Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cours de Valeurs 2024

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 88

1

(Cours de valeurs, principes et symboles de la République Bac1


CRIMINOLOGIE)

 Cours : Education à la citoyenneté

PLAN DU COURS

0 Introduction

1. Compétences visées
a) Compétences générales
b) Compétences spécifiques

2. Stratégies pédagogiques
3. Stratégies d’évaluation
4. Bibliographie

Chapitre 1 : Concepts fondamentaux du cours

1.1 Les valeurs citoyennes

1.1.1 Les valeurs

1.2 Education à la citoyenneté

1.2.1 La citoyenneté

1.3 Les biens communs

1.4 Respect et protection des biens collectifs

1.5 La République

1.5.1 Les principes de la République

Chapitre : 2 L’Etat moderne : lieu du civisme


2

2.1 L’Etat

2.1.1 L’Etat- nation

2.2 Les éléments constitutifs de l’Etat

2.3 Formes de l’Etat

2.4 Les organes de l’Etat

2.5 Les Régimes politiques de l’Etat

2.6 Sortes de gouvernement

2.7 Les systèmes électoraux

2.8 La constitution d’un Etat

Chapitre 3 : L’Etat de droit et la bonne gouvernance

3.1 Définition

3.2 Les caractères d’un Etat de droit

3.3 Le droit de l’homme

3.4 Les droits et les devoirs fondamentaux du citoyen congolais

3.4.1 Droits humains, droits civiques et droits humanitaires

35 La bonne gouvernance

Chapitre 4 : Les symboles de l’Etat congolais

4.1 Les symboles de la République Démocratique du Congo

4.2 Le respect de la loi et symboles de la République

4.2.1 Le respect du drapeau national


3

4.2.2 Le respect de la monnaie nationale

0 INTRODUCTION

1. Compétences visées
a) Compétences générales
-Communiquer de manières
appropriées à l’oral et l’écrit dans
divers contextes liés à sa
profession ;

-Faire preuve des valeurs


patriotiques républicaines et
universelles dans l’exercice de sa
profession.
4

2) Competences spécifiques

-Maîtriser les notions, valeurs et


principes liés à la démocratie ; A la
fin du cours, vous saurez :

-Définir les concepts ci-après : la


République, les principes de la
République, les valeurs, les
symboles, l’éducation à la
citoyenneté, l’Etat, la démocratie,
la bonne gouvernance, la cité, le
citoyen, la partie, la paix ;
5

-Maitriser les valeurs et notions


relatives à la citoyenneté et au
civisme ;
-Connaître ses droits et devoirs
civiques ;
-Adopter une attitude de citoyen responsable et de comportements

civiques ;

-Développer des stratégies de promotion d’une culture démocratique


en prenant en compte des valeurs endogènes et des apports de
différents groupes sociaux ;
-Adopter des attitudes favorables à la promotion d’une culture
démocratique.
3) Stratégies pédagogiques
Les stratégies pédagogiques de ce cours sont :
-l’exposé ex- cathedra
-l’approche participative
-la connexion pragmatique des théories aux réalités existentielles
de l’étudiant.

4. Stratégies d’évaluation

a) Mode d’évaluation des connaissances


- Deux évaluations sont prévues dans le cadre de ce cours :
6

- Une interrogation écrite


- Examen de la 1èret de la 2èmsession sur l’ensemble des matières
vues
b) Mode d’évaluation de compétence
- Les travaux pratiques : TD ; TP

5. BIBLIOGRAPHIE

1. BARRET-KRIEGEL B., L’Etat et les esclaves, éd, Payot Paris, 1989.

2. DIKASA ENGONDO, M., Cours d’éducation à la citoyenneté, BC1 Sciences


commerciales ISS/Lubumbashi, 2021

3. KALINDYE BYANJIRA D., Introduction à l'éducation de la citoyenneté en


RDC : Démocratie, Education à la Culture de la Paix, aux droits de l'Homme,
aux développements durables et aux gestions des résolutions des conflits,
éd, De l'institution africain de droit de l'homme et de la démocratie,
Kinshasa, 2006.

4. GOYARD-FABRE S., L’Etat figure moderne de la politique, éd, ARMAND


COLIN, Paris, 1999.

5.Du Bois L et PEISER G, Droit public, DALLOZ, Paris, 1995.

5. GAHAMA J., Démocratie, Bonne Gouvernance et Développement dans la


Région de Grands Lacs, Bujumbura, 1998.

7. ELENGESA NDUGUMA P. Cours d’éducation à la citoyenneté, (ISTM)


Lubumbashi, 2015- 2016.
7

8. IBEKI, L., Manuel de pédagogie générale, Pédagogie de pointe, 2001.

9. SCAILLET, S., Notes de pédagogie, éd. Médias Paul, Kinshasa,


2007.

10. MARCO MARTINIELLO : La citoyenneté à l'aube du 20 e S : Questions


et en jeux majeur, éd De l’U.L. G 2000.

11. TSHIKENDWA D., Education aux Valeurs par notre hymne


national, Congo-Afrique : Economie-Culture-Vie Sociale, N) 427,
Septembre 2008.

12. P. NGOMA BINDA : La Participation politique : Ethique Civique et


Politique pour une culture de la paix, de démocratie et de bonne
Gouvernance, 2005.

14 LIHAU, BRULANT M., PUK (Prince Université de Kin) Kinshasa 2006.

15. TALA-NGAI, F., Déclin ou Déclic, éd. Analyse sociale, Kinshasa, 2001.
8

CHAPITRE I: CONCEPTS
FONDAMANTAUX DU COURS

1.1 Les valeurs citoyennes

1.1.1 Les valeurs


Les valeurs supposent ce qui est
posé comme vrais, beau, bien d’un
9

point de vue personnel ou selon les


critères de la société. Ce qui est
donné comme idéal à atteindre et à
défendre.

Ainsi, la République repose sur


des valeurs qui servent de références
considérées comme représentant le
bien et le vrai.

Ex1 : valeurs culturelle (le pré


dote, la dote) ;
Ex2 : valeurs citoyenne (la civilité).
De ce qui précède, il convient de
noter qu’en dehors du statut
juridique et des rôles sociaux, la
citoyenneté se définit aussi
10

Par des valeurs.


Il importe d’en évoquer au
moins trois valeurs
traditionnellement attachées à la
citoyenneté :
a) La civilité :
-Est un ensemble des règles de
vie en communauté telles que le
respect d’autrui, la politesse ou la
courtoisie.
-Elle est l’ensemble des
comportements liés à la politesse
et au savoir vivre au sein d’une
communauté ou d’une société.
11

-La civilité est le respect que


porte le citoyen à l’ensemble de
la société, aux patrimoines
historiques et aux lois du pays.
Il s'agit d'une attitude de
respect, à la fois à l'égard des
autres citoyens (ex : politesse),
mais aussi à l'égard des
bâtiments et lieux de l'espace
public (ex : biens publics). C'est
une reconnaissance mutuelle et
tolérante des individus entre eux,
au nom du respect de la dignité
de la personne humaine, qui
12

permet une plus grande


harmonie dans la société.

b) Le civisme :
Il consiste à titre individuel, à
respecter et à faire respecter les
lois et les règles en vigueur, mais
aussi à avoir conscience de ses
devoirs envers la société.
De façon plus générale, le
civisme est lié à un comportement
13

actif du citoyen dans la vie


quotidienne et publique. C'est agir
pour que l'intérêt général prime
sur les intérêts particuliers.

Par obligation civique, il


convient d'entendre les devoirs du
citoyen envers son pays, sa Nation ou
l'Etat. Ces obligations sont entre le
patriotisme, le nationalisme, la
conscience professionnelle, le respect
de la loi et des autres normes,
l'intégrité nationale.
b1. Le patriotisme
14

C’est l’amour de la patrie, cet


amour est plein de dévouement, de
sacrifice, le souci étant celui de voir le
citoyen défendre sa patrie à toute
attaque extérieure.

