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Cours de Gestion financière

Master S1

Dr. Ismail Ould Sadegh


Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 I. PRESENTATION
 La répartition des charges de l’entreprise en charges variables (charges opérationnelles) et charges fixes
(charges de structure) permet de calculer le seuil de rentabilité, c’est-à-dire le montant du chiffre
d’affaires pour lequel le résultat est nul. Le calcul du seuil de rentabilité repose sur une méthode
mathématique peu compliquée, mais dont les résultats doivent être appréciés avec précaution dans la
mesure ou les hypothèses à la base du calcul ne coïncident pas toujours avec la réalité économique.

 II- CHARGES VARIABLES ET CHARGES FIXES


 Les charges par nature (achats, impôts, salaires….) figurant au compte de résultat sont réparties en
charges fixes (également appelées charges de structure) et en charges variables (également appelées
charges opérationnelles).
 Les charges fixes sont, comme leur nom l’indique, invariables. Il est néanmoins, clair que les charges
fixes augmentent par blocs successifs à chaque fois que l’activité franchit un palier : par exemple, si
l’activité double de volume, le poste loyer double également car il est nécessaire de louer des locaux
deux fois plus grands.
 Exemple de charges fixes : amortissement, loyers, salaires du personnel administratif, primes d’assurance,
frais de gardiennage…..Ces charges ne varient pas tant que l’activité ne connaît pas de variation trop
importantes.
 Les charges variables dépendent du niveau de l’activité. En outre, et par hypothèse, les charges variables
varient proportionnellement aux variations du chiffre d’affaires. Ainsi, toujours par hypothèse, le rapport
charges variables/chiffre d’affaires est constant.
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 Il est néanmoins claire que les charges dépendent du niveau de l’activité sans pour autant être
proportionnelles au chiffre d’affaires : par exemple, la croissance de l’activité entraine celle des frais de
télécommunication mais sans qu’il y ait une stricte proportionnalité. Par ailleurs, des gains de
productivité ou une modification des processus de production peuvent venir modifier le pourcentage de
marge sur co^^ut variable par rapport au chiffre d’affaires.
 Exemples de charges variables : consommations de matières premières, consommations de marchandises,
frais de transport sur achats ou sur ventes, commissions versées aux représentants.

 III- Intérêt de la méthode


 Le seuil de rentabilité, également appelé point-mort (ou encore chiffre d’affaires critique), a pour objet
principal de calculer le montant du chiffre d’affaires pour lequel le résultat est nul (d’o le nom de la
méthode : seuil de rentabilité).
 Soit par exemple une entreprise dont les éléments chiffrés figurent dans le compte d’exploitation
différentiel suivant :
 150 Chiffre d’affaires (100%)
 -120 Charges variables (80%)
 30 Marges sur couts variables (20%)
 -10 Charges fixes
 20 Résultat (bénéfice)
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 Le seuil de rentabilité est atteint lorsque le résultat est nul, c’est-à-dire lorsque la marge sur coûts variable est égale aux
charges fixes (10 UM dans cet exemple). Pour que la marge sur coûts variables diminue jusqu’à 10 UM, alors que le
pourcentage de marges sur coûts variable par rapport au chiffre d’affaires demeure inchangé (ici 20%), il faut que le
chiffre d’affaires diminue jusqu’à 10 = 50 UM
 20%
 Vérification
 50 Chiffre d’affaires (100%)
 -40 Charges variables (pourcentage de 80% inchangé)
 10 Marges sur couts variables (pourcentage de 20% inchangé)
 -10 Charges fixes
 0 Résultat (bénéfice)

 Formule générale : le seuil de rentabilité est atteint pour un chiffre d’affaires (CA*) égal à :

