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Droit Fiscal Cours 6

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V.

Les charges non décaissées

3 Catégories :

1. Les stocks

L’article L 123-12 du code de commerce oblige tout commerçant à répertorier au moins


une fois par an tous les éléments du patrimoine professionnel et notamment les stocks.

* Eléments à retenir pour déterminer le stock (article 38 ter de l’annexe III du


CGI) =

- les marchandises,
- les matières premières,
- les matières et fournitures consommables,
- les productions en cours,
- les produits intermédiaires,
- les produits finis,
- les produits résiduels,
- les emballages perdus,
- les emballages récupérables non identifiables.

* Evaluation des stocks à la clôture de l’exercice selon les principes suivants :


- Pour les produits achetés :

. à leur coût de revient, c'est-à-dire à leur coût réel ;


. ou d'après le cours du jour à la date de l'inventaire, si ce cours est inférieur au coût de
revient.

- Pour les productions en cours (de biens ou de services) :

au coût de revient.

2. Les amortissements

a) Approche comptable et fiscale des amortissements

Elle est différente :

* Pour la comptabilité :

Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entreprise est déterminable.

* Pour le droit fiscal :

- il peut prévoir des règles de durée d’amortissement ou encore de base amortis-


sable différentes. Il faut vérifier qu’il y a amortissement minimal (linéaire). Il
faut que le cumul des amortissements soit au minimum égal à l’amortisse-
ment linéaire cumulé.

- Par ailleurs, à la clôture de chaque exercice, il convient de vérifier pour chaque im-
mobilisation si l’amortissement minimum calculé selon le mode linéaire est respecté
et que le cumul des amortissements pratiqués excède celui calculé selon le mode
linéaire (art 39 B du CGI – règle de l’amortissement minimum). A défaut fiscalement
impossible de faire une régularisation déductible, la fraction non amortie est perdue.

Enfin, les conditions de déduction sont les suivantes :

- Amortissements uniquement pratiqués sur des éléments d’actif immobilisé soumis à


dépréciation,

- Amortissements non exclus des charges déductibles par une disposition spéciale,

- Amortissements constatés en comptabilité,

- Reportés sur un relevé spécial (tableau n° 2055 pour les entreprises relevant du
réel d’imposition).

b) L’amortissement par composant

Depuis le 1er janvier 2005, les biens immobilisés figurant à l’actif doivent être amortis selon
une méthode d’amortissement dites « par composants ».

Pour qu’une immobilisation soit décomposable, l’entreprise doit vérifier que les éléments
susceptibles d’être identifiés comme composants :

- Ont une durée d’utilisation différente de l’immobilisation prise dans son ensemble ;
- Sont susceptibles de devoir être remplacés régulièrement au cours de la durée
d’utilisation de l’immobilisation ;
- Sont significatifs.

Sur ce dernier point, l’AF admet que les entreprises peuvent se dispenser d'identifier des
composants dont la valeur unitaire est inférieure à 500 €.

Par ailleurs, le composant doit représenter 15 % du prix de revient de l'immobilisation


dans son ensemble pour les biens meubles et 1 % pour les immeubles.

Exemple : Une entreprise individuelle exerce une activité de commerce de détail de pro-
duits alimentaires. Elle acquiert un bac réfrigérant d'une valeur de 2 000 € dont la durée
d'utilisation attendue est de cinq ans. Toutefois, les ampoules électriques incorporées au
bac, estimées à 300 €, devraient être changées annuellement. Par ailleurs, le moteur, esti-
mé à 1 000 €, devrait être remplacé au bout de trois ans.
Comment doit être amorti l’ensemble de ces éléments ?