Les caractéristiques du
Patriotisme sont : l'amour du travail
(par celui-ci, le citoyen contribue à la
reconstruction nationale), la
ponctualité, la créativité, assiduité, -
l'obéissance aux lois du pays, le
paiement d'impôts, la loyauté, la
droiture et I 'honnêteté.

b2. Le nationalisme
15

En RDC, le nationalisme se veut


un sentiment d'attachement à la
Nation. Il implique la conscience
nationale. Malheureusement, en RDC,
c'est l'esprit Clanique et tribal qui
gangrène les pratiques sociales.

b3. La conscience
professionnelle
C’est le soin dont tu apportes
au travail et la manière dont tu le fait
face à tes missions. C’est donc
également ton implication, ta
motivation et ta capacité à être
16

proactif. A cet effet, elle implique


l'amour du travail bien fait, soin,
honnêteté que l’on met dans
l’exécution de son travail.

c) La solidarité :
Est le sentiment de
responsabilité et de dépendance
reciproque au sein d’un groupe des
personnes qui moralelent obligées
les unes par rapport aux autres.
La solidarité humaine est
un lien fraternel et une valeur
17

sociale importante qui unit le


destin de tous les hommes
appartiennent les uns aux autres.
C’est une démarche humaniste qui
fait prendre conscience que tous
les hommes appartiennent à la
même communauté d’intérêt.
Emile Durkheim (1858-1917),
socilogue francais, a montré que la
solidarité pouvait prendre des
formes différentes :
- Solidarité mécanique :
fondée sur la similarité des
individus dans une société
18

traditionnelle à forte
conscience collective.
-solidarité organique : liée
aux interdépendances dans les
sociétés modernes en raison de la
division du travail et l’individualisme.

Selon l’auteur précité (Emile


Durkheim):
- les relations sociales s'organisent sur
base de la solidarité conformément à
la conscience collective et dans
l'observance de la moralité au sein
de la société.
La solidarité peut être mécanique
ou organique. La solidarité
19

mécanique se caractérise par une


homogénéité morale et sociale, la
dominance et la communauté des
traditions, la subordination juridique
de l'individu à la conscience
collective, la propriété commune et
la répression collective.
La solidarité organique est basée sur
la division du travail, la liberté, la
justice restrictive et non familiale,
l'hétérogénéité et l'individualisme.
Au regard de ce qui précède nous
pouvons retenir que, la solidarité est
une valeur citoyenne et une force
pour une nation.
20

1.2 Education à la citoyenneté

Avant d’entrer dans le vif de ce mot,


il importe de nous fixer les idées sur
ce qu’on entend par la citoyenneté.

1.2.1 La citoyenneté
La citoyenneté, c’est le fait pour une
personne pour une famille ou pour un
groupe, d’être reconnu comme
membre d’un Etat et d’avoir le droit
de participer à sa vie politique.

La citoyenneté a un sens
juridique. Le citoyen est un sujet de
droit. Il dispose à ce titre de droits
21

civils et politiques. De ce fait, il jouit


de la liberté individuelle, et dispose du
droit de participer à la vie politique et
être candidat à toutes les fonctions
publiques.

La citoyenneté rappelle trois


dimensions fondamentales des
citoyens qui sont :

- Son statut juridique : le citoyen


détient la nationalité de l’Etat dont
il se réclame. Cette nationalité lui
confère des droits et des
responsabilités ;
- Sa participation politique : au nom
de laquelle le citoyen prend part à
22

la vie des institutions politiques et


au fonctionnement du bien
commun ;
- Son identité : est l’élément
intégrateur qui justifie la place du
citoyen dans le corps social qui est
l’Etat.

En revanche, le citoyen a
l’obligation de respecter les lois, de
contribuer aux dépenses collectives
en fonction de ses ressources et
défendre la société dont il est
membre, si elle se trouve menacée.

Pour revenir à l’éducation à la


citoyenneté, il convient de noter que
23

l'éducation à la citoyenneté est un


thème fédérateur des programmes
transversaux en cours dans nos
universités (Éducation à la vie
familiale et en matière de population,
le Programme de formation et
d'information à l'environnement,
l'éducation aux droits Humains,
l'éducation à la paix, l'éducation pour
le développement) et prend assise
dans le renouvellement constant des
approches et pratiques pédagogiques
à l’école. A ce titre l'éducation à la
citoyenneté est un élément novateur
dans le projet d'école; et l'école parce
24

qu'elle a une certaine autonomie par


rapport à la société peut être un agent
de changement, agir pour se
démocratiser et démocratiser la
société.

La citoyenneté vise à donner aux


citoyens la confiance et la conviction
qu'ils peuvent agir en coopération
avec les autres, qu'ils peuvent avoir
une influence et faire la différence
dans leurs Communauté ( localement,
nationalement et internationalement).

1. Responsabilité sociale et morale :


apprendre, dès le plus jeune âge à
se conduire avec confiance, d'une
25

manière responsable, moralement


et socialement, dans la classe et
hors de la classe, à la fois envers
les personnes en charge de
l'autorité et envers les autres. Les
gens ont des droits et des devoirs.
2. Engagement dans la vie la
cité : apprendre à s'impliquer
dans la vie et dans les
préoccupations des
communautés, y compris
apprendre en s'engageant dans
des actions locales au service
des gens. Ceci ne peut pas être
de la seule responsabilité de
26

l'école, mais doit être


également le fait de 'éducation
à la maison.

3. L'éducation aux politiques :


apprendre en quoi consiste la
vie publique et comment y
prendre part ; comment
l'influencer, par le savoir, le
savoir faire les valeurs. La vie
publique au niveau local,
national et international.
Perspective sur la citoyenneté, qui
peut nous aider à clarifier le
suivante, qui classe les
27

compétences du citoyen en cinq


catégories interconnecté

- La citoyenneté donne aux


individus le statut de membre
d'un territoire défini
politiquement à l'intérieur
duquel les droits et les
responsabilités réciproques
s'exercent de manière
équitable par tous les
concitoyens
- La citoyenneté confère une
identité aux individus, une
pensé de conscience de leur
28

propre existence en tant que


membre d’une collectivité ;
- Cette identité comprend un
ensemble de valeurs
généralement considérées
comme étant un engagement
envers le bien commun ;

- Dans une démocratie, la


citoyenneté implique un degré
de participation dans la vie
publique ;
- La connaissance et la
compréhension des principes
politiques, légaux et
socioculturels.
29
30

1.3 Les biens communs

Les biens communs désignent


des ressources partagées,
accessibles à un groupe ou à une
communauté plutôt qu’à des
propriétaires individuels. Ce sont des
ressources naturelles ou sociales qui
sont gérées collectivement.

Dans le contexte marqué par


l’urgence écologique, la préservation
des biens communs est devenue un
sujet prioritaire dans les débats sur la
planète terre.
Ex1 : Gestion de
l’environnement
31

Par contre, les incivilités vont


plus loin que la simple impolitesse :
elles concernent surtout les petites
violences aux biens ou aux personnes
qui, bien que juridiquement
sanctionnables ne peuvent faire
l'objet d'un recours effectif aux
autorités officielles.

1.3.1 Respect et
protection des biens
collectifs

L’importance des biens publics


exige de les protéger et de les
utiliser à bon escient. La
responsabilité de chacun de nous
32

doit être engagée dans tous les


actes qui concourent à valoriser tous
nos biens.

citoyen doit protéger son


espace public. Celui-ci est le lieu où
l'on évalue la civilité d'un citoyen. Or,
les incivilités sont source d'un
sentiment insécurité dans l'espace
public, peu propice à des
engagements civiques dans la vie
collective.
1.4 La république

Le mot république vient du latin


« republica » qui signifie au sens
propre « la chose publique » et
33

désigne l’intérêt général puis le


gouvernement, la politique et enfin
l’Etat. L’utilisation de ce terme sous
entent l’existence d’un espace public
commun à tous les membres de la
collectivité. Cet espace est régi par
des lois qui s’appliquent également à
tous.

