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Arithmétique Ensembles de Nombres, Opérations Sur Les Nombres Et Priorités Des Opérations

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Cours de mathématiques Arithmétique

Arithmétique

Ensembles de nombres, opérations sur


les nombres et priorités des opérations

§ 1. Ensembles de nombres

Nombres entiers naturels


1; 2; 3; 4; 5; ... sont les premiers nombres que l’on apprend déjà avant d’entrer à l’école.
Ces nombres permettent de compter des objets quelconques.
Historiquement, ce sont aussi ces nombres qui furent utilisée en premier par les hommes.
Cette suite de nombres est illimitée: on n’a jamais fini de les énumérer.
Ces nombres sont appelés nombres entiers naturels. Ils forment un ensemble que l’on
désigne par Œ.
Assez rapidement dans l’histoire, on a éprouvé la nécessité de représenter l’absence
d’objet à dénombrer par un symbole: 0 (zéro). On inclut généralement ce dernier nombre
dans l’ensemble des nombres entiers naturels. On a donc:
Œ  0; 1; 2; 3; 4; 5; ....
Pour dire qu’un nombre tel que 17 est un élément de cet ensemble, on écrit 17  Œ, ce
qui se lit “17 appartient à Œ”.

Nombres entiers relatifs


Dans l’ensemble des nombres entiers naturels, on peut additionner, multiplier, soustraire
ou diviser. Cependant, le résultat n’est pas toujours un nombre entier naturel.
L’addition de deux nombres entiers naturels est un nombre entier naturel: par exemple,
8  4  12, 5  10  15 ou 7  3  10.
La multiplication de deux nombres entiers naturels est un nombre entier naturel: par
exemple: 8  4  32, 5  10  50 ou 7  3  21.

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Cours de mathématiques Arithmétique

Cependant, la soustraction de deux nombres entiers naturels n’est pas toujours un


nombre entier naturel: 8  4  4 ou 7  3  4 sont bien des nombres entiers naturels,
mais pas 5  10.
Afin de pallier à ce problème, on agrandit l’ensemble des nombres entiers naturels pour y
englober tous les résultats possibles des soustractions de deux nombres de Œ.
Si on regarde ce qu’il se passe pour les températures, on sait qu’une chute de 10° C
depuis une température de 5° C nous donne une température de -5° C (“moins” 5° C).
Ainsi, une soustraction de deux nombres entiers naturels peut nous donner soit un
nombre entier naturel, soit un nombre entier mais avec un signe “-” devant.
L’ensemble de tous ces résultats possibles est appelé l’ensemble des nombres entiers
relatifs, ensemble que l’on désigne par Z (Z pour “Ziffren” en allemand). On a donc:

Z = ...;  5;  4;  3;  2;  1; 0; 1; 2; 3; 4; 5; ....

Nombres décimaux, périodiques et rationnels


Dans l’ensemble des nombres entiers relatifs, on peut additionner, multiplier, soustraire ou
diviser. Cependant, le résultat n’est pas toujours un nombre entier relatif.
L’addition de deux nombres entiers relatifs est un nombre entier relatif: par exemple,
8  4  12, 5  10  15 ou 7  3  10.
La soustraction de deux nombres entiers relatifs est un nombre entier relatif: par exemple,
8  4  4, 5  10  5 ou 7  3  4.
La multiplication de deux nombres entiers relatifs est un nombre entier relatif: par
exemple: 8  4  32, 5  10  50 ou 7  3  21.
Cependant, la division de deux nombres entiers relatifs n’est pas toujours un nombre
entier relatif: 8 : 4  2 est bien un nombre entier relatif, mais pas 5 : 10 ou 7 : 3.
Afin de pallier à ce problème, on agrandit l’ensemble des nombres entiers relatifs pour y
englober tous les résultats possibles des divisions de deux nombres de Z.

