Cours 2
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Cours 2
24/02/2023
Durkheim est le fondateur de la socio. C’est un contexte de remise en cause des institutions
comme la famille et la religion. A partir de 1789, on a remis en question les privilèges. Là, on
s’oppose à l’Église.
On est dans une période instable politiquement, entre Empire, monarchie et République.
En 1888, Durkheim fait son 1er cours, à Bordeaux.
En 1893, il veut créer une chaire à la Sorbonne et une école.
ÉCOLE : courant de pensée avec plusieurs penseurs qui y adhèrent.
Par l’Histoire, Durkheim va divulguer ses idées.
Les origines sociales viennent des valeurs de l’enfance (proportion au voyage, au sport …), de la
famille, des conditions et niveaux de vie des parents (pas les mêmes opportunités entre ouvriers
et cadre), de leur ascension sociale par rapport à leurs parents eux-mêmes, de la religion
(différence entre catho et athée), de l’endroit où l’on vit (campagne et ville, cités et quartiers
huppés), du grade du diplôme.
Issu d’une famille de Rabbin, il suit une tradition juive. Durkheim va rompre avec cette famille
rabbinique.
Il va aller à l’ENS et créer le journal l’Humanité. Il passe l’agrégation de philo et devient
professeur.
En 1885, il séjourne en Allemagne, là où il va être sensibilisé à la philo morale. Il veut savoir
comment la morale s’intègre dans le corps social, comment les individus intègrent le fait que des
choses se fassent et d’autres pas.
En 1893, Durkheim fera une thèse où il travaillera sur les relations entre les individus et la société.
En 1895, il va publier les Règles de la Méthode Sociologique, pour prouver que la socio est une
science.
Il plaide l’observation des faits, sans jugement de valeur : « nous ne voulons pas tirer la morale
de la science mais faire de la science de la morale ». Il faut s’affranchir des prénotions. Une
prénotion serait de dire que le vote est l’expression d’un choix perso (je suis seul à décider de mon
vote). Les parents, l’éducation, les conversations ext nous conditionnent. C’est un choix construit
par des instances sociales. Le goût se construit et n’est pas innée.
Pour faire de la socio, il faut fixer des choix et trouver des objets d’étude (ex : comment se fait-il
qu’il y ait autant d’enfants dans les classes populaires ?). Pour cela, on utilise des méthodes de
recherche.
Les faits sociaux sont des manières de penser, d’agir et de sentir, ext à l’individu et qui sont
doués d’un pouvoir de coercition, en vertu duquel, il s’impose à lui. Ils sont réguliers,
récurrents dans la société et peuvent devenir des objets d’étude.
COERCITION : fait de contraindre.
Les faits sociaux sont collectifs, ext et contraignants. Pour Durkheim, la cause d’un fait social doit
s’expliquer par les faits sociaux antérieurs et non par notre conscience individuelle.
Selon Durkheim, il existe une conscience collective. Qu’est-ce que l’on partage tous ? Qu’est-ce
qui heurte tout le monde ?
La contrainte sociale nécessite, pour les individus, de s’adapter aux normes sociales. Il existe une
sorte de pression de groupe. En France, on ne se fait pas justice soi-même. Le mariage est un
contrainte sociale.
Des comportements, des idées qui semblent personnelles et singulières peuvent être étudiées par le
sociologue (ex : est-ce qu’on élève de la même manière une fille et un garçon ?).
Étudier les faits sociaux consistent à les étudier de la manière la + objective possible, en faisant
abstraction de ses sentiments, valeurs et croyances.
Selon Durkheim, la cohésion sociale est une question d’intégration des individus. Elle concerne la
façon dont un groupe social attire à lui un individu, s’approprie un individu.
Par ex, à la caserne militaire, tout le monde mange ensemble, dort ensemble, l’importance du sport
et le port de l’uniforme sont mis en commun.
Il faut que l’individu acquiert les valeurs du groupe. Il y a 3 composantes à cette intégration :
- des interactions fréquentes avec les membres du groupe social.
- des distances de passion uniforme.
- la poursuite de buts communs.
Chez Durkheim, l’intégration s’oppose à l’égoïsme : « quand la société est fortement intégrée, elle
tient les individus sous sa dépendance,ce, considère qu’ils sont à son service et par conséquent, ne
leur permet pas de disposer d’eux-mêmes à leur fantaisie … Dans une société cohérente et vivace, il
y a de tous à chacun et de chacun à tous, un continuel échange d’idées et de sentiments et comme
une mutuelle assistance morale, qui fait que l’individu, au lieu d’être réduit à ses seules forces,
participe à l’énergie collective ».
La cohésion sociale est mtnt + politique que sociologique. Pour les Ministères, c’est une perspective
de vivre ensemble.
Durkheim cherche à comprendre les facteurs de cohésion d’une société : comment se fait-il qu’il
y ait une cohésion sociale ? Comment ça marche ?
Il cherche ce qui lie les individus entre eux, ce qui fait tenir les membres, au sein d’une société :
comment un individu est-il intégré dans la société ?
Durkheim distingue 2 types de solidarité distincts, qui sont « 2 modèles suivant lesquels
s’organisent les relations entre l’individu et la société » :
- la solidarité méca (très courante dans les sociétés traditionnelles).