Le régime républicain implique


donc une soumission des individus à
la loi, c’est l’intérêt public qui prime
sur les intérêts particuliers.

Dans le débat politique actuel,


le mot république sous entend
république démocratique puisque
34

dans l’histoire de la France, les


régimes républicains se confondent
avec le progrès de la démocratie.

1.4.1 Les principes de la


république

Par exemple : Une république


indivisible, laïque, démocratique et
social; est l’un des principes de la
République.

1. Indivisible : explique que


l’intégrité du territoire et l’unité
politique du pays doivent être
maintenues.
2. Laïc : veut dire que l’Etat et
ses fonctionnaires respectent
35

toutes les religions, mais sans


en privilégier aucune. Ce
principe s’est définitivement
imposer au moment de la
séparation de l’Eglise et de
l’Etat en 1905.
3. Démocratique : signifie que
la souveraineté appartient au
peuple et qu’elle ne peut être
que délégué aux représentants.
Conquête de révolution de
1789.
4. Social : le caractère social de
la République résulte de
l’affirmation du principe
36

d’égalité. Il agit de contribuer à


la cohésion sociale et de
favoriser l’amélioration de la
condition des plus d’munis.

CHAPITRE 2: ETAT MODERNE :


LIEU DU CIVISME

2.1 L’Etat

Pour Nicolas Machiavel, l’Etat


possède une triple signification :
37

sociologique organisationnelle et
juridique.

a) Signification sociologique :

L’état est un ensemble de personnes


vivantes sur un territoire déterminé et
soumis à un gouvernement donné.
Cette définition rejoint celle de la
première édition du dictionnaire de
l’académie Française qui définit l’Etat
comme « le gouvernement du peuple
vivant sous la domination d’un
principe ou république ».
38

b) Du point de vue
organisationnel :

L’Etat est une forme d’organisation


que la société utilise pour s’orienter et
se gérer. Il désigne un ensemble des
personnes qui acceptent de s’imposer
un ordre sous certaines conditions.

c) Sur le plan juridique :

L’Etat peut être considéré comme


l’ensemble des pouvoirs d’autorités et
contraintes collectives que la nation
possède sur les citoyens et les
individus en vue de faire prévaloir ce
qu’on appelle l’intérêt général, et
39

avec une nuance éthique : le bien


public ou le bien commun.

L'Etat est une collectivité d'habitants


fixés sur un territoire et soumis à une
autorité politique.
Lorsque nous parlons de l'Etat, nous
le représentons comme propriétaire
des routes, lacs, voies ferrées, sol et
sous-sol. Mais qui est l'Etat ?
On peut définir l'Etat comme une
personne morale caractérisée par un
pouvoir institutionnalisé et souverain
régissant un cadre territorial
40

déterminé, une nation dont il est


sensé traduire ses aspirations

Valentin BOUTELLER précise


qu’au sens commun, la notion de
l’Etat a deux significations principales.
Selon lui, ce dernier correspond tout
d’abord à une forme d’organisation
politique caractérisée par l’exercice
de la souveraineté sur un territoire
déterminé. Généralement cette
souveraineté est reconnue
juridiquement et se confirme par
l’élaboration d’une constitution que
peut être écrite ou non.
41

Il faut noter que cette première


acception certifie l’existence
immatérielle de l’Etat.

Dans une autre mesure, l’Etat se


définit par l’ensemble d’institutions
rattachées à l’administration centrale
d’un pays disposant chacune de
compétences précises dans un pays
ou dans plusieurs domaines
(économie, santé, culture, etc.).
Dans cette perspective, chaque
Etat dispose la capacité de faire et
défaire ses institutions en fonction de
42

ses besoins et contraintes


individuelles.

2.1.1 L’Etat-nation

L’Etat se différencie de la nation.


Dans la mesure celle-ci est la
construction historique du sentiment
d’appartenance d’un peuple à une
identité commune fondée sur la
culture, la langue, la religion ou le
territoire.
43

L’Etat nation est concept


théorique, politique et historique,
désignant la juxtaposition d’un Etat,
entant que organisation politique, à
une nation c’est-à- dire des individus
qui se considèrent comme liés et
appartenant à un même groupe.

L’on parle de l’Etat lorsque les


individus acceptent de vivre ensemble
(le sentiment de vivre ensemble).

L’Etat nation est un Etat où les


individus se sentent liés,
appartiennent à un même groupe.
44

Pour revenir à l’Etat, nous


pouvons retenir que ce dernier, est un
appareil politique d’une nation, qui se
dote d’un ensemble de règles, de lois
d’une organisation administrative, qui
lui permettent d’avoir une existence
officielle et d’être aussi reconnu par
les autres Etats.

Signalons que dans la


démocratie, l’Etat présente l’intérêt
de tous les citoyens c’est-à- dire
l’intérêt général.
45

2.2 Les éléments constitutifs d'un


Etat

Le droit international public et le


droit public définissent l'Etat à travers
ses éléments constitutifs ci-après : le
territoire, la population, le
gouvernement ou pouvoir politique.

0. Le territoire
Le territoire est une condition
nécessaire pour constituer un
Etat. Celui- ci va situer l’Etat dans
46

l’espace et va être limité par les


frontières c’est-à-dire, les limites
linéaires stables.

Le territoire est un
espace à trois dimensions :
-terrestre
-maritime,
-aérienne
Le territoire d'un Etat comprend
une portion de la surface terrestre
bien déterminée, l'espace aérien qui
surplombe cette portion de la surface
terrestre et le sous-sol. A ceux-ci
47

s’ajouter l'espace maritime. Ses


frontières doivent être assez précises.

1. La population de l’Etat

Il ne peut pas y avoir l’Etat sans


population c’est –à- dire, sans
habitants. Bien entendu, l’Etat existe
parce qu’il a une population.

La population peut être définie


comme étant l’entité qui regroupe
l’ensemble des individus qui se
trouvent à l’intérieur des limites
territoriales de l’Etat. Elle rassemble
48

des hommes et des femmes qui


forment une communauté distincte
des autres au point de constituer une
nation.

On distingue les étrangers et les


nationaux. Ces derniers sont ceux qui
sont unis à cet Etat par un lien à la
fois politique et juridique. Les
étrangers sont les personnes qui se
trouvent dans le territoire de l’Etat
mais qui relèvent de la nationalité
d’un autre Etat.

3. Le gouvernement ou pouvoir
politique
49

Le troisième élément constitutif de


l'Etat est son gouvernement c'est-à-
dire l'ensemble des organes ayant
pour fonction de gouverner, de
légiférer (élaborer les lois) et de
rendre la justice, grâce à la puissance
publique.
Le Sociologue Allemand MARX WEBER
a réussi à dégager les critères qui
caractérisent le pouvoir de l'Etat :
c'est le monopole de la contrainte
physique légitime pour imposer
l'obéissance à la loi qu'il met en place.
50

Le pouvoir dans l'Etat, est un pouvoir


institutionnalisé et souverain. C'est un
pouvoir établi par une autorité, et
dont de cette collectivité apporte son
adhésion.

a) La souveraineté

L’Etat exerce de manière


effective, sur une population
rassemblée en un territoire déterminé,
un pouvoir politique d’une autorité
particulière appelée la souveraineté.
51

L’Etat n’est subordonné à aucun


autre pouvoir, c’est le pouvoir le plus
le plus élevé dans une société.

