EVN 2024-2025
EVN 2024-2025
EVN 2024-2025
2024/2025
Dans ce chapitre, K désigne R ou C et n un entier naturel non nul. Tous les espaces vectoriels considérés
le seront sur K.
Des exemples de normes sont déjà connus depuis le secondaire où la notion de norme d'un vecteur a déjà
été évoquée! On ne fera tout au long du chapitre que "formaliser" de telles connaissances. Intuitivement,
n
! 21
parler de la norme d'un vecteur "X = (x1 , . . . , xn )", c'est évoquer la quantité qui n'est
X
|xi |2
i=1
elle-même que la racine carrée du produit scalaire de X par lui-même, chose que l'on connait depuis la
première année, mais dont un rappel succint ne fera pas de mal!
1
Preuve:
Soient x, y ∈ E .
Lorsque x est nul, le résultat est immédiat et on a égalité. Sinon, lorsque x ̸= 0, l'étude se fait en
raisonnant sur le discriminant forcément négatif du fameux polynôme du second degré en λ toujours positif:
P (λ) = (λx + y|λx + y). En eet, on a:
Dénit une norme sur E , dite norme associée au produit scalaire (.|.).
Preuve: Montrons que N est une norme sur E .
(i) Homogénéité: Soient (α, x) ∈ R × E . On a:
1 1 1
N (αx) = [(αx|αx)] 2 = α2 (x|x) 2 = |α|(x|x) 2
1 2
h i
≤ (x|x) 2 + (y|y) 2 ... Ce qui donne le résultat voulu!
1
Exemples 6
1. L'application
N2 : Rn −→ R+
n
! 21
X
(x1 , . . . , xn ) 7−→ |xi |2
i=1
n
est une norme sur Rn . C'est la norme associée au produit scalaire usuel sur Rn : (x|y) = xi y i .
X
i=1
2. Soient a, b deux réels tels que a < b et on note E = C([a, b], R). Alors, l'application
N2 : E −→ R+
Z b 21
f 7−→ |f (t)|2 dt
a
2
Z b
est une norme sur E . C'est la norme associée au produit scalaire sur E : (f |g) = f (t)g(t)dt.
a
En eet:
(i) Soient f, g ∈ E . On a:
Z b Z b
(f |g) = f (t)g(t)dt = g(t)f (t)dt = (g|f ).
a a
Z b
(λf1 + f2 |g) = (λf1 (t) + f2 (t))g(t)dt
a
Z b Z b
=λ f1 (t)g(t)dt + f2 (t)g(t)dt
a a
= λ(f1 |g) + (f2 |g)
Ainsi, (.|.) est linéaire à gauche. Puisqu'il est déjà symétrique, on a bien la bilinéarité.
(iii) Soit f ∈ E . On a:
Z b
(f |f ) = |f (t)|2 dt ≥ 0.
a
Est une norme sur E = Mn (R). C'est la norme associé au produit scalaire sur Mn (R) déni par:
En eet:
3
(ii) Soient A, B1 , B2 ∈ E et λ ∈ R. On a:
Ceci permet de voir la linéarité à droite de (.|.). Ayant déjà montré la symétrie, l'application
(.|.) est bien bilinéaire.
(iii) Il reste à voir que (.|.) est une application dénie et positive. Pour cela, on doit d'abord exprimer
l'expression (A|B) (où, bien sûr, A, B ∈ E ) grâce aux coecients des matrices A et B .
En eet, Si A = (aij ) et B = (bij ) sont deux matrices de E , alors un calcul assez simple va
donner:
n
aij bij .1
X
t
(A|B) = tr( A.B) =
i,j=1
n
Ainsi, Si A = (aij ) ∈ E , alors: (A|A) = |aij |2 ≥ 0. Ce qui permet de voir que (.|.) est une
X
i,j=1
application positive.
De plus, si (A|A) = 0, alors on aura forcément pour tous i, j ∈ [|1, n|], aij = 0, donc que A = 0.
Ainsi, (.|.) est une application dénie.
Conclusion: (.|.) est un produit scalaire sur E .
dénit une norme sur Kn . C'est la norme associée au produit scalaire usuel sur Kn .
2. L'application
N∞ : Kn −→ R+
(x1 , . . . , xn ) 7−→ max |xi |
i∈[|1,n|]
Soit maintenant x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn tel que N∞ (x) = 0. On a alors: maxi∈[|1,n|] |xi | = 0, c'est à
dire que pour tout i ∈ [|1, n|], |xi | = 0 et donc x = 0.
1 Pour cette raison, ce produit scalaire sera dit produit scalaire canonique sur Mn (R).
4
Démontrons maintenant l'inégalité triangulaire.
Soient x = (x1 , . . . , xn ), y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn . Montrons que N∞ (x + y) ≤ N∞ (x) + N∞ (y). C'est à
dire que: maxi∈[|1,n|] (|xi + yi |) ≤ N∞ (x) + N∞ (y).
