Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Notes de Cours Optique 001

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 52

Notes de cours 203-001 CHAPITRE 1 Optique

Chapitre 1
PROPAGATION DE LA LUMIÈRE

Objectifs

1.1 Définir ce qu'est la lumière.


1.2 Connaître tous les phénomènes lumineux.
1.3 Connaître les différents types de sources lumineuses.

Définitions à maîtriser

 lumière
 source incandescente
 source luminescente fluorescente
 source luminescente phosphorescente
 réflexion
 réfraction
 absorption
 diffusion
 diffraction
 dispersion

1–1
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 1 Optique
1.1 NATURE DE LA LUMIÈRE

La lumière est de l’énergie qui se manifeste de deux façons :


1. comme une onde électromagnétique (avec sa longueur d’onde , sa fréquence f et son
amplitude),
2. comme une particule (un photon, un paquet d’énergie).
Chacun de ces modes peut rendre compte des caractéristiques de la lumière.

La lumière visible est produite par les atomes. Un atome est constitué d’un noyau au centre et
d’électrons situés autour de lui. Le noyau, composé de protons (particules de charge électrique positive) et de
neutrons (particules qui ne sont pas chargées électriquement), possède une charge électrique positive alors
que les électrons ont une charge électrique négative. Les électrons occupent, autour du noyau, des régions de
l’espace appelées « orbitales ». Chaque orbitale a une forme particulière et peut recevoir un maximum
d’électrons. Les électrons situés dans les orbitales près du noyau ont peu d’énergie alors que ceux qui sont
situés dans des orbitales éloignées du noyau ont plus d’énergie. Les électrons ont tendance à rester le plus
près possible du noyau car ils sont attirés par lui étant donné sa charge électrique. Cependant, lorsqu’on
fournit de l’énergie à un atome, un de ses électrons peut alors, temporairement, occuper une orbitale qui est
située loin du noyau. Lorsqu’il revient de cette orbitale éloignée à son orbitale normale, l’électron émet son
surplus d’énergie sous forme de lumière.

La lumière peut parcourir de très grandes distances en ligne droite et se propager dans le vide. La
vitesse de la lumière dans le vide est de 3,00  108 m/s. C’est, selon la théorie de la relativité d’Einstein, la
vitesse limite de tout corps dans l’univers.

1.2 PHÉNOMÈNES LUMINEUX

En plus des quelques caractéristiques que nous venons de mentionner, les deux modèles de la lumière
peuvent en partie expliquer les phénomènes lumineux suivants :

réflexion : lorsqu’une partie de la lumière est renvoyée du même côté qu’elle est venue (exemple :
un miroir)
réfraction : lorsque la lumière est déviée quand elle passe d’un milieu transparent à un autre
(exemple : de l’air à l’eau)
dispersion : lorsque les couleurs de la lumière sont séparées (exemple : l’arc-en-ciel créé par un
prisme de verre)
diffusion : lorsque la lumière rebondit dans toutes les directions quand elle rencontre des obstacles
(exemple : les lasers avec de la fumée dans les «show»)
diffraction : lorsque la lumière contourne les objets ou encore lorsqu’elle est déviée après avoir
traversé une très petite fente (exemple : observer une ampoule au plafond à travers une
toute petite fente (deux doigts très rapprochés) ; des raies sombres apparaissent dans la
fente)
absorption : lorsque la lumière est absorbée par des atomes, c’est le processus inverse de l’émission
(exemple : la peinture noire sur les murs d’une chambre absorbe toute la lumière qu’elle
reçoit).

1–2
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 1 Optique

1.3 SOURCES LUMINEUSES

En optique, on divise habituellement en deux catégories les divers objets qui nous entourent. Il y a les
corps lumineux qui émettent de la lumière et les corps non lumineux qui ne sont visibles que s’ils reçoivent
de la lumière et la réfléchissent ensuite vers nos yeux. Lorsque l’émission de lumière est accompagnée d’un
dégagement de chaleur important nous disons que le corps est incandescent. Les sources qui dégagent peu
ou pratiquement pas de chaleur sont dites luminescents. On parlera alors de sources fluorescentes (requiert
une source d’énergie extérieure) ou de sources phosphorescentes. Il est intéressant de remarquer que les
sources phosphorescentes peuvent produire de la lumière même lorsque la source extérieure ne fournit plus
d’énergie ; elles utilisent alors de l’énergie emmagasinée au niveau atomique. Le schéma suivant résume
ces dernières définitions.

SOURCES
DE
LUMIÈRE

Chaleur importante Peu de chaleur


ou
pas du tout

Sources incandescentes :

- ampoule Sources luminescentes


- feu de foyer
- flamme d’une bougie

1–3
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 1 Optique
Exercices suggérés

1. Expliquez, schéma à l'appui, pourquoi on peut voir un objet qui n'est pas lumineux.

2. Une vitre laisse-t-elle passer toute la lumière ?

3. Comment savez-vous que la lumière voyage dans le vide ?

4. Quelles sont les deux grandes catégories de sources lumineuses et quelle est la principale différence
entre ces sources ?

5. On sait que la lumière voyage à 300 000 km/s. Sachant que la lumière met environ 8,00 minutes à
franchir la distance qui sépare le Soleil de la Terre, calcule cette distance.

6. Pourquoi le ciel est-il noir sur la Lune ?

7. Qu'est-ce que la lumière ?

1–4
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 1 Optique
Réponses aux exercices suggérés

1. On le voit à cause du phénomène de la réflexion de la lumière. La lumière provenant d’une source


lumineuse est, en partie, réfléchie sur l’objet vers notre oeil.
2. Non, la lumière est en partie réfléchie par la vitre et aussi en partie absorbée par la vitre. En effet, on
peut se voir dans une vitre, en particulier le soir comme dans le métro, ce qui prouve que la vitre
réfléchit une partie de la lumière.
3. La lumière qui nous provient du Soleil doit nécessairement voyager dans le vide compris entre le Soleil
et la Terre.
4. Incandescentes (émettent lumière et chaleur) et luminescentes (émettent lumière sans apport important
de chaleur).
5. 144 millions de km, soit 144  10 6 kilomètres.
6. La Lune ne possède pas d’atmosphère, le phénomène de diffusion de la lumière solaire ne peut donc se
produire comme sur la Terre, ce qui rend notre ciel bleu.
7. On peut se représenter la lumière comme une onde ou comme un ensemble de particules que l’on
nomme photons. Cette onde ou ces photons se propagent à une certaine vitesse dans le vide et dans
certains milieux.

