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DS3 - Enoncé

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Devoir surveillé de physique-chimie 3

D.Malka – MPSI 2024-2025 – Lycée Jeanne d’Albret

17.11.2024

Durée de l’épreuve : 4h00

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 10 pages et un document-réponse à rendre.

➢ La numérotation des exercices doit être respectée.


➢ Les résultats doivent être systématiquement encadrés.
➢ Les pages doivent être numérotées de la façon suivante : n°page courante/nombre total de pages.
➢ Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
➢ Tout calcul numérique doit être précédé d’un calcul littéral dans lequel les grandeurs intervenant sont
clairement identifiables.
➢ Les questions en italique demandent autonomie et initiative. Elles sont peu guidées ou très ouvertes et
sont évaluées comme telles.
➢ Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.

Problème 1 – Partage de l’acide salycilique entre l’eau et le dicholo-


rométhane
Dans ce problème, on s’intéresse à deux solvants : l’eau et le dichlorométhane CH2 Cl2 et à la possibilité de
réaliser une extraction liquide-liquide de l’acide salicylique dissous dans l’eau à l’aide du dichlorométhane.
Données :
— numéros atomiques :Z(H) = 1, Z(C) = 6, Z(N) = 7, Z(O) = 8, Z(S) = 16, Z(Cl) = 17.
— Le chlore appartient à la famille de halogène (5ème colonne du bloc p).
— l’oxygène appartient à la famille de chalcogène (4ème colonne du bloc p)
— Propriétés de quelques solvants

Solvant Eau Butane Butan-1-ol Dichlorométhane


Formule H2 O C4 H10 C4 H10 O CH2 Cl2
Masse molaire (g · mol−1 ) 18,0 58,1 74,1 83,9
Solubilité dans l’eau (g · L−1 ) - 0,062 77 13
Densité 1 0,0027 (gaz) 0,8 1,33
θeb (°C)sous 1 bar 100 -0,5 117 40

Remarques particulières -

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A – L’eau et le dichlorométhane
1. Établir le schéma de Lewis de l’eau.
2. L’eau une molécule très polaire. Justifier cette forte polarité et représenter son moment dipolaire sur un
schéma de Cram.
Le dichlorométhane s’obtient en chauffant à environ 500 °C un mélange de méthane et de dichlore Cl2 gazeux.
L’autre produit de synthèse est l’acide chlorhydrique HCl.
3. Écrire l’équation de la réaction de synthèse du dichlorométhane.
4. Établir le schéma de Lewis du dichlorométhane.
5. Interpréter qualitativement sa très faible miscibilité dans l’eau.
6. Le dichlorométhane est un solvant d’extraction de moins en moins utilisé. Pourquoi ?

B – Cœfficient de partage de l’acide salycilique entre l’eau et le dichlorométhane


L’acide salicylique (acide 2-hydroxybenzoïque) est un solide blanc légèrement soluble dans l’eau : à 25◦ C, sa
solubilité s dans l’eau est de 1,8 g · L−1 . La solution obtenue est incolore.

Figure 1 – L’acide salycilique noté L

Lorsqu’une solution aqueuse d’acide salicylique L est agitée en présence de dichlorométhane – non miscible
à l’eau – il s’établit un équilibre de partage modélisé par l’équation

L(aq) = L(org) (1)


où L(aq) désigne l’acide salicylique solvaté dans la phase aqueuse l’eau et L(org) désigne l’acide salicylique
solvaté par la phase organique (dicholorméthane). Le mélange est réalise dans une ampoule à décanter.
7. Sur le document réponse, indiquer par une légende, où se trouve l’eau, le dichlorométhane, L(aq) et L(org)
dans l’ampoule à décanter où le système est à l’équilibre et au repos.
Le coefficient de partage P de l’acide salicylique L entre les deux solvants est défini par

[L]org
P = (2)
[ L]aq
où [L]org et [L]aq sont les concentrations respectives de Len phase organique et en phase aqueuse à l’équilibre.
On cherche à de déterminer expérimentalement le cœfficient de partage P de l’acide salicylique entre l’eau
et le dichlorométhane, solvant organique considéré comme non miscible à l’eau.
Pour cela, on exploite les propriétés de ligand de l’acide salicylique, noté L : dans une solution aqueuse, les
ions fer(III) forment un complexe de couleur violette avec l’acide salicylique, noté symboliquement FeL (sans
préciser sa charge). Cette réaction de complexation est quantitative.

