Droit Fiscal Cours 6
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Droit Fiscal Cours 6
3 Catégories :
1. Les stocks
- les marchandises,
- les matières premières,
- les matières et fournitures consommables,
- les productions en cours,
- les produits intermédiaires,
- les produits finis,
- les produits résiduels,
- les emballages perdus,
- les emballages récupérables non identifiables.
au coût de revient.
2. Les amortissements
* Pour la comptabilité :
Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entreprise est déterminable.
- Par ailleurs, à la clôture de chaque exercice, il convient de vérifier pour chaque im-
mobilisation si l’amortissement minimum calculé selon le mode linéaire est respecté
et que le cumul des amortissements pratiqués excède celui calculé selon le mode
linéaire (art 39 B du CGI – règle de l’amortissement minimum). A défaut fiscalement
impossible de faire une régularisation déductible, la fraction non amortie est perdue.
- Amortissements non exclus des charges déductibles par une disposition spéciale,
- Reportés sur un relevé spécial (tableau n° 2055 pour les entreprises relevant du
réel d’imposition).
Depuis le 1er janvier 2005, les biens immobilisés figurant à l’actif doivent être amortis selon
une méthode d’amortissement dites « par composants ».
Pour qu’une immobilisation soit décomposable, l’entreprise doit vérifier que les éléments
susceptibles d’être identifiés comme composants :
- Ont une durée d’utilisation différente de l’immobilisation prise dans son ensemble ;
- Sont susceptibles de devoir être remplacés régulièrement au cours de la durée
d’utilisation de l’immobilisation ;
- Sont significatifs.
Sur ce dernier point, l’AF admet que les entreprises peuvent se dispenser d'identifier des
composants dont la valeur unitaire est inférieure à 500 €.
Exemple : Une entreprise individuelle exerce une activité de commerce de détail de pro-
duits alimentaires. Elle acquiert un bac réfrigérant d'une valeur de 2 000 € dont la durée
d'utilisation attendue est de cinq ans. Toutefois, les ampoules électriques incorporées au
bac, estimées à 300 €, devraient être changées annuellement. Par ailleurs, le moteur, esti-
mé à 1 000 €, devrait être remplacé au bout de trois ans.
Comment doit être amorti l’ensemble de ces éléments ?
On intègre les ampoules dans le bac on a pas besoin de la décomposer. Tous les gens on
rajoute 300€. Les 1000€ du moteur sont amorties sur 3 ans. Moteur a une valeur impor-
tante donc on identifie les 2 composants qu’on amortit d’une manière différente. Est-ce
que les 1000€ font partie des 2000€ ou non ?
Si l’ensemble vaut 2000€. On prend les 2000€, on a un composant (moteur) donc ce com -
posant doit être immobilisé à part. On diminue de 1000€ la valeur du bac. Ampoule n’a
pas une valeur significative donc on retire les 300€. Bac amorti sur 700€ et les 300€ =
charges récurrentes
Lorsque les conditions pour la décomposition d’une immobilisation ne sont pas satisfaites,
c’est l’immobilisation dans son ensemble qui doit être amortie.
Durée et taux :
Sur le plan comptable, la durée d'amortissement d'un actif est fixée d'après sa durée réelle
d'utilisation attendue par l'entreprise.
Sur le plan fiscal, la durée retenue est la durée d’usage dans la profession càd :
Modes d’amortissement :
Ex : Une entreprise dont l'exercice coïncide avec l'année civile acquiert le 15 avril 2020, au
prix de 10 000 €, un matériel dont la durée normale d'utilisation est de 5 ans. Il est mis en
service immédiatement.
Le taux d'amortissement linéaire est de 20 %.
