COURS DE SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE 2nde S4 (LPIG)

PARTIE 1 : COMMUNICATION CHEZ UN ANIMAL ET SOCIETE

Objectif général : Comprendre les aspects fondamentaux de la communication dans l’organisme et dans la société.

CHAPITRE 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE

Objectif terminal : Déterminer les aspects fondamentaux de la communication nerveuse.

Problématique :

La communication nerveuse est, chez un animal, le moteur de l’essentiel des interactions entre les différents organes
constitutifs de son organisme et entre l’animal et son environnement ; celle-ci fait intervenir le système nerveux. Le
système nerveux est un ensemble structuré et organisé de nerfs qui assure la production, la conduction et le
traitement des messages nerveux. De ce fait, nous pouvons nous demander :

- Comment est organisé le système nerveux ?

- Quelles sont les caractéristiques du message nerveux ?
- Quel est le rôle des centres nerveux ?

I. L’organisation anatomique et histologique du système nerveux.

1. Organisation anatomique du système nerveux des vertébrés.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document, dégagez l’organisation du système nerveux des
animaux vertébrés.

A/ B/ C/
Document : Organisation des systèmes nerveux d’une grenouille (A), d’un rat (B) et d’un poisson (C). Source : R. TAVERNIER, C.
LIZEAUX. Science de la Vie et de la Terre 2nde. Bordas, 1993.
Bilan de l’activité :

Chez tous les vertébrés, le système nerveux présente un plan d’organisation commun. Les centres nerveux, alignés
le long de l’axe du dos, sont constitués d’avant et d’arrière de :

 L’encéphale protégé par la boite crânienne.

 La moelle épinière logée dans le canal rachidien délimité par les vertèbres.
 Les liaisons anatomiques entre les centres et le reste de l’organisme sont assurées par :
 Des nerfs crâniens (rattachés à l’encéphale) ;
 Des nerfs rachidiens (fixés à la moelle épinière).

D’un vertébré à un autre, la différence essentielle porte sur l’importance relative de l’encéphale : réduit chez les
poissons, très développé chez les mammifères.

2. Organisation anatomique du système nerveux des invertébrés.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document, décrivez l’organisation du système nerveux des
animaux invertébrés.

Document : Organisation des systèmes nerveux d’une écrevisse et d’un crabe. Source : R. TAVERNIER, C. LIZEAUX.
Science de la Vie et de la Terre 2nde. Bordas, 1993.

Bilan de l’activité :

Chez les invertébrés, les systèmes nerveux diffèrent grandement d’un groupe à l’autre. Chez les insectes et les
crustacés (qui appartiennent au grand groupe des arthropodes), le système nerveux occupe une position ventrale.

Les centres sont formés de ganglions nerveux (ganglions cérébroides, sous-œsophagien ; thoraciques et
abdominaux) :
  Répartis le long d’une chaine ganglionnaire ventrale ;
 Assemblés à l’avant du corps en masses nerveuses situées de part et d’autre du tube digestif (masse sous-
œsophagienne et « cerveau »).

Ces centres sont reliés par des nerfs aux autres organes.

3. Organisation histologique du système nerveux : le neurone.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document, décrivez le tissu nerveux et l’organisation du
neurone.

Le tissu nerveux est le substrat histologique du système nerveux. Il est constitué de types de cellules : les cellules nerveuses (ou
neurones) qui assurent la réception, la conduction et la transmission du message nerveux et les cellules gliales (astrocytes,
oligodendrocytes, microglie, etc.) qui jouent un rôle de cellule de soutien (nutrition et protection) des neurones.
Document 1 : Les constituants du tissus nerveux (modifié). Source : D. J. MERIANE, 2019-2020. Tissus nerveux. Université Ferhat
Abbas SETIF
Document 2 : Organisation anatomique et fonctionnelle du neurone (modifié). Source : keepschool.com/fiches-de-
cours/lycee/svt-biologie/message-nerveux.