Protocole – Première partie : tracé d’une courbe d’étalonnage.


On dispose d’une solution notée F de chlorure de fer(III) 0, 1 mol · L−1 dans l’acide chlorhydrique à


1 mol · L−1 et de solutions aqueuses Si de L à différentes concentrations Ci .

Solution Si  S0 S1 S2 S3 S4
Ci mol · L−1 1, 00 × 10−3 8, 0 × 10−4 6, 0 × 10−4 4, 0 × 10−4 2, 0 × 10−4

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Protocole :
— Préparer les mélanges suivants : 10, 0 mL de Si (0 ≤ i ≤ 4) + 2, 0 mL de F. On obtient les solutions S′i
— Préparer aussi le mélange suivant : 10,0 mL d’eau + 2,0 mL de F. Cette solution servira de « blanc » pour
les mesures d’absorbance.
— À la longueur d’onde λ = 532 nm, faire le « blanc », puis mesurer les absorbances Ai des solutions S′i .
Une régression linéaire de la courbe Ai = f (Ci ) valide la relation linéaire

Ai = a · C i avec a = 410 L · mol−1

Protocole – Deuxième partie : détermination du coefficient de partage.


— Dans une ampoule à décanter, verser Vaq = 25,0 mL de la solution aqueuse S0 et Vorg = 30,0 mL de
dichlorométhane.
— Bien agiter en dégazant régulièrement.
— Laisser décanter.
— Prélever 10,0 mL de la phase aqueuse.
— Ajouter 2,0 mL de solution F.
— Mesurer l’absorbance de la solution obtenue.
L’absorbance de la solution mesurée vaut 0,193.
8. Déterminer la valeur du coefficient de partage P en expliquant la démarche retenue.
9. Déterminer alors la valeur du rendement de cette extraction, défini comme le rapport de la quantité de L
extraite à la quantité de L introduite.

Comparaison de l’efficacité d’une extraction simple et d’une extraction multiple


Extraction simple. Soit un volume Vaq de phase aqueuse contenant n0 mol de L. On l’agite dans une ampoule
à décanter avec un volume Vorg de dichlorométhane. Après séparation des deux phases, la phase aqueuse contient
n mol de L.
10. Exprimer n en fonction de n0 , Vaq , Vorg et du coefficient de partage P entre les deux solvants.
Extraction multiple. Soit un volume Vaq de phase aqueuse contenant n0 mol de L. On l’agite dans une
ampoule à décanter avec un volume vorg = Vorg /k dichlorométhane ; on extrait une première fois. Après
séparation des deux phases, la phase aqueuse contient n1 mol de L . Cette phase aqueuse est extraite une
deuxième fois avec le même volume vorg de dichlorométhane : après séparation des deux phases, la phase
aqueuse contient n2 mol de L. Après k extractions analogues, la phase aqueuse contient nk mol de L.
11. Exprimer nk en fonction de n0 , Vaq , Vorg , P et k.
12. Conclure sur l’efficacité d’une seule extraction avec un volume Vorg par rapport à une extraction multiple
( k fois) avec à chaque fois un volume Vorg /k.
13. Calculer le rendement de l’extraction avec Vorg = 30,0 mL de dichlorométhane pour k = 4.

