Devoir Surveillé 1 (3H) : Exercice 1
Devoir Surveillé 1 (3H) : Exercice 1
Devoir Surveillé 1 (3H) : Exercice 1
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▶ Exercice 1 01@ 1h
2. Soit 𝑛 ∈ N∗ .
a. Prouver que : ∀𝑥 ∈ R+∗ , (𝑛 − 1)𝑥 𝑛 + 1 ⩾ 𝑛𝑥 𝑛−1 .
b. En déduire que : ∀𝑎, 𝑏 ∈ R+∗ , (𝑛 − 1)𝑎𝑛 + 𝑏 𝑛 ⩾ 𝑛𝑎𝑛−1𝑏.
3. Soit 𝑓 : R → R. Montrer qu’il existe une unique fonction affine 𝑔 et une unique fonction ℎ : R → R qui
s’annule en −1 et en 1 telles que 𝑓 = 𝑔 + ℎ.
j√ k
4. Soit 𝑛 ∈ N. Calculer 𝑛 2 + 3𝑛 + 3 .
j𝑥 k 𝑥 + 1 𝑥 + 2
5. Soit 𝑓 la fonction définie sur R par : ∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = + + − ⌊𝑥⌋.
3 3 3
a. Justifier que ∀𝑥 ∈ [0, 1[, 𝑓 (𝑥) = 0.
b. Prouver que pour tout 𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥 + 1) = 𝑓 (𝑥).
j𝑥 k 𝑥 + 1 𝑥 + 2
c. En déduire alors que pour tout 𝑥 ∈ R, + + = ⌊𝑥⌋.
3 3 3
▶ Exercice 2
(
01O 15 min
𝑢 2𝑘 = 2𝑢𝑘
Soit (𝑢𝑛 )𝑛⩾1 une suite telle que 𝑢 1 = 2 et ∀𝑘 ∈ N∗ , .
𝑢 2𝑘+1 = 𝑢𝑘 + 𝑢𝑘+1
1. Déterminer 𝑢 2, 𝑢 3, 𝑢 4 et 𝑢 5 .
2. Pour tout 𝑛 ∈ N∗ , déterminer la valeur de 𝑢𝑛 .
▶ Exercice 3
1 1 1 1
01^ 30 min
Pour 𝑛 ∈ N∗ , on pose 𝑢𝑛 = √ + √ + √ + · · · + √ .
1 1 2 2 3 3 𝑛 𝑛
√ 𝑥
1. Résoudre l’inéquation 1 + 𝑥 − 1 ⩾ , d’inconnue 𝑥 ∈ [−1, +∞[.
√︂3
1 1
2. En déduire que pour tout 𝑛 ∈ N∗ , 1 + − 1 ⩾ .
𝑛 3(𝑛 + 1)
3
3. Prouver alors que pour tout 𝑛 ∈ N∗ , 𝑢𝑛 ⩽ 4 − √ .
𝑛
4. En déduire que la suite (𝑢𝑛 ) admet une limite lorsque 𝑛 tend vers +∞.
Le but de cet exercice est de déterminer toutes les fonctions 𝑓 : R → R vérifiant la relation (r) suivante :
Justifier soigneusement que l’une de ces assertions est vraie et que l’autre est fausse.
3. Dans cette question, et seulement dans cette question, on considère une fonction 𝑓 : R → R vérifiant (r).
a. Prouver que 𝑓 (0) = 0.
b. En déduire que pour tout 𝑥 ∈ R, |𝑓 (𝑥)| = |𝑥 |.
c. À l’aide d’un raisonnement par l’absurde, prouver que
On définit une suite (𝐹𝑛 )𝑛⩾0 en posant 𝐹 0 = 𝐹 1 = 1 et pour tout 𝑛 ∈ N, 𝐹𝑛+2 = 𝐹𝑛+1 + 𝐹𝑛 .
Un entier naturel 𝑘 est appelé un nombre de Fibonacci s’il existe 𝑛 ∈ N tel que 𝑘 = 𝐹𝑛 .
