Stratégie Du Secteur Rural
Stratégie Du Secteur Rural
Stratégie Du Secteur Rural
(2015 - 2020)
Janvier 2016
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
SOMMAIRE
LISTE DES ABRÉVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ........................................................................................ III
iii
LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................................................viii
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
CONCLUSION ............................................................................................................................................... 83
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................ 84
ANNEXES ........................................................................................................................................................I
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iii
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
ANNEXE 1: DEFINITION DES PRINCIPAUX CONCEPTS UTILISES POUR LE SECTEUR RURAL ................................................................ I
ANNEXE 2: ZONES AGRO‐ECOLOGIQUES DU CAMEROUN ..................................................................................................... IV
ANNEXE 3: VUE SYNOPTIQUE DU SECTEUR RURAL PAR REGION (DONNEES 2011)...................................................................... V
ANNEXE 4: ARBRES A PROBLEMES PAR COMPOSANTE .......................................................................................................... X
ANNEXE 5: EXEMPLES DE PRATIQUES INTERNATIONALES EN MATIERE D'ASSURANCE AGRICOLE................................................... XX
ANNEXE 6: PROBLEMATIQUE FONCIERE ET FACTEURS DE BLOCAGE AU FINANCEMENT RURAL AU CAMEROUN............................... XXI
ANNEXE 7: INDICATEURS DE PROGRES VERS UNE ECONOMIE VERTE .................................................................................... XXII
ANNEXE 8: PRESENTATION SYNOPTIQUE DU SCENARIO ADOPTE « DEVELOPPEMENT D’UN SECTEUR RURAL VERT ET EQUITABLE » .. XXIII
ANNEXE 9: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL ..................................................................................... XXXV
ANNEXE 10: CADRE LOGIQUE DE LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL ................................................... XLVIII
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
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juridique incomplet, zonage incomplet et non respecté, arbitrage insuffisant des conflits). En
revanche, on note des avancées avec le classement du domaine forestier, l’élaboration des
plans d’aménagement et des plans de gestion environnementale. Malgré cette embellie, des
problèmes avérés compromettent la durabilité des ressources naturelles (faible qualité des
plans et de leur mise en œuvre, insuffisance du suivi, de contrôle et de sanctions dissuasives).
De plus, les grands enjeux de l’avenir comme les Changements Climatiques ne bénéficient pas
d’un engagement financier au niveau des besoins ;
Au plan des capacités opérationnelles et des moyens d’accompagnement pour le
développement du secteur, les principaux blocages sont : (i) la juxtaposition des rôles et la
faiblesse de la coordination institutionnelle et politique ; (ii) le faible niveau d’allocations, de
mobilisation et de coordination des ressources budgétaires, et (iii) un cadre légal et fiscal non
incitatif et inadapté. Ceci participe à créer un environnement des affaires peu favorable et
risque de compromettre le rôle de moteur de l’économie attendu du secteur rural par les
pouvoirs publics ;
Les sous-secteurs « agriculture et développement rural » et « élevage, pêches et industries
animales » manquent d’un cadre politique performant et maîtrisent peu les outils de
planification et de budgétisation. Par contre, le sous-secteur « forêt et faune » a expérimenté la
gestion axée sur les résultats et l’approche par budget programme à travers le Programme
Sectoriel Forêt Environnement (PSFE). Dans tout le secteur rural, les données actualisées et
disponibles sont quelque peu rares.
Plusieurs facteurs externes significatifs de l’environnement national et international ont une
incidence sur le secteur rural. C’est le cas de la politique des Grandes Réalisations axée sur des
projets structurants dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, des mines et de l’agriculture,
de l’Accord de Partenariat Économique (APE) intérimaire signé entre le Cameroun et l’Union
Européenne (UE), du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et du
Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), pour ne citer que
ceux-là.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
4. Stratégie
En cohérence avec les programmes du DSCE, la stratégie est structurée autour des quatre (4)
axes suivants :
1. La modernisation des exploitations, le développement des filières de production et
l’amélioration de la mise en marché des produits ;
2. Le développement et modernisation des infrastructures rurales, la facilitation de l’accès aux
facteurs de production, au financement et à l’assurance ;
3. L’aménagement, l’attribution équitable et la gestion durable de l'espace rural et des
ressources naturelles ;
4. L’encouragement des initiatives privées, l’amélioration de la gouvernance et du dispositif
institutionnel, le renforcement des capacités des acteurs.
Chacun de ces axes retenus pour la mise en œuvre de la SDSR est composé de plusieurs sous-
axes stratégiques.
5. Cadre institutionnel de mise en œuvre et dispositif de Suivi-Évaluation
Le pilotage de la mise en œuvre de la SDSR relève des compétences du Comité de pilotage
constitué de quatre instances : (i) une instance d’orientation et de supervision ; (ii) une instance de
coordination ; (iii) un Comité Technique et (iv) un Secrétariat Technique. Ce comité suit et évalue la
mise en œuvre de la Stratégie et est spécifiquement chargé de décider des orientations de la Stratégie
sur la base des évolutions notées dans le cadre du suivi.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Le dispositif de Suivi-Évaluation de la SDSR est basé sur l’approche de Gestion Axée sur les
Résultats (GAR) que le Gouvernement s’est engagé à suivre dans le cadre de la modernisation de
l’administration publique. Il est basé sur un système d’informations déclinant les objectifs de la SDSR
en une matrice de résultats assortie d’indicateurs appropriés et des responsables de mise en œuvre. Ces
indicateurs sont renseignés à travers un système d’informations comprenant un mécanisme de collecte,
de traitement, de diffusion et d’archivage.
6. Financement de la stratégie
La mise en œuvre de la SDSR repose sur le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA)
retenu comme cadre sectoriel de planification de la mise en œuvre. Le PNIA est articulé autour des
domaines thématiques et des actions majeures qui seront opérationnalisées par les ministères en charge
du secteur rural, le ministère en charge de la planification, les différentes administrations publiques
concernées, les Collectivités Territoriales Décentralisées, les entreprises des secteurs public,
parapublic et privé, les Organisations de la Société Civile et les partenaires au développement.
Le coût total de cette mise en œuvre est estimé à 3 551 milliards de FCFA sur la période
2015-2020. Le montant total des projets financés sur ressources externes s’élève à près de 573
milliards de FCFA tandis que les financements intérieurs sont estimés à 1459,8 milliards sur la
période. De ce fait, les besoins totaux additionnels de financement s’élèvent à près de 1 509 milliards
de FCFA, soit 42,5% du coût total.
La Stratégie ainsi actualisée constitue le cadre d’orientation de l’action du Gouvernement dans
le secteur rural à l’horizon 2020.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
INTRODUCTION
1Le terme « Agriculture » fait référence ici au secteur rural dans son ensemble.
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Gouvernementales (ONG), les Organisations de la Société Civile (OSC) et les Partenaires Techniques
et Financiers (PTF).
Elle a pris en compte les orientations en matière : (i) d’environnement, d’économie verte et
d’adaptation aux Changements Climatiques ; (ii) d’aménagement du territoire et de sécurisation
foncière ; (iii) de mécanismes de financement, d’orientation des productions et des marchés. Chacun
de ces thèmes a été passé au peigne fin quant à sa problématique, aux leçons à tirer des expériences
passées et des exemples de bonne pratique à l’international desquelles l’on devrait s’inspirer.
La stratégie ainsi actualisée est donc à la fois:
Un cadre intégrateur des actions de développement du secteur rural en cohérence avec les
objectifs de développement nationaux ;
Un cadre de consultation et de concertation avec la société civile et les partenaires au
développement ;
Un cadre de coordination de l’action gouvernementale et des appuis extérieurs en faveur du
secteur rural conformément à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au
développement ;
Un cadre de cohérence financière et de budgétisation à moyen terme du secteur rural.
Elle constitue en somme le cadre d’orientation de l’action du Gouvernement dans le secteur
rural à l’horizon 2020.
Le présent document se structure en trois grandes parties. La première présente l’état des lieux
et le diagnostic du secteur rural. Dans l’état des lieux, il est notamment question de la caractérisation
du secteur rural, de la présentation du cadre institutionnel, règlementaire et normatif ainsi que de la
situation des bénéficiaires. Dans le diagnostic, il est question de l’analyse des problèmes du secteur et
de la présentation des enjeux et défis significatifs.
La deuxième partie est relative au cadre stratégique. Elle présente dans un premier temps la
vision et les orientations stratégiques, et dans un second temps la stratégie proprement dite avec sa
déclinaison en axes et sous-axes stratégiques.
La troisième partie porte sur le cadre institutionnel de mise en œuvre et de Suivi-Évaluation
ainsi que le mécanisme de financement de la stratégie.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
PREMIÈRE PARTIE :
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secteur, les filières de production et de services et les facteurs de production, une représentation
globale du secteur rural se dégage, elle permet de délimiter ses contours à l’intérieur du cadre de la
Vision Cameroun 2035 et du DSCE, comme représenté par le schéma ci-après.
Schéma 1: Schéma global de représentation du secteur rural
1. Réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable
2. Devenir un pays à revenu intermédiaire
Objectifs Généraux
(Vision 2035) 3. Atteindre le stade de Nouveau Pays Industrialisé
4. Renforcer l’unité nationale et consolider la démocratie en promouvant les idéaux de paix,
de liberté, de justice, de progrès social et de solidarité nationale
Porter la croissance à environ 5,5% en moyenne annuelle sur la période 2010-2020
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
2Le Guide méthodologique de planification stratégique au Cameroun recommande d’analyser les biens et services produits
par le domaine (extrants). Il ne s’agit pas de mener une étude des filières par produit, la commercialisation ne sera donc pas
analysée en tant que tel.
3C’est le décret n° 2011/408 du 09 décembre 2011 portant organisation du Gouvernement, qui définit les départements
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Ils sont nombreux à intervenir dans le secteur rural et peuvent être identifiés par le cadre de
leurs interventions :
La coopération multilatérale. Il s'agit des organismes du système des Nations-Unies qui
interviennent au travers du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement
(UNDAF), la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement/Banque
Mondiale (BIRD/BM), le Fonds Monétaire International (FMI), l’Union Européenne (UE), la
Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds International de Développement
Agricole (FIDA), la Banque Islamique de Développement (BID), l’Organisation de la
Coopération Islamique (OCI), le Fonds pour l’Environnemental Mondial (FEM), le Centre du
Commerce International (CCI), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l’International
Rubber Study Group (IRSG), l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), l’Organisation
Internationale du Café (OIC), l’Organisation Inter Africaines du Café (OIAC), l’Alliance des
Pays producteurs du Cacao (COPAL), etc. ;
La coopération bilatérale. Il s’agit de la coopération entre le Cameroun et : la France
(Service de Coopération et d’Action Culturelle -SCAC/AFD) ; les Pays-Bas (Organisation
Néerlandaise de Développement - SNV) ; le Canada (Agence Canadienne de Développement
International –ACDI) ; l’Allemagne (KfW, GIZ) ; les USA (Agence des États-Unis pour le
Développement International-USAID) ; le Japon (Agence Japonaise de Coopération
Internationale - JICA) ; la Corée du Sud (Agence Coréenne de Coopération Internationale -
KOIKA) ; la Chine ; le Brésil ; Israël ; la Libye ; l’Égypte ; la Turquie ; l’Inde, etc. ;
La coopération sous-régionale. Il s’agit entre autres de : la coopération au sein de : la
Commission de Forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) ; l’Organisation pour la Conservation
de la Faune Sauvage en Afrique (OCFSA) ; l’Agence Internationale de Développement de
l’Information Environnementale (ADIE) ; la Commission Régionale des Pêches du Golfe de
Guinée(COREP).
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
v. La société civile
Elle regroupe des associations et des ONG.
Comme associations, figure : l'Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs
(ACDIC), la Coalition Souveraineté Alimentaire (COSAC), la Mutuelle des Bayam-Sellam
(MUBASE).
Au nombre des ONG, l'on peut citer le Partenariat France-Afrique pour le Co-développement
(PFAC) ainsi que des ONG spécialisées dans le domaine de l'environnement (Centre d’Étude de
l’Environnement et du Développement du Cameroun -CEDC ;Centre Africain de Recherche Forestière
–CARFAD ; Cameroon Environmental Watch –CEW ; Centre pour l’Environnement et le
Développement –CED ; Enviro-Protect ; Centre d’Études Forestières et Environnementales –CIEFE ;
ERA Cameroun ; etc.).
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La Loi-cadre n° 96/12 du 05 août 1996 relative à la gestion de l’environnement dont les textes
d’application importants sont :
Décret n° 2001/718/PM du 03 septembre 2001 portant organisation et fonctionnement du
comité interministériel de l’environnement ;
Décret n° 2005/0577/PM du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des études
d’impact environnemental ;
Arrêté n° 6069/MINEP du 08 mars 2005 fixant les différentes catégories d’opérations
dont la réalisation est soumise à une étude d’impact environnemental ;
Décret n° 2008/064 du4 février 2008 fixant les modalités de gestion du Fonds National de
l’Environnement et du Développement Durable ;
Décret n° 2009/410 du 10 décembre 2009 portant création, organisation et fonctionnement
de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques.
La Loi n° 98/015 du 14 juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux, insalubres
ou incommodes.
La Loi n° 2003/006 du 21 avril 2003 portant régime de sécurité en matière de biotechnologie
moderne.
L’Arrêté conjoint n° 005/MINEPDED/MINCOMMERCE du 24 octobre 2012 relatif à la
réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages
non biodégradables, stipulant que « sont formellement interdits sur l’étendue du territoire
national la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des
emballages plastiques non-biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à
leur fabrication ».
L’Arrêté n° 0010/MINEP du 3 avril 2013 portant organisation et fonctionnement des Comités
Départementaux de suivi de la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et
sociale.
Lois et règlements relatifs à la forêt et à la faune
La Loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche (en
révision) ;
L’Arrêté n° 100/PM du 11 août 2006 portant création d’un comité interministériel de
facilitation pour l’exécution du programme sectoriel forêt / environnement ;
L’Arrêté n° 003/CAB/PM du 19 janvier 2006 modifiant et complétant certaines dispositions
de l’Arrêté n° 029/CAB/PM du 9 juin 1999 portant création d’un Comité permanent de suivi
de la mise en œuvre des résolutions de la Déclaration de Yaoundé sur la conservation et la
gestion durable des forêts tropicales.
Lois et règlements relatifs à l’agriculture et au développement rural
En dépit du plaidoyer pour une loi d’orientation agricole au Cameroun, une telle loi n’existe
pas encore, mais il existe des textes très spécifiques aux éléments du secteur, notamment :
La Loi n° 2001/014 du 23 Juillet 2001 relative à l’activité semencière ;
La Loi n° 2003/003 du 21 avril 2003 portant protection phytosanitaire ;
La Loi n° 2003/007 du 10 Juillet 2003 régissant les activités du sous-secteur engrais au
Cameroun ;
Le Décret n° 2005/0762/PM du 9 juin 2005 modifiant et complétant certaines dispositions du
décret n° 92/455/PM du 23 novembre 1992 fixant les modalités d’application de la Loi n°
92/066 du 14 avril 1992 relative aux sociétés coopératives et aux Groupes d’Initiative
Commune.
Lois et règlements relatifs à l’élevage, à la pêche et aux industries animales
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
On relève l’absence de lois de base telles que la loi d’orientation sur l’élevage et le Code
pastoral; néanmoins un avant-projet de loi portant Code Pastoral est en préparation4 et il existe des lois
spécifiques au secteur, notamment :
La Loi nº2000/017du 19 décembre 2000 portant réglementation de l'inspection sanitaire
vétérinaire ;
La Loi nº2000/018 du 19 décembre 2000 portant réglementation de la pharmacie vétérinaire ;
La Loi n° 2001/006 du 16 avril 2001 portant nomenclature et règlement zoo sanitaire des
maladies du bétail réputées légalement contagieuses à déclaration obligatoire ;
Le Décret n° 2001/546/PM du 30 juin 2001 modifiant et complétant certaines dispositions du
Décret n° 95/413/PM du 20 juin 1995 fixant certaines modalités d’application du régime de
pêche.
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Au niveau continental :
La Convention d’Alger sur la Conservation des Ressources Naturelles et Culturelles, adoptée
en 1968;
L’Accord de Bangui sur la Création de l’Organisation Africaine du Bois (ATO) en 1976 ;
La Convention de Bamako sur l’interdiction d’importation des déchets toxiques en Afrique et
la gestion des déchets toxiques, entrée en vigueur le 20 mars 1996.
Au niveau sous-régional :
L’Accord créant la Commission du Bassin du Lac Tchad en 1964 ;
L’Accord sur les règlements conjoints de la faune et de la flore au sein du Lac Tchad, de
décembre 1977;
La Convention d’Abidjan sur la coopération relative à la protection et au développement de
l’environnement marin et les zones côtières de l’Afrique centrale et de l’ouest, adoptée le16
mars 1981;
L’Accord de Libreville sur la coopération et la concertation entre les États de l’Afrique
centrale relatif à la conservation de la faune et de la flore, du 16 Avril 1983;
L’Accord de coopération et de concertation entre les États d’Afrique centrale sur la
Conservation de la Faune Sauvage (OCFSA) adopté à Libreville en 1983 ;
La Déclaration de Yaoundé de mars 1999 portant engagement des Chefs d'États d'Afrique
centrale de protéger et de gérer durablement la forêt du bassin du Congo ;
L'Accord de coopération relatif au complexe Tri-National de la SANGHA pour la gestion des
aires protégées transfrontalières entre la RCA, le Congo et le Cameroun du 07 décembre
2000 ;
Le Plan de Convergence sous-régional pour la conservation et la gestion durable des
écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale approuvé en 2000 par le Conseil des Ministres puis
adopté dans une version révisée en 2005 par les Chefs d’État d’Afrique centrale ;
L’Accord de Coopération entre les Gouvernements de la République du Cameroun la
République du Congo et la République du Gabon, relatif à la mise en place de la Tri -
Nationale Dja – Odzala – Minkebe (TRIDOM) de février 2005 ;
Le Traité instituant la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) par les Chefs
d’États d’Afrique centrale, adopté en 2005 ;
Le Protocole d’accord de coopération portant sur la création et la gestion concertée du
complexe transfrontalier Bouba N'Djida et Séno Oura du 02 août 2011.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les groupes de population touchés par l’insécurité alimentaire sont ceux qui n’ont pas les
moyens de produire ou d’acheter des quantités suffisantes d’aliments, à cause de la pauvreté
structurelle observée depuis plus d’une décennie en milieu rural et dans les bidonvilles des grands
centres urbains.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
La pyramide des âges traduit un Indice Synthétique de Fécondité (ISF) encore élevé (5 enfants
par femme en 2004) d’après l’Enquête Démographique et de Santé au Cameroun (EDSC-III) et une
population majoritairement jeune : les moins de 15 ans représentent 43% de la population. En 2011,
l’espérance de vie à la naissance était de 51,7 ans.
La densité moyenne de la population est estimée à 46 habitants par km2en 2012, avec de fortes
disparités entre les régions les plus densément peuplées (169 habitants par km2 dans l’Ouest, 129 dans
le Littoral, 126 dans le Nord-ouest) et la région la moins dense en population (8 habitants par km2 dans
l’Est). La distribution régionale de la population place en tête l’Extrême-Nord (17,8% de la population
totale en 2005), suivi du Centre (17,7%) et du Littoral (14,4%).
Il est à noter que le taux d’urbanisation, qui était de 48,8% lors du 3ème RGPH en 2005, était
estimé à 52% en 2010, la population urbaine dépassant pour la première fois la population rurale.
