Bpco Arce
Bpco Arce
Bpco Arce
2013
si autre
EVALUATION diagnostic
- % VEMS du prédit envisagé: ad
investigations
- Evaluation des
symptômes
- Nb
d'exacerbations/an
B
A GOLD 1-2 C D
GOLD 1-2 plus de GOLD 3-4
peu de GOLD 3-4
symptômes peu de plus de symptômes
symptômes 0-1 symptômes
0-1 2 ou > exacerbations/an
exacerbation/an
exacerbations/ 2 ou >
an exacerbations/
an
Beta-agonistes Beta-
CS inhalés + CS inhalés + beta-
ou anti- agonistes ou
anti- beta- agonistes et/ou anti-
cholinergiques cholinergiques de
de courte cholinergique agonistes ou
s de longue anti- longue durée
durée
durée cholinergique
s de longue
durée
Mesures générales
• Arrêt du tabac
• Promotion de l’activité physique
• Vaccination contre le pneumocoque et vaccination saisonnière anti-grippale pour
tous
• Programme de réhabilitation pour tous les patients symptomatiques
Anamnèse
Examen clinique: signes de
détresse respiratoire
Investigations: oxymétrie, Rx
thorax, ECG, FSC,
ionogramme et fct rénale +/-
culture expectorations, gaz du
sang, BNP
Hospitalisation
1. INTRODUCTION
2. DEFINITION/CLASSIFICATION
La BPCO se définit par une obstruction irréversible des voies aériennes, le plus souvent
progressive. La BPCO n’est pas synonyme de l’emphysème (entité pathologique ou
radiologique, décrivant une destruction du parenchyme pulmonaire), ni de la bronchite
chronique (entité clinique définie par une anamnèse de toux et d’expectorations durant
au moins 3 mois et deux années consécutives)
Les stades de la BPCO sont décrits sous la rubrique « diagnostic ».
3. MANIFESTATIONS CLINIQUES
3.1 Anamnèse
L’examen clinique apporte peu d’éléments permettant de diagnostiquer une BPCO dans
les stades 1 et 2.
4. DIAGNOSTIC
4.1 Examens complémentaires
La spirométrie est requise pour poser le diagnostic. Il s’agit d’un examen parfois difficile à
réaliser pour le patient, qui peut être effectué dans un laboratoire de fonctions pulmo-
naires ou en cabinet. La BPCO se caractérise par une obstruction (VEMS/CVF < 70%)
après administration de bronchodilatateurs. L’utilisation du critère « VEMS/CVF < 88%
du prédit » est également une alternative, notamment dans la population âgée afin de
diminuer le risque de surdiagnostiquer une BPCO de stade léger.3
• Rx thorax : pas utile pour diagnostiquer une BPCO mais permet d’exclure
d’autres diagnostics et de suggérer la présence d’autres comorbidités. Les signes
associés à la BPCO sont une hyperinflation pulmonaire, une augmentation de
l’espace clair rétro-sternal, une hypertransparence pulmonaire et une diminution
de la trame vasculaire.
• CT pulmonaire : pas recommandé de routine.
• Volumes pulmonaires et capacité de diffusion (DLCO) : pas de routine. Exa-
men spécialisé, dans les stades avancés.
• Pulsoxymétrie : de réalisation simple ; recommandée chez les patients avec
VEMS<35% du prédit ou en cas de signes de défaillance respiratoire ou cardia-
que droite.
• Gazométrie : si la saturation < 92%
• Dépistage déficit en alpha-1 anti trypsine : chez patients jeunes (< 45 ans)
et/ou avec anamnèse familiale de BPCO
• Test de marche de 6 minutes : indiqué pour les stades II à IV. En général de-
mandé par le pneumologue
Eléments évocateurs
Bronchiolite oblitérante Très rare. Survient à un plus jeune âge, non fumeurs, dans
un contexte spécifique ; après transplantation pulmonaire
ou de moelle osseuse, polyarthrite rhumatoïde
4.3 Evaluation
Actuellement, l’évaluation de la BPCO vise à déterminer la sévérité de l’obstruction, son
impact sur l’état de santé du patient et le risque de complications futures (exacerbations,
hospitalisations, mort). GOLD recommande d’inclure ces trois dimensions (Tableau 3) :1 5
• Évaluation de la sévérité de l’obstruction, basée sur le VEMS (Tableau 2)
4 C D ≥2
3
2 A B 1
1 0
mMRC 0-1 mMRC≥2
Stade spirométrique CAT<10 CAT≥10
Nombre
d’exacerbations par
année
Symptômes
5 PRISE EN CHARGE
5.1 BPCO stable
Buts du traitement :1
- Réduction des symptômes : amélioration de la tolérance à l’effort et de l’état de
santé
- Réduction des risques : ralentir la progression de la maladie, prévenir et traiter les
exacerbations, réduire la mortalité
L’arrêt du tabac est la mesure la plus efficace avec le meilleur rapport coût-
efficacité Des interventions brèves (3-5 min) en médecine de 1er recours via la
technique des 5 A (Ask, Advise, Assess, Assist, Arrange) permettent de sensibili-
ser les fumeurs.
• Traitement médicamenteux
• Suivi
- Spirométrie 1x/an
Définition : événement aigu caractérisé par une aggravation des symptômes respiratoi-
res au-delà de la variation quotidienne normale et menant à un changement de traite-
ment médicamenteux.
Les exacerbations ont un impact négatif sur la qualité de vie, aggravent les symptômes,
accélèrent le déclin des fonctions pulmonaires, sont associés à un taux de mortalité signi-
ficatif et ont des coûts socio-économiques élevés.
• Prévention
- Arrêt du tabac
- Vaccination contre la grippe saisonnière et le pneumocoque
- Bonne connaissance et utilisation des traitements (y compris techniques
d’inhalation)
- Pour les patients « exacerbateurs fréquents », les LABA, LAMA, LABA/ICS, ou
combinaison de ces traitements et les inhibiteurs de la phosphodiesthérase rédui-
sent la fréquence des exacerbations.
- Réhabilitation précoce en post-hospitalier
- Maintien de l’activité physique
• Evaluation :
- Oxygénothérapie contrôlée : viser une saturation entre 88 et 92%. Eviter une oxy-
génothérapie libérale (surmortalité).
6. REFERENCES
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Date de la dernière édition : novembre 2010 par F.Coppex, Y. Jackson, P-O. Bridevaux