Cours 2020
Cours 2020
Cours 2020
2019/2020
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Physiologie des éléments excitables et communication intercellulaire
Les cellules nerveuses
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III-1-1-1 Définition
III-1-1-2 Les mécanismes ioniques à l’origine du potentiel de repos
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Historique : « le cerveau à travers l’histoire »
Depuis l’Antiquité, médecins et savants se sont penchés sur l’étude du cerveau et ont tenté d’en
comprendre l’organisation aussi bien sur le plan structurel, histologique que fonctionnel.
Alcmeon de Crotone (VIe siècle avant J.C) puis Hippocrate (460-379 avant J.C) ont décrit le
cerveau comme un organe central dans le corps humain, siège du sens commun, de la pensée et de
l’intelligence.
L’anatomie globale du cerveau a été relativement bien décrite. Déjà en 130-200 après J.C Galien
décrivit avec justesse le parcours de l’influx nerveux (SNC, SNP) et étudia l’influence des nerfs sur
le mouvement musculaire. Cependant les aspects histologique et fonctionnel demeuraient
incompris. Les nerfs étaient décrits par Galien comme des tubes creux où pouvaient circuler des
formes d’esprits. Galien établissait une comparaison entre l’influx nerveux et des rayons de soleil.
Pour Descartes (René Descartes (1596-1650 : théorie des humeurs), l’information nerveuse est
véhiculée par un fluide (liquide ou gaz) subtil émis par le cerveau est transporté par les nerfs creux ce
qui provoque le gonflement musculaire et la contraction musculaire.
A- La découverte de la bioélectricité
Il a fallu attendre le XVIIIème siècle pour abandonner peu à peu la théorie de la transmission
nerveuse par mécanique des fluides au profit de celle basée sur la transmission électrique. En effet,
Luigi Galvani (1737-1798), démontra qu’un muscle de la cuisse d’une grenouille pouvait se
contracter sous l’effet d’une décharge électrique. Il formula l’hypothèse d’une bioélectricité ou
« électricité animale » : une électricité endogène produite par le cerveau et véhiculée par les nerfs
pour contracter les muscles. Galvani mourut avant de connaître l’ampleur de sa découverte.
Toutefois, cette dernière ouvrit les portes de nombreuses investigations sur le système nerveux.
Au début du XXème siècle, de nombreux travaux notamment ceux d’Edgar Douglas Adrian 1928
(en mettant au point des appareils d’amplification et d’enregistrement de signaux neuronaux)
démontraient clairement la nature électrique du message nerveux (potentiel d’action). Ces éléments,
capables d'émettre des signaux électriques, sont eux même excitables : ils répondent par un signal
électrique suite à une stimulation donnée (expérimentale ou naturelle).
Theodor Schwann (1810-1882), biologiste et médecin allemand affirme, en 1839, que la cellule est
l’unité fondamentale de tous les organismes vivants. Les cellules constitueraient donc les tissus qui
forment les organismes (théorie cellulaire).
Le développement des techniques histologiques (techniques de découpage, de fixation, de coloration
et d’observation des tissus) a permis d’avoir davantage de précision sur l’organisation structurelle du
cerveau. Franz Nissl (1860-1919) mis au point une coloration capable de visualiser les noyaux des
cellules. Camillo Golgi (1843-1926) en élabora une capable de colorer l’arborescence des cellules
neuronales (imprégnation argentique). Camillo Golgi parviendra à colorer les neurones et à en
déterminer la forme. Toutefois, il restera sur l’idée d’un réseau de canalisation identique à celui des
vaisseaux sanguins.
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Il faudra attendre les travaux de Ramon y Cajal (1852-1934) pour dépasser la conception golgienne
du réseau de canalisation. Ramon Y Cajal établit que les cellules nerveuses sont «des entités libres
et bien séparées» mais fortement liées les unes aux autres.
Les travaux de Camillo Golgi et Ramon y Cajal leur ont valu le prix Nobel de médecine en 1906.