On intègre les ampoules dans le bac on a pas besoin de la décomposer. Tous les gens on
rajoute 300€. Les 1000€ du moteur sont amorties sur 3 ans. Moteur a une valeur impor-
tante donc on identifie les 2 composants qu’on amortit d’une manière différente. Est-ce
que les 1000€ font partie des 2000€ ou non ?
Si l’ensemble vaut 2000€. On prend les 2000€, on a un composant (moteur) donc ce com -
posant doit être immobilisé à part. On diminue de 1000€ la valeur du bac. Ampoule n’a
pas une valeur significative donc on retire les 300€. Bac amorti sur 700€ et les 300€ =
charges récurrentes

Lorsque les conditions pour la décomposition d’une immobilisation ne sont pas satisfaites,
c’est l’immobilisation dans son ensemble qui doit être amortie.

c) L’amortissement des biens non décomposés

Base de l’amortissement : prix d’achat ou prix de revient

Durée et taux :

Sur le plan comptable, la durée d'amortissement d'un actif est fixée d'après sa durée réelle
d'utilisation attendue par l'entreprise.

Sur le plan fiscal, la durée retenue est la durée d’usage dans la profession càd :

- Bâtiments commerciaux : 20 à 50 ans (5 % - 2 %) ;


- Bâtiments industriels : 15 à 20 ans (6,66 % - 5 %) ;
- Immeubles à usage de bureaux : 25 ans (4 %) ;
- Agencements et installations : 10 à 20 ans (5 à 10 %) ;
- Matériels industriels, outillage : 5 à 10 ans (20 % - 10 %) ;
- Automobiles et matériel roulant : 4 à 5 ans (25 à 20 %) ;
- Mobilier : 10 ans (10 %) ;
- Matériel de bureau : 5 à 10 ans (10 à 20 %) ;
- Micro-ordinateurs : 3 ans (33,33 %) ;
- Brevets, certificats d'obtention végétale : 5 ans (20 %).

Modes d’amortissement :

- Amortissement linéaire : il dégage une annuité constante tout au long de la période


d'amortissement

Point de départ de l’amortissement : sa date de mise en service

Ex : Une entreprise dont l'exercice coïncide avec l'année civile acquiert le 15 avril 2020, au
prix de 10 000 €, un matériel dont la durée normale d'utilisation est de 5 ans. Il est mis en
service immédiatement.
Le taux d'amortissement linéaire est de 20 %.

Déterminer les amortissements annuels ?

2000/ an ; Sur 7 mois : 2000 x 3/12 = 1167. Sur l’année 2016 on amortit 1167€. Sur les
autres années on amortit 2000€ par an. En 2021 on amortit 2000- 1167 = 833€

- Amortissement dégressif :

Réservé à certaines immobilisations. Il s’agit des biens neufs et dont la durée normale
d’utilisation est au moins égale à trois ans dont la liste suit :
– matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication, de transformation ou de
transport, satellites de communications acquis ou créés à compter du 01.01.2003 ;
–matériels de manutention ;
–installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère ;
–installations productrices de vapeur, chaleur ou énergie ;
–installations de sécurité et installations à caractère médico-social ;
– machines de bureau, à l’exclusion des machines à écrire (exclusion qui ne vise pas les machines à traite-
ment de texte pour des raisons de toute façon dépassées) ;
–matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ;
– installations de magasinage et de stockage sans que puissent y être compris les locaux servant à l’exer-
cice de la profession ;
– investissements hôteliers, aussi bien en immeubles qu’en matériels (y compris, le matériel de bar ou de
restaurant dans les hôtels restaurants).

Le système de l'amortissement dégressif est caractérisé par l'application d'un « taux


constant » d'abord à la valeur d'origine, puis, à partir du deuxième exercice, à la valeur ré-
siduelle comptable de l'élément à amortir.