Au sens du Bureau International du Travail (BIT), près de 7 personnes sur 10 sont actives
(69%), mais ce taux masque d’importantes disparités régionales. Ainsi, situées nettement au-dessus de
la moyenne, l’Ouest (83,6%), le Littoral (83,2%) et le Centre (82%) se détachent des autres régions
avec plus de quatre actifs sur cinq personnes de 10 ans ou plus7.Tandis qu’à l’autre extrémité, les villes
de Yaoundé (57,3%), Douala (62,4%), et les régions de l’Adamaoua (49%) et du Sud-ouest (66,3%)
présentent des faibles taux d’activité.
Le taux d’activité est de 74,1% chez les hommes, soit 9,9 points d’écart par rapport à celui des
femmes (64,2%). En milieu urbain, 67,2% d’hommes sont actifs contre 52,2% de femmes soit un écart
de 15 points. Par contre, en milieu rural, l’écart entre le taux d’activité des hommes et celui des
femmes est moins prononcé qu’en milieu urbain. En effet, près de huit hommes sur dix sont actifs
contre sept femmes sur dix, soit un écart de 6,4 points.
Comme l’indique la 2ème Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel au Cameroun (EESI 2)
menée par l’INS, l’activité économique est dominée par le secteur informel8 qui représente près de
70% de l’emploi en milieu urbain et 75% en milieu rural. Il est à noter que l’emploi informel non-
agricole en milieu urbain a augmenté de 5 points depuis 2007 (données ECAM 39 relevées dans le
DSCE), alors que l’emploi informel agricole en milieu rural a diminué de 7,3 points dans le même
temps. Par ailleurs l’emploi informel agricole touche plus les femmes (57,9%) que les hommes
(48,5%) soit un écart de 9,4 points.
7« Le BIT recommande de calculer le taux d’activité sur la population de 15-64 ans ; cependant, pour les besoins nationaux
nous le calculons sur les 10 ans ou plus » (remarque de l’équipe de rédaction de la 2ème EESI).
8Ensemble des unités de production et de services dépourvues de numéro de contribuable et/ou ne tenant pas une comptabilité
écrite formelle au sens du plan comptable OHADA (MINPMEESA, Stratégie et Plan d’actions prioritaires des petites et
moyennes entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat, octobre 2010).
9 Enquête Camerounaise auprès des Ménages de 2007.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
10LeMINPMEESA distingue trois types d’artisanat : l’artisanat d’art, l’artisanat de production (métaux, bois, textile, cuir et
peaux, bâtiments et terre, alimentation) et l’artisanat de services (réparation, commerce, maintenance).
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
l’essentiel interne : dans 90,7% des cas, les personnes sont allées dans une autre localité du Cameroun.
Il n’existe pas de différence suivant le milieu de résidence et le niveau de vie. A peine 10,2% de ces
départs l’ont été pour la recherche d’emploi, les raisons principales étant le regroupement familial
(24%), les études ou la formation (18,8%) et la recherche d’autonomie (17,8%).
1.4.7. Une structure des villages typique des régions
Dans les régions de l’Ouest, du Sud-ouest, du Nord-Ouest et du Littoral, les villages sont très
grands avec un esprit communautaire très poussé aidant à rendre les villages très dynamiques avec
beaucoup d’activités génératrices de revenus. Les villages dans ces régions ont une forte densité de
population. Dans la région de l’Ouest en particulier, les populations ne trouvent pas d’inconvénient à
s’installer dans un autre village, ce d’autant plus que les terres sont rares. De plus, dans cette région,
les villages sont créés dans les plantations et les populations ont la particularité de coloniser les terres
dans d’autres régions mais vendent difficilement les leurs.
Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, les villages sont concentrés
autour des terres cultivables. Les habitats dans ces villages sont constitués par des « Sarés », groupes
de cases construites autour de la case centrale du chef de ménage. Les villages dans ces régions sont
généralement séparés par des mayo.
Dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud par contre, les villages sont linéaires, très petits
de manière générale avec des habitats dispersés. Dans la plupart des cas, il faut parcourir des distances
plus ou moins importantes pour aller d’un habitat à un autre. Dans ces régions, la densité de la
population est très faible avec très peu d’activités communautaires. Par contre, les populations de ces
régions sont fortement attachées à leur terre et ont du mal à se regrouper ou migrer vers un autre
village pour bénéficier des infrastructures socio-économiques. Les villages ici sont délimités par des
cours d’eau.
1.4.8. Une sécurité alimentaire fragile et une couverture insuffisante de la
demande en produits alimentaires
D’après les statistiques de la FAO, la consommation énergétique moyenne au Cameroun se
situe à environ 2 300 Kcal/personne/jour, très en-deçà de la moyenne des pays en développement qui
se situe à 3 100 Kcal/personne/jour. L’insécurité alimentaire touche près de 25% de la population et
présente des disparités entre régions et groupes de population.
Les principaux produits alimentaires importés au Cameroun sont significatifs de l’insuffisance
de l’offre de produits locaux, en céréales, riz et poisson principalement.
Les importations se sont élevées en 2011 à plus de 500 000 tonnes de riz (+ 19,4% en valeur
par rapport à 2008), plus de 940 000 tonnes de céréales (+11,6%), plus de 210 000 tonnes de poissons
et crustacés (+ 89,2%) et plus de 210 000 tonnes également de poissons congelés (+ 88,8%).
11Source : Aperçu de l’impact des filières agricoles sur les indicateurs macroéconomiques, février 2010.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
12 MINEPAT, 2010. : Programme économique d’aménagement du territoire et de promotion des entreprises de moyenne et
grande importance dans le secteur rural au Cameroun.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Signalons qu’en 2009, une estimation de la production totale (formelle et informelle) donne un
chiffre de 4,2 millions m3d’EBR, soit presque le double de l’estimation officielle de production de bois
au Cameroun (Cerutti & Lescuyer, 2011). Le bois d’œuvre vendu sur le marché domestique et
provenant directement des opérations de sciage informel dans le Domaine Forestier Non Permanent
(DFNP) est estimé à environ 662 000 m3 en 2009 (Cerutti & Lescuyer, 2011)13.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
développement, par exemple la construction d’infrastructures d’eau potable, avec les communautés.
Malgré les efforts pour organiser la chasse et valoriser les ressources fauniques à travers la chasse
sportive, quelques infractions s’observent dans les zones prévues pour la chasse.
Le commerce de la viande de brousse est typiquement une économie cachée et il existe très
peu d’études sur la valeur de production de la chasse et sa contribution à l’économie rurale au
Cameroun. Néanmoins, la chasse et le commerce de la viande de brousse, qui sont mal intégrés aux
statistiques nationales14, jouent un rôle important dans l’économie dans des espaces forestiers. Les
études ont estimé la consommation de viande de brousse à 0,13kg/personne/jour dans les zones rurales
et 0,013kg/personne/jour dans les zones urbaines, ce qui équivaut à une consommation nationale
d’environ 78 100 tonnes par an, soit 503 kg/km2/an (Wilkie D.S. and Carpenter J.F., 1999).
L’abattage de plus de 300 éléphants dans le parc national de Bouba Njida entre janvier et
février 2012 a démontré la vulnérabilité de la ressource faunique face au braconnage. La chasse
traditionnelle pour la viande de brousse et même la chasse sportive risquent de n’être pas durables sans
des contrôles plus efficaces.
14La chasse est comptabilisée avec l’élevage dans le calcul de sa contribution au PIB du secteur rural (chasse et élevage ont
contribué pour 12,4% au PIB du secteur rural en 2009).
15République du Cameroun, 2011. Loi n° 2011/008 du 06 mai 2011, d’Orientation pour l’Aménagement et le
23
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
d’investissements sur de grandes échelles est à penser en cohérence (et non en opposition) avec le
développement de l’agriculture familiale. »
En conclusion, il n’existe ni une vision partagée du rôle des moyennes et grandes entreprises
dans le développement du secteur rural, ni une approche qui assure leur intégration harmonieuse dans
le paysage rural. Ce manque de consensus, s’il n’est pas résolu, bloquera toute initiative « intégrée »
d’Aménagement des Territoires.
Sous-composante 2.2 : Gestion de l’espace rural
La forêt dense humide couvre 21,2 millions d’hectares, soit 45 % de la superficie du pays qui
s’élève à 47 565 000 hectares. Elle est répartie entre : (i) le Domaine Forestier Permanent (DFP),
comprenant les forêts domaniales de production, les forêts domaniales de protection (parcs nationaux,
réserves, zones d’intérêt cynégétique, sanctuaires, etc.), les forêts communales, et (ii) le Domaine
Forestier Non Permanent (DFNP) à vocation multiple (en grande partie des zones agro-forestières) et
incluant les forêts communautaires et forêts privées.
Selon la Loi forestière, le DFP est constitué de terres définitivement affectées à la forêt et/ou à
l’habitat de la faune. Il est constitué, d’une part, de forêts domaniales pour la conservation (aires
protégées) et de forêts de production : d’une part les unités forestières d’aménagement, concédées en
gestion à des opérateurs privés pour des périodes de 15 ans et, d’autre part, les forêts communales.
Le réseau des parcs nationaux, des réserves forestières, des sanctuaires de faune, des jardins
zoologiques et botaniques et des zones de chasse communautaires, couvre environ 14,5 % de l’espace
forestier national. Le Gouvernement se propose de délimiter de nouvelles aires protégées dans des
écosystèmes importants : onze nouvelles aires protégées de plus de 700 000 ha sont envisagées, parmi
lesquelles une aire protégée maritime près de Kribi et une réserve de diversité biologique de mangrove
à Ndongoré. Notons que le Cameroun a réalisé des progrès en faveur de la protection de sa
biodiversité, même si les défis à relever ne doivent pas être sous-estimés (Topa et al., 2009).
24
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
en cas d’accès partagé aux ressources en eau au Cameroun. Mais le Bassin de la Sanaga, qui joue un
rôle de première importance dans le développement économique du pays, a bénéficié d’une analyse
récente (Banque Mondiale, 2012) qui démontre les enjeux majeurs de la gestion intégrée de ce bassin.
Sous-composante 2.4 : Génie Rural
Les activités liées au génie rural sont principalement sous la responsabilité du MINADER, qui
dispose d’une Direction du Génie Rural et de l'Amélioration du Cadre de Vie en Milieu Rural. Cette
direction assure plusieurs responsabilités, entre autres la réalisation des programmes de génie rural,
qui incluent la conception et le suivi des politiques, programmes et projets en matière d’amélioration
du cadre de vie, d’aménagement de l’espace rural, de plans d’aménagement et de restauration des sols,
d'hydraulique agricole, d’aménagement et de gestion des ouvrages hydro-agricoles en appui aux
producteurs et aux communautés rurales, d’homologation des machines et équipements agricoles, de
définition des normes de qualité des eaux à usage agricole et de suivi de leur application, en liaison
avec les administrations et organismes concernés.
D’autres ministères interviennent dans ce domaine, notamment : le MINTP (pistes rurales), le
MINEE (hydraulique rurale), le MINEPIA (hydraulique pastorale, infrastructures socio-économiques),
le MINSANTE (forages, pompes à motricité humaine) ; ainsi que des programmes comme le PNDP
(électrification rurale, forages, puits, aménagement de sources, réhabilitation de stations).
Signalons également l’intervention du Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention
Intercommunale (FEICOM), organisme parapublic placé sous la tutelle du MINATD, dans des
domaines aussi variés que l’approvisionnement en eau, l’électrification rurale, les équipements
éducatifs et sanitaires, l’aménagement des routes et ponts etc.
Sous-composante 2.5 : Maintien des équilibres écologiques
La politique de l’environnement est mise en œuvre par l’ensemble des ministères sectoriels
partenaires dont les activités et programmes concourent à la gestion des ressources naturelles et de
l’environnement. Dans le cadre de la décentralisation, les collectivités territoriales sont responsables
de la planification et du développement socio-économique de leurs entités. C’est ainsi qu’un certain
nombre de compétences du MINEPDED, au nombre desquelles le projet Sahel Vert, sont en cours
d’être transférées progressivement.
Sous-composante 2.6 : Lutte contre les Changements Climatiques
Le Cameroun avec sa grande diversité géo-climatologique (trois zones climatiques et cinq
zones agro-écologiques) est sous la menace des changements climatiques. Les changements observés
au niveau national indiquent une élévation des températures de l’ordre de 0,7°C de 1960 à 2007 et une
diminution sensible des précipitations de l’ordre de 22% au cours de la même période, avec une baisse
continue du nombre de jours de précipitations annuelles. Le nombre de « jours chauds » a augmenté de
21,7% entre 1960 et 2003. Le nombre moyen de « nuits chaudes » par an a augmenté de 79% entre
1960 et 2003.
Des projections suivant plusieurs modèles et scénarii font état d’une augmentation des
températures annuelles moyennes de 1,0 à 2,9°C d’ici 2060 et de 1,5 à 4,7°C d’ici 2090 (cette
augmentation serait plus rapide au Nord et à l’Est et moins rapide au Sud sur les côtes), d’un
changement des précipitations entre -8% à +17% en 2090, d’une augmentation importante de la
fréquence des jours chauds, d’une fréquence accrue des situations météorologiques extrêmes
(inondations, feux de brousse, grandes sécheresses, etc.) et d’une augmentation du niveau de la mer de
0,13 à 0,56 m en 2090 (par rapport au niveau de 1980-1990).
Les impacts de ces Changements Climatiques sont d’ordre biophysique et socio-économique.
Ces impacts varient suivant les zones agro-écologiques qui présentent des niveaux de vulnérabilité
différents. Ces impacts sont manifestes sur le plan de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie, de la
biodiversité, de la santé, etc. Des modifications considérables des écosystèmes et de la biodiversité
seront également causées par les changements climatiques.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Centrale et de l’Ouest, les pays bénéficiant de la clause « Tout sauf les armes » qui leur permet
d’exporter en Europe tous leurs produits sans droits de douanes, n’ont pas vu d’intérêt à participer à un
APE régional (comme l’ont signé l’Afrique australe et les Caraïbes).
Cet accord était particulièrement important pour les producteurs camerounais de banane
d’exportation pour lesquels les préférences sont d’une importance vitale face à la concurrence de la
banane « dollar » latino-américaine plus compétitive. Toutefois, des réductions considérables des tarifs
douaniers appliqués à l’entrée de l’UE aux bananes « dollar » risquent d’avoir des conséquences
désastreuses pour les exportations ACP : de 176 €/tonne en 2008 à 114 €/tonne en 2017 et jusqu’à 75
€/tonne (soit 49 FCFA/kg) à l’horizon 2020, dans le cadre d’accords bilatéraux que l’UE a signé avec
les pays du Pacte Andin et de Centre-Amérique. Il est à noter que les importations européennes de
banane en provenance du Cameroun se sont élevées à 234 342 tonnes en 2011, contre 223 700 tonnes
en provenance de Côte d’Ivoire, à comparer aux 3 600 000 tonnes environ importées des pays latino-
américains.
16Convention
ratifiée par le Cameroun en 2011.
17En2010, l’État camerounais a affecté 60,342 milliards de FCFA de dotations budgétaires à l’Agriculture et au
Développement Rural, soit 3,8% de son budget (Annuaire statistique du Cameroun, 2011).
29
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Cameroun. Pour ce faire, la Commission de l’UA et l’APC- NEPAD appuient les Communautés
Économiques Régionales (CER) dont la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale
(CEEAC), pour accompagner/coordonner la mise en œuvre du PDDAA au niveau régional et des États
membres. L’objectif est de permettre à la CEEAC et ses États membres de disposer de programmes
d’investissement agricoles et de sécurité alimentaire validés et de moyens accrus pour sa mise en
œuvre.
30
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Ce chapitre passe tout d’abord en revue les politiques agricoles menées par le Cameroun
depuis son accession à l'indépendance, ensuite, aborde le diagnostic global du secteur rural et enfin
présente les enjeux et défis auxquels il est confronté.
31
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
32
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
de Recherche Agricole (PNVRA) se charge d'assurer, entre autres, la valorisation des résultats de la
recherche agricole pour en accroître l'impact dans le secteur.
Bilan de la mise en œuvre :
Malgré des dysfonctionnements au niveau de la mise en œuvre, l’évaluation de la NPA en
1998 fait ressortir un bilan plutôt positif d’autant plus que la dévaluation du FCFA en janvier 1994 a
permis un regain de compétitivité du secteur agricole :
La restructuration réussie de certaines entreprises publiques a permis d’amorcer une reprise
des investissements dans certaines filières (banane, coton, caoutchouc, huile de palme) ;
Les Lois de 1992 et 1993 régissant le mouvement coopératif ont permis de développer le
secteur associatif agricole à partir de la base et des organisations professionnelles comme
AGROCOM et le CICC deviennent des partenaires pour le développement du secteur ;
La libéralisation de la commercialisation et la diminution des taxes à l’exportation ont permis
une meilleure répartition de la rente vers les producteurs de cacao et de café ;
Les réformes engagées en vue de la libéralisation du commerce des intrants agricoles
permettent une meilleure transparence des opérations ;
Divers projets ont consolidé les organisations paysannes et amélioré la sécurité alimentaire, en
particulier dans les zones les plus affectées de la partie septentrionale.
2.1.3. Politique agricole: nouveaux Défis dans le cadre du DSRP
La stratégie de développement du secteur rural élaborée comme contribution au DSRP de
2003 a repris en révisant, l’essentiel des objectifs de la NPA (Nouveaux défis de 2001)qui prévoyait
d’atteindre une croissance moyenne de la production agricole de 4% par an la décennie suivante (5%
pour les productions d’exportation et agroindustrielles, 3,2% pour les produits vivriers.
Le Gouvernement avait prévu d'apporter un soutien aux exploitations familiales paysannes,
notamment pour le développement des activités en milieu périurbain, afin d’accroître
l’approvisionnement des villes en produits locaux. Des actions spécifiques étaient dirigées vers des
filières choisies (féculents, céréales, fruits et légumes, cultures d'exportation), afin de réduire les
importations alimentaires et d’assurer la sécurité alimentaire. Les actions visaient également la
promotion des PME/PMI orientées vers l'exportation ou la transformation.
Bilan de la mise en œuvre :
Une revue des programmes et projets mis en œuvre, réalisée en mars 2005 révèle que :
Seuls les programmes et projets financés avec la contribution des partenaires extérieurs
avaient fait l’objet d’études de pré-évaluation ; les autres, financés par les ressources PPTE,
n’avaient généralement pas de situation de référence, ce qui rendait difficile l’évaluation de
leurs résultats et impacts ;
Les principes de responsabilisation des acteurs, de promotion du secteur privé à travers la
contractualisation des activités, de renforcement des capacités (technique, organisationnelle,
managériale…) des bénéficiaires étaient à peu près respectés, mais la faible capacité financière
et technique des partenaires privés n’a pas fait l’objet de mesures de renforcement ;
Les instances de coordination manquent entre les projets et programmes, y compris entre ceux
intervenant sur le même objectif stratégique.
33
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
2. La restructuration du cadre institutionnel qui visait à : (i) permettre à l’État d’exercer ses
fonctions régaliennes d’arbitrage et d’assurer des services publics de qualité et (ii) promouvoir
le développement d’institutions privées, associatives ou individuelles, garantissant un meilleur
fonctionnement du marché ;
3. La construction d’un cadre incitatif qui devait aider à réunir les conditions (économiques,
législatives et réglementaires) pour orienter pleinement les décisions des acteurs en faveur
d’un développement soutenu et durable du secteur agricole ;
4. La gestion durable des ressources naturelles qui consistait à organiser et encourager les
initiatives tant étatiques que privées, individuelles ou communautaires, en faveur d’un
développement durable respectueux de l’environnement ;
5. La promotion de la recherche de débouchés pour les produits agricoles reposant sur le
développement des cultures qui constituent la base de l’alimentation des populations
camerounaises, et le développement des cultures de substitution aux importations ;
6. La promotion de l’emploi et du rôle des femmes et des jeunes ruraux qui consistait à soutenir
en priorité l’entrepreneuriat agricole des femmes et des jeunes par le développement des
activités ciblées sur ces groupes de populations.
