Psychophysio PDF LMD 2015
Psychophysio PDF LMD 2015
Psychophysio PDF LMD 2015
-LFEP- SEMESTRE 6
Saber HAMROUNI
Dr. dEtat es Sciences
ISSEP de Tunis
CONTENU DU PROGRAMME
1- LA PSYCHOPHYSIOLOGIE :
-DEFINITION ET INTRODUCTION
5- LAGRESSIVITE
8- LA CHRONOPSYCHOLOGIE
1-LA PSYCHOPHYSIOLOGIE
La Psychophysiologie est ltude scientifique des rapports entre les faits psychiques et les
faits physiologiques. La psychophysiologie est ltude des corrlats physiologiques du
comportement et des activits mentales. Le comportement est le rsultat dactivits
chimiques et nerveuses complexes dans le cerveau.
En effet bien de recherches mettant en rapport les faits psychologiques avec les processus
biologiques sintressent surtout aux domaines de la motivation, de la perception, de
lmotion, de la mmoire et de lapprentissage
Notre aptitude utiliser le langage et notre facult de penser, de raisonner et de
mmoriser les objets et les vnements, dpendent de la structure enchevtre du
cerveau. En effet, les processus lectriques ou chimiques du fonctionnement du cerveau
constituent le fondement des processus de la pense les plus complexes
Le cerveau est beaucoup plus dvelopp chez les tres humains que chez les autres
espces. Le cerveau se caractrise par son extrme complexit.
Il comprend environ 40 100 milliards de cellules nerveuses (neurones et cellules gliales,
glial : terme qui pourrait se traduire par l'ide de glu), pse chez l'adulte environ 1400g
(300g la naissance environ) pour un volume d'environ 1200 cm3.
Le cerveau n'arrive maturit chez l'homme qu'aprs une priode d'environ dix ans.
Durant cette priode dveloppementale, comme au cours de l'existence plus tardive du
sujet, vont se mettre en place progressivement et se dvelopper des changes, des
interactions parfois complexes mettant en jeu divers processus qui relvent pour une
partie, d'un mcanisme de maturation (mettant en jeu le patrimoine gntique) et pour une
autre partie des relations que le sujet va pouvoir nourrir avec son environnement, crant
ainsi les conditions propices diffrents apprentissages, la construction notamment de la
mmoire.
L'unit fonctionnelle du systme nerveux, le neurone, assure l'mission et la propagation
du message nerveux sous forme de signaux lectriques (potentiels d'action). De ces
neurones partent deux types de prolongements, l'axone et les dendrites.
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L'accroissement de masse du cerveau concide avec la pousse des axones et des
dendrites.
Le corps cellulaire reoit un ou plusieurs prolongements assez courts appels "dendrites".
Ces dendrites sont les organes rcepteurs du neurone, ceux qui conduisent l'influx vers le
corps cellulaire. Celui-ci met par ailleurs un prolongement en gnral long par o part
l'influx : l'axone.
Certains neurones ont des axones de plus de 50 cm.
Les neurones assurent la transmission de l'information (influx nerveux, message nerveux)
par des liaisons quon appelle synapses reliant chacun d'eux un ou plusieurs autres
neurones. Cette transmission est la fois lectrique ( l'intrieur du neurone) et chimique
( la sortie du neurone) se traduisant par la libration d'un neurotransmetteur (une
substance chimique comme l'adrnaline par exemple) qui provoque une raction
lectrique dans le neurone rcepteur.
-Le neurone :
Une stimulation des dendrites de la cellule et plus exactement du corps cellulaire
engendre un influx nerveux lectrochimique qui se propage de long de laxone jusquaux
arborisations terminales. La myline couvre les axones dun certain nombre de neurones
(les autres tant les cellules gliales). Quand un influx nerveux atteint lextrmit de laxone,
il innerve les vsicules synaptiques en provoquant une dcharge de neurotransmetteurs
dans lespace synaptique (ou inter synaptique). Les molcules neurotransmetteuses
agissent avec les molcules de la membrane de la cellule rceptrice sens unique. La
combinaison molculaire modifie la permabilit de cette dernire la rendant excitatrice
(synapse excitatrice) ou inhibitrice (synapse inhibitrice). Un neurone possde un seul type
de neurotransmetteur dans toutes ses vsicules synaptiques.
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Dans le cerveau on observe donc une extrme diversit de rseaux, de relations ou
interconnexions neuronales : chaque cellule nerveuse reoit ou transmet entre 5000 et 90
000 changes fonctionnels, permettant de vhiculer l'information. Le cerveau doit ainsi
tre apprhend en premier lieu comme le lieu privilgi de relations et d'changes avec le
milieu environnant. Il a pour cela sa disposition de nombreux capteurs diffrencis,
spcialiss, traduisant en potentiels lectriques (potentiels d'action) les stimuli du monde
extrieur. Ces derniers, grce aux proprits caractristiques d'excitabilit de la membrane
neuronale, permettent la transmission des diffrentes informations aux diverses structures
crbrales.
Une fois le potentiel d'action parvenu la terminaison nerveuse, l'information lectrique
est reconvertie en information chimique et libre au niveau synaptique (fente), lieu de
contacts et d'changes entre les diffrents neurones (les synapses prsentent des temps de
fonctionnement de l'ordre de la milliseconde). Ces informations permanentes nous
permettent de construire du monde une image unifie, cohrente, stable, par l'intgration
au niveau du cerveau des donnes sensorielles et motrices. Bien sur, la survenue d'un
accident particulier (choc, tumeur, etc.) affectant les diffrentes structures mises en jeu
dans la circulation des informations peut interrompre, compromettre la communication
entre les rgions concernes du cerveau et entraner, de faon temporaire ou permanente
des incapacits (lecture, langage, comprhension) ou l'installation dun handicap (squelles
dfinitives).
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1.3. LE CHAMP DES NEUROSCIENCES: LES BASES DE LA NATURALISATION DE LA
COGNITION
Lenjeu entrepris dans les annes 70 peut tre formul comme suit : si la production de la
machine simule luvre de la nature au point quon ne peut les distinguer lune de lautre,
cest que le cerveau nest quune machine parmi dautres et que la pense, lintelligence, la
connaissance, en un mot la cognition, sont indpendantes des systmes, biologiques ou
non, qui les produisent.
La comparaison entre cerveau et ordinateur nest pas pertinente. Les ordinateurs
fonctionnent sur le principe de tout ou rien, en alignant des symboles digitaux produits par
des circuits intgrs. Dans le cerveau en revanche, linformation est le produit de
lintgration multiple de variables physico-chimiques. Lactivit dun neurone dpend des
courants ioniques qui traversent ou ne traversent pas la membrane des neurones. Le
neurone nest pas isol, il fonctionne au sein de populations o de nombreux lments
agissent en parallle. Ainsi le rsultat final de ce traitement est de nature probabiliste.
En neurosciences on reconnat un certain nombre de dimensions fonctionnelles qui font
la spcificit de la cognition naturelle et de son support biologique, et qui rvlent des
proprits qui sont par nature trangres au monde de la cognition artificielle.
2- Le cerveau fait partie dun ensemble dorganes, dun organisme. Le cerveau pilote
lorganisme et reoit de lui son alimentation mais aussi de nombreuses informations. Cette
relation du cerveau avec le corps est la source dinformations particulires. Sy inscrivent
les informations du monde extrieur par lintermdiaire des organes des sens et du monde
intrieur (du corps) par lintermdiaire des systmes vgtatifs et humoraux.
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3- Le fonctionnement du cerveau est le rsultat dune histoire telle que deux cerveaux ne
sont jamais identiques, du fait que les deux cerveaux appartiennent deux gnomes
diffrents mais aussi de leur appartenance deux expriences diffrentes. Le cerveau
retient une partie des expriences passes sous forme de mmoire o il puise des lments
lors de la construction de reprsentation.
4- Le cerveau fonctionne en rseau avec dautres cerveaux. Notre systme nerveux est
quip de mcanismes spcifiques pour dcoder les signaux qui proviennent dautres
systmes vivants, et en particulier des congnres.
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2-LA STRUCTURE HIERARCHIQUE DU CERVEAU
Le noyau central occupe la majeure partie du tronc crbral. Il est constitu par le bulbe
qui reprsente llargissement de la moelle pinire. Il sagit donc dune structure qui
contrle la respiration et quelques rflexes posturaux. A son niveau les fibres nerveuses
(faisceau nerveux) provenant de la moelle pinire et celles en provenance du cerveau se
croisent si bien que la partie droite du cerveau est connecte avec la parie gauche, et
inversement.
-Lhypothalamus : cest une structure plus petite localise juste au dessous du thalamus.