Le « taux constant » de l'amortissement dégressif s'obtient en multipliant le taux de


l'amortissement linéaire normalement applicable à l'élément considéré par un coeffi-
cient qui varie selon la durée fiscale d'amortissement de chaque élément. Ce coefficient
s’élève pour les immobilisations acquises depuis le 1er janvier 2010 à

Durée d’utilisation Taux linéaire (%) Coef applicable Taux d’amortissement (%)
3 ans 33,33 1,25 41,67
4 ans 25 1,25 31,25
5 ans 20 1,75 35
6 ans 16,67 1,75 29,17
6 2/3 ans 15 2,25 33,75
8 ans 12,5 2,25 28,13
10 ans 10 2,25 22,5
12 ans 8,33 2,25 18,75
15 ans 6,67 2,25 15
20 ans 5 2,25 11,25

Point de départ de l’amortissement : premier jour du mois d’acquisition du bien

Exemple : Soit une entreprise dont l'exercice coïncide avec l'année civile qui acquiert le 15
avril 2021, au prix de 10 000 €, un matériel de fabrication industrielle dont la durée fiscale
d'amortissement est de 5 ans.
Présenter le tableau d'amortissement

Année Amortissement VNC


2017 2625€ 7375€
2018 2581€ 4794€
2019 1678€ 3116€
2020 1158€ 1558€
2021 1158€ 0€

D’après le tableau, pour 5 ans on a un taux d’amortissement de 35%.


Pour 2017 on fait 10 000 x 35% x 9/12 = 2625€
Pour 2018, 7375 x 35% = 2581,25€.
Valeur nette résiduelle = 3116€.
Si on prend le taux de 35% on trouve 1096€. On ne trouve jamais 0. Donc le montant de
l’amortissement est supérieur à celui qu’on est censé avoir. 5 années d’amortissement, on
n’amortit pas sur 2022.
On divise par 2 : 3116/2 = 1558. On pratique cet amortissement.

Amortissements exceptionnels

Le législateur pour encourager les investissements ou encore tenir compte d’un délai de
vie très court peut prévoir des amortissements dit exceptionnels. Par exemple :

 Les acquisitions ou créations d’imprimante 3D réalisées par les PME « définition


européenne » réalisées entre le 1er octobre 2015 et le 31 décembre 2017, amortis-
sement exceptionnel sur 24 mois.

 Id pour les investissements dans la robotique (prolongation jusqu’au 31 décembre


2020 – LF 2019)

Exemple : une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile a décidé d’acquérir
une imprimante 3 D pour un montant de 20.000 € HT le 1er juillet 2016 et de l’amortir de
manière linéaire pendant 5 ans. On nous précise qu’aucun composant n’a été identifié sur
ce matériel.

Déterminer les amortissements à comptabiliser.

Conditions déclaratives

Les amortissements sont constatés sur le tableau n° 2055 pour les entreprises relevant du
régime du bénéfice réel.

A défaut de déclaration : simple amende

3. Les provisions
a) Définition

Est une provision, toute somme déduite des résultats en prévision d'une perte
(dépréciation d'un élément de l'actif, perte d'exploitation), ou d'une charge, qui
n'est pas encore effective à la clôture de l'exercice, mais que des événements en
cours rendent probable.

b) Conditions de déduction

Sur le plan fiscal, la déduction des provisions est subordonnée au respect des quatre
conditions générales :

- La provision doit être destinée à faire face à une perte ou à une charge déductible.

- La perte ou la charge doit être nettement précisée.

- La perte ou la charge doit être probable,

- La probabilité de la perte ou de la charge doit résulter d'événements en cours.

c) Le sort de la provision constituée

3 situations :

- Lors de la réalisation de l’événement ayant motivé sa constatation, une charge dé-


ductible est déduite et la provision est reprise (compensation, c’est neutre) ;

- Si l’événement ne se réalise pas, la provision devient sans objet. Elle doit être réin-
tégrée aux résultats de l’entreprise ;

- Si elle est détournée de son objet, elle doit être rapportée aux résultats de l’exer-
cice au cours duquel elle a reçu un emploi non conforme à son objet.

d) Catégories de provisions :

- Les provisions pour dépréciation d’immobilisations :

Ont pour but de constater un amoindrissement de la valeur d’usage càd la valeur


des avantages économiques futurs attendus de l’immobilisation par rapport à la va-
leur nette.