1. Prouver que pour tout 𝑛 ∈ N, 𝐹𝑛 ∈ N.
2. Montrer que (𝐹𝑛 )𝑛⩾1 est strictement croissante.
3. Justifier que pour tout 𝑛 ∈ N∗ , 𝐹𝑛 ⩾ 𝑛. En déduire lim 𝐹𝑛 .
𝑛→+∞
√
4. Prouver que pour tout 𝑛 ∈ N , 2𝐹𝑛 < 𝐹𝑛+1 ⩽ 2𝐹𝑛 .
∗
En déduire que les côtés d’un triangle rectangle ne peuvent pas tous être des nombres de Fibonacci.
5. Résoudre l’équation 𝑥 2 − 𝑥 − 1 = 0, d’inconnue 𝑥 ∈ R.
Dans la suite, on note 𝛼 la plus grande des deux solutions de 𝑥 2 − 𝑥 − 1 = 0 et 𝛽 la plus petite.
6. Prouver que si 𝑥 ∈ {𝛼, 𝛽}, alors pour tout 𝑛 ⩾ 2, 𝑥 𝑛 = 𝑥𝐹𝑛−1 + 𝐹𝑛−2 .
1
7. En déduire que pour tout 𝑛 ∈ N, 𝐹𝑛 = √ 𝛼 𝑛+1 − 𝛽 𝑛+1 .
5
𝛼 𝑛+1
𝑛+1
𝛼
8. Prouver que pour tout 𝑛 ∈ N, 𝐹𝑛 est l’entier le plus proche de √ . Quand a-t-on 𝐹𝑛 = √ ?
5 5
▶ Question subsidiaire (à n’aborder que si vous estimez avoir très bien réussi tout le reste)
▶ Exercice 1
1. La seule difficulté est dans la négation de l’implication, on se souviendra que la négation de
Rappel
𝑃 ⇒ 𝑄 est 𝑃 et (non 𝑄).
En cas de doute sur cette
Donc ici, la négation de l’assertion donnée est
négation, on se souviendra
que
∃𝜀 > 0, ∀𝜂 > 0, ∃𝑥, 𝑦 ∈ R, |𝑥 − 𝑦| < 𝜂 et |𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑦)| ⩾ 𝜀.
𝑃 ⇒ 𝑄 ≡ (non 𝑃 ) ou 𝑄.
2.a. Soit 𝑓 la fonction définie sur par 𝑓 : 𝑥 ↦→ (𝑛 −
R+∗ 1)𝑥 𝑛
+1 − 𝑛𝑥 𝑛−1 .
Alors 𝑓 est dérivable car polynomiale, et pour tout 𝑥 ∈ R+∗ ,
𝑓 ′ (𝑥) = 𝑛(𝑛 − 1)𝑥 𝑛−1 − 𝑛(𝑛 − 1)𝑥 𝑛−2 = 𝑛(𝑛 − 2)𝑥 𝑛−2 (𝑥 − 1).
Par conséquent, 𝑓 ′ (𝑥) est du signe de 𝑥 − 1. On en déduit le tableau de variations suivant
𝑥 0 1 +∞
𝑓𝑛′ (𝑥) − 0 +
𝑓𝑛 (𝑥) 1
0
𝑓 (1)+𝑓 (−1)
On en déduit que 𝑓 (1) + 𝑓 (−1) = 2𝑏 et donc 𝑏 = 2 et de même, 𝑓 (1) − 𝑓 (−1) = 2𝑎
𝑓 (1) −𝑓 (−1)
si bien que 𝑎 = 2 .
Puisque nous avons prouvé à la fois l’existence et l’unicité de 𝑔 et ℎ, il existe donc un unique
couple de fonctions (𝑔, ℎ), avec 𝑔 affine et ℎ(1) = ℎ(−1) = 0 tel que 𝑓 = 𝑔 + ℎ.
