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Compilation : Outils de débats et discussions

Outils de lancement et débroussaillage ......................................................................................... 2


Les Post-It (ou « Les petits papiers ») .................................................................................................2
Brainstorming – Associations d’idées .................................................................................................2
Pop-corn, images à la volée ................................................................................................................2
Pense-écoute à deux ..........................................................................................................................2
« Le yoyo » ou Débat assis-debout .....................................................................................................3
Outils pour visualiser les avis ........................................................................................................ 3
Débat avec cartons de couleur ...........................................................................................................3
Débat mouvant ..................................................................................................................................4
Débat orthonormé ou Le grand axe ...................................................................................................4
Outils pour organiser les échanges ................................................................................................ 5
Q-sort .................................................................................................................................................5
Boule de neige ....................................................................................................................................5
La fresque ...........................................................................................................................................6
Philip 6x6 ............................................................................................................................................6
World café ou Les nappes tournantes ................................................................................................6
Le bocal à poisson ..............................................................................................................................7
Gro-débat ...........................................................................................................................................7
Les techniques de distribution de parole ....................................................................................... 8
Gestuelle d’expression non-verbale pendant réunion ou débat ..................................................... 9

Cette liste a été compilée d’après notre expérience et le travail des nombreuses structures dont
notamment les suivantes :
• Scop le pavé : www.scoplepave.org/pour-discuter
• Starting-block : www.starting-block.org/16-association/nos-actions/outils-
pedagogiques/680-outils·et-techniques-de-debat
• Les rencontres ludiques : www.asso-
alpe.fr/fichiers/martial/pagejoueraquoi/techniquesanimation.pdf
• Animafac : www.animafac.net/media/guidedebattre-autrement.pdf
• Graine Rhône-Alpes : http://graine-auvergne-rhone-
alpes.org/images/stories/CercleExcentrique_methodo.pdf
• Réseau Transition : https://www.reseautransition.be/gestes-facilitateurs-de-reunion/
• Sortir du nucléaire : https://www.sortirdunucleaire.org/Comment-animer-une-reunion-
41012

3 avenue du Parc, 25000 Besançon – 03 81 41 05 87


contact@recidev.org - www.recidev.org
Siret : 40870583800022 – Reconnue d’intérêt général - Agréments JEP et Education nationale
Outils de lancement et débroussaillage

LES POST-IT (OU « LES PETITS PAPIERS »)


La ou les problématiques de l’atelier (3 maximum) sont exposées sur des feuilles de paperboard, un
mur ou un panneau. Les participant·es sont invité·es à inscrire sur des papiers préparés à l’avance ce
qu’ils ou elles pensent de ces sujets, en un ou deux mots, ou formules simple. Il n’y a pas forcément
de limite aux nombres de papiers. Chacun·es fixe ses papiers, au fur et à mesure, sur les
problématiques concernées. On peut regrouper, commenter, déplacer les papiers des uns et des
autres.
Cette technique permet d’aborder un sujet de façon ludique et exhaustive. Les papiers peuvent être
regroupés par thématiques, qui seront traitées ensuite séparément, ou en petits groupes.

BRAINSTORMING – ASSOCIATIONS D’IDEES


Donnez un thème et proposez ensuite de récolter toutes les idées qui viennent à l’esprit des
participant·es.
Il est important qu’il n’y ait pas de jugement au cours de la séance : toutes les idées sont les
bienvenues. Ne devoir dire que des choses intelligentes est une pression psychologique poussant une
immense majorité au silence et les autres dans l’arène des tribuns. Un climat d’empathie et de
bienveillance est donc nécessaire.
Ex :
• L’antidote à la coopération consiste à demander aux participant·es toutes les manières qu’ils
connaissent de faire foirer la coopération dans un groupe.
• Demander aux adhérent·es d’une association les actions qu’ils ou elles rêveraient de réaliser
s’il n’y avait pas de contraintes.
• Demander aux participant·es de nous livrer les mots qui leur viennent en tête à partir du mot
X.