- Les provisions pour créances douteuses ou litigieuses :

Pour ces provisions deux conditions particulières doivent être satisfaites pour être
déduites. A la clôture de l’exercice :
- Le risque de non-recouvrement doit être précisé ;
- Les évènements en cours rendent probable la perte supputée.

- Les provisions pour risques et charges :


- Provisions pour impôts ;
- Provisions pour dépenses de personnels ;
- Provision pour travaux ;
- Provision pour litiges ;
- Provision pour pertes ;

- Les provisions règlementées :

Se sont celles qui peuvent néanmoins être constituées en vertu de dispositions fis-
cales particulières, adoptées le plus souvent pour des raisons économiques, alors
même qu’elles ne satisfont pas aux conditions précisées ci-dessus.

Section 3 : les plus et moins-values

I. Présentation

Elle provient d’un événement exceptionnel non liée à l’exploitation et va être fiscale-
ment soumise à un régime particulier prévu à l’article 39 duodecies du CGI qui dis-
pose « Par dérogation aux dispositions de l’article 38, les plus-values provenant de
la cession d’éléments de l’actif immobilisé sont soumises à des régimes distincts
suivant qu’elles sont réalisées à court terme ou à long terme ».

Remarque : ce régime ne s’applique pas dans le cas d’actif figurant au bilan de l’entreprise
individuelle mais non utilisée pour l’exercice de l’activité professionnelle.

II. Détermination de la plus-value

A.- Calcul de la plus-value

Il y a plus-value lorsque le prix de cession d’un élément d’actif excède le « prix de re-
vient » de cet élément, diminué des amortissements pratiqués. Il y a moins-value dans le
cas contraire.

Prix de revient =

Prix de cession = prix net déduits (prix de vente – frais de courtage ou commissions sup-
portés à l’occasion de la vente).
B.- Qualification fiscale des PV ou MV

Une plus ou moins-value sera à CT ou à LT selon la durée de détention de l’immobilisation


et la qualité du bien amortissable ou pas.

Nature des Plus-values Moins-values


biens cédés Durée de détention
- 2 ans 2 ans et + - 2 ans 2 ans et +
Eléments CT CT à hauteur CT CT
amortissables des amort.
Pratiqués et
LT au-delà
Eléments non CT LT CT LT
amortissables

Exemple : Soit une immobilisation dont le prix de revient est de 50.000 €. Elle est cédée
plus de deux ans après son acquisition pour un prix de 55.000 €. Les amortissements pra -
tiqués au moment de sa cession s’élèvent à 20.000 €, merci de préciser le montant et la
nature de la Plus-value constatée (CT et/ou LT) ?

C. Régime fiscal

- compensation entre les PV et MV réalisées : les CT d’une part entre elles et LT id.

Leur régime fiscal est le suivant :

PV CT : soit imposée immédiatement comme élément du bénéfice soit étalée sur 3 ans
par tiers.

MVCT : déductible du bénéfice (pas de retraitement)

PVLT : taux 12,8 % si entreprise bénéficiaire. A déduire extra-comptablement

MVLT : s’imputent sur les PVLT réalisées au cours de l’exercice et au cours des dix exer-
cices suivants même si relèvent de taux différents.

Cas particuliers des PVLT sur cession d’immeubles bâtis ou non (sauf terrain à bâtir), af-
fectés à l’exploitation = taux 12 ,8 % après application d’un abattement de 10 % par année
de détention au-delà de la cinquième (exo complète à partir de 15 ans).
III – Les régimes particuliers

A. Le régime des produits de la propriété industrielle

Depuis 2019, les redevances de brevets, procédés ou inventions brevetables faisant partis
de l’actif immobilisé de l’entreprise perçues sur ces actifs sont soumis sur option à un taux
d’imposition minoré = à 10 % (+ prélèvements sociaux) .