4. Soit 𝑛 ∈ N. On a 𝑛 2 +2𝑛+1 ⩽ 𝑛 2 +3𝑛+3 < 𝑛 2 +4𝑛+4 soit encore (𝑛+1) 2 ⩽ 𝑛 2 +3𝑛+3 < (𝑛+2) 2 .
Par stricte croissance de la fonction racine sur R+ , on en déduit que
√︁ Détails
𝑛 + 1 ⩽ 𝑛 2 + 3𝑛 + 3 < 𝑛 + 2. Nous venons de trouver un
entier 𝑘 tel que
j√ k
Et donc 𝑛 2 + 3𝑛 + 3 = 𝑛 + 1.
√︁
𝑘 + 1 ⩽ 𝑛 2 + 3𝑛 + 3 < 𝑘 + 1.
1 2
Or un tel entier est unique,
5.a. Soit 𝑥 ∈ [0, 1[. Alors 0 ⩽ 𝑥
3 < 3 < 1, 0 ⩽ 𝑥+1
3 < 3 < 1 et 0 ⩽ 𝑥+2
3 < 1, si bien que et est égal, par définition, à la
partie entière cherchée.
𝑥 +1 𝑥 +2
j𝑥 k
= = = 0.
3 3 3
▶ Exercice 2
▶ Exercice 3.
𝑥2 2 𝑥2 1
1+𝑥 ⩾ + 𝑥 +1⇔ − 𝑥 ⩽ 0 ⇔ 𝑥 2 − 3𝑥 ⩽ 0 ⇔ 𝑥 (𝑥 − 3) ⩽ 0 ⇔ 0 ⩽ 𝑥 ⩽ 3.
9 3 9 3
1
2. Soit 𝑛 ∈ N∗ . Alors 𝑛 ∈ [0, 3], de sorte que
1 1 1
√︂
1+ −1 ⩾ ⩾ .
𝑛 3𝑛 3(𝑛 + 1)
3 2 Simple.
3. Prouvons par récurrence2 sur 𝑛 ∈ N∗ la propriété P(𝑛) : 𝑢𝑛 ⩽ 4 − √ .
𝑛
3
On a 𝑢 1 = 1, et donc 𝑢 1 ⩽ 4 − √ si bien que P(1) est vraie.
1
Soit 𝑛 ∈ N∗ tel que P(𝑛) soit vraie.
3 1
On a donc 𝑢𝑛 ⩽ 4 − √ , et puisque 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + √ , alors
𝑛 (𝑛 + 1) 𝑛 + 1
3 1
𝑢𝑛+1 ⩽ 4 − √ + √ .
𝑛 (𝑛 + 1) 𝑛 + 1
1 3 3
Prouvons que √ − √ ⩽ −√ .
(𝑛 + 1) 𝑛 + 1 𝑛 𝑛+1
On a
1 3 3 1 1 1
√ − √ ⩽ −√ ⇔ √ − √ ⩽ −√
(𝑛 + 1) 𝑛 + 1 𝑛 𝑛+1 3(𝑛 + 1) 𝑛 + 1 𝑛 𝑛+1
1 𝑛+1
√︂
⇔ − ⩽ −1 On a multiplié les deux
√
3(𝑛 + 1) 𝑛 membres par 𝑛 + 1.
1 1
√︂
⇔ ⩽ 1 + − 1.
3(𝑛 + 1) 𝑛
Or nous avons prouvé à la question précédente que cette dernière inégalité est vraie.
1 3 3
On en déduit que √ − √ ⩽ −√ , si bien que
(𝑛 + 1) 𝑛 + 1 𝑛 𝑛+1
1 3 3
𝑢𝑛+1 ⩽ 4 + √ − √ ⩽ 4− √ .
(𝑛 + 1) 𝑛 + 1 𝑛 𝑛+1
Ainsi, P(𝑛 + 1) est vraie.
" Attention !
3
Par le principe de récurrence, on en déduit que pour tout 𝑛 ∈ N∗ , 𝑢𝑛 ⩽ 4 − √ . Pour prouver qu’une suite
𝑛 est majorée, il faut prouver
qu’elle est toujours plus petite
4. En particulier, on a ∀𝑛 ∈ N∗ , 𝑢𝑛 ⩽ 4. Donc la suite (𝑢𝑛 )𝑛⩾1 est majorée. qu’une constante indépen-
1 dante de 𝑛. D’où la nécessité
Par ailleurs, puisque pour tout 𝑛 ∈ N∗ , 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = √ > 0, la suite (𝑢𝑛 )𝑛⩾1 est croissante. de se débarasser du √3𝑛 dans
𝑛 𝑛
l’inégalité précédente.