Problème 2 – Autour du cœur


Le cœur (fig.2) est un organe d’une grande complexité. Sa fonction est d’assurer – à la manière d’une pompe
– la circulation du sang dans tout l’organisme.
De taille comparable au poing, le cœur est un organe creux constitué d’un muscle qui délimite quatre cavités :
— les oreillettes droite et gauche (cavités supérieures) ;
— les ventricules droit et gauche (cavités inférieures).
Le côté droit du cœur reçoit du sang riche en dioxyde de carbone depuis le réseau veineux et l’envoie aux
poumons pour le ré-oxygéner. Le côté gauche du cœur reçoit le sang alors fraîchement oxygéné et le distribue
à tout le corps via le réseau d’artères allant de l’aorte aux capillaires (fig.3).
Le problème traite donc du cœur et de la circulation sanguine. La partie A propose de modéliser le muscle
cardiaque gauche dans le but de relier sa déformation à la pression sanguine p et au débit sanguin Q. La partie
B évalue l’énergie nécessaire à assurer la circulation sanguine dans le corps en supposant purement résistif le
réseaux des vaisseaux sanguins. Enfin, la partie C décrit le principe de fonctionnement d’un défibrillateur.

Les parties A, B et C du problème sont indépendantes.

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Figure 2 – Image d’un cœur humain

Figure 3 – Schéma du sens de circulation dans un cœur

On considère dans l’ensemble du sujet que le rythme cardiaque humain est compris entre 40 et 180 battements
par minutes.
14. Déterminer les plages de fréquence cardiaque (en Hz) et de pulsation cardiaque (rad·s−1 ) correspondantes.

A – Modélisation du myocarde
A.1 Physiologie du muscle
Le cœur est constitué du muscle cardiaque appelé myocarde. Celui-ci est formé par les fibres musculaires
cardiaques ou myocytes qui sont des cellules excitables par un signal (fig.4).
Le raccourcissement de l’ensemble de fibres cardiaques constituant chaque cavité provoque la contraction du
cœur et permet l’éjection du sang.
On note (EC) la partie contractile d’une fibre musculaire, lc la longueur de cette partie contractile, lc,0 sa
longueur au repos et on appelle déformation εc de la partie contractile le rapport entre l’allongement de la
partie contractile et sa longueur au repos.
15. Exprimer lc en fonction de lc,0 et εc .

B.2 – Modèles unidirectionnelles de contraction d’une fibre musculaire


À l’échelle d’un muscle entier, on distingue trois types de contraction qui peuvent également s’appliquer à
la relaxation du muscle :
— la contraction isométrique : le muscle développe une force sans changer sa longueur ;
— la contraction isotonique : le muscle développe une force constante au cours du temps ;
— la contraction auxotonique : le muscle développe une force variable et se raccourcit, elle n’est ni isométrique,
ni isotonique.

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Figure 4 – Fibres musculaires

On réalise une expérience de stimulation du muscle quasi-statique (c’est-à-dire très lente), illustrée sur la
figure 5 . Pour cela, on accroche au muscle une masselotte P de masse mp qui fixe sa longueur initiale (1) , on
positionne ensuite une butée exactement sous la masse P (2), on accroche ensuite une masselotte A de masse ma
à la masselotte P (3), on stimule alors le muscle électriquement (4), le maintien de cette stimulation électrique
provoque un raccourcissement très lent du muscle (5).

Figure 5 – Expérience de contraction musculaire

16. Exprimer la force F⃗1 exercé par la muscle sur P en fonction de mp et du champ de pesanteur ⃗g dans la
phase (1).
⃗ de la butée respectivement dans les phases
17. En justifiant, donner les expressions de la réaction normale N
(2) et (3).
18. Justifier que la contraction du muscle est approximativement isotonique durant la phase (5) et donner
l’expression de la force F⃗2 développée par le muscle.
Afin de modéliser les différentes contractions et relaxations musculaire, on se repose sur le modèle de Maxwell
Hill d’une fibre musculaire (fig.6). Dans ce modèle, la fibre est constituée d’une partie contractile (EC) (élément
actif commandé chimiquement) placée en série avec un élément passif noté (ES). Un troisième élément, également
passif, noté (EP) est monté en parallèle des deux autres. Ce dernier élément rend compte de la force musculaire
en l’absence de stimulation.
La contrainte totale subie par la fibre musculaire est notée σ, sa déformation est notée ε tandis que sa section
transversale est notée Sf . On appelle σc , σs et σp , les contraintes (ou forces surfaciques) subies respectivement
par les éléments (EC), (ES) et (EP). On appelle également εc , εs et εp les déformations respectives de (EC), de
(ES) et de (EP).
19. Sur le document réponse, représenter par des vecteurs sur les sections amont et aval de la fibre musculaire,
les contraintes σs , σp et σc .