POP-CORN, IMAGES A LA VOLEE


Proposer au public de s’exprimer à la volée, avec des paroles très courtes de 2-3 mots pour partager
les images qui les ont marqués dans le film / la conférence qui vient de se clore, sans interprétation,
sans commentaire, simplement une scène, une idée. Il peut y avoir des silences, il peut y avoir des
paroles qui se chevauchent un peu. Recadrer bien pour rester sur des mots et images à la volée.

PENSE-ECOUTE A DEUX
Proposer au public de se mettre par deux (quitte à se déplacer si certain·es sont seul·es). L’un après
l’autre, pendant 2 minutes chacun, les gens vont présenter à leur binôme leur réponse à la question
« Qu’est-ce qui t’a marqué dans le film / la conférence et à quelle expérience personnelle ça fait
écho ? »
Dans un second temps, proposer que quelques personnes partagent les éléments forts de ce qu’elles
ont présenté.
« LE YOYO » OU DEBAT ASSIS-DEBOUT
Outil très simple qui permet de visualiser les réponses, notamment en cas de très grand groupe,
comme lors d’une projection par exemple. C’est un très bon outil d’introduction notamment.
L’animateur·rice prépare quelques questions en rapport avec le sujet traité, par lesquelles on peut
répondre de manière binaire (oui/non ; vrai/faux). Ex : « Qui vient de la région parisienne ? » / « Qui
est membre d’une association ? » / « Les femmes sont l’avenir de l’homme, vrai ou faux ? »
En général, la règle est qu’on se lève pour marquer son accord ou si l’on pense que la phrase est
vraie.
Avantage :
• Certaines personnes sont plus à l’aise pour indiquer leur réponse de manière corporelle
qu’en prenant la parole
• Le groupe s’exprime d’un seul coup
• On mesure facilement les tendances d’un grand groupe grâce à l’effet visuel.

Outils pour visualiser les avis

DEBAT AVEC CARTONS DE COULEUR


Outil inspiré de l’Abaque de Régnier, outil visuel d'aide à la prise de décision facilitant la négociation
collective inventé en 1973 par François Régnier, docteur en médecine. C’est une méthode originale
de communication qui permet à chaque participant·e d’exprimer son opinion par la visualisation de
couleurs sur un thème donné. Elle est tout à la fois un outil de sondage, de diagnostic d’une situation
et une aide à la prise de décision.
A utiliser pour des groupes restreints ou au contraire une grande foule (en format sondage).
Nécessite un système de cube ou de cartons de couleurs. Le choix des couleurs, de leur nombre et de
leur signification est à déterminer à l’avance et à expliquer aux participant·es. Avec un grand groupe,
quatre couleurs suffisent généralement. Ex : vert = d’accord / bleu = Plutôt d’accord / jaune = plutôt
pas d’accord / rouge = Pas d’accord
L’animation se déroule en trois temps pour chaque affirmation ou sujet soumis :
• Les participant·es expriment leur opinion spontanément et en silence par le jeu de couleurs.
En petit groupe on peut recueillir ces votes dans un tableau pour faciliter la restitution. (voir
ci-contre)
• Chacun (ou quelques personnes de chaque couleur) peut argumenter son choix en 30
secondes maximum.
• Éventuellement procéder ensuite à un débat, avec ou sans apport d’expert·es.