Ceci revient à démontrer que pour tout k ∈ [|1, n|], |xk + yk | ≤ N∞ (x) + N∞ (y).
Soit donc k ∈ [|1, n|]. On a:
|xk + yk | ≤ |xk | + |yk | ≤ N∞ (x) + N∞ (y).
Ce qui donne le résultat!
Ainsi, N∞ dénit bien une norme sur Kn .
3. On démontre aussi que l'application
N1 : Kn −→ R+
n
X
(x1 , . . . , xn ) 7−→ |xi |
i=1
Np : Kn −→ R+
n
! p1
X
(x1 , . . . , xn ) 7−→ |xi |p
i=1
Les axiomes d'homogénéité et de séparation étant faciles à démontrer pour cette application, l'exercice
se donne pour objectif de démontrer l'inégalité triangulaire pour Np , ce qui en fera une norme, dite norme
hölderienne.
On note pour cela q le réel2 tel que p1 + 1q = 1 et on dénit Nq de la même manière que Np .
Sachant que tout espace vectoriel de dimension nie est en fait "presque"3 Kn , tout ce qui se passe
dans Kn peut, d'une certaine manière, être reproduit dans tout espace de dimension nie moyennant une
base de cet espace. On a alors:
2 Dit conjugué de p.
3 Lire: Isomorphe à!
5
1.1.2 Normes sur un espace vectortiel de dimension nie.
Soient E un espace vectoriel de dimension nie n et B = (e1 , . . . , en ) une base de E . Pour x ∈ E , on note
(x1 , . . . , xn ) les coordonnées de x dans B et on dénit:
n n
! 21
N∞ (x) = max |xi |, N1 (x) = |xi | et N2 (x) = . De la même manière que pour Kn , on
X X
|xi |2
i∈[|1,n|]
i=1 i=1
démontre que ces trois applications dénissent des normes sur E .
On considère maintenant deux réels a et b tels que a < b pour évoquer les:
Montrons maintenant que N∞ est une norme sur E . Ici, c'est plutôt l'inégalité triangulaire qui nécessite
vérication. Soient donc f et g deux apllications de E et montrons que N∞ (f + g) ≤ N∞ (f ) + N∞ (g).
C'est à dire que sup |f (t) + g(t)| ≤ N∞ (f ) + N∞ (g).
t∈[a,b]
Soit t ∈ [a, b].
On a: |f (t) + g(t)| ≤ |f (t)| + |g(t)| ≤ N∞ (f ) + N∞ (g).
Ceci étant valable pour tout t ∈ [a, b], on peut écrire que:
N∞ (f + g) = sup |f (t) + g(t)| ≤ N∞ (f ) + N∞ (g). On a ainsi le résultat voulu!
t∈[a,b]
Exercice 9 Z b p1
Pour p > 1 et f ∈ E , on note Np (f ) = |f (t)|p dt . Montrer que Np est une norme sur E .
a
k=0
on note (a et b étant deux réels tels que a < b):
p p
! 12 Z b
||P ||∞ = max |ak |, ||P ||1 = |ak |,||P ||2 = , N∞ (P ) = sup |P (t)|, N1 (P ) =
X X
2
|ak | |P (t)|dt
k∈[|0,k|] t∈[a,b] a
k=0 k=0
Z b 21
et N2 (P ) = |P (t)|2 dt
a
Pour les trois dernières normes, on n'oubliera pas de justier pourquoi la nullité d'un polynôme sur
[a, b] entraînera que P = 0.
6
Exercice 10 m
Soit m ∈ N∗ . Pour P ∈ Kn [X], on note N (P ) = |P (k)|. A quelle condition nécessaire et susante N
X
k=1
dénit-elle une norme sur Kn [X]?
i=1 i=1
Dénition 13
Soit E une algèbre munie d'une norme N . On dit que N est une norme d'algèbre si:
1. N (1E ) = 1. (Cette condition est parfois omise)
2. ∀x, y ∈ E, N (xy) ≤ N (x)N (y).
Proposition-Dénition 14 (Distance associée à une norme.)
Soit (E, N ) un espace vectoriel normé. Alors l'application
d : E × E −→ R+
(x, y) 7−→ N (x − y)
7
2. On appelle distance de A à B le réel: d(A, B) = inf d(x, y) = inf{d(x, y), x ∈ A, y ∈ B}.
x∈A,y∈B
Remarque 16
Il est bien entendu justié de parler des bornes inférieures évoquées ci-dessus; Les parties {d(a, y), y ∈ B}
et {d(x, y), x ∈ A, y ∈ B} sont deux parties non vides et minorées de R. En eet, non vides car A et B
sont elles-mêmes deux parties non vides. Minorées car...
Remarques 17
Si (E, N ) est un espace vectoriel normé, A et B deux parties non vides de E et x ∈ E . Alors:
1. A ⊂ B =⇒ d(x, A) ≥ d(x, B).
2. x ∈ A =⇒ d(x, A) = 0.
