Angola-Booklet F
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L’agriculture et la pêche
transforment la vie et les
moyens d’existence des
populations rurales
L’Angola est un pays riche en ressources naturelles: eau,
forêts, espèces sauvages et ressources halieutiques.
Bien que ses ressources minérales soient considérables
– c’est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique
subsaharienne et l’un des premiers producteurs de
diamants – le pays affiche une croissance économique
négative depuis 2016. Cette situation a en outre été
aggravée par les conséquences de la pandémie de
COVID-19 et les changements climatiques.
Mais le FIDA et le Gouvernement angolais travaillent
de concert pour améliorer et diversifier les moyens
d’existence des Angolais grâce au développement rural
et agricole. Les projets et programmes mis en œuvre
créent des possibilités d’emploi, renforcent la sécurité
alimentaire et nutritionnelle, améliorent l’accès aux
marchés, renforcent les capacités, autonomisent les
femmes et renforcent la résilience des populations rurales.
La pêche artisanale offre une alternative
aux communautés rurales
Le Projet d’appui à la pêche artisanale et à l’aquaculture,
soutenu par le FIDA et ses partenaires, visait à améliorer
la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à promouvoir
un développement inclusif et durable, et à appuyer la
gestion de la pêche en eaux intérieures et de la
petite aquaculture.
Au cours des sept dernières années, le projet a
considérablement contribué à améliorer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et la qualité de vie. Les
revenus des pêcheurs ruraux ont progressé de 28%,
et le projet a favorisé la diversification des activités
économiques ainsi que l’amélioration de la nutrition dans
la zone cible en promouvant les jardins potagers et les
bassins nutritifs communautaires. En outre, les pêcheurs
artisanaux peuvent désormais accéder plus facilement
aux marchés, et augmenter leurs ventes grâce à la
réduction des pertes après la prise des poissons.
Donner aux jeunes les moyens de se
lancer dans l’entrepreneuriat agricole
Si l’économie angolaise peine à créer suffisamment « Le projet a eu un impact
d’emplois pour les jeunes, de plus en plus nombreux sur sur ma vie car il m’a permis
le marché du travail, l’histoire de Jaime João Cunda est
de suivre une formation à
bien différente.
l’entrepreneuriat, ce qui s’est
Jaime a été professeur dans le cadre du programme
d’alphabétisation du projet, apprenant à lire et à écrire
traduit par une augmentation
aux membres de la coopérative Binzole. Celle-ci de mes revenus et me
réunit des petits exploitants, et il s’agit de l’une des permet maintenant de
coopératives qui ont participé au projet. financer les frais de scolarité
Tout en interagissant avec les participants au projet, de mes enfants et les frais
Jaime a pu constater directement les effets du projet médicaux de ma famille. »
sur leurs vies. Comme la plupart des jeunes, il n’avait
jamais envisagé d’exercer une activité agricole, mais Jaime João Cunda
son travail auprès des membres de la coopérative lui a
donné envie d’en savoir plus et de suivre une formation
à l’entrepreneuriat proposée dans le cadre du projet.
Doté des compétences nécessaires et de l’épargne
constituée grâce à son emploi de professeur, il a décidé
de diversifier ses sources de revenus en ouvrant un petit
magasin et en créant un étang de pisciculture.
Aujourd’hui, Jaime est le vice-président de la coopérative.
Créer des emplois et générer des revenus pour que « Avant, explique-t-il, nous travaillions pour survivre
les économies rurales prospèrent et nous n’avions pas toujours des revenus. »
En Angola, 53% de la population vit avec moins de 2,15 USD par jour, et João Cesar Binzole
parmi ces personnes, la majorité pratiquent une agriculture de subsistance.
En outre, les habitants du sud du pays ont connu un grave épisode de
sécheresse, qui a duré plusieurs années. La plupart des familles rurales
dépendent d’emplois informels: 80% de ces travailleurs exercent une
activité indépendante, un emploi non-rémunéré au sein d’une entreprise
familiale ou vivent de l’agriculture de subsistance.
João Cesar Binzole, agriculteur et membre fondateur de la coopérative
Binzole, est en charge de la coordination de la communauté, du travail sur
le terrain et de la vente des produits des étangs piscicoles. Le projet a eu
des effets considérables sur ses moyens d’existence. « Avant, explique-t-il,
nous travaillions pour survivre et nous n’avions pas toujours des revenus. »
Pour un père de famille devant assurer la subsistance de 12 enfants et neuf
petits-enfants, l’enjeu est important.
Comme d’autres membres de la coopérative, João a suivi des formations
qui l’ont doté des compétences et outils nécessaires pour démarrer de
nouvelles activités, en plus de la pêche et de l’agriculture.
L’économie rurale peut créer des emplois décents et productifs, réduire
la pauvreté et garantir la sécurité alimentaire. Dans le cas de João,
la possibilité de tirer un revenu de l’agriculture et d’autres activités
économiques a fait la différence pour sa famille. Désormais, il peut non
seulement couvrir ses besoins essentiels, mais aussi financer d’autres
dépenses, ce qui lui permet de contribuer à la transformation de
l’économie rurale.
Réduire les pertes après la capture pour augmenter
les ventes sur les marchés
En Angola, du fait du manque d’installations de stockage, de routes
revêtues et de moyens de transport assurant le maintien de la chaîne du
froid, les produits de la pêche artisanale peinent à atteindre des marchés
lucratifs. Les pertes sont élevées, et les pratiques peu hygiéniques, qui font
peser un risque sur l’innocuité et la qualité des aliments, sont répandues,
ce qui constitue un obstacle majeur à l’accès aux marchés d’exportation.
Par conséquent, la transformation des produits de la pêche est très
peu développée. Souvent, les poissons sont vidés dans de mauvaises
conditions, avant d’être salés pour être ensuite séchés ou fumés dans des
fumoirs fabriqués à partir de simples barils. Les espèces de petite taille et
les poissons les plus petits sont simplement séchés sans être salés. Seule
une faible part de la capture est vendue fraîche, car les ventes de poisson
frais dépendent de conditions de stockage et de transport adéquates afin
que le poisson puisse atteindre les villes sans pertes ni altérations.
Avec l’appui du projet, Branca a suivi une formation pour apprendre à
nettoyer et sécher les poissons conformément aux normes requises pour
vendre du poisson sur les marchés. Cette formation a non seulement
amélioré la qualité du poisson qu’elle vend désormais sur le marché, mais
aussi ses revenus, car elle peut vendre davantage de poisson.