Dun point de vue anatomique il est considr comme une structure sous corticale
constituant le plancher du 3eme ventricule entre le thalamus et lhypophyse. Malgr sa
taille, lhypothalamus joue un rle important au niveau de certains aspects de la
motivation et de lmotion. Les 1eres observations cliniques effectues sur des sujets
atteints de lsions diffrents niveaux du thalamus mettent { lvidence des phnomnes
en relation avec la survie de lespce, tels que la sensation de la faim, perte dapptit et une
modification de la quantit deau absorbe (le sujet boit soit beaucoup soit peu).
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Lhypothalamus rgule les fonctions vgtatives. Ex. dune exprience effectue sur une
chvre (1958), il sagit denfoncer des lectrodes dans le crne de lanimal atteignant des
rgions prcises de lhypothalamus. Tant que dure lexcitation la chvre continue boire.
Cannon et Bard ont pratiqu des expriences dablation sur un chat. Ils dcortiquent
lanimal. Le chat devient colreux et agressif. Les 2 chercheurs soulignent tout dabord
limportance du thalamus en tant que centre de lmotion et plus tard cette dcouverte a
t rejete au profit de lhypothalamus. Le cortex va donc inhiber le contrle cortical et la
fonction hypothalamique (motionnelle) est libre.
-La formation rticule : il sagit dun rseau de circuits de neurones qui stend du
tronc crbral infrieur au thalamus traversant quelques structures nodales centrales. Ce
systme prsente une structure enchevtre et cest la raison pour laquelle quon lappelle
rticule .
La formation rticule joue un rle important dans le contrle de ltat de conscience du
sujet ; elle intervient donc dans les processus attentionnels. Quand un courant lectrique,
dune certaine intensit, est envoy travers des lectrodes implantes dans la formation
rticule dun chat ou dun chien, lanimal plongera dans le sommeil.
Des lsions de la formation rticule chez lanimal provoquent une stupeur ou un tat
comateux. Tous les rcepteurs de sens possdent des fibres nerveuses qui sacheminent
vers la formation rticule. Ce systme agit donc comme un filtre permettant ainsi
quelques messages sensoriels daccder au cortex crbral (conscience) tout en bloquant
dautres messages. En effet lors dune concentration intense, on nest pas conscient du bruit
et des parasites autour de nous, ou dune douleur quelconque quon vient juste dprouver.
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Le systme limbique gnre des sensations de plaisir et le dsir sexuel, les motions qui
alimentent la passion sexuelle.
Conclusion :
En partant de la considration selon laquelle le cerveau serait un ensemble de 3 structures
concentriques, on doit en aucun cas admettre que ces structures sont indpendantes. On peut
donc illustrer cette considration en empruntant lanalogie avec la banque de donnes et les
ordinateurs. Chaque ordinateur a une fonction spcifique (voire des fonctions spcifiques),
mais tous les ordinateurs fonctionnent ensemble pour atteindre le rsultat le plus efficient.
Lanalyse de linformation issue des organes de sens exige un processus de compilation et de
dcision (auquel le cerveau est bien adapt). Cette fonction diffre de celle du systme
limbique qui contrle plutt la squence rflexive des activits. Lajustement de nos muscles
dans des activits de dextrit manuelle (crire ou jouer aux instruments de musique)
demande un autre type de contrle qui est dans ce cas assur par le cerveau. Toutes ces
activits sont organises dans des systmes complexes qui maintiennent lintgrit de
lorganisme.
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une couche de 3mm environ. Lintrieur du cerveau est constitu gnralement daxones
myliniss, cest la substance blanche (ex. corps calleux).
Le cortex comprend 6 niveaux ou tages de neurones interconnects grce
dinnombrables synapses. Cest donc dans le cortex (ces tages) quont lieu les activits
mentales les plus complexes. Chez les animaux infrieurs tel que le rat ou le chat, le cortex
est plus rduit et plus simple. Plus donc on monte sur lchelle phylogntique des
animaux, plus la masse du cortex (relativement la masse totale du tissu encphalique)
augmente. Le cortex prsente des circonvolutions trs caractristiques et il existe une
relation troite entre le dveloppement cortical de lespce, la position dans lchelle
phylogntique et la complexit (richesse) du comportement.
Le cortex prfrontal joue un rle essentiel dans les activits cognitives. La zone de Broca,
importante dans la fonction du langage, est normalement situe dans le lobe frontal de
l'hmisphre gauche ct de la rgion qui contrle le mouvement de certains muscles
faciaux : ceux de la langue, des mchoires et de la gorge. L'atteinte de cette zone
(caractrisant l'aphasie de Broca) entrane pour le sujet des difficults mettre des sons,
effectuer par exemple les mouvements de la langue. La lecture ou la comprhension ne
sont pas affectes mais l'criture devient difficile.
Les lobes occipitaux, avec notamment le cortex visuel, interviennent dans le traitement
des informations visuelles. Les lobes temporaux jouent un rle dans l'audition, la
constitution de la mmoire, le langage, la parole (ils comprennent la zone de Wernicke
mise en jeu dans certaines aphasies : le sujet entend les mots les siens ou ceux d'autres
personnes mais se trouve dans l'incapacit de leur attribuer un sens). Les lobes paritaux
interprtent simultanment les diffrentes informations sensorielles en provenance des
autres rgions du cerveau.
Les aires motrice (ou aire de projection motrice) et prmotrice (aire dassociation
motrice) interviennent dans la commande de mouvements intentionnels. En effet une
lsion couvrant la circonvolution frontale ascendante de lhmisphre crbral entrane
une paralysie des membres situs dans la moiti oppose du corps. La zone crbrale
dtruite est appele aire motrice principale. Cette paralysie (ou hmiplgie) nest donc pas
dorigine musculaire. Une exploration mthodique de cette rgion crbrale (ralise
laide dun grand nombre dobservations cliniques et par diverses mthodes de
neurophysiologie) a permis de faire les constatations suivantes :
1-Une excitation dun point prcis de laire motrice dclenche la contraction dun mme
groupe musculaire situ la moiti oppose du corps. Les voies motrices nerveuses sont
donc croises, confirmant ainsi les observations cliniques de lhmiplgie.
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2-La correspondance prcise entre chaque zone de laire crbrale et un muscle donn
montre que cette aire est le point de dpart des fibres nerveuses atteignant les muscles :
elle est dite aire de projection motrice.
3-La dimension de la partie du cortex commandant un groupe de muscles prcis est sans
rapport avec limportance des masses musculaires correspondantes ; en revanche elle est
en relation avec la prcision des mouvements effectus par ces mmes muscles.
Laire pr-motrice, ou aire dassociation motrice, est connecte { des multiples rgions du
cortex crbral ainsi quau thalamus et aux noyaux gris centraux. Elle intervient dans la
programmation des commandes motrices. Ce rle a t mis en vidence par lobservation
des lsions du cortex prfrontal, situe entre 1 et 3 mm en avant de laire motrice
principale, ces lsions ne provoquent pas une paralysie mais des troubles de lexcution
des mouvements qui font appel plusieurs groupes musculaires. Ces troubles concernent
la parole, lcriture et toutes sortes dactivits faisant intervenir une coordination motrice
complexe.
Laire associative somesthsique (somato-sensitive) est responsable des vcus sensoriels
dans la partie oppose du corps. La chaleur, le froid, la douleur, le toucher et les sensations
kinesthsiques sont tous projets dans cette zone.
Il existe une rgle gnrale selon laquelle la taille, la dimension du cortex somato-sensitif
ou moteur en liaison avec une partie particulire du corps serait directement lie sa
sensibilit et { sa mise { lpreuve.
Les aires associatives occupent la majeure partie du cortex crbral et ne sont ni
concernes par les processus sensoriels ni moteurs. Laire associative frontale est localise
au niveau de la partie antrieure du cortex moteur. Cette association semble jouer un rle
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important dans les processus de la pense, processus requis pour la rsolution des
problmes poss.
Laire associative postrieure est localise au niveau des aires sensitives primaires et
semble tre constitue de plusieurs aires secondaires dont chacune possde une fonction
particulire. Ex. la portion infrieure du lobe frontal est en rapport avec la perception
visuelle. Une lsion au niveau de cette aire dclenche un dficit de la facult de
reconnaissance et la discrimination des diffrentes formes. Les aires associatives du lobe
parital sont importantes pour la localisation des objets dans lespace sensoriel et dans le
maintien de cartes internes de lenvironnement.
Lorientation
EN RESUME
Le cortex capte les sensations, planifie et coordonne les mouvements ; cest un centre des
apprentissages et de la mmoire. Il permet lanimal de faire des choix intelligents.
Le nocortex quant lui est un eextraordinaire avantage intellectuel, il labore des stratgies,
effectue des planifications long terme. Cest un vritable sige de la pense. Il ajoute aux
sensations ce que nous pensons delles et permet davoir des sensations sur les ides.
Il existe des diffrences fonctionnelles entre le cerveau gauche t et droit, diffrences constates
entre les hommes et les femmes.