Cet outil permet à chacun de s’exprimer et d’identifier


des opinions minoritaires pour les mettre en valeur.
L’usage peut varier : en grand groupe (comme par
exemple lors d’un débat post-projection), cet outil
permet de sonder l’opinion générale d’une salle.
En petit groupe, avec un tableau on peut ensuite classer
les lignes pour faire ressortir les consensus et les
affirmations polémiques. Il est possible de simplement
noter tous les avis à la suite, sans forcément suivre le
même ordre, afin d’anonymiser les réponses.
DEBAT MOUVANT
Le débat mouvant permet aux participant·es d’élaborer et de justifier leur opinion en construisant
des arguments. Leur position physique les implique dans la réflexion (« pourquoi suis-je ici ? »)
autant que dans l’écoute des arguments, tandis que leur mouvement traduit concrètement leur
activité intellectuelle.
Préparation : trouver des affirmations clivantes, c’est-à-dire des phrases simples résumant une
position sur un sujet dont on suppose qu’elle divisera le groupe en Pour et Contre ou D’accord et Pas
d’accord. Exemple : « Le syndicalisme est utile et efficace. » / « Il faut se développer pour satisfaire
les besoins alimentaires de tou·tes. »
Lors de l’animation proposer l’affirmation et enjoindre les participant·es à choisir leur position
personnelle (pour ou contre) par rapport à une ligne au sol divisant l’espace en 2 parties. Laisser
quelques secondes pour choisir.
Donner alternativement la parole à chaque groupe pour exposer un argument. Les personnes
peuvent changer de côté, soit parce qu’un argument de l’autre groupe les a convaincues, soit parce
qu’elles sont en désaccord avec leur groupe. Elles peuvent le faire sans honte, les choses n’étant pas
noires ou blanches. Couper le débat mouvant une fois le temps écoulé ou bien quand les arguments
sont épuisés.
Points de vigilance : éviter les effets ping-pong quand les groupes se répondent, et attention à l’effet
« clan » qui dissuade les personnes de se déplacer.
Variantes :
Une variante consiste à donner la parole à celles et ceux qui changent de côté, pour en comprendre
les raisons.
Une autre variante est appelée « rivière du doute » : on rajoute un espace au centre pour celles et
ceux qui ne parviennent pas à prendre position sur une berge ou une autre. Chaque berge cherche
alors à convaincre les personnes prises au doute.
Une autre variante vise à laisser un temps de préparation en petits groupes dans chaque camp avant
l’échange d’arguments entre les deux groupes. Cela peut permettre à chacun d’avoir des arguments
à donner. Cela créé par contre une cohésion au sein de chaque groupe rendant les changements de
camp plus difficile.
Une autre encore consiste à écouter d’un bloc tous les arguments préparés par un camp puis par
l’autre puis se réunir à nouveau au sein de chaque camp pour fournir réponses et questions face aux
arguments du camp d’en face. Et puis tellement d’autres variantes combinant et complexifiant les
variantes proposées ici !

DEBAT ORTHONORME OU LE GRAND AXE


Cette forme de débat permet de visualiser les positions d'un groupe par leur positionnement
physique. Cette méthode peut également être l'occasion d'un bilan ou de tester, préciser des idées
d'actions.
Un repère orthonormé (deux lignes perpendiculaires) est dessiné ou figuré sur le sol avec des
propositions contraires au bout de chacun des axes. Par exemple :
• Légitime / non légitime
• Je fais / je ne fais pas
• Violent / non violent
• Je suis capable / je ne suis pas capable
• Efficace / inefficace
L'animateur·rice exprime une action (par exemple : manifester contre la guerre).
Chaque participant·e va se positionner dans l'espace en fonction de ce qu'elle ou il pense, par
rapport aux deux axes en même temps, en graduant leur position le long des axes.
L'animateur·rice demande à certaines personnes d'exprimer pourquoi elles se sont positionnées à
l'endroit où elles sont. En fonction de ce qu'exprime la personne, les autres participant·es ont la
possibilité de se repositionner. Il n'y a pas de débats, ce sont des points de vue différents qui
s'expriment. Par contre si quelqu'un·e veut absolument exprimer sa position, il ou elle peut
demander la parole.
Ensuite l'animateur·rice exprime une autre action et les participant·es se positionnent de nouveau. Il
est important de formuler les propositions liées aux axes sans jugement de valeur pour ne pas
considérer que ce soit bien ou mal quand on se positionne à un endroit.
En tout petit groupe, une variante peut être mise en place avec une feuille de papier et des
gommettes.
Variante : après une projection débat, ce sont des citations importantes du film qui sont positionnées
aux bouts des axes et les participant·es sont invité·es à se positionner en fonction de celles qui les
ont le plus touché·es ou marqué·es