 Soit ici
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 Solution Graphique

y CHARGES Y1 = 10 droite des charges fixes


 Y2 = 0,2 x droite de la marge sur coût variable (20% du CA)

 zone de perte zone de profit

 Y2

10

Y1

CA
0 50
x
Point de rencontre : quand Y1 = Y2, soit quand 10 = 0,2 x → x = 50.
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 1er exemple : calcul du bénéfice prévisionnel compte tenu d’une variation du chiffre d’affaires
 Soit le compte d’exploitation différentiel de l’exemple précédent (150 UM de chiffre d’affaires, 80% de charges
variables et de 10 UM de charges fixes). L’entreprise prévoit une augmentation de 10% du chiffre d’affaires lors du
prochain exercice social :
 Le compte d’exploitation différentiel se présente ainsi :
 165 Chiffre d’affaires (100%)
 -132 Charges variables (pourcentage de 80% inchangé)
 33 Marges sur couts variables (pourcentage de 20% inchangé)
 -10 Charges fixes (montant inchangé)
 20 Résultat (bénéfice).
 Tout le chiffre d’affaires réalisé au-delà du seuil de rentabilité (ici 165 – 50 = 115), multiplié par le taux de marge sur
coût variable (ici 20%), donne le montant du bénéfice. Soit :
 (165 – 50) x 20% = 23 UM

 CA CA* Taux de marge sur coût variable


 Le résultat de cette deuxième méthode de calcul est logique car :
 - les 50 premiers ouguiyas de chiffre d’affaires ayant permis de couvrir la totalité des charges fixes (ici 10 UM)
 - tout chiffre d’affaires supplémentaire est simplement amputé des charges variables :
 115 – (115 x 80%) = 23 UM.
 On remarque également que l’augmentation de 10% du CA (de 150 à 165 UM) se traduit par une augmentation de 15%
du bénéfice (de 20 à 23 UM). Cette augmentation plus forte est appelée levier opérationnel (ou encore levier
d’exploitation).
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 2er exemple : calcul du CA nécessaire pour atteindre un résultat désiré
 Soit le compte d’exploitation différentiel des exemples précédent. L’entreprise désire
connaître une le montant du CA nécessaire pour obtenir un résultat de 25 UM.
 Pour obtenir ce montant, il faut que la marge sur coût variable, diminuée des charges fixes,
soit égal à 25 UM. Soit : 25 (bénéfice) + 10 charges fixes) = 35 (marge sur coût variable).
 Pour obtenir une marge sur coût variable de 35 UM, il est nécessaire d’atteindre un CA de

 Vérification

 175 Chiffre d’affaires (100%)


 -140 Charges variables (pourcentage de 80% inchangé)
 35 Marges sur couts variables (pourcentage de 20% inchangé)
 -10 Charges fixes (montant inchangé)
 25 Résultat (bénéfice).
Chapitre 1 : Seuil de Rentabilité
 3e exemple : calcul du CA nécessaire pour maintenir le bénéfice à un même montant
malgré une augmentation des charges fixes.
 Soit le compte d’exploitation différentiel des exemples précédents L’entreprise prévoit une
augmentation de 2 UM de charges fixes (due, par exemple, à l’amortissement d’un matériel
récemment acquis), et souhaite connaître le CA nécessaire pour maintenir un bénéfice de 20
UM.
 Pour maintenir un bénéfice de 20 UM alors que les charges fixes s’élèvent à 12 UM, la marge
sur coût variable doit être égale à : 20 ((résultat) + 12 (charges fixes) = 32 UM.
 Pour obtenir une marge sur coût variable de 32 UM, le CA doit être égal à :