- la solidarité organique (très courante dans les société modernes).
La solidarité méca est un lien social fondé sur le partage des mêmes valeurs, de la même vision
du monde (forte conscience collective et faible autonomie des individus) : « on observe un contrôle
de tous par tous », visant à conserver un équilibre social. Le travail collectif est utilisé pour
perpétuer le système de valeurs.
Durkheim observe une évolution des sociétés vers une solidarité organique, liée à la progression de
la division du travail.
Dans la solidarité organique, il y a une forte complémentarité des individus mais davantage de
conscience individuelle que de conscience collective, + d’individus spécialisés. Le contrôle social
est – prononcé, car il y a – d’inter-connaissances.
La solidarité organique et la division du travail sont liés à des processus d’urbanisation. Ce
processus d’urbanisation entraîne une augmentation de la division du travail, de la spécialisation, ce
qui nous rend davantage inter-dépendant.
La division du travail a des fonctions sociales et est porteuse d’un système de droits et de devoirs,
qui a pour but de garantir la cohésion et la solidarité sociale. On retrouve un caractère moral, qui
évolue, dans la division du travail social (ex : avant, aucun problème à faire travailler les enfants,
dans des conditions déplorables, à payer – les femmes que les hommes).
Pour Durkheim, c’est le fonctionnement normal de la société que de créer de la solidarité mais on
retrouve des formes pathologiques dans la division du travail.
Pour que la solidarité organique joue son rôle, on a besoin d’une régulation. La régulation, c’est
des règles morales, normes sociales, pesant sur les consciences individuelles.
Il y a des comportements que l’on peut avoir, et d’autres que l’on ne peut pas : la majorité des gens
s’accordent sur ce principe. C’est l’idée que pour vivre ensemble, il faut des règles. Cette régulation
s’oppose à l’anomie.
ANOMIE : situation dans laquelle la société perd son autorité morale sur les individus (les
individus ne respectent plus les règles).
Durkheim analyse les crises industrielles et constate que les marchés ne sont pas assez régulés et
que cette absence de régulation empêche d’avoir un bon niveau de production.
L’absence de règles empêche la régulation.
La division du travail peut se révéler anomique lorsque les rapports patrons-salariés ne sont pas
assez encadrés par le droit, entraînant des conflits sociaux.
L’intériorisation des règles commencent par les contraintes du corps. Il est difficile de se
confronter à cet apprentissage, + grand.
La ville est, selon lui, un révélateur social, la manifestation concrète d’un type de solidarité, d’une
façon de vivre ensemble. Pour lui, la ville illustre les bouleversements sociaux de l’industrialisation.
La société est le terrain de la solidarité organique car les individus ont des trajectoires différentes et
ne sont plus aussi dépendants les uns des autres qu’à l’époque des sociétés traditionnelles.
Cette enquête sur le suicide ne relève pas que du psychologique. Avec l’usage de la statistique, il
va essayer de découvrir de la régularité chez ceux qui réalisent cet acte.
Pendant longtemps, on a pu croire que le suicide relevait de l’individu, alors qu’on peut
l’appréhender comme un fait social.
Par son approche, il constate que la concentration spatiale des individus dans les villes contribue
à favoriser la puissance moralisatrice de la société. Les individus trouvent du sens à leur vie.
A l’inverse, dans les villages, les individus sont + isolés les uns les autres et + isolés face à la
morale.
On se suicide – souvent, historiquement, dans les villes et milieux urbains que dans les villages.
Le suicide n’est pas quelque chose d’isolé. + on se trouve dans les grandes villes, - le taux de
suicide est élevé. Isoler les individus favoriserait au suicide et à la pression sociale.
Il y aurait une inégalité face au suicide.
On se suicide + quand on est un homme. Les adolescents, les SDF, les personnes incarcérées sont +
exposés, les agri se suicident 2 à 3 fois +.
En 2021, 1,5 % des hommes et femmes en emploi sont des agri. En 2021, 21,5 % des hommes et
femmes en emploi sont des cadres. Quand on est maraîcher ou éleveur, on est + enclin au suicide
qu’un vigneron.
Dans le Nord et en Bretagne, il y a bcp + de suicide que dans le Sud.
Il y a des disparités face au suicide.
L’instinct est un terme donné aux animaux. Les prédispositions sont des aptitudes. Chez le sportif,
l’aptitude est physiologique. Ces prédispositions sont à prendre en compte. Elles sont le résultat
d’une socialisation. Selon Durkheim, il y a une part d’inné dans le suicide et également une relation
à l’honneur (ex : le capitaine qui coule avec son navire).
Le désir d’enfant varie dans le temps. Les femmes les – diplômés ont des enfants 4 ans + tôt que les
autres. En 2015, la moyenne d’âge des femmes pour avoir un enfant est de 28,5 ans.
En conclu, pour Durkheim, les règles morales jouent un rôle important dans les sociétés et si on
regarde les faits sociaux, comme par ex, la division du travail, on voit que les individus ont
tendance à respecter les règles morales (ex : écouter les demandes de la hiérarchie, faire les tâches
dans un certain ordre, en temps et en heure).