Etat de Choc Cours
Etat de Choc Cours
Etat de Choc Cours
Sommaire
I- Intoduction
II- Définition
III- Physiopathologie
IV- Diagnostic
V- Classification
V.1. Choc cardiogénique
V.2. Choc hypovolémique
V.3. Choc anaphylactique
V.4. Choc septique
VI- Prise en charge
VII- Conclusion
Bibliographie
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Objectifs
- Objectif général
o Reconnaitre l’état de choc
o Planifier la prise en charge thérapéutique de l’état de choc
- Objectifs spécifiques
o Expliquer les mécanismes physiopathologiques de l’état de choc
o Déterminer les principales étiologies de l’état de choc
o Etablir le diagnostic de l’état de choc
o Réaliser les différents gestes d’urgence vitale
o Ennoncer les principes thérapeutiques
I. Introduction
L'etat de choc est une urgence vitale, le diagnostic est clinique grevé d’un mauve prognostic qui
depend surtout de l’étiologie et de la rapidité de prise chage. Le traitement symptomatique mais
surtout étiologique a largement amélioré le prostic
II. Définition
C’est une insuffisance circulatoire aigue et durable aboutissant à une une hypoxie cellulaire par
inadéquation entre l’apport et les besoins tissulaires périphériques en oxygène
Sur le plan clinique: c’est la survenue d’une hypotension artérielle définie par une pression
artérielle systoliqque inférieur à 90 mmHg (TAS< 90mmHg) ou par une baisse d’au mions 30% de
la tension artérielle chez un hypertendu connu
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III. Physiopathologie
A- Rappel physiologique: Etant donné que le principal élément manquant dans la survenue du
choc est l’oxygénation tissulaire, on va faire un rappel sur les étapes d’oxygénation
Oxygénation du sang veineux pulmonaire: est le contenue artérielle en oxygène
(N=20ml/100ml est calculé par l’équation suivant:CaO2 = Hb x SaO2 x 1,34 +PaO2 x0,003
Hb : la concentration plasmatique en l’hémoglobine , SaO2 : Saturation artérielle en O2
Transport de l’oxygéne du centre cardio-pulmonaire vers la peripherie est le produit du
contenue artérielle en oxygène (CaO2)avec le débit cardiaque(DC) ou indexe cardiaque (IC)
TO2= CaO2 x DC Ou IC N = 660 ml/min/ m2
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B- Physiopathologie
L'anomalie fondamentale dans le choc est une diminution de la perfusion des tissus vitaux. Lorsque
la perfusion diminue et que l'apport en oxygène vers les cellules ne permet pas un métabolisme
aérobie, les cellules se tournent vers le métabolisme anaérobie avec une augmentation de la
production de dioxyde de carbone et des taux élevés de lactate dans le sang. Le fonctionnement
cellulaire ralentit et, si le choc persiste, des lésions irréversibles et la mort cellulaire s'ensuivent
Des mécanismes compensateurs visent à préserver les apports tissulaires en oxygène myocardique
et cérébral au détriment du territoires splanchnique et rénaux et cutanéo-musculaire c’est
mécanismes agissent en augmentant le transport d’oxygène par augmentation du débit cardiaque
DC = FC x VES PA = DC x RAS, DC=PA/ RAS
et augmentant de l’extraction périphérique de l’oxygène (ERO2) pour maintenir une volémie
efficace.
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Lorsque ces mécanismes adaptatifs sont dépassés, le TaO2 diminue jusqu’au seuil critique (TaO2
critique, correspondant à une ERO2 critique) à partir duquel la VO2 devient linéairement
dépendante de la TaO2
Une dysoxie cellulaire s’installe alors et aboutit à un métabolisme cellulaire anaérobique,
responsable d’une acidose métabolique par augmentation de la production de lactate. Cette dysoxie
tissulaire est une des causes de la défaillance d’organes
Par ailleurs, l’hypoperfusion périphérique induite par l’état de choc (quelque soit son étiologie) et la
« reperfusion » tissulaire induite par les traitements mis en œuvre sont susceptibles d’entrainer une
inflammation systémique.
Cet état inflammatoire est susceptible d’initier, de prolonger ou d’aggraver l’état de choc initial
La chute de la pression sanguine et son mécanisme compensateur qu’est la vasoconstriction
artériolaire entraînent une hypoxie tissulaire à l'origine d'une acidose lactique (voie anaérobie) et
d'un déficit enzymatique qui entraîne oedème et destruction cellulaire.
Les cellules détruites libèrent dans le sang des substances vasodilatatrices, protéolytiques et
toxiques qui vont accentuer les effets délétères de l'état de choc, au niveau local mais aussi au
niveau général.
IV. Diagnostic
A- Clinique:
Tachycardie (pouls rapide et filant), ± PAS<90 mmHg
Signes d’hypoperfusion tissulaire:
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Pâleur, teint cireux, extrémités froides et cyanosées, marbrures prédominant aux genoux, oligo-
anurie (= baisse de la perfusion viscérale et redistribution vers organes nobles : cœur et cerveau)
Signe de gravité : troubles de la conscience, anomalies ECG, intensité des signes cliniques, bien
plus que la diminution de la TA…!