Exemples 18
1. Dans R muni de la "valeur absolue", on a d(2, [3, 4]) = 1
En eet, 1 est un minorant de l'ensemble {|2 − x|, x ∈ [3, 4]} vu que pour tout x ∈ [3, 4], |2 − x| =
x − 2 ≥ 3 − 2 = 1. De plus, 3 ∈ [3, 4] donc 1 = |2 − 3| est un élément minimal de cet ensemble. On
a ainsi le résultat.
2. Toujours dans R muni de la "valeur absolue", on a encore d(2, ]3, 4]) = 1.
En eet, 1 est encore une fois un minorant de l'ensemble I = {|2 − x|, x ∈]3, 4]} D'autre part, pour
tout k ∈ N∗ , 3 + k1 ∈]3, 4], c'est à dire que I ∋ |2 − (3 + k1 )| = 1 + k1 −→ 1. D'où inf(I) = 1.
k→+∞
3. De même, on arrive à démontrer que, bien que 3 ̸∈]3, 4], on a d(3, ]3, 4]) = 0.
Exercice 19
On considère l'espace vectoriel E = R2 muni de N∞ et les parties de E :
1
A = {(x, ), x > 0} et B = {(x, 0), x > 0}.
x
Calculer la distance entre A et B .
Exercice 20
Soient (E, N ) un espace vectoriel normé et A une partie non vide de E . Montrer que l'application
f : E −→ R+
x 7−→ d(x, A)
est 1-lipschitzienne.
8
Proposition-Dénition 22
Une suite convergente (xn ) d'éléments de E converge vers au plus un vecteur l de E .
Dans ce cas, l est dit limite de la suite (xn ) et noté l = limn→+∞ xn .
Remarque 23
Une suite convergente est bornée.
Exemples 24
1. On considère l'espace vectoriel E = C([0, 1], R) et la suite (fn ) de E dénie pour tout n ∈ N∗ par:
1 − nx si x ∈ [0, n1 ]
fn : x 7−→
0 si x ∈ [ n1 , 1]
On a (fn ) converge vers la fonction nulle pour N1 mais pas pour N∞ .
2. On considère toujours l'espace vectoriel E = C([0, 1], R) et la suite (fn ) de E dénie pour tout n ∈ N∗
par:
n − n3 x si x ∈ [0, n12 ]
fn : x 7−→
0 si x ∈ [ n12 , 1]
On a (fn ) converge vers la fonction nulle pour N1 mais en même temps N∞ (fn ) −→ +∞.
n→+∞
9
1.4 Normes équivalentes.
Dénition 31
Soient N1 et N2 deux normes sur E . On dit que N1 et N2 sont équivalentes s'il existe α, β ∈ R∗+ tels que:
D'autre part,
n
X
N∞ (x) = max |xi | ≤ |xi |.
i∈[|1,n|]
i=1
On a donc:
N∞ ≤ N1 ≤ nN∞ .
On peut aussi démontrer que4 :
√
N∞ ≤ N2 ≤ nN∞
C'est à dire que les normes usuelles sur Kn sont équivalentes.
N1 ≤ N∞ .
D'autre part, on a:
21 12
b b √
Z Z
N2 (f ) = 2
|f (t)| dt ≤ 2
N∞ (f ) dt ≤ b − aN∞ (f ).
a a
C'est à dire que:
√
N2 ≤ b − aN∞
Enn, onZa:
b Z b
N1 (f ) = |f (t)|dt = 1.|f (t)|dt
a a
Donc, en vertu de l'inégalité de Cauchy-Schwarz:
4 En exercice: Comment la deuxième inégalité pourrait-elle être obtenue?
10
21 Z b 21
b √
Z
N1 (f ) ≤ 2
1 dt 2
|f (t)| dt = b − aN2 (f ).
a a
Ainsi:
√
N1 ≤ b − aN2 .
On peut ainsi écrire en dernier ressort:
√
N1 ≤ b − aN2 ≤ (b − a)N∞
Le problème qui se pose maintenant est: a-t-on équivalence de ces trois normes?
Bien entendu, la réponse est non! Il sut de reconsidérer -encore une fois- la suite des fonctions
1 − nx si x ∈ [0, n1 ]
"échelles": fn : x 7−→ qui donnera les résultats voulus sur [0, 1]. On pourra ensuite
0 si x ∈ [ n1 , 1]
conclure pour tout segment [a, b].
Exercice 33
On suppose que a = 0 et b = 1 Montrer qu'avec la suite de fonctions (fn ) où pour chaque n ∈ N,
fn : x 7−→ xn on peut redémontrer la non-équivalence des trois normes usuelles de E .
Proposition 34
Soient N1 et N2 deux normes sur E . Pour que toute suite convergeant vers 0 pour N2 converge aussi vers
0 pour N1 , il faut et il sut qu'il existe un réel α > 0 tel que N1 ≤ αN2 .