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3-LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME ET LENDOCRINOLOGIE
(LE SYSTEME ENDOCRINIEN)
Nous avons dj retenu que le systme nerveux priphrique est compos de 2 systmes :
le systme somatique et le systme autonome. Le systme somatique contrle les muscles
squelettiques et reoit les informations de la peau, des muscles et des diffrents rcepteurs
sensoriels. Le systme autonome contrle les glandes et les muscles lisses (cur, vaisseaux
sanguins, paroi stomacale et intestinale). Le systme autonome se subdivise en 2 autres
systmes : le systme sympathique et le systme parasympathique. Ces 2 systmes
possdent souvent des activits antagonistes ; exemple le parasympathique agit sur la
pupille par vasoconstriction, stimule le flux salivaire et ralentit la frquence cardiaque. Le
systme sympathique quant lui, a une fonction oppose. Ltat normal de lorganisme,
c'est--dire ltat entre les 2 ples de lexcitation extrme et de la placidit vgtative, est
maintenu par lquilibre entre les 2 systmes.
Le systme sympathique tend { agir unilatralement. Lors dune excitation motionnelle,
le systme sympathique acclre le rythme cardiaque, dilate les vaisseaux du muscle
squelettique et du cur, provoque la vasoconstriction des vaisseaux de la peau et des
organes digestifs et engendre la transpiration. Il active galement certaines secrtions
hormonales afin doptimiser ltat de vigilance de lorganisme.
Les hormones agissent sur les effecteurs et sur la sphre gnitale et mme sur le
caractre. Exemple la folliculine qui agit aussi bien sur la sphre gnitale que sur lhumeur.
Sin on injecte une petite quantit de folliculine une femelle primate, cette dernire va
avoir un comportement naturel, si la quantit augmente on assiste une recherche de faire
du mal.
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3.3. LES PRINCIPALES GLANDES A SECRETION INTERNE (GSI) :
-Lhypophyse antrieure
Lhypophyse antrieure commande la plupart des GSI. Elle commande par ex. les gonades
et les ovaires, la thyrode, les corticosurrnales, tandis que les autres GSI sont considres
comme des hypophyso-non-dpendantes. Lhypophyse antrieure agit sur les GSI en
secrtant en plus des hormones, des stimulines, et cest la raison pour laquelle quon
lappelle le cerveau endocrinien. Si on pratique une ablation de lhypophyse antrieure
sur un animal, ce dernier survivra. Lhypophyse nest donc pas indispensable la vie), mais
si cette exprience se fait au cours de la croissance, on remarque que celle-ci sarrte.
Lhypophyse joue donc un rle important dans la croissance.
Lhypophyse antrieure secrte une STH (somatotrophine hormone). Les secrtions
hypophysaires sont de 2 sortes :
-Scrtion des hormones telle que la STH (hormone de croissance)
-Scrtion de stimulines.
Celles-l sont au nombre de 5
1-La TSH : Thyrostimulinhormone, elle agit sur la thyrode et favorise la synthse de la
thyroxine et sa scrtion ; cest le cas par ex. de la lutte contre le froid.
2-La CTH : Corticotrophinnhormone ; il sagit dune stimuline qui stimule les
corticosurrenales. Sous leffet de cette stimuline, les CS secrtent leur propre hormone.
Les 3 autres stimulines scrtes par lhypophyse antrieure sont la FCH, la LT et la LTH ;
elles intressent la physiologie ovarienne (cycle ovarien, glandes mammaires)
-La thyrode :
La thyrode intresse surtout la croissance (croissance psychique et physique chez lenfant)
et lactivit physique. Si on injecte des broyats de thyrode { lanimal on remarque une
facilitation du conditionnement et de lapprentissage. Le sujet devient finalement
insomniaque. La thyroxine qui est une hormone de la thyrode est riche en iode ; cest pour
cette raison quHippocrate traitait ces malades souffrant du goitre, par les algues marines
qui sont riches en iode. Son rle est donc laugmentation du mtabolisme de base. Si on
pratique une ablation de la thyrode avant lapparition de la pubert, celle l{ napparat pas
ou du moins elle sera retarde. Ce phnomne sappelle nanisme. Un hypofonctionnement
de la thyrode provoque le myxdme : la peau devient sche, les yeux peine ouverts et
on trouve mme des enfants arrires mentaux.
-Les parathyrodes :
Elles secrtent une hormone, la parathormone. Leffet intresse la rgulation du taux de
calcium dans le sang (ca++) ceci explique beaucoup la polarisation cellulaire (influx
nerveux). Par consquent, la parathormone intresse lexcitabilit cellulaire. Linsuffisance
parathyrodienne provoque un tat dextrme excitabilit et de turbulence.
-Les surrnales :
Elles sont au nombre de 2, chacune est situe sur un rein. Chaque surrnale possde une
parie interne et une partie externe. La partie interne sappelle mdullosurrnale et la parie
externe sappelle corticosurrenale. Les mdullosurrnales secrtent une hormone qui est
hypertensive (adrnaline et noradrnaline). Les effets : dabord un mdiateur chimique qui
intervient dans la transmission de linflux nerveux ; cest un mcanisme du systme
nerveux sympathique. Il sagit dune hormone de dfense. Le 2eme effet : elle active la
formation rticule msencephalique. La formation rticule va son tour provoquer un
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veil cortical (bombardement). Ladrnaline agit aussi sur le foie, ce dernier stocke les
glucides. Ce stockage se fait par le biais dune hormone : linsuline scrte par le
pancras. Sous effet de ladrnaline le foie libre son sucre (hyperglycmie). Ladrnaline
agit galement sur le rythme cardiaque dans le sens de lacclration (tachycardie). De ce
fait ladrnaline augmente le mtabolisme de base; il sagit donc dune hormone de dfense.
Ladrnaline a dautres effets : elle favorise la coagulation du sang, elle joue un rle trs
important dans la survie de lorganisme.
-Le pancras :
Si on pratique une ablation du pancras sur lanimal, on obtient un tat dextrme
fatigabilit, des troubles digestifs apparaissent, amaigrissement, le taux de sucre augmente,
le glucose apparat dans les urines (signe de diabte maigre), coma, mort. Lexamen du
pancras a montr quil existe 2 types de cellules : cellule et cellule . Ces 2 types de
cellule secrtent des hormones diffrentes, : glucagon et : insuline. Ces hormones ont
des effets inverses pour maintenir une certaine constance organique. Le glucagon est
hyperglycmiant au mme titre que ladrnaline, il agit sur le foie en lincitant { librer son
glucose. Linsuline est une hormone hypoglycmiante, elle agit sur le foie pour stocker les
glucoses et elle agit aussi sur la permabilit de la membrane cellulaire dans le sens de
laugmentation. Les grosses molcules ne passent pas par la cellule et cest grce { linsuline
quelles y parviennent du milieu extracellulaire au milieu intracellulaire. Le diabte est
donc une maladie caractrise par une insuffisance dinsuline.
Des expriences pratiques sur des chiens (Houssay et Young) qui consistent injecter
des broyats dhypophyse antrieure doses constantes, ont permis de constater
lapparition de signes diabtiques qui sont dailleurs provisoires. Si on injecte la dose mais
dune faon croissante, on note galement tablissement de diabte mais cette fois-ci dune
faon dfinitive. Cela signifie que les cellules sont des cellules fragiles ; lorsquon injecte
des doses croissantes ces cellules sont obliges de scrter des doses leves do
puisement et linsuline nest plus libre.
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4-LEMOTION, LE STRESS, LE BIOFEEDBACK ET LA RELAXATION
4.1. LEMOTION
(Pour ltude objective et subjective, insrer les symptmes de langoisse des pilotes
de guerre et leurs rapports verbaux relats par Shaffer, 1947)
Les mcanismes mis en jeu lors des tats motionnels sont les suivants :
-Mcanisme hormonal en rapport avec le systme nerveux central (hypothalamo-
hypophysaire)
-Mcanisme autonome ou vgtatif
-Mcanisme rticulaire (cours magistral)
Les tats motionnels (et mme motivationnels) donc tensionels sont le rsultat dune :
augmentation de la frquence cardiaque (arythmie)
augmentation du tonus musculaire
raction cutane galvanique
augmentation de la pression artrielle
augmentation de la frquence respiratoire
mobilisation gnrale dnergie
variation lectroencphalographique
Quest-il possible de faire pour aider nos enfants mieux russir dans la vie ?
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Quels facteurs entrent en jeu, par exemple, lorsque des individus possdant un QI
lev chouent et que dautres, au QI moyen sen tirent tonnamment bien ?
Bien entendu, ces aptitudes varient dune personne { lautre. Comme le cerveau est dune
plasticit remarquable et apprend constamment, il est possible de compenser ces
insuffisances. Sans doute plus importante que le QI lmotion intellectuelle est une mta
capacit qui dtermine avec quel bonheur nous exploitons nos autres atouts, y compris
notre intellect.
