CORRIGEPDT1j'aisaigné
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TRAVAIL OBLIGATOIRE
PARTIE I/ LANGUE
1) Regardez la vidéo qui se trouve dans COMMUN FRANCAIS de votre classe > NOTION 1 les classes
grammaticales et répondez aux questions :
B/ Je retiens
• Qu’est-ce qu’un mot variable ? Donnez quelques exemples. C’est un mot qui change de
forme.
• Le verbe exprime une action . On peut toujours le conjuguer. Il change de forme selon : son
temps et sa personne notamment.
• Un nom est un mot qui permet de désigner/ nommer une personne, un animal ou une chose.
• Devant un nom, on peut mettre un déterminant.
• Le pronom désigne quelqu’un ou que chose sans le nommer/ dire. Il remplace un nom.
• L’adjectif qualificatif est un mot variable qui sert à caractériser.
• Le participe passé d’un verbe peut être employé comme adjectif.
• Donnez des exemples de déterminants > un/une/des/le la/les / du/ de la/ des
• Donnez des exemples de pronoms > le mien/ je / tu/ il / votre/ celui-là…
• En général, un déterminant est placé devant un nom.
• En général, un pronom est placé devant un verbe.
Fraîcheur> nom commun / Cheval> nom / souffler> verbe / soleil> nom / lacer> verbe / studieux>
adj/ vraiment> adverbe/ moment> nom / fusée> nom / ensuite> adv / neige> nom/ horizon> nom/
Léna> nom propre / artifice> nom / vert > adj/ anxiété> nom/ Berlin > nom propre/ jardin> nom/
corriger> verbe / tu > pronom / les > déterminant/ courir> verbe/ ton > déterminant/ dans >
préposition/ sympathique > adj / maintenant> adv / cinq > déterminant/ Moyen-Age> nom propre.
5) Réécrivez le texte en ajoutant au moins trois adjectifs et en insérant deux adverbes que
vous soulignerez.
Le mystère de la disparition étonnante du lait fut bientôt élucidé. C’est que chaque jour le lait
caillé était mélangé à la pâtée gluante des cochons. C’était le temps où les premières pommes
commençaient à trop mûrir, et bientôt elles jonchaient vite l’herbe du verger.
George Orwell, La ferme des animaux.
6) Réécrivez ces phrases en remplaçant les pronoms en gras par un G.N introduit par une
préposition comme sur le modèle.
MODELE > Je leur parle > Je parle à mes parents de mes cours de français géniaux !
• On lui a déjà raconté cette histoire. > On a déjà raconté à Paul cette histoire.
• Nous y passerons demain matin. > Nous passerons à l’épicerie demain matin.
• Les administrés s’en sont plaints à la mairie. > Les administrés se sont plaints de la voisine à la
mairie.
• On lui interdit l’accès. > On interdit l’accès à Paul.
> Bernard vient nous voir tous les soirs après les cours.
> La prochaine fois, j’ apporterai des jeux de société.
> Viendrez-vous pique-niquer avec nous demain ?
> Nous aimerions participer à des tournois d’échecs.
PAGE 2 PDT1 COURS/EXOS LANGUE
9) Rédigez un paragraphe d’une dizaine de lignes en lien avec la photographie ci-dessous.
Vous soulignerez les classes variables en bleu et les invariables en vert.
Pour vous aider >
Classe invariable Classe variable
- Adverbe -Nom
-préposition -adjectif
-conjonction -déterminant
-Interjection -Pronom
-verbe
La place Stanislas, Nancy, France.
II/ Bilan
Résumez à l’aide de mots simples à votre frère de CE1 ce que sont les Classes grammaticales.
Une classe grammaticale est la classification d’un mot. Cela sert à connaître sa « nature ». Cela permet
de savoir comment l’écrire, s’il est variable / invariable…
NOTION A CONNAITRE : les 9 classes grammaticales et savoir les repérer dans un texte.