La souveraineté c’est l’idée


qu’en dehors de cette limitation qu’il
aurait consenti, l’Etat dispose de la
compétence c’est-à- qu’il décide seul,
et librement du champ de son action.
Il intervient quand il veut où il veut et
comme il veut.

La souveraineté c’est le
panage de l’Etat c’est-à-dire, qu’elle
lui appartient en propre, en exclusif et
52

aucun autre pouvoir ne peut la


revendiquer.

2.3 Formes de l'Etat

Un Etat peut revêtir deux formes


différentes : Il peut être un état
unitaire, c'est-à-dire centralisé où être
un Etat composé c'est-à-dire fédéral.
Nous ne retiendrons que la distinction
entre l'Etat unitaire et l'Etat fédéral,
est fondé sur les différences de
structures et des personnes morales
et étatiques.
53

1. L'Etat unitaire

L'Etat unitaire peut être simple où


composé c'est-à-dire l'Etat unitaire
centralisé ou décentralisé.
L'Etat unitaire est celui qui ne possède
qu'un seul centre d'impulsion politique
et gouvernemental et qui a une
personnalité juridique. Il est donc
caractérisé par une unité de pouvoir
politique. Dans cet Etat, une seule
constitution répartit les compétences
54

entre pouvoir exécutif et pouvoir


législatif. Il importe donc à cet effet,
de signaler que, dans un Etat unitaire
centralisé le pouvoir de l'exécutif est
situé entre les mains de
l'administration centrale.
Dans l'Etat unitaire décentralisé le
principe est la répartition de pouvoir
entre le pouvoir central et les entités
administratives décentralisées (les
provinces, les communes, les mairies
et les territoires).
La décentralisation tout comme la
centralisation possède les avantages
et des avantages.
55

a. Les avantages de l'Etat unitaire


:
- Simplicité de l'organisation
administrative, avec une certaine
uniformité des techniques
Administratives ;
- Utilisation d'un nombre
relativement réduit des fonctionnaires
;
- Absence des conflits sérieux dans
les compétences des différents
niveaux (central et local).
56

- Une certaine liberté de décision et


d'action rapide pour le pouvoir en cas
des problèmes urgents.

b. Inconvénients de l'Etat unitaire


:
- La concentration des pouvoirs
entre les mains d'un seul décideur et
l'absence de véritable contrôle de
peuple.
- Etouffement des libertés d'initiative
et de tout esprit d'émulation ;
- Il y a risque d'entrer dans un
régime dictatorial ;
57

- Parfois il y a absence de
démocratie ;
- Surcharge de travail dans les
organes du pouvoir central ;
- Lenteur dans la prise des solutions
à apporter aux problèmes locaux. ;

- Nomination fréquente des


personnes de qualification douteuse,
ce qui favorise la médiocrité à la
place de la méritocratie ;
- Il ne favorise pas le développement
des entités locales et ne crée pas
l'emploi.
58

2. L'Etat fédéral

On le définit parfois comme un


Etat composé d'Etats. L'Etat fédéral
est une personne morale étatique au
sein de laquelle plusieurs personnes
morales, les Etats membres disposent
des compétences propres dans le
domaine constitutionnel, législatif,
exécutif et judiciaire.
Le fédéralisme est une technique
de gestion des Etats visant le
rassemblement des plusieurs entités
59

étatiques (les Etats fédérés) en une


seule entité socio-politique où l'Etat
fédéral.

Quel que soit son mode de formation,


l'Etat fédéral comprend un certain
nombre des critères :
- L'Etat fédéral est caractérisé par la
superposition de plusieurs ordres
juridiques ;
- L'Etat fédéral est caractérisé par
l'autonomie de gestion et des
pouvoirs étatiques (pouvoir législatif,
exécutif et judiciaire). Les Etats
60

fédérés disposent de leur propres


constitutions ;

- L'Etat fédéral est caractérisé par la


participation : les Etats fédérés
participent en tant que tels aux
décisions fédérales et aux révisions du
pacte fédéral ;
- L'Etat fédéral est caractérisé par la
complémentarité : ce critère fait
mention des compétences
concurrentes, communes entre l'Etat
fédéral et les Etats fédéraux.
61

a. Les avantages de l'Etat fédéral


- Le fédéralisme renforce les
chances de réalisation des valeurs de
la démocratie ;
- Il accroît les possibilités de
participation politique des citoyens ;

- Il empêche la concentration des


pouvoirs entre les mains d'une seule
personne grâce à la répartition de
pouvoir entre les entités
administratives décentralisées ;
- Il renforce la capacité d'innovation
politique et administrative grâce à
l'émulation des divers Etats ;
62

- Il permet le déploiement de
diversité dans l'unité : Il facilite le
développement égal de toutes les
entités administratives décentralisées
;
- Il responsabilise les citoyens face à
la destinée de toute sa communauté ;
- Le fédéralisme permet de déployer
un nationalisme lucide et plus solide
que dans l'unitarisme.
-

b. Les Inconvénients de l'Etat


fédéral
63

- Persistance d'une zone


d'incertitude dans la distribution des
compétences ;
- Nombre croissant de fonctionnaire
et accroissement des dépenses ;
- Rigidité de la constitution fédérale
qui est difficilement modifiable même
quand il y a des situations urgentes ;
- Toutefois cette rigidité est aussi un
avantage parce qu'elle concourt au
respect du droit ;
- Le fédéralisme risque d'exacerber le
sentiment séparatiste et de menacer
l'unité nationale dans un pays poste
conflit comme la RDC.
64

2.4 Les organes de l'Etat

Le texte de la constitution étant le socle fondateur de l’entité étatique


produit des effets qui sont à la fois juridiques et politiques. Du point de vue
juridique, les effets constitutionnels se manifestent d’abord, par
l’établissement des organes institutionnels du pouvoir, déterminer la nature
et en leurs fonctions ; ces effets résident aussi dans les procédures de
distributions et inter- relation des compétences respectives de chacun d’eux.

La tâche écrasante que constitue la gestion d'un Etat moderne aussi


bien que les exigences démocratiques imposent la division des taches du
pouvoir entre les divers organes.

L'observation des faits révèle que la quasi- totalité de la constitution


distingue trois pouvoirs ou fonctions confiées à des organes différents :

- Le pouvoir législatif :

Sa mission est d'élaborer des lois, l'organe compétent ici c'est le


parlement.

- Le pouvoir exécutif :
Il s'occupe de l’exécution des lois ; une fois votées au parlement
promulgué par le président de la République et publiée dans le journal
officiel.

- Le pouvoir judiciaire :
Sa mission est de dire de droit, c'est-à-dire trancher les litiges où les
différents ; c'est le rôle de cours et tribunaux.
65

2.5 Les régimes politiques

Le régime politique se définit comme la forme de l'organisation de pouvoir


au sein d'un système politique. Le régime politique réfère notamment à la
constitution d'un Etat, au mode de scrutin, à l'organisation du pouvoir entre
les différentes composantes politiques du système.

Selon Maurice DUVERGER, un régime politique est « un ensemble complet


d'institutions coordonnées et articulées, qui se réfèrent à la fois au
fondement du pouvoir, aux choix des gouvernements, à leur structure et à
leur limitation du pouvoir, aux choix des gouvernements, à leur structure et
à leur limitation ».Le régime politique est donc un ensemble d'institutions
politiques fonctionnant dans un pays donné à un moment donné. En quelque
sorte, le régime politique est une constellation dont les institutions politiques
sont les étoiles.

Il existe trois sortes de régimes, à savoir : le régime présidentiel, le régime


semi-présidentiel et le régime parlementaire.