Par le théorème de la limite monotone, (𝑢𝑛 )𝑛⩾1 converge.
est vraie.
Et donc ∀𝑥 ∈ R, |𝑓 (𝑥)| = |𝑥 |.
Et ainsi, on a prouvé
En revanche l’assertion (𝑃 1 ) n’est pas toujours vraie, comme le prouve le cas de la fonction
𝑓 : 𝑥 ↦→ |𝑥 |.
En effet, celle-ci vérifie bien ∀𝑥 ∈ R, |𝑓 (𝑥)| = |𝑥 | = |𝑥 |.
Mais par ailleurs, 𝑓 (1) = 1 ≠ −1, de sorte que l’assertion ∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = −𝑥 est fausse, et Remarque
𝑓 (−1) = 1 ≠ −1, de sorte que l’assertion ∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = −𝑥 est fausse.
Si ces deux assertions ne
Et donc il n’est pas vrai que (∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = 𝑥) ou (∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = −𝑥). sont pas équivalentes, on a
Donc les assertions (∀𝑥 ∈ R, |𝑓 (𝑥)| = |𝑥) et (∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = 𝑥) ou (∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = −𝑥) tout de même la seconde qui
ne sont pas équivalentes et donc (𝑃 1 ) est fausse. implique la première.
3.a. En prenant 𝑥 = 𝑦 = 0 dans la relation (r), on obtient |𝑓 (0) + 𝑓 (0)| = |0 + 0| = 0, soit encore
2|𝑓 (0)| = 0.
Remarque
Donc |𝑓 (0)| = 0, si bien que 𝑓 (0) = 0.
0 est le seul réel dont la va-
3.b. Soit 𝑥 ∈ R. Alors |𝑓 (𝑥) + 𝑓 (0)| = |𝑥 + 0|, soit encore |𝑓 (𝑥)| = |𝑥 |. leur absolue est nulle. C’est
même souvent un bon
3.c. Procédons par l’absurde en supposant vraie la négation de l’assertion demandée. moyen de prouver qu’un
Cette négation est nombre est nul.
Notons que bien que la variable soit nommée 𝑥 dans nos deux assertions, celle-ci signifie
qu’il existe un réel qui n’est pas égal à son image, et il existe un réel qui n’est pas égal à
l’opposé de son image. Mais rien n’indique qu’il s’agisse du même 𝑥.
Les noms de variables étant muets, on peut encore écrire la négation ci-dessus sous la
forme
(∃𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) ≠ 𝑥) et (∃𝑦 ∈ R, 𝑓 (𝑦) ≠ −𝑦).
Considérons donc deux tels réels 𝑥 et 𝑦, avec 𝑓 (𝑥) ≠ 𝑥 et 𝑓 (𝑦) ≠ −𝑦.
Puisque |𝑓 (𝑥)| = |𝑥 | et que 𝑓 (𝑥) ≠ 𝑥, alors 𝑓 (𝑥) = −𝑥, et de même 𝑓 (𝑦) = 𝑦. Notons tout
de suite que 𝑥 et 𝑦 sont nécessairement non nuls, puisque 𝑓 (0) = 0 = −0.
Alors |𝑓 (𝑥) + 𝑓 (𝑦)| = | −𝑥 +𝑦|, et puisque 𝑓 vérifie (r), on a également |𝑓 (𝑥) + 𝑓 (𝑦)| = |𝑥 +𝑦|.
Donc nécessairement, −𝑥 + 𝑦 = 𝑥 + 𝑦 ou −𝑥 + 𝑦 = −𝑥 − 𝑦. " Attention !