Bilan de l’activité :
Le tissu nerveux est le substrat histologique du système nerveux. Il est constitué de types de cellules : les cellules nerveuses (ou
neurones) qui assurent la réception, l’intégration et la propagation du message nerveux et les cellules gliales qui assurent le
soutien des neurones en leur apportant nutrition et protection. Aussi, dans le tissu nerveux, on retrouve deux types de substances
dont la substance grise (ensemble des corps cellulaires des neurones) et la substance blanche (ensemble des fibres nerveuse).

Le neurone est une cellule excitable et très spécialisée du système nerveux qui assure la circulation du message
nerveux (ou influx nerveux). C’est la plus petite unité structurale et fonctionnelle du système nerveux. Il possède deux
types de prolongements cytoplasmiques souvent très longs :

- Un ou plusieurs dendrites, fibres nerveuses souvent ramifiées et qui collectent des messages nerveux en
provenance d’autres cellules ;
- Un axone, fibre nerveuse conduisant le message émis par le neurone. Il peut être entouré d’une gaine de
myéline.

Au bout de l’axone, on a une arborisation terminale par laquelle le message nerveux est transmis à d’autres cellules.
 II. Les caractéristiques du message nerveux.
1. Nature et codage du message nerveux.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse des documents 1 et 2, déterminez la nature et le codage d’un
message nerveux.

On réalise la mise en évidence de l’activité électrique d’un axone géant de calmar grâce au dispositif ci-dessus. On dépose
une fibre nerveuse dans un liquide physiologique (eau de mer) ; puis on place une microélectrode de référence B à
l’extérieur de la fibre, une microélectrode réceptrice A dans la fibre et deux électrodes stimulatrices sur la fibre. On stimule
électriquement et on observe l’enregistrement obtenu sur l’écran de l’oscillographe. Avant la stimulation, il n’y a
pas de réponse, on enregistre dans l’oscillographe, une différence de potentiel (encore appelée potentiel de repos ou
potentiel de membrane) de -70mV. À la suite d’une stimulation seuil, on enregistre un signal nerveux élémentaire appelé
potentiel d’action qui se manifeste par une inversion temporaire du potentiel de repos. L’ensemble des potentiels d’action
constitue le message nerveux.
Document 1 : Mise en évidence du message nerveux.

Les enregistrements de potentiels d’action réalisés ci-dessus correspondent aux messages nerveux
cheminant le long d’une fibre nerveuse suite à différentes stimulations ; l’intensité de ces stimulations
étant croissante mais de même durée.
Document 2 : Codage du message nerveux.

Source : Marie. C. GARNIER. Chapitre 2 : La propagation du message nerveux. DAEU, cours de science de la nature et
de la vie, 2008 (documents modifiés).
Bilan de l’activité :

Le message nerveux est de nature électrique. En effet, il est constitué d’un ensemble de signaux électriques se
présentant sous la forme d’un ensemble de potentiels d’action. Le potentiel d’action (ou PA) n’apparaît qu’à la suite
d’une stimulation ayant atteint le seuil de dépolarisation ; il comprend trois principales phases qui sont : la
dépolarisation, la repolarisation et l’hyperpolarisation.

Le codage d’un message nerveux dépend de la durée de la stimulation et du nombre de PA par unité de temps ; c’est
à dire la fréquence des PA. On dit que le message nerveux est codé en modulation de fréquence de potentiels
d’action. En effet, le stimulus est fort et plus la fréquence des potentiels d’action est élevée.

2. La propagation du message nerveux.

 La conduction du message nerveux.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document, décrivez les modes de conduction du message
nerveux.

Document : Les deux modes de conduction du message nerveux le long d’une fibre nerveuse. Source : Cours de
biologie en ligne : communication nerveuse. http://www.jpboseret.eu/biologie.