2000/ an ; Sur 7 mois : 2000 x 3/12 = 1167. Sur l’année 2016 on amortit 1167€. Sur les
autres années on amortit 2000€ par an. En 2021 on amortit 2000- 1167 = 833€
- Amortissement dégressif :
Réservé à certaines immobilisations. Il s’agit des biens neufs et dont la durée normale
d’utilisation est au moins égale à trois ans dont la liste suit :
– matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication, de transformation ou de
transport, satellites de communications acquis ou créés à compter du 01.01.2003 ;
–matériels de manutention ;
–installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère ;
–installations productrices de vapeur, chaleur ou énergie ;
–installations de sécurité et installations à caractère médico-social ;
– machines de bureau, à l’exclusion des machines à écrire (exclusion qui ne vise pas les machines à traite-
ment de texte pour des raisons de toute façon dépassées) ;
–matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ;
– installations de magasinage et de stockage sans que puissent y être compris les locaux servant à l’exer-
cice de la profession ;
– investissements hôteliers, aussi bien en immeubles qu’en matériels (y compris, le matériel de bar ou de
restaurant dans les hôtels restaurants).
Durée d’utilisation Taux linéaire (%) Coef applicable Taux d’amortissement (%)
3 ans 33,33 1,25 41,67
4 ans 25 1,25 31,25
5 ans 20 1,75 35
6 ans 16,67 1,75 29,17
6 2/3 ans 15 2,25 33,75
8 ans 12,5 2,25 28,13
10 ans 10 2,25 22,5
12 ans 8,33 2,25 18,75
15 ans 6,67 2,25 15
20 ans 5 2,25 11,25
Exemple : Soit une entreprise dont l'exercice coïncide avec l'année civile qui acquiert le 15
avril 2021, au prix de 10 000 €, un matériel de fabrication industrielle dont la durée fiscale
d'amortissement est de 5 ans.
Présenter le tableau d'amortissement
Amortissements exceptionnels
Le législateur pour encourager les investissements ou encore tenir compte d’un délai de
vie très court peut prévoir des amortissements dit exceptionnels. Par exemple :
Exemple : une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile a décidé d’acquérir
une imprimante 3 D pour un montant de 20.000 € HT le 1er juillet 2016 et de l’amortir de
manière linéaire pendant 5 ans. On nous précise qu’aucun composant n’a été identifié sur
ce matériel.
Conditions déclaratives
Les amortissements sont constatés sur le tableau n° 2055 pour les entreprises relevant du
régime du bénéfice réel.
3. Les provisions
a) Définition
Est une provision, toute somme déduite des résultats en prévision d'une perte
(dépréciation d'un élément de l'actif, perte d'exploitation), ou d'une charge, qui
n'est pas encore effective à la clôture de l'exercice, mais que des événements en
cours rendent probable.
b) Conditions de déduction
Sur le plan fiscal, la déduction des provisions est subordonnée au respect des quatre
conditions générales :
- La provision doit être destinée à faire face à une perte ou à une charge déductible.
3 situations :
- Si l’événement ne se réalise pas, la provision devient sans objet. Elle doit être réin-
tégrée aux résultats de l’entreprise ;
- Si elle est détournée de son objet, elle doit être rapportée aux résultats de l’exer-
cice au cours duquel elle a reçu un emploi non conforme à son objet.
d) Catégories de provisions :
Pour ces provisions deux conditions particulières doivent être satisfaites pour être
déduites. A la clôture de l’exercice :
- Le risque de non-recouvrement doit être précisé ;
- Les évènements en cours rendent probable la perte supputée.
Se sont celles qui peuvent néanmoins être constituées en vertu de dispositions fis-
cales particulières, adoptées le plus souvent pour des raisons économiques, alors
même qu’elles ne satisfont pas aux conditions précisées ci-dessus.
I. Présentation
Elle provient d’un événement exceptionnel non liée à l’exploitation et va être fiscale-
ment soumise à un régime particulier prévu à l’article 39 duodecies du CGI qui dis-
pose « Par dérogation aux dispositions de l’article 38, les plus-values provenant de
la cession d’éléments de l’actif immobilisé sont soumises à des régimes distincts
suivant qu’elles sont réalisées à court terme ou à long terme ».
Remarque : ce régime ne s’applique pas dans le cas d’actif figurant au bilan de l’entreprise
individuelle mais non utilisée pour l’exercice de l’activité professionnelle.
Il y a plus-value lorsque le prix de cession d’un élément d’actif excède le « prix de re-
vient » de cet élément, diminué des amortissements pratiqués. Il y a moins-value dans le
cas contraire.