Preuve:
Condition nécessaire: On suppose qu'un tel α existe. Soit (un ) une suite de E telle que N2 (un ) −→
0. Puisqu'on a, pour tout n ∈ N, N1 (un ) ≤ αN2 (un ), alors on a de façon immédiate:
N1 (un ) −→ 0.
On va montrer l'existence d'une suite (un ) de E telle que N2 (un ) −→ 0 mais N1 (un ) ̸−→ 0.
L'hypothèse faite nous permet d'écrire:
On construit ainsi une première suite (xn ) vériant l'inégalité ci-dessus (i.e. ∀n ∈ N∗ , N1 (xn ) >
n.N2 (xn )).
En particulier, on a pour tout n ∈ N∗ , xn ̸= 0.
On note alors:
1 xn
∀n ∈ N∗ , un = .
n N2 (xn )
1
On a alors N2 (un ) = −→ 0.
n n→+∞
xn N1 (xn )
D'autre part: N1 (un ) = N1 = > 1.
n.N2 (xn ) n.N2 (xn )
C'est-à-dire que N1 (un ) ̸→ 0... Ce qui achève la preuve!
11
Corollaire 35
Soient N1 et N2 deux normes sur E . Alors:
N1 et N2 sont équivalentes si et seulement si toute suite convergeant vers 0 pour l'une converge aussi
vers 0 pour l'autre.
Remarques 37
1. Lorsqu'on parlera de "boule", il s'agira généralement de boule ouverte.
2. Lorsque a = 0 et r = 1, on parlera de boule unité et de sphère unité.
3. Lorsque r, r′ ∈ R∗+ et a ∈ E , alors r < r′ ⇒ B(a, r) ⊂ B(a, r′ ).
4. Dans (R, |.|) la boule ouverte (resp. fermée) B(a, r) (resp. Bf (a, r)) est l'intervalle ]a − r, a + r[ (resp.
[a − r, a + r]).
Exercice 38
Dessinez les boules unité de R2 relativement à ses trois normes usuelles.
Dénition 39
Soit A une partie non vide de E . On dit que A est une partie convexe de E si elle vérie:
Remarques 40
1. Les parties convexes de R sont les intervalles.
2. Les boules et les sous-espaces vectoriels sont des parties convexes.
3. Les sphères non réduites à un point ne sont pas des parties convexes.
Proposition 41
Soit C une partie convexe d'un espace vectoriel normé. Alors C est stable par toute combinaison convexe.
En d'autres termes,
p p
!
X X
∀x1 , . . . , xp ∈ C, ∀λ1 , . . . , λp ∈ R+ , λi = 1 =⇒ λ i xi ∈ C
i=1 i=1
12
Notation 42
Étant donnés λ ∈ K, x ∈ E et A, B ⊂ E , on note:
λ.A = {λ.a, a ∈ A}
x + A = {x + a, a ∈ A}
Exercice 43
1. Montrer que ∀x, y ∈ E et ∀r ∈ R∗+ , on a x + B(y, r) = B(x + y, r).
2. Montrer que ∀x ∈ E , ∀r ∈ R∗+ et ∀λ ∈ K \ {0}, on a λ.B(x, r) = B(λ.x, |λ|r).
Dénition 44 (Parties bornées - Applications bornées.)
Soit F un autre espace vectoriel normé, dont on notera aussi ||.|| la norme.
On dit qu'une partie X de E est bornée s'il existe M > 0 tel que
∀x ∈ X, ||x|| ≤ M.
On dit qu'une fonction f : E −→ F est bornée si f (E) est une partie bornée de F .
De façon équivalente, la fonction f : E −→ F est dite bornée si et seulement si :
∃M ≥ 0, ∀x ∈ E, ||f (x)|| ≤ M.
Remarque 45
Soit X ⊂ E . On a:
X est une partie bornée de E si et seulement si X est contenue dans une boule.
En eet:
Condition susante: Si X est une partie bornée, alors il existe M ≥ 0 tel que pour tout x ∈ X ,
||x|| ≤ M . Ceci revient à dire que X ⊂ Bf (0, M ).
Condition nécessaire: Supposons que X soit contenu dans une boule B(a, r). Soit x ∈ X .
On a alors, d'une part, x ∈ B(a, r) et donc ||x − a|| ≤ r.
D'autre part:
13
2 Topologie d'un espace vectoriel normé.
Dans cette section, (E, ||.||) est un espace vectoriel normé.
D'une façon équivalente, X est un voisinage de a s'il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ X .
∀x ∈ O, ∃r > 0, B(x, r) ⊂ O.
Exemples 51
1. E et ∅ sont à la fois ouverts et fermés.
2. Les boules ouvertes sont des ouverts.
En eet, soit B(a, r) une boule ouverte de E .
Soit x ∈ B(a, r).
On note alors r′ = r − ||x − a|| et on considère la boule ouverte B(x, r′ ).
On a, pour tout y ∈ B(x, r′ ):
||y − a|| = ||y − x|| + ||x − a|| < r′ + ||x − a|| = r − ||x − a|| + ||x − a|| = r.