Bilan de l’activité :

Au niveau d’un neurone, le message nerveux n’est conduit que dans un seul sens notamment du corps cellulaire à
l’arborisation terminal.

Le long d’une fibre nerveuse, le message est conduit selon deux modes en fonction de la présence ou de l’absence
de myéline. Sur une fibre amyélinique, le message nerveux est conduit linéairement : on parle de conduction de
proche en proche. Toutefois, le long d’une fibre myélinisée, le message est conduit par bonds, on parle ainsi de
conduction saltatoire.

La vitesse de conduction du message nerveux varie d’un neurone à un autre (1m/s à 100m/s). Cependant, les fibres
myélinisées conduisent le message nerveux plus rapidement que les fibres amyéliniques.
  La transmission synaptique

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document, décrivez le mécanisme de transmission du
message nerveux.

Document : La transmission synaptique du message nerveux entre d’un neurone à un autre. Source : Cours de
biologie en ligne : communication nerveuse. http://www.jpboseret.eu/biologie.

Bilan de l’activité :

Les neurones ne sont jamais indépendants les uns des autres. Ils établissent entre eux des liaisons et forment des
« chaines de neurones » assemblées en réseaux.

On appelle synapse, la jonction entre deux neurones. La plupart des synapses unissent les terminaisons de l’axone
d’un neurone aux dendrites et au corps cellulaire d’un autre neurone.

Dans le cas particulier de la commande d’un muscle, la synapse est la jonction entre l’arborisation terminale d’un
axone et les fibres musculaires.

L’arrivée du message nerveux au niveau du bouton terminal d’un neurone provoque la migration des vésicules
remplies de substances chimiques ou neurotransmetteurs (ex. Acétylcholine, etc.). Celles-ci vont déverser ces
neurotransmetteurs dans la fente synaptique, où ils se fixeront sur des récepteurs spécifiques du neurone post-
synaptique. Cela induit une réaction dans la cellule cible qui correspond à la genèse d’un nouveau potentiel d’action.
 III. Le rôle des centres nerveux.

Consigne : À l’aide des informations issues de l’analyse du document ci-dessous, déterminez le rôle des centres nerveux.

Document : L’intégration du message dans les centres nerveux. Source : keepschool.com/fiches-de-cours/lycee/svt-biologie/message-nerveux (modifié)
Bilan de l’activité :

Lorsqu’on suit un message nerveux depuis les récepteurs sensoriels jusqu’aux centres nerveux, on constate qu’il est modifié au niveau de certains neurones. Ces neurones,
disposés en réseaux, élaborent ainsi un message légèrement différent de celui (ou ceux) qu’ils reçoivent. Ce nouveau message parvient aux organes effecteurs de la
réponse.

On désigne ainsi sous le terme intégration, l’ensemble des opérations complexes réalisées par les neurones des centres nerveux et qui aboutissent à l’élaboration d’un acte
à la suite d’une ou plusieurs informations en provenance des récepteurs sensoriels.

Le rôle des centres nerveux est d’intégrer les informations nerveuses qu’ils reçoivent puis de les analyser, de les comparer et enfin d’élaborer un message nerveux qui sera
transmis vers les effecteurs qui vont ensuite, réaliser une réponse adaptée aux conditions de l’environnement, source de stimulation.

Conclusion générale :

La communication nerveuse est l’ensemble des interactions entre un organisme animal et son environnement, celles-ci sont gérées par le système nerveux. Le système
nerveux est en général composé de centres nerveux responsables de l’intégration et de l’élaboration des messages nerveux et de nerfs (faisceaux constitués de plusieurs
fibres nerveuses) les reliant aux organes sensoriels et effecteurs, assurant propagation du message nerveux sous la forme de fréquence de signaux électriques codés en
modulation de fréquence dans tout l’organisme.

NB : Exercices à faire à la maison : 1A, 1B, 1C et 3. Bordas SVT 2nde S (1993). p. 150-151.