Outils pour organiser les échanges

Q-SORT
Q-sort est un terme consacré en pédagogie, il a une origine anglaise : « Question-sort », c’est à dire
liste de questions et d’items. L’objectif du Q-sort est de faire émerger les représentations, préjugés
et idées reçues, qu’un groupe a d’un concept donné. Il permet de les exprimer et de les préciser.
L’objectif est également de créer une demande d’approfondissement en ouvrant le débat et
l’échange. En résumé, cela permet de passer du préjugé au questionnement.
Munis d’une liste d’affirmation, les participant·es réfléchissent d’abord seuls pour déterminer si elles
sont vraies ou fausses.
Ensuite ils et elles en débattent en petits groupes et essaient de se mettre d’accord pour chacune.
On compare ensuite les réponses de tous les groupes pour chacune des affirmations.
On peut alors débattre sur les affirmations ayant reçu des réponses différentes.

BOULE DE NEIGE
Demander à chacun·e de trouver un nombre d’idées fixe (entre 3 et 5 généralement) sur le thème
débattu.
Puis proposer de se mettre par 2, et de s’expliquer puis cumuler les idées présentes sur un papier, en
fusionnant les idées similaires ou en arbitrant des choix.
Refaire la même démarche à 4 puis éventuellement à 8 (avec ou sans limite de nombre d’idées). Finir
par une retransmission à l’ensemble du groupe.
Variantes : une variante consiste à remplacer la retransmission plénière par des petits groupes
composés de membres de chacune de nos boules de neige. Chacun devient alors le rapporteur de sa
boule de neige au sein de ce nouveau petit groupe.
Une autre variante change tout puisqu’elle transforme une manière de recueillir et partager de la
réflexion en un outil de décision : il s’agit de choisir individuellement un seul élément parmi plusieurs
(par exemple après un brainstorming). Puis en choisir un seul une fois en groupe de deux, puis un
seul en groupe de 4, etc.
LA FRESQUE
Méthode qui fait appel au ressenti pour s’approprier une thématique, en amont d’un débat.
Idéalement pour des groupes 10 à 15 personnes (on en peut faire plusieurs).
Dans chaque groupe, une grande feuille de papier est étalée par terre, sur une table ou sur un mur,
avec au milieu une phrase liée à un thème ou une problématique. Exemple : « On produit trop de
déchets », « Les inégalités augmentent partout dans le monde » ou « Le changement climatique ».
Chaque participant·e écrit, dessine, tag ce qui lui vient en tête en réaction à la phrase sur la fresque
d’expression. On peut réagir à ce qu’ont mis les autres, venir commenter, contre-argumenter,
toujours à l’écrit.
Chacun·e fait le tour de la fresque et mémorise l’idée qui lui plait le plus et celle qu’il ou elle ne
comprend pas ou qui lui pose question et sur laquelle il voudrait une explication. Attention : ce ne
doit pas être une idée qu’il ou elle remet en cause ni une attaque personnelle.
On fait un tour de table où chacun·e exprime ses idées retenue et reçoit une explication par rapport
à l’idée qu’il ou elle ne comprend pas.
Dans le cas où on utilise la fresque pour effectuer un brainstorming sur un thème, ex: « Le
changement climatique », on peut ensuite proposer aux participant·es de recentrer leurs réflexions
sur une problématique particulière. Ex: Entourez sur la fresque tous les éléments qui, pour vous, sont
en lien avec la Biodiversité.
Pour favoriser la sélection d'idées qui font consensus, on peut demander à chaque participant·e
d'assigner des gommettes sur la fresque à toutes les idées qui semblent sont prioritaires. La fresque
peut être accrochée au mur et restée visible tout au long de la poursuite des échanges