De plus, le QE est diffrent du QI, mais les deux ne sont pas diamtralement opposs. Nous
sommes probablement forts dans les deux ou aucun des deux ; il est inhabituel dtre fort
dans lun et faible dans lautre.
Les signaux transmis par les sens permettent { lamygdale de repasser toutes les
expriences vcues par lindividu afin dy dceler un ventuel problme. Sagit-il de
quelque chose que je dteste ? Qui peut me nuire ? Si oui, lamygdale ragit
instantanment, comme un dtonateur neuronal et transmet lalerte { toutes les parties du
cerveau. Le vaste rseau de liaisons neuronales de lamygdale, lui permet, en cas durgence,
de prendre le contrle de la majeure partie du cerveau, y compris de lesprit rationnel.
Le Doux a dcouvert un faisceau de neurones qui prend le contrle en situation durgence
et relie directement le thalamus { lamygdale. Ce chemin plus troit et plus court (12
millimes de seconde) court-circuite le nocortex et permet { lamygdale dtre
directement informe par les sens et de dclencher une raction avant que ces mmes
informations aient t pleinement enregistres par le nocortex.
Les travaux de Le Doux montrent que lhippocampe enregistre et trouve un sens aux
perceptions. Sa fonction est de fournir une mmoire prcise du contexte des vnements,
sans lequel il ne peut y avoir de sens motionnel. (Voir figure 2)
Si lhippocampe (3) mmorise les faits bruts, lamygdale (1) retient la saveur motionnelle
qui leur est attache. Par exemple si nous vitons de justesse un accident, chaque fois que
nous reprendrons cette route, lhippocampe se souviendra des circonstances et lamygdale
dclenchera une pousse danxit.
Le manque de prcision du cerveau motionnel est aggrav par le fait que plusieurs
souvenirs chargs motionnellement remontent aux toutes premires annes de la vie et
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sont lies aux relations entre lenfant et son entourage. Particulirement pour les
vnements traumatisants comme les mauvais traitements.
Dans la petite enfance, les structures du cerveau, notamment lhippocampe essentiel au
stockage des souvenirs affectivement neutres, et le nocortex, sige de la pense
rationnelle, ne sont pas pleinement dvelopps.
Nous sommes donc envahis par des sentiments tumultueux, mais les mots pour expliquer
les souvenirs qui les ont suscits nous chappent
-ASPECTS NEUROLOGIQUES
Le cortex prfrontal est la rgion responsable de la mmoire active (la pense). Mais
lexistence de circuit entre le cerveau limbique et les lobes prfrontaux a pour consquence
que les signaux dclenchs par une motion forte (angoisse, colre, etc.) peuvent
provoquer une paralysie neuronale. Le lobe prfrontal ne peut alors plus entretenir la
mmoire active.
Lobotomie : cest un traitement chirurgical pratiqu dans les annes quarante. A lpoque,
il nexistait aucun mdicament pour lutter contre les troubles mentaux. On sectionnait alors
les connexions entre les lobes prfrontaux et les autres parties du cerveau et le patient se
trouvait soulag de sa douleur. Malheureusement, le patient navait plus de vie affective. Le
circuit avait t dtruit. A travers cet exemple on peut donc ritrer lexistence des 2
formes dintelligence : lintelligence rationnelle et lintelligence motionnelle. La faon dont
nous conduisons notre vie est dtermine par les deux. Lintelligence motionnelle est
aussi importante que le QI car sans elle lintellect ne peut fonctionner convenablement. La
complmentarit du systme limbique et du nocortex, de lamygdale et des lobes
prfrontaux signifie que chaque systme est un acteur de grande importance de la vie
mentale.
Selon Paul Ekman (1994), la rapidit avec laquelle les motions semparent de nous,
avant mme que nous en ayons pris conscience, est essentielle leur caractre hautement
adaptatif ; elles nous mobilisent pour ragir des vnements pressants sans se poser de
questions.
Ekman (1994) a mis au point un systme pour dceler les motions. partir de variations
subtiles de lexpression faciale, il parvient { saisir des micro-motions qui parcourent le
visage en moins dune demi-seconde. Lui et ses collaborateurs ont dcouvert que
lexpression des motions commence par des mouvements des muscles faciaux qui se
produisent quelques millimes de seconde { peine aprs lvnement dclenchant.
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Les changements physiologiques caractristiques dune motion donne, par exemple,
afflux du sang au visage ou acclration du rythme cardiaque, se produisent galement en
une fraction de seconde. La raction est particulirement rapide dans le cas dmotions
intenses, comme la peur due une menace soudaine.
Selon Ekman (1994), le moment le plus intense dune motion ne dure que trs peu de
temps et se chiffre en seconde. Selon lui, il serait malvenu dun point de vue adaptatif que,
compte tenu des circonstances changeantes, une motion mobilise longtemps le cerveau et
le corps. Si les motions continuaient de nous dominer aprs lvnement, nos sentiments
ne sauraient guider convenablement nos actions.
Pour quune motion perdure, il faut que le facteur dclenchant perdure lui aussi, comme
lorsque la perte dun tre cher provoque un chagrin durable. Quand les sentiments
persistent pendant des heures cest gnralement en tant quhumeur. La mmoire slective
montre que tel ou tel rpertoire est actif. La raction de lesprit { une situation
affectivement charge consiste en partie remanier la mmoire et la hirarchie des
possibilits daction.
Grce aux nouvelles mthodes qui nous permettent dobserver ce qui se passe { lintrieur
du corps et du cerveau, les chercheurs comprennent chaque fois mieux comment chaque
type dmotion prpare le corps { un type de raction diffrente
La colre
Fait affluer le sang vers les mains et engendre une scrtion massive dadrnaline qui
libre lnergie ncessaire { une action rigoureuse.
La peur
Dirige le sang vers les muscles qui commandent les mouvements du corps, comme les
muscles des jambes, ce qui prpare la fuite et fait plir le visage, le sang en tant chass.
Simultanment, le corps est paralys lespace dun instant, le temps de dcider de fuir ou de
se cacher. Les centres motionnels du cerveau scrtent massivement des hormones qui
mettent le corps en tat dalerte gnrale.
Le bonheur
Se caractrise par une augmentation de lactivit du centre crbral qui inhibe les
sentiments ngatifs et favorise un accroissement de lactivit des centres gnrateurs
19
dinquitude. Il ne se produit pas dtat physiologique particulier. Cet tat procure {
lorganisme un repos gnral.
Lamour
Lamour, la tendresse et la satisfaction sexuelle provoquent une excitation
parasympathique, linverse sur le plan physiologique de fuir ou se battre, de la colre ou de
la peur. Le rflexe parasympathique, appel rponse de relaxation consiste en un
ensemble de ractions corporelles qui engendrent un tat gnral de calme et de
contentement propice la coopration.
Le dgot
Quand quelque chose est dplaisant, littralement ou mtaphoriquement, la lvre
suprieure se retrousse sur les cts tandis que le nez se plisse lgrement.
La tristesse
Provoque une chute dnergie et un manque denthousiasme et quand elle devient plus
profonde et approche de la dpression, elle saccompagne dun ralentissement du
mtabolisme.
20
des hsitations agir.
- Modification de lactivit physique et mentale, soit sous forme dagitation, soit sous
forme de ralentissement.
- Perturbation du sommeil (tout type).
- Modification nette de lapptit (diminu ou augment) avec variation de poids dans le
mme sens.
Lexamen clinique doit atteindre un total dau moins 4 des symptmes ci-dessus pour
porter le diagnostic mdical dpisode dpressif de ladulte.
Ces ractions affectives ont pris forme une poque lointaine o les conditions de vie
taient plus rudes. Au cours des dix milles dernires annes, les contraintes qui nuisaient
laccroissement de la population humaine ont t progressivement leves. Ce sont ces
contraintes (mortalit infantile leve, faible esprance de vie) qui avaient confr nos
ractions motionnelles toute leur valeur de survie. Avec leur disparition, notre rpertoire
dmotions devient inadapt. Par exemple, dans le pass, une explosion de colre assurait
la survie. Aujourdhui la possession darmes { feu par des enfants de treize ans a rendu les
effets dsastreux.
La diffrence est dans le temps car nous oublions beaucoup plus vite les vnements
motionnellement neutres. Les souvenirs dvnements motionnels sont donc plus
tenaces. Ceci nest cependant pas vrai dans les cas de stress intense ou prolong. La
raction motionnelle peut alors nuire la performance de la mmoire pisodique.