On remarque tout d’abord que 5 : 10  0, 5, ce qui un nombre à virgule ayant un nombre


fini de décimales (chiffres après la virgule).
Si on considère tous les résultats des divisions qui nous donnent des nombres ayant un
nombre fini de décimales, on obtient un nouvel ensemble, celui des nombres décimaux,

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Cours de mathématiques Arithmétique

désigné par la lettre D. D est donc l’ensemble de tous les nombres entiers (positifs, nuls
ou négatifs) ou ayant un nombre fini de décimales.
Cependant, cet ensemble ne contient pas encore tous les résultats des divisions de deux

nombres entiers relatifs. En effet, 7 : 3  2, 3333333...  2, 3, ce qui n’est pas un


nombre ayant un nombre fini de décimales. On remarque qu’ici le 3 se répète
indéfiniment après la virgule dans le résultat de 7 : 3 (c’est pourquoi on le surmonte d’une
barre dans le code à virgule).
En essayant plusieurs divisions de deux nombres entiers relatifs, on constate que le
quotient est soit un nombre décimal (voir ci-dessus), soit un nombre dont un ou plusieurs

chiffres après la virgule se répètent indéfiniment (par exemple: 3 : 7  0, 428571


 0.428571428571428571...).
On appelle un nombre qui a un ou plusieurs chiffres après la virgule qui se répètent
indéfiniment un nombre périodique (une mathématique et en physique, une période est
un phénomène qui se reproduit continuellement).
L’ensemble formé des nombres décimaux et des nombres périodiques forme un nouvel
ensemble de nombre, les nombres rationnels (de “ratio”, qui signifie rapport, division).
Comme un nombre entier relatif pour toujours être considéré comme le quotient de
lui-même par 1, l’ensemble des nombres rationnels est donc constitué de l’ensemble des
nombres entiers relatifs, des nombres décimaux et des nombres périodiques.
L’ensemble des nombres rationnels est noté Q. Un synonyme pour nombre rationnel est

fraction.

Nombres irrationnels et réels


Il existe des nombres qui ne sont pas le résultat de la division de deux nombres entiers
relatifs. Par exemple, on a 2  1.414213562... ( est le symbole pour la racine
carrée et il signifie trouver le nombre qui, élevé à la puissance 2, donne le chiffre sous le
symbole: par exemple 25  5, car 5 2  25) et il n’y a aucun groupe de décimales de
2 qui se répètent indéfiniment.
Ce genre de nombre est appelé nombres irrationnels (qui ne peuvent pas se mettre
sous forme de divisions).

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Cours de mathématiques Arithmétique

Si on adjoint à l’ensemble des nombres rationnels tous les nombres irrationnels, on


obtient l’ensemble appelé ensemble des nombres réels. Cet ensemble, noté ‘, contient
tous les nombres que l’on peut écrire avec les symboles 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 et le
symbole “,” (virgule).
Tous les nombres que l’on va utiliser dans ce cours feront partie de l’ensemble des
nombres réels.

Hiérarchie des ensembles de nombres


Les ensembles des nombres entiers naturels, des nombres entiers relatifs, des nombres
rationnels et des nombres réels peuvent représentés par le diagramme suivant:

A
i
nsi, l’ensemble des nombres entiers naturels est inclus dans l’ensemble des nombres
entiers relatifs, qui est inclus dans l’ensemble des nombres rationnels, qui est inclus dans
l’ensemble des nombres réels.

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Représentation des nombres réels sur une droite graduée


L’ensemble des nombres réels peut être représenté par une droite, appelée droite
numérique, sur laquelle tout nombre réel a sa place:

§ 2. Opérations sur les nombres

Il existe quatre opérations de base sur les nombres: l’addition, la soustraction, la


multiplication et la division.
Pour chacune d’entre elles, il y a une terminologie à connaître:
Pour l’addition, les nombres que l’on additionne sont les termes et le résultat de l’addition
est la somme.
Pour la soustraction, les nombres que l’on soustrait sont les termes et le résultat de la
soustraction est la différence.
Pour la multiplication, les nombres que l’on multiple sont les facteurs et le résultat de la
multiplication est le produit.
Pour la division, le nombre qui est divisé est le dividende, le nombre par lequel on divise
est le diviseur et le résultat de la division est le quotient. Si on n’effectue pas une
division exacte, il y aura une partie du nombre de départ qui ne sera pas divisé.. On
l’appelle le reste de la division.
Dans les chapitres suivants, nous verrons les différentes techniques d’addition, de
soustraction, de multiplication et de division pour les différents ensembles de nombres.