 Vérification
 160 Chiffre d’affaires (100%)
 -128 Charges variables (pourcentage de 80% inchangé)
 32 Marges sur couts variables (pourcentage de 20% inchangé)
 -10 Charges fixes (montant inchangé)
 20 Résultat (bénéfice).
Présentation du Compte de RESULTAT
Qu’est-ce qu’un compte de résultat en comptabilité ?
Le compte de résultat est un document économique
(appelé état de synthèse) permettant de voir combien
l’entreprise a fait d’affaires sur une période appelée
exercice comptable et si, au final, elle en a retiré un
bénéfice ou une perte.
Contrairement au bilan comptable qui récapitule le
patrimoine d’une entreprise et ses variations depuis la
création de l’entreprise, le compte de résultat ne
s’intéresse pas au passé mais uniquement à l’année
qui vient de s’écouler. Il permet de recomposer et
de comprendre la formation du résultat en recensant
les produits et les charges de l’année et en les comparant
selon leur nature (courante, financière, exceptionnelle).
Le compte de résultat est constitué de quatre grands agglomérats comptables :
Le résultat d’exploitation : ce résultat ne tient compte que des opérations courantes,
c’est-à-dire des activités normales réalisées de manière habituelle par l’entreprise.
Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation
Le résultat financier : cette donnée est la résultante de la politique de financement
de l’entreprise. Elle tient compte du mode de financement et de son coût pour
l’entreprise.
Résultat financier = produits financiers – charges financières
Le résultat exceptionnel : il s’agit de prendre en compte ici l’ensemble des éléments
qui sont inhabituels pour l’entreprise et ne relèvent pas d’une exploitation courante et
normale. Cette dissociation permet de distinguer, d’une part le résultat des affaires et
le résultat liés aux événements exceptionnels.
Résultat exceptionnel = produits exceptionnel – charges exceptionnelles
Le résultat net comptable : C’est le résultat final, tenant compte des trois résultats
présentés ci-dessous, sous déduction de l’impôt sur les sociétés et de la participation
Résultat net comptable  = résultat d’exploitation + résultat financier + résultat
exceptionnel – impôt sur les bénéfices -participation des salariés
Un compte de résultat se présente sous la forme d’un tableau en liste. 
Analyse du Compte de RESULTAT
Les données essentielles du compte de résultat
Certains éléments du compte de résultat sont extrêmement importants, et notamment le
niveau :
de chiffre d’affaires(toute variation d’une année sur l’autre doit être étudiée avec attention),
des charges d’exploitation (les dérapages doivent être évités, notamment en termes de
consommations de matières pour les entreprises de production, de frais généraux de
fonctionnement ou de salaires et charges),
du résultat d’exploitation (il constitue le reflet de la rentabilité économique des activités de
l’entreprise),
Dans la plupart des entreprises, le résultat financier est négatif ; ce qui ne doit pas alarmer les
dirigeants dans la mesure où les entreprises empruntent généralement plus qu’elle ne prêtent
(sauf pour les sociétés holding ayant des participations financières dans d’autres entités et pour
lesquelles elles perçoivent des remontées de dividendes).
Le calcul du seuil de rentabilité (SR)
Une variable essentielle est calculée à partir du compte de résultat (et plus particulièrement à
partir d’unl) : le seuil de rentabilié. Le seuil de rentabilité est le niveau de chiffre d’affaires à
atteindre pour obtenir un résultat nul. Sa détermination nécessite un travail de qualification
des charges (charges variables charges fixes). Cet indicateur financier repose sur un principe très
simple : certaines charges varient en fonction du niveau de l’activité (les achats de marchandises
par exemple), d’autres non (le montant du loyer par exemple). Le chiffre d’affaires doit donc
permettre de couvrir ces charges fixes, rencontrées quel que soit l’état du carnet de commandes
de l’entreprise.
Seuil de rentabilité (en chiffre d’affaires) = Montant des charges fixes / Taux de marge sur
coûts variables
Avec taux de marge sur coûts variables = ( chiffre d’affaires – coûts variables ) / chiffre
d’affaires
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent d’analyser le
résultat de l’entreprise en le décomposant en plusieurs indicateurs
importants, ce qui permet d’obtenir de l’information sur l’activité d’une
entreprise et la formation de son bénéfice (ou déficit).
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion s’effectue à partir des
mêmes éléments que ceux qui figurent dans le compte de résultat: les
charges et les produits.
Utilité des soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Les soldes intermédiaires de gestion permettent de comprendre la