Nous avons tous connu des situations dans lesquelles nous ne nous sentions pas bien (ex :
une route o nous avons dj eu un accident) par suite de notre exprience passe. Dans
ces moments, nous nous rappelons des vnements passs mais aussi notre corps exprime
le souvenir motionnel de la situation (peur, nervosit, sudation). Cette mmoire
automatique et quasi rflexe peut ou non accompagner le rappel conscient dun vnement.
Ces deux modes dinfluence sont associs au fonctionnement de lamygdale.
Dans le cas du renforcement, les chercheurs ont constat que des rats { lamygdale lse
pourraient effectuer les t}ches nimpliquant pas la mmoire motionnelle mais ne
montraient aucun renforcement des performances de la mmoire en prsence de la charge
21
motionnelle. Le rle de lamygdale dans le stockage de souvenirs dpend en particulier de
lhippocampe.
Pour ce qui est des rponses implicites motionnelles apprises, il a t observ quaprs
quelques couplages du stimulus conditionn et dun choc lectrique, le rat commence {
manifester une rponse la seule prsence du stimulus conditionn. Cest la rponse
conditionne la peur.
Lamygdale joue un rle dans lacquisition et lexpression de ce type de rponse. Cette
expression se mesure par diffrents moyens comme des changements du rythme cardiaque
et le rflexe du sursaut Il nous est tous arriv en plein jour de se faire surprendre par un
bruit fort et inattendu. Bien sr, nous sursautons davantage en entendant ce mme bruit la
nuit dans la mme rue calme et vide. La rponse de sursaut est un rflexe, il survient ou
saccentue lorsque nous nous trouvons dans un contexte ngatif ou anxieux. On a pu
observer que les rats atteints de lsions amygdaliennes ne manifestaient aucune rponse
conditionne { la peur. Lamygdale semble donc ncessaire { lexpression de cette rponse
motionnelle apprise. On a pu dmontrer que lamygdale intervenait aussi dans le
conditionnement de peur ou daversion chez les humains. Lorsquun stimulus aversif (choc
au poignet) est coupl un stimulus neutre (un carr bleu sur un cran dordinateur) les
adultes normaux commencent produire des rponses conditionnes aversives au carr
bleu, comme la conductivit cutane ou le clignement de lil. Les patients atteints de
lsions amygdaliennes nont pas de rponses aversives conditionnes.
Donc les patients atteints de lsions amygdaliennes ne manifestent aucune rponse
aversive conditionne mais peuvent dire que le carr bleu tait associ au choc. Ils peuvent
raconter les circonstances du conditionnement { laversion gr}ce { leur mmoire
pisodique.
Ceux qui prsentent une lsion de lhippocampe ont une rponse aversive conditionne
normale mais sont incapables de faire un rcit pisodique de lexprience.
Dans la vie de tous les jours, nous rencontrons des vnements dots de proprits
motionnelles. Lorsque lon se brle { un four chaud, on aura un peu peur de se brler en le
rutilisant.
Certaines situations, sans que nous les ayons exprimentes, entranent une rponse
implicite motionnelle apprise. Par exemple, faire une baignade au milieu des requins. Il
nest pas ncessaire den faire lexprience pour savoir que cest dangereux pour notre
survie.
CONCLUSION
22
La psychologie scientifique, en tudiant que le comportement observable et en excluant les
motions, est en grande partie responsable de la survalorisation du cerveau rationnel et bien
entendu du fameux QI. Nous nous retrouvons aujourdhui avec une socit dsadapte socio-
affectivement, avec des coles o les enseignements traditionnels ont prvalence mais ne
conviennent plus nos jeunes et toujours limportance du QI comme facteur de russite
sociale.
Lintelligence motionnelle est donc devenue un sujet dintrt gnral car cest maintenant
un phnomne de socit. On se retrouve avec des gens qui ragissent comme des hommes des
cavernes car ils sont coups de leurs motions. Pour citer Gardner, tout modle concernant
lintelligence qui nen tiendrait pas compte serait dficient. Tout semble dmontrer dans ce
travail quil est impratif quon sattarde lintelligence motive au mme titre que de
lintelligence rationnelle.
Non seulement lintelligence motionnelle vaut la peine dtre dveloppe en tant que telle,
mais elle est indispensable pour russir ses tudes et sa carrire. Comme le dit Daniel
Goleman, les personnes qui ne parviennent pas contrler leur vie affective subissent des
conflits intrieurs qui sabotent leur aptitude se concentrer et penser clairement.
Pour conclure, il ne sagit pas encore une fois de verser dans lautre extrme et de remplacer
le cognitif par lmotif mais bien de viser lharmonie entre la tte et le cur.
4.2. LE STRESS
Le stress est un tat dclench par notre corps lorsqu'on lui demande de s'adapter.
Cet tat nous permet de ragir un signal d'alarme, de fuir ou de combattre.
La pression psychique ncessaire pour engendrer le stress est une raction
psychophysiologique devant une urgence.
De nos jours, le stress est considr, par la plupart des gens, comme un problme
normal.
Le stress atteint les enfants, les adolescents et les personnes ges. Cette situation
s'aggrave d'anne en anne. Certaines personnes deviennent mme "accroches"
l'adrnaline. Elles recherchent constamment, par exemple, la passion du jeu ou la pratique
des sports extrmes. Si ces symptmes continuent, on parle de stress positif ou d'une vie
excitante! Lorsque le stress persiste intensment, la fatigue devient constante, suivent des
changements dans l'apptit et la personne perd de sa productivit. Lindividu en viendra {
dprimer, avoir les muscles tendus et le cerveau en alerte, respirer plus rapidement, son
taux de glucose et de cholestrol augmenteront pour fournir de l'nergie. Si la situation
de stress dure longtemps, la moindre petite situation de tension nous rend lectrique. On
se retrouve alors avec des crampes, de la diarrhe, de lhypertension artrielle et des
maladies cardiovasculaires. Le stress diminue aussi la rsistance du systme immunitaire
et provoque ainsi des ractions allergiques diverses. Puisquun stress soutenu a tendance {
causer des sautes dhumeurs, il arrive que les personnes stresses sen prennent { leurs
amis. Enfin, la personne finit par avoir des problmes de concentration ou une incapacit
inhabituelle prendre une dcision.
lautre extrme, lindividu aura des ides suicidaires avec ou sans passage lacte.
Une personne stresse peut commettre plusieurs erreurs, diminuer l'intensit de ses
actions, leur imposer des limites qui forcent les actions demeurer incompltes, arrter
compltement ses actions, en les remplaant par de l'immobilit, en les ignorant.
Par contre, le stress est utile pour nous permettre de ragir lorsque nous nous sentons
menacs. Il est donc essentiel la survie.
23
Le stress qui suit un vnement prend habituellement deux directions : le stress modr
(positif) et le stress incontrl (ngatif).
Un des lments essentiels la bonne gestion du stress est de choisir ses batailles en
connaissant bien son niveau d'nergie, ses limites et ses chances de succs.
Un individu qui se bat trop souvent s'puisera d'avoir trop lutt, alors qu'un individu qui
se sauve toujours sera fatigu d'tre constamment prt s'chapper.
Finalement aucun rsultat positif ne pourra tre retir de la situation. Il faut donc tre
raliste, c'est--dire savoir sur quels vnements on peut avoir un impact et viter de
tenter de contrler ceux qui nous dpassent. Il ne faut pas se faire de la bile pour rien!
4.3. LE BIOFEEDBACK
Les mcanismes physiologiques qui sont contrls par le systme nerveux autonome
(frquence cardiaque et pression artrielle) sont supposs automatiques et se droulent
sans contrle volontaire. Or, ce nest pas tout { fait vrai, car comme lont dmontr
certaines recherches de laboratoire, ltre humain peut apprendre modifier les deux
mcanismes susmentionns.
Le biofeedback est un phnomne qui permet { lindividu de superviser ses propres
mcanismes physiologiques tels que le rythme cardiaque et la pression artrielle. Le sujet
apprendra contrler ces processus qui sont de nature inconsciente. La technique du
biofeedback consiste dtecter les informations (feedback) relatives aux tats
physiologiques pour les modifier ultrieurement. Exemple : pour apprendre contrler les
maux de tte, on implante des lectrodes dans la parie frontale de la tte du sujet si bien
que tout mouvement musculaire peut tre dtect lectroniquement, amplifi et reconverti
en message auditif. Le signal sonore augmente dintensit quand le muscle concern se
contracte et il diminue dintensit quand le muscle se rel}che. En apprenant { contrler
lintensit du son, le sujet parvient { grer la relaxation gnrale en passant par le
relchement des muscles du front qui son tour entrane automatiquement le relchement
des muscles de la nuque. Aprs une priode de 6{ 8 semaines dentranement en
biofeedback, le sujet apprendra reconnatre la tension artrielle et la rduire en
labsence de lappareil.
Une autre exprience consiste montrer des hypertendus un graphique de leur pression
artrielle et leur enseigner des techniques de relaxation des divers groupes musculaires.