Ces travaux ont permis d’établir la théorie neuronale : le neurone est considéré comme l’unité
structurelle et fonctionnelle de base du système nerveux. Les neurones sont organisés sous forme
de réseaux connectés les uns aux autres par des connexions spécifiques qui vont être nommées
synapses par Sherrington en 1897.
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I- Les cellules et le tissu nerveux
Les cellules du Système Nerveux (SN) sont subdivisées en 2 grandes catégories :
Les cellules nerveuses appelées aussi : neurones ou fibres nerveuses (100 milliards de
neurone dans le cerveau humain).
Les cellules gliales appelés aussi la névroglie, la neuroglie ou tout simplement la glie.
Une nouvelle classe a été décrite depuis les années 2000 : les cellules gliales NG2
1) Support physique
De par leur densité et leur structure, les astrocytes offrent au tissu nerveux un important support
physique pour le maintien des structures cérébrales.
2) Couplage métabolique
♦ Stokage du glycogène : le peu de glycogène cérébral est stocké dans les astrocytes:
réserve énergétique mis à la disposition des neurones.
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3) Couplage synaptique
Les astrocytes participent à l’efficacité de la communication interneuronale :
Les astrocytes participent au processus de recyclage de certains neurotransmetteurs (NTs)
comme le glutamate et le GABA (grâce à la présence de transporteurs). Ceci permet :
La régulation fonctionnelle de l’effet postsynaptique des NTs.
L’économie de NT qui sera remis à la disposition des neurones après recyclage.
D’éviter l’accumulation excessive des NT qui peut parfois être toxique
(excitotoxicité).
Les astrocytes présentent aussi des récepteurs glutamatergiques dont la stimulation provoque
une activation astrocytaire :
Libération de Gliotransmetteurs (substances chimiques) qui modulent l’activité
synaptique.
Relation entre couplage synaptique et métabolique : Grace au couplage synaptique, les astrocytes
sont capables de se renseigner sur le niveau de l’activité neuronale et de répondre par une
intensification du pompage du glucose plasmatique et de sa transformation en lactate pour le mettre à
la disposition du neurone (couplage métabolique).
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Ce couplage assure l’adaptation de l’apport sanguin en fonction des besoins énergétiques des
neurones par la modulation du flux sanguin cérébral local avec l’implication de substances chimiques
telles que les prostaglandines.
Les prolongements des astrocytes (astrocytes de type I) couvrent à peu près 90 % des
capillaires du cerveau. Ils renforcent la BHE sur les plans :
structurel par le renforcement de la structure de la paroi vasculaire
fonctionnel par le contrôle direct des échanges entre le compartiment plasmatique et
cérébral.
8) Participation à la cicatrisation
Les astrocytes jouent un rôle extrêmement important dans la cicatrisation du tissu cérébral suite à
une lésion ou une infection (astrogliose : multiplication intense des astrocytes).
L’équivalent des oligodendrocytes est représenté par les cellules de schwann dans le système
nerveux périphérique. A ce niveau, une cellule de schwann ne myélinise qu’un seul axone.
NB : A noter que les cellules de Schwann peuvent aussi avoir un rôle dans la cicatrisation et la
régénérescence neuronale au niveau périphérique.
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Fonctions des cellules épendymaires :
• Elles permettent de véhiculer le LCR et donc de permettre la circulation de certaines
substances notamment les médiateurs de l’immunité.
• Elles jouent un rôle dans les échanges entre :
le LCR et le milieu sanguin (barrière hémato-méningée)
et
entre le LCR et le parenchyme cérébral (barrière méningo-encéphalique)
A noter que :
Les tanycytes sont des cellules édendymaires spécialisées qui se trouvent à la base du 3ème ventricule.
Les tanycytes projettent leurs prolongements sur le système capillaire et sur les
neurones neuroendocrines de l’hypothalamus.
Permettent le transport de certaines hormones du LCR vers le système porte-
hypophysaire et des neurones neuroendocrines hypothalamique vers le LCR.