I/ Les fonctions
A/ J’observe
> Entourez les sujets et précisez entre parenthèses [le verbe] auquel chacun d’eux se rapportent.
> Soulignez les Compléments Circonstanciels.
Une fois encore, nous [avons traversé] l’exposition qu’envahissaient de nouvelles cohortes de
visiteurs. Autour du grand lac, les guinguettes [ouvraient] leurs volets, les cuisiniers [épluchaient] les
pommes de terre, on [alignait] les bouteilles de mousseux entre les pains de glace, on [préparait] la pâte
à gaufres et les citronnades. Nous [remontions] le courant des arrivants, freinés, bousculés. A la porte
Dorée, un adolescent trop vite monté en graine et déjà dégarni [prenait] la foule en photo, juché sur le
cadre d’un vélo que son assistant [tenait] en équilibre.
D. Daeninckx, Cannibale. , 1998.
B/ Je retiens : Regardez la vidéo NOTION 2 puis répondez aux questions :
> Quelles sont les trois types de fonctions ? La fonction du NOM/ la fonction essentielle liée au
verbe/ la fonction circonstancielle de la phrase.
> Quelles sont les quatre types de fonctions du nom ? L’adj Q épithète/ Le groupe prépositionnel
complément du nom / La subordonnée relative complément de l’antécédent, l’AQ ou GN en
apposition. > LES EXPANSIONS DU NOM.
> Quelles sont les trois fonctions essentielles ? l’attribut du sujet / le complément d’agent dans la
phrase passive / COD ou COI.
> Qu’est-ce que la fonction circonstancielle ? C’est la fonction de la phrase, souvent ce qu’on
appelle un Complément circonstanciel, peut être déplaçable et supprimable. Il indique un
temps, un lieu, cause, but…
PETIT RAPPEL : voici la liste des VERBES D’ETAT : Être, sembler, paraître, devenir, avoir l’air de,
demeurer, passer pour.
+ coller le tableau récapitulatif faisant office de cours.
> pour terminer et vérifier qu’on a compris ! > Regarder la vidéo Bilan NOTION 2 bis.
C/ Je fais
1) Remplacez chaque verbe ETRE par un autre 2) Soulignez le COD qui complète chaque
verbe attributif ou verbe d’état : verbe :
> Cette histoire est incroyable ! > devient
> Sommes-nous indécis ? > semblons > Les enfants n’écoutaient pas l’oiseau.
> Le monstre sous mon lit était sans cesse > Le prince a-t-il ensorcelé la sorcière ?
affamé… > paraissait > Les souris ont surpris le petit chat.
> Ces soldats du roi furent braves. > > La joie submergea les rescapés.
demeurèrent
> Notre combat est-il risqué ? a-t-il l’air risqué
3) Repérez le COD et notez sa nature : 4) Soulignez le COI qui complète chaque
verbe :
> Ta cousine sait-elle nager ? : verbe à l’infinitif
> Pends ce livre magique ! : GN ( nom + adj Q) > Les princesses pensaient à leur sauveur.
> Les enfants ont mangé des bonbons. : GN > Ce trésor appartient à Sinbad.
(dét+nom) > Avez-vous réfléchi au projet ?
> Les élèves de 3ème apprennent leurs leçons. : > Nous ne jouons plus à la console.
GN (dét+nom) > Elle parle de victoires et de succès si nous
apprenons nos cours régulièrement !
> Je m’engage à me préparer au Brevet ! > 2 COI
5) Mettez ces phrases à la forme passive et soulignez le complément d’agent
MODELE : Bernard lance la balle > La balle est lancée par Bernard.
> Les élèves passeront l’oral du Brevet lundi prochain : Lundi prochain l’oral du Brevet sera passé par les
élèves.
> Samedi, notre équipe a gagné la finale d’orthographe : La finale d’orthographe sera gagnée par notre
équipe, samedi.
> Le club jardinage sème des graines dans le potager : Des graines seront semées par le club jardinage
dans le potager.