Pour ce faire, les patients reoivent linstruction de contracter leurs muscles (ex.
labdomen) et de les relcher, puis sentir la diffrence. En commenant par les muscles du
front et de la tte (on peut aussi inverser en commenant par les muscles des pieds) et en
voyageant travers tous les groupes musculaires du corps, les sujets parviennent
modifier et contrler les contractions musculaires.
Cette combinaison du biofeedback avec lentranement { la relaxation a entran une
diminution de la pression artrielle chez certains individus de la mme faon quun
traitement mdicamenteux prconis cet effet.
Conclusion :
Parfois, nous croyons que la fuite sera la solution idale pour fuir du stress qui nous hante,
cependant, il vaut mieux apprendre grer et vivre avec une certaine part de stress et la
transformer en source dnergie positive. Lexercice physique pratiqu dune faon rgulire et
modre est une faon de garder son corps en forme et d'augmenter sa tolrance au stress.
24
4.4. LA RELAXATION
25
5-LAGRESSIVITE
Il existe une vidence selon laquelle lagressivit aurait un support biologique. Exemple
une lgre excitation lectrique dune rgion prcise de lhypothalamus provoque un
comportement agressif chez lanimal. Si on excite lhypothalamus dun chat { laide
dlectrodes, lanimal se hisse, sa pupille se dilate et ses poils srigent (rection des poils).
Ce dernier se met { lassaut dun rat plac dans sa cage.
Une excitation dune autre rgion dclenche une raction lgrement diffrente : au lieu
dexhiber un comportement enrag, le chat attrape le rat et le tue froidement. Chez les
animaux suprieurs de tels instincts agressifs ou de tels patterns dinstincts agressifs sont
contrls par le cortex; il sagit donc de linfluence de lexprience acquise. Quelquun qui
snerve et devient agressif cest quelquun qui sanimalise, il est donc sous dcortiqu .
Dautre part des singes qui vivent en groupe tablissent une hirarchie dominante : un ou
plusieurs males deviennent leader et les autres jouent le rle des subordonns. Quand on
excite lhypothalamus du singe dominant, ce dernier attaque les singes subordonns males
et non pas les femelles. Une mme excitation des singes subordonns engendre un
comportement de rsignation et de soumission. Or le comportement agressif nest pas
automatiquement provoqu par la stimulation de lhypothalamus. Ce dernier envoie un
message au cortex indiquant que le centre de lagressivit a t activ; le cortex va prendre
en considration ce qui est en train de se drouler dans le milieu ambiant et les
vnements passs (mmoire).
Ainsi donc on peut affirmer que les tres humains, tout comme les animaux infrieurs,
disposent de mcanismes neurologiques leur permettant de se comporter dune faon
agressive, mais lactivation de ces mcanismes est sous contrle cognitif. Certains individus
souffrant de lsions crbrales peuvent ragir dune manire agressive { une stimulation
donne qui, normalement ne produirait pas un comportement agressif; dans ce cas le
contrle cortical est endommag. Chez les individus normaux, la frquence et les formes de
lapparition du comportement agressif et les situations dans lesquelles il se manifeste sont
largement dtermines par les processus dacquisition et les influences sociales.
26
5.3. LAGRESSIVITE EN TANT QUE REPONSE ACQUISE (Voir cours transparent)
La thorie de lapprentissage social rejette le concept selon lequel lagressivit serait une
pulsion instinctive ou produit de la frustration. En effet, lagressivit peut sapprendre par
lobservation dun modle ou par imitation. Plus limitation est renforce, plus la tendance
de sa rapparition dans le futur augmente. Un sujet frustr { cause dune inaccessibilit {
un but quelconque ou parce quil est perturb par un vnement stressant prouvera un
tat motionnel dsagrable. La rponse (la raction) qui va tre adopte par ltat
dactivation motionnelle du moment va tre diffrente et dpendra des types de rponse
que le sujet a appris utiliser pour grer les situations frustrantes. Les individus stresss
(frustrs) demanderaient de laide autrui ou agresseraient ou essayeraient de surmonter
lobstacle en travaillant plus dur ou en sanesthsieraient par lalcool et les drogues. La
rponse serait donc celle qui a le mieux palli la frustration. Eu gard ce qui a t avanc,
on peut affirmer que la frustration provoque lagressivit surtout chez les sujets ayant
appris rpondre aux situations aversives avec des attitudes et des comportements
agressifs.
Gnralement on saccorde sur le fait que la fonction essentielle du sport est la dcharge
cathartique des pulsions agressives. Pour certains psychologues, parmi toutes les formes
de combat socialiss, il en est une qui a pris une dimension universelle et qui prsente pour
les participants le caractre unique de rduire de faon particulirement adaptative
lagressivit. Cest la comptition sportive. On sait aussi que lhistoire du sport nous montre
que beaucoup dactivits sportives se sont dgags partir du combat guerrier et ses
techniques (ex. javelot) et par sa fonction fondamentale agonale , le sport sinscrit dans
le cadre normal de laffirmation de lindividu au sein de son milieu. Pour saffirmer, il faut
quil y ait un minimum dagressivit; cest la signification agressive que revt donc le sport.
Sur le plan psychologique surtout au niveau motionnel (dcharge motionnelle), on parle
dun effet cathartique, exutoire indispensable { la dpense dun surplus dnergie. Quest ce
que la catharsis?
La catharsis cest le fait pour une personne de se livrer { une conduite agressive lui
permettant de diminuer la probabilit ou lintensit dune conduite agressive ultrieure.
27
6-LES SENSATIONS, LA PERCEPTION -VISUELLE- ET LATTENTION
CLASSIFICATION DES
SENSATIONS
6.1.2. LEQUILIBRATION
28
persistance du ton. La marge de frquence des ondes sonores perceptibles se situe entre
une frquence de 1600 et 2000Hertz. La modalit sensorielle auditive est trs importante
en pratique sportive car elle contribue efficacement { llaboration dun programme
moteur complet faisant appel aux qualits du son qui accompagnent le vcu moteur (bruit
de fond dune activit gymnique sur le praticable, ou dune course, ou dun dribble, ou du
bruit rsultant du contact dun nageur avec leau, etc.). Le rythme des exercices ainsi que
les consignes verbales sont galement { lorigine dune bonne et parfaite acquisition du
vcu moteur.
PHYSIQUE SENSORIEL
Organisation perceptive
Niveau Perceptif de la scne visuelle
Perception de formes et d objets en 2D
29
LES REGLES A RESPECTER (Biederman et al. ; 1982)
Un objet repose sur une surface Il est plus probable de trouver un objet
dans une scne particulire
que dans une autre
2. Rgle d interposition:
2. Rgle de localisation
Un objet opaque cachera les objets
Un objet probable dans une scne
qui se trouvent derrire
se trouvera un endroit spcifique
3. Rgle de taille
ROLE DE L EXPERIENCE
Dun point de vue cognitif un percept est une hypothse suggre par les entres
sensorielles. Le test par hypothse souligne la nature active de la perception.
Le percept est donc soumis au contexte et { lexprience antrieure.
30
6.2.2. LES ILLUSIONS PERCEPTIVES
L ILLUSION DE PONZO
EXPERIENCE DE S. DEHAENE
AMORCE CIBLE
9 7
= Congruent
(9 et 7 > 5)
AMORCE CIBLE
3 7 = Non Congruent
(3 < 5 et 7 > 5)
Temps
31
CERVEAU ET PERCEPTION SUBLIMINALE
Cortex moteur
Les cnes et les btonnets : ces cellules couvrent la surface de la rtine dune faon
irrgulire. Il sagit donc dunits fonctionnelles de lappareil visuel qui a une double
fonction : sensibilit la lumire et photo-rfraction.
Les cnes : ils sont localiss au centre de la rtine (environ 50.000 rangs dans une zone
infrieure un millimtre cube).
Problmatique
Lil est compar, { tort { un enregistreur photographique charg de fixer un ensemble
dinformations avec plus ou moins de fidlit, auxquelles lintellect (le cerveau) attribue
une signification. Or, il semble que la vision fovale et la vision priphrique ne procdent
pas par les mmes mcanismes neuro anatomiques, nempruntant pas des trajets et voies
nerveuses identiques. Les mcanismes intellectuels sont antrieurs { llaboration dune
stratgie perceptive quils dterminent (et non postrieurs comme il est coutume de le
32
penser). Les mcanismes perceptifs et moteurs sont en troite relation, sautorgulant et ne
doivent pas tre considrs comme deux composants distincts de lactivit humaine
Dtection du stimulus visuel, ex. trajet dune balle, signalisation (signal) dun
partenaire
A lencontre des vnements sensoriels qui peuvent tre souvent ramens { des
oprations se produisant dans le systme sensoriel, le phnomne perceptif quant lui,
dpend des processus de haut niveau (processus mentaux, cognitifs, ex. mmoire,
pense), ce qui entre dj dans le cadre des processus attentionnels
Sur le plan physiologique, lattention se manifeste par lapparition dun foyer optimal
dexcitation de certaines zones corticales et linhibition dautres rgions. La concentration
de lattention dpend entre autres de lactivit (perceptivo-motrice ou mentale), du vcu
antrieur, du contexte motionnel et affectif, du degr de complexit de la tache et de son
enjeu, de lintensit du travail, de la dure de la tache et de la mobilisation nerveuse en
cours. La mobilisation nerveuse comprend une chane dexcitations/inhibitions si bien
quune tche monotone provoque un phnomne appel habituation engendrant ainsi un
vide attentionnel. Ce vide attentionnel est donc imputable la rfraction des cellules
nerveuses constamment excites.