Preuve:
14
n
1. (a) Soient O1 , . . . , On des ouverts de E et on note O = Oi .
\
i=1
Si l'un des Oi est vide, alors O est vide et c'est donc un ouvert.
Sinon, x ∈ O.
Puisque pour tout i ∈ [|1, n|], x ∈ Oi et Oi est un ouvert, alors il existe ri > 0 tel que
B(x, ri ) ⊂ Oi .
En notant r = inf ri , on a bien
i∈[|1,n|]
n
\ n
\
B(x, r) ⊂ B(x, ri ) ⊂ Oi = O
i=1 i=1
2. Par contraposée.
Remarques 54
1. Une intersection innie d'ouverts n'est pas forcément un ouvert.
2. Une réunion quelconque de fermés n'est pas forcément un fermé.
3. Une partie peut n'être ni ouverte ni fermée.
Exercice 55
Soit F un fermé de E . Montrer que pour tout x ∈ E , x ∈ F ⇐⇒ d(x, F ) = 0.
Théorème 56 (Caractérisation séquentielle d'un fermé.)
Soit F ⊂ E . Alors:
F est fermée dans E si et seulement si toute suite convergente d'éléments de F a sa limite dans F .
Preuve:
Condition susante: Supposons que F est un fermé de E . Soit (un ) une suite convergente de F
et notons l ∈ E sa limite.
Montrons que l ∈ F .
Supposons que l ̸∈ F .
On a alors l ∈ F c et F c est un ouvert. Il existe alors r > 0 tel que B(l, r) ∈ F c .
Donc, pour tout y ∈ F , on a ||y − l|| ≥ r.
En particulier, ∀n ∈ N, ||un − l|| ≥ r; Chose qui est absurde vu que ||un − l|| −→ 0.
Ce qui montre donc que l ∈ F .
15
Condition nécessaire: Par contraposée.
Supposons que F n'est pas un fermé de E et montrons qu'il existe une suite convergente (un ) de F
mais dont la limite n'est pas dans F .
F étant non fermé, F c n'est pas non plus un ouvert; Il existe alors l ∈ F c tel que:
∀r > 0, B(l, r) ∩ F ̸= ∅.
1
∀n ∈ N∗ , B(l, ) ∩ F ̸= ∅
n
1
⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , ∃un ∈ B(l, ) ∩ F
n
1
⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , ∃un ∈ F, ||un − l|| <
n
On construit ainsi une suite (un ) de F qui converge vers l et l ̸∈ F . On a ainsi le résultat voulu!
Exemple 57
[0, 1] est un fermé de R.
Exercice 58
On considère E = C([0, 1], R) normé par ||.||∞ .
Montrer que X = {f ∈ E, f (0) = 0.} est un fermé de E .
Proposition 60
Soit X une partie de E . Alors:
◦
1. X ⊂ X .
◦
2. X est un ouvert de E
◦
3. X est le plus grand ouvert contenu dans X 6 .
Preuve:
◦
1. Soit a ∈ X . Il existe alors r > 0 tel que B(a, r) ⊂ X . Par suite, on a a ∈ B(a, r) ⊂ X et ce pour
◦
tout a ∈ X .
◦
Ce qui montre bien que X ⊂ X .
◦
6 C'est-à-dire que tout ouvert contenu dans X est un ouvert contenu dans X .
16
◦
2. Montrons que X est un ouvert de E .
C'est-à-dire, montrons que:
◦ ◦
∀a ∈ X, ∃r > 0, B(a, r) ⊂ X.
◦
Soit donc a ∈ X .
◦
Il existe alors r > 0 tel que B(a, r) ⊂ X . On va montrer que B(a, r) ⊂ X .
Soit y ∈ B(a, r).
Puisque B(a, r) est un ouvert de E , il existe r′ > 0 tel que B(y, r′ ) ⊂ B(a, r) ⊂ X .
Ainsi, B(y, r′ ) ⊂ X .
◦
En particulier, y ∈ X .
◦
3. Montrons que tout ouvert contenu dans X est contenu dans X .
◦
Soit O un ouvert de E contenu dans X ; Montrons que O ⊂ X .
Soit y ∈ O.
O étant un ouvert de E , il existe r > 0 tel que B(y, r) ⊂ O. Or, O ⊂ X .
◦
Donc B(y, r) ⊂ X ; En particulier y ∈ X .
◦
Par suiten, O ⊂ X .
Corollaire 61
Soit X ⊂ E . Alors:
◦
1. X =
[
Ω
Ω∈X
Ω ouvert de E
◦
2. X est un ouvert de E si et seulement si X = X .
Remarque 62 ◦ ◦
Si A et B sont deux parties de E , alors: (A ⊂ B =⇒ A ⊂ B).
Exemples 63 ◦ ◦
1. Pour a ∈ E , r > 0, Bf (a, r) = B(a, r) = B(a, r).
◦ ◦
2. ∅ = ∅ et E = E .