Ce régime optionnel ne s’applique que dans la mesure où le contribuable a lui-même en-


gagé les dépenses de recherches et développement pour développer son actif : brevet,
procédés de fabrication industriel.

Taux applicables sur les redevances perçues et aux plus-values de cession.

B. Exonération ou report d’imposition des PV réalisées par les PME relevant de l’IR

1. Exonération :

Totale

- Si les recettes n’excèdent pas 250.000 € (vente, fourniture de logement sauf


location meublée et activités agricoles) et 90.000 € pour les prestataires de services
à condition d’avoir exploité soit directement soit par l’intermédiaire d’une société de
personne l’activité pendant 5 ans (dégressivité) ;

- Lorsque la valeur de l’entreprise transmise est inférieure à 500.000 € à condition


que l’activité ait été exercée pendant 5 ans et que le repreneur soit totalement
indépendant du cédant (dégressivité) ;

- Cession de l’EI lors d’un départ en retraite : si les conditions suivantes sont
satisfaites :
. Entreprise de moins de 250 salariés, et soit réalise un CA de moins de 50 M ou
total de bilan inférieur à 43 M€ ;
. Activité exercée pendant au moins 5 ans
. Cédant (vendeur) ne contrôle pas l’entreprise cessionnaire (acheteur) cad ne
détient pas directement ou indirectement plus de 50 % de droits de vote ou de
droits dans ses bénéfices
. Cédant cesse toute fonction et fait valoir ses droits à la retraite dans les deux ans
suivant ou précédant la cession).

2. Report :

- Apport en société d’une entreprise individuelle : régime optionnel. Il permet pour


l’exploitant de bénéficier
. d’un report d’imposition sur les plus-values réalisées sur les éléments non
amortissables qui seront imposées au moment de la cession du bien ou des droits
sociaux reçus en contrepartie selon le régime en vigueur à ce moment là ;
. d’une exonération des plus-values sur éléments amortissables qui sont
réintégrées par 1/5ème chez le bénéficiaire.
L’option est faite dans l’acte d’apport + obligation déclarative pour les PV en report
par la société bénéficiaire (état de suivi des plus-values en report).
- Transmission à titre gratuit d’une entreprise : régime optionnel. Les bénéficiaires
d’une donation peuvent opter pour un régime de report d’imposition de toutes les
plus-values sur les éléments de l’actif immobilisé constatée au moment de la
transmission. Le report devient une exonération lorsque l’activité est poursuivie par
l’un des bénéficiaires au moins 5 ans.

A défaut PV lors de la transmission devient imposable + celle constatée entre la


date de transmission et celle de cession.

Section 4 : les dispositifs incitatifs

A. Abattements ou exonérations sur les bénéfices

Dans certaines situations des abattements ou exo d’impôt sur les bénéfices sont
prévues :

- Création de jeunes entreprises innovantes.


- Les entreprises nouvelles : lors de leur création exo temporaire puis abattement
temporaire mais des conditions de localisation géographique et d’activité doivent
être satisfaite.
- La reprise d’entreprises industrielles en difficulté.

L’avantage est toujours accordé de manière temporaire.

B. Les crédits d’impôts

Plusieurs types – Exemples :

1. Crédit d’impôt recherche : il s’élève à 30 % des dépenses de recherches ou d’innova-


tion engagées par les entreprises industrielles, commerciales, artisanales, agricoles impo-
sées selon un régime réel n’excédent pas 100.000.000 €. Il est de 5 % au-delà. Les dé-
penses éligibles sont définies par la loi.

a) Opérations de recherches éligibles : recherche fondamentale, activités de re-


cherche appliquée et les activités de développement expérimental.
Possibilité de s’assurer auprès de l’administration + ministère de la recherche que
les opérations sont bien éligibles par un rescrit. Absence de réponse dans les 3
mois vaut accord.

b) Dépenses de recherches à prendre en compte

Doivent être déductibles du résultat fiscal et correspondre à des opérations locali-


sées au sein de l’UE, Norvège, Islande ou Liechtenstein.