1–5
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique

Chapitre 2
RÉFLEXION DE LA LUMIÈRE ET MIROIRS PLANS

Objectifs

2.1 Énoncer les lois de la réflexion.


2.2 Distinguer entre réflexion spéculaire et réflexion diffuse.
2.3 Expliquer à l’aide des lois de la réflexion pourquoi on voit une image lorsqu'il y a réflexion
spéculaire, comme sur un miroir plan.
2.4 Distinguer entre rayon lumineux et faisceau lumineux.
2.5 Distinguer entre image réelle et image virtuelle.
2.6 Déterminer graphiquement toutes les images d’un objet produites par un système de miroirs plans.

Définitions à maîtriser

 réflexion spéculaire
 réflexion diffuse
 lois de la réflexion
 normale
 angle d’incidence
 angle de réflexion
 faisceau lumineux convergent
 faisceau lumineux divergent
 faisceau lumineux parallèle
 point objet
 point image
 image réelle
 image virtuelle

2-1
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
2.1 LA RÉFLEXION

Le phénomène de réflexion est essentiel dans la perception de notre environnement. En effet, nous pouvons
voir un corps non lumineux grâce à la lumière qui se réfléchit sur lui et qui se dirige par la suite vers nos yeux. Il
existe deux types de réflexion :
réflexion spéculaire : les rayons du faisceau incident sont réfléchis en formant un faisceau bien défini. Elle se
produit lorsque la surface est lisse c’est-à-dire lorsque la profondeur des aspérités de la
surface est petite par rapport à la longueur d’onde de la lumière (ex : miroir plat)
réflexion diffuse : les rayons du faisceau incident sont réfléchis dans toutes les directions. Elle se produit
sur une surface rugueuse.
Réflexion spéculaire Réflexion diffuse

C’est la réflexion diffuse qui nous permet de bien percevoir les objets non lumineux. Considérons, par exemple, les
deux types de réflexion subie par la lumière des phares d’une automobile sur la chaussée. Par temps sec, la lumière est
diffusée dans plusieurs directions (réflexion diffuse) et l'on voit bien la route et ses abords puisqu’une quantité assez
importante de lumière revient vers l’automobiliste. Mais lorsqu’il pleut, toutes les petites aspérités de l’asphalte sont
remplies d'eau et la surface devient lisse ; la lumière des phares subit alors une réflexion spéculaire de sorte que très
peu de lumière revient vers les yeux de l’automobiliste et la route est beaucoup moins visible. Dans ce cours, nous
allons nous limiter à l'étude de la réflexion spéculaire que nous désignerons par le terme réflexion.

2.2 LOIS DE LA RÉFLEXION

La réflexion (spéculaire) sur une surface plane et lisse obéit à deux lois
établies expérimentalement :
1. L’angle de réflexion r est égal à l’angle d’incidence i. (ces
angles sont mesurés respectivement entre la normale à la surface
et le rayon réfléchi et entre la normale et le rayon incident)
2. Le rayon incident, la normale et le rayon réfléchi sont dans un
même plan.

2.3 FORMATION D’UNE IMAGE

Lorsque vous vous regardez dans un miroir plan, vous vous voyez derrière le miroir. En optique, nous disons
que vous êtes l’objet parce que les rayons arrivant sur le miroir proviennent de vous. Ce que vous voyez dans le miroir,
ou plutôt derrière lui, est une image de l’objet (votre image).

L'un des objectifs de l’optique est de trouver la position et la


grandeur des images produites par des systèmes optiques tels les miroirs, les
lentilles, etc. Chaque point d’un objet a son point image correspondant.
Pour le trouver, il suffit de tracer au moins deux rayons issus du point objet
en suivant les deux lois de la réflexion. L’endroit où se rencontrent les
rayons réfléchis est le point image. Quelquefois, les rayons ne se rencontrent
pas mais semblent provenir d’un même endroit, c’est à cet endroit qu’est
situé le point image car notre œil reçoit des rayons lumineux qui semblent
provenir de ce point.

Avant de trouver la position des images, il nous faut d’abord définir précisément certaines notions :

2-2
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
Faisceau lumineux
Un faisceau lumineux est un ensemble de rayons lumineux issus d’un même point ou allant vers un même
point. Le faisceau peut être convergent, divergent ou parallèle ; dans ce dernier cas, le point associé au faisceau est à
l’infini.

Point objet
Le point objet d’un système optique est le point de rencontre du faisceau incident. Sa distance par rapport au
système optique est représentée par le symbole p. Lorsque le faisceau est divergent c’est que l’objet est réel1 car un
faisceau provenant d’une source matérielle est toujours divergent.

Point image
Le point de rencontre du faisceau sortant d’un système optique est le point image. Sa distance par rapport au
système optique est représentée par le symbole q. Si le faisceau qui émerge est convergent alors l’image est réelle.
Elle peut être captée par une pellicule photographique ou sur un écran (ex : l'image formée par la lentille d'un
projecteur multimédia ou l’image, par une loupe, du soleil brûlant une feuille de papier journal). Lorsque le faisceau
sortant est divergent, l’image est virtuelle et elle ne peut être projetée sur un écran.
Par exemple, votre image dans un miroir plat est une image virtuelle. Puisqu’il s’agit bien d’une image il vous
est possible de la voir avec vos yeux ! Cependant, il vous est impossible de placer une caméra derrière le miroir,
exactement où se trouve l’image, pour tenter de la photographier. Nous disons alors que l’image est virtuelle (les
rayons lumineux ne passent pas vraiment par le point image).

Pour obtenir la position de l’image, une simple construction géométrique suffit.


Le rayon OA, perpendiculaire au miroir, sera réfléchi sur lui-même selon AA’.
Le rayon quelconque OB sera réfléchi selon BB’ en respectant notamment la
première loi de la réflexion (r = i).

Considérons maintenant les triangles OAB et IAB. Le côté AB est commun


aux deux triangles. Puisque r = i ,  =  ( = i – angle alternes-internes et
 = r – angles correspondants). Ces deux triangles rectangles sont alors
congrus de sorte que OA = AI et |p| = |q|. L’image est à la même distance du
miroir que l’objet, ce qui corrobore ce que vous saviez déjà depuis longtemps.

1 Si le faisceau est convergent, c’est que l’objet est virtuel. Dans le cours, à moins d’avis contraire de votre professeur, nous ne
rencontrerons pas d’objet virtuel puisqu’ils constituent une difficulté supplémentaire qui dépasse les objectifs du cours .