B- Examens biologiques
Lactates: marqueur de l’hypoperfusion tissulaire périphérique si élevés, > 2,5 mmol/l (sauf si
insuffisance hépatique)
Bilan du retentissement viscéral
a. métabolisme : acidose ( pH, HCO3-), K+
- Il faut savoir
- Diagnostic: examen clinique ! passe en premier lieu par l’inspection du patient (et pas
par un chiffre isolé de PA) + context
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C- Les exploration hémodynamique: Dans un but étiologique
Primum clinicum
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1- L’écho-doppler cardiaque transthoracique ou transoesophagienne qui permet de
préciser:
- la taille et la morphologie des cavités cardiaques (notamment celle du VG), les fonctions
diastolique et systolique (globale et segmentaire) du VG, les pressions artérielles pulmonaires,
l’état du péricarde, des valves et de l'aorte initiale.
- Il s’agit donc d’un examen simple, non invasif, souvent disponible, renouvelable si besoin,
capable d’effectuer un bilan étiologique et hémodynamique quasiment exhaustif.
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3- Cathétérisme cardiaque droit type Swan-Ganz
Examen invasif nécessitant l’introduction d’un cathéter spécifique dans les cavités cardiaques
droites et dans l’artère pulmonaire. Celui-ci permet la mesure de:
* la PVC,des pressions artérielles pulmonaires (PAP), de la pression capillaire (Pcap ouPAPO), de
l’index cardiaque (IC), de la saturation veineuse en oxygène et de la température centrale.
* Ses indications sont de plus en plus restreintes depuis l’utilisation large de l’échographie
cardiaque
* Réservées au diagnostic et à la surveillance thérapeutique des états de choc complexes, mixtes
(choc septique sur cardiopathie dilatée par exemple) ou rebelles au traitement afin d’orienter au
mieux la thérapeutique (remplissage, drogues inotropes…).
Etiologies
Défaut d’inotropisme du VG : IVG aiguë
o ISCHEMIE MYOCARDIQUE +++ (IDM et angor),
décompensation d’une IC chronique
+
o IVD : turgescence des jugulaires, reflux hépatojugulaire, hépatomégalie douloureuse
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o IVG : Œdème aigu du poumon (OAP)
– Cyanose, avec dyspnée, toux avec expectorations blanchâtres mousseuses puis
hémoptoïques, râles crépitants . Souvent HTA !!!
– Syndrome alvéolaire radiologique (opacités floues, floconneuses, bilatérales, à
prédominance péri-hilaire)
Traitement
Traitement étiologique : héparine et/ou fibrinolyse dans
l’IDM et l’EP, remplacement valvulaire en urgence, drainage
péricardique...
Traitement symptomatique
o besoins en O2 : sédation (anxiolytiques, analgésiques)
o oxygénation : O2 à haut débit 10 à 15 l/min au masque à réserve, voire IOT/VA), Hb >
10g/l (transfusion CG)
Traitement spécifique : DC
dans l’EP, augmenter l’éjection du VD remplissage vasculaire et si besoin inotropisme
(catécholamines : dobutamine, adrénaline)
dans l’OAP :
– faciliter l’éjection du VG vasodilatateurs (dérivés nitrés IVSE : trinitrine Risordan 1 à
2 mg/h, puis PO par IEC Triatec, Zestril…)
– si besoin inotropisme par administration de
catécholamines : dobutamine, adrénaline
– limiter l’œdème pulmonaire et diffusion de l’O2
• diurétiques (Lasilix)
• CPAP (Continuous Positive Airways Pressure) : débit
très élevé d’O2 appliqué sur un masque facial
2- Choc hypovolémique
Définition :
Défaut de perfusion tissulaire par baisse brutale et importante de la masse sanguine = hypovolémie
Etiologies :
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b. Hypovolémie relative
- Fuite capillaire (états infectieux graves)
- Neurogénique : exemple : tétraplégique (traumatisme du rachis)
Diagnostic clinique
• Signes cliniques de choc : Tachycardie (pouls rapide et filant) , PAS < 80 mmHg, signes
d’hypoperfusion tissulaire (pâleur, teint cireux, extrémités froides, marbrures prédominant aux
genoux, oligo-anurie)
Traitement
• Remplissage vasculaire
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Produits de remplissage…
Choc hémorragique
• Correction biologique :
– CG si Hb < 7 – 8 g/dl (isogroupe, iso Rhésus ± phénotypés si RAI +, sinon sans RAI
voire O négatif si urgence vitale)
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3- Choc anaphylactique
Il est consécutif à une réaction anaphylactique importante survenant après contact avec un
allergène auquel le sujet aura été préalablement sensibilisé.