I-1-4 LA MICROGLIE
Cellules gliales de petites tailles et mobiles :
À l’état inactif, elle est sous forme ovoïde avec de nombreuses ramifications (microglie
ramifié). A cet état, elles sont très mobiles, cellules sentinelles qui surveillent l’environnement
cérébral.
À l’état actif lors d’une infection, le corps cellulaire s’agrandit et subit une perte des
ramifications (microglie amiboïde).
Implication dans l’élagage synaptique : Une étude récente (Sciences 2011 Sep 9 ; 333(6048) :1456-8)
a décrit une nouvelle et importante implication de la microglie dans le phénomène de l’élagage
synaptique (élimination des synapses peu performante au profit des synapses efficaces).
I-2-1 Définition
Le neurone est l’unité fonctionnelle la plus élémentaire du système nerveux. C’est une
cellule amitotique.
NB : L’idée selon laquelle le stock neuronal est définitivement arrêté à la naissance a été remise en
cause au cours des dernières décennies. En effet, de nouvelles cellules neuronales sont générées dans
le système nerveux adulte (neurogenèse adulte) chez la plupart des espèces dont l’Homme. Ceci a
été confirmé vers la fin des années 90 par les études ayant démontré la présence de cellules
multipotentes capables de se différencier en neurones au niveau de certaines régions cérébrales dont
principalement :
Les cellules multipotentes sont des cellules capables de se différencier en différents types de cellules
spécialisées.
D'un corps cellulaire appelé aussi péricaryon ou soma contenant le matériel génétique
(noyau) et toutes les structures cytoplasmiques nécessaires au fonctionnement et à la
régénérescence neuronale.
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N.B. Les corps cellulaires se trouvent presque toujours au sein ou à proximité du système
nerveux central (cerveau/ moelle épinière/ganglions). Les corps cellulaires donnent une couleur
grise : substance grise.
l’axone : pôle émetteur qui conduit l’influx vers la terminaison nerveuse. L’axone se
termine par une ramification (arborisation terminale) qui permet de connecter le neurone
avec d’autres neurones ou d’autres cellules effectrices de l’organisme par
l’intermédiaire de connexions synaptiques.
La classification des neurones peut être définie en fonction de plusieurs critères tels que :
la présence ou l’absence de myéline,
la longueur de l’axone,
la morphologie du soma et des dendrites,
le nombre des prolongements neuronaux.
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I-2-3-2 Classification selon la morphologie du corps cellulaire et de l’arborisation dendritique
La longueur de l'axone est très variable d'un neurone à l'autre. On distingue ainsi :
les neurones de projection dits de type I appelés aussi neurones de golgi type I (projection
vers une autre structure cérébrale ou un autre organe). Ils présentent souvent un axone
myélinique.
les neurones des circuits locaux de type II appelés aussi neurones de golgi type II (axone
très court ne quitte pas les limites de la structure où se trouvent le soma). Axone
amyélinique.
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Exemple de neurone de circuits locaux : interneurone spinal
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I-2-3-4 Classification selon le nombre de neurites (bipolaire, multipolaire et unipolaire)
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Fig. 22 : Reflexe médullaire
Contraction musculaire suite à l’application d’une stimulation nocive (A. acétique) sur la peau.
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Les neurones bipolaires :
Présentent un pôle d’entrée dendritique et un pôle
axonique : c’est le cas des neurones sensoriels
permettant de relayer l’information au niveau
rétinien, olfactif ou auditif.
L’ontogénèse : développement d’un individu depuis la fécondation (zygote) jusqu’à l’âge adulte. Elle
commence par l’embryogenèse et se poursuit par la maturation après la parturition.
La mise en place du SN est un phénomène précoce. Elle démarre, déjà, au cours de la gastrulation
(J19), par l’apparition de la plaque neurale à partir de l’ectoderme (neuroectoderme) dans la région
dorsale de l’embryon. Elle se poursuit ensuite par le phénomène de la neurulation.