◦
3. Pour tout a ∈ E , {a} = ∅.
17
On dit que A est dense8 dans E si A = E .
Lemme 66 ◦
Preuve:
Soit x ∈ E . On a:
x∈E\X
⇐⇒ ∃r > 0, B(x, r) ∩ X = ∅
⇐⇒ ∃r > 0, B(x, r) ⊂ E \ X
◦
z }| {
⇐⇒ x ∈ E \ X
Proposition 67
Soit X une partie de E . alors:
1. X ⊂ X .
2. X est un fermé.
3. X est le plus petit fermé contenant X .
Corollaire 68
Si X est une partie de E , on a:
1. X = F.
\
F fermé
X⊂F
x ∈ A si et seulement si x est limite d'une suite de A. En particulier, A est dense dans E si et seulement
si tout élément de E est limlite d'une suite de A.
8 Comparez avec la dénition que vous connaissez en première.
18
Remarque 72
Grâce au théorème précèdent, on comprend mieux l'utilité de la notion d'adhérence. En eet, les points
adhérents à une partie A sont les points qu'on peut atteindre grâce à des suites de A sans pour autant que
ceux-ci soient forcément dans A.
Exercice 73
Soient x ∈ E et A ⊂ E . Montrer que d(x, A) = d(x, A).
Exercice 74
Soit F un sous-espace vectoriel de E .
1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E .
2. On suppose que F est un hyperplan de E . Montrer que F est un fermé ou F est un sous-espace
vectoriel dense dans E .
2.4 Topologie-trace
Dans cette sous-section, A désigne une partie non vide de E .
Dénition 75
Soient a ∈ A, V, O, F ⊂ A.
1. On dit que V est un voisinage de a relatif à A s'il existe un voisinage V ′ de a dans E tel que
V = V ′ ∩ A.
2. On dit que O est un ouvert relatif à A s'il existe un ouvert O′ de E tel que O = O′ ∩ A.
3. On dit que F est un fermé relatif à A s'il existe un fermé F ′ de E tel que F = F ′ ∩ A.
Proposition 76
Soit F une partie de E contenue dans A. Alors F est un fermé relatif de A si toute suite de F convergeant
dans A converge dans F .
3 Limites - Continuité.
Dans cette section, E, F et G sont des espaces vectoriels normés et A ⊂ E .
3.1 Limites.
Dénition 77
Soient f : A −→ F , a ∈ A et l ∈ F . On dit que f admet pour limite l en a si:
19
Remarques 79
1. Lorsqu'elle existe, la limite est unique.
2. Si a ∈ A, alors: (limx→a f (x) = l =⇒ f (a) = l).
Proposition 80
Soient a ∈ A, f, g : A −→ F , λ : A −→ K, l, l′ ∈ F et α ∈ K. On a:
f : A −→ F admet l pour limite en a si et seulement si pour toute suite (un )n de A telle que un −→ a,
n→+∞
on a f (un ) −→ l
n→+∞
On dit que f est continue sur A si f est continue en tout point de A, c'est-à-dire:
Remarques 84
1. Une application lipschitzienne est uniformément continue. Mais on n'a pas la réciproque.
2. Une application uniformément continue est continue. Mais on n'a pas la réciproque.
3. La restriction d'une application continue est continue.
4. Le caractère continu d'une application ne change pas si on remplace la norme de l'esapce de départ
ou bien celle de l'espace d'arrivée par une norme qui lui est équivalente.
20
Proposition 85 (Caractérisation séquentielle de la continuité.)
Soient A ⊂ E , a ∈ A et f : A −→ F . Alors:
Exercice 86
Soient D une partie dense de E et f, g : E −→ F deux applications continues telles que pour tous x ∈ D,
on a f (x) = g(x). Montrer que f = g .
Proposition 87 (Composition de limites.)
Soient A ⊂ E , B ⊂ F , f : A −→ F telle que f (A) ⊂ B , g : B −→ G et a ∈ A. Alors:
f est continue en a.
1. =⇒ g ◦ f est continue en a.
g est continue en f(a).
f est continue sur A.
2. =⇒ g ◦ f est continue sur A.
g est continue sur B.
Proposition 88
Soient a ∈ A, f, g : A −→ F , λ : A −→ K. Si f , g et λ sont continues en a (resp. sur A), alors:
1. f + g est continue en a (resp. continue sur A).
2. λ.f est continue en a (resp. sur A).
1
3. est continue en a si de plus λ(a) ̸= 0 (resp. continue sur A si λ(x) ̸= 0∀x ∈ A).
λ
En particulier:
(i) L'ensemble C(A, F ) des applications continues de A dans F est un K-espace vectoriel.
(ii) L'ensemble C(A, K) des applications continues de A dans K est une K-algèbre.
Dénition 89
On suppose que E est de dimension nie n ∈ N∗ . Étant donnée une base de E et en notant (x1 , . . . , xn )
les coordonnées d'un vecteur x ∈ E .