A) Le régime présidentiel
Cette appellation a été inventée pour désigner le régime des Etats unis,
lorsque le président joua un rôle essentiel à la tête de l'Etat.
Dans ce régime, le pouvoir législatif et exécutif est séparé. Il s'agit ici
d'une séparation stricte des pouvoirs. Chaque organe constitutionnel est
indépendant et ne peut agir sur l'autre. L'Assemblée ne peut renverser le
gouvernement, comme ce dernier ne peut dissoudre l'Assemblée.
Le pouvoir législatif est confié, dans sa plénitude au congrès, composé de
sénat et de la chambre des représentants ou l'assemblée nationale.
En fin, le pouvoir gouvernemental est moniste, c'est-à-dire, il est exercé
par un chef de l'Etat élu au soufrage universel.
66

C'est un régime où le président est élu au suffrage universel, règne et


gouverne le pays. Dans ce régime, c'est le Président qui nomme le premier
ministre ainsi que les ministres. C'est lui seul qui répond de ses actes devant
le parlement. Ex. les USA, l'Egypte, etc.

B) Le régime semi-présidentiel

C’est un régime où il existe un partage du pouvoir entre le Président de la


république et le Premier Ministre qui représente l'exécutif. Dans ce régime,
le premier ministre gouverne et répond de ses actes vis-à-vis du parlement.
Ex. La France, etc.

C) Le régime parlementaire

Le régime parlementaire est un régime caractérisé par l'équilibre du pouvoir


entre le législatif et l'exécutif. Le législatif contrôle le gouvernement et peut
le contraindre à démissionner et l'exécutif peut également amener le
législatif à se dissoudre. Le premier ministre est le chef de l'exécutif et
répond des actes de celui-ci devant le parlement. Ex. la Grande Bretagne,
l'Israël, et la RDC pendant la 1ere République.

Pour revenir au régime parlementaire, nous pouvons noter que le régime est
dit parlementaire lorsque le gouvernement est responsable politiquement de
ses actes devant le parlement, et que, ce dernier n'a pas seulement la
mission de légiférer (élaborer la loi), mais aussi celle de contrôler le
gouvernement. Il exerce cette mission par le recours aux techniques dites
parlementaires, qui consistent à demander des comptes au gouvernement,
en lui posant des questions écrites où finalement en interpellant ce dernier
et le cas échéant, en votant une motion de censure qui met fin aux fonctions
des membres de l'exécutif.
Bref, le régime parlementaire est un régime qui tend à instaurer l'équilibre
des forces entre le pouvoir exécutif et législatif. Cet équilibre est recherché
sur les bases suivantes :
67

- Une division de l'exécutif en deux : Le chef de l'Etat est


irresponsable politiquement devant le parlement étant donné que tous
ses actes doivent être contre signés par le ministre responsable et
chargé d'exécution sauf responsabilité pénale pour haute trahison,
détournement de deniers publics et incitation à la haine : (Art 164 de la
constitution du 18 février 2006).
- Un Gouvernement est politiquement responsable devant le
parlement mais aussi normalement soutenu par sa majorité.
- L'exécutif peut dissoudre le parlement : cette dissolution apparaît
comme la contrepartie du pouvoir qu'elle tient de reverser le
gouvernement.
Ce droit est généralement reversé ou chef de l'Etat par tradition, toutefois,
ce pouvoir peut être aussi confié au chef du gouvernement sur base du
contreseing.

2.6 Sortes de gouvernements


L'on peut distinguer trois sortes de gouvernements à savoir le gouvernement
démocratique, le gouvernement dictatorial et la royauté.

A) Le gouvernement démocratique

C'est un gouvernement dont le pouvoir est entre les mains du peuple et la


gestion de la chose publique est faite par le peuple et pour le peuple. Le
peuple participe à la gestion de la République à travers les institutions
locales, régionale et nationales qui le représente à tous les niveaux.

Dans ce type de gouvernement, il y a rotation de pouvoir ; les représentants


du peuple au niveau de toutes les institutions sont élus
démocratiquement.
68

B) Le gouvernement dictatorial

C’est un gouvernement où le pouvoir est entre les mains d'un chef qui dirige
et gouverne.Iln'y a aucun partage de pouvoir, et le peuple n'a rien à dire.
Tout est centralisé autour d'un et un seul chef. Dans ce type de
gouvernement, c'est la tyrannie qui est de mise ; les menaces, les
tracasseries et la peur y règnent et s'y imposent.

C) La royauté

C'est un gouvernement organisé autour d'un roi ou d'une reine qui peut
disposer d'un pouvoir effectif ou honorifique. Là où le roi a un pouvoir
effectif, il règne et gouverne. Ex. Le Maroc, etc.

Là où le roi a un pouvoir honorifique, c'est le premier ministre qui gouverne ;


le roi, lui, règne tout simplement. Ex. la Belgique, l'Angleterre, l'Israël…

2.7 Les systèmes électoraux

Un système électoral est une méthode servant à la population d'un


pays de se choisir les dirigeants politiques. C'est un ensemble des
mécanismes qui permet à l'électorat de jouir d'une représentation au sein du
gouvernement élu et de voter ses représentants aux assemblées
représentatives et à la tête du pays. Dans le pays à régime politique
multipartiste, les gouvernants sont choisis par les gouvernés électeurs selon
trois systèmes électoraux. Toutefois, dans le cadre de cet enseignement,
nous analyserons seulement les deux premiers, c'est-à-dire, le système
majoritaire et le système proportionnel.

a. Le système majoritaire : ce système a comme finalité de


proclamer élu le candidat qui obtient le plus grand nombre des voix,
69

quel que soit le total des obtenues par ses adversaires. Ce système
est à deux tours quand il exige la
majorité absolue (50 + une voix) si non, on procède au second tour
du scrutin
(scrutin de ballotage) pour lequel la majorité relative suffit.

b. Le système proportionnel : Il a pour but d'assurer à chaque liste


et à chaque
parti un nombre de sièges proportionnel au rapport de ses
suffrages. Le scrutin
de liste permet d'attribuer des sièges à la fois à la majorité et à la
minorité. Une
lecture minutieuse de la loi numéro 06/006 du 9 mars 2006 portant
organisation
des élections présidentielles législatives, provinciales, urbaines,
municipales et
locales en R.D.C révèle aisément le système électoral qui s'applique
à chaque
niveau.

c. Le système électoral : est celui appelé mixte c'est-à-dire le


système à
cheval entre le 1er et le second. Comme dit ci-dessus, nous ne
l'étudierons pas.

2.8 La constitution d’un pays

Il y a deux sens du mot constitution :


70

- Il désigne tantôt les conditions générales d'organisation de pouvoir ;


tantôt l'acte ayant la plus haute valeur juridique par lequel le souverain
règle les problèmes fondamentaux du pouvoir ; et accessoirement tout
problème au quel l'on accorde assez d'importance pour en traiter dans la
constituton.

Tout Etat a donc une certaine organisation du pouvoir résultant à la


fois de pratiques coutumières et de certains textes épars soit, une
constitution écrite. Dans le premier cas, on dit que la constitution est
coutumière et dans le second, il s'agit d'une loi fondamentale. Enfin, dans le
monde moderne, la plus part des Etats ont les constitutions écrites, car les
constitutions sont aussi des actes par lesquels les peuples proclament leur
victoire et leur espérance.

Les progrès démocratique commande, d'autre part, que la constitution,


norme suprême soit adoptée par le peuple souverain par referendum.