Si −𝑥 + 𝑦 = 𝑥 + 𝑦, alors 𝑥 = −𝑥 et donc 𝑥 = 0, ce qui est absurde. Toute seule, cette affirmation
Et si −𝑥 + 𝑦 = −𝑥 − 𝑦, alors 𝑦 = −𝑦 et donc 𝑦 = 0, ce qui n’est pas non plus le cas. dit juste que 𝑓1 et 𝑓2 sont
Dans tous les cas, nous sommes arrivés à une contradiction, et donc les deux seules fonctions
susceptibles de vérifier (r).
(∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = 𝑥) ou (∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑥) = −𝑥). Autrement dit que l’ensemble
des fonctions vérifiant (r) est
inclus dans { 𝑓1 , 𝑓2 }. Rien ne
4. La question précédente montre en fait que si 𝑓 vérifie (r), alors 𝑓 = 𝑓1 ou 𝑓 = 𝑓2 . dit que ce soit une égalité.
Puisque par ailleurs nous avons déjà prouvé que 𝑓1 et 𝑓2 vérifient (r), alors on peut en
déduire qu’il existe exactement deux fonctions vérifiant (r), qui sont 𝑓1 et 𝑓2 .
Supposons par l’absurde qu’il existe trois entiers 𝑝, 𝑞, 𝑟 tels que 𝐹𝑝 , 𝐹𝑞 et 𝐹𝑟 soient les trois
côtés d’un triangle rectangle.
Puisque 𝐹 0 = 𝐹 1 , on peut supposer que 𝑝, 𝑞 et 𝑟 sont tous non nuls.
Détails
Quitte à les renuméroter, supposons même que 𝑝 ⩽ 𝑞 ⩽ 𝑟 , de sorte que
Par croissance de (𝐹𝑛 ), on
a 𝐹𝑝 ⩽ 𝐹𝑞 ⩽ 𝐹𝑟 , et dans
𝐹𝑝2 + 𝐹𝑞2 = 𝐹𝑟2 . un triangle rectanle, le plus
grand côté est toujours l’hy-
Puisque 𝐹𝑝2 ⩾ 1, 𝑞 ≠ 𝑟 . Et donc 𝑞 < 𝑟 . Mais alors par ce qui vient d’être dit, on a alors pothénuse.
√ √
𝐹𝑟 > 2𝐹𝑟 −1 ⩾ 2𝐹𝑞 .
Et donc 𝐹𝑟2 > 2𝐹𝑞2 ⩾ 𝐹𝑞2 + 𝐹𝑝2 , ce qui est absurde.
Ainsi, il n’existe pas de triangle rectangle dont les trois côtés soient des nombres de Fibonacci.
√ √
1+ 5 1− 5
5. Les deux solutions de l’équation sont 𝛼 = et 𝛽 = .
2 2
6. Soit 𝑥 ∈ {𝛼, 𝛽}. Par définition, on a 𝑥 2 = 𝑥 + 1 = 𝑥𝐹 0 + 𝑥𝐹 1 .
Prouvons par récurrence simple sur 𝑛 ⩾ 2 que 𝑥 𝑛 = 𝑥𝐹𝑛−1 + 𝐹𝑛−2 .
La récurrence vient d’être initialisée.
Soit 𝑛 ⩾ 2 tel que 𝑥 𝑛 = 𝑥𝐹𝑛−1 + 𝐹𝑛−2 . Alors
𝑥 𝑛+1 = 𝑥𝑥 𝑛 = 𝑥𝑥𝐹𝑛−1 +𝑥𝐹𝑛−2 = 𝑥 2 𝐹𝑛−1 +𝑥𝐹𝑛−2 = (𝑥+1)𝐹𝑛−1 +𝑥𝐹𝑛−2 = 𝑥 (𝐹𝑛−1 +𝐹𝑛−2 )+𝐹𝑛−1 = 𝑥𝐹𝑛 +𝐹𝑛−1 .
𝛼 𝑛+1
▶ Si 𝑛 est pair, 𝑛 + 1 est impair, si bien que 𝛽 𝑛+1 < 0, et donc 𝐹𝑛 > √ .
𝑛+1 5
3 𝛼 3 Un réel est toujours plus
Nécessairement 𝐹𝑛 > √ .