34
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
18À l’exemple de la base de données du PNDP alimentée par les plans de développement communaux.
35
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Forte demande des marchés régionaux pour tous Prévalence des IST/VIH SIDA en milieu rural ;
les produits agricoles et sylvicoles ;
Précarité des conditions de vie en milieu rural ;
Prise de conscience de plus en plus poussée des
Exode rural/insuffisance de main d’œuvre formée ;
enjeux et des potentialités du secteur pour
augmenter sa contribution à la production Émergence ou réémergence des zoonoses ;
nationale ;
Porosité des frontières aux médicaments vétérinaires de
Prise de conscience de l’insuffisance de contrefaçon et aux mouvements de bétail incontrôlés ;
l’investissement public dans le secteur agricole ;
Changements Climatiques mal connus et dont les
Forte mobilisation sur la problématique des conséquences ne sont pas maîtrisées, notamment sur le
changements climatiques ; calendrier agricole ;
Accords de partenariats avec l’Europe (APE, Politiques agricoles des pays de l’OCDE (production
ACP-FLEGT) favorables à l’exportation des intérieure subventionnée et Obstacles Techniques au
produits du secteur rural ; Commerce–OTC) durcies à l’importation ;
Diversification des accords commerciaux et de Accords de partenariats avec l’Europe défavorables aux
coopération avec les pays émergents ; filières de production nationale (obligation d’ouverture des
marchés intérieurs pour les produits alimentaires de base) ;
Émergence d’opérateurs économiques dans la
fabrication des petits équipements et des Accaparement des terres, des ressources naturelles et des
infrastructures. opportunités d’assistance par des investisseurs
étrangers/des élites locales qui peut désavantager les
populations rurales pauvres non-propriétaires de terres ;
36
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
OPPORTUNITES MENACES
Existence d’un cadre législatif qui structure Mouvements migratoires des populations des zones rurales
les interventions de l’État en matière de vers les zones urbaines entraînant une forte pression sur leur
gestion de l’environnement et des ressources environnement immédiat ;
naturelles ;
Non-maîtrise des facteurs climatiques qui rend plus difficile
Création d’un Observatoire National des le processus de lutte contre la désertification ;
Changements Climatiques(ONACC) ;
Demande galopante pour les produits naturels (ivoire,
Engagement de la BAD dans le nouveau essences de bois rares, gibier) qui risque d’inciter
concept de développement basé sur l’exploitation illégale et non-durable ;
l’économie verte (Green economy/Low
Retards observés dans la mise en place/le respect du zonage
carbon development) ;
37
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Existence de l’APV-FLEGT pouvant servir Nombreux conflits fonciers liés à la concurrence entre
de nouvel outil/d’incitation pour assainir le usagers et utilisateurs d'un même espace et à l’absence de
secteur forêt ; règles consensuelles de gestion des terres et des espaces ;
Développement d’une méthodologie pour la Encouragement des agro-industries ce qui peut désapproprier
prise en compte systématique du thème CC les populations rurales de leur terres coutumières ;
dans les stratégies nationales et sectorielles, Passage d’une technologie de production agricole
ainsi que dans leur opérationnalisation ; conservatrice à une technologie intensive et productrice de
Possibilité d’optimiser le cadre institutionnel déchets et de substances toxiques, conduisant à des
pour traiter des questions CC (coordination contaminations dans l’environnement urbain et au
des politiques, des stratégies sectorielles et déséquilibre écologique des villes.
des responsabilités CC).
Existence d’un cadre de coordination des Rôle important de l’État comme acteur dans l’appui à la
actions des PTF et d’un mécanisme pérenne production du secteur rural et absence de soutien formel au
de suivi conjoint du partenariat au niveau secteur privé jusqu’à une date récente20 ;
sectoriel (CMP Secteur Rural) ;
Manque de traduction de la volonté politique en stratégies de
Existence d’un Comité de Pilotage de la développement (agriculture de seconde génération) ;
Stratégie de Développement du Secteur
Rural (COPIL/SDSR19) ; Faiblesse des capacités d’anticipation et de planification à
long terme ;
Existence d’un Comité Planification–
Programmation–Budgétisation–Suivi Synergies intersectorielles et inter-bailleurs insuffisantes (et
(PPBS) dans chaque ministère ; non-alignement de quelques bailleurs) ;
Mise en place de mécanismes de Environnement fiscal peu incitatif aux investisseurs dans le
financement ouverts à toutes les secteur rural et retard dans la finalisation du document de
contributions facilitant la coordination des fiscalité incitative qui a entrainé sa non-prise en compte dans
PTF et des ministères dans les sous-secteurs la loi des finances 2013 ;
forêts, faune et environnement (Fonds Interférences des rôles et conflits de compétences entre divers
Commun, Appui Budgétaire) ; ministères sectoriels, notamment dans la gestion des
Existence de structures non-étatiques ressources forestières, le développement durable, la
(associations, ONG locales et commercialisation du bois ;
internationales) actives dans le Faiblesse de la maîtrise d’ouvrage par les ministères
développement rural ; techniques ;
Organisation des populations rurales Limites du cadre juridique concernant le statut de
(comités villageois, associations, Groupes l’agriculteur et des ouvriers agricoles, ainsi que les services
d’Initiatives Communes, etc.). vétérinaires ;
Cadre juridique incomplet et/ou inadéquat en matière de
foncier et d'aménagement du territoire ;
Normalisation et contrôle insuffisant de l’application des
normes existantes ;
19COPIL/SDSR : Comité de pilotage interministériel créé en 2004, chargé de l’appui et du suivi de la mise en œuvre de la
stratégie du secteur rural.
20Loi n° 2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.
38
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Regain d’intérêt de l’État et des PTF pour le Crise financière internationale, qui pourrait avoir des
secteur rural ; conséquences négatives sur les projets et programmes
Forte volonté politique du Président de la bénéficiant de fonds de l’Aide Publique au Développement
République à faire du secteur rural le (APD), notamment sur la biodiversité, les Changements
véritable levier de la croissance et de Climatiques et la pollution ;
l’emploi ; Image de marque du Cameroun diminuée dans certaines
Mise en œuvre de la décentralisation avec instances de décision internationales, du fait de difficultés à
transfert de compétences aux Collectivités assurer les fonds de contrepartie ;
Territoriales Décentralisées (CTD) ;
Intérêts privés personnels qui risquent de fausser les
Passage à une approche sectorielle.
politiques publiques.
2.3. Analyse des problèmes du secteur
Les problèmes identifiés dans le secteur rural sont ici présentés par composantes.
Composante 1: Production, commercialisation et consommation de produits et services
ruraux
Le problème central au niveau de cette composante est le suivant: un équilibre/arbitrage
difficile à trouver pour développer l’ensemble des productions du secteur.
Quatre causes sont sous-jacentes à ce problème : (i) l'agriculture vivrière, l'élevage, la pêche et
l'aquaculture ne parviennent pas à couvrir la demande intérieure en produits alimentaires de base ; (ii)
l'agriculture d'exportation contribue insuffisamment à la croissance économique ; (iii) les ressources
forestières sont insuffisamment exploitées et valorisées et ; (iv) les services environnementaux ne sont
pas commercialisés et les coûts de la dégradation de l'environnement sont externalisés.
Par ailleurs, les problèmes transversaux liés à cette composante et qui nécessitent une
collaboration avec d’autres secteurs pour être résolus sont les suivants:
o Des moyens de production et de mise sur le marché insuffisants et inadaptés ;
o Une ressource humaine inadaptée pour assurer la production attendue du secteur;
o Lanon-maîtrise des risques liés aux Changements Climatiques et des réponses/adaptations
potentielles.
Composante 2: « Gestion durable de l’espace rural, des ressources naturelles et de
l’environnement »
39
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Le problème central ici est le suivant: une attribution et un aménagement des terres et des
ressources naturelles sub-optimales/non-durables/inéquitables entre les utilisations diverses.
Comme causes immédiates à ce problème central, l'on peut citer : (i) les difficultés d'arbitrage
dans les utilisations diverses de l'espace rural ; (ii) la sécurité foncière insuffisante, la faiblesse des
systèmes de définition et d'attribution de l'accès aux ressources naturelles et (iii) la non application
rigoureuse des mécanismes prévus pour assurer la durabilité de l'utilisation de l'espace rural.
Un problème transversal lié à la composante 2 et qui nécessite une collaboration avec d’autres
secteurs pour être résolu, concerne la gestion souvent non-durable de la ressource forestière,
faunique et des produits non-ligneux ;
Composante 3: « Capacités opérationnelles et moyens d’accompagnement pour le
développement du secteur rural »
Le problème central au niveau de cette composante est le suivant : l'environnement des
affaires est peu favorable au développement des entreprises rurales (sociétés privées et unités
familiales).
Les causes sous-jacentes à ce problème concernent: (i) le cadre institutionnel:
chevauchement/juxtaposition des missions et responsabilités des administrations/acteurs impliqués
dans le développement rural ; (ii) le budget : faible niveau d'allocation, de mobilisation et de
coordination des ressources budgétaires de l'État, des PTF et du Secteur Privé au bénéfice du secteur
rural et (iii) le cadre légal et fiscal : cadre non incitatif et inadapté à une dynamique de croissance.
Les détails concernant la schématisation des arbres à problèmes par composantes sont fournis
dans l'annexe 4.
Un ordre de priorité a été défini dans le traitement de ces problèmes. Il met le focus sur les
problèmes transversaux suivants qui affectent l'ensemble des activités du secteur rural :
Priorité n° 1 : Un environnement des affaires peu favorable au développement des entreprises
rurales (sociétés privées et unités familiales) ;
Priorité n° 2 : Une attribution et un aménagement des terres et des ressources naturelles sub-
optimales/non-durables/inéquitables entre les utilisations diverses ;
Priorité n° 3 : Insuffisance et inadaptation des moyens de production et de mise en marché ;
Priorité n° 4 : Non-maîtrise des aléas liés aux Changements Climatiques et des
réponses/adaptations potentielles ;
Priorité n° 5 : Les services environnementaux ne sont pas commercialisés et les coûts de la
dégradation de l'environnement sont externalisés ;
Priorité n° 6 : Une mauvaise gouvernance.
40
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Gérer durablement les Développer les exploitations agricoles intensives de grande et moyenne
ressources naturelles ; importance (agriculture de seconde génération) pour approvisionner le
marché intérieur ;
Accélérer la
décentralisation et le Développer les cultures de rente, l’agro-industrie, les productions animales et
transfert des compétences halieutiques, l’exploitation forestière pour la transformation locale et
aux Collectivités l’exportation dans le respect des normes (qualité, traçabilité, légalité, hygiène,
Territoriales Décentralisés ; etc.) ;
Promouvoir une modèle Développer les services environnementaux et des mécanismes pour le
d’économie verte, qui prend paiement des services environnementaux ;
en compte les effets des
Élaborer une stratégie nationale d’aménagement du territoire et de
Changements Climatiques. gouvernance foncière et mettre en place un mécanisme de gestion concertée
des ressources naturelles entre tous les acteurs du secteur ;
Améliorer la connaissance des Changements Climatiques et de leurs impacts
et mettre en œuvre le Plan national d’adaptation aux Changements
Climatiques ;
Améliorer la capacité institutionnelle et les dispositifs de coordination inter-
acteurs (ministères sectoriels, secteur privé, OSC, PTF) dans le secteur rural
et les secteurs connexes ;
Développer des partenariats secteur public – secteur privé – recherche -
formation21 ;
Mettre en conformité les organisations de producteurs avec les dispositions
de l’Acte OHADA (transformation des GIC en coopératives) ;
Améliorer la gouvernance dans le secteur rural.
21À
l’exemple de la convention cadre de collaboration MINFOF – MINESUP – MINRESI, des conventions de partenariat du
MINFOF avec le MINRESI et le MINESUP (2006), de la convention de services avec l’Université de Dschang (2010).
41
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
DEUXIÈME PARTIE :
CADRE STRATÉGIQUE
42
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Remarque : Les paragraphes ci-après relèvent les orientations spécifiques au secteur rural dans les
stratégies de croissance, d’emploi, d’amélioration de la gouvernance et d’atteinte des OMD.
Stratégie de croissance
Concernant le secteur rural, le Gouvernement prévoit de lancer un vaste programme
d'accroissement de la production agricole en vue de satisfaire non seulement les besoins alimentaires
des populations mais également des agro-industries, et de procéder à la modernisation de l'appareil de
production.
45
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les orientations de cette stratégie pour le secteur rural sont les suivantes :
Rendre accessibles et disponibles les facteurs de production notamment la terre, l'eau et les
intrants agricoles ;
Promouvoir l'accès aux innovations technologiques à travers notamment le renforcement de la
liaison recherche/vulgarisation ;
Développer la compétitivité des filières de production ;
Stratégie d’emploi
Pour accompagner le développement du secteur rural, considéré comme secteur porteur de
croissance, de même que l'artisanat et les services, les autorités comptent :
Promouvoir l'auto-emploi ;
Faciliter l’installation des jeunes ;
Développer les activités connexes aux grands projets ;
Pour faciliter l'installation des jeunes et des diplômés des écoles d'agriculture, des mesures
incitatives seront prises à travers :
La formation au montage de projets agricoles d'envergure ;
La facilitation de l'accès aux crédits ;
La facilitation de l'accès aux intrants agricoles modernes ;
En matière de formation professionnelle, le Gouvernement entend notamment :
Augmenter fortement l'offre et améliorer sensiblement la qualité de la formation
professionnelle en la centrant sur le métier ;
Rationnaliser davantage la gestion du système de formation professionnelle à travers l'érection
de Centres de Formation aux Métiers outillés et efficaces.
46
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
47
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
22
Agriculture au sens de la FAO incluant les productions végétales, animales, halieutiques et forestières.
23Pacte signé par : le Premier Ministre, les Ministres du MINEPAT, du MINADER, du MINEPIA, du MINFOF, du
MINEPDED, la CEEAC, l’Union Africaine, le Collectif des ONG pour la sécurité alimentaire et le développement rural au
Cameroun, le GICAM, la CAPEF et les PTF.
48
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Ces impératifs se traduisent dans les objectifs suivants assignés à la vision du secteur rural :
Être une vision partagée de la réussite du développement du secteur rural, en particulier des
termes de l’équilibre entre les productions du secteur et les utilisations diverses des ressources
naturelles ;
Être une vision inclusive intégrant les visions des stratégies sous-sectorielles et des parties
prenantes et en cohérence avec la Vision pays 2035 et la « Vision » du DSCE.
49
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
24Cf. annexe 7, encadré 6 au sujet des indicateurs de progrès vers une économie verte.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectif global :
« Réussir la transition raisonnée du secteur rural vers une économie de croissance verte et inclusive
qui assure un développement durable, permet d’atteindre le stade de pays émergent à l’horizon
2035 et réduit les inégalités sociales ».
Objectifs spécifiques :
i. Accroître la contribution au PIB, à l’emploi et à l’amélioration du solde de la balance
commerciale ;
ii. Développer la consommation des produits locaux, améliorer la sécurité alimentaire de la
population et le bien-être des populations rurales ;
iii. Aménager, attribuer équitablement et gérer durablement l’espace rural et les ressources
naturelles ;
iv. Développer les initiatives privées, améliorer le financement du secteur, le dispositif
institutionnel et le système d’informations.
Indicateurs :
Les indicateurs d’impacts (à long terme) et d’effets (à moyen terme) de cette stratégie sont
précisés dans le tableau ci‐dessous. Les indicateurs d’extrants sont précisés dans le cadre logique.
Tableau 6: Indicateurs d’impact et d’effet de la SDSR
INDICATEURS D’IMPACT CONCERNANT L’OBJECTIF GLOBAL BASELINE (2014) CIBLES (2020)
RÉUSSIR LA TRANSITION RAISONNÉE DU SECTEUR RURAL VERS UNE ÉCONOMIE DE CROISSANCE VERTE ET INCLUSIVE QUI ASSURE UN
DÉVELOPPEMENT DURABLE, PERMET D’ATTEINDRE LE STADE DE PAYS ÉMERGENT À L’HORIZON 2035 ET RÉDUIT LES INÉGALITÉS SOCIALES
1. Produit Intérieur Brut par habitant (en $ US) $1 382 (2013) > $2,000
31 368 (moyenne
2. Perte annuelle de superficie de forêt25 (en ha) <50 000
2001‐2012)
3. Incidence de la pauvreté en milieu rural 55% <25%
4. Taux d’achèvement scolaire (en %) 74% (2013) 90%
5. Taux de sous emploi global (%) 70,6% (2010) <50%
INDICATEURS D’EFFET CONCERNANT LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES BASELINE (2014) CIBLES (2020)
ACCROÎTRE LA CONTRIBUTION DU SECTEUR RURAL À LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DURABLE, À L’EMPLOI ET À LA BALANCE COMMERCIALE
6. Croissance annuelle du Produit Intérieur Brut (biens et services)
5,3% (2013) 7,1%
du secteur rural (en %)
7. Croissance annuelle du Produit Intérieur Brut (biens et services)
3,7% (2013) 7,7%
du secteur primaire (en %)
8. Création nette d’emplois par le secteur primaire par an (en 1921 (emplois
300 000
nombre) formels en 2012)
9. Valeur annuelle des exportations du secteur rural (en milliards
1 860 (2011) > 2 000
de FCFA)
10. Valeur annuelle des importations de produits de base : céréales,
1 239 (2011) < 1 000
viandes, poissons, huiles végétales (en milliards de FCFA)
DÉVELOPPER LA CONSOMMATION DE PRODUITS LOCAUX, AMÉLIORER LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DE LA POPULATION ET LE BIEN‐ÊTRE DES
POPULATIONS RURALES
11. Indice de production des récoltes (période de référence 2004 à
154 (2012) 200
2006 = indice 100)
25 Soit une densité de peuplement d’au moins 30% de la surface, suivant la définition de la forêt que le Cameroun a soumis en
2008 à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC).
52
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
12. Prévalence de l’insécurité alimentaire au niveau national (en %) 9,6% (2011) 3.5%
13. Insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans en
20% (2011) 10%
milieu rural (en %)
14. Revenu annuel par habitant en milieu rural comparé au milieu
47% 65%
urbain (313 000 FCFA / 662 000 FCFA en 2009)
AMÉNAGER, ATTRIBUER ÉQUITABLEMENT ET GÉRER DURABLEMENT L’ESPACE RURAL ET LES RESSOURCES NATURELLES
15. Régions disposant d’un schéma régional d'aménagement et de
0 10
développement durable du territoire (en nombre)
16. Collectivités territoriales décentralisées disposant d'un plan local
0% 30%
d’aménagement et de développement durable du territoire
17. Superficie des nouveaux projets agricoles et sylvicoles réservée
Indisponible 50%
aux partenariats avec les acteurs locaux (en %)
18. Installations respectueuses de la réglementation
40% (2012) 80% (2018)
environnementale (en %) tous secteurs d’activité
19. Superficie agricole nationale occupée par des exploitations
Indisponible >35%
utilisant des bonnes pratiques de production
7 252 000
20. Superficie des UFA sous aménagement (en ha) 5 306 935 (2012)
(2017)
4 000 000
21. Superficie des aires protégées sous aménagement (ha) 2 471 908 (2012)
(2017)
DÉVELOPPER LES INITIATIVES PRIVÉES, AMÉLIORER LE FINANCEMENT DU SECTEUR, LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL ET LE SYSTÈME
D’INFORMATIONS
22. Indice Doing Business 158 (2014) 100
23. Taux d’investissement privé (% du PIB) 15% (2013) 40%
24. Budget public affecté au secteur rural (en %) budgets des
4,5% (2013) 10%
ministères et des CTD
25. Couverture de l’espace rural par des données spatiales
10% 90%
digitalisées (en %)
2,3 millions 3,3 millions
26. Volume de bois légal mis sur le marché (millions de m3)
(2011) (2017)
Sources : Indicateurs standardisés de la Banque Mondiale http://data.worldbank.org/indicator,
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur, World Resources Institute ‐ Global Forest Watch‐
http://cdb.io/1m1qQkz, État des lieux et diagnostic du secteur rural, Stratégies sous‐sectorielles, Rapport
ECAM3/INS, Rapport sur la situation de l’emploi au Cameroun MINEPAT/INS, DSCE, PNIA.