2-3
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
Exercices suggérés

1. Énoncez les lois de la réflexion.

2. Tracez le trajet qu'empruntera la lumière et indiquez la valeur de tous les angles incidents et réfléchis.
Tracez le parcours des rayons. L'angle  vaut 24,0o.

3. Un rayon lumineux fait un angle de 25,00 avec la normale d’un miroir plan. Si l’on fait tourner le miroir
de 6,000 de façon à ce que l’angle d’incidence soit égal à 31,00, trouvez de quel angle a tourné le rayon
réfléchi.

4. On place un petit objet à 15,0 cm devant un miroir plan. Vous êtes debout derrière l’objet, à 25,0 cm du
miroir, et vous regardez l’image. À quelle distance de vous l’image se situe-t-elle ?

5. Deux miroirs plans font un angle de 90,00 l’un avec l’autre. On place entre les miroirs un petit objet.
Situez par une construction graphique toutes les images du petit objet produites par les miroirs.

2-6
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
6. Soit une personne d’une hauteur de 100 cm devant un miroir distant de 50,0 cm.
a) Tracez les rayons lumineux qui partent du dessus de sa tête et qui parviennent à ses yeux (situés à 10,0 cm
du dessus de sa tête). Faites de même pour ses pieds.
b) Selon votre tracé, quelle est la hauteur du plus petit miroir permettant à cette personne de se voir en
entier ? À quelle distance du sol ce miroir devrait-il être accroché ?
Front Miroir
Yeux
10 cm

90 cm

50 cm

7. Supposons qu’une personne de 100 cm se regarde dans un miroir de 50,0 cm placé à 45,0 cm du sol.
Quelle partie de son corps la personne pourra-t-elle voir si elle s’approche à 25,0 cm du miroir ?
Front
Yeux Miroir
10 cm

90 cm

25 cm

2-7
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
8. Si on place maintenant le bas du miroir de 50,0 cm de hauteur à 30,0 cm du sol, quelle partie de son
corps verra-t-elle exactement ?
Front
Yeux Miroir
10 cm

90 cm

25 cm

9. Placez un miroir de 30,0 cm de hauteur dont le haut est à 95,0 cm du sol. Quelle partie de son corps la
personne de 100 cm verra-t-elle ?
Front
Yeux
10 cm

90 cm

2-8
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 2 Optique
Réponses aux exercices suggérés

1. 10 Le rayon réfléchi fait le même angle avec la normale que le rayon incident. (  i   r )
20 Le rayon réfléchi, le rayon incident et la normale sont toujours dans un même plan.
2. 66,00 ; 65,00 ; 20,00 ; 56,00
3. 12,00
4. 40,0 cm
5. 3 images
6. Un miroir de 50,0 cm de hauteur dont le bas est à 45,0 cm du sol. Remarquez le lien entre la hauteur du
miroir et la hauteur de la personne ! Pour qu’une personne puisse se voir en entier, le miroir doit avoir
au moins une hauteur égale à la moitié de la hauteur de la personne. Qu’arrive-t-il si le miroir est plus
grand ?
7. La personne se voit au complet, exactement comme au problème précédent, même si elle est plus près
du miroir ! La distance entre le miroir et la personne n’a pas d’influence sur la partie du corps qu’on
peut voir.
8. La personne voit 70 cm seulement de son corps à partir des pieds. Elle ne voit pas la partie supérieure
de son corps (30 cm). Une partie du plancher est maintenant visible.
9. La personne voit les 60,0 premiers cm de son corps à partir du dessus de sa tête quelle que soit la
distance entre la personne et le miroir.

CONCLUSION :

Si l’on veut se voir au complet dans un miroir (vertical), il faut que la hauteur du miroir soit au minimum
la moitié de la nôtre. Avec un tel miroir, on doit placer le haut du miroir exactement à mi-chemin entre
le dessus de sa tête et ses yeux. La distance entre le miroir et nous n’a pas d’importance.

2-9
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique

Chapitre 3
MIROIRS CONCAVES ET CONVEXES

Objectifs

3.1 Distinguer entre miroir concave et miroir convexe.


3.2 Connaître les conventions de signes afin d’utiliser adéquatement l’équation des miroirs et celles du
grandissement des miroirs.
3.3 Déterminer graphiquement et par calculs la position et la hauteur de l'image à partir d'un objet placé
devant un miroir concave ou convexe.
3.4 Connaître la nature et les caractéristiques de l'image obtenue par un miroir concave ou convexe.

Définitions à maîtriser

• miroir concave
• miroir convexe
• axe optique
• sommet
• centre de courbure
• rayon de courbure
• foyer
• distance focale
• distance objet
• distance image
• grandissement

3–1
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
3.1 MIROIRS SPHÉRIQUES : DÉFINITIONS

Les miroirs sphériques sont des miroirs dont la surface réfléchissante est une portion de sphère. Il existe deux
sortes de miroirs sphériques : les miroirs concaves
R et les convexes.
f R/2
R
S f F R/2 C f>0
Axe optique R > 0
S F C
La surface réfléchissante d'un miroir concaveAxe optique
est située dans la partie creuse (intérieure) de la calotte.
La
Lasurface
lumièreréfléchissante
arrive sur ced'un
côtémiroir concave
du miroir.
est située dans la partie creuse (intérieure) de la calotte.
La lumière arrive sur ce côté du miroir.

R
R/2 f Axe optique
R
f<0 R/2 f Axe optique
R<0 C F S
C F S
La surface réfléchissante
d'un miroir
La surface convexe est située
réfléchissante
dans la partie bombée
d'un miroir convexe (extérieure) de la calotte.
est située
La lumière arrive sur ce côté dude
dans la partie bombée (extérieure) miroir.
la calotte.
La lumière arrive
C, centre de courbure : centre de la sphère dont le miroir constituerait sur ce côté
une partie. du miroir.
Toutes les lignes qui sont
perpendiculaires au miroir passent obligatoirement par C.
F, foyer : point de convergence, après réflexion, des rayons provenant d’un objet situé à l’infini
(rayons parallèles à l’axe optique).
S, sommet : milieu de la calotte, milieu du miroir.
f, distance focale : distance entre le foyer F et le sommet S du miroir. Dans les calculs algébriques, cette
distance est positive s’il s’agit d’un miroir concave et négative si le miroir est
convexe. La distance focale vaut la moitié du rayon de courbure (f = R/2).
R, rayon de courbure : distance entre le centre de courbure C et le miroir.

L’axe optique est la droite qui joint le centre de courbure C au sommet S. Aussi appelé axe principal.