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§ 3. Priorité des opérations

Dans un calcul comprenant plusieurs opérations (par exemple 4  3  5), on doit spécifier
l’ordre dans lequel on doit les effectuer (fait-on d'abord l’addition, puis la multiplication, ou,
au contraire, la multiplication, puis l’addition ?). Pour cela, on utilise des parenthèses.
Les parenthèses indiquent l’ordre des opérations, dans le sens où on effectue en premier
les opérations entre parenthèses (ainsi, on indiquera soit (4  3 )  5 si on veut que
l’addition soit effectuée en premier, soit 4  (3  5 ) si on veut que la multiplication soit
effectuée en premier).
Lorsqu’on a plusieurs parenthèses imbriquées les unes dans les autres, on commencera
toujours par calculer les parenthèses les plus à l’intérieur et on continuera avec celles
allant de plus en plus vers l’extérieur. Par exemple, dans le calcul (4  (3  5 ))  2, on
commence par effectuer 3  5  15, ce qui transforme notre calcul en (4  15 )  2, puis on
effectue 4  15  19, et il nous reste à faire 19  2  38.
Cependant, s’il y a beaucoup d’opérations en jeu, indiquer la séquence de toutes les
opérations par des parenthèses peut devenir très fastidieux.
Pour parer à cela, les mathématiciens ont mis au point ce que l’on appelle la priorité des
opérations. En fait, dans un calcul comportant plusieurs opérations, on effectuera
toujours les opérations dans l’ordre suivant:
1) les parenthèses possibles,
2) les puissances et les racines possibles,
3) les multiplications et les divisions possibles,
4) les additions et les soustractions possibles.
Une fois qu’on a pu effectuer un des points ci-dessus, on recommencera impérativement
les étapes par 1) et ceci jusqu’à qu’on ait le résultat de calcul.
A cette liste s’ajoutent les deux règles suivantes:
- dans une suite ne comprenant que des additions ou des soustractions sans
parenthèses, on effectue toujours les opérations de gauche à droite,
- dans une suite ne comprenant que des multiplications ou des divisions sans
parenthèses, on effectue toujours les opérations de gauche à droite.
Illustrons cette méthode par un exemple. On doit effectuer le calcul suivant:

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Cours de mathématiques Arithmétique

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120  4  ((8  2 2 )  (5  3 )) .
Etape 1): on peut effectuer la parenthèse (5  3 )  2 ; le calcul devient
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120  4  ((8  2 2 )  2 ) ; il n’y a pas d’autres parenthèses possibles pour l’instant;
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Etape 2): on peut effectuer la puissance 2 2  4; le calcul devient 120  4  ((8  4 )  2 )
et il n’y a pas d’autres puissances possibles pour l’instant;
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Etape 1): on peut effectuer la parenthèse (8  4 )  4; le calcul devient 120  4  (4  2 )
et on peut maintenant effectuer la parenthèse (4  2 )  2; le calcul devient 120  4  2 2
et il n’y a plus de parenthèses;
Etape 2): on peut effectuer la puissance 2 2  4; le calcul devient 120  4  4; il n’y a plus
de puissances (ou de racines);
Etape 3): on peut effectuer la multiplication 4  4  16; le calcul devient 120  16; il n’y a
plus de multiplications (ou de divisions);
Etape 4): on peut effectuer la soustraction 120  16  104 et le calcul terminé.
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On a ainsi: 120  4  ((8  2 2 )  (5  3 ))  104.
Il faut donc être très systématique dans les calculs et bien veiller à chaque fois à utiliser la
priorité des opérations.

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