> Le chef d’orchestre dirige les musiciens : Les musiciens seront dirigés par le chef d’orchestre.
PAGE 4 PDT1 COURS/EXOS LANGUE
6) Soulignez les subordonnées circonstancielles :
« Tant que Cosette fut toute petite, elle fut le souffre-douleur des deux autres enfants ; dès qu’elle
se mit à se développer un peu, c’est-à-dire avant même qu’elle eût cinq ans, elle devint servante de la
maison. […] L’injustice l’avait faite hargneuse et la misère l’avait rendue laide. Il ne lui restait plus que
ses beaux yeux qui faisaient peine, parce que, grands comme ils étaient, il semblait qu’on y vît une plus
grande quantité de tristesse. »
V. Hugo, Les Misérables, 1862.
MODELE > Comme les fourmis, les scorpions étaient les vrais habitants de ce lieu. > Attribut du sujet.
9) Pour chaque groupe de mots en gras, précisez le mot qu’il complète et indiquez sa fonction
comme suit le modèle.
MODELE > Une amie d’enfance de ma mère m’adresse de temps en temps des photographies > « de
ma mère » complément du nom enfance / « des photographies » COD du verbe adresse.
• L’artiste que j’ai rencontrée veut que je lui envoie un texte de la chanson.> « que j’ai
rencontrée » subordonnée relative complément de l’antécédent d’artiste/ « que je
lui... » subordonnée conjonctive complétive de veut.
• Albertine, la plus jeune de la classe, est applaudie par ses camarades : en effet, elle a présenté à
la classe un remarquable exposé sur le mythe d'Antigone. > « la plus jeune.. ; » apposition //
« par ses camarades »complément d’agent // CC.
• Augustin, un athlète remarquable, habite à Marseille depuis de longues années. > ADJ Q
épithète // CC.
10) Identifiez les COD et les COI et remplacez-les par un pronom ( cf. modèle)
MODELE > Mes cousins accrochent des cadres aux murs du salon > Mes cousins les accrochent.
COD COI > COS
• Le gardien jette de la nourriture aux ours. > COD/ COI > Le gardien le leur en jette.
• Quelle bonne nouvelle as-tu apportée à tes parents ? > COI > Quelle bonne nouvelle leur as-tu
apportée ?
• Le public lance des bouquets à son artiste préféré. > COD/ COI > Le public lui en lance.
• Il joue le rôle avec talent. > > COD > Il le joue.
• Tu penses à ton prochain départ. > COI > Tu y penses.
11) Réécrivez les phrases en remplaçant les pronoms COD et COI par un nom ou un GN qui
convient.
MODELE > Elle la lui suggère > Elle suggère à Mireille cette belle robe bleue qui lui irait si bien au teint.
• Vous leur en offrez. > Vous offrez des fleurs à vos parents.
• Pourra-t-il le produire ? > Pourra-t-il produire un spectacle ?
• Les élèves les suivent avec assiduité. > Les élèves suivent les cours de français qu’ils adorent
avec assiduité.
• Le chien leur obéit. > Le chien obéit à ses maîtres. PAGE 5 PDT1 COURS/EXOS
LANGUE
12) Relevez les compléments circonstanciels et indiquez leur classe grammaticale.
MODELE > Au coucher du soleil, nous partirons avec nos cousins pour écouter le brame du cerf.
CCT > GN CCBut > prop. Infinitive.
• Comme elle a suivi des cours de chant( CC comparaison . Prop. Circ), elle participe souvent à
une chorale.
• Tous les matins, sur mon balcon (GN), je taille soigneusement mes fleurs avec un sécateur (GP).
• Alors que les parents lisent dans le jardin (CC prop circ temps) , les enfants construisent une
cabane près de la rivière (GP).
13) Relevez les propositions subordonnées relatives et précisez entre parenthèses le nom
qu’elles complètent.