3.2 MÉTHODE DE RÉSOLUTION GRAPHIQUE

Les rayons lumineux qui frappent un miroir sphérique, sont tous soumis aux lois de la réflexion (chapitre 2).
Il y a toutefois trois rayons qui sont particulièrement utiles à la résolution de problème par la méthode
graphique. Il s’agit des rayons principaux.
1. Un rayon parallèle à l’axe optique donne un rayon réfléchi qui passe par le foyer.
2. Un rayon passant par le foyer donne un rayon réfléchi parallèle à l’axe optique.
3. Un rayon passant par le centre de courbure du miroir donne un rayon réfléchi qui passe lui aussi par
le centre de courbure ( i = 0 ).

3–2
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
Miroirs concaves Miroirs convexes
1 1

1
C C

1
2
2

2
C C
2
3
3
3

C C
3

Pour déterminer la position d’une image, il suffit de tracer deux des trois rayons principaux. L’image est au
point de rencontre des rayons réfléchis ou de leur prolongement selon la situation. (si le miroir est convexe et
que l’objet est réel, l’image est toujours au point de rencontre du prolongement des rayons réfléchis).

La nature de l’image formée est soit réelle (si les rayons réfléchis sont convergents) ou soit virtuelle (si les
rayons réfléchis sont divergents). De plus, l’image possède deux caractéristiques : sa taille et son orientation.
Disons pour le moment que l’image peut être de même taille que l’objet, plus petite ou plus grande. Quant à
son orientation, nous dirons que l’image est droite si elle est dans le même sens que l’objet et qu’elle est
renversée si elle est de sens contraire à l’objet.

Lorsque nous utilisons les rayons principaux pour obtenir la position de l’image formée par un miroir
sphérique, nous constatons que sa position n’est pas précise. En effet, les rayons qui sont éloignés de l’axe
optique ne convergent pas exactement au point au foyer F du miroir. L’image finale d’un miroir sphérique est
donc toujours légèrement floue. Ce phénomène, que l’on appelle aberration de sphéricité, est une conséquence
de la géométrie sphérique du miroir. Pour limiter les aberrations de sphéricité, en théorie, on ne considère que
les rayons situés près de l’axe principal. En pratique, on peut utiliser un diaphragme pour limiter les aberrations
de sphéricité puisqu’il ne laisse passer que les rayons qui sont près de l’axe principal.

Dans la méthode de résolution graphique que nous vous proposons maintenant, afin de remédier à l’aberration
sphérique, nous allons tricher un peu et représenter les miroirs sphériques par des miroirs plats. Lors du tracé
des rayons principaux, l’image se retrouve alors en un endroit bien précis, comme vous pouvez le constater
dans les situations suivantes.

3–3
Exercices en classe
Localisez l’image en traçant le trajet de tous les rayons principaux possibles (mettez la direction
de vos flèches correctement et les prolongements des rayons doivent être en pointillé). Indiquez
ensuite la nature (réelle ou virtuelle) et les caractéristiques (droite/renversée - plus petite/plus
grande/même taille) de l'image obtenue. Faites des constructions graphiques soignées.

A) nature de l’image : ______________ caractéristiques : ______________

______________

F C

B) nature de l’image : ______________ caractéristiques : ______________

______________

C F

3-5
C) nature de l’image : ______________ caractéristiques : ______________

______________

F C

D) nature de l’image : ______________ caractéristiques : ______________

______________

F C

3-6
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique

3.3 MÉTHODE DE RÉSOLUTION ALGÉBRIQUE

Nous allons maintenant tenter d’obtenir une relation entre la distance objet p et la distance image q dans le cas d’un
miroir sphérique. Nous allons supposer dans ce qui suit que tous les rayons qui divergent d’un objet font un petit angle
avec l’axe optique (néglige l’aberration de sphéricité du miroir).

Pour trouver une relation entre la distance objet p, la distance image q, et le rayon de courbure R, nous pouvons utiliser
la construction géométrique de la page suivante. Par définition, ces distances sont mesurées par rapport au sommet S du
miroir. La figure représente deux rayons lumineux quittant l’objet ponctuel O. Le rayon OS passant par le centre de
courbure C sera réfléchi sur lui-même selon SI. Le rayon quelconque OA (où nous supposerons  petit contrairement à
la figure présentée), issu de O et arrivant au miroir en A, forme un angle i avec la normale CA.

Selon la première loi de la réflexion, il sera réfléchi avec un angle r = i par rapport à cette normale. L’image I se situe
au point d’intersection des deux rayons réfléchis SI et AI.

Puisque la somme des angles dans un triangle est 180º, nous avons
CAO  + i + (180º - ) = 180º ou i =  - 
CIA  + r + (180º - ) = 180º ou r =  - 

En éliminant i = r =  dans ces deux équations, nous obtenons l’expression


 +  = 2

mettant en relation les angles  pour l’objet,  pour l’image et  pour le centre de courbure. Il ne nous reste qu’à les
remplacer par des expressions contenant p, q et R, les distances de ces trois points au miroir, pour trouver la relation
recherchée. Avec la définition du radian ( = s/r), nous pouvons exprimer les angles comme suit
AS AS AS
= ,  et 
R p q

où nous avons utilisé l’approximation des rayons paraxiaux pour dire que les arcs de cercles centrés sur O et I
ont presque la même longueur que l’arc de cercle AS centré sur C. En remplaçant les angles par leur expression
respective et en simplifiant par la longueur AS, nous obtenons
1 1 2
+ =
p q R
Par définition, quand l’objet est à l’infini (p = ), l’image est au foyer (q = f) alors en remplaçant ces valeurs dans la
formule nous avons
1 1 2 R
+ = et donc f =
 f R 2

3–9
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
Ainsi le foyer F est à mi-chemin entre le centre de courbure C et le sommet S du miroir. Le relation peut alors
s’écrire

1 1 2 1
+ = =
p q R f

Cette expression est appelée formule des miroirs sphériques. Elle n'est valable que pour les rayons paraxiaux donc pour
un point objet proche de l’axe optique elle reste valide.

Taille de l’image

Le grandissement * est défini par :


hauteurde l'image hi
  =
hauteurde l'objet ho

Il s'agit de la définition générale du grandissement d'un système optique. On considère la hauteur de l’objet positive. La
hauteur de l’image est positive si l’image est droite (dans le même sens que l’objet), négative si l’image est renversée.
Pour un miroir plan,  = 1 parce que hi = ho.