Prix de revient =
Prix de cession = prix net déduits (prix de vente – frais de courtage ou commissions sup-
portés à l’occasion de la vente).
B.- Qualification fiscale des PV ou MV
Exemple : Soit une immobilisation dont le prix de revient est de 50.000 €. Elle est cédée
plus de deux ans après son acquisition pour un prix de 55.000 €. Les amortissements pra -
tiqués au moment de sa cession s’élèvent à 20.000 €, merci de préciser le montant et la
nature de la Plus-value constatée (CT et/ou LT) ?
C. Régime fiscal
- compensation entre les PV et MV réalisées : les CT d’une part entre elles et LT id.
PV CT : soit imposée immédiatement comme élément du bénéfice soit étalée sur 3 ans
par tiers.
MVLT : s’imputent sur les PVLT réalisées au cours de l’exercice et au cours des dix exer-
cices suivants même si relèvent de taux différents.
Cas particuliers des PVLT sur cession d’immeubles bâtis ou non (sauf terrain à bâtir), af-
fectés à l’exploitation = taux 12 ,8 % après application d’un abattement de 10 % par année
de détention au-delà de la cinquième (exo complète à partir de 15 ans).
III – Les régimes particuliers
Depuis 2019, les redevances de brevets, procédés ou inventions brevetables faisant partis
de l’actif immobilisé de l’entreprise perçues sur ces actifs sont soumis sur option à un taux
d’imposition minoré = à 10 % (+ prélèvements sociaux) .
B. Exonération ou report d’imposition des PV réalisées par les PME relevant de l’IR
1. Exonération :
Totale
- Cession de l’EI lors d’un départ en retraite : si les conditions suivantes sont
satisfaites :
. Entreprise de moins de 250 salariés, et soit réalise un CA de moins de 50 M ou
total de bilan inférieur à 43 M€ ;
. Activité exercée pendant au moins 5 ans
. Cédant (vendeur) ne contrôle pas l’entreprise cessionnaire (acheteur) cad ne
détient pas directement ou indirectement plus de 50 % de droits de vote ou de
droits dans ses bénéfices
. Cédant cesse toute fonction et fait valoir ses droits à la retraite dans les deux ans
suivant ou précédant la cession).
2. Report :
Dans certaines situations des abattements ou exo d’impôt sur les bénéfices sont
prévues :
2. Crédit d’impôt famille : plafond 500.000 € des dépenses engagées en faveur de leur sa-
larié engagées au titre de l’année (50 % (crèches) ou 25 % (aide familial) selon la nature
des dépenses).
Pour tous versements supérieurs à 2 Millions d’euros effectués au cours des exercices
clos à compter du 31 décembre 2020, taux de réduction fixé à 40 % pour les versements
supérieurs à 2 Millions d’euros effectués au cours desdits exercices, à l’exception des ver-
sements effectués au profit des organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture
gratuite de repas à des personnes en difficulté, qui favorisent leur logement ou fourniture
gratuite de certains soins à ces personnes..
Section 5 : les régimes d’imposition
Il y en a 3 :
`
A. Le régime des « micro-entreprises » :
LF 2024 : seuil pour les locations de meublés de tourisme non classé : 15.000 € et abatte-
ment de 30 %.
Cas particulier de l’auto-entrepreneur : s’il satisfait aux conditions pour bénéficier de ce ré-
gime (§ 85535), il s’acquitte auprès du RSI ou de l’URSSAF de l’impôt sur le revenu et de
l’ensemble de ses cotisations par des versements libératoires mensuels ou trimestriels,
égale à
. 1% pour les activités de vente de marchandises, denrées à emporter etc...
. 1,7 % pour les entreprises ayant une activité de PS
. 2,2% pour les titulaires de BNC.
Obligations comptables et déclaratives allégées = 2031, 2031 bis et ter + 2033 A à G pour
les tableaux à joindre.
De plein droit pour les entreprises réalisant un CA supérieur au seuil fixé ci-dessus.
Obligations de déclarer annuellement le résultat sur formulaire 2031 et 2031 bis et ter + ta-
bleaux comptables : 2050 à 2057 et tableaux fiscaux 2058 A à 2059-G.