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Figure 6 – Modèle de Maxwell Hill d’une fibre musculaire

20. En déduire deux relations liant σc , σp et σs .


lc0
21. Exprimer les déformations εs et ε en fonction de εc , εp et du rapport a = lp0 .

On considère que les éléments (ES) et (EP) ont un comportement élastique c’est-dire que la contrainte qu’ils
subissent est proportionnelle à leur allongement

σs = Es · εs et σp = Ep · εp (3)
avec Es > 0 et Ep > 0 les modules d’élasticité respectivement des éléments (ES) et (EP). Au repos, σ = 0
et lp = lp,0 .
22. Démontrer que σc est nul au repos.
Lors d’une contraction musculaire, σ > 0, σc > 0 et σ̇c > 0.
23. Comment évolue qualitativement la longueur lc de la partie contractile (EC) lors d’une contraction iso-
métrique ?
24. Montrer que la contrainte σ subie par le muscle peut se mettre sous la forme

σ = K · ε + Kc · εc (4)
lc0
où K et Kc s’écrivent en fonction Es , Ep et la fraction a = .
lp0
Les expériences quasi-statiques montrent que lorsque les fibres musculaires sont très allongées la relation
entre contraintes et déformation des éléments passifs parallèles (EP) devient non linéaire :
dσp
= λp · σp + Ep (5)
dεp
où λp > 0 est un paramètre caractéristique de l’élément (EP).
25. En supposant que la contrainte mécanique σp est nulle pour une déformation nulle, déterminer la nouvelle
expression de la force surfacique σp en fonction de εp , λp et Ep . En déduire la nouvelle expression de la
contrainte σ relative à la fibre musculaire en fonction de σc et ε pour une grande déformation.

B.3 – Modèle volumique du cœur


On modélise le ventricule gauche par un cylindre épais et creux formé par l’enroulement des fibres en
anneaux concentriques (fig.7). Bien que grossier, ce modèle se rapproche de l’observation du grand nombre de
fibres myocardiques circulaires.
On suppose que l’épaisseur de la paroi est constituée de fibres musculaires identiques parallèles et jointives.
On imagine que les fibres s’enroulent et se referment sur elles-mêmes le long d’une génératrice du cylindre. Ce
cylindre ne peut se déformer que suivant sa circonférence et garde une hauteur constante Hg . On appelle Rg
le rayon intérieure du myocarde, e l’épaisseur de la paroi (avec e ≪ Rg ), Vg le volume intérieur du ventricule
gauche délimité par le muscle. Les grandeurs géométriques au repos sont indicées avec un 0 : Vg,0 , e0 , Rg,0 , . . .
e
26. Exprimer le volume Vm des fibres musculaires constituant la paroi du ventricule gauche à l’ordre 1 en Rg
 2
c’est-à-dire en négligeant les termes en Reg .