53
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
CHAPITRE 4 : STRATÉGIE
Problèmes identifiés :
Les exploitations familiales (agriculture, élevage, pêche) sont le principal pourvoyeur de
denrées alimentaires de base. Leur faible productivité et leur trop grande orientation vers
l'autosubsistance font que la demande alimentaire de la population n’est pas couverte, obligeant le
pays à recourir de façon accrue aux importations. Le développement des exploitations de moyenne et
grande importance et des agro-industries est actuellement insuffisant pour pallier ce déficit de
26La stratégie détaillée, précisant les pistes d’action par résultat visé est présentée en annexe, ainsi que le cadre logique
indiquant la logique d’intervention, les indicateurs objectivement vérifiables, les sources de vérification et les hypothèses et
risques (Voir annexe 9 : Stratégie pour le développement du secteur rural et annexe 10 : Cadre logique de la Stratégie).
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
production et pour accroître significativement l’emploi rural. L’agriculture de rente ne parvient pas à
atteindre les prévisions de croissance escomptées, l’intensification et la modernisation des productions
animales et halieutiques sont timides et les ressources forestières sont insuffisamment exploitées et
valorisées. Au final l’emploi informel et la pauvreté touchent plus durement les populations rurales
que les populations urbaines, aggravant l’exode rural. Les revenus complémentaires qui pourraient être
tirés des services sont quasi-inexistants : les services touristiques sont peu développés, les services
environnementaux ne sont pas commercialisés et les communautés riveraines des grands projets en
tirent peu de bénéfices.
stratégies arrêtées :
(i) Promouvoir de façon généralisée les systèmes d’exploitation intensifs et durables en :
agriculture vivrière et de rente, horticulture, maraîchage, agro-industrie, élevage,
aquaculture, pêche, exploitation forestière (bois et PFNL) et faunique, agroforesterie ;
(ii) Développer des méthodes de gestion intégrée des maladies et ravageurs des productions
végétales, intensifier la protection sanitaire du cheptel et la lutte contre les zoonoses ;
(iii) Vulgariser les équipements et techniques efficaces de transformation des produits Agro-
Sylvo-Pastoraux et Halieutiques (y compris pour la 2ème et 3ème transformation du bois),
inciter l’investissement privé en aval des filières et mettre en place des mécanismes de
régulation de l’offre et de la demande ;
(iv) Prendre des mesures pour le développement des services environnementaux : cadre légal
et fiscalité volontaristes, développement des projets pilotes, obligation d’atténuation des
impacts négatifs des projets ;
(v) Prendre des mesures pour le développement des services touristiques : investissements
publics dans les infrastructures et les formations, incitations à l’investissement privé ;
(vi) Mettre en place des mécanismes pour assurer une augmentation des revenus des
populations rurales défavorisées (gestion de la redevance forestière, attribution des permis
d’exploitation des PFNL et de chasse) et une diversification des revenus des communautés
riveraines des projets (contrats de sous-traitance, fourniture de plants sélectionnés, soutien
technique, formation).
Résultats visés :
Ensemble des productions du secteur développées de manière optimale et équilibrée dans le
cadre de systèmes de production durables ;
Pertes après-récolte réduites, plus-value augmentée et commercialisation structurée;
Services environnementaux développés et coûts de la dégradation de l'environnement intégré
dans les projets ;
Services touristiques et écotourisme développés, parcs, aires protégées et zones culturelles
valorisés ;
Revenus des populations rurales défavorisées et des communautés riveraines des projets
accrus ;
Impacts des maladies animales réduits.
Sous-axe 1.2 : Amélioration de la mise en marché des produits pour développer la consommation
intérieure, l'exportation dans la sous-région et à l'international sur les marchés où le Cameroun a
un avantage comparatif
Problèmes identifiés :
La mise en marché des produits est déficiente du fait d’une faible structuration des marchés,
de l’organisation insuffisante des producteurs ainsi que de leurs faibles capacités de négociation sur les
marchés. Les opportunités de marché sont mal connues ainsi que les normes de qualité requises. La
qualité des produits est donc en-deçà des attentes, particulièrement dans le cas des marchés à l’export
pour lesquels une stratégie de suivi de développement fait défaut. Parallèlement, les consommateurs
ne sont pas sensibilisés sur les bienfaits d’une alimentation saine à base de produits locaux de qualité.
55
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
stratégies arrêtées :
(i) Structurer la commercialisation et améliorer la qualité des produits locaux pour satisfaire
en priorité la demande intérieure puis l’exportation : développement des normes produit,
standards de certification et guides d’autocontrôle, vulgarisation, appui aux entreprises
dans la mise en œuvre ;
(ii) Encourager la consommation locale des produits du terroir pour développer le marché
intérieur : études préalables sur les habitudes alimentaires, plan de communication,
campagnes de sensibilisation de l’opinion, activités à caractère promotionnel ;
(iii) Accroître les exportations sur les marchés où l’origine Cameroun bénéficie d’une position
forte : veille stratégique pour la connaissance des opportunités de marchés, élaboration
d’une stratégie cohérente des exportations, mesures pour faciliter l’accès des entreprises
aux marchés sous-régionaux et internationaux.
Résultats visés :
Qualité des produits mis sur le marché améliorée ;
Consommateurs avertis sur les bienfaits d'une alimentation saine ;
Image de marque et accès aux produits locaux de qualité développés ;
Opportunités de marché mieux connues et stratégie cohérente de développement des
exportations ;
Accès facilité des entreprises aux marchés sous-régionaux ;
Protection des consommateurs assurée.
Problèmes identifiés :
Les systèmes de production et de gestion des exploitations familiales Agro-Sylvo-Pastorales et
Halieutiques sont inadaptés aux objectifs de croissance du secteur et aux Changements Climatiques et
sont globalement non-durables. Les ressources humaines sont également inadaptées du fait du
vieillissement des exploitants, de l’archaïsme de leurs méthodes culturales et de leur faible maîtrise
des techniques modernes de production. Parallèlement, la modernisation de l’agriculture, de l’élevage
et de la pêche est freinée par un déficit d’innovation technologique et de vulgarisation des résultats de
la recherche. De même les formations aux métiers ruraux sont insuffisantes et inadaptées aux
nouveaux besoins. On relève enfin une insuffisance ou indisponibilité des agents de vulgarisation dans
les zones agricoles, d’élevage et de pêche pour rendre accessibles des approches innovantes.
stratégies arrêtées :
(i) Adapter la recherche-développement aux nouveaux besoins du secteur et améliorer la
vulgarisation des résultats de la recherche :
a. Renforcer la recherche publique : recrutement, formation et amélioration du statut des
chercheurs, modernisation des infrastructures et équipements, budgets accrus,
partenariats avec les centres étrangers, partenariats avec les semenciers privés ;
b. Mener des programmes de recherche sur les systèmes de production durables :
techniques d’intensification durable de la production, variétés / races plus productives
et mieux adaptées aux Changements Climatiques, races d’animaux résistantes aux
maladies, formulation alimentaire, domestication et transformation des PFNL,
techniques de mécanisation, paiements pour les services environnementaux, lutte
contre les pollutions, techniques de transformation des produits Agro-Sylvo-Pastoraux
et Halieutiques ;
56
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
57
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Problèmes identifiés :
La commercialisation est handicapée par l’insuffisance et l’inadaptation des infrastructures de
production et de transformation (magasins de stockage, chaînes de froid, séchoirs, usines, abattoirs,
débarcadères, centres de collecte de miel, laiteries, etc.), ainsi que par des moyens d’accès et de mise
en marché (pistes et routes rurales, marchés de gros, marchés à bétail, etc.), ce qui entraîne des pertes
de production importantes après récolte et un renchérissement des produits pour les consommateurs.
Les zones rurales sont faiblement couvertes en infrastructures collectives pour la production
(périmètres irrigués, ouvrages d'hydraulique pastorale, parcs vaccinogènes, pâturages, etc.) et quand
elles existent, leur pérennisation n’est pas assurée, notamment du fait de la faiblesse de la gestion
participative des groupes d’usagers pour leur entretien. Les informations sur les marchés sont rares et
difficilement accessibles. Les zones rurales sont également mal couvertes en infrastructures collectives
pour le bien-être des populations (électrification, écoles, services sociaux, etc.), ce qui se traduit par
une attraction accrue des villes et un exode rural des jeunes.
stratégies arrêtées :
(i) Désenclaver les zones de production (création et entretien du réseau routier), améliorer les
moyens de transport (y compris collectifs) pour diminuer les coûts d’acheminement des
produits ;
(ii) Prioriser les investissements publics dans les pistes rurales, l’électrification (y compris les
sources d’énergie propre et renouvelable) et le génie rural (périmètres irrigués, ouvrages
d'hydraulique pastorale, aires de transhumance, etc.) et les intégrer dans les plans
communaux de développement ;
(iii) Développer les partenariats interministériels et public-privé-interprofession pour la
réalisation des aménagements, la construction des infrastructures de production
(périmètres irrigués, points d’eau, pistes, couloirs et aires de transhumance), de
transformation et de mise en marché (usines, séchoirs, chaînes de froid, abattoirs, marchés
périodiques et de gros, centres de collecte, débarcadères, etc.) et la fourniture des services
ruraux ;
(iv) Mettre en place des mécanismes pour pérenniser les infrastructures collectives et pour
assurer leur exploitation et leur entretien (gestion participative par des groupes d’usagers,
dispositifs de gestion des conflits) ;
(v) Mettre en place des mécanismes interministériels pour assurer l’amélioration des
conditions de vie en milieu rural (écoles, centres de santé, etc.) et lutter contre l’exode
rural des jeunes ;
(vi) Rendre accessibles en temps réel les informations collectées au niveau des marchés
périodiques et lever les entraves à l’écoulement des produits.
Résultats visés :
Infrastructures collectives de production, de transformation et de commercialisation adaptées
et en quantité suffisante (pistes rurales, électrification, périmètres irrigués, ouvrages
d'hydraulique pastorale, points de débarquement des poissons, marchés périodiques et de gros,
magasins de stockage, chaînes de froid, séchoirs, usines, etc.) ;
Accès facilité aux marchés et aux informations sur les marchés.
Problèmes identifiés :
L’accès des producteurs aux facteurs de production (terre, intrants, moyens techniques et
financiers) est trop limité pour permettre la modernisation du secteur rural. Les petits producteurs en
58
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
27Cf. annexe 6, encadré 5 sur les facteurs majeurs de blocage au financement rural au Cameroun.
59
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les problèmes identifiés, les solutions proposées et les résultats visés sont présentés ci-après,
pour chacun d’entre eux.
Problèmes identifiés :
Un schéma national et des schémas régionaux d’aménagement et de développement durable
du territoire multisectoriels qui définissent les superficies réservées aux diverses utilisations font
défaut. Cela entraîne des difficultés d’arbitrage et ne permet pas une attribution équitable entre les
différentes productions du secteur rural et un aménagement optimal et durable des terres et des
ressources naturelles. Les plans de zonage existants sont incomplets, non harmonisés entre les
différents secteurs (secteur rural, minier, etc.) et partiellement respectés.
stratégies arrêtées :
(i) Produire des guides d'élaboration des outils d'aménagement du territoire qui présentent une
méthodologie imbriquée (aux niveaux national, régional et local), s'assurent d'une
participation forte de toutes les parties prenantes et appliquent le principe du
Consentement Libre Informé et Préalable (CLIP) ;
(ii) Mener des études détaillées des potentiels et des options d'utilisation des terres (coûts et
bénéfices sociaux, environnementaux et économiques pour les différents acteurs) et les
mettre à disposition de toutes les parties prenantes ;
(iii) Réaliser un schéma national, des schémas régionaux et des plans locaux d’aménagement
et de développement durable du territoire, de façon fortement participative, sur la base des
études détaillées des options et des impacts ;
(iv) Intégrer les schémas nationaux de développement des infrastructures dans le schéma
national d'aménagement du territoire et les plans détaillés de génie rural dans les plans
locaux d’aménagement et de développement durable.
Résultats visés :
Existence de guides d’élaboration des outils d’aménagement du territoire ;
Analyses détaillées des potentiels et des options d'utilisation des terres disponibles pour toutes
les parties prenantes ;
Plan de zonage, schéma national, schémas régionaux et plans locaux d’aménagement et de
développement durable du territoire élaborés de façon fortement participative sur la base des
études détaillées des options et des impacts.
Sous-axe 3.2 : Attribution équitable et sécurisation de l'accès à la terre et aux ressources naturelles
Problèmes identifiés :
Les systèmes de définition de l’accès aux terres et aux ressources naturelles, de l’attribution et
des droits d’utilisation sont faibles. Les ministères techniques du secteur rural interviennent sans
concertation suffisante avec les autres ministères impliqués, ce qui occasionne la superposition des
titres dans un contexte de concurrence intersectorielle. L’obtention de titres fonciers sécurisés est
difficile (coût élevé, difficultés administratives, etc.)28 et les droits d’usage et droits coutumiers des
communautés ne sont pas pris en compte, ce qui engendre une insécurité foncière qui nuit aux petits
producteurs et à l’investissement privé.
stratégies arrêtées :
(i) Mettre en place un cadre juridique et institutionnel clarifié définissant des processus pour
l’attribution des concessions basée sur les bonnes pratiques à l’international, un processus
compétitif, une analyse multidisciplinaire des coûts-bénéfices, des critères de sélection
transparents ;
60
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
(ii) Mettre en place les instances et les systèmes de gestion foncière efficaces et transparents
capables de traiter les conflits : instaurer/renforcer la participation des communautés
locales et autochtones à l’élaboration des plans d’affectation des terres, protéger la
population contre une perte arbitraire de leurs droits fonciers coutumiers et les droits
fonciers des femmes et autres groupes vulnérables, moderniser le cadastre;
(iii) Attribuer les terres et les droits d'utilisation des ressources, après consultation libre,
informée et préalable des communautés affectées, en conformité avec les plans
d'aménagement du territoire approuvés :
a. Identifier les sites adaptés aux nouveaux investissements sans hypothéquer la sécurité
alimentaire, les droits des populations locales et les services environnementaux ;
b. S'assurer que l’avis des experts indépendants soit pris en compte et qu’un plan de
gestion des risques crédible soit mis en œuvre ;
c. Opérationnaliser les comités départementaux de suivi des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale ;
d. Conférer un accès plus équitable des communautés locales aux terres, zones de pêche
et forêts en tenant compte des droits fonciers et droits d'usage coutumiers (enregistrés
et non enregistrés sans discrimination) ;
e. Poursuivre la constitution et la sécurisation de réserves foncières au nom de l’État et
des communautés, étendre les réserves foncières dans les villages pour faciliter
l’installation des édifices publics à vocation sociale.
Résultats visés :
Cadre juridique et institutionnel clarifié existant et définissant le processus d’attribution des
concessions basé sur les bonnes pratiques à l’international ; un processus compétitif ; une
analyse multidisciplinaire des coûts-bénéfices ; des critères de sélection transparents ;
Instances et capacités/systèmes de gestion foncière existants, efficaces et transparents,
capables de traiter les conflits (bonne gouvernance) ;
Terres et droits d'utilisation des ressources attribués par les ministères techniques en
concertation avec les ministères impliqués après Consentement Libre, Informé et Préalable des
communautés affectées, et en conformité avec les plans d'aménagement du territoire
approuvés.
Problèmes identifiés :
La gestion de l’espace rural et des ressources naturelles est globalement non durable. Les
mécanismes prévus pour assurer la durabilité des utilisations diverses de l'espace rural ne sont pas
encore appliqués rigoureusement. La qualité des plans d’aménagement, des plans simples de gestion
forestiers et des plans de gestion environnementale et sociale est pauvre, et leur suivi et leur contrôle
sont insuffisants. Les aléas liés aux Changements Climatiques ne sont pas maîtrisés et les adaptations
potentielles insuffisamment mises en œuvre. Les services environnementaux ne sont pas pris en
compte dans les analyses de la contribution des écosystèmes naturels dans la valeur des utilisations
spécifiques de la terre.
stratégies arrêtées :
(i) Standardiser le cadre réglementaire pour l'analyse et le traitement des mesures
d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux afin d’assurer la durabilité des
utilisations diverses de l'espace rural :
a. Prendre en compte les services environnementaux dans les analyses de la contribution
des écosystèmes naturels à la valeur totale des utilisations spécifiques de la terre et les
intégrer dans les textes réglementaires, les standards et les lignes directrices ;
b. Définir les textes légaux qui institutionnalisent le découplage des profits du défrichage
des forêts et de l'entreprise agro-industrielle pour éviter les incitations perverses ;
61
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
62
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Sous-axe 4.1 : Encouragement des initiatives privées qui créent de la valeur et de l'emploi
Problèmes identifiés :
Les incitations à l’investissement privé dans la production Agro-Sylvo-Pastorale et
Halieutique, la transformation agroalimentaire, les activités environnementales sont récentes et
l’environnement des affaires reste peu favorable au développement des entreprises rurales, tant pour
les sociétés privées et qu’exploitations familiales. Il existe une inadéquation entre le cadre fiscal (taxes
et tarifs commerciaux) et monétaire qui n’incite pas à l’investissement dans une production
respectueuse des pratiques responsables.
stratégies arrêtées :
(i) Améliorer et rendre plus incitatif le cadre politique, juridique, institutionnel nécessaire
pour accroître l’investissement privé (mise en application de la Loi sur les zones
économiques et poursuite des concertations pour l'extension de l'application de la Loi sur
les incitations aux entreprises existantes) ;
(ii) Créer de nouveaux instruments économiques nécessaires au développement d'une
croissance durable et équitable (financement climat, fonds national REDD, assurances
agricoles indexées, indemnisations, etc.) ;
(iii) Faciliter l'accès aux services financiers de proximité (réseaux bancaires et établissements
de micro-finance, assurances/e-banking) ;
(iv) Réductions des taxes de douane pour favoriser l’importation d’intrants et de matériel
agricole ;
(v) Simplifier les formalités d’exportation et mettre en place des réductions d’impôts pour les
entreprises exportatrices ;
(vi) Mettre sur pied un service d’intelligence économique sur tous les sujets / outils / thèmes
stratégiques ;
(vii) Mettre en place une fiscalité environnementale volontariste.
Résultat visé :
Environnement des affaires favorable au développement des entreprises rurales compétitives
(sociétés privées et unités familiales).