PHILIP 6X6
Philip était un chercheur sur la dynamique des groupes.
Des groupes de 6 personnes dont un·e rapporteur·e débattent pendant 6 mn (ou 15mn).
Au bout des six minutes tou·tes les rapporteur·es changent de groupe dans le sens des aiguilles d'une
montre. Chaque personne arrivant d'un autre groupe va synthétiser ce qui vient de se dire dans son
précédent groupe pour faire rebondir la discussion.
Tous les groupes désignent un nouveau rapporteur·e et débattent pendant 6 mn.
Puis les nouveaux rapporteur·es changent de groupe et ainsi de suite jusqu'à ce que toutes les
personnes de tous les groupes aient changé de table une fois.
Cette forme permet, avant une prise de décision par exemple, d'avoir un aperçu de tous les
arguments développés par l'ensemble du groupe.
Variante : entre chaque phase de débat chaque rapporteur·e exprime la synthèse de son groupe,
un·e animateur·rice synthétise le tout sous la forme d'une nouvelle problématique qui est débattue
dans les nouveaux petits groupes après changement des rapporteur·es. Et ainsi de suite

WORLD CAFE OU LES NAPPES TOURNANTES


Les participant·es sont installé·es par petits groupes sur différentes tables munies d’une grande
feuille (les « nappes ») et de crayons. Un rapporteur est désigné (ou déjà présent) pour chacune
d’entre elles.
Sur la feuille, une affirmation ou problématique est posée. Les participant·es ont un temps donné (au
moins 15min, jusque 45min pour les grandes questions) pour échanger sur le sujet. Le-la
rapporteur·e note ainsi ce qui est proposé par le groupe.
Au signal, changement de table : le groupe bouge ou, plus simple, le-la rapporteur·e se déplace avec
la feuille. On présente les éléments de réponse proposés précédemment et la discussion redémarre
avec le nouveau groupe.
On tourne ainsi jusqu’à ce que tous les groupes aient fait toutes les feuilles, ou pas (selon le nombre
et les objectifs).
Finir par une restitution des rapporteur·es ou l’affichage de toutes les feuille pendant un pot
convivial.
Variante : les rapporteur·es font une synthèse des échanges après du groupe suivant avant de lui
laisser la feuille et de repartir dans leur groupe d’origine, afin que d’assister à tous les sujets.

LE BOCAL A POISSON
Dans cette méthode, des participant·es écoutent sans commentaire tout d'abord, les opinions ou les
arguments d'un autre groupe sur un thème donné. Ainsi, un petit groupe se tient au centre entouré
par le cercle formé par le grand groupe. Le petit groupe symbolise 'l'aquarium' et le grand groupe 'les
observatrices-teurs'.
Le petit groupe discute d'un sujet ou d'un problème. Les 'observatrices-teurs' écoutent la discussion.
Dans certains cas, il peut leur être demandé de se joindre à l'aquarium et de contribuer à la
discussion. Dans d'autres cas, les 'observatrices-teurs' discutent en plénière de ce qu'ils ont entendu
et de leurs réactions. Il est possible que tous les participant·es se regroupent pour cette plénière
Deux fiches pédagogiques présentant des versions de cet outil : Fiche 1 et Fiche 2