Le choc est secondaire à la libération par dégranulation des cellules effectrices (mastocytes et
polynucléaires basophiles) après un contact allergène-IgE de puissants médiateurs vasoplégiants
(histamine, produits dérivés de l'acide arachidonique, prostaglandines, leucotriènes,
sérotonine,bradykinines
La libération de ces substances vasodilatatrices engendre:
- une chute brutale des résistances vasculaires systémiques (d'ou hypovolémie relative)
- une augmentation de la perméabilité capillaire (hypovolémie absolue et oedèmes) entraînant un
exsudat. Dans un premier temps, la pression artérielle reste stable sous l'effet d'une augmentation du
débit cardiaque par tachycardie. Rapidement se constitue le choc.
*latex en chirurgie
Dans les minutes ou les heures qui suivent une prise médicamenteuse, piqûre d’hyménoptères,
contact latex…
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Manifestations respiratoires : toux, écoulement nasal, polypnée, sibilants voire dyspnée
laryngée (stridor)
Traitement
Surveillance +++ (récidive dans les 8 heures possible hospitalisation en USI) et prévention
+++ (éviction de l’allergène, désensibilisation, adrénaline à disposition
4- Choc septique
Définition :
Insuffisance de perfusion tissulaire en relation avec une infection
– Levures
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Gravité est liée
Traitement
• Antibiotiques (± chirurgie)
• Amines (Noradrénaline )
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• Actrapid
• Anti-oxydants (vitamines)
2- Remplissage
La volémie (retour veineux) est le principal facteur d’adaptation du débit cardiaque
But du remplissage : restaurer la volémie de façon à le débit cardiaque et limiter une
hypoperfusion tissulaire périphérique (à l’origine d’un état de choc) et/ou un désarmoçage de la
pompe cardiaque (arrêt cardio-circulatoire par défaut brutal de retour veineux
Epreuve de remplissage simplifiée: élévation des jambes
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Moyens
– Cristalloïdes (substance dissoute sous forme de sels) : solutés salés (SF, Ringer-Lactate,
sérum salé hypertonique)
Cristalloides
- Isotonique (sérum salé 0,9%) ou hypotonique (Ringer-Lactate) : diffusion rapide à travers les
membranes vasculaires vers le secteur interstitiel œdèmes interstitiels +++
- Hypertonique : sérum salé 7,5% (Hyperhes). But : Transfert d’eau depuis le secteur intra-
cellulaire vers le secteur plasmatique effet remplissage et limite la formation des œdèmes
Colloides
• Albumine : origine humaine. 4 ou 20%. Produit dérivé du sang (règles de suivi
transfusionnel).
• Gélatines : collagène d’origine bovine. Durée d’action courte (2 à 3h), pouvoir de
remplissage modeste.
Exemple : Plasmion, Haemacel, Gélofusine
• Hydroxyéthyl-amidons : polysaccharides d’origine végétale (maïs). Durée d’action longue
(de 4 à 18h). Exemple: Voluven, HEAfusine
Cristalloides VS Colloides
Même pouvoir de remplissage mais
o volume de perfusion 2 à 4 fois supérieur pour les cristalloïdes (sauf sérum salé
hypertonique)
o efficacité prolongée pour les colloïdes
Cristalloïdes hypotoniques (RL) : risque d’hyponatrémie CI quand pathologies intra-
crâniennes (risque d’œdème cérébral)
Colloïdes : plus rapidement efficaces, avec pouvoir d’expansion élevé pour les HEA mais :
o Risque allergique : < 1/1000
o Troubles de l’hémostase (> 33 ml/kg)
o coût élevé (albumine> HEA>Gélatines
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3- Cathécolamines
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- Utilisation dans l’ACC, les états de choc, les troubles de conduction (BAV)
• Jamais de bolus (sauf adrénaline dans l’ACR), pas de perfusion associée, pas de robinet sur
la voie des amines pour éviter les accidents
VII. Conclusion
- Les états de choc représentent une urgence médicale absolue
- Leur gravité met immédiatement en jeu le pronostic vital des malades
- Différents mécanismes adaptatifs existent pour lutter contre les conséquences hémodynamiques
- Le traitement doit être mis en route sans délai «optimisation hémodynamique»
- Traitement symptomatique
- Traitement étiologique
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Bibliographie
1- Soummer, A., & Langeron, O. (2005). Conduite à tenir devant un état de choc. EMC-
Médecine, 2(3), 245-252.
2- Gueugniaud, P. Y., Macabeo, C., Ruiz, J., & Zeghari, M. (2001). Catécholamines dans les états
de choc. Samu--Fr Com-2002, 1-14.
3- Otal, P., Auriol, J., Chabbert, V., Lemettre, T., Canevet, G., & Rousseau, H. (2008). Etat de
choc. Journal de Radiologie, 89(10), 1435-1436.
4- Vallet, B., Wiel, E., & Robin, E. (2001). Séméiologie des états de choc. In Journée de Médecine
d'urgence 2001 (pp. 7-16). Elsevier Paris.
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