Problèmes identifiés :
Les niveaux d’allocation, de mobilisation et de coordination des ressources budgétaires de
l'État, des Partenaires Techniques et Financiers et du secteur privé au bénéfice du secteur rural
sont faibles. La gestion des fonds publics et des projets par les ministères techniques du
63
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
secteur est peu efficace, notamment la faible maîtrise des procédures de décaissement. Les
chevauchements et juxtapositions des missions et des responsabilités entre les administrations
et les acteurs impliqués dans le développement rural nuisent à la bonne gouvernance.
stratégies arrêtées :
(i) Définir clairement les missions des administrations en évitant tout chevauchement des
responsabilités et en précisant les mécanismes de coordination :
a. Définir clairement les missions partagées des ministères sous-sectoriels (ministère
chef de file, délégation de mise en œuvre, mécanisme de coordination) ;
b. Améliorer la coordination inter et intra-sectorielle sous le leadership du MINEPAT
afin d’arrimer les besoins sectoriels et sous-sectoriels, évaluer et suivre les projets ;
c. Mieux intégrer le caractère transversal des missions du MINEPDED dans toutes les
activités comportant des aspects environnementaux, avec une délégation de mise en
œuvre aux ministères techniques concernés et une obligation de rendre compte ;
d. Institutionnaliser les mécanismes de collaboration avec les ministères connexes sur
toutes les questions inter-sectorielles.
(ii) Assurer un niveau élevé d’allocation, de mobilisation et de coordination des ressources
budgétaires de l'État, des PTF et du secteur privé :
a. Augmenter les budgets alloués au secteur rural, rendre plus efficient l’appui de l’État
et des bailleurs internationaux ;
b. Maintenir un processus de consultation des parties prenantes pour s’assurer de la
compréhension, participation et contribution active de l'ensemble des acteurs à la mise
en œuvre d'une approche Économie Verte (EV) dans le secteur rural ;
c. Actualiser la matrice du PNIA pour intégrer toutes les pistes d'actions de la SDSR ;
d. Opérationnaliser pleinement et dans toutes ses missions le comité de pilotage chargé
de l'appui et du suivi de la mise en œuvre de la SDSR créé par Arrêté n° 078CAB/PM
du 25 août 2014 ; opérationnaliser les comités internes PPBS des ministères pour le
suivi-évaluation au niveau sous-sectoriel.
(iii) Mettre en place des mécanismes de coordination multipartenaires fonctionnels jusqu’au
niveau décentralisé :
a. Appuyer les CTD dans la mise en œuvre du processus local d’aménagement du
territoire, de la planification et du suivi des investissements publics et privés et de la
stratégie ;
b. Organiser et rendre fonctionnels les mécanismes de coordination inter-sectorielle au
niveau national, régional et local et y impliquer toutes les parties prenantes ;
c. Mettre en place des plateformes d'échange et de concertation entre les ministères
impliqués dans le secteur rural et les parties prenantes: secteur privé, organisations
professionnelles, société civile.
Résultats visés :
Missions des administrations clairement définies, évitant tout chevauchement des
responsabilités et précisant les mécanismes de coordination ;
Niveau élevé d’allocation, de mobilisation et de coordination des ressources budgétaires de
l'État, des PTF et du secteur privé ;
Mécanismes de coordination multipartenaires fonctionnels jusqu’au niveau décentralisé.
Problèmes identifiés :
Globalement les acteurs du secteur rural présentent de faibles capacités techniques,
opérationnelles et de gouvernance interne. Les organisations représentatives des producteurs sont peu
professionnalisées et peinent à structurer la profession. Les organisations de la société civile et du
secteur privé ont une faible capacité pour s'assurer de la bonne gouvernance dans les zones rurales.
64
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les capacités des ministères et des collectivités territoriales décentralisées sont insuffisantes pour
accompagner la mise en œuvre de la SDSR. Les statistiques sur le secteur rural sont parcellaires et
obsolètes.
stratégies arrêtées :
(i) Renforcer les capacités des organisations professionnelles Agro-Sylvo-Pastorales et
Halieutiques et appuyer la structuration de la profession :
a. Structurer efficacement les filières autour des inter-professions, des clusters et des
pôles économiques (avec un appui privilégié aux petits exploitants familiaux) ;
b. Établir des plates-formes nationales pour rassembler Gouvernement, la société civile,
le secteur privé, les bailleurs de fonds, les ONG et les instituts de recherche dans des
forums communs (palmier à huile, caoutchouc, sucre, etc.) ;
c. Renforcer les capacités de négociation des producteurs et de leurs organisations face
aux industries en amont et en aval des filières et sur les marchés ;
d. Promouvoir le développement des coopératives et renforcer leurs capacités de gestion
et de bonne gouvernance.
(ii) Renforcer les capacités des Collectivités Territoriales Décentralisées pour accompagner la
mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur rural :
a. Accélérer le processus de décentralisation et de transfert des compétences aux CTD :
affecter le personnel dans les services déconcentrés de l'État et allouer les budgets
d’équipement et de fonctionnement nécessaires en adéquation avec les objectifs
opérationnels ;
b. Renforcer les capacités des CTD sur les outils de mise en œuvre de la stratégie au
niveau local et les sensibiliser sur l’appropriation des compétences transférées en
matière de gestion de l’environnement ;
c. Élaborer un plan de formation et dispenser des formations en matière de
développement durable et d’économie verte aux élus et aux cadres des CTD.
(iii) Renforcer les capacités de la société civile pour s'assurer de la bonne gouvernance dans
les zones rurales
a. Promouvoir la professionnalisation des OSC (expertise, gestion, transparence,
communication) ;
b. Renforcer les capacités des OSC pour assurer un suivi de terrain sur la bonne
gouvernance dans le secteur rural ;
c. Établir des partenariats État-bailleurs–OSC pour déléguer à ces dernières des actions
de sensibilisation en matière d’approche genre et de droits des communautés locales.
(iv) Renforcer les capacités des ministères pour la miser en œuvre de la stratégie et en assurer
le suivi-évaluation :
a. Rénover le dispositif de production des statistiques sectorielles ;
b. Développer à l’échelle nationale et décentralisée un système de suivi-évaluation pour
renseigner et analyser les indicateurs de suivi de la stratégie du secteur rural ;
c. Renforcer les capacités des services chargés de la mise en œuvre, du suivi et du
contrôle de terrain (moyens humains, techniques, financiers) ;
d. Établir des plates-formes nationales pour rassembler le Gouvernement, la société
civile, le secteur privé, les bailleurs de fonds, les ONG et les instituts de recherche
dans des fora de dialogue ;
e. Élaborer un plan de formation et renforcer les capacités en matière de développement
durable et d’Économie Verte aux agents publics au niveau central et déconcentré.
Résultats visés :
65
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
66
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
TROISIÈME PARTIE :
67
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Le PNIA est articulé autour des domaines thématiques et des actions majeures qui seront
opérationnalisées par les ministères en charge du secteur rural, le ministère en charge de la
planification, les différentes administrations publiques concernées, les Collectivités Territoriales
Décentralisées, les entreprises des secteurs public, parapublic et privé, les Organisations de la Société
Civile et les partenaires au développement.
Par ailleurs, la mise en œuvre de la Stratégie est l’occasion d’approfondir les partenariats avec
les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux qui sont, en particulier, interpellés pour coordonner
leur concours. Il est attendu des bailleurs de fonds qu’ils renforcent la synergie entre les différentes
modalités de l’aide publique au développement, conformément aux principes de la Déclaration de
Paris (2005) et du Programme d’action d’Accra (2008) sur l’efficacité de l’aide publique au
développement.
Il est à noter que l’harmonisation des interventions dans la SDSR/PNIA se fera par l’alignement
de chaque nouveau programme ou projet sur l’architecture générale du PNIA. Toutes les nouvelles
interventions contribueront ainsi à atteindre les objectifs sectoriels et permettront d’avoir un impact plus
significatif sur la croissance du secteur rural. Cette démarche suppose l’utilisation d’un cadre logique
normalisé de manière à ce que chaque projet soit une déclinaison thématique et/ou géographique de la
SDSR/PNIA afin de réduire la dispersion des différentes formes d’intervention. Les indicateurs utilisés
pour la formulation des interventions devront également être analogues à ceux mentionnés dans la
SDSR/PNIA de manière à pouvoir identifier la contribution spécifique de chaque projet aux objectifs
sectoriels.
Schéma 3: Cohérence des axes stratégiques du DSDSR avec les programmes du DSCE pour le secteur
rural et les domaines thématiques du PNIA
DSCE SDSR PNIA
Programme 1 : Axe stratégique 1 : Domaine thématique 1 :
Développement des Modernisation des exploitations, Développement des filières de production et
productions végétale, développement des filières de amélioration de la sécurité alimentaire et
animale, halieutique et production et amélioration de la mise nutritionnelle.
sylvicole. en marché des produits
Programme 2 : Axe stratégique 2 : Domaine thématique 2 :
Amélioration du cadre Développement et modernisation des Modernisation des infrastructures de
de vie. infrastructures rurales, facilitation de production du monde rural et amélioration
l’accès aux facteurs de production, au de l’accès au financement.
financement et à l’assurance.
Programme 3 : Axe stratégique 3 : Domaine thématique 3 :
Gestion durable des Aménagement, attribution équitable et Gestion et valorisation durable des
ressources naturelles. gestion durable de l'espace rural et des ressources naturelles.
ressources naturelles.
Programme 4 : Axe stratégique 4 : Domaine thématique 4 :
Amélioration du cadre Encouragement des initiatives privées, Gouvernance et développement
institutionnel. amélioration de la gouvernance et du institutionnel (Renforcement des capacités
dispositif institutionnel, renforcement des acteurs du développement et promotion
des capacités des acteurs. de la concertation).
68
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Le secteur privé
Le secteur privé est chargé principalement de toutes les fonctions para agricoles de fourniture
de biens et services aux autres acteurs du secteur agricole. Il intervient aussi directement dans la
production agricole. Par ailleurs, il peut contribuer à la fourniture de services publics en partenariat
avec l’État par le biais de la contractualisation. Cette contractualisation se fait sur la base de la maîtrise
d’œuvre ou de la maîtrise d’ouvrage déléguée lorsque l’État, à des fins d’efficacité et d’efficience,
juge opportun de déléguer sa responsabilité première de maître d’ouvrage.
69
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les opérateurs privés doivent s’organiser eux-mêmes par catégorie par le biais de leurs
représentants au niveau des différentes branches d’activités, notamment au sein des différentes filières
de production agricole. Les familles professionnelles concernées se rassemblent au sein
d’interprofessions qui gouvernent le fonctionnement des filières.
70
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Schéma 4: Lien entre le DSCE, la SDSR, le PNIA, le CDMT, le Budget programme et la Loi des Finances
MINISTÈRES CONNEXES
CDMT‐PPA
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Traduction
Traduction
Schéma Régional
d’Aménagement et de
Développement
Durable du Territoire
La REDD+ prévoit
d’inciter à une
Plan Local utilisation de la terre
Coordination des
processus au niveau d’Aménagement et de plus durable et plus
national, régional et Développement équitable
local Durable du Territoire
La mise en œuvre de la SDSR au niveau régional et local doit s’assurer de la cohérence entre:
La gestion de l’espace à travers les Schémas Régionaux d’Aménagement et du
Développement Durable du Territoire (SRADDT) et les Plans Locaux d’Aménagement et du
Développement Durable du Territoire (PLADDT) ;
La clarification, l’enregistrement des droits au foncier et aux ressources naturelles,
l’attribution des terres ;
Les investissements publics (à travers les Plans Régionaux d’Investissement Agricole - PRIA -
et le mécanisme REDD+) et privés. Il s’agit de les coordonner pour déclencher
l’intensification durable de l’agriculture dans les zones ciblées.
La coordination de ces actions sur le terrain au niveau local assurera le développement durable
des espaces ruraux.
72
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
73
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
relatifs au développement du secteur rural. À ce titre, elle a pour mission principale de superviser
globalement la mise en œuvre de la SDSR.
Cette instance assure l’impulsion le pilotage de la Stratégie ainsi que son suivi-évaluation au
niveau politique. Elle est composée de :
Président : Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Membres :
Le Ministre chargé de la Planification
le Ministre chargé de l’Agriculture et du Développement Rural.
Le Ministre chargé de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales ;
Le Ministre chargé des Forêts et de la Faune ;
Le Ministre chargé de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
Durable ;
Le Ministre chargé des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique ;
Le Ministre chargé des Travaux Publics ;
Le Ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de
l’Artisanat ;
Le Ministre chargé du Commerce ;
Le Ministre chargé de l’Eau et de l’Énergie ;
Le Ministre chargé des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières ;
Le Ministre chargé des Finances ;
Le Ministre chargé de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;
Le Président de la chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts (CAPEF) ;
Le Président du Groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM) ;
Le Président du Mouvement des Entreprises du Cameroun (MECAM) ;
Le Président des Entreprises du Cameroun (ECAM) ;
Le Président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) ;
Un (01) représentant des Organisations de la Société Civile (OSC).
Les partenaires au développement impliqués dans la thématique peuvent participer aux travaux
du Comité de pilotage en qualité d’observateurs. Les travaux de cette instance sont rapportés par le
Ministre en charge de la planification.
5.3.2. L’instance de coordination
Cette instance assure la coordination de la SDSR au niveau stratégique. Elle est assistée sur le
plan technique par un Comité Technique et un Secrétariat Technique.
À cet effet, elle est chargée de :
Rechercher des solutions durables au financement du secteur en concertation avec les
partenaires intéressés, notamment en définissant une stratégie pour renforcer le passage de
l’aide projet à l’approche programme ;
Veiller au suivi de la mise en œuvre des programmes validés dans le secteur ;
Veiller à la production des statistiques de qualité dans le secteur rural ;
Superviser les actions relatives à la réalisation des revues institutionnelles ;
Élaborer des propositions d’allocation des ressources sectorielles entre les sous-secteurs.
Elle est composée ainsi qu’il suit :
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
75
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Le Secrétariat Technique est dirigé par un coordonnateur désigné par le Président du COPIL
sur proposition du ministre chargé de l’agriculture. Ce secrétariat a un niveau institutionnel équivalent
à celui d’une direction de l’administration centrale. Il comprend comme membres :
Le Chef de la Division en charge des Études et de la Planification du Ministère en charge de
l’Agriculture;
Le Chef de la Division en charge des Études et de la Planification du Ministère en charge de
l’Élevage ;
Le Chef de la Division en charge des Études et de la Planification du Ministère en charge des
forêts ;
Le Chef de Division en charge des Études et de la Planification du Ministère en charge de
l’Environnement;
Le Chef de Division en charge de la Planification Stratégique au Ministère en charge de la
Planification;
Un représentant de l’Institut National de la Statistique (INS).
Dans le cadre du mandat de cette structure, les directions en charge de la planification dans
chacun des ministères ci-dessus concernés accompagneront le Secrétariat Technique.
76
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
INSTANCE DE COORDINATION
Président : Ministre MINEPAT NIVEAU
COORDINATION
Membres :Ministres des départements ministériels du secteur STRATEGIQUE
rural (MINADER, MINEPIA, MINEPDED, MINFOF)
COMITÉ TECHNIQUE
Président : SG MINEPAT
Vice-président : SG MINADER
Membres :SG des Ministères représentés au COPIL,
DG IRAD, DG INS, DGPAT, Chef de Division en
charge des Affaires Agricoles (SGPM)
SECRÉTARIATTECHNIQUE
OPÉRATIONNALISATION Coordonnateur : Responsable du MINADER NIVEAU OPÉRATIONNEL
Membres :Représentant MINADER, MINEPIA,
MINEDPED, MINFOF, MINEPAT, INS
77
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Les politiques publiques formulées dans la SDSR seront mises en œuvre en parfait alignement
avec les instruments budgétaires nationaux. Il s’agira alors de veiller à la cohérence entre, d’une part,
la SDSR et le PNIA, et d’autre part la Loi des finances et le Plan d’Investissement Prioritaire (PIP).
Dans un contexte d’insuffisance des ressources et d’accroissement constant des besoins,
l’approche programme/projets est choisie pour améliorer l’efficience de la dépense publique. Le
cadrage des dépenses à moyen terme prévu par le PNIA permettra de donner aux programmes une
visibilité dans la durée.
Domaine thématique 3: Gestion durable et valorisation des ressources naturelles 413 744 000 000
Domaine thématique 4: Gouvernance et développement institutionnel 1 124 760 000 000
TOTAL 3 551 091 457 429
29 Cf. PNIA.
78
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Schéma 7: Répartition des coûts de mise en œuvre de la SDSR/PNIA par domaine thématique
Gouvernance et
développement
institutionnel
Gestion durable et
valorisation des
ressources naturelles
79
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Financement Financement
TOTAL POURCENTAGE
extérieur intérieur
Domaine thématique 1 : Développement
des filières de production et amélioration 254,767 543,437 798,204 39%
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Domaine thématique 2 : Modernisation
des infrastructures de production du
120,741 117,24 237,981 12%
monde rural et amélioration de l’accès au
financement
Domaine thématique 3 : Gestion durable
162,545 121,329 283,874 14%
et valorisation des ressources naturelles
Domaine thématique 4 : Gouvernance et 35%
35,286 686,794 722,08
développement institutionnel
TOTAL 573,34 1 468,80 2 042,14
POURCENTAGE 28,2% 71,8%
Il en ressort que 28,2% et 71,8% des financements acquis sont respectivement issus de
l'intérieur et de l'extérieur, sur un montant global de 2042 milliards de F CFA. En outre, les domaines
thématiques 1 et 4 ont la plus grande part du financement acquis, soit respectivement39% et 35% du
total acquis.
80
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Tableau 11: Répartition des gaps de financement du PNIA (en milliards de FCFA)
Financements
Coûts GAP % du GAP
acquis
Domaine thématique 1 : Développement des
filières de production et amélioration de la sécurité 1 101,60 798,2 303,4 20,1%
alimentaire et nutritionnelle
Les besoins totaux additionnels de financement s’élèvent à près de 1 509 milliards de FCFA
et sont essentiellement concentrés dans le Domaine thématique 2 qui inclut les grands investissements
structurants ainsi que la facilitation de l’accès aux financements. Le deuxième gap le plus important
concerne le Domaine thématique 4, Gouvernance et développement institutionnel (26,7%).
81
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
de ces crédits a été calculé sur la base des Cahiers économiques du Cameroun de 2011 et des
informations fournies par les institutions financières.
Tableau 12: Estimation des montants de crédits pour l’Agriculture
Total
Source de crédit (en milliards de FCFA) Montant annuel
2014 - 2020
Crédits alloués par le secteur bancaire 1 904 13 328
Estimation des crédits pour l'Agriculture 305 2 132
Montant des crédits par le secteur Micro finance (EMF) 240 1 680
Estimation des crédits pour l'Agriculture 38 269
Estimation de l’ensemble des crédits agricoles 343 2 401
Source : PNIA, sur la base des Cahiers économiques du Cameroun, 2011
Le volume total de financement du secteur rural sur la période 2014-2020 peut être estimé à
plus de 15 000 milliards de FCFA dont plus de 75 % sont réalisés par les producteurs.
Tableau 13: Estimation globale des volumes de financement du secteur rural
Montant
Source de financement Proportion (%)
(milliards FCFA)
PNIA 3 551 23,5
Financement acquis interne et externe 2 042 13,5
Gap de financement 1 509 10,0
CONTRIBUTION ESTIMÉE DES PRODUCTEURS 11 585 76,5
Apport personnel des producteurs 9 184 60,7
Crédit Agricole Bancaire et EMF 2 401 15,9
COÛT TOTAL (ATTEINTE DES OBJECTIFS SECTORIELS) 15 136 100
Source : PNIA
82
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
CONCLUSION
La Stratégie de Développement du Secteur Rural à l’horizon 2020 est le résultat d'une analyse
approfondie des défis et opportunités actuels auxquels le secteur devra faire face. Ce travail a bénéficié
d'une vaste consultation des parties prenantes, tant des partenaires du secteur public que du secteur
privé, de la société civile qui représente les communautés rurales du Cameroun et des Partenaires
Techniques et Financiers.
Les prévisions de croissance de la population et les ambitions de développement du Cameroun
créent des besoins croissants en produits alimentaires, ainsi qu’en matières premières, pour l'industrie
et pour l'exportation. Actuellement, le Cameroun fait des efforts pour nourrir la population et
approvisionner les industries émergentes ; mais son économie reste dépendante d’importations
significatives.