* amortissement des immobilisations affectées à la recherche, sont visés également


les brevets acquis en vue des recherches.

* Dépenses de personnel : rémunérations + cotisations obligatoires, intéressement


et participation des chercheurs, techniciens de recherche, stagiaires et apprentis +
chef d’entreprise d’une entreprise individuelle (plafonné) et personnel de recherche
mis à disposition de l’entreprise affectés directement et exclusivement aux opéra-
tions de recherches.

* dépenses externalisées : dépenses de recherches sous-traitées à des orga-


nismes de recherche publics, fondations agréées à des organismes de recherches
privés sont prises en compte. Pour les dernières : plafond de 10 M€ par an et 2M
en cas de liens de dépendance entre les deux sociétés.

* dépenses de collection : frais d’élaboration de nouvelles collections en vue d’une


production dans les entreprises du secteur textile-habillement.

* dépenses de fonctionnement forfaitairement fixées à 50 % des dépenses de per-


sonnel et 75 % de la dotation aux amortissements.

2. Crédit d’impôt famille : plafond 500.000 € des dépenses engagées en faveur de leur sa-
larié engagées au titre de l’année (50 % (crèches) ou 25 % (aide familial) selon la nature
des dépenses).

3. Mécénat d’entreprise : 60 % des versements pris dans un plafond de 10.000 € ou 5


pour mille du CA HT lorsque ce dernier montant est plus élevé au profit des œuvres ou or-
ganismes d’intérêt général, fondations d’entreprise, fondations ou associations reconnues
d’utilité publique.

Pour tous versements supérieurs à 2 Millions d’euros effectués au cours des exercices
clos à compter du 31 décembre 2020, taux de réduction fixé à 40 % pour les versements
supérieurs à 2 Millions d’euros effectués au cours desdits exercices, à l’exception des ver-
sements effectués au profit des organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture
gratuite de repas à des personnes en difficulté, qui favorisent leur logement ou fourniture
gratuite de certains soins à ces personnes..
Section 5 : les régimes d’imposition

Il y en a 3 :
`
A. Le régime des « micro-entreprises » :

Entreprises concernées à compter de 2023 : CA HT annuel 183.700 € pour les entreprises


de vente ou de fourniture de logement à l’exception des logements meublés. 77.700 € HT
pour les autres activités.

- Abattement : pour les premières 71 % et 50 % pour les secondes

LF 2024 : seuil pour les locations de meublés de tourisme non classé : 15.000 € et abatte-
ment de 30 %.

Cas particulier de l’auto-entrepreneur : s’il satisfait aux conditions pour bénéficier de ce ré-
gime (§ 85535), il s’acquitte auprès du RSI ou de l’URSSAF de l’impôt sur le revenu et de
l’ensemble de ses cotisations par des versements libératoires mensuels ou trimestriels,
égale à
. 1% pour les activités de vente de marchandises, denrées à emporter etc...
. 1,7 % pour les entreprises ayant une activité de PS
. 2,2% pour les titulaires de BNC.

B. Le régime du réel simplifié

De plein droit pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement dont le CA HT


est supérieur à 188.700 € HT et inférieur à 840.000 € HT ; et supérieur à 77.700 € et infé-
rieur à 254.000 € HT pour les autres entreprises.

Obligations comptables et déclaratives allégées = 2031, 2031 bis et ter + 2033 A à G pour
les tableaux à joindre.

C. Le régime du réel normal

De plein droit pour les entreprises réalisant un CA supérieur au seuil fixé ci-dessus.
Obligations de déclarer annuellement le résultat sur formulaire 2031 et 2031 bis et ter + ta-
bleaux comptables : 2050 à 2057 et tableaux fiscaux 2058 A à 2059-G.

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