La neurulation :
C’est la formation d’un tube neural par une invagination de la plaque neurale.
La neurulation démarre à partir de la 3 - 4ème semaine vers la fin de la gastrulation. C’est le
premier processus d’organogénèse. L’embryon va changer de forme (s’allonger suivant son
axe antéro postérieur) et va augmenter de taille. L’embryon s’appelle alors neurula.
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Fig. 27 : invagination de la plaque neurale et formation du tube neural.
N.B. : Les crêtes neurales seront également à l’origine d’autres structures non nerveuses (os
faciaux/mélanocytes/tissu musculo-conjonctif des artères…).
A la 7ème semaine les 5 vésicules qui sont à l’origine de la structuration du futur système
nerveux sont formées (Fig. 27). Ces vésicules seront à l’origine des différentes structures
cérébrales.
La neurogenèse proprement dite (processus de mise en place de neurones fonctionnels) débute par :
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Fig. 30 : Histogenèse du système nerveux central
Bien que la croissance cérébrale se ralentisse après la naissance, sa maturation se poursuit après la
naissance :
Les prolongements et les ramifications des neurites (surtout axoniques) ainsi que la
synaptogenèse se poursuivent, également, plusieurs mois après la naissance. Au bout du
compte, le nombre de synapse formé est excessif. Il va finir par être régulé par une
élimination de synapses « non utiles ». ce phénomène, appelé élagage synaptique, concerne
30 à 50% de synapses formés et peut se produire plusieurs années après la naissance.
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II-2 Organisation anatomique et réseaux neuronaux
L’encéphale logé dans la boîte crânienne (1300 à 1400g) : cerveau + cervelet + tronc
cérébral.
La moelle épinière logée dans le canal rachidien et protégée par la colonne vertébrale.
les nerfs qui assurent une continuité entre l'axe cérébrospinal et tout le reste du corps:
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Fig. 31’ : Organisation structurelle d’un nerf rachidien
Le système nerveux entérique (SNE) « le cerveau de l’intestin ». Son activité est involontaire.
Autrefois considéré comme une composante du SNA.
Le SNE comprend environ 100 millions de neurones qui s’étendent sur presque toute la longueur du
tube digestif. Il peut fonctionner de façon relativement indépendante du SNC.
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Récapitulatif de l’organisation anatomo-fonctionnelle du Système Nerveux
Chaque neurone est connecté, en moyenne, à plusieurs milliers d’autres neurones. Au total, le
cerveau compte à peu près 1 million de milliards de connexions neuronaux.
Il est évident que la combinaison de ces différents circuits peut donner lieu à des réseaux avec des
configurations très complexe aussi bien sur le plan configurationnel que fonctionnel.
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III- Excitabilité des cellules nerveuses, communications intercellulaires, récepteurs et
neurotransmetteurs.
La membrane neuronale est excitable car elle est capable sous l’effet d’une excitation
naturelle (physiologique) ou expérimentale de subir un changement du potentiel transmembranaire de
base (potentiel de repos : PR), ce qui va se traduire par :
La différence de potentiel mesurée par une électrode placée dans un neurone est d'environ -70
millivolts (généralement entre : -50 à -75 mV, parfois ça peut aller jusqu’à -90 voir -100mv) par
rapport à une électrode de référence placée dans le milieu extracellulaire : la face interne est chargée
négativement par rapport à la face externe.
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III-1-1-2 Les mécanismes ioniques à l’origine du potentiel de repos
Fig. 34 : Concentration (en mmol/l) des principaux ions au niveau des neurones
des mammifères
La distribution des ions de part et d’autre d’une membrane plasmique obéit à deux grands
principes :
[NA+]+[K+]+[Ca++]+[Cl-]+[HCO3-] [NA+]+[K+]+[Ca++]+[Cl-]+[P-]
140+5+1+147 14+140+10-4+10+129
293 293
-
[P ]i = 129mOsm
Z= -1.12
La [Anions] extracellulaire de l’ordre de 147mEq dépend de la concentration Cl- (110-
125mEq) et du [Hco3-]= 25-30mEq.