Le secteur rural d’aujourd'hui reste en grande partie dépendant d’une agriculture familiale
traditionnelle qui utilise des systèmes de production à faible intensité. Une combinaison judicieuse
d'investissements publics et privés dans le secteur permettra de stimuler l'intensification durable de
l'Agriculture afin de nourrir deux fois plus de personnes d'ici 2050 tout en fournissant les industries
nationales en matières premières pour les marchés intérieurs et extérieurs. Les intrants Agricoles, la
formation, les services financiers et techniques sont demandés à un niveau sans précédent pour aider
les agriculteurs à se moderniser et à intensifier leur production. Ceci permettra aussi de répondre à de
nouveaux marchés en croissance plus exigeants en termes de qualité et de normes. La maîtrise des
méthodes d’intensification durable de la production permettra également d’accroître la valeur ajoutée
et de s'assurer que les normes sont respectées afin de garantir et maintenir les parts de marché.
Pour investir dans la modernisation de leurs exploitations, les agriculteurs doivent être assurés
de la sécurité d'occupation de leurs terres et être en mesure d'emprunter en ayant des titres fonciers
comme garantie. Une réforme foncière rapide et équitable est donc essentielle pour protéger les terres
communautaires, éviter la spéculation foncière et l’accaparement des terres par les élites au détriment
des populations rurales pauvres qui sont les principaux producteurs de denrées de base.
La planification à long terme de l'espace rural, à travers des processus nationaux, régionaux et
locaux d'aménagement durable du territoire, est également essentielle pour définir les zones où les
différents types de production pourront s’implanter, où les investissements dans la production à grande
échelle pourront être réalisés. Cela permettra aussi de réduire au maximum les conflits fonciers
inhérents aux différentes utilisations possibles des terres, qu’elles soient rurales ou autres.
Les marchés mondiaux étant de plus en plus concurrentiels, avec des prix réels de la plupart
des produits agricoles en baisse sur le long terme, le Cameroun, pour rester compétitif, doit réduire les
coûts de mise en marché des produits grâce à des investissements en temps opportun dans les
infrastructures rurales, et doit supprimer les obstacles non nécessaires au commerce. Le stockage et la
transformation doivent également être améliorés pour réduire les importantes pertes post-récolte et
mieux valoriser les produits pour un commerce plus efficace. Le secteur doit transformer ses systèmes
de production tout en s'adaptant aux Changements Climatiques prévus, qui impliquent une incertitude
quant aux conditions météorologiques et des risques accrus. Cela nécessite de nouveaux services
d'assurance/indemnisation pour les agriculteurs.
La mise en œuvre de cette Stratégie nécessite une coordination minutieuse qui n'a pas été
caractéristique du secteur rural jusqu'à présent. Des mécanismes et des structures de coordination
appropriés doivent donc être mis en place aux niveaux national, régional et local pour s'assurer que les
investissements nécessaires soient réalisés là où les plans d'utilisation des terres ont été définis, où le
régime foncier est clair et où les priorités de développement ont été convenues avec les acteurs locaux.
Ainsi, le secteur rural deviendra le pilier d'une Économie Verte émergente qui placera le
Cameroun au centre du développement et du commerce régional en mesure de répondre à la vision du
pays à long terme.
83
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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82 Mark Henstridge, Gaber Burnik, Sourovi De and Maja Jakobsen. (2013). Growth in Indonesia: is it
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83 Mateo Cabello and Maham Farhat. (2013, March). Growth in Indonesia: is it sustainable? The political
economy of deforestation.Oxford Policy Management.
84 Mark Henstridge, Federica Chiappe and Lee Crawfurd. (2013, March). Growth in Indonesia: is it
sustainable? The environmental sustainability of growth.Oxford Policy Management.
85 PLOS ONE, Ray DK, Mueller ND, West PC, Foley JA. (2013). Yield Trends Are Insufficient to
Double Global Crop Production by 2050.
86 PNUE, « Vers une économie verte, Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté :
Synthèse à l’intention des décideurs. »,2011.
87 RELUFA, WWF Cameroun, et CED Cameroun, Schwartz, B., Hoyle, D., Nguiffo S, « Tendances
émergentes dans les conflits liés à l’utilisation des terres au Cameroun : Chevauchements des permis des
ressources naturelles et menaces sur les aires protégées et les investissements directs étrangers »,
Document de travail.
88 République du Cameroun, Union Africaine, CEEAC, « Pacte PDDAA du Cameroun pour soutenir la
mise en œuvre de la Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) à travers le Plan National
d’Investissement Agricole (PNIA). », 17 juillet 2013.
89 République du Cameroun, NEPAD, « Plan National d’Investissement Agricole du Cameroun, PNIA
2014-2020 », Volume 1.
90 République du Cameroun, « Loi n°96/12 du 5 août 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de
l’environnement », 1996.
91 République du Cameroun, « Loi n°2002/004 du 19 avril 2002 relative à la Charte sur les investissements
en République du Cameroun », 2002.
92 République du Cameroun, « Cameroun Vision 2035. », février 2009.
93 République du Cameroun, « Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). », août
2009.
94 République du Cameroun. « Loi n° 2011/008 du 06 mai 2011d’orientation pour l’aménagement durable
du territoire au Cameroun », 2011.
95 République du Cameroun, « Arrêté conjoint n° 004/Minepded/Mincommerce du 24 octobre 2012
portant règlementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non
biodégradables », 2012.
87
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
96 République du Cameroun, « Décret n° 2013/0171 du 14 février 2013 fixant les modalités de réalisation
des études d’impact environnemental et social », 2013.
97 République du Cameroun, « Décret n° 2013/0172 du 14 février 2013 fixant les modalités de réalisation
de l’audit environnemental et social », 2013.
98 République du Cameroun, « Loi n°2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement
privé en République du Cameroun » 2013.
99 République du Cameroun, « Décret n° 2013/296 du 09 septembre 2013 modifiant et complétant
certaines dispositions du décret n°2005/310 du 1er septembre 2005 portant organisation et fonctionnement
de l’Agence de Promotion des Investissements », 2013.
100 République du Cameroun, « Décret n° 2013/297 du 09 septembre 2013 modifiant et complétant
certaines dispositions du décret n°2013/092 du 03 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de
l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises », 2013.
101 République du Cameroun, « Décret n° 2013/298 du 09 septembre 2013 portant création, organisation et
fonctionnement du Comité paritaire de Suivi de la Stabilité des incitations à l’investissement privé au
Cameroun », 2013.
102 République du Cameroun, « Décret n° 2013/299 du 09 septembre 2013 portant création, organisation et
fonctionnement du Comité de Contrôle de l’effectivité des investissements », 2013.
103 République du Cameroun, « Loi n°2013/011 du 16 décembre 2013 régissant les zones économiques au
Cameroun, 2013.
104 République du Cameroun, « Document de Politique Nationale Genre 2011-2020 ».
105 République du Cameroun,« Stratégie de mécanisation agricole au Cameroun : Document principal. »,
Juin 2011.
106 République du Cameroun,« Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI). », Mai 2013
107 République Gabonaise, « Second rapport national sur la diversité biologique. », Observatoire National
de la Biodiversité,2004.
108 Republic of South Africa. (2011, November 17). Economic Development Department. New Growth
Path: Accord 4 « Green Economy Accord ».
109 Robert Goodland and Clive Wicks Philippines. (2009). Mining or Food? Working Group on Mining in
the Philippines.
110 RPCA (Réseau de Prévention des Crises Alimentaires), « L’élevage au Sahel et en Afrique de l’Ouest. »,
26ème réunion annuelle du RPCA, Accra (Ghana), 14-16 décembre 2010.
111 Ruth Vargas Hill. (2010). Agricultural insurance in Sub-Saharan Africa: Can it work? September 6-10, AAMP
(Africa Agricultural Markets Program).
112 Steve Wiggings & Sharada Keats. (2013). Making links from small farms to markets in Africa: lessons from
villages and supply chains. February 2013.ODI.
113 Steve Wiggins and Sharada Keats. (2013, March). What has been learned from the food-price spike of 2007–
2008? ODI.
114 Steve Wiggings & Sharada Keats. (2013, March 28). Leaping and Learning: Linking smallholders to markets
in Africa.ODI.
115 Steve Wiggings & Sharada Keats. (2013). Looking back, peering forward: Food prices & the food price spike
of 2007/08. May 2013. ODI.
116 SNV. (2013). Study on Good Practices in Agricultural Adaptation in Response to Climate Change in
Cambodia.
117 Solomon M. Hsiang, Marshall Burke, and Edward Miguel.(2013, September 13). Quantifying the
Influence of Climate on Human Conflict. Science: 341 (6151), 1235367.
118 Union Africaine,« Atelier sur l’intégration du Plan de protection sociale pour les travailleurs de
l’économie informelle et ruraux (Spirework) dans le PDDAA. Projets de note conceptuelle et de
programme. », Nairobi, 21-22 Octobre 2013.
88
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
119 UA, GIZ, BMZ. (2012, March). Making Finance Work for Africa: Policy brief on agricultural finance in
Africa. Tunis.
120 UK Government’s Foresight Global Food and Farming Project. (2013, April). A New Paradigm for
African Agriculture.
121 UNEP. (May, 2011). Forests in a green economy: A synthesis.
122 UNEP, United Nation Economic Council / Economic Commission for Africa. (2011, October 20-25).
A Green Economy in the Context of Sustainable Development and Poverty Eradication: What are the
Implications for Africa? Background report Africa Regional Preparatory Conference for the United
Nations Conference on Sustainable Development “Rio+20”. (Addis Ababa, Ethiopia).
123 UNEP, UNDP. (2013, June) Poverty-Environment Initiative : 2013-2017.
124 University of Arizona, Roger L. Caldwell.(2013). "Anticipating the Future". Course on methods and
approaches for studying the future.
125 Seibel, Hans Dieter. (2007). Reforming agricultural development banks (AgDBs). Working paper. No.
2007,3. University of Cologne, Development Research Center.
126 University of Pretoria, CEEPA. (2006, August). Climate change and african agriculture. Public Note
no.33.
127 Via Campesina. Déclaration sur les droits des paysannes et des paysans, 2009.
128 Vrije Universiteit. (2013). Novel crop insurance products for rural Africa.
129 WFP.(2012, August). The international rise in maize and wheat prices and its potential impact on food
security in West Africa.
130 Wilkie D.S. & Carpenter J.F., (1999). Bush meat hunting in the Congo Basin: an assessment of impacts
and options for mitigation. Biodiversity and Conservation N°8, p 927–955.
131 World Bank Annual Report.(2005). A Better Investment Climate for Everyone.
132 World Bank, Agriculture and Rural Development Department. (2005, June). Managing Agricultural
Production Risk: Innovations in Developing Countries.
133 World Bank. (2008). Agriculture for Development, World development, report.
134 World Bank, « L’agriculture au service du développement, Rapport sur le développement dans le
monde », 2008, Abrégé.
135 World Bank. (2010, April). Smallholder Agriculture in East Africa: Trends, Constraints and
Opportunities. Working paper n°105.
136 World Bank. (2010). Annual Report.
137 Wunder, S.,(2005). Payments for Environmental Services: Some nuts and bolts. CIFOR Occasional
Paper n° 42.
138 WWF, « Rapport planète vivante, 2012, Synthèse.»
139 WWF. (2012). Living Planet report: Biodiversity, biocapacity and better choices.
89
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
ANNEXES
Bassin de production agricole spécialisé : Zone agro-écologique de culture par excellence. Un bassin de
production spécialisé est l’unité spatiale appropriée pour le développement intégré de la culture la mieux
adaptée aux conditions du milieu : mise en place d’unités de recherche-développement, d’équipements en
infrastructures de production et transformation, des actions de promotion et de structuration de la filière, etc.
Biodiversité : Ensemble des gènes, espèces et écosystèmes d’une région ou du monde34.
Développement communautaire : Le développement communautaire est un processus d’action sociale par
lequel les populations d’une communauté s’organisent elles-mêmes pour des fins de planification et d’action,
définissent leurs besoins et problèmes communs et individuels, cherchent à résoudre leurs problèmes et
complètent leurs ressources, si nécessaire, avec les services et matériaux des organismes gouvernementaux et
non gouvernementaux extérieurs à la communauté35.
Développement durable36 : Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux leurs. En d’autres termes, les modes de production et de consommation
doivent respecter l’environnement humain ou naturel et permettre à tous les habitants de la terre de satisfaire
leurs besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, travailler et vivre dans un
environnement sain.
Diversité biologique : Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les
écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie ;cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes37.
Domaine (d’intervention des Ministères et institutions) : Champ de compétence de la structure tel que défini
32Cf. Discours du Chef de l’État à Ebolowa le 17 janvier 2011 et à Maroua le 4 octobre 2011 et Pacte PDDAA signé le 17
juillet 2013.
33Programme Économique d’Aménagement du Territoire pour la Promotion des Entreprises de Moyenne et Grande
I
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
par le cadre institutionnel. Il est pérenne en ce qu’il n’est pas sujet à des modifications à court et moyen terme.
Il est délimité par les sources suivantes : (i) les décrets, notamment ceux portant organisation du
Gouvernement ;(ii) les documents de politique et les stratégies ministérielles et ; (iii) les cadres organiques des
Ministères.
Domaine (au sens large) :Secteur d’activité économique.
Économie verte: Économie qui apporte une amélioration du bien-être et de l'équité sociale, tout en réduisant
considérablement les risques environnementaux et les risques de pénuries écologiques (de ressources
naturelles). En d'autres termes, le concept d'Économie verte peut être pensé comme un environnement
économique qui ne produit que de très faibles émissions de carbone, où les ressources sont gérées efficacement
et raisonnablement.
Ecosystème : Complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux de micro-organismes et de
leur environnement non vivant qui par leur interaction, forment une unité fonctionnelle. Sur la base des
écosystèmes définis par le PNGE et des zones agro-écologiques définies par l’IRAD, six principaux
écosystèmes existent au Cameroun : les zones marines et côtières, la forêt tropicale humide, la savane tropicale,
les zones semi-arides, les montagnes et les eaux douces.
Ecotourisme : Voyage responsable dans les espaces naturels qui préserve et améliore l’environnement et le
bien-être des populations locales38.
Environnement : Ensemble des éléments naturels ou artificiels et des équilibres bio-géo-chimiques auxquels ils
participent, ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l'existence, la transformation et
le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines.
Filières de production :Ensemble des activités de production, transformation, commercialisation d’un groupe
de produits similaires.
Paiement pour les Services Environnementaux (PSE) : Transaction volontaire où un service
environnemental bien défini (ou une utilisation des terres susceptibles d'assurer ce service) est «acheté» par un
acheteur d'un service environnemental à un fournisseur d'un service environnemental, si et seulement si le
fournisseur sécurise la prestation de services de l'environnement39.
Pôlede croissance : Zone géographique reconnue par sa forte croissance économique. Cette croissance peut
être le résultat du développement et du succès d’une ou plusieurs filières.Le développement d’un pôle de
croissance est le résultat de la mise en œuvre par le gouvernement (et l’ensemble des acteurs) de sapolitique de
développement des filières, de sa politique d'aménagement du territoire et de sa politique de décentralisation
ainsi que des investissements publics et privés.
REDD : Processus qui consiste à Réduire les Émissions de Gaz à Effet de Serre dues à la Déforestation et à la
Dégradation des forêts. Le processus de préparation pour le REDD envisage de mettre en place un mécanisme
grâce auquel un pays est payé soit pour réduire ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dues à la déforestation
ou à la dégradation, soit pour conserver ou augmenter ses stocks de carbone forestier.
Services environnementaux :Bénéfices que les humains tirent des écosystèmes naturels sans avoir à agir pour
les obtenir40.
Secteur rural : Ensemble des activités qui concourent à : (i) la production végétale, animale, halieutique et
sylvicole ; (ii) la production des services environnementaux et sociaux en milieu rural et ; (iii) la gestion
durable de l’espace rural, des ressources naturelles et de l’environnement.
Tourisme : Ensemble des activités déployées par des personnes en dehors de leur environnement habituel pour
une durée qui n’excède pas une année à des fins de loisirs ou autres mais non liées à une activité rémunérée41.
Tourisme culturel : Sous-ensemble du tourisme qui concerne un pays ou une culture régionale, en particulier
le mode de vie des habitants de ces zones géographiques, l'histoire de ces gens, leur art, l'architecture, les
éléments religieux et d'autres qui ont contribué à façonner leur mode de vie. Le tourisme culturel inclut le
tourisme dans les régions rurales mettant en valeur les traditions des communautés culturelles autochtones
38
Société Internationale d’Écotourisme.
39
Wunder, S., 2005.
40
Tiré de l’ouvrage « Évaluation des écosystèmes pour le millénaire ».
41
Organisation Mondiale du Tourisme.
II
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
42FAO.
43Voir l’annexe 2 : Zones agro-écologiques du Cameroun.
III
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
IV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
hab/km2 64 communes Cultures très Non conventionnel production du bois d’exploration Méfou thermiques,
Population rurale : Taux adaptées : manioc, (aulacodes, cobayes, pour le marché autour de la Jardin zoologique : Mvog centrale
1 020 000 d’urbanisation : plantain, ananas escargots, cailles) domestique. région. Betsi (Yaoundé) hydroélectrique
Rurale active : 55‐90% Pêche continentale Zone en voie de (Nachtigal –
600 000 (Edéa) conversion rapide des projet 330 MW)
terres forestières à
l’expansion agricole
V
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Régions Population Structure Agriculture : Élevage / Pêche : Exploitation forestière Exploitation Réserves forestières et Accès aux
(population rurale*) administrative Productions Type d’élevage et mode minière fauniques facteurs de
Urbanisation Cultures très de conduite production (Eau,
adaptées Type de pêche énergie)
Population globale : Chef‐lieu : Bertoua Principales Élevage bovin viande sur Principale source du Gisement de fer Parcs Nationaux classés: Eau : fleuves,
771 755 4 départements productions parcours Bois d’exportation. à Mbalam. Mbam et Djérem, barrages.
Superficie : 100.000 33 (volumes) : Élevage avicoles Forte production des Convention Lobeke, Boumba‐Bek,
km2 arrondissements tubercules, traditionnel et semi‐ PFNLs. d’exploitation Nki Énergie :
Densité : 7,1 hab 31 communes plantain, cacao, intensif Chasse sportive. signée avec En cours aménagement : Centrales
/km2 Taux tabac, café robusta Élevage porcin CamIron le 29 Deng‐Deng thermiques,
Population rurale : d’urbanisation : Cultures très traditionnel, amélioré et novembre 2012. En cours classement : barrages de
514 000 30‐40% adaptées : manioc, intensif Plusieurs permis Deng‐Deng (extension) production
EST
Densité : 90,8 44 communes coton traditionnel et Produits forestiers Kalamaloue, Mozogo‐ centrales
hab/km2 Taux Cultures très périurbain sont importés du Gokoro thermiques.
Population rurale : d’urbanisation : adaptées : oignon, Élevage avicole Région Est du
2 760 000 20‐30% mil, sorgho, riz, traditionnel, amélioré et Cameroun.
Rurale active : arachide, haricot semi‐intensif Dégradation rapide
1 200 000 Élevage porcin des forêts de savane.
traditionnel Régénération en cours
Pêche continentale gérée par le MINEP.
VI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Régions Population Structure Agriculture : Élevage / Pêche : Exploitation forestière Exploitation Réserves forestières et Accès aux
(population rurale*) administrative Productions Type d’élevage et mode minière fauniques facteurs de
Urbanisation Cultures très de conduite production (Eau,
adaptées Type de pêche énergie)
Population globale : Chef‐lieu : Douala Principales Élevage avicole Source limitée du bois Parc National : Eau : fleuves,
2 510 263 4 départements productions traditionnel, semi‐ d’exportation (3,1% du En cours de classement : barrages.