GRO-DEBAT
Préparation : choisir les thèmes des différentes tables, aménager l’espace. Sur chacune des tables, le
thème est indiqué (exemple : relations salariés / bénévoles, le financement, relations aux habitants,
la grosse action du groupe...). Il peut aussi l’être sous formes d’affirmation, type débats mouvants.
Nous laissons toujours au moins une table sans thème.
Animation :
Un premier temps de 5mn consiste à déambuler pour découvrir les thèmes et choisir sa table. Les
participant·es ne doivent pas tenir compte du nombre de places : si une table est vide, le thème est
supprimé, s’il y a 10 participant·es sur une table, il faut alors scinder le groupe en 2 tables distinctes
mais sur le même thème.
Une fois les participant·es installé·es, il ne reste à l’animateur·trice qu’à trouver un système pour que
les groupes passent d’une consigne à l’autre au cours de ce GrO-DéBaT.
En effet, nous découpons le temps imparti en 4 phases, identiques pour toutes les tables :
• La première consiste à ce que le groupe réponde à la question : « c’est quoi le problème ? ».
Il ne s’agit pas d’être d’accord au sein du groupe mais de lister l’ensemble des problèmes vu
au travers du thème. Il est d’ailleurs intéressant d’avoir un court temps individuel de 1 à 2
minutes, au début de chaque phase pour que chacun·e ait le temps de se demander quelles
pourraient être ses idées avant de se faire embarquer par la discussion collective et les idées
de la première personne à prendre la parole.
• Puis une deuxième phase intitulée « dans l’idéal ? »
• Une troisième nommée : « vos propositions ? »
• Et une quatrième, optionnelle, consistant à choisir une des propositions émises à la troisième
phase et à réfléchir à sa mise-en-œuvre concrète.
Un temps de 15 minutes par phase nous semble un minimum, l’idéal se situant autour des 30
minutes par phase.
Vient ensuite l’épineux moment de la restitution. Épineux car il y a une tendance à écouter son-sa
rapporteur·e pour vérifier ses propos et à se désintéresser des autres rapporteur·es, et donc à
s’ennuyer. Parfois à s’ennuyer aussi en écoutant les autres rapporteur·es. Les participant·es sortent
d’un temps de débat plutôt long et dans un petit groupe et sont donc impliqué·es et immergé·es
dans leur thème et leur petit groupe. Il est alors difficile de recevoir une matière dense, brute et
multiple, de par le nombre de rapporteur·es.
Nous proposons alors de supprimer ce temps de restitution et de le remplacer par une compilation
des comptes-rendus réalisés par le-la secrétaire de chacune des tables, soit nommé·e en amont du
GrO-DéBaT soit au début de la première phase. Cette compilation peut être envoyé par mail ou
courrier et sans doute d’autres moments de l’association permettront d’arbitrer sur toutes ces
propositions.
Variantes : permettre à chacun de changer de tables quand bon lui semble. Ce qui induit que le
nombre de personnes par table est indifférent. Ou bien, au gong sonné toutes les 10 minutes,
demander à une personne par table de changer de table. Ce qui nécessite d’accueillir la nouvelle
personne mais nourrit le groupe régulièrement d’apports extérieurs.

Les techniques de distribution de parole

BATON DE PAROLE
La parole est symbolisée par un bâton, ou n'importe quel autre objet. Celle ou celui qui détient le
bâton est le-la seul·e à pouvoir s'exprimer, les autres ne doivent pas l'interrompre. Quand elle-il a
fini, elle-il transmet le bâton de parole à qui le demande, et ainsi de suite. Cette forme permet de
visualiser la circulation de la parole, et les éventuelles monopolisations.

TOUR DE PAROLE
Une personne de l'assemblée note les tours de parole. Qui désire la parole doit le signifier en levant
la main. La personne qui note les tours de parole rajoute alors la personne qui a levé la main sur la
liste des personnes qui ont demandé la parole. Chacun·e attend son tour pour parler. Cette forme
permet d'éviter les dialogues ; permet que chacun·e prenne le temps de bien réfléchir son
intervention d'éviter de répéter ce qui a déjà été dit ; de construire une réflexion collective en
fonction de là où chacun·e en est au moment où elle/il intervient.