Pour ce qui concerne la RDC, est un pays qui a connu plusieurs constitutions,
à ce jour, c'est la constitution du 18 Février 2006 qui règle l'organisation et
la gestion du pouvoir en RDC. Il s'avère donc impérieux de parcourir les
différentes périodes politiques aux quelles correspondent les constitutions,
afin de permettre aux étudiants d'avoir une vie globale de l'histoire
constitutionnelle de leur pays. C'est aussi l'un des éléments de l'éducation à
la citoyenneté ou du civisme.

a) L'Etat Indépendant du Congo (EIC) 1885 - 1908 : il n'y avait pas de


constitution.

b)La Charte coloniale du 18 Octobre 1908 (Constitution belge)


71

c) La loi fondamentale du 19 mai 1960 : Résolution de la table ronde de


Bruxelles.
d)La Première République du 1er Août 1964 ici nous allons évoquer la
constitution
de LULUABOURG (Kananga) qui est en effet, la première constitution
élaborée par
les nationaux eux-mêmes.
e)La Deuxième République 1967 : c'est une constitution révolutionnaire
ayant
connu au total 17 révisions.
f) La transition du 24 avril 1990 - 2006 (16 ans) durant cette période, il y a
eu cinq
autres constitutions en 1992, 1993, 1994, 1997, 2003.
72

CHAPITRE 3 : L’ETAT DE DROIT ET LA BONNE GOUVERNANCE

3.2 Définition

L’Etat de droit est un principe de gouvernance en vertu duquel l’ensemble


d’individus, d’institutions, et des entités publiques et privées, y compris
l’Etat lui-même, ont à répondre à l’observation des lois promulguées
publiquement.

Signalons que la notion de l’Etat de droit est inscrite dans la charte des
Nations Unies. Le but de l’ONU est de créer les conditions nécessaires au
maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres
sources du droit international.
73

Depuis plus de deux décennies, la plus part des pays se réclament être des
Etats de droits concept en vogue, slogan sans aucun lendemain pour
certains. Tous les dirigeants prônent l'Etat de droit.

En effet, l'Etat de droit, s'oppose à l'Etat de nature. Celui-ci est un espace


sauvage, dépourvu des règles et la notions du juste.
L'Etat de nature est une jungle, c'est le monde des bêtes sauvages
qui se mangent entre elles.
Dans la sauvagerie de la loi, de la force, « Homo homini lupus » comme
disait Thomas HOBSES, l'homme est loup pour l'homme, et la raison du
sauvage le plus fort est toujours la meilleure.
L'Etat de droit se construit à partir d'un contrat social (Jean Jacques
ROUSSEAU) c'est-à-dire l'ensemble des règles acceptées par la volonté
générale du peuple à base desquels toutes les relations des personnes et
leurs biens sont régis.
Elle repose donc sur la norme supérieure qui doit être vénérée est respectée
par tous : la constitution. Bref, L'Etat de droit est défini en deux sens :
- Dans son sens étroit, l'Etat de droit signifie la soumission de l'Etat
(l'Etat comme administration) à la règle de droit. Ici, on vise le contrôle
des actes posés par le pouvoir public, c'est donc le principe de la
légalité.
- Dans son sens large, l'Etat de droit a un contenu plus large que la
simple soumission de l'Etat à la règle de droit. Il est demandé au
pouvoir public d'avoir une certaine légitimité de leur pouvoir pour
éviter la dictature où la concentration du pouvoir.

3.2 Les caractères d'un Etat de droit

L'Etat de droit est caractérisé par un nombre de manifestations :


- Il n'existe pas de droit en dehors des règles juridiques et édictées par
l'Etat, sanctionnées ou garanties par la loi;
74

- La constitution, les lois et les règlements sont des sources principales du


droit ;
- La norme juridique est perçue comme règle devant régir la conduite
extérieure des gouvernants et gouvernés;
- L'Etat n'est lié que par les règles qu'il crée lui-même où auxquelles il
adhère;
- Toute législation est l'œuvre de représentants de peuples réunis dans
une institution sacrée. Nul n'est au-dessus des normes, même le
législateur qui les a discutées ou votées.

3.3 La démocratie

La plus part des auteurs sont d'accord avec la définition classique du


concept « démocratie »; à savoir celle donnée par Abraham LINCOLN pour
qui la démocratie est « le Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple
». • Les principes fondamentaux de la démocratie sont :
- Le peuple choisit lui-même ses dirigeants et leur donne un mandant
limité et renouvelable ;
- Le peuple contrôle l'exercice du pouvoir. Il peut le rétirer aux titulaires
indignes ou incapables ;
- La volonté de la majorité s'impose à tous les citoyens (résultats des
élections) ;
- Les droits de la minorité doivent être garantis ;
- La séparation des pouvoirs est garanties contre le danger de dictature ;
- Seule une juste répartition de la richesse nationale assure une démocratie
stable.

A l’ opposé de la démocratie, on parle de la dictature. Il y a la dictature


lorsqu'une personne exerce le pouvoir sans permettre à l'opposition de
s'exprimer. Durant la dictature, les libertés éléments caractéristiques de la
75

démocratie sont soit suspendues, soit réduites ; il y a absence des élections,


et si elles sont organisées, elles sont donc truquées.

3.4 Les droits et les devoirs fondamentaux du citoyen congolais

3.4.1 Droits humains, droits civiques et droits humanitaires

Il importe de préciser que les droits humains ou droits de l'homme


ou droits de la personne sont essentiellement des droits naturels,
inaliénables, indépendants de l'action du législateur. Donc antérieurs et
supérieur à l'Etat. Leur caractère moral fait qu'ils soient reconnus
universellement. Ex. le droit à la vie et à l'intégrité physique, le droit au
mariage, la liberté de pensée, d'expression, de croyance, etc.

- Les droits humanitaires, comme leur nom l'indique, constituent


l'ensemble des droits à l'assistance en cas de sinistre : guerre, séisme,
éruption volcanique, épidémie, noyade, incendie, intempérie, accident,
famine généralisée, etc.
- Mais dans ce cours, notre attention sera focalisée essentiellement sur
les droits civiques.

A) Quelques exemples de droits du citoyen

La constitution de la Transition, promulguée le 04 avril 2003 par le


Président de la République sur la base du projet constitution de la Transition
souscrit à Pretoria par les partis le 06 avril 2003, réaffirme son attachement
aux principes de la démocratie et des droits de l'homme tels qu'ils sont
définis par la Déclaration universelle des droits de l'homme et des Peuples
adoptés dans le cadre de l'organisation des Nations Unies et de l'Unions
Africaine ratifiés par la République Démocratique du Congo.

Ce projet a été présenté par référendum au corps électoral qui l ' a adopté le
18 décembre 2005 puis promulgué par le Président de la République le 18
76

février 2006. Et cette nouvelle constitution garantie des droits et libertés


individuels et collectifs :
B) Droits civils et politiques
-Tous les hommes naissent libres et égaux ;

- Tous les congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale
protection des lois ;
- Aucun congolais ne peut faire l'objet d'une discrimination en raison de
sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa
résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son
appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité
culturelle ou linguistique ;
- La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions
nationales, provinciales et locales ;
- La personne humaine est sacrée. L'Etat a l'obligation de la respecter et
de la protéger, (nul ne peut être tenu en esclavage. Nul ne peut être
soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant) ;
- Nul ne peut poursuivi, arrêté, détenu ou condamné qu'en vertu de la loi
et dans les formes qu'elle prescrit ;
- La responsabilité pénale est individuelle. Nul ne peut être poursuivi,
arrêté, détenu ou condamné pour fait d'autrui ;
- Toute personne accusée d'infraction est présumée innocente jusqu'à ce
que sa culpabilité soit établie par un jugement définitif ;
- Le droit de la défense est organisé et garanti. Toute personne a le droit
de se défendre elle-même ou de se faire assister d'un défenseur de son
choix et sur ce, à tous les niveaux de la procédure pénale y compris
l'enquête policière et l'instruction pré juridictionnelle ;
- Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ;
- Toute personne a droit à la liberté d'expression ;
- Toute personne a droit à l'information ;
77

- La liberté des réunions pacifiques et sans arme est garantie sous


réserve du respect de la loi, de l'ordre public et de bonnes mœurs ;
- La liberté de presse, d'information et d'émission par radio et la
télévision est garantie sous réserve de la loi ;
La liberté de manifestation est garantie. Cependant les manifestions sur
les voies publiques ou en plein air imposent aux organisateurs
d'informer par écrit l'autorité administrative compétente ;