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Figure 7 – Modélisation du ventricule gauche

27. Exprimer le volume Vg du sang contenu dans le ventricule gauche.


28. Sachant que le muscle reste incompressible durant la déformation, établir la relation entre Rg , e, Rg,0 et
e0 .
dVg
29. Exprimer le débit sanguin Qg = − du ventricule gauche en fonction de la déformation ε des fibres
dt
musculaires constituant sa paroi.
On néglige les effets massiques et les effets de la pression extérieure au ventricule gauche devant les actions
mécaniques des fibres circulaires suivant la direction radiale. Le sang, sous pression p à l’intérieur du ventricule
gauche, exerce une force d’intensité

Fp = 2Rg Hg p
sur chacun des demi-cylindres constituant le ventricule gauche - modèle.
30. En supposant que le ventricule est gauche est en quasi-équilibre mécanique à chaque instant (battements
quasi-statique), montrer que la contrainte σ subie par les fibres musculaires vérifient

Rg,0
σ= (1 + ε)2 p (6)
e0
Les différentes équations portant sur σ, Qg , p et ε établies à partir du modèle permettent de décrire le
fonctionnement du cœur et notamment de calculer les valeurs de Qg et p nécessaire à l’étude de la circulation
sanguine qui suit.

C – La circulation sanguine
Le but principal de la circulation sanguine est d’assurer à tous les tissus de l’organisme un apport continu
d’oxygènes et de nutriments, puis de se charger de l’élimination du dioxyde de carbone et de tous les déchets.
L’appareil circulatoire s’appuie sur un véritable réseau aussi étendu que précis (fig.8).
Ces deux sous-systèmes vasculaires sont composés de différents vaisseaux dont une liste est fournie fig.9 :
— Les artères : ce sont les vaisseaux sanguins qui partent du cœur pour se ramifier de plus en plus. L’aorte
(de grands diamètres et particulièrement élastique) part du cœur pour devenir des artérioles (de diamètres
plus petites et plus rigides).
— Les capillaires : ce sont des vaisseaux très fin au niveau desquels se font tous les échanges entre le sang et
les tissus vascularisés.
— Les veines et les veinules : ce sont les vaisseaux permettant au sang de retourner au cœur. Les veines
ont des parois plus minces que les artères, elles sont aussi situées plus loin de l’action de pompage et la
pression sanguine y est plus faible.

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(a) Schématisation de la circulation sanguine (b) Réseau capillaire d’un


organe de la circulation sys-
témique

Figure 8 – Circulation sanguine

Aorte N1 = 1, r1 ≈ 5 mm Grandes artères N2 = 40, r2 ≈ 1,5 mm


Moyennes artères N ≈ 2 × 103 , r3 ≈ 0,3 mm Petites artères N4 ≈ 106 , r4 = 25 µm
Artérioles N5 ≈ 4 × 107 , r5 = 10 µm Capillaires N6 ≈ 1 × 109 , r6 = 4 µm

Figure 9 – Rayon r et nombre N des différents types de vaisseaux sanguins chez l’humain

C.1 – Modélisation du réseau de vaisseaux sanguins


Le cœur est capable de pomper environ 5,7 litres de sang par minute. On considère que l’écoulement du
sang est stationnaire et incompressible. Ceci autorise à opérer une analogie avec un réseau électrocinétique où
le débit volumique Q joue le rôle de l’intensité électrique et la pression p le rôle de potentiel électrique.
La figure 10 schématise le réseau sanguin de la grande circulation. L’aorte distribue le sang dans les grandes
artères qui distribue le sang rempli d’oxygène à chaque organe par une irrigation capillaire.
Le débit volumique Q d’un fluide est égale à au volume de fluide traversant une surface (Σ) orienté et vaut

Q =< v > S (7)


où S est l’aire de la surface et < v > la vitesse moyenne du fluide au niveau de la section.
On montre par la suite que que le réseau sanguin est équivalent au réseau électrique représenté figure 11.
31. Estimer le débit sanguin Q1 (en L · s−1 ) ainsi que la vitesse moyenne < v1 > (en m · s−1 ) de l’écoulement
sanguin à travers l’artère aortique.
32. En appliquant la loi des nœuds au débit volumique, calculer le débit volumique Q6 (en L · s−1 ) et la vitesse
moyenne d’écoulement < v6 > (en m · s−1 ) du sang à travers chaque capillaire.
Le sang est caractérisé par sa viscosité dynamique notée η = 1 × 10−3 Pa · s et par sa masse volumique notée
ρs = 1 × 103 kg · m−3 . On modélise un vaisseau sanguin par un cylindre rigide de longueur Lk et de rayon rk .
On note ∆p = pe − ps > 0 la différence de pression sanguine de part et d’autre du vaisseau. Alors, on peut
montrer que la vitesse d’écoulement v(r) à une distance r de l’axe de symétrie du vaisseau vérifie l’équation