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L'électroneutralité : Les solutions ioniques des milieux intra et extracellulaire doivent être
électriquement neutre. Elles doivent chacune contenir autant de charges – (nombre d’anions
A- multiplié par leurs valences respectives) que de charges + (nombre de cations C+ multiplié
par leurs valences respectives).
Bien qu’elle soit extrêmement importante, la répartition ionique ne peut pas expliquer à elle
seule la différence de potentiel de part et d’autre de la membrane.
des pompes : Un échange ionique peut se produire aussi à travers un autre type de protéines
transmembranaire comme la pompe Na+/K+ ATPasique.
Fig. 35 : Potentiel de repos Les canaux ioniques sodiques et potassiques de fuite et la pompe
Na+/K+ ATPase
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C- Equation de Nerst
Exemple 1 :
Si la membrane est perméable uniquement aux ions K+
Equilibre
Le flux ionique du K+ engendre, ainsi, un champ électrique qui sera calculé par l’équation de Nerst:
Equation de Nerst
Pour appliquer la loi de Nerst, on considère que la membrane est perméable pour un seul
ion (imperméable aux autres ions)
E (Volts) = différence de potentiel provoqué par le gradient électrique de l’ion en question
R = 8.314 joules / mol./ °K (la constante des gaz parfaits)
T° Kelvin = T° Celsius + 273 (la température absolue)
F (Faraday)
Exemple = une96température
: pour 485 coulombs
ambiante : T = 25°C
A l’équilibre :
EEK+
K+==-87
-87mV
mV
Flux net K+ = 0 (flux sortant = flux entrant)
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Exemple 2 :
Si la membrane est perméable uniquement aux ions Na+
Equilibre
ENa+ = +60 mV
Flux net =0
Exemple 3:
Si la membrane est perméable uniquement aux ions Cl-
Equilibre
ECl- = -65 mV
Flux net = 0
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D- Equation de Goldman-Hodking-Katz (potentiel de repos théorique)
L’équation de Goldman est une généralisation de la Loi de Nerst. Elle tient compte de la conductance
des principaux ions impliqués dans le potentiel de repos.
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Au repos le potentiel membranaire (Em) étant de -66 mV.
Chaque ion subit donc une force motrice « driving force » qui est proportionnel à ce gradient
électrochimique et qui peut être quantifiée par :
Il est à noter qu’à l’état de repos, le NA+ subit une forte force entrante et le Ka+ une
faible force sortante alors que le Cl- est à l’équilibre.
Bien que les canaux Cl- de fuite soient en permanence grand ouverts, le Cl- ne semble pas
être impliqué car il se trouve à l’équilibre.
Bien que le Na+ est soumis à une forte force entrante, il ne participe que peu au potentiel de
repos car les canaux Na+ de fuite sont par contre pratiquement tous fermés au repos.
Conclusion
Le potentiel de repos serait donc dû essentiellement à la conductance potassique. Cette
théorie est étayée par le fait qu’au repos :
le K+ est soumis à une force sortante
les canaux K+ de fuite sont grands ouverts et autorisant alors un flux sortant de
K+ à travers ces canaux de fuite
La pompe Na+/K+ ATPasique permet de contrebalancer les mouvements ioniques provoqués par les
driving forces et de maintenir ainsi constantes les concentrations de Na+ et de K+ de part et d’autre
de la membrane.
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La pompe Na+/K+/ATPase est une protéine transmembranaire (constituée de trois sous-unités α, β et
γ respectivement d'un poids moléculaire de 110 kDa, 40 kDa et 8 kDa).
La partie externe possède 2 sites pour les ions K+ et la partie interne porte et 3 sites de liaison pour
les ions Na+. Chaque fois que 3 ions Na+ sont expulsés de la cellule, 2 ions K+ entrent dans la
cellule.
Le mécanisme de transport se fait selon un cycle engendré par une phosphorylation (par fixation d’un
ATP) suivie d’une déphosphorylation.
