16 - Etat - de - Choc++++
16 - Etat - de - Choc++++
16 - Etat - de - Choc++++
Définitions
CLINIQUE
L’État de choc est définie comme une insuffisance circulatoire aigue et durable aboutissant à une hypoxie cellulaire.
Hypotension isolée ne veut pas dire un choc et un choc ne veut pas dire une
hypotention
• COLLAPSUS:chute brutale, importante et de courte durée de TA.
état de choc=collapsus+souffrance
cellulaire
• Choc vagal:du à une activité excessive du X associe :bradycardie,hypotension (de courte durée)
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ETAT DE CHOC
Rappel:
Adénosine TriPhosphate (ATP) :
principale forme d’énergie utilisée pour le fonctionnement cellulaire, à partir des glucides et lipides
rendement maximal en présence d’oxygène (O2)
La production d’ATP n’est possible que si l’oxygène est…
• transporté jusqu’aux cellules
rôle du cœur (débit cardiaque) et des vaisseaux
rôle du sang (hémoglobine + plasma)
• extrait du sang et utilisé pour « brûler » les glucides et les lipides (oxydation)
rôle de la mitochondrie
une insuffisance de perfusion tissulaire qui entraîne une anoxie cellulaire
Défaut de stockage d'ATP nécessaire au fonctionnement cellulaire.
• déviation anaérobie du métabolisme
ACIDOSE LACTIQUE
DC = FC . VES
PAM=DC.RVP
• Choc CARDIOGÉNIQUE:
Défaillance de la pompe cardiaque
débit cardiaque
pression artérielle
L’O2 dans les tissus
• Choc HYPOVOLÉMIQUE :
Du volume sanguin
Retour veineux
Secondaire du VES
Pression artérielle
L’O2 dans les tissus
• Choc VASOPLEGIQUE
vasodilatation
RVP
pression artérielle
l’O2 dans les tissus
• Choc SEPTIQUE
Phase de DÉCOMPENSATION:
Empire la situation
Résultat:
La phase irréversible:
-Acidose (acide lactique, déchets métaboliques)
-Défaillance multiviscérale avec altération du Fonctionnement des organes (rein de choc,foie de choc,poumon de
choc,intestin,pancréas,coeur de choc).
Mort
SDMV
Hémodynamique
choc vasoplégique
défaillance myocardique
Poumon: oedème lésionnel: SDRA
Rein : Insuffisance rénale aigüe fonctionnelle puis organique(necrose tubulaire aigue)
Surrénals: une ISA.
Foie : cytolyse,cholecystite
Tube digestif : ulcere aigu,ischemie colique,pancreatite aigu
Cerveau : encephalopathie fonctionnelle
Sang: Leucopénie, Thrombopénie, Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD).
Démarche diagnostique:
Le Dgc de l’insuffisance circulatoire aigue est avant tout clinique.
Les signes sont variables selon l’étiologie,la gravité et le stade évolutif.
L’examen clinique s’effectue parallèlement à la mise en œuvre des premières mesures thérapeutiques.
Bilan clinique initial
• FC ,TA
• FR
• Diurèse horaire
• Niveau de conscience
• Aspect cutané
Signes clinique évocateurs:
• pouls rapide et filant
• TAS<90mmhg(ou<50mmHg/TA ant)
• TA differentielle pincée/elargie
• signes cutanés d’hypoperfusion (marbrures,teint cireux,extrémités froides et cyanosés,allongement du TRC…).
• Sueurs.
• FR>20/mn
• diurèse(<30ml/h)+++
• agitation,angoisse,obnubilation,confusion
L’exploration hémodynamique:
1. PVC
Cathéter dans un gros tronc veineux intra thoracique.
– Mesure par simple manomètre à eau.
– Reflète la pression de remplissage du VD.
– L’Appréciation de la volémie.
– Nle 3 à 8 cmH2O
2. Cathétérisme cardiaque droit:
réservé à des structures hospitalières lourdes
Le cathéter à ballonnet de Swan-Ganz mis en place dans une artère pulmonaire permet:
La mesure des pressions dans les cavités cardiaques droites, l'artère pul et le cap pul(PAPO 1à16mmhg).
Le prélèvement de sang veineux mêlé dans l'artère pulmonaire
La mesure du débit cardiaque.
L’échographie cardiaque
Elle permet:
-Évaluation de la fonction du VG(FES=60%)
-Mesure de la taille des cavités(pré charge)
-Recherche des anomalies valvulaires et péricardique
-Visualisation d’un shunt intra cardiaque
-Diagnostic des pathologies aortiques
Les différents types d’état de choc :
Choc cardiogenique:
Définition :
Défaut de perfusion tissulaire par défaillance de la pompe cardiaque et chute du débit cardiaque.
Diagnostic clinique:
Signes cliniques de choc
+
IVD : turgescence des jugulaires, reflux hépatojugulaire, hépatomégalie
douloureuse
Choc hypovolemique :
Définition :
Défaut de perfusion tissulaire par baisse brutale et importante de la masse sanguine = hypo volémie
L’hypo volémie survient le+svt lors d’une hémorragie.
Les étiologies:
Choc hemorragique+++
Traumatique externe(plaie vasculaire, plaie du cuir chevelu ,épistaxis)
Traumatique interne(hémothorax , hémopéritoine,hématome retropéritonéale).