On appelle application polynomiale de E toute application du type:
X
f : x 7−→ λi xa11i . . . xanni .
i∈I
est continue10 .
Preuve: On pourra montrer "à la main" que cette application est 1-lipschitzienne ou bien anticiper
sur la prochaine section en disant que cette application est linéaire en dimension nie et qu'elle est donc
continue.
9 Dite k ème -application coordonnée.
10 Ici,on ne précise pas la norme utilisée dans l'espace de départ. On verra plus en avant dans le cours que cette précision
est inutile vu qu'en dimension nie, toutes les normes sont équivalentes.
21
Corollaire 91
Toute application polynomiale à une ou plusieurs indéterminées est continue.
L'image réciproque d'un fermé par une application continue est un fermé.
Preuve:
1. Soient f : E −→ F une application continue et O′ un ouvert de F . On note O = f −1 (O′ ).
Montrons que O est un ouvert de E .
Soit donc x ∈ O. On a alors f (x) ∈ O′ . Or, O′ est un ouvert, il existe alors ϵ > 0 tel que
B(f (x), ϵ) ⊂ O′ . Or, f est continue sur E , en particulier en x. Il existe alors η > 0 tel que:
ϵ
∀y ∈ E, ||y − x|| ≤ η ⇒ ||f (x) − f (y)|| ≤
2
ϵ
En particulier: ∀y ∈ B(x, η), f (y) ∈ Bf f (x), ⊂ B (f (x), ϵ) ⊂ O′
2
i.e. ∀y ∈ B(x, η), y ∈ f (O ). Donc B(x, η) ⊂ O.
−1 ′
22
Exemples 95
Soient f ; g : E −→ R deux applications continues. Alors:
1. Pour tout α ∈ R, les ensembles:
{x ∈ E, f (x) > α} = f −1 (]α, +∞[) = {f > α} et
N otation
{x ∈ E, f (x) ≤ α} = f −1 (] − ∞, α]) = {f ≤ α}
N otation
Preuve:
(i) ⇒ (ii): Immédiat.
(iii) ⇒ (i): Supposons que (iii) est vérié. La linéarité de f permet de voir que:
En particulier, pour tout n ∈ N∗ , il existe xn ∈ E tel que ||f (xn )|| > n||xn ||.
23
On note donc pour tout n ∈ N∗ :
1 xn
un =
n ||xn ||
En pratique , pour montrer qu'une application linéaire n'est pas continue, il sut de
démontrer qu'elle n'est pas bornée sur la boule unité fermée ou bien la sphère unité. On peut démontrer
cela par exemple en exhibant une suite (xn )n telle que ∀n ∈ N ||xn || ≤ 1 et ||f (xn )|| −→ +∞.
n→+∞
Exemples 99
1. On note E = C([0, 1], R) et on considère l'application
T1 : E −→ R
f 7−→ f (0)
(a)
T1 : E −→ K
P 7−→ P (1)
(b)
T2 : E −→ E
P 7−→ P ′
24
3.4 Connexité par arcs.
Dans cette sous-section, (E, N ) est un espace vectoriel normé.
Dénition 100
1. On appelle arc ou chemin de l'espace vectoriel normé (E, N ) toute application continue d'un segment
de R non réduit à un point vers (E, N ).
2. Si γ : [a, b] −→ E est un arc de (E, N ), on appelle support de γ le sous-ensemble γ([a, b]), origine de
γ le point x = γ(a) et extrémité le point y = γ(b). On dit alors que le chemin γ lie x à y .
Remarque 101
Si γ : [a, b] −→ E est un chemin de E , alors le chemin
λ : [0, 1] −→ E
t 7−→ γ(a + t(b − a))
C'est une relation d'équivalence sur A. Les classes d'équivalence sont appelées composantes connexes
par arcs de A.
Dénition 103
On dit qu'une partie non vide A de E est connexe par arcs si pour tous x, y ∈ A, x ̸= y il existe un chemin
reliant x à y .
Remarque 104
Les parties convexes sont des parties connexes par arcs.
Proposition-Dénition 105
On dit qu'une partie A de E est étoilée s'il existe un point x0 ∈ A tel que pour tout x ∈ A, le segment
[x0 , x] ⊂ A. En particulier, une partie étoilée est connexe par arcs.
Proposition 106
Les parties connexes par arcs de R sont les intervalles.
Proposition 107
L'image continue d'une partie connexe par arcs est connexe par arcs.
Proposition 108 (Théorème des valeurs intermédiaires.)
Soit f : E −→ R une application continue. Alors l'image par f de toute partie connexe par arcs est un
intervalle de R.
4 Compacité.
4.1 Dénitions et premiers résultats.
Dénition 109
soit A ⊂ E une partie non vide de E . On dit que A est une partie compacte de E si de toute suite de A,
on peut extraire une sous-suite convergente et qui converge dans A.
25
Remarque 110
Si N1 et N2 sont deux normes équivalentes sur E , alors une partie A ⊂ E est un compact de (E, N1 ) si et
seulement si A est un compact de (E, N2 ).