Etape 1 : forte affinité pour le Na+ et l’ATP : fixation du Na+ et d’ATP (phosphorylation)
Etape 2 : la phosphorylation de la pompe induit une faible affinité pour le Na+ qui va être relâché et
une forte affinité pour le K+.
Etape 3 : fixation du K+ et déphosphorylation de la pompe
Etape 4 : libération du K+ par la pompe qui serait prête à entamer un nouveau cycle.
RQ :
La digoxine et l'ouabaïne ou strophanthine inhibe la pompe sodium. Elle peut être aussi
bloquée en cas de problèmes métaboliques (absence d’ATP).
Chaque pompe hydrolyse environ 100 ATP/s. Environ 70% de l’ATP de l’organisme est
utilisé par le cerveau et les cellules excitables contre 20 à 30 % dans les autres cellules.
De ce fait, les cellules nerveuses requièrent un approvisionnement constant et abondant en
oxygène et en glucose (mort cérébrale en quelques minutes en cas d'anoxie cérébrale).
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III-1-2 Induction et conduction du Potentiel d’Action (PA): influx nerveux
La stimulation en un point de la membrane d'un neurone peut provoquer (si la dépolarisation
obtenue atteint un certain seuil) l'apparition d'un potentiel d'action (PA).
Phase 1 : Une dépolarisation brusque (1ms) de la membrane nerveuse La ddp passe de -70
mV (potentiel de repos) à +40 mV (soit une variation de 90 mV)
une hyperpolarisation : le potentiel de membrane atteint une valeur plus négative que
le niveau de son potentiel de repos -80 mV.
Le retour à la valeur de potentiel initial se fait relativement plus lentement (quelques
msec). La ddp passe de -80 mV à -70 mV.
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Interprétation ionique du potentiel d’action
Fig. 39 : Les canaux Voltages Dépendant jouent un rôle clé dans l’induction du PA
38
Fig. 40 : Cinétique d’ouverture et de fermeture des canaux Na+ et
K+Voltages-dépendants lors de l’induction d’un PA
L'influx nerveux est une succession de potentiels d'action qui circule le long de l’axone d’une fibre
nerveuse : C'est donc une onde de dépolarisation
l'influx nerveux se propage, in vivo, dans un seul sens. Il ne peut pas revenir en arrière du fait
de l'inactivation des canaux Na+ (période réfractaire).
Les fibres myléniques permettent une conduction saltatoire donc une vitesse de
conduction très rapide. Les nœuds de Ranvier présentent une forte concentration des
canaux Na+ VD (plusieurs milliers par µm2). Ce genre de conduction est également
énergétiquement économique (excitation confinée à de petites régions).
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III-2 Communication intercellulaire, récepteurs et neurotransmetteurs
Le terme de synapse, proposé par Sherrington (1897), désignait au départ les zones de contact entre
neurones, zones de contact spécialisées dans la transmission de l'information (transmission
synaptique).
NB : Les synapses ne sont pas uniquement interneuronales; elles lient également les neurones aux
cellules effectrices (plaque motrice). Et les cellules réceptrices aux neurones.
Les synapses mixtes, formées par la juxtaposition d'une synapse chimique et d'une
jonction communicante.
NB : Les synapses sont pour la majorité axo-dendrtitiques, on peut trouver également des
synapses axo-somatiques ou axo-axoniques.
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III-2-2 Etude descriptive d’une synapse électrique
Les synapses électriques ou jonctions communicantes ("gap junctions") sont caractérisées par
l'accolement des deux membranes plasmiques (canaux jonctionnels - connexines).
Les signaux électriques sont directement transmis d'une cellule à l'autre sans intermédiaire
chimique.
Ce couplage électrique permet une propagation rapide des potentiels d'action entre neurones mais
aussi la synchronisation de la contraction de certaines cellules musculaires (cœur, fibre
musculaire lisse).