La relation entre le grandissement  et les positions p de l’objet et


q de l’image peut être obtenu à l’aide de la figure ci-contre. hO

Considérons, encore une fois, deux rayons lumineux quittant F C

l'extrémité de l'objet. Un des rayons passe par le centre de
courbure C et se réfléchit donc sur lui-même. Le deuxième rayon q
p
frappe le miroir au sommet S du miroir et se réfléchit comme
l'indique la figure conformément à la loi de la réflexion. L'image de la pointe de la flèche est située au point d'intersection
de ces deux rayons. Dans le plus grand triangle rectangle (en gris pâle), nous voyons que tan  = ho / p, alors que dans
le petit triangle (gris foncé), nous avons tan  = -hi / q. Le signe négatif signifie que l'image est renversée. D'après la
définition de  et ces résultats, nous en déduisons le grandissement du miroir

hi − q
γ= =
ho p

Miroirs convexes

Nous n'allons pas établir d'équation pour les miroirs sphériques convexes (car le cheminement est identique au miroirs
concaves). En effet, les formules établies pour les miroirs concaves peuvent être utilisées pour les miroirs convexes, à
condition d'appliquer une convention de signes.

Convention de signes

Nous introduisons ici une convention de signes qui sera valable, non seulement pour les miroirs, mais aussi pour tous
les systèmes optiques que nous rencontrerons dans ce cours. Les distances p, q, R et f sont mesurées selon les segments
orientés suivants :

• La distance objet p est la longueur du segment OS. Si la direction du segment partant de


O pour aboutir à S est du même sens que les rayons incidents alors p est pris positif sinon p

*
 , lettre grecque «g», gamma, est le symbole utilisé dans ces notes pour dénoter le grandissement.

3–10
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
est négatif.
• La distance image q est la longueur du segment SI. Si la direction du segment partant de S
pour aboutir à I est du même sens que les rayons émergents alors q est pris positif sinon q
est négatif.
• Le rayon de courbure R est la longueur du segment SC. Si la direction du segment
partant de S pour aboutir à C est du même sens que les rayons émergents alors R est pris
positif sinon R est négatif.
• La distance focale f est la longueur du segment SF. Si la direction du segment partant de S
pour aboutir à F est du même sens que les rayons émergents alors f est pris positif sinon f
est négatif.

Remarquons qu’avec cette convention de signe, le grandissement  est positif quand l’image est droite et de nature
opposée à l’objet et le grandissement est négatif lorsque l’image est renversée et de même nature que l’objet.

Devant Miroir Derrière


sphérique
Oréel
Ovirtuel
p > 0 (réel)
S
p < 0 (virtuel)
Iréelle
Ivirtuelle q > 0 = image réelle
q > 0 (réel)
S q < 0 = image virtuelle
q < 0 (virtuelle)
C ou F
C ou F
R ou f > 0 (concave)
S
R ou f < 0 (convexe)

Rayons émergents

3–11
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
Exercices suggérés

1. Pourquoi, dans les dépanneurs, utilise-t-on des miroirs convexes ?

2. Un miroir concave a une distance focale de 30,0 cm. On place un objet d’une hauteur de 10,0 cm à
15,0 cm du miroir. Trouvez la position, la hauteur, la nature et les caractéristiques de l’image :
a) par calculs et b) par une construction graphique à l’échelle (1 cm : 10 cm).

3. Même question que la précédente, remplacez le miroir concave par un convexe.

4. Un objet de 6,00 cm de hauteur est placé à 60,0 cm d’un miroir concave dont le rayon de courbure est de
40,0 cm. Trouvez la position, la hauteur, la nature et les caractéristiques de l’image :
a) par calculs,
b) par une construction graphique à l’échelle. (Il n’est pas nécessaire de prendre la même échelle pour les
distances mesurées sur l’axe optique et pour les hauteurs.)

5. On place un objet à 1,00 m d’un miroir concave dont le rayon de courbure est de 1,20 m. Trouvez la
position, la nature et les caractéristiques de l’image ainsi que le grandissement :
a) par calculs et b) par une construction graphique à l’échelle.

6. On place un objet à 60,0 cm d’un miroir concave ayant une distance focale 30,0 cm. Trouvez la
position, la nature et les caractéristiques de l’image ainsi que le grandissement :
a) par calculs et b) par une construction graphique à l’échelle.

7. Un miroir de +60,0 cm de rayon de courbure forme une image réelle à 110 cm du miroir.
a) Quelle est la position de l’objet ?
b) Si l’image mesure 12,0 cm, quelle est celle de l’objet ?
c) Donnez les caractéristiques de l’image.

8. Un miroir convexe de 30,0 cm de distance focale forme une image virtuelle à 10,0 cm du miroir.
a) Quelle est la position de l’objet ?
b) Quel est le grandissement produit par le miroir ?
c) Donnez les caractéristiques de l’image.

9. Un miroir concave donne une image réelle à 64,0 cm du miroir. Si l’image est formée à 25,0 cm du
foyer (l’image est plus loin du miroir que le foyer),
a) Quelle est la distance focale du miroir ?
b) Quelle est la position de l’objet ?
c) Donnez les caractéristiques de l’image.

10. Un objet est placé à 12,0 cm du foyer (l’objet est plus loin du miroir que le foyer) d’un miroir concave
de 72,0 cm de rayon de courbure. (a) Quelle est la position de l’objet ? (b) Quelle est la position de
l’image ? (c) Donnez les caractéristiques de l’image.

11. Trouvez graphiquement, en laissant toutes les traces de vos constructions, la position et la taille de
l’image dans les deux cas suivants :
a) b)

F C

3–12
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 3 Optique
Réponses aux exercices suggérés

1. Le champ de vision offert par un miroir convexe est plus grand que celui offert par un miroir plan de
même dimension.
2. q = -30,0 cm hi = 20,0 cm Image virtuelle (puisque q est négatif) , droite (puisque  est positif) et plus grande.
3. q = -10,0 cm hi = 6,67 cm Image virtuelle (puisque q est négatif), droite (puisque  est positif) et plus petite.
4. q = 30,0 cm hi = -3,00 cm Image réelle (puisque q est positif), renversée (puisque  est négatif) et plus petite.
5. q = 1,50 m  = -1,50 Image réelle (puisque q est positif), renversée (puisque  est négatif) et plus grande.
6. q = 60,0 cm  = -1,00 Image réelle (q est positif), renversée ( est négatif) et de même grandeur.
7. p = 41,3 cm ho = -4,50 cm Image réelle (puisque q est positif), renversée (puisque  est négatif) et plus grande.
8. p = 15,0 cm  = +0,667 Image virtuelle (puisque q est négatif), droite (puisque  est positif) et plus petite.
9. f = 39,0 cm p = 99,8 cm Image réelle (puisque q est positif), renversée (puisque  est négatif) et plus petite.
10. p = 48,0 cm q = 144 cm Image réelle (puisque q est positif), renversée (puisque  est négatif) et plus grande.