5 grand que sa partie entière.
1
▶ En revanche, lorsque 𝑛 est impair, ⩾ 0, et donc 0 <
𝛽 𝑛+1 𝛼√𝑛+1
− 𝐹𝑛 < 2 si bien que
j k 5
< 𝐹𝑛 + 12
𝛼 𝑛+1
< 𝐹𝑛 + 1, et donc 𝐹𝑛 = 𝛼√ .
𝑛+1
𝐹𝑛 < √
5 5
j 𝑛+1 k
Ainsi, 𝐹𝑛 = 𝛼√
si et seulement si 𝑛 est impair.
5
▶ Question subsidiaire
Pour commencer, il faut essayer de faire quelques parties avec un petit nombre de jetons.
6 On coupe la première pile
Pour une partie à 3 jetons, il n’y a en gros qu’une partie possible6 de la partie, et le seul
score possible est 3. en une pile d’un seul jeton et
une pile de deux jetons.
De même, pour une partie à 4 jetons, il y a deux stratégies possibles (commencer par faire
apparaître deux piles de deux jetons, ou une pile de 3 et une pile de 1) et dans les deux cas
on marque 6 points.
En essayant avec un peu plus de jetons, on n’arrive pas à produire deux parties dont le score
soit différent.
Prouvons donc que quelle que soit la stratégie adoptée, le score est le même.
Si c’est bien le cas, cet unique score est celui de la partie la plus simple qui soit, à savoir
celle où on enlève à chaque fois un seul jeton de la pile.
Mais avec cette stratégie, le score d’une partie à 𝑛 jetons est
𝑛(𝑛 − 1)
1 × (𝑛 − 1) + 1 × (𝑛 − 2) + · · · + 1 × 1 = .
2
Prouvons par récurrence forte sur 𝑛 ⩾ 2 qu’une partie à 𝑛 jetons se termine toujours par
un score de 𝑛 (𝑛−1)2 . La récurrence a déjà été initialisée pour 𝑛 = 2.
Soit 𝑛 ⩾ 2 tel que toute partie commencée à 𝑘 jetons, avec 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ se termine par un
score de 𝑘 (𝑘2−1) .
Commençons alors une partie avec une pile de 𝑛 + 1 jetons.
Le premier mouvement va consister à séparer notre pile en une pile de 𝑘 jetons, avec
𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ et une pile de 𝑛 + 1 − 𝑘 jetons.
Ce premier mouvement nous rapporte 𝑘 (𝑛 + 1 − 𝑘) points.
Il s’agit ensuite de jouer une partie avec la pile de 𝑘 jetons et une partie avec la pile de
𝑛 + 1 − 𝑘 jetons.
Par hypothèse de récurrence, quelle que soit la manière dont on joue, le score de la partie
à 𝑘 jetons est 𝑘 (𝑘2−1) , et puisque 𝑛 + 1 − 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧, le score de la partie à 𝑛 + 1 − 𝑘 jetons est
(𝑛+1−𝑘 ) (𝑛−𝑘 )
2 .
Donc le score final de notre partie à 𝑛 + 1 jetons est
𝑘 (𝑘 − 1)) (𝑛 + 1 − 𝑘) (𝑛 − 𝑘) 1
𝑘 (𝑛 + 1 − 𝑘) + + = 2𝑘𝑛 + 2𝑘 − 2𝑘 2 + 𝑘 2 − 𝑘 + (𝑛 − 𝑘) 2 + 𝑛 − 𝑘
2 2 2
1
= 2𝑘𝑛 + 2𝑘 − 2𝑘 2 + 𝑘 2 − 𝑘 + 𝑛 2 − 2𝑘𝑛 + 𝑘 2 + 𝑛 − 𝑘
2
1 2 (𝑛 + 1) (𝑛 + 1 − 1)
= 𝑛 +𝑛 = .
2 2
Par le principe de récurrence forte, pour tout 𝑛 ⩾ 2, une partie commencée à 𝑛 jetons
amène toujours un score final de 𝑛 (𝑛−1)
2 , qui est donc le score maximal.