• Venise, que je n ‘avais jamais vue et que j’avais tellement désiré voir, parlait plus à mes sens
qu’à mon esprit : ses monuments dont je ne connaissais point l’Histoire, dont je ne comprenais
pas la beauté,
m’importaient moins que l’eau verte, le ciel étoilé, la lune argentée, les vents dorés et surtout la
gondole noire dans laquelle, allongée, je me laissais aller.
• J’abandonnais dans l’eau, jusqu’au coude, mon bras nu, baignant la dentelle qui ornait la manche
courte. Camilo Soiso, Senso, 1983.
_____________________________________________________________________________________
> Le marchand alla réclamer son argent : Jean joue alors le malade> Présent de narration
> Sa femme déclara : « Le pauvre, il ne peut plus parler normalement ! » > Présent d’actualité
> En toutes occasions, cet homme prend les autres à son piège > Présent d’habitude.
B/ Je retiens : Je comprends et je complète
C/ Je fais
Vous avez décidé de ranger votre armoire à vêtements. Racontez vos différentes actions, en employant
une suite de verbes au présent de l’indicatif.
(MODELE> Je passe l’aspirateur et je nettoie les vitres.)
> Je lave les vitres puis j’époussette mes étagères pleines de livres. J’hume leurs odeurs. Je
compte mes pièces de un euro dans ma tirelire pour vérifier que ma sœur ne m’en pas volées.
Je plie mes slips et compte mes nounours. Je les range par taille et couleur sur mon lit.
II/ Les valeurs du présent
A/ J’observe
> A quel temps les verbes soulignés sont-ils conjugués ? Dans quelle période ( passé, présent
ou futur) ces temps se situent-ils ?
Une valeur est une intention donnée par le temps : ici, le présent. En somme, ce que veut
exprimer le présent. Le présent de l’indicatif peut exprimer
• un fait qui se déroule au moment où l’on parle : c'est le présent d’énonciation
Ex. : Il est 9 heures.
• un fait qui se répète, une habitude : c'est le présent d’habitude
Ex. : Tous les étés, ils partent en Tunisie.
• un fait qui est toujours vrai : le présent de vérité générale. On trouve cette valeur dans
les définitions, les règles, les proverbes, etc. ( niveau lycée : présent gnomique)
Ex. : On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
• une description
Ex. : Le château a quatre tours qui s’élèvent vers le ciel.
• Le présent peut également être utilisé dans un récit au passé, à la place du passé
simple, pour rendre le récit plus vivant : c'est le présent de narration/ historique.
Ex. : [Hervé rentrait chez lui.] Tout à coup, une ombre s’approche de lui et se met à hurler.
• Le présent à valeur de passé proche et/ ou de futur proche.
Ex : Paul arrive demain matin à la gare. / Paul vient d’arriver, il y a déjà trois jours qu’il est chez moi.
a) L’Éthiopie centrale est un vaste haut plateau. Pendant la période des pluies, ces failles
profondes servent de lit à d’impétueux torrents. Pendant les mois de l’été, une partie
d’entre eux sèche et disparaît, découvrant un fond sec et craquelé. PRESENT DE
DESCRIPTION
D’après R. Kapuscinski, Ébène, Aventures africaines, 2000.
…...................................................................
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Mètre Ruban, Lilian Bourgeat. …………………………………………………………
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II/ Bilan
Vous devez expliquez à votre cousin en CM2 une notion du collège … les valeurs du présent. Récapitulez
la leçon avec des mots simples.
VERS LE BREVET
Pour finir, je vous propose des questions sur ces notions dans les sujets du Brevet.
I/ Sujet Am. Du Nord, 2010, question 3 :
«La blancheur étincelante de la plaine fulgurait sous les rayons du soleil d’hiver
ardent et rouge, qui allumait sur la neige un feu écarlate. Peu à peu, cependant, il
pâlit, devint rosé »
Quelles sont les expansions du nom « soleil » ? Donnez la classe grammaticale et la fonction de
chacune de ces expansions (1,5pts)
Exemple de réponse intégralement rédigée : Le mot « soleil » a trois expansions du nom. Je
repère le groupe nominal prépositionnel en fonction complément du nom : « d’hiver ». Je
repère également deux adjectifs qualificatifs en fonction épithète : » ardent et rouge ». Enfin
j’ai trouve une proposition subordonnée relative ayant la fonction de complément de
l’antécédent du mot « soleil » : « qui allumait sur neige un feu écarlate ».