- Le domicile est inviolable ;


- Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d'y
circuler librement, d'y fixer sa résidence, de le quitter et d'y revenir ;
- Aucun congolais ne peut être expulsé du territoire de République, ni
être contraint à l'exil, ni être forcé à habiter hors de sa résidence
habituelle ;
- Toute personne a droit au respect de sa vie privée ;
- Tout étranger qui se trouve légalement sur le territoire national jouit de
la protection accordée aux personnes et à leurs biens dans les
conditions déterminées par les traitées et les lois ;

- Le droit d'asile est reconnu aussi

C) Droits économiques, sociaux et culturels

- Droit à la propriété privée et à l'initiative privée ;


- Droit à la propriété individuelle ou collective acquise conformément à la
loi ou à la coutume ;
- Droit au travail, à un salaire décent, à la protection contre le chômage,
à la pension de retraite et à la rente viagère ;
- Liberté d'association ;
- Liberté syndicale et droit de grève, c'est-à-dire un travailleur a droit de
se protéger ;
78

- Droit de créer une famille avec la personne de son choix (de sexe
opposé), droit de fournir soins et éducation à ses enfants ;
- Droit de l'enfant mineur de connaître le nom de ses père et mère ;
- Droit de l'enfant mineur à protection par sa famille, par la société et par
les pouvoirs publics contre tout acte de violence tant à l'Intérieur qu'à
l'extérieur du foyer ;
- Droit de l'enfant d'être protégé contre la pédophile, les abus sexuels et
l'accusation de sorcellerie ;
- Droit de la jeunesse d'être protégée contre toute atteinte à sa santé, à
son éducation et à son développement intégral ;
- Droit à l'éducation scolaire pour tous ;
- Droit à la culture, liberté de création intellectuelle et artistique, de
recherche scientifique et technologique ;
- Droit à la protection des droits d'auteurs et de la propriété intellectuelle
;
- Droit à la santé et à la sécurité alimentaire ;
- Droit à un logement décent, à l'eau potable et à l'énergie électrique ;
- Droit à une protection spéciale pour les personnes du troisième âge et
pour
les personnes handicapées … (ELENGESA NDUGUMA P.).

D) Droits collectifs

 Protection de droits et intérêts légitimes des congolais en RDC


comme à l'étranger ;

 Droit à la paix et à la sécurité ;

 Droit de jouir des richesses nationales ;

 Droit de jouir du patrimoine commun de l'humanité…


79

Bref, tout Congolais a droit à une justice distributive ; lui est reconnu
également le droit à la participation ou le droit à la démocratie. A ce sujet, la
démocratie n'est rien d'autre que « le gouvernement du peuple par le peuple
pour le peuple » (Abraham LINCON).

Cependant, la participation des citoyens, c'est-à-dire des gouvernés aux


affaires publiques exige certaines conditions et certaines modalités.
L'éducation de la population, l'information de la même population, la volonté
de participation, autant de conditions. Une décentralisation suffisante, la
réduction des distances sociales doublée de l'assouplissement des relations
d'autorité qui paralysent la communication entre gouvernants et gouvernés,
enfin la critique constructive, car sans critique, le pouvoir est aveugle
(autant de modalités).

En plus, la RDC est la propriété de l'ensemble du peuple congolais, la règle


de l'alternance politique ne doit pas être considérée comme une
monstruosité, encore moins comme une hécatombe, mais plutôt comme la
respiration naturelle de la démocratie, c'est-à-dire que la dictature est
désormais révolue parce qu'anachronique, sous développant et donc
déshumanisant.

Par ailleurs, on distingue actuellement deux grandes conceptions ou deux


types de démocraties, à savoir la conception libérale ou occidentale d'une
part, et une conception socialiste d'autre part.

La première se fonde sur les notions de suffrage universel, de pluralité des


partis politiques, de garantie des libertés dites fondamentales et de
séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires.
En revanche, la conception socialiste de la démocratie se fonde sur la théorie
marxiste et constitue une critique à la conception libérale qu'elle qualifie de
bourgeoisie. Et pour cause : les droits reconnus aux citoyens ne sont en
réalité que l'apanage d'une minorité, la classe dirigeante. D'où la propriété
collective des moyens de production prônée par la conception socialiste que
80

l'on qualifie de démocratie populaire (à l'antipode des droits liés à la famille,


à la bienfaisance, au travail, etc.).

Bref, la principale particularité des démocraties populaires est à rechercher


dans un certain dogmatisme destiné à façonner l'homme tel qu'elle veut le
voir participer à l'édification du socialisme. Mais, il ne suffit pas seulement de
connaître ses droits, encore faut-il savoir les protéger. (ELENGESA NDUGUMA
P.).

3.5 LA BONNE GOUVERNANCE

Pour Fernand Tala-Ngai, la bonne gouvernance est des


responsabilisations des gouvernements et de leur administration, la
participation au système politique, à la transparence des procédures, la
prévisibilité de comportement. Concrètement, c’est une redistribution juste
de revenus publics. La bonne gouvernance consiste en la participation de
tous les acteurs (citoyens, entreprises, associations, élus…) au processus de
décision. Elle est de ce fait, une forme de démocratie participative dans le
sens qu’elle implique dans une vision plus ou moins globalisante la
participation des citoyens à la gestion de la chose publique.

Il faut que les gouvernés se retrouvent dans ce que font les dirigeants
en trouvant son compte dans cette gestion. L’un des éléments
caractéristiques de la bonne gouvernance. C’est la transparence dans la
gestion de la chose publique. Outre, cet élément, il y a aussi la
communication ou l’information sur la matière dont la chose est gérée afin
de permettre à l’administré d’émettre son opinion sur celle-ci ou à la limite,
s’opposer.
81

Pour revenir à la redistribution, celle-ci est le partage équitable des


revenus nationaux c'est-à-dire, le retour de ce qui est produit en assurant les
soins de la santé, l’éducation, l’habitat, la desserte en eau et électricité, les
routes, etc. ; ceci avec comme avantage la diminution du fossé entre les
classes sociale. A titre illustratif, un professeur d’université n’aura pas à
envier un ministre. Un enseignant de l’école primaire ou secondaire
également n’aura pas à envier un agent de l’OCC ou de l’OFIDA ainsi de
suite.

L'expression « bonne gouvernance » ne date pas d'aujourd'hui étant


donné qu’elle se fonde sur l'honnêteté de tout gestionnaire soucieux du
développement harmonieux d'une communauté d'une entité donnée. La
bonne gouvernance peut être comprise comme le système qui consiste à
instaurer et à maintenir un environnement vital de liberté et de sécurité qui
incité (provoquer) et favorise le développement à travers une distribution
convenable de ressources et l'aménagement des relations entre dirigeants et
dirigés de manière à promouvoir les intérêts nationaux et donc la population.
En définitive, la bonne gouvernance établit la distinction entre la forme du
régime, la manière dont le pouvoir et les ressources sont gérés ainsi que la
capacité des dirigeants de promouvoir des mesures qui assurent le
développement et l'épanouissement.

N.B : Les exigences fondamentales de la bonne gouvernance sont :


- Un état de droit où la force de la loi s'impose à tous sans distinction ;
- La stabilité politique et sociale : pas de rébellion, pas de
contestation ;
- La promotion et le respect des droits de l'homme et de libertés
fondamentales ;
82

- Le bon fonctionnement de la justice et l'égalité de tous devant le juge


;
- La bonne gestion et la transparence dans les affaires publiques
impliquant le bon fonctionnement des services de l'Administration ;
- La gestion de l'armée et de forces de l'ordre à travers la soumission
du pouvoir militaire au pouvoir civile ;

CHAP IV. LES SYMBOLES DE L'ETAT


83

Un symbole peut être un objet, un son, un mot, un monument, une


couleur, un être vivant, etc. Pour ce faire, chaque pays possède des
symboles qui le différencient des autres.