11 a)
Objet

F
Im age

11 b)

Objet

Im age

3–13
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique

Chapitre 4
RÉFRACTION DE LA LUMIÈRE

Objectifs

4.1 Énoncer les lois de la réfraction.


4.2 Résoudre par calculs des situations où un rayon lumineux traverse successivement plusieurs milieux
d’indice de réfraction différents.
4.3 Expliquer pourquoi un objet n’apparaît pas là où il est en réalité lorsqu’on le regarde au travers d’une
fenêtre.
4.4 Expliquer pourquoi un objet au fond d’un bassin d’eau nous paraît plus près de nous qu’il ne l’est en
réalité.
4.5 Expliquer ce qu’est la dispersion de la lumière visible.
4.6 Illustrer schématiquement ce que la dispersion produit à de la lumière blanche qui entre dans un prisme.
4.7 Expliquer et calculer le phénomène de réflexion totale interne.

Définitions à maîtriser

• réfraction
• indice de réfraction
• angle de réfraction
• lois de la réfraction
• dispersion
• prisme
• réflexion totale interne
• angle critique

4–1
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique
Les études réalisées sur la lumière démontrent que sa vitesse n’est pas la même dans tous les milieux. Dans la
plupart des milieux que nous connaissons bien (l’eau, le verre, le plastique, l’air), la lumière voyage moins vite
que dans le vide où elle se déplace à une vitesse d’environ 300 000 km/s. La vitesse à laquelle se déplace la
lumière dans un milieu transparent est une caractéristique physique importante de ce milieu. Aussi, les
physiciens ont mené des expériences et ont réussi à touver la vitesse de la lumière dans plusieurs milieux. Pour
l’exprimer, ils ont inventé l’indice de réfraction.

Définition et symbole de l’indice de réfraction


L’indice de réfraction est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide et la vitesse de la lumière dans
un milieu donné. Le symbole utilisé pour représenter l’indice de réfraction est « n »

équation n= c où « c » représente la vitesse de la lumière dans le vide


v
et « v » représente la vitesse de la lumière dans un milieu donné.

Le tableau suivant vous donne quelques exemples d’indices de réfraction.


milieu indice de réfraction
vide 1
air 1,0003
eau 1,333
verre crown 1,52
quartz fusionné (SiO2) 1,458
diamant 2,419

Comme les indices sont tous supérieurs à 1 (sauf pour le vide, évidemment puisque c/c = 1), cela signifie que
la vitesse de la lumière dans le vide est supérieure à celle dans les autres milieux. La vitesse de la lumière dans
le vide, par exemple, est 1,333 fois plus grande que celle dans l’eau.

Le fait que la vitesse de la lumière change d’un milieu à l’autre cause une déviation de la lumière à la surface
qui sépare les deux milieux (sauf si la lumière arrive de façon perpendiculaire à la surface). Cette déviation de
la lumière se nomme la réfraction.
Rayon Normale
Les lois de la réfraction sont :
incident i
1. Le rayon incident, la normale air
et le rayon réfracté sont situés
dans un seul plan
verre
2. n1 sin1 = n2 sin2 Rayon
r réfracté

Loi de la réfraction

Notons que le trajet effectué par la lumière est réversible.

De façon qualitative, on constate que


1. lorsque la lumière passe d’un milieu d’indice de réfraction faible vers un milieu d’indice de
réfraction plus élevé, elle s’approche de la normale.
2. lorsque la lumière passe d’un milieu d’indice de réfraction élevé vers un milieu d’indice de
réfraction plus faible, elle s’éloigne de la normale.

4–2
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique
Cas particulier : réflexion totale interne
Dans le cas d’un passage vers un indice de réfraction plus faible (2ème cas), si l’angle d’incidence devient
trop grand, l’angle de réfraction devrait être plus grand que 90o , ce qui est impossible. Il y a alors réflexion
totale interne. L’angle minimal pour qu’il y ait réflexion totale interne est appelé angle critique (c)

Ainsi, l’équation qui décrit la 90o nfaible


réfraction devient, lorsqu’on réfracté
l’applique au cas particulier de l’angle
critique lors du phénomène de
réflexion totale interne: nélevé
réflexion c
n1 élevé sinc = n2 faible sin90o

Réflexion totale interne

Notez qu’il n’y a pas d’angle critique lorsque la lumière passe d’un milieu d’indice de réfraction faible vers un
milieu d’indice de réfraction élevé puisqu’elle se rapproche de la normale.

Quelques effets visuels de la réfraction de la lumière


La réfraction de la lumière est la cause de plusieurs illusions ! En effet, lorsque nous regardons un objet
à travers un milieu transparent, sa position apparente est différente de sa position réelle. Analysons brièvement
deux cas.

Règle dans l’eau : Lorsque nous regardons une règle Observateur


placée au fond d’un bocal d’eau, la partie submergée nous
apparaît plus près de la surface. Ceci est dû au fait que la
lumière ambiante qui pénètre au fond du bocal est d’abord
Position apparente
réfléchie par le bout de la règle placée au fond.
Ces rayons réfléchis se dirigent, entre autres, vers la
surface de l’eau où ils sont réfractés. Comme l’indice de Air
réfraction de l’air est plus faible que celui de l’eau, la
lumière s’éloigne de la normale. Finalement, puisque Eau
notre cerveau suppose une propagation linéaire de la
lumière, les faisceaux lumineux qui arrivent à l’œil
semblent converger vers un point situé près de la surface
Position réelle
de l’eau. L’extrémité de la règle nous semble alors près
du bout de la règle
de la surface ; dans son ensemble, la règle nous semble
brisée.

Plaque de verre (fenêtre) : Lorsque la lumière passe de


l’air dans le verre, elle s’approche de la normale.
Lorsqu’elle sort du verre et entre de nouveau dans l’air,
elle s’éloigne de la normale et reprend exactement son
angle de trajectoire initial.

L’observateur situé à la gauche de la plaque de verre aura


l’impression que l’objet est plus haut qu’il ne l’est en
réalité.