Exemples 111
1. Tout segment de R est un compact.
2. Si (xn ) est une suite convergente de E et l est sa limite, alors l'ensemble {xn , n ∈ N} ∪ {l} est un
compact de E .(Résultat admis)
Proposition 112
Soit A une partie compacte de E . Alors A est fermée et bornée
Remarque 113
En particulier, si A est une partie compacte de R, alors A admet une borne inférieure (resp. supérieure).
De plus, on a inf(A) ∈ A (resp. sup(A) ∈ A).
Proposition 114
Soient A une partie compacte de E et B ⊂ A non vide. Si B est un fermé, alors B est un compact11 .
Proposition 115
Si [a1 , b1 ], [a2 , b2 ], . . . , [an , bn ] sont n segements de R, alors [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × · · · × [an , bn ] est un compact
de (Rn , ||.||∞ ).
26
5 Espaces vectoriels de dimension nie.
5.1 Résultat fondamental
Théorème 121
Sur Kn , toutes les normes sont équivalentes.
Exercice 122 (Preuve du théorème)
On va montrer que toutes les normes sur Kn sont équivalentes à ||.||∞ . Soit donc une norme N sur Kn . On
note S = {x ∈ Kn , ||x||∞ = 1} la sphère unité de Kn relativement à ||.||∞ . On note aussi B = (e1 , . . . , en )
la base canonique de Kn .
n
1. On note β = N (ei ). Montrer que ∀x ∈ Kn , N (x) ≤ β||x||∞ .
X
i=1
Applications multilinéaires.
Proposition-Dénition 126
Soient (E1 , N1 ), . . . , (Ek , Nk ) k espaces vectoriels normés de dimension nie. Alors on dénit les normes
suivantes sur E1 × E2 × · · · × Ek , en notant pour x = (x1 , . . . , xk ) ∈ E1 × E2 × · · · × Ek :
||x||∞ = max(N1 (x1 ), . . . , Nk (xk )).
k
Nj (xj ).
X
||x||1 =
j=1
k
! 12
.
X
||x||2 = (Nj (xj ))2
j=1
Théorème 127
Si E1 , . . . , Ek , F sont k + 1 espaces vectoriels normés de dimension nie, alors toute application k-linéaire
de E1 × E2 × · · · × Ek dans F est continue.
14 En fait, il sut seulement que l'espace de départ soit de dimension nie.
27
5.3 Compacité en dimension nie.
Théorème 128
Dans un espace vectoriel de dimension nie, les compacts sont exactements les fermés bornés.
Exemple 129
On (R) est un compact de Mn (R).
La suite (Sn )n est dite suite des sommes partielles de la série un . On a en particulier, pour tout
P
n ∈ N, un+1 = Sn+1 − Sn .
+∞
On dit que la suite un est convergente si la suite (Sn ) est convergente. On notera S = un sa
P X
n=0
limite.
On dira que la série est divergente si la suite (Sn ) diverge.
Remarque 134
Toute suite (vn ) de E peut être vue comme étant la suite des sommes partielles (Sn ) de la série de terme
général (un ) = (vn − vn−1 ), avec la convention v−1 = 0.
n n
En eet, on a pour tout n ∈ N: Sn = vp − vp−1 = vn .
X X
up =
p=0 p=0
Dans ce cas, la convergence de la suite un équivaut à la convergence de la suite (vn ).
P
28
+∞
X
Rp = un .
n=p+1
+∞
On a alors, pour tout p ∈ N:
X
un = Sp + Rp .
n=0
Proposition 136
On ne change pas la nature d'une série si on en change un nombre ni de termes.
ce qui exprime que la convergence de la série un est donc équivalente à celle de vn , l'ajout des
X X
n≥nn0 n≥nn0
n0 premiers termes ne changeant rien à la nature des séries considérées, mais seulement, éventuellement,
à leur somme.
Proposition-Dénition 137
Soit un une série à termes dans E .
P
1. Si un converge, alors un −→ 0.
P
n→+∞
2. Une série dont le terme général ne tend pas vers 0 est dite grossièrement divergente .
Proposition 138
Soit, pour tout n ∈ N, Rn le reste d'ordre n d'une suite convergente. On a alors:
i) Pour tout n ∈ N, un = Rn−1 − Rn .
ii) Rn −→ 0.
n→+∞
Proposition 139
Toute combinaison linéaire15 λ vn de deux séries convergentes est aussi une série convergente.
X X
un +
+∞ +∞
Sa somme est λ vn . Ainsi, l'ensemble des séries convergentes de E est un espace vectoriel sur K.
X X
un +
n=0 n=0
Dénition 140
On dit que la série un à termes dans E est si ||un || est convergente.
P P
absolument convergente
Théorème P
141 (Admis)
Si une série un est absolument convergente, alors elle est convergente. On a de plus:
+∞
X +∞
X
un ≤ ||un ||.
n=0 n=0
29