microtubules.

Les centrioles

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IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES ASSOCIEES


A. LE CENTROSOME ET SES DERIVES (SUITE)
♦ Cylindres avec un diamètre de 0,15 à 0,25 µm de largeur soit 200nm
de diamètre en moyenne et en longueur 0,3 à 0,7 µm, soit en
moyenne 400nm.
♦ Paroi de 9 triplets composés chacun de 3 microtubules A, B et C.
♦ Partagent une paroi commune pour A et B et B et C, mais ont aussi 3
ou 4 protofilaments en commun (1 protofilament = 5nm) :
o Le C est le plus externe
o Le A est le plus interne
o Il y a moins de 13 protofilaments pour le A
Les triplets sont réunis par des liens denses constitués de
protéines de nexine.

Les centrioles ♦ Il y a deux centrioles : un mature et un immature


(suite) ♦ Dans la zone distale du centriole fils (immature), la partie centrale est
occupée par des lignes denses radiaires qui sont fixées sur le
microtubule A => dispositif en roue de charrette :
o Existe seulement pendant la formation du centriole
o Quand le centriole atteint 300 nm : la polymérisation s’arrête et
ledispositif en roue de charrette est détruit

♦ Pendant l’interphase, les deux centrioles se comportent de façon


différente :
o Le centriole mature reste au centre de la cellule, il contrôle la
nucléation des microtubules centrosomaux
o Le centriole immature est plus mobile et contrôle la
polymérisation des microtubules non centrosomaux

♦ Constitué de centrine (partout), de péricentrine (dans certains cas) et


de Gamma tubuline qui intervient lors de la nucléation des
microtubules.
♦ Centrine intervient dans le positionnement et l’orientation des
centrosomes.
♦ Absence de centrine entraine absence de division cellulaire.
♦ On retrouve aussi, autour des centrosomes, une protéine appelée
Matériel Pericentriolar Material 1 (PCM1) :
péricentriolaire o Retrouvé en G1, S, G2
centrosomal o En fin de G2 la PCM1 va se dissocier du centre et se dispersé un
peu partout dans la cellule notamment lors de la mitose et se
réassociera lorsque a cellule va de nouveau passer en phase G1.
o Cette PCM1 contient la gamma tubuline qui intervient dans la
nucléation pour constituer une amorce
♦ La polymérisation fait aussi intervenir les protéines chaperonnes
notamment la HSP70.

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Sorbonne Paris Nord
Biologie cellulaire Tutorat
12 – Le cytosquelette Santé Bobigny

IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES ASSOCIEES


B. LES PROTEINES ASSOCIEES AUX MICROTUBULES
LES MAPs
♦ MAP 1a, 1b, 2a, 2b, 3, 4
♦ Dans les axones par exemple, ces structures servent de ponts entre
les microtubules et les filaments intermédiaires.
MAPs ♦ MAP 1a et 1b dans les axones.
STABILISANTES ♦ MAP 2a et 2b que dans les péricaryons et les dendrites.
♦ Les protéines TAU qui se situe dans les axones des neurones, accélère
et stabilise la polymérisation des microtubules et l’organisation en
pont des MT pour former faisceaux parallèles.
♦ Dynéine et kinésine
♦ Kinésine : transport des vésicules vers la membrane (extrémité
positive) = mouvement antérograde, permettant le mouvement vers
la périphérie des cellules des organites, des vésicules ou des grains de
sécrétions.
♦ Dynéine : transport vers le centrosome (extrémité négative) =
mouvement rétrograde.
♦ Fonctions : Elles permettent le déplacement de vésicules, d’organites,
ou de grains de sécrétion.
♦ Ces protéines ont été isolées à l’origine, à partir d’axones géants de
calamars, mais sont retrouvées chez les vertébrées supérieurs.
MAPs MOTRICES ♦ Ces deux familles de molécules ont une activité ATPasique, c’est à-
dire qu’elles sont capables d’utiliser l’ATP et son hydrolyse comme
source d’énergie. Elles possèdent deux têtes, dont une seule a une
activité ATPasique et une tige servant à transporter.

♦ Ce sont des molécules peu connues qui semblent servir à l’ancrage


Non-MAPs des microtubules sur certaines protéines cytoplasmique, pouvant
intervenir dans certaines transductions de signaux.

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12 – Le cytosquelette Santé Bobigny

IV. LES MICROTUBULES ET PROTEINES ASSOCIEES


C. LES FONCTIONS DES MICROTUBULES
♦ Intégrité de la cellule elle-même et de ses différents organites (appareil de Golgi, réticulum
etc..), ils vont permettre de maintenir l'organisation structurale de ces organites.
♦ Transport de vésicules, d’organites, d’ARNm, et d’autres molécules
♦ Morphologie cellulaire
♦ Résistances aux forces de traction
♦ Acquisition de la polarité et migration cellulaire
♦ Mouvement cellulaire
♦ Formation du fuseau de division, des battements de cils et des mouvements de chromosomes
lors de la mitose et de la méiose :
1. Au cours de la métaphase, les kinétochores ont capturés grâce à de la dynéine l'extrémité
positive des MT kinétochoriens.
2. Ce chromosome va ensuite se disposer parallèlement aux MT (Dynéine qui est responsable
du mouvement rapide).
3. Ce chromosome est alors tiré dans le fuseau de division (où il y a une forte concentration
de MT kinétochoriens), ce qui permet l’établissement de connexions stables avec le
kinétochores. Un microtubule du pole opposé va capturer l’autre kinétochore de la
chromatine pour permettre un attachement des 2 coté du chromosome.

♦ Pendant la prométaphase et la métaphase, les chromosomes vont se déplacer pour rejoindre


la plaque métaphasique. Ce mouvement vers la plaque équatoriale est permis par une
alternance des phénomènes de polymérisation/dépolarisation des mt kinétochoriens :
1. Quand tous les chromosomes sont sur la plaque équatoriale, l’anaphase commence avec
un système de contrôle très fiable.
2. L'activité des kinétochores (COMT) vont maintenir le fuseau dans un état dynamique, les
molécules de tubulines sont associées aux microtubules kinétochoriens alors que les
tubulines au niveau des centrosomes des pole du fuseau sont dissociés. Les tubulines
peuvent donc se déplacer du kinétochore vers les pôles
3. Pendant l’anaphase A, les chromatides sont tirés vers les pôles grâce à la dépolymérisation
des microtubules kinétochorien
4. En anaphase b, les pôles vont s’éloigner. La cellule va devenir ovoïde car les pôles
s’éloignent à cause des forces de traction (dû à la force d’attraction des microtubules
astériens) et par allongement des microtubules polaires qui se polymérisent
5. Chaque chromatide devient un chromosome constitué que d’un seul chromatide

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