33
Les mcanismes dinhibition quant { eux, interviennent lorsque lattention est focalise
sur un objet (de la pense) bien prcis pour carter toutes sources de parasite.
34
7- LA PSYCHOPHYSIOLOGIE DES CONDUITES MOTRICES
Le concept d'image motrice jouit actuellement d'un renouveau d'intrt dans le domaine
psychologique et plus exactement dans le domaine de la psychomotricit aprs avoir t
banni pendant prs de 30 ans par les behavioristes.
Les termes image et imagerie se rfrent gnralement l'imagerie concrte, c'est dire
des reprsentations mnmoniques non verbales d'objets et d'vnements concrets ou des
modes de pense non verbaux (comme l'imagination) dans lesquels de telles
reprsentations sont activement produites et manipules par l'individu.
Ces termes renvoient gnralement l'imagerie visuelle bien que d'autres modalits
sensorielles puissent tre concernes. Ainsi dfinie, l'imagerie se distingue des processus
symboliques verbaux qui sont supposs mettre en jeu une activit implicite du systme
audio moteur (Paivo, 1971).
L'image motrice serait donc l'vocation des qualits perceptives d'un mouvement pass.
Ces qualits sont essentiellement proprioceptives. Les qualits visuelles et auditives y sont
galement intgres. Elles sont secondaires.
L'image peut tre considre comme trace rsiduelle ou une construction. Il s'agit donc
de deux perspectives diffrentes. Concernant la premire perspective, il s'agit de traces
sensorielles laisses par les perceptions antrieures, et concernant la deuxime perspective
il s'agit d'une construction des oprations.
Les mouvements sont le produit d'un processus d'excution. Ils constituent une srie
d'activits "proximalement" focalises.
35
Les actions motrices sont le produit d'excution orientes vers un rsultat final. Elles sont
donc "distalement" focalises (Brunswik, 1952; Stranger, 1977).
Dans le domaine des A P S quand on parle d'image motrice, on prconise surtout la
reprsentation et l'vocation mentale de tout un processus moteur, donc d'une srie
d'actions motrices.
D'aprs Held chaque commande motrice (donc effrence) est combine avec des
raffrences qui lui correspondent. Lors de l'excution actuelle d'un mouvement il y a une
drivation vers la mmoire -motrice -par laquelle passe une dcharge corollaire. Cette
dcharge choisit la combinaison affrence - raffrence qui lui correspond. La raffrence
ainsi active est envoye dans un comparateur o elle sert de rfrence la raffrence
actuellement produite. S'il y a congruit on dit que la combinaison effrence -raffrence
est renforce; dans le cas contraire il y aura rorganisation
(Voir illustration)
Lorsque le globe oculaire est fix et lorsque les muscles de l'il sont mis hors circuit par
anesthsie ou interruption du nerf oculomoteur, une perception positive (mouvement
apparent) du monde environnant, intervient au commandement: "Tournez le regard
gauche " Normalement rien ne s'est produit! L'il na pas boug. Pas de raffrence qui
soit le fait des muscles de l'il. Il sagit donc d'une fausse perception. L'exaffrence n'a pas
t annule. Le sujet a l'impression que le monde fait un bond vers la gauche. L'image donc
na pas reu de raffrence, la rendant nulle.
36
La mme fausse perception peut tre provoque grce un dplacement mcanique de
lil (donc sans la volont du sujet -dplacement passif -), ex. { laide de pincettes on
dplace les yeux vers la gauche. Ici, c'est le commandement qui manque, donc la copie
d'effrence.
Une affrence rsultant du mouvement passif de lil se produit par suite de l'absence de la
copie d'effrence et engendre la perception errone "le monde extrieur bouge vers la
droite. Le feedback du mouvement arrive mais l'image (copie) est manquante.
Avant de continuer notre dbat sur le concept d'image motrice et avant d'exposer le reste
des thories y affrentes, il incombe tout d'abord d'lucider la question relative
l'importance de l'exprience motrice dans l'dification de l'image. L'exprience motrice
implique les mouvements actifs par opposition aux mouvements passifs.
Held,R. a bien illustr ces diffrences partir de leurs consquences. Held et Hein
(1963) ont lev des chatons, dans l'obscurit depuis leur naissance jusqu' l'ge de 4
semaines, puis soumis 3 heures par jour une exprience visuelle dans un mange
permettant l'un des chatons de la paire une exprience motrice active de son
environnement et l'autre passivement transport, une exprience visuelle identique
mais sans exprience motrice associe.
Le comportement des chatons est ensuite test soit dans l'preuve dite du champ
d'obstacles, soit dans celle dite de la falaise visuelle. Dans la premire le chaton priv
d'exprience sensorimotrice initiale se comporte comme un chaton aveugle et butte contre
les obstacles. Dans la seconde il ne tient pas compte de l'existence d'un prcipice de part et
d'autre de l'alle centrale et s'engage sur la lame de verre transparente qui surplombe le
prcipice. De mme il s'engagera dans le vide, arrive aux bords du support et tombe. La
motricit active donc, contrairement au dplacement passif, ralise un couplage essentiel
entre les commandes motrices et la transformation des entres sensorielles qui vont
rsulter du mouvement lui mme. Les consquences sensorielles de l'action sont ainsi
prises en compte soit posteriori pour le rglage de l'action en cours (rtroactions ou
actions en "feedback"), soit encore priori pour la planification de l'action, pour sa
prparation et son anticipation (actions anticipatrices en "feedforward").
37
algorithmiques de rgulations automatiques, d'adaptation inconsciente et de contrle
attentionnel et intentionnel. Le support nerveux de tout ceci reste dcouvrir.
La logique de fonctionnement de ces oprations cognitives qui s'expriment dans des
programmes d'vocation de niveau reprsentatif, pourrait ne pas tre fondamentalement
diffrente de celles qui prsident la conception, l'adaptation et la rgulation des
programmes d'action.
Ce type de problme, peut inciter, au niveau de l'exprimentation neurophysiologique et
au plan mthodologique des mthodes de neutralisation exprimentale des oprations du
niveau cognitif (exemple "clampage" de stratgies) pour poursuivre avec succs
l'investigation des mcanismes impliqus dans les oprations des niveaux sous-jacents.
Cette relation peut tre mise en vidence par la connaissance exacte de la diversit des
perceptions et des ractions (sensori) motrices dans des situations de mouvements
spcifiques, par lefficacit des diffrentes formes et mthodes dapprentissage et
dentranement ou par des processus mentaux diffrencis du sujet en rapport avec
lactivit en question.
(Voir lexemple du salto avant en cours : illustration des divers contenus de la conscience
et le changement de leur intensit chez un gymnaste ne matrisant pas encore cette forme de
saut)
38
5. Exploration des conditions sociales et dpendances individuelles (sociologie du
sport, psychologie du sport)
6. Intrt en rapport avec lexistence en entier (philosophie du sport)
39
8-LA CHRONOPSYCHOLOGIE
8.1. INTRODUCTION :
Les tats de veille et de sommeil sont soumis une rgulation circadienne ou chrono-
rythme. Le sommeil tait un phnomne passif. Le 1/3 de notre vie est consacr au
sommeil.
Le sommeil est un phnomne actif qui volue au cours de la vie de lindividu
8.3. LELECTROENCEPHALOGRAMME
- Apprciation de notre niveau de vigilance
- Enregistrement de notre activit lectrique corticale (dlectrodes de surfaces
poses sur le scalp)
- Les ondes crbrales : les activits crbrales sont caractrises par leur frquence,
leur amplitude, leur morphologie et leur topographie. Elles sont classes en fonction
de leur bande de frquence.
40
Lendormissement : il se fait en sommeil lent, sommeil qui va durer de 70 100mn.
Dabord lent et lger, ce sommeil va devenir progressivement lent et profond
Le sommeil lent (classique orthodoxe ou sommeil ondes lentes : baisse progressive de
la frquence et augmentation de lamplitude des ondes ; il reprsente 75 80% de la dure
totale du sommeil. Chez ladulte il est divis en 4 stades : degrs croissants de profondeur
de sommeil.