« Même en plein jour, un étranger est quelque chose de rare dans ce petit village de
Rünenberg. » : quelle est la valeur du présent dans cette phrase ? (0,5pt)
Exemple de réponse intégralement rédigée :> Le présent du verbe être sous la forme
conjuguée « est » à la P3 du singulier à la valeur d’un présent de vérité générale/ gnomique.
« On ne pénètre pas chez les gens comme ça ». Quelles sont la nature et la fonction de « on » ?
(1pt)
« Les yeux de la liseuse se lèvent enfin, hallucinés, et elle jette dans un petit aboiement
excédé :
-Quoi ? »
ETAPE 1 Étude de l’incipit > Lecture des pages : 12-14 (l. 1à 44).
[Objectif > Repérer en quoi cet incipit révèle les thèmes et les enjeux de la nouvelle.]
1) Quelle est la situation spatio-temporelle de cet incipit ? (Où/ Quand/ Qui/ Quoi/ Comment/ Pourquoi?)
L’action se situe en France, En Champagne ( nord-est), « à l’arrière » . C’est l’année 1915 > 1
ère GM. Un homme > un soldat/ un poilu, nous raconte dans quelle circonstance on lui a
amputé son bras dans des conditions aujourd’hui que l’on pourrait qualifier d’inhumaines.
2) Il s’agit d’un début in medias res ( l’histoire semble être commencée avant qu’elle ne soit racontée).
Quel élément le signale ? A votre avis, pourquoi le narrateur utilise-t-il ce début in medias res ?
L’élément signalant le début in medias res est : « C’était au lendemain ... ». On a forcément
envie de comprendre ce qu’il s’est passé lors de cette bataille qui a conduit à l’amputation
du personnage.
3) La mort est présente dès le début de cette nouvelle. Pourquoi a-t-on l’impression que le narrateur-
personnage peut mourir d’un instant à l’autre ? C’est une véritable scène de guerre que nous
donne à voir le narrateur : il fait froid, il pleut, on l’a amputé de façon sommaire. Il n’a pas
vraiment reçu de soin d’hygiène voire médicamenteux pour soulager la douleur. On l’a posé
dans la cour nu, attendant pendant de longues heures ce qui allait se passer. Étant dans un
état semi-comateux post-opératoire, il ne comprend pas vraiment ce qu’’il se passe autour de
lui. Il ne peut pas bouger et entend le grondement violent des bombardements qui se
rapprochent sans avoir la capacité de se protéger. Il a l’impression d’avoir été posé là et
qu’on l’a oublié.
1)
a > Où se passe précisément l’action ? L’action se situe à Châlons, dans la camionnette qui
l’emmène à la hôpital de l’évêché ( tenu donc par des religieux/ses) plus éloigné des combats.
b> Dans quel état se trouve Cendrars ? Il est dans un état pitoyable : pas soigné, il est fiévreux et
délirant. Il souffre le martyr et il est nu. Il doit avoir froid et être terrifié car rien ne lui est
expliqué.
2) Qu’est-ce qui montre une hésitation entre l’hallucination et la réalité ? (Relevez l’élément). Pourquoi, à
votre avis, Cendrars nous fait-il part d’une telle hésitation ? Il est confus : de douleur mais aussi des
souvenirs et des bruits qu’il a vécus lors des combats. Il souffre de ce qu’on appelle
aujourd’hui un stress post-traumatique. Tout cela se mélange avec l’alcool qu’on lui a fait
boire pour qu’il tienne le coup. Il utilise des tournures de phrase qui mettent en avant
l’hésitation : « sans m’en apercevoir/j’ai dû hurler... » p. 23. Tout ce qui se passe dans sa tête
se confond avec cet endroit tout à coup très lumineux et silencieux.