4–3
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique
Exercices suggérés

Pour les six (6) questions suivantes, tracez le parcours du rayon lumineux et calculez son angle de réfraction ou
de réflexion selon le cas. (utilisez nverre = 1,50 , neau = 1,33

1. 2.
40º
air 40º air
verre eau

3. 20º 4.

verre air
eau verre

55º

5. 30º 6.
air 70º eau

verre n = 1,40

eau n = 1,20

4–4
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique
7. Calculez l’angle critique lorsque la lumière passe :
a) du verre à l’air,
b) d’un milieu d’indice n = 1,60 au verre,
c) de l’air à l’eau.

8. Expliquez pourquoi les objets sont déformés lorsqu’on les regarde à travers une vitre (faites un schéma).

9. Un rayon de soleil frappe une surface selon un angle d’incidence de 30,0. Si l’angle de réfraction dans
le verre est de 18,0, quel est l’indice de réfraction de ce verre ?

10. La surface d’un lac est recouverte d’une couche de glace (n = 1,31). Un rayon de soleil vient frapper la
glace selon un angle d’incidence de 50,0. Quel sera l’angle de réfraction dans la glace ? Selon quel angle
de réfraction un poisson dans l’eau verra-t-il le soleil ?

11. Calculez l’angle critique quand la lumière passe


a) du verre à l’eau;
b) de l’air au verre;
c) d’un milieu d’indice n = 1,20 à un milieu d’indice n =1,10.

12. Vous êtes en plongée et vous désirez éclairer un nageur en surface de manière que le faisceau lumineux
lui parvienne horizontalement. Selon quel angle, par rapport à la surface de l’eau devez-vous tenir votre
lampe de poche ?

13. Un plongeur dirige le faisceau de sa lampe de poche vers la surface de l’eau selon un angle d’incidence
de 60,0. Le faisceau émergera-t-il ? Justifiez votre réponse.

14. Quelle est la valeur minimale de l’angle d’incidence qui ne permet pas le passage d’un rayon lumineux
du verre à l’eau ?

15. Calculez l’indice minimal de réfraction d’une substance de façon qu’un rayon lumineux à l’intérieur de
cette substance frappe la surface sous un angle de 45,0 et ne traverse pas la surface vers l’air.

16. Un réfractomètre à liquide mesure l’indice de réfraction des liquides par la réflexion totale interne.
Un faisceau lumineux est dirigé vers une goutte du liquide à
travers un demi-cylindre de verre d’indice de réfraction élevé
et connu. On fait varier l’angle d’incidence jusqu’à ce que
l’angle de réfraction tombe à 90,0 donc ne traverse plus la
goutte.
Quel est l’indice de réfraction d’un liquide si l’angle critique c
mesuré par le réfractomètre est de 55,0 et si l’indice de
réfraction du verre est de 1,70 ?

4–5
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 4 Optique
Réponses aux exercices suggérés

1. r = 25,4
2. r = 35,1
3. r = 22,7
4. réflection = 55,0
5. r1 = 19,5 r2 = 22,1
6. r1 = 19,0 r2 = 22,3
7. a) c = 41,8 b) c = 69,6 c) impossible
8. Les objets apparaissent décalés à travers une vitre car suite à la réfraction dans le verre les rayons ressortent
parallèles aux rayons incidents mais légèrement déplacés.
9. nverre = 1,62
10. r(glace) = 35,8 r(eau) = 35,2
11. a) c = 62,5 b) impossible c) c = 66,4
12.  = 41,2
13. Non, car i =60 dépasse l’angle critique du passage de l’eau à l’air (c = 48,8).
14. c = 62,5
15. nmin = 1,41
16. nliquide = 1,39

4–6
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique

Chapitre 5
LENTILLES MINCES CONVERGENTES ET DIVERGENTES

Objectifs

5.1 Pouvoir identifier selon son aspect physique si une lentille est convergente ou divergente.
5.2 Connaître les conventions de signes afin d’utiliser adéquatement l’équation des lentilles minces et
celles du grandissement des lentilles minces.
5.3 Déterminer graphiquement et par calculs la position et la hauteur de l'image à partir d'un objet placé
devant une lentille mince convergente ou divergente.
5.4 Connaître la nature et les caractéristiques de l'image obtenue par une lentille mince convergente ou
divergente.
5.5 *Expliquer ce que représente la puissance d’une lentille mince et pouvoir la calculer.

Définitions à maîtriser

• lentille convergente
• lentille divergente
• axe optique
• foyer image
• foyer objet
• distance focale
• distance objet
• distance image
• puissance*
• dioptrie*

*Facultatif

5–1
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique
Comme nous venons de le voir au chapitre précédent, la lumière dévie lorsqu’elle passe d’un milieu
transparent à un autre. En utilisant cette caractéristique, il est possible de concevoir des objets transparents
qui permettent de faire converger ou diverger la lumière en provenance d’une source très éloignée comme le
Soleil, par exemple. Nous avons choisi de nommer ces objets « lentilles ». Une caractéristique très
importante des lentilles convergentes, est qu’elles peuvent former des images réelles des objets qui sont
placés devant elles.

Leur capacité à former des images réelles fait qu’elles sont très utilisées, notamment dans les projecteurs à
diapositive, les projecteurs à acétates, les projecteurs de films, etc. Les lentilles, autant convergentes que
divergentes, peuvent aussi être utilisées pour permettre à des personnes qui ont une vision floue de mieux
voir. Tout le monde qui porte des lunettes ou des lentilles cornéennes peuvent en témoigner. Nous prendrons
le temps d’analyser un peu cette situation au prochain chapitre. Mais d’abord, voyons de façon plus détaillée
ce que sont les lentilles.

Nous analyserons deux types de lentilles : convergentes et divergentes.

1- Lentilles convergentes

Il y a trois façons de construire de bonnes lentilles convergentes, les voici :

Biconvexe Plan-convexe Concave-convexe Symbole

Dans les schémas que nous ferons, nous représenterons toutes les lentilles convergentes par le symbole que
l’on retrouve à l’extrémité droite ci-dessus.

2- Lentilles divergentes

Il y a aussi trois façons de construire de bonnes lentilles divergentes, les voici :

Biconcave Plan-concave Convexe-concave Symbole

Dans les schémas que nous ferons, nous représenterons toutes les lentilles divergentes par le symbole que
l’on retrouve à l’extrémité droite ci-dessus.

5–2
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique

Nous procéderons, pour l’étude des lentilles, de la même façon que nous avons procédé pour les miroirs
sphériques en commençant par une analyse graphique (Voir la définition des rayons principaux au début de
la page 5–6).