Au regard de ce qui précède, il importe de noter que l’étude de valeurs,


des principes et des symboles de la république doit permettre de
comprendre l’origine et les fondements de la citoyenneté et de la nationalité.
Ce qui implique l’éducation à la citoyenneté.

Aux termes de la constitution du 18 Février 2006, la RDC est


dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant,
souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc qui a ses propres
symboles.

4.1 Les symboles de la République Démocratique du


Congo

Comme symbole la RDC a son emblème, sa devise, ses


armoiries, son hymne nationale, sa monnaie, sa langue officielle et ses
langues nationale.

> Son emblème est le drapeau bleu ciel, orné d'une étoile jaune dans le
coin supérieur gauche et traversé d'une bande rouge finement en
encadré de jaune ;
> Sa devise est Justice, paix, Travail.
> Ses armoiries se composent d'une tête de léopard encadrée à
gauche et, à droite, d'une pointe d'ivoire et d'une lance, le tout
reposant sur une pierre ;
> Son hymne national est le débout congolais ;
> Sa monnaie est le franc congolais ;
84

> Sa langue officielle est le français ;


> Ses langues nationales sont : Le Kikongo, Tshiluba, Lingala,
Kiswahili. L'Etat en assure la promotion sans discrimination. Les autres
langues du pays font partit du patrimoine culturel congolais dont l'Etat
assure la protection.

4.2 Le respect de la loi et symboles nationaux


Où qu'il soit, le citoyen doit faire preuve de la maitrise de la loi, notamment
la loi fondamentale ainsi que des règles de conduites édictées par son
microcosme. L'esprit du respect de la loi se caractérise par l'évitement de
différentes formes de marginalités sociales, la distanciation de celle-ci par le
citoyen a pour facteur justice distributive et la justice sociale.

4.2.1 Le respect du drapeau national

Le culte du drapeau national est de plus en plus négligé des Congolais. Ce


devoir civique et patriotique semble même jeté aux oubliettes. II s'observe
un manque le respect envers le drapeau national. Il y a d'autres qui ont
transformé l'hymne national ou qui le méprise quand ü est entonné.
Pourquoi devons-nous respecter notre drapeau ? Retenons que le drapeau
national est le symbole de la patrie. Il *prime la fidélité, l'engagement, la
solidarité d'un peuple ou d’une nation. Il doit considérer comme un être
vivant, il a droit aux mêmes égards que l'on aux plus grands personnages.

Pour ce faire, il ne faut jamais arborer un drapeau lacéré (déchiré) ou


vieilli, si c’est le cas, il doit être brûlé et non jeté aux rebuts. Il ne doit pas
servir de draperie ni d'éléments de décoration. Il ne doit pas, non plus,
servir de nappe sur une table ou un lutrin. Placé sur un mur, aucun objet
ne doit le surmonter. II doit dépasser la tête de l'orateur ou du
conférencier installé devant lui.
85

En conclusion, le drapeau n'est pas une guenilles une nappe ou un


napperon ou encore une pièce de vêtement que l’on utilise pour se protéger
du soleil ou de la pluie pour toutes autres raisons. Agir ainsi, c'est de
l'incivisme et un manque République.
Notre drapeau bleu ciel est divisé diagonalement du coin
inférieur côté hampe au coin supérieur du bord externe par une bande rouge
bordée par deux étroites bandes jaunes ; une étoile jaune à cinq branches
apparaît dans le coin supérieur du côté de la hampe. Le bleu représente la
paix et d'espoir, le rouge le sang des martyrs du pays, et le jaune le pays et
sa prospérité ; l'étoile symbolise l’unité du pays et son brillant avenir.

Notre Hymne national est le Debout Congolais dont les paroles sont de
l'artiste musicien Joseph Lutumba. Elles ont été en musique par Simon-
Pierre Boka di ; Zoasi bondi. Adopté 1960, l'hymne a été remplacé au cours
de la période Pendant laquelle Le pays a été connu sous le nom du Zaïre,
mais il a été rétabli de en 1997.
Retenons que le drapeau national, c'est dignité, c'est notre fierté. Nous
avons l'obligation civique de le respecter partout où nous nous retrouvons
dignité parce que le drapeau qui flotte découle de plusieurs sacrifices de
nos ancêtres. Ceux-ci, nous ont légué des valeurs que nous devons
pérenniser. C'est que nous tirons notre fierté d'être Congolais. « Marcher
tête haute... »

4.2.2 Le respect de la monnaie nationale :

La République Démocratique du Congo, le franc congolais, est la principale


monnaie pour toutes les opérations de change.

Elle est notre fierté et dignité. Elle doit être respectée et protégée par les
Congolais. « La nouvelle réglementation stipule que les transactions sur le
territoire congolais ne peuvent se dénouer en monnaies étrangères que sur
accord exprès des parties, le principe étant le des transactions en monnaie
86

nationale. La nouvelle réglementation consacre l’exclusivité de paiement


en monnaie nationale de toute redevance.

Malheureusement, sur terrain, il s'observe une circulation d'autres monnaies


étrangères, plus particulièrement, le dollar américain.

La dollarisation de l'économie congolaise est essentiellement le résultat


inéluctable d'une décennie marquée par l'hyperinflation où l'autorité
monétaire n’a pas été en mesure de garantir la qualité de la monnaie
nationale, la stabilité du pouvoir d'achat. Il en est résulté la perte de la
confiance des agents économiques et la fuite généralisée devant la
monnaie nationale.

Vincent Ngonga Nzinga et John Mususa Ulimwengurelèvent


que « l’intériorisation des évolutions passées de l'économie par les agents
faisait perdurer le phénomène de dollarisation de l'économie congolaise ».
Et Brigitte Nkoo met en évidence une autre explication de la persistance
de la dollarisation.

L’effet prestige. Beaucoup de Congolais se sentent valorisés en détenant


les devises étrangères à leur propre monnaie.
Nous devons être fiers de notre monnaie et devons la valoriser
partout où nous sommes. La RDC est le pays où les monnaies
étrangères circulent parallèlement au franc congolais. Le
gouvernement doit interdire la circulation de monnaie étrangère ».

Les armoiries de la République démocratique du Congo ont été


adoptées le 18 février 2006 par le président Joseph Kabila lors de la
promulgation de la constitution de la Troisième République. Ces
armoiries sont composées d'une tête de léopard au centre, entourée
87

d'une défense d'éléphant à dextre et d'une lance


reposant sur un rocher à senestre. Reposant aussi sur le rocher et
s'élevant à dextre et à senestre, un listel de gueules porte en lettres
d'or la devise de l'État'. "Justice, paix, travail".
Chacun de ces six éléments du nouvel emblème figurait déjà sur des
armoiries congolaises antérieures à 1999.

La tête de léopard symbolise le pouvoir du chef garant et protecteur des


valeurs fondamentales de la République.

La pointe d'ivoire représente les richesses de la faune et de la flore


du pays ;
Lance symbolise l'outil de dissuasion, de protection et de défense des
intérêts et des valeurs du pays.

Les principaux symboles de la République Démocratique du Congo


sont nés tout au long de son histoire. Ces symboles représentent les
valeurs et les fondements de notre République.

Ces différents symboles sont censés rappeler aux Congolais quelles


sont les valeurs de notre pays, qu'ils sont unis par la même histoire
et les mêmes traditions, qu'ils doivent être fiers et le respecter. Ces
symboles ont aussi pour mission de donner une image de la RDC, de
la représenter.

Ces symboles rappellent également que des hommes et des femmes se


sont battus pour que nous soyons libres. Alors, cela vaut bien de respect
88

Vous aimerez peut-être aussi