3) En quoi la réaction du personnage rencontré par Cendrars dans cette scène peut-elle faire sourire
malgré toute la gravité du moment ? Ce qui fait sourire c’est que cette femme est choquée par la
nudité de l’homme alors qu’il est plein de sang car il n’a pas été lavé, plein de sang coulant
de sa plaie juste opérée, probablement en sueur et tremblant de fièvre. La première chose
qu’elle fait n’est pas d’alerter des médecins mais de le couvrir pour cacher notamment son
sexe.
4) Expliquez pourquoi cette scène présente un mélange des registres ( situation/ personnage/ style…).
Nous sommes dans un registre tragique nous faisant éprouver la douleur et la détresse de cet
homme. Cela contraste, notamment par la description de cet escalier propre et sans bruits
avec l’urgence de la guerre vécue auparavant. La religieuse arrivant silencieusement et
lentement casse cette notion tragique.
ETAPE 3 Étude de la scène du petit berger des Landes martyrisé : p. 43 à 47 (l.774 à 860).
[ Objectif > Étudier le mélange des registres et le rôle du discours rapporté.]
1) Étudiez le portrait de l’inspecteur-général au début de cet extrait : ce portrait est-il flatteur ? Que nous
laisse-t-il deviner de ce personnage ? Nous n’avons pas un portrait flatteur : ce militaire infantilise
les soldats : « Mais c’est très bien, mon petit, va te coucher... » p. 44. Il est pressé et n’écoute
pas les conseils de l’infirmière qui connaît ses patients. Il est brutal dans ses gestes et peu
empathe vis-à-vis de la douleur du jeune garçon. Il donne l’impression d’être pédant en
donnant un cours aux infirmières sans se soucier du bien-être du patient. Il étale sa science
au détriment de la santé du jeune garçon qui décède très certainement d’une crise cardiaque
liée à la douleur immense qu’il a subie.
2) En quoi les paroles de l’inspecteur-général et son attitude révèlent-elles sa brutalité ? Il donne des
ordres sur un ton péremptoire sans écouter ni l’infirmière ni les cris de protestation du jeune
garçon : « défaites ces pansements, ordonna le professeur ... » p. 45. Sans préparation
préalable ni médicament allégeant la douleur, l’on sait très bien que le patient va souffrir le
martyr.
NOTIONS A CONNAITRE > Incipit / nouvelle/ autobiographie/ in medias res / les registres littéraires / la satire, le
satirique
IDEES De Thématiques ORAL BREVET : la médecine de guerre/ la nouvelle autobiographique/ le
témoignage de guerre
Littérature et langue
1) Lire et découvrir le texte puis répondre aux questions afin d’en garder une trace.
a) Qui est Rosalie ? Qui est Edgar ? C’est une petite fille d’environ 5 ans qui vit seule avec sa
mère qui travaille. Edgar, est un garçon du village, un peu plus âgé, qui prend Rosalie sous
son aile.
b) Qu’apprend-on sur la famille de Rosalie ( l. 141-298). Sa mère vit seule depuis que son mari est
parti à la guerre, la 1ère G.M. Elle travaille beaucoup et Rosalie doit donc être gardée.
L’instituteur du village, connaissant sûrement bien la famille, accepte que la petite fille, qui
n’a rien à faire ici s’assoit en fond de classe à condition qu’elle ne gêne pas.