Non traumatique interne+++(saignement digestif, gynéco obstétrical,vasculaire)
Choc non hemorragique
par pertes hydro sodée.
Digestives: vmt,diarrhée,occlusion….
Rénales:néphropathie,polyurée osmotique,déficit en minéralo corticoïdes.
cutanées: brûlures étendues(une déperdition protidique majeure).
Le choc hémorragique
La première cause de mortalité en traumatologie.
Clinique :
La clinique dépend de:
l’importance des pertes sanguines.
la rapidité de l’installation.
terrain.
Biologie:
Diagnostic etiologique
-Hémorragie exteriorisée:le dgc est évident
-En cas d’absence d ’hémorragie extériorisée et dans un contexte traumatique, il faut évoquer :
Critères de SDRA :
Opacités alvéolaires bilatérales
PAPO < 16 mmHg
SDMV : Défaillance Hépato_biliaire
SDMV: REIN
• insuffisance rénale fonctionnelle puis organique avec oligurie,
• élévation de la créatinine et de l'urée sanguine
L'atteinte rénale et hépatique modifie considérablement la pharmacocinétique des médicaments
administrés, eux mêmes potentiellement toxiques pour ces deux organes !! donc : adapter les
doses, et limiter les traitements à l'indispensable ++++
SDMV:CONSEQUENCES DIGESTIVES
Pseudo occlusion ou occlusion.
Colite ischémique, nécrosante
ventre distendu, douloureux, silencieux ==> Il est difficile dans ce cas de savoir "qui fait quoi" .
Décompensation d'une maladie ulcéreuse
création d'un ulcère aigu==> Risque d'hémorragie digestive et de perforation+++
SDMV (5) : C.I.V.D.
Diagnostic:clinique
dans les minutes ou les heures qui suivent le contact avec une substance antigénique:
manifestations cutanées : érythème diffus, prurit, urticaire, œdème (œdème de Quincke),
larmoiement
manifestations respiratoires : toux, écoulement nasal, polypnée, sibilants voire dyspnée
laryngée (stridor)
manifestations digestives : diarrhée, nausées, vomissements, douleur abdominale
manifestations neurologiques : simple malaise jusqu’au coma
manifestations circulatoires : tachycardie, pouls filant, PA effondrée
imprenable
Biologie :
• Dosage dans les 30 à 60 mn (histamine, IgE spécifique)
Diagnostic différentiel
Réaction Anaphylactoïde
Crise d’asthme
Epiglottite
Œdème angio-neurotique acquis ou héréditaire (déficit en C1Inh)
choc hypovolémique, septique, cardiogénique
malaise vagal (anesthésistes locaux+++)
urticaire
Diagnostic de gravité
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Substances coupables (à rechercher +++)
Agents d'anesthésie : curares, latex.
Antibiotiques (pénicillines, céphalosporines).
Solutés de remplissage (colloïdes: dextrans)
Venins d'hyménoptères.
Antalgiques (galfénine, salicylés).
Produits de contraste iodés.
Aliments : fruits de mer, fraises, kiwis.
Voies préférentielles: IV > ID > digestive > les autres.
• Dose: peut être infime
• Terrain favorisant: atopie, polysensibilisation connue.
Quelques formes cliniques
Sévérité
Variable en fonction du grade.
Maximale en cas d’atteinte respiratoire et hémodynamique.
Facteurs aggravants +++
B-bloquants: bradycardie, hypotension sévère résistante à l’adrénaline.
IEC: aggravation du collapsus.
Asthme, insuffisance cardiaque: terrain aggravant.
Prise en charge
I. La mise en condition.
II. Mesures thérapeutiques d’urgence.
III. Les indications thérapeutiques selon le type de choc.
I. Mise en condition :
Décubitus dorsal (si détresse respiratoire position semi assise)
si femme enceinte DLG.
Déshabillage rapide et prudent.
Oxygénation:
non invasive(sonde nasale/masque faciale)
intubation(détresse respiratoire ou neurologique)
après sédation
Monitorage du malade:
un oxymétrie de pouls
un electrocardioscope
un brassard à tension
Poser deux voies veineuses peripherique de bon calibre(deux cathéters courts de gros diamètre)
Sondage vésicale.
Mesures thérapeutiques d’urgence:
• Gestes d’hémostase.
• Demande de produits sanguins.
• Remplissage vasculaire .
• Drogues sympathomimétiques.
Gestes d’hémostase:
si contexte traumatique:
garrot pneumatique en cas d’amputation.
immobilisation d’une fracture.
compression ou clampage d’une lésion vasculaire.
suture d’une plaie.
méchage d’un épistaxis.
PAC
si contexte non traumatique :
sonde digestive de tamponnement(hémorragie digestive).
tamponnement vaginal(hémorragie vaginale).
surélévation des membres inf(plaie veineuse ou rupture de varices)
Pansement compressif
Demande de produits sanguins:
- culot globulaire.
- plaquettes
- facteurs de coagulation.
Remplissage vasculaire initial
En cas d’hypovolemie absolu ou relative à l’exception de choc cardiogenique
Réalisée par cristalloïde (à l’exception de solutés glucoses) et colloïdes de synthèse.
Pose d’un cathéter de PVC
Objectifs de remplissage
• Restaurer la volémie de façon à augmenter le DC et:
• Limiter une Hypo perfusion tissulaire
• Éviter un désamorçage de la pompe cardiaque
Choix d’un soluté de remplissage