Définition des rayons principaux utilisés pour la méthode graphique

Les rayons lumineux qui frappent une lentille, sont tous soumis aux lois de la réfraction (chapitre 4). Il y a
toutefois trois rayons qui sont particulièrement utiles à la résolution de problème de lentilles par la méthode
graphique. Il s’agit des rayons principaux.
1. Un rayon parallèle à l’axe optique donne un rayon réfracté qui passe ou semble passer par le foyer
image.
2. Un rayon passant ou semblant passer par le foyer objet donne un rayon réfracté parallèle à l’axe
optique.
3. Un rayon passant par le centre de la lentille n’est pas dévié.

Méthode de résolution algébrique

Comme nous l’avons fait pour les miroirs sphériques, il est possible de faire une analyse géométrique des cas
présentés précédemment pour en tirer des équations. Cette fois-ci, nous ne vous la présenterons pas mais
sachez qu’elle existe et qu’elle donne les mêmes résultats que celle des miroirs concaves si les situations
étudiées ont lieu dans l’air ou dans le vide (en supposant que nair = 1).

Les équations sont donc les suivantes :

1 +1 = 2 = 1 et  = hi = −q
p q R f ho p

5–3
Exercices en classe
Localisez l’image en traçant le trajet de tous les rayons principaux possibles (mettez la direction
de vos flèches correctement et les prolongements des rayons doivent être en pointillé). Indiquez
ensuite la nature (réelle ou virtuelle) et les caractéristiques (droite/renversée - plus petite/plus
grande/même taille) de l'image obtenue. Faites des constructions graphiques soignées.
A)

F F

nature de l’image :______________ caractéristiques :______________

______________

B)

F F

nature de l’image : ______________ caractéristiques :______________

______________
5-6
C)

F F

nature de l’image :______________ caractéristiques :______________

______________

D)

F F

nature de l’image : ______________ caractéristiques :______________

______________

5-7
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique
Exercices suggérés

1. Vous placez une bougie de 3,00 cm de hauteur à 8,00 cm d’une lentille convergente dont la distance
focale est de 5,00 cm. Trouvez la position, la grandeur, la nature et les caractéristiques de l’image.
Vérifiez votre réponse graphiquement.

2. Reprendre (1) avec une lentille divergente.

3. Un objet haut de 1,00 cm est à 2,00 cm d’une lentille convergente dont la distance focale est de 4,00 cm.
Trouvez la position, la grandeur, la nature et les caractéristiques de l’image. Vérifiez votre réponse
graphiquement.

4. Reprendre (3) avec une lentille divergente.

5. Une lentille placée à 10,0 cm d’un objet réel forme sur un écran l’image de celui-ci. L’écran est à 20,0
cm de la lentille. Quelle est la distance focale de la lentille ? De quel type de lentille s’agit-il ?

6. Une lentille placée à 10,0 cm d’un objet réel forme une image qui apparaît du même côté que l’objet et
qui est à 5,00 cm de la lentille. Quelle est la distance focale de la lentille ? De quel type de lentille
s’agit-il ?

7. Une lentille placée à 10,0 cm d’un objet réel forme une image qui apparaît du même côté que l’objet et
qui est à 12,0 cm de la lentille. Quelle est la distance focale de la lentille ? De quel type de lentille
s’agit-il ?

8. L’objectif de votre appareil-photo est une lentille convergente dont la distance focale est de 10,0 cm.
Vous photographiez un sujet à 5,50 m du foyer-objet. À quelle distance par rapport à la pellicule devez-
vous ajuster l’objectif de votre appareil pour prendre une photo nette ?

9. L’objectif d’un projecteur à diapositives est une lentille convergente dont la distance focale est de 12,0
cm. Votre écran est à 7,00 m du foyer-image. À quelle distance de la diapositive devez-vous ajuster
votre objectif pour obtenir une image nette sur l’écran ?

10. En examinant un insecte avec une loupe (lentille convergente), celui-ci vous paraît mesurer 2,00 cm.
Sachant que votre loupe a une distance focale de 8,00 cm et qu’elle se trouve à 4,00 cm de l’insecte,
calculez la longueur réelle de l’insecte. Quelle est la nature de l’image ? Est-elle renversée ?

11. Une lentille donne une image virtuelle droite quatre fois plus grande que l’objet et située à 16,0 cm
devant la lentille (du même côté que l’objet).
(a) Où se trouve l’objet ?
(b) Quelle est la distance focale de la lentille ?
(c) De quel type de lentille s’agit-il ?

5–10
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique
12. Une lentille donne une image réelle inversée de taille égale à 1/3 de la taille de l’objet et située à 6,00
cm derrière la lentille (côté opposé à l’objet).
(a) Où se trouve l’objet ?
(b) Quelle est la distance focale de la lentille ?
(c) De quel type de lentille s’agit-il ?

13. Une lentille donne une image virtuelle droite deux fois plus petite que l’objet et située à 5,00 cm devant
la lentille (du même côté que l’objet).
(a) Où se trouve l’objet ?
(b) Quelle est la distance focale de la lentille ?
(c) De quel type de lentille s’agit-il ?

14. Déterminez la position des foyers de cette lentille.

Objet
Im age

15. Résolvez graphiquement les deux situations suivantes

a)

F F

b)

F F

5–11
Notes de cours 203-001 CHAPITRE 5 Optique
Réponses aux exercices suggérés

1. Image réelle (q0) et renversée (ho0; hi = -5,00 cm) à 13,3 cm derrière la lentille.
2. Image virtuelle (q0) et droite (ho0; hi = +1,15 cm) à 3,08 cm devant la lentille.
3. Image virtuelle (q0) et droite (ho0; hi = +2,00 cm) à 4,00 cm devant la lentille.
4. Image virtuelle (q0) et droite (ho0; hi = +0,667 cm) à 1,33 cm devant la lentille.
5. f = 6,67 cm (convergente car f positive)
6. f = -10,0 cm (divergente car f négative)
7. f = 60,0 cm (convergente car f positive)
8. q = 10,2 cm;
9. p = 12,2 cm
10. ho = 1,00 cm (grandeur réelle). Image virtuelle (q négatif) et droite ( positif).
11. a) 4,00 cm devant la lentille b) f = 5,33 cm c) convergente
12. a) 18,0 cm devant la lentille b) f = 4,50 cm c) convergente
13. a) 10,0 cm devant la lentille b) f = -10,0 cm c) divergente
14.
Objet
Im age
F F

15. a) Objet
Im age
F F

b) Objet

F Im age F

5–12

Vous aimerez peut-être aussi