Monoarthrite 2012
Monoarthrite 2012
Monoarthrite 2012
INTRODUCTION
Monoarthrite = - inflammation articulaire point de dpart synovial (synovite) - une seule articulation
- aigu : dbut brutal et vif liminer en urgence une arthrite septique. - subaigu - chronique > 6 semaines.
INTRODUCTION
Diagnostic: - en gnral facile si articulation superficielle (genou) - difficile si articulation profonde (hanche) ou petite (MCP, IPP) Ponction articulaire +++ chographie, IRM
OBJECTIFS
1- Savoir reconnatre une monoarthrite 2- Savoir analyser le liquide articulaire 3- Savoir liminer ce qui nest pas une monoarthrite 4- Identifier les causes des monoarthrites
DIAGNOSTIC POSITIF
I- Clinique: 1- Interrogatoire: ATCD: pisode antrieur, tuberculose, autres infections, RIC SF: - douleurs inflammatoires (RN, RM) - impotence fonctionnelle Signes extra-articulaires associs (uro-gnitaux, digestifs, oculaires) SG: fivre, frissons, amaigrissement
2- Examen clinique:
a- Examen de larticulation atteinte: toujours comparatif +++
b- Examen des autres articulations: Confirmer latteinte dune seule articulation c- Examen clinique gnral: - Signes cutano-muqueux - Signes uro-gnitaux - Signes digestifs - Signes oculaires - Fivre, AEG
Leucocytes
Polynuclaires neutrophiles
> 2 000/mm3
> 50%
< 2 000/mm3
< 50%
spcifiques)
3- Radiologie: a- Radiographie standard (clichs comparatifs) - Articulation atteinte: normale au dbut - Rx thoracique b- Autres: articulations profondes, guider la ponction - Echographie +++ - TDM, IRM 4- Histologie: biopsie synoviale -Genou: facile -Autres articulations: biopsie guide / imagerie (chographie+++) -Examen bactriologique (ED + culture) et anatomo-pathologique
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Objectif n 4: identifier les causes des monoarthrites
MONOARTHRITES AIGUS
Devant toute monoarthrite aigu il faut liminer en premier une ARTHRITE SEPTIQUE qui constitue une URGENCE diagnostique et thrapeutique.
I- ARTHRITES INFECTIEUSES: A- Arthrite septique: Urgence diagnostique et thrapeutique car engage : * le pronostic fonctionnel : destruction articulaire
3- Diagnostic: a- Elments dorientation : * terrain : immunodprim, corticodes ou immunosuppresseurs, diabte, RIC, prothse articulaire * porte d entre : cutane, digestive, urinaire, gnitale, inoculation directe (infiltration, arthroscopie) * signes gnraux : fivre, frissons, sueurs * signes physiques : inflammation articulaire franche + handicap majeur * ponction articulaire : liquide purulent (pas toujours) * biologie : syndrome inflammatoire franc CRP souvent >100 mg/l, GB
b- Elments de certitude : Mise en vidence du germe dans : articulation sang (hmocultures) portes dentre
* liquide synovial : -liquide trs inflammatoire : GB 100 000/mm3 > 75 % de PNN (PNN altrs +++) -Analyse bactriologique si ngative
4- Conduite tenir: -Immobilisation, attelle (mise en dcharge de larticulation) -Evacuation: ponction + +/- drainage -Faire tous les prlvement ncessaires -Puis dmarrer en urgence une antibiothrapie: * biantibiothrapie parentrale vise antistaphylococcique (Peni M + GENTA+++) * puis adapter selon ATBgramme * dure totale: en gnral 6 8 semaines JAMAIS D ANTIBIOTHRAPIE AVANT LENQUTE BACTRIOLOGIQUE +++ (risque de dcapiter linfection)
b- Pneumocoque : genou, paule, sterno-claviculaire, ATCD de pneumonie dans 3/4 des cas c- Yersinia : -piqre de rosier, morsure ou griffure d animal -pseudo-panaris arthrite rapidement destructrice d- Brucellose : -Contexte (profession risque, ingestion produits lacts contamins) -Fivre ondulante -Leuco-neutropnie -srologie de Wright et isolement du germe . e- BGN: -surtout au niveau de la sacro-iliaque partir d un foyer digestif, urinaire ou gyncologique.
a- Le streptocoque :
-Enfant: RAA -Adulte: rhumatisme post-streptococcique -Angine ou foyer dentaire -Rarement une monoarthrite -Arthrite de la maladie d OSLER : souffle l auscultation cardiaque, chocardiographie, hmocultures rptes
b- maladie de Lyme:
Piqre de tiques: Ixodes Damini ou Ricinus Clinique: *Erythema Chronicum Migrans *Troubles neurologiques (paresthsies, mningoradiculite) *Atteinte articulaire: membres infrieurs ++ -Traitement: *Formes prcoces: amoxicilline ou doxycycline *Formes chroniques: ceftriaxone
2- Arthrites ractionnelles:
-ATCD de diarrhe ou durtrite -Liquide articulaire : strile (par les mthodes habituelles) -HLA B27 3- Arthrites virales: -VIH, hpatites virales B et C, parvovirus B19. -Rarement monoarthrite
III- Rhumatismes inflammatoires chroniques: -PR, connectivites -Monoarthrite aigue = mode de dbut rare IV- Autres tiologies rares:
-Rhumatisme palindromique = rhumatisme intermittent idiopathique; dbut monoarticulaire pseudo-goutteux, monoarthrite dure 2 3 j, rcidives + absence de SG, biologie non spcifique, Rx : normales.
-Maladie priodique V- Monoarthrite chimique post-infiltration de corticodes: = Raction microcristalline, Intervalle libre < 24 heures sinon
A - Origine infectieuse:
1- Monoarthrite tuberculeuse:
- Monoarthrite dbut souvent insidieux retard diagnostique Toutes les articulations Genou +++ Hanche = coxalgie -Terrain : immunodpression, contage tuberculeux, ATCD de tuberculose. -Signes d imprgnation tuberculeuse : fivre, sueurs nocturnes, anorexie, amaigrissement -Tuberculose extra-articulaire (pulmonaire) -IDR phlyctnulaire ou virage tuberculinique
-Syndrome inflammatoire biologique : modr absent dans 15 % des cas -Liquide articulaire : *inflammatoire: pauci bacillaire *examen direct + culture (Lowenstein, Bactec, PCR)
B - Rhumatismes inflammatoires chroniques : -PR, SPA, Rh. psoriasique, AJI, rhumatismes intermittents critres diagnostiques C - Connectivites : monoarthrite sub A ou chronique exceptionnelle critres diagnostiques D - Vascularites : Behcet ++ : - aphtose bipolaire, pseudo-folliculite - atteinte oculaire, signes neurologiques - monoarthrite sub-aigu rcidivante.
E - Origine indtermine : 4 - 25 % aprs un an d volution.
CONCLUSION
Monoarthrite = motif frquent de consultation Etiologies diverses et varies MAIS Lurgence = liminer ARTHRITE SEPTIQUE Analyse du liquide articulaire +++ Dmarche rigoureuse clinique, paraclinique est ncessaire pour une meilleur prise en charge.