Superficie : 20.000 33 (volumes) : intensif et industriel total national). Ebo
km2 arrondissements tubercules, Élevage porcin Zone en voie de En cours aménagement : Énergie :
Densité : 124 22 communes plantain, palmier à traditionnel, amélioré et conversion rapide des Douala Edéa, Lac Ossa centrales
LITTORAL
hab/km2 Taux huile, hévéa intensif terres forestières à Réserve de faune thermiques (Yassa
Population rurale : d’urbanisation : Cultures très Pêche maritime et l’expansion agricole. classée : –projet), barrages
218 000 55‐90% adaptées : maïs, industrielle Dégradation rapide En projet : Manengouba de production
Rurale active : poivre, plantain, des reliquats des Sanctuaire de faune : hydroélectrique
150 000 fruitiers forêts naturelles. En projet : (Edéa, Song‐
Mont Nlonako loulou).
Population globale : Chef‐lieu : Garoua Principales Élevage bovin viande sur Zone de déficit des Parcs Nationaux classés : Eau : fleuves,
1 687 959 4 départements productions parcours, ranching produits forestiers Faro, Bénoué, Bouba‐ barrages.
Superficie : 66 000 21 (volumes) : traditionnel et moderne (bois d’œuvre et bois Ndjida
km2 arrondissements céréales, Élevage laitier d’énergie). En cours aménagement : Énergie : barrage
Densité : 25,5 18 communes oléagineux, coton traditionnel et Produits forestiers Vallée du Mbéré de production
hab/km2 Taux Cultures très périurbain importés de la Région Jardin zoologique : hydroélectrique
NORD
Population rurale : d’urbanisation : adaptées : oignon, Élevage avicole de l’Est du Cameroun. Garoua (Lagdo).
1 547 000 20‐30% mil, arachide, soja, traditionnel et semi‐ Dégradation rapide
Rurale active : sorgho intensif des forêts de la
700 000 Élevage porcin savane. Régénération
traditionnel, amélioré et en cours gérée par le
semi‐intensif MINEPDED.
Pêche continentale
VII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Régions Population Structure Agriculture : Élevage / Pêche : Exploitation forestière Exploitation Réserves forestières et Accès aux
(population rurale*) administrative Productions Type d’élevage et mode minière fauniques facteurs de
Urbanisation Cultures très de conduite production (Eau,
adaptées Type de pêche énergie)
Population globale : Chef‐lieu : Principales Élevage avicole Troisième source de Plusieurs permis Parc National classé : Eau : fleuves,
634 655 Ebolowa productions traditionnel et semi‐ Bois d’exportation d’exploration Campo‐Ma’an barrages.
Superficie : 47.000 4 départements (volumes) : intensif (15,5% du total autour de la En cours de classement :
km2 28 tubercules, Élevage porcin national). Région. Kom, parc marin de Kribi Énergie :
Densité : 13,4 arrondissements plantain, cacao, traditionnel, amélioré et Chasse sportive Réserve de faune : centrales
hab/km2 24 communes palmier à huile semi‐intensif Dja thermiques (Kribi)
SUD
Population rurale : Taux Cultures très Non conventionnel Sanctuaire de faune Projet : centrale
451 000 d’urbanisation : adaptées : maïs, (aulacodes, escargots) classé : hydroélectrique
Rurale active : 30‐40% manioc, plantain Sanctuaire à gorilles de (Memve’ele –
250 000 Mengame. projet 120‐201
Jardin zoologique : MW)
En projet :
Ebolowa
Population globale : Chef‐lieu : Principales Élevage bovin viande sur Zone de déficit de bois Réserves de faune Eau : fleuves,
1 728953 Bamenda productions parcours, ranching d’œuvre. classées : barrages.
Superficie : 17 000 7 départements (volumes) : traditionnel et moderne Dégradation rapide En cours aménagement :
km2 34 tubercules, Élevage laitier des reliquats des Kimbi, Mbi Crater Énergie :
Densité : 99,9 arrondissements céréales, café traditionnel et forêts naturelles. Sanctuaire de faune centrales
hab/km2
NORD‐OUEST
VIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Régions Population Structure Agriculture : Élevage / Pêche : Exploitation forestière Exploitation Réserves forestières et Accès aux
(population rurale*) administrative Productions Type d’élevage et mode minière fauniques facteurs de
Urbanisation Cultures très de conduite production (Eau,
adaptées Type de pêche énergie)
Population globale : Chef‐lieu : Principales Élevage bovin viande sur Zone de déficit de bois Projet Réserves de faune Eau : fleuves,
1 720 047 Bafoussam productions parcours et ranching d’œuvre. d’exploitation de classées : barrages.
Superficie : 14 000 8 départements (volumes) : traditionnel Dégradation rapide bauxite (Fongo‐ En cours aménagement : Bamendjin
km2 41 légumes, céréales, Élevage avicole des reliquats des Tongo). Sanctchou
Densité : 123,8 arrondissements café robusta et traditionnel, semi‐ forêts naturelles. En projet : Monts Énergie :
OUEST
808 000 robusta traditionnel, amélioré et artisanale de bois pour Réserve de faune :
Rurale active : Cultures très semi‐intensif les agglomérations et En projet : Kupe
450000 adaptées : manioc, Non conventionnel l’export au Nigeria. La Jardin zoologique et
plantain, macabo, (aulacodes, cobayes, plupart de cette botanique : Limbé
fruitiers escargots, cailles) production est illégale, Sanctuaire de faune
et une partie est classé :
coupée dans les aires Mbanyang‐Mbo
protégées En projet :
Rumpi Hills
Sources : MINEPAT, 2011, Atlas national de développement physique du Cameroun. INS, Annuaire statistique 2011 et MINFOF (réserves forestières et fauniques).
ACDIC, 2011, Pacte pour le développement rural (Agriculture : productions cultures très adaptées).
IX
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
X
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Arbre principal : Problème central, causes immédiates et sous‐jacentes directement liées au secteur rural.
En dessous : Problèmes transversaux dont la résolution demande une collaboration intersectorielle (voir arbres à problèmes spécifiques).
XI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Annexe 4.3: Problème transversal de la composante 1 « Insuffisance/inadaptation des moyens de production et de mise sur le marché »
XIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XIV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Annexe 4.6: Problème central de la composante 2 « Gestion durable de l’espace rural, des ressources naturelles et de l’environnement » et ses impacts
XV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XVI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Annexe 4.8: Problème transversal de la composante 2 « Non-maîtrise des ressources forestières et fauniques »
XVII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Annexe 4.9: Problème central de la composante 3 « Capacités opérationnelles et moyens d’accompagnement pour le développement du secteur rural » et
ses effets
XVIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XIX
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XX
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XXI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XXII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Annexe 8: Présentation synoptique du scénario adopté « Développement d’un secteur rural vert et équitable »
Caractéristiques du scénario Développement d’un secteur rural vert et équitable
Définition Un renforcement des stratégies actuelles avec une intégration plus pointue des principes de durabilité et d’équité sociale et de certaines initiatives
nouvelles pour booster les productions.
La vision du développement réussi « Le secteur rural est un important moteur de l’économie nationale, qui crée des emplois décents et des richesses pour satisfaire la demande intérieure et
du secteur rural pour exporter, assure la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans un contexte de développement durable ».
Définition du cadre conceptuel Croissance durable du secteur rural créatrice d’emplois décents.
Exploitation raisonnée des ressources naturelles en prenant progressivement en compte dans les filières les coûts environnementaux et sociaux, et en
mettant en œuvre des mesures pour les atténuer afin de s’assurer de la durabilité.
Le choix des projets se base sur la compétitivité et priorise les partenaires responsables qui s’engagent à la durabilité et à l’équité sociale de leurs
investissements.
Sources d’inspiration/Modèle Respect des principes de l’Économie verte, mise en œuvre du concept d’Agriculture de seconde génération en cohérence avec ces principes et application
économique et social de référence des méthodes d’intensification durable de la production.
ÉconomieVerte (EV) : Une économie qui entraîne une amélioration du bien‐être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les
risques environnementaux et la pénurie de ressources.
Agriculture de seconde génération : Mutation de l’agriculture camerounaise dans laquelle cohabitent de manière complémentaire des petites exploitations à la
productivité accrue et des entreprises de moyenne et grande taille respectueuses de l’environnement (Pacte PDDAA).
Intensification durable de la production : Modèle de développement basé sur : (i) des technologies et pratiques qui combinent les cultures végétales et la
production animale, avec une gestion agronomique et agro‐écologique intégrée ; (ii) de nouvelles formes de relations sociales qui encouragent l’action
collective et la coopération ; (iii) le renforcement des connaissances et des capacités des producteurs, au travers de champs‐école et des technologies modernes
d’information et de communication ; (iv) l’engagement avec le secteur privé pour la fourniture de biens et de service ;, (v) un focus sur les besoins des femmes
en matière d’éducation, d’accès au financement et de formation aux techniques de production ; (vi) l’accès à la micro‐finance et au crédit rural et (vii)
l’effectivité des appuis publics au développement du secteur rural.
Référence des pays engagés dans l’Économie Verte : Afrique du Sud, Éthiopie, Maroc, Costa Rica.
Objectif global du scénario Une transition raisonnée du secteur rural vers une économie de croissance verte et inclusive qui assure un développement durable, permet d’atteindre le
stade de pays émergent à l’horizon 2035 et réduit les inégalités sociales.
Composante 1 : Production, commercialisation et consommation de produits et services ruraux
Objectifs stratégiques de la Augmenter la production et l’emploi, satisfaire en priorité la demande intérieure en produits alimentaires et en produits bruts pour les industries de
composante 1 transformation, accroître les exportations sur les marchés où l’origine Cameroun bénéficie d’une position forte et améliorer la balance commerciale, en
privilégiant une production durable, respectueuse de l’environnement.
Objectifs intermédiaires/ Créer un environnement favorable et équitable (accès facilité aux équipements, intrants, services et marchés) pour toutes les initiatives privées qui créent de
Orientations de la composante 1 l’emploi et de la valeur, et soutenir la modernisation des exploitations familiales (cultures vivrières, de rente, élevage, aquaculture, pêche artisanale), le
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XXIV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs stratégiques de la Adapter les mécanismes de financement, d’assurance, de recherche & développement, de formation et de vulgarisation aux besoins nouveaux du secteur
composante 3 rural et mettre en place des mécanismes de coordination multipartenaires fonctionnels jusqu’au niveau décentralisé.
Objectifs Améliorer le cadre politique, juridique, institutionnel et incitatif nécessaire pour accroître l’investissement privé et public susceptible d’atteindre les objectifs
intermédiaires/Orientations de la définis pour le secteur rural, en particulier créer les nouveaux instruments économiques (financement climat, assurances agricoles indexées, etc.).
composante 3 Augmenter les budgets alloués au secteur rural (Déclaration de Maputo), rendre plus efficient l’appui de l’État et des bailleurs internationaux.
Intégrer le principe de durabilité à toutes les étapes du cycle de projet et de la chaîne PPBS.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Arrimage de la SDSR avec les stratégies sous-sectorielles et les domaines thématiques du PNIA
Positionnement de la Vision et des axes stratégiques de la SDSR
Objectifs généraux de Réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable
la Vision 2035 Devenir un pays à revenu intermédiaire
Atteindre le stade de Nouveau Pays Industrialisé
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Renforcer l’unité nationale et consolider la démocratie en promouvant les idéaux de paix, de liberté, de justice, de progrès social et de solidarité nationale
Objectifs généraux du Porter la croissance à environ 5,5% en moyenne annuelle dans la période 2010-2020
DSCE Ramener le sous-emploi de 75,8 % à moins de 50% en 2020 avec la création de dizaines de milliers d'emplois formels par an
Ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% en 2007 à 28,7% en 2020
Réaliser à l'horizon 2020, l'ensemble des objectifs du millénaire pour le développement
Objectifs centraux de Composante 1 : Composante 2 : Composante 3 :
la SDSR Production, commercialisation et consommation de Gestion durable de l’espace rural, des ressources Capacités opérationnelles et moyens d’accompagnement
produits et services ruraux. naturelles et de l’environnement. pour le développement du secteur rural.
Objectif central : Objectif central : Objectif central :
Le développement de l'ensemble des productions L’attribution et l’aménagement des terres et des L'environnement des affaires est favorable au
du secteur est équilibré. ressources naturelles sont développement des entreprises rurales compétitives
optimisés/durables/équitables entre les utilisations (sociétés privées et unités familiales).
diverses .
Vision de la SDSR Vision partagée du développement du secteur rural, en particulier des termes de l’équilibre entre les productions du secteur et les utilisations diverses des ressources
naturelles.
Vision inclusive intégrant les visions des stratégies sous-sectorielles et des parties prenantes et en cohérence avec la Vision pays 2035 et la « Vision » du DSCE.
Vision des sous‐ Environnement, Protection de la nature
Agriculture et Développement Rural Élevage, Pêches et Industries Animales Forêts et Faune
secteurs et Développement Durable
Vision « Secteur rural » : « Renforcer le Pas de vision en tant que tel, mais un Vision : « Faire du Cameroun un pays Vision :« Assurer la compatibilité sociale
Cameroun dans son rôle de puissance objectif global : « Accroître la production écologiquement viable, dont les forêts et environnementale par la prise en
agricole sous régionale, où le secteur pastorale et halieutique en vue de et la faune contribuent de manière compte de l’environnement dans les
rural est un moteur de l’économie satisfaire non seulement les besoins durable et soutenue au développement politiques publiques, afin d’assurer un
nationale, assurant la sécurité nutritionnels des populations et les besoins économique, social et culturel ». développement durable ».
alimentaire des populations dans un en matières premières des agro‐industries,
souci de développement durable, mais aussi
respectueux de l’environnement ». de dégager des excédents pour
l’exportation ».
Vision identique au sous‐secteur
Agriculture et Développement Rural
Axes stratégiques de Définis en adéquation avec les objectifs centraux et transversaux que le secteur rural vise à atteindre pour chaque composante.
la SDSR Répondre aux objectifs transversaux et laisser aux programmes les axes relevant de leur « métier ».
Se positionner vis-à-vis des « piliers » ou axes stratégiques proposés par le processus PDDAA.
Axes stratégiques des Agriculture et Développement Rural Elevage, Pêches et Industries Animales Forêts et Faune Environnement, Protection de la nature
sous‐secteurs et Développement Durable
Axe 1 Amélioration de la productivité des Amélioration de la productivité et de la Aménagement et gestion durable des Intégration des principes de
filières. compétitivité des filières animales et forêts. développement durable dans
XXX
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Actions prioritaires du Développement des filières de Promotion et amélioration des élevages à Aménagement des forêts ; Restauration des sols dégradés ;
programme 1 productions végétales ; cycle court ; Approvisionnement légal des Développement et mise en œuvre des
Développement des filières de Facilitation et encouragement de la mise marchés ; projets de génération de crédits
production animales (fonction en place des exploitations semi intensives Gestion participative des ressources carbones forestiers du mécanisme
rattachée au MINEPIA) ; et intensives de bovins/viande et équins ; forestières ; REDD ;
Développement des filières de la Promotion de la production laitière ; Reboisement et régénération des Production régulière d'informations
pêche et de l’aquaculture (fonction Développement des infrastructures de ressources forestières. biophysiques, socioéconomiques et
rattachée au MINEPIA) ; production ; environnementales sur les
Élaboration de nouvelles Création et réhabilitation des Changements Climatiques, y compris
technologies dans les domaines de infrastructures d’hydraulique pastorales ; des mécanismes d'alerte ;
production animale, végétale, Amélioration de l’alimentation animale ; Identification et vulgarisation
forestière et de l’environnement Promotion des industries animales ; d'approches et de pratiques
(fonction rattachée à l’IRAD) ; Appui conseil aux organisations des d'adaptation aux Changements
Normes et labels. producteurs en les structurant en filières Climatiquesdans les différents
et en les aidant dans la création de leurs secteurs de l'économie.
coopératives, et en finançant leurs
projets.
Programmes sous‐ Agriculture et Développement Rural Élevage, Pêches et Industries Animales Forêts et Faune Environnement, Protection de la nature
sectoriels et Développement Durable
Programme 2 Modernisation des infrastructures du Amélioration de la couverture sanitaire Conservation et valorisation des Gestion durable de la biodiversité
monde rural et de production agricole des cheptels et de la qualité des denrées ressources fauniques et des aires
d’origine animale et halieutique protégées
XXXI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Actions prioritaires du Développement des mécanismes de Prévention et lutte contre les maladies Aménagement des zones de chasse ; Renfoncement des cadres législatif,
programme 2 financement du sous-secteur ; animales ; Valorisation des ressources réglementaire et stratégique sur
Développement des aménagements et Amélioration de la salubrité des denrées fauniques ; l'environnement ;
des infrastructures agricoles (routes alimentaires d’origine animale et Création, sécurisation et aménagement Développer les évaluations
rurales, marchés ruraux, structures de halieutique par l'intensification des des aires protégées ; environnementales ;
conservation et de stockage, inspections des établissements de Valorisation et promotion des aires Développer le suivi de la conservation
infrastructures de transformation) ; commercialisation des denrées protégées ; des ressources naturelles ;
Développement des infrastructures alimentaires ; Développement institutionnel et Renforcer l'information, la
du monde rural ; Prévention et lutte contre les zoonoses financement durable des aires communication et la sensibilisation
Soutien à l'acquisition des par l'intensification des campagnes de protégées. environnementale.
équipements agricoles. prévention et de lutte ;
Amélioration de la qualité des
médicaments et produits à usage
vétérinaire.
Programmes sous‐ Agriculture et Développement Rural Élevage, Pêches et Industries Animales Forêts et Faune Environnement, Protection de la nature
sectoriels et Développement Durable
Programme 3 Gestion durable des ressources Développement des productions Valorisation des ressources forestières Lutte contre les pollutions, nuisances et
naturelles halieutiques ligneuses et non ligneuses produits chimiques
Actions prioritaires du Amélioration de l'accès au foncier Augmentation de la production des Promotion des essences et Développer les normes et les
programme 3 agricole (fonction partagée avec le pêches de capture ; commercialisation du bois ; procédures environnementales ;
MINDCAF) ; Promotion et augmentation de la Promotion de l'intensification de la Renforcer la police
Aménagement des ressources production de l’aquaculture transformation du bois ; environnementale ;
naturelles (fonction partagée avec commerciale ; Développement des filières bois- Veiller à l'assainissement et au
MINEPIA/MINFOF/IRAD). Développement de la pêche sur les plans énergie ; traitement des ordures.
d’eau des barrages et dans la zone de Développement des filières PFNL.
Bakassi ;
Renforcement du dispositif de suivi, de
contrôle et de surveillance des activités
de pêche.
Programmes sous‐ Agriculture et Développement Rural Élevage, Pêches et Industries Animales Forêts et Faune Environnement, Protection de la nature
sectoriels et Développement Durable
Programme 4 Développement institutionnel et Amélioration du cadre institutionnel Pilotage, gestion institutionnelle et Promotion et coordination du
renforcement des capacités gouvernance du sous‐secteur développement durable
Actions prioritaires du Renforcement des capacités du Élaboration des outils de planification et Gestion stratégique du sous-secteur ; Appui à la mise en œuvre et suivi-
programme 4 MINADER au niveau central et suivi/évaluation des programmes et Coopération, partenariats et suivi des évaluation des programmes
déconcentré ; activités du sous-secteur EPIA ; programmes ; opérationnels ;
XXXII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Renforcement des capacités de la Renforcement de la coopération dans le Gestion des ressources humaines ; Développement des ressources
profession Agricole ; sous-secteur EPIA au travers des Renforcement de la fonction humaines du MINEPDED ;
Renforcement des capacités des conventions ; financière et gestion des ressources Planification, programmation et
Collectivités Territoriales Production des données statistiques matérielles et documentaires ; budgétisation à court et moyen terme ;
Décentralisées ; Administration et pilotage des services ; Promotion de la bonne gouvernance Amélioration du cadre et des
Planification et suivi-évaluation ; Formation professionnelle du sous- dans le sous-secteur. conditions de travail.