TICKET DE PAROLE
Chaque participant·e détient un nombre déterminé de tickets (par exemple trois). A chaque fois que
l'on intervient, même brièvement, on doit donner un ticket. Quand on n'a plus de ticket, on n'a plus
droit à la parole. On peut également décider d'une durée maximum d’intervention (par exemple 5
minutes).

FERMETURE ECLAIR
Lors des tours de paroles lorsque les personnes s'inscrivent pour prendre la parole, on veillera à ce
qu'il y ait une alternance de parole hommes / femmes, c'est à dire que même si deux hommes ont
levé la main à la suite, si une femme souhaite parler, elle sera automatiquement intercalée entre les
deux hommes et vice et versa bien sûr.
TOUR DE TABLE
Chaque participant·e s'exprime le temps qu'elle-il veut sur le sujet du débat, à tour de rôle, jusqu'à ce
que tout·es les participant·es aient pris la parole.

LEVEE DE MAIN AVEC DECOMPTE


Pendant qu’une personne parle, une personne qui souhaite prendre la parole va lever la main en
affichant clairement un doigt levé et la garde en l’air et visible de tou-te-s. Si une autre personne
souhaite prendre la parole alors que quelqu’un a déjà la main levée, elle lève la main en affichant
clairement le chiffre deux. Et ainsi de suite. Dès que la personne en 1 prend la parole, le n°2 baisse un
doigt pour passer à 1 et ainsi de suite.

Gestuelle d’expression non-verbale pendant réunion ou débat


Certains gestes peuvent faire gagner du temps et faciliter la circulation de la parole. En voici
quelques-uns connu. L’essentiel est de se mettre d’accord sur ceux qui seront utilisés et leur
signification en début de réunion.
"Je suis d’accord avec ce que tu dis" Il s’agit de la forme d’applaudissement qu’utilisent les
personnes malentendantes. Les deux mains en l’air, je les agite comme des marionnettes. C’est un
retour encourageant pour la personne qui parle, et permet de voir si une proposition est
majoritairement acceptée. Evite plusieurs prises de parole pour dire la même chose.
"Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis" Les marionnettes, mais avec les mains tendues vers le
sol. Précaution d'usage très importante : seulement avec des participants qui ne chercheraient pas à
nuire à d'autres participants.
"Je suis perdu, je ne comprends plus" J’agite énergiquement la main devant mes yeux, pour illustrer
le brouillard que je ressens. Ce signe évite les interventions intempestives. Si l’orateur·trice le
souhaite, il·elle peut demander ce qui n’est pas clair dans son intervention.
"Parle moins vite, parle moins fort, ne deviens pas agressif" Les paumes tournées vers le bas, on
effectuera un mouvement de va et viens verticaux et horizontaux.
"Parle plus fort, on n’entend rien ici" Les paumes tournées vers le haut, on effectuera un
mouvement de va te viens ascendant.
"Où veux-tu en venir ?", "T’as déjà dit ça", "C’est bon, on a compris, tu te répètes", "T’aurais pas
envie de conclure ?". Les mains sont au niveau du torse, les points sont fermés. Les deux poings
fermés font un geste de moulinet dans un sens ou dans l'autre. Le mieux est d’accompagner ce signe
d’un grand sourire, car il peut être mal pris.
Point d’ordre. Former un T avec ses deux mains. Le "T" veut dire technique, il signifie qu’il y a un
souci technique qui fait qu’on ne peut plus continuer la discussion jusqu’à ce que ce problème
technique soit résolu. Ce signe permet aussi d’intervenir pour dire des trucs du genre "Y’a le feu !",
ou moins grave, de demander de l’aide pour éplucher des légumes ou porter une table, par exemple.
On peut aussi s’en servir pour rappeler régulièrement l’heure qu’il est, et donc le temps qu’il reste
avant de conclure.
"Je suis absolument contre" Je lève un poing ou place mes bras en croix sur mon torse. Ce signe est
très fort, il ne doit pas être utilisé à tout bout de champs.

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