dv ∆p
=− r avec v(rk ) = 0 (8)
dr 2ηLk
33. Déterminer l’expression complète du champ de vitesse v(r).
34. En déduire l’expression de la vitesse moyenne définie par
Z rk
2
< v >= 2 v(r) · r dr
rk 0

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Figure 10 – Schématisation du réseau sanguin

Δp
R6

R6

R6

R2 R6

R1 R2 R6
Q Q
R2 R6

R6

R6

R6
Aorte Grande artères Petites artères, Capillaires
atérioles,…

Figure 11 – Réseau électrique équivalent au réseau sanguin. Rk est la résistance hydraulique d’un vaisseau
sanguin.

35. Montrer alors que le débit volumique Q vaut

πrk4
Q= ∆p (9)
8ηLk
36. Par analogie avec la loi d’Ohm en électrocinétique, définir et donner l’expression de la résistance hydrau-
lique Rk du vaisseau.

C.2 – Énergie nécessaire au maintien de la circulation sanguine


37. En poursuivant l’analogie entre le réseau sanguin et un réseau électrocinétique, exprimer la puissance
dissipée P par un vaisseau sanguin en fonction du débit volumique Q et de sa résistance Rk .
Le corps humain comprend en moyenne 10 000 km de capillaires et on admet que ce sont ces derniers vaisseaux
qui sont pour l’essentiel responsables de la résistance hydraulique du réseau de circulation sanguine.
38. Dans le cadre de l’approximation, exprimer la résistance équivalente Req au réseau sanguin en fonction de
R6 – résistance hydraulique d’un capillaire, et N6 – nombre de capillaires.
39. Estimer alors la fraction µ d’énergie métabolique nécessaire pour assurer la circulation du sang chez un
humain.

D – Faire repartir le cœur : le défibrillateur


Le défibrillateur cardiaque est un appareil utilisé en médecine d’urgence. Il permet d’appliquer un choc
électrique sur le thorax d’un patient, dont les fibres musculaires du cœur se contractent de façon désordonnée

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Figure 12 – Défibrillateur

(fibrillation). Le défibrillateur cardiaque peut être représenté de façon simplifiée par le schéma électrique suivant.
Le générateur impose une tension E = 1500 V et la capacité du condensateur C est de 470 µF.
Lors de la mise en fonction du défibrillateur, le manipulateur obtient la charge du condensateur C (initiale-
ment déchargé) à travers une résistance de charge R en fermant l’interrupteur K1 (K2 étant ouvert)
40. Établir l’équation différentielle vérifiée par uc lors de cette phase de charge.
41. Exprimer le temps caractéristique τ de cette charge.
42. Établir l’expression de uc (t) en fonction de E et τ .
On donne fig.13 le graphique représentant l’évolution uc lors de la phase de charge du défibrillateur.

1.6

1.4

1.2

1.0
uc (kV)

0.8

0.6

0.4

0.2

0.00.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5


t (s)

Figure 13 – Phase de charge du défibrillateur

43. Estimer graphiquement la valeur de la résistance R.


Dès que le condensateur de capacité C est chargé le manipulateur peut envoyer le choc électrique en connec-
tant le condensateur aux électrodes posées sur le thorax du patient, assimilé à un conducteur ohmique de
résistance R0 = 50 Ω. L’appareil est calibré pour envoyer une impulsion contenant une énergie e = 200 J. À
l’instant t0 , l’interrupteur K2 s’ouvre (K1 ouvert) et le demeure jusqu’à l’instant tf .
44. Calculer la durée de l’impulsion délivrée par le défibrillateur.

FIN

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