Renforcement des capacités de la secteur EPIA ;
recherche agricole (IRAD) ; Amélioration de la
Emploi et formation agricole ; gouvernance/performance des services ;
Sécurité alimentaire conjoncturelle. Gestion des ressources financières et
matérielles ;
Gestion des ressources humaines.
Domaines Domaine thématique 1 : Domaine thématique 2 : Modernisation Domaine thématique 3 : Gestion et Domaine thématique 4 : Renforcement
thématiques du PNIA Développement des filières de des infrastructures de production du valorisation durable des ressources des capacités des acteurs du
production et amélioration de la monde rural et amélioration des développement et promotion de la
XXXIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Actions par domaine Amélioration de la productivité et de Modernisation des infrastructures de Améliorer l'accès au foncier agricole ; Renforcement des capacités des
thématique du PNIA la compétitivité des filières production agricole ; Aménagement des ressources acteurs étatiques ;
agricoles ; Eau (hydraulique rurale pour les ménages naturelles (élaboration d’une carte Renforcement des capacités des
Amélioration de la productivité et de et le bétail) ; d'aptitude des sols du Cameroun, acteurs non-étatiques (OP, CTD, OSC,
la compétitivité des filières Développement des infrastructures de création et fonctionnement de la secteur privé) ;
animales ; production animale et halieutique ; Mission d’Aménagement des Terres Statistiques du suivi/évaluation sous-
Développement des filières Financement secteur (relever le volume Agricoles) ; sectoriel et de l’ensemble du secteur ;
halieutiques ; de financement consacré au secteur et Gestion de l’eau ; Concertations au niveau régional et
Amélioration de la couverture améliorer les mécanismes d’accès à ces Sécurisation et valorisation des national ;
sanitaire des cheptels et de la qualité financements) ressources fauniques et des Aires Genre ;
des denrées d’origine animale et Modernisation des infrastructures rurales Protégées ; Recherche agricole ;
halieutique ; (énergie rurale, habitat rural, Lutte contre la désertification et Dissémination des résultats de la
Aménagement et renouvellement de infrastructures de marché, eau et adaptation aux Changements recherche ;
la ressource forestière ; assainissement). Climatiques ; Enseignement et formation
Valorisation des ressources Gestion durable de la biodiversité ; professionnelle ;
forestières ligneuses et non ligneuses Lutte contre les pollutions et Coordination.
et du tourisme rural ; nuisances.
Sécurité alimentaire et nutritionnelle.
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
XLVIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
notamment pour les groupes
vulnérables : femmes, jeunes, etc.
Objectif Augmenter la production et l'emploi, améliorerCroissance annuelle du Produit Intérieur Brut (biens et INS Politique volontariste de
stratégique 1.1 les performances du secteur et la qualité des services) du secteur primaire (en %) MINCOMMERCE développement de la production
produits, généraliser les modes de production Création nette d’emplois par le secteur primaire par an MINADER et de la transformation
durables et équitables (en nombre) Consensus sur l’équilibre entre les
Valeur annuelle des exportations du secteur rural différentes productions du secteur
Valeur annuelle des importations de produits de base : rural
céréales, viandes, poissons, huiles végétales Développement de la
Objectif Promouvoir les systèmes d'exploitation Nombre d'emploi crées par filière MINADER réglementation et du marché
intermédiaire 1.1.1 intensifs et durables Superficie par système d’exploitation et production MINEPIA
international des services
Résultats visés Ensemble des productions du secteur Volume des produits retirés du marché MINFOF
environnementaux
développées de manière optimale et équilibrée Taux de 1ère, 2ème et 3ème transformation nationale du Pas d’accélération des
dans le cadre de systèmes de production bois
Changements Climatiquesau
durables Volume de bois légal mis sur le marché
niveau mondial
Résultats visés Pertes après récolte réduites, plus‐value
augmentée et commercialisation structurée
Objectif Développer les services environnementaux et Revenus dégagés par les services environnementaux MINFOF
intermédiaire 1.1.2 touristiques Niveau d'intégration des coûts environnementaux dans MINEPDED
Résultats visés Services environnementaux développés et les projets
coûts de la dégradation de l'environnement
intégrés dans les projets
Résultats visés Services touristiques et écotourisme
développés, parcs, aires protégées et zones
culturelles valorisés
Objectif Améliorer la redistribution des revenus entre Part de revenu des ménages ruraux provenant de INS
intermédiaire 1.1.3 les différents types d'acteurs du secteur sources diversifiées MINFOF
Résultats visés Revenus des populations rurales défavorisées Revenus et distribution des revenus issus des forêts par
et des communautés riveraines des projets type de propriété et de gestionnaire
XLIX
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
accrus
Objectif Satisfaire en priorité la demande intérieure et Indice de production des récoltes (période de MINSANTE Politique volontariste de
stratégique 1.2 sous‐régionale de produits alimentaires pour référence 2004 à 2006 = indice 100) MINCOMMERCE développement de la qualité des
assurer la sécurité alimentaire, ensuite celle de Prévalence de l’insécurité alimentaire au niveau DOUANES produits
produits bruts pour les industries de national Pas de dégradation des termes de
transformation, puis celle des marchés Insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 l’échange pour les matières
porteurs à l'export ans en milieu rural premières
Revenu annuel par habitant en milieu rural comparé Pas de taux de change défavorable
au milieu urbain aux exportations des produits
Valeur des produits industriels transformés ruraux
localement
Balance commerciale par famille de produits et pays
de destination
Objectif Structurer la commercialisation des produits Nombre de nouvelles normes sur les produits du ANOR
intermédiaire 1.2.1 locaux pour satisfaire en priorité la demande secteur MINCOMMERCE
intérieure, puis l'export Pourcentage des produits aux normes de qualité
Résultats visés Qualité des produits mis sur le marché
améliorée
Objectif Accroître les exportations sur les marchés où Valeur des exportations par famille de produit et DOUANES
intermédiaire 1.2.2 l’origine Cameroun bénéficie d’une position destination MINCOMMERCE
forte Part des exportations dans le chiffre d'affaires des PATRONAT
MINEPAT
Résultats visés Opportunités de marché mieux connues et entreprises
stratégie suivie de développement des Nombre d'accords économiques signés avec les pays
exportations étrangers
Résultats visés Accès facilité des entreprises aux marchés sous‐
régionaux et export
Objectif Rendre la recherche‐développement et la Taux d’utilisation des nouvelles techniques INS Politique volontariste de
stratégique 1.3 vulgarisation des résultats plus efficaces et Taux de pénétration du service d’appui‐conseil MINESEC développement de la recherche
répondre aux besoins des producteurs en Taux de couverture du territoire national par des MINESUP agricole
MINADER
appui‐conseil et en formation centres et écoles de formation agricole
L
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
MINEPIA Partenariats opérationnels entre
OPA la recherche, la vulgarisation et la
Objectif Adapter la recherche‐développement aux Budgets alloués à la recherche par thème MINRESI formation initiale et continue
intermédiaire 1.3.1 besoins nouveaux du secteur et améliorer la Nombre de nouveaux programmes de recherche par Centres de
Pérennisation d’un programme
vulgarisation des résultats thème recherche (IRAD,
national d’appui‐conseil sur fonds
CENEEMA)
Résultats visés Recherche‐développement publique et privée Nombre d'innovations en démonstration dans les publics
Centres et écoles
accrue avec des moyens suffisants centres et écoles de formation
de formation
Résultats visés Systèmes de production et de gestion identifiés Nombre de nouvelles techniques vulgarisées par le Programme
et adaptés aux objectifs de croissance durable dispositif d'appui‐conseil national d’appui‐
Résultats visés Risques liés auxChangements conseil
Climatiquesmaîtrisés/Méthodes d’adaptation
potentielles identifiées par zone agro‐
pédologique
Résultats visés Approches d'innovation adaptées et accessibles
Objectif Adapter les mécanismes d'appui‐conseil et de Nombre de groupements et de producteurs bénéficiant Programme
intermédiaire 1.3.2 formation pour renforcer la du service d'appui‐conseil national d’appui‐
professionnalisation des producteurs Nombre de centres et écoles conventionnés conseil
MINESEC
Résultats visés Nouveau dispositif d'appui‐conseil décentralisé Nombre de jeunes accompagnés dans leur projet
/ MINESUP
mis en place et pérennisé d'installation
Centres et écoles
Résultats visés Offre de formations avec les besoins des de formation
emplois actuels et futurs mis en adéquation
Résultats visés Formations initiales rénovées sur tout le
territoire national
Résultats visés Dynamique d'installation des jeunes
entrepreneurs ruraux et de rajeunissement de
la population active agricole accélérée
Objectif Créer et entretenir les infrastructures rurales Taux d’accès aux infrastructures rurales INS Accords de partenariat
stratégique 2.1 nécessaires au développement du secteur Taux d’infrastructures collectives de production, de OPA opérationnels entre pouvoirs
transformation et de commercialisation réhabilitées publics – secteur privé – OPA ‐
LI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
Objectif Développer les infrastructures collectives de Nombre d’infrastructures collectives de production, de MINADER Communes
intermédiaire 2.1.1 production, de transformation et de transformation et de commercialisation construites /Direction Génie
commercialisation (périmètres irrigués, ouvrages d'hydraulique pastorale, rural
MINEPIA,
Résultats visés Infrastructures collectives de production, de marchés, magasins de stockage, chaîne de froid,
MINMIDT, MINEE
transformation et de commercialisation séchoirs, points de débarquement des poissons,
MINTP
adaptées et en quantité suffisante (routes abattoirs, etc.) FEICOM
rurales, électrification, périmètres irrigués, Nombre de kilomètres de routes rurales construites, CVUC
ouvrages d'hydraulique pastorale, marchés, réhabilitées ou entretenues MINCOMMERCE
magasins de stockage, chaînes de froid, Densité du réseau électrique
séchoirs, usines, abattoirs, points de
débarquement des poissons, etc.)
Objectif Améliorer l'accès aux facteurs de production, Taux d’accès aux facteurs de production (terre, INS Accords de partenariat
stratégique 2.2 au financement et à l'assurance pour créer les intrants, équipements) et aux services (financement, opérationnels entre pouvoirs
conditions favorables au développement de la assurance) publics – OPA – services financiers
production (IF, EMF) et d’assurance
Objectif Faciliter l'accès aux facteurs de production Nombre d’OPA ayant accès aux facteurs de production MINADER Engagement du budget de l’État
intermédiaire 2.2.1 (terre, intrants, équipements) et de services MINEPIA dans le financement du secteur
Résultats visés Accès amélioré aux facteurs de production (financement, assurance) dans le cadre d’accords de MINFOF (bonification de prêts agricoles,
MINEPDED subventionnement des
(terre, intrants, équipements) et aux services partenariat pouvoirs publics – OPA – services financiers
MINCOMMERCE
Résultats visés Accès amélioré aux marchés et aux (IF, EMF) et d’assurance assurances)
OPA
informations sur les marchés Nombre de producteurs ayant accès aux informations
sur les marchés
Objectif Adapter les mécanismes de financement et Encours de crédit alloués au secteur par type d'IF et par Faîtières IF / EMF /
intermédiaire 2.2.2 d’assurance et les rendre accessibles et filière compagnies
abordables Nombre de producteurs ayant contracté un prêt par assurance
MINFI
Résultats visés Connaissance améliorée du secteur rural par les type d'IF
IF et les EMF (acteurs, risques, etc.) Nombre de producteurs ayant contracté une assurance
Résultats visés Structures et services financiers existants et par type d'assurance
adaptés pour accompagner le développement Montant des subventions allouées par objet
du secteur
LII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
Résultats visés Accès facilité aux services financiers et aux
assurances adaptées
Objectif Développer les plans d'aménagement du Arrêtés d’application de la Loi sur l’aménagement et le MINEPAT Mise en application de la Loi n°
stratégique 3.1 territoire développement durable du territoire publiés et entrés 2011/008 (aménagement du
en vigueur territoire)
Objectif Réaliser le plan de zonage, les schémas Une stratégie nationale adoptée MINEPAT Politique volontariste de mise en
intermédiaire 3.1.1 d'aménagement du territoire au niveau Plan de zonage adopté Régions œuvre des outils d’aménagement
national, régional et local basés sur les Un schéma national d’aménagement du territoire CVUC
du territoire
PNDP
analyses profondes des options et de façon adopté
fortement participative Dix schémas régionaux adoptés
Résultats visés Stratégie d’aménagement du territoire Nombre de plans locaux d’aménagement adoptés
existante, identifiant les priorités, les
méthodologies participative et respectueuse
des intérêts des communautés locales
Résultats visés Analyses détaillées des potentiels et des
options d'utilisation des terres (coûts et
bénéfices sociaux, environnementaux et
économiques pour les différents acteurs)
disponibles pour toutes parties prenantes
Résultats visés Schémas national et régionaux, plans locaux
élaborés de façon fortement participative, sur
la base des études détaillés des options et des
impacts
Objectif Attribuer équitablement et sécuriser l'accès à Nouvelle Loi sur le foncier promulguée et arrêtés MINDCAF Aboutissement de la Réforme
stratégique 3.2 la terre et aux ressources naturelles d’application publiés et entrés en vigueur Foncière
Objectif Optimiser et sécuriser l’accès aux terres et aux Cadre juridique et institutionnel adapté MINDCAF Arbitrage sur l’attribution des
intermédiaire 3.2.1 ressources naturelles Instances et capacités de gestion foncière en place CVUC
LIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
Résultats visés Cadre juridique et institutionnel clarifié Taux d’enregistrement des terres et taux OSC terres entre les utilisations
existant et définissant le processus pour d’immatriculation des forêts (privées et communales) diverses
l’attribution des concessions, basé sur les Nombre d’organes de gestion de conflits opérationnels Adoption et généralisation de
bonnes pratiques à l’international ; un l’usage du Consentement Libre
processus compétitif ; une analyse Informé et Préalable (CLIP) des
multidisciplinaire des coûts‐bénéfices ; des communautés locales
critères de sélection transparents.
Résultats visés Instances et capacités/systèmes de gestion
foncière existants, efficaces et transparents,
capables de traiter les conflits (bonne
gouvernance).
Résultats visés Terres et droits d'utilisation des ressources
attribués par les ministères techniques en
concertation avec les ministères impliquées
après consultation libre, informée et préalable
des communautés affectées, et en conformité
avec les plans d'aménagement de territoire
approuvés.
Objectif Gérer durablement l'espace rural et les Prise en compte de la valeur des ressources naturelles MINFI Fiscalité incitative pour la
stratégique 3.3 ressources naturelles dans la comptabilité nationale protection de l’environnement
Objectif Aménager et gérer durablement l’espace rural Niveau de mise en œuvre des différents plans MINEPDED Mise en œuvre concertée de la
intermédiaire 3.3.1 pour répondre aux besoins de la production, de d’aménagement MINADER SDSR et de la Stratégie nationale
la mise en marché et du maintien des équilibres Nombre de projets pilotes REDD+ mis en œuvre MINEPIA REDD+
MINFOF
écologiques Appréciation de la qualité des plans
Observateur
Résultats visés Qualité des plans d’aménagement forestier, les Superficie des bassins versant sous protection
indépendant
Plans de Gestion Environnementale et Sociale Superficie des plantations forestières
(PGES), et de leur mise en œuvre et leur Superficies sous aménagement
contrôle fortement améliorée en fonction des Superficies des terres dégradées restaurées
standards clairement définis Nombre d’EIES réalisées
LIV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
Résultats visés Gestion des forêts améliorée, forêts dégradées Nombre de PGES mis en œuvre
restaurées et nouvelles ressources forestières
créées
Résultats visés Gestion des ressources en eau, de la défense
améliorée, sols restaurés et biodiversité
préservée
Objectif Favoriser les initiatives privées qui créent de la Progression dans le Classement Doing Business Rapport « Doing Mise en application de la Loi n°
stratégique 4.1 valeur et de l'emploi Nombre d’entreprise ayant obtenu des agréments à la Business » 2013/011 (zones économiques)
loi portant incitation aux investissements privés API,
INS/GICAM
Nombre d’entreprises rurales installées en zone
économique
Objectif Créer un environnement favorable et équitable Appréciation du climat des affaires par les Rapport du
intermédiaire 4.1.1 pour toutes les initiatives privées entrepreneurs ruraux « Business Climate
Résultats visés Environnement des affaires favorable au Survey » (BCS)
développement des entreprises rurales
compétitives (sociétés privées et unités
familiales)
Objectif Améliorer la gouvernance et le dispositif Nombre d’acteur qui mettent en œuvre, suivent et COPIL/SDSR Politique volontariste
stratégique 4.2 institutionnel évaluent la stratégie ; budgets alloués par ministère d’amélioration de la gouvernance
sous‐sectoriel et ministère connexe impliqué dans le Alignement des PTF à la stratégie
secteur ; montant du financement alloué par les de développement du secteur
bailleurs au secteur. rural
Objectif Clarifier le cadre institutionnel, augmenter les Cadre juridique sur l’exercice des missions partagées Archives SPM Existence de mécanismes clairs de
intermédiaire 4.2.1 budgets et améliorer la coordination pour une signé et mis en œuvre MINFI/MINATD/ concertation et de collaboration
gestion optimale des fonds alloués Part du budget public (État et CTD) affecté au secteur CVUC pour la mise en œuvre des
MINEPAT compétences partagées
Résultats visés Missions des administrations clairement rural
Lois des
définies, évitant tout chevauchement des Montant total du financement des PTF
règlements et
responsabilités et précisant les mécanismes de Taux d’exécution financière des budgets alloués comptes
coordination Nombre de dispositifs de coordination fonctionnels
LV
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
Objectifs de la Sources de
Logique d'intervention IOV Hypothèses et risques
stratégie vérification
Résultats visés Niveau élevé d’allocation, de mobilisation et de administratifs des
coordination des ressources budgétaires de communes
l'état, des PTF et du secteur privé
Résultats visés Mécanismes de coordination multipartenaires
fonctionnels jusqu’au niveau décentralisé
Objectif Améliorer l’efficacité des acteurs dans leur Nombre de CTD et de ministères ayant mis en place des Rapport d’audit Mobilisation forte de tous les
stratégique 4.3 intervention processus efficaces de gestion acteurs dans le renforcement des
Objectif Renforcer les capacités des organisations Nombre de filières structurées Ministères du capacités
intermédiaire 4.3.1 professionnelles agricoles, des CTD, de la Nombre d’interprofessions créées secteur
société civile et des ministères du secteur Nombre d’acteurs formés sur les aspects de mise en MINEPAT/
MINATD
Résultats visés Capacités renforcées des organisations œuvre de la stratégie
professionnelles agricoles et structuration de la
profession
Résultats visés Capacités renforcées des CTD pour
accompagner la mise en œuvre de la stratégie
de développement du secteur rural
Résultats visés Capacités renforcées de la société civile pour
s'assurer de la bonne gouvernance dans les
zones rurales
Résultats visés Capacités renforcées des ministères pour
mettre en œuvre la stratégie
LVI
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
LVII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
LVIII
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RURAL 2016
CONCLUSION ......................................................................................................................................................... 83
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................................................... 84
ANNEXES .................................................................................................................................................................. I
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