Pour rappel : A l’époque, les écoles ne sont pas mixtes et l’enseignement se fait de 6 à 13
ans. Avant, les parents se débrouillent pour élever leurs enfants et/ ou les faire garder,
souvent ce sont les anciens qui ont cette tâche. Après, les enfants issus de milieux sociaux
élevés continuent leurs études, les autres vont travailler dans les champs, usines, mines…
Évidemment les filles ne peuvent pas continuer l’école après 13 ans car les lycées pour filles
n’existent pas encore et elles n’ont pas l’autorisation de passer leur bac.
c) A quelle époque cette histoire se passe-elle ? Justifiez en listant les objets et les éléments qui vous
semblent caractéristiques de cette période dans le texte. L’histoire se passe à l’automne - hiver
1917 : « Je suis le capitaine Rosalie, infiltrée dans ce peloton, un matin d’automne 1917 », car
le père est à la guerre et que sa mère travaille à l’usine. Certains objets nous font donc
penser à cette époque : le poêle de la classe qui doit être allumé tous les matins par un élève
qui en a la responsabilité. Il fonctionne au charbon.
d) D’où proviennent les enveloppes blanches ? A quoi servent les enveloppes bleues ? Les enveloppes
blanches sont celles du courrier ordinaire. Elles viennent du front. Son père écrit pour donner
des nouvelles. Les enveloppes bleues sont le signe d’un courrier officiel et militaire ne
présageant rien de bon pour les familles. L’information est même souvent donnée en main
propre par un autre militaire (un gendarme) venant annoncer la terrible nouvelle.
e) l. 155 à 211 > Que ressent Rosalie à la lecture de la lettre de son père? Pourquoi ? Elle ne se sent
pas concernée par ce que sa mère lit car cela sonne faux. La lettre donne trop de détails sur
sa vie actuelle et le ton contraste avec le dessin des tranchées de son père. De plus, son père
est rentré triste et psychologiquement transformé pendant ses permissions. Cela ne va pas
avec la longue lettre que sa mère lui lit.
f) l. 188 > Pourquoi Rosalie essaie-t-elle de « ne pas écouter » la lettre de son père ? Elle sent qu’on lui
cache quelque chose et ne croit pas à ce qu’on lui dit. Cela ne correspond pas du tout à sa vie
de petite fille ni à ses peurs ou angoisses.
g) Quels sont ses mensonges ? Pourquoi ment-elle ? Que découvre-t-elle ? Elle demande au maître à
rentrer chez elle pour récupérer son cahier. Elle ment car elle a enfin réussi sa mission depuis
des mois : elle sera à présent capable de comprendre seule et de trouver la vérité que les
adultes ( sa mère) lui cache. Elle découvre, en lisant les lettres de son père que ce qu’il y
raconte n’a rien à voir avec ce que sa mère lui a lu. Cela partait d’une bonne intention. Elle
voulait protéger sa fille des horreurs de la guerre et d’un père transformé.
h) Quelle est sa mission secrète ? Pourquoi l’accomplit-elle ? Pourquoi cette mission s’apparente-t-elle à
une action militaire ? Sa mission secrète est d’apprendre à lire pour enfin avoir la réponse à ses
questions. Elle utilise tout un champ lexical guerrier : casque / uniforme/ soldat/ capitaine…
C’est dans l’air du temps de cette époque. Elle finira par trouver la lettre bleue et découvrir
l’ultime secret, le plus douloureux.
i) A votre avis, pourquoi la mère de Rosalie lui donne-t-elle une médaille à la fin ? Elle reçoit la médaille
de légion d’honneur donnée au soldat mort au combat. Elle l’offre à Rosalie en souvenir de
son père.
j) Selon vous, y-a-t-il un intérêt à découvrir la Grande Histoire à travers la lecture d’une petite histoire ?
L’intérêt est que l’on peut davantage s’identifier à un personnage qui aura une identité
propre. Cela nous fait vivre, à hauteur d’enfant, comme dans cette histoire, la douleur de
perdre un père. Ne l’oublions pas, des presque 20 millions de morts de la 1ère GM, la moitié
étaient des soldats, des hommes : des pères, des frères, des maris… Cela a bouleversé des
millions de familles. Lire la vie de ses victimes oubliées de la guerre nous fait comprendre les
stigmates que cela a pu avoir dans la société pendant nombreuses années.
PAGE 1 PDT1 Littérature Facultatif
Travail facultatif PDT 1/ Langue /Exercices orthographiques.