Le sommeil ondes lentes : (stades 1, 2,3 et 4) Daprs Kleitman et Dement, 1957
-Le stade2 : sommeil lger, 45% dun cycle de sommeil, persistance dune activit mentale
mais les rves sont flous proches dune pense dveil.
Les stades 1 et 2 reprsentent 50% du sommeil total, soit environ 4h par nuit
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- Partie antrieure en tant que centre inducteur de sommeil et partie postrieure en
tant que centre de lveil
- Oscillateur interne scrtion priodique
- Les hormones secrtes agiraient comme des activateurs ou des inhibiteurs du
sommeil. Ex. la mlatonine : rgulation des cycles veille/sommeil (horloge
endogne).
Le sommeil lent
La premire phase est le sommeil lent. Cette phase permet au corps de se reposer et
d'vacuer les tensions accumules durant la journe. L'activit physiologique du corps et
du cerveau diminue au cours de quatre stades distincts.
Le sommeil paradoxal
La deuxime phase d'un cycle de sommeil est le sommeil paradoxal. C'est la phase la plus
courte qui dure entre 15 et 20 minutes. Cette phase est caractrise par une activit
crbrale intense similaire l'activit durant la phase d'veil. Bien que la personne soit
endormie, le cerveau est paradoxalement trs actif, d'o son nom de sommeil paradoxal.
Le travail nocturne favorise la prise de poids, augmente les risques dinfarctus et double le
risque de dvelopper un cancer du sein
Selon une tude britannique, travailler de nuit non seulement joue sur le sommeil mais
affecte galement notre ADN. Lorganisme humain est prvu pour fonctionner selon un
rythme circadien divis en deux phases : une activit de jour et un sommeil rparateur la
nuit. Bouleverser ce fonctionnement entrane des modifications hormonales avec des
retentissements sur lhumeur, la temprature corporelle et les fonctions crbrales. Mais
cela affecte aussi plus profondment lorganisme.
Dans une tude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des
chercheurs britanniques se sont intresss aux influences du dcalage horaire ou du
travail de nuit sur le fonctionnement de nos gnes. Ils ont ainsi men une recherche
auprs de 22 hommes et femmes en bonne sant chez qui ils ont retard lheure du
coucher de quatre heures trois jours daffile.
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- PERTURBATION DES GENES
En parallle, ils ont ralis chaque jour des tests sanguins afin dvaluer lactivit de leurs
gnes, avant et aprs les changements raliss. Les analyses menes ont rvl quen cas
de rythme de sommeil normal, 6% des gnes taient programms pour tre plus ou
moins actifs certains moments de la journe. En revanche, lorsque ce rythme est
perturb (lorsque les volontaires travaillaient de nuit), cette programmation de lADN
tait bouleverse. En fait, inverser le cycle de sommeil provoque des ravages au plus
profond de lADN, estime Simon Archer, du centre de recherche sur le sommeil de
lUniversit de Surrey. Plus de 97% des gnes impliqus dans la rgulation des rythmes
biologiques taient dsynchroniss avec un sommeil inadapt, prcise-t-il, repris par
TopSant. Daprs lui, cest ce qui expliquerait pourquoi on se sent si mal en cas de
dcalage horaire ou si nous devons travailler selon des horaires irrguliers.
Un chaos gntique
Cet impact est dautant plus important que les premiers effets se font ressentir
rapidement, souligne le chercheur. En effet, les chercheurs ont t surpris de
limportance de la rapidit et de la svrit des dommages causs par le fait de rester
veill la nuit. Ceci nous porte { croire quaprs plusieurs semaines { ce rythme, cest
un vritable chaos gntique que lon doit assister. Ces rsultats viennent complter
dautres tudes qui montraient { quel point travailler de nuit tait nfaste pour
lorganisme et avait un retentissement direct sur la glycmie (avec les risques de
dvelopper un diabte de type 2 que cela implique). Ces recherches montraient aussi que
le travail nocturne favorise la prise de poids, augmente les risques dinfarctus et double le
risque de dvelopper un cancer du sein. Comme le rappelle le Pr Derk-Jan Dijk, qui a
particip { ltude, chaque tissu du corps possde son propre rythme et avec un dcalage,
cela affecte aussi bien le rythme propre du cur que celui des reins ou du cerveau. Cest
un chrono-chaos, a-t-il expliqu { la BBC, cest comme vivre dans une maison o il y a
une pendule dans chaque pice de la maison et dans chacune de ces pices les horloges
sont perturbes, ce qui, bien entendu, mne au chaos dans le foyer. Ainsi, nous
estimons que ces changements de lexpression gntique des rythmes ont des
consquences sur la sant long terme, a ajout le chercheur. Nanmoins, il a soulign
que leurs travaux taient une tude court terme et que les consquences durables
taient incertaines
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Dfinition et fonctionnement du sommeil
Le sommeil se dfinit comme un tat physiologique temporaire, immdiatement
rversible, reconnaissable par la suppression de la vigilance et le ralentissement du
mtabolisme (Larousse mdical).
Les bienfaits du sommeil sont multiples et participent pour beaucoup notre bien-tre
et notre efficacit. Il permet une rcupration physique, psychologique et
intellectuelle, grce :
la scrtion de lhormone de croissance qui facilite le renouvellement cellulaire,
un effet positif sur les activits intellectuelles : attention, mmoire, raisonnement et
logique,
la rcupration des capacits de rsistance la douleur et au stress.
Stades et cycles du sommeil
Larchitecture du sommeil est caractrise par 3 { 5 cycles denviron 1h30. Chaque
cycle est compos de plusieurs stades successifs. On les distingue grce { lactivit
lectrique du cerveau et des muscles et aux mouvements des yeux.
le sommeil lent lger correspond { une premire phase dendormissement (stade 1)
suivie dun sommeil lger (stade 2).
le sommeil lent profond (stades 3 et 4) permet la rcupration physique.
le sommeil paradoxal (SP ou stade 5). Le cerveau est hyperactif (activit lectrique
comparable { lveil) alors que lensemble du corps est inerte, { lexception des yeux
dont les mouvements rapides sont perceptibles sous les paupires. A tous les ges de la
vie, on observe une rection des organes gnitaux. Cest le sommeil des rves et de la
rcupration psychique.
Les 2-3 premiers cycles sont surtout riches en sommeil lent profond et les derniers en
sommeil paradoxal et sommeil lent lger.
Les synchroniseurs
Le rythme veille/sommeil est rgul par lhorloge biologique ou horloge interne, situe
dans le cerveau. Chez lHomme, cette horloge est rgle sur une dure proche de 24
heures (rythme circadien), ce qui veut dire quelle a besoin dtre remise { lheure
quotidiennement.
Cette remise { lheure (ou synchronisation sur 24 heures) est influence par deux
synchroniseurs :
La lumire (alternance jour et nuit) La lumire du jour est un puissant facteur de
synchronisation. En effet, sous linfluence de la lumire, lhorloge biologique va
favoriser ou non la scrtion dune hormone, la mlatonine, qui donne le signal du
sommeil { lorganisme. La mlatonine est ainsi libre la nuit avec un pic vers 3
heures du matin puis sa scrtion va progressivement diminuer au profit du cortisol,
hormone favorisant lveil.
Les rythmes sociaux. Les diffrentes activits rgulires et sociales (travail, repas, vie
familiale, associative, loisirs, etc.), tout comme le fait davoir une montre rgle sur 24
heures, contribuent { synchroniser lhorloge biologique.
Par ailleurs, il est dmontr que la temprature corporelle influence les priodes de
sommeil et dveil. La capacit { dormir est maximale aprs 22h00 et vers 14h00 car il
y a une baisse de la temprature, do limpression de froid lorsque le besoin de dormir
se fait sentir.
LHomme est donc programm pour dormir la nuit et en dbut daprs-midi. Cest
pourquoi il y naturellement une baisse de la vigilance et des performances si lon est
veill et en activit pendant ces priodes.
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FIN DU PROGRAMME
BONNE REUSSITE !!!
REFERENCES BIBLIGRAPHIQUES
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BRACONNIER Alain (1996). Le sexe des motions. Paris : Odile Jacob. (210 p.)
CREPAULT Claude (1997). La sexoanalyse. Paris : Payot.
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CYRULNIK Boris (1993). Les nourritures affectives. Paris : Odile Jacob. (244 p.), et
plusieurs autres livres
GINGER S. et al. (1987). La Gestalt, une thrapie du contact. Paris : Hommes et Groupes.
7e d. 2003 (550 p.). Chapitres 12 et 13 (p. 297 324 et 332 346).
ROSENZWEIG, M.L., LEIMAN, A.L., BREEDLOVE, S.M. (1998) Psychbiologie. Ed. Deboeck
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