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Bases élémentaires de fonctionnement d’une synapse chimique
Exemple d’une synapse acétylcholinérgique via le récepteur nicotinique (RN)
(L’Acétylcholine est le premier neurotransmetteur isolé en 1914 par Dale).
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la libération du NT peut être autocontrôlée par la présence de récepteurs
présynaptiques.
La transmission synaptique est unidirectionnelle, "polarisée". Elle se fait toujours de
l'élément présynaptique, qui contient le neurotransmetteur, vers l'élément post-
synaptique à la surface duquel se trouvent les récepteurs du neurotransmetteur.
Les récepteurs ionotropiques : récepteurs canaux associé à un canal ionique (Na+, K+,
Ca++, Cl-).
Les récepteurs métabotropiques couplés à une protéine G (modulation de l’activité des
canaux ioniques directement ou via un second messager).
Exemple Acétylcholine :
Une fois libérée, l'acétylcholine se fixe sur des récepteurs nicotiniques (récepteurs canaux) ou
des récepteurs muscariniques (liés à une protéine G). Ces récepteurs ont une structure et des
propriétés pharmacologiques tout à fait distinctes.
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NB :
Le même NT peut être excitateur ou inhibiteur selon le type de récepteur impliqué (Ach,
adrénaline, noradrénaline, dopamine….)
Il existe des NE qui ne sont qu’excitateurs : cas du glutamate et de l’aspartate (AAE)
Il existe des NT qui ne sont qu’inhibiteurs : cas du GABA, la glycine (AAI)
ß-Endorphine, Monoxyde
Met-enképhaline, d’azote (NO)
Dopamine (DA) Glutamate Substance P
Adrénaline (AD) Aspartate Vasopressine Monoxyde de
Acétylcholine Noradrénaline (NA) Ocytocine carbone (CO)
Sérotonine GABA ACTH
(5-HT) Glycine Gastrine
Histamine CCK
Sécrétine
Prolactine
Somatostatine
…….. etc
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IV- Le Système Nerveux Végétatif (SNV)
IV-1 Définition
Le système nerveux végétatif (SNV) est appelé aussi système nerveux autonome (SNA) car
il échappe à tout contrôle volontaire.
Le SNV permet de contrôler les fonctions des différents organes internes et du milieu
intérieur (homéostasie) pour les adapter aux besoins de l’organisme.
Les deux systèmes sont souvent décrits comme ayant des effets opposés (effets
antagonistes).
Le SNV fonctionne par voie reflexe. Les afférences végétatives peuvent être d’origine externe ou
interne. L’information perçue va être analysée et un message est envoyé aux organes effecteurs
pour engendrer une réponse adéquate en fonction de la stimulation initiale.
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IV-2-2 Les voies de transmission du SNV, neurotransmetteurs impliqués
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IV-2-1 Exemples de fonctionnement du SNV
Nous allons traiter quelques exemples d’implication fonctionnel du SNV afin de mieux comprendre
son mode de fonctionnement et de cerner quelques-uns des aspects fonctionnel de ce système
En situation de danger externe (stimulation visuelle, auditive), l’organisme réagit par une
augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, une dilatation de la pupille, une
stimulation de la glycogénolyse.
L’ensemble de ces réponses se manifestent dans le même objectif : préparer l’organisme à faire face
au danger par une réaction de défense ou de fuite.
C’est le système orthosympathique via la libération de l’adrénaline par la glande surrénale qui permet
d’engendrer l’ensemble des réponses.
Cet exemple illustre un mode de fonctionnement avec des afférences d’origine internes. De
nombreux autres exemples de régulation peuvent être cités à ce niveau : régulation du rythme
respiratoire, de la glycémie, de la volémie, la natrémie,….etc
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Exemple 3 : contrôle de la sécrétion gastrique
Les mécanismes de la digestion sont sous le contrôle exclusif du SNV. Le nerf X du système
parasynpathique y joue un rôle prépondérant. Il contrôle par exemple la sécrétion gastrique selon une
boucle impliquant soit des stimuli d’origines interne ou externe
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