construction du résultat en identifiant et mettant en valeur quelques
indicateurs clés tels que la marge, l’excédent brut d’exploitation ou
encore le résultat d’exploitation.
On utilise notamment les indicateurs figurant dans les soldes
intermédiaires de gestion pour se comparer aux statistiques du secteur
voir directement à des concurrents. C’est également un bon outil pour
analyser les variations par rapports aux exercices précédents et pour
calculer des ratios financiers. D’ailleurs, il est un des éléments
composant le prévisionnel,
Calcul des soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion se fait en plusieurs
étapes : la marge commerciale ou marge de production, la valeur
ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation, le
résultat courant avant impôt, le résultat exceptionnel et le résultat
net.
1, La marge commerciale ou marge de production
La marge commerciale est utilisée pour les entreprises de négoce et
la marge de production pour les entreprise qui produisent (comme
son nom l’indique).
C’est un indicateur de pilotage primordial pour le chef d’entreprise.
Calcul de la marge commerciale : Ventes de marchandises  – Coût
d’achat des marchandises vendues (achats de marchandises +/-
variation de stocks de marchandises).
Ou calcul de la marge de production : Production de
l’exercice (production vendue +/- production stockée + production
immobilisée) – Coût d’achat des matières premières
consommées (achats de matières +/- variation de stocks de
matières).
2, La valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse brute créée par l’entreprise dans le cadre de son
activité. La valeur ajoutée est ensuite répartie entre les facteurs de production (le
travail et le capital) et l’Etat à travers les impôts et taxes.
Calcul de la valeur ajoutée : Marge commerciale + Production de l’exercice –
Consommations de l’exercice en provenance de tiers.
3. L’excédent brut d’exploitation
L’excédent brut d’exploitation, EBE en abrégé, représente le flux potentiel de
trésorerie généré par l’activité principale de l’entreprise.
Il permet de mettre en évidence un résultat qui ne tient pas compte de la politique de
financement et d’investissement de l’entreprise, ni des événements exceptionnels.
Calcul de l’excédent brut d’exploitation : Valeur Ajoutée de l’entreprise +
Subventions d’exploitation – Impôts, taxes et versements assimilés – Charges de
personnel.
4. Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation mesure la capacité de l’entreprise à générer des ressources
avec son activité principale, sans prendre en compte les éléments financiers et
exceptionnels. Il met en avant la performance économique de l’entreprise.
Calcul du résultat d’exploitation : Excédent Brut d’Exploitation + Reprises sur
provisions d’exploitation + Autres produits d’exploitation – Dotation aux
amortissements et provisions – Autres charges d’exploitation.
Ou : Produits d’exploitation – Charges d’exploitation.
5. Le résultat courant avant impôt
Le résultat courant avant impôt est constitué par la somme du résultat d’exploitation
et du résultat financier. Il permet donc de mesurer l’impact de la politique financière
de l’entreprise sur son résultat d’exploitation.
Calcul du résultat courant avant impôt : Résultat d’exploitation +/- Résultat
financier (produits financiers – charges financières).
6. Le résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel représente le résultat réalisé par une entreprise lors des ces
opérations non récurrentes (une cession d’immobilisation, un remboursement
exceptionnel…). Il s’agit donc des produits et des charges qui ne sont pas liés à
l’activité courante de l’entreprise et qui ne sont pas financiers.
Calcul du résultat exceptionnel : Produits Exceptionnels – Charges Exceptionnelles.
7. Le résultat net
Le résultat net caractérise l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au
cours d’une période considérée. Il est obtenu en faisant la différences entre le total
des produits et le total des charges de cette période. C’est tout ou partie de ce résultat
qui peut être distribué sous forme de dividendes (dès lors qu’il est positif, qu’il n’y
ait pas de pertes antérieures à apurer et que la réserve légale soit dotée).
Calcul du résultat de l’exercice : Résultat courant avant impôt +/- Résultat
exceptionnel – Impôt sur les bénéfices – Participation des salariés.
Ou : Total des produits – Total des charges.
Le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)
Autre donnée indispensable calculée à l’aide du compte
de résultat : la capacité d’autofinancement (CAF), Cet
indicateur reflète l’état des flux de trésorerie générés
par l’activité. C’est l’indicateur qui sert de base au
calcul de la capacité de remboursement d’emprunts
d’une entreprise (il s’agit de l’un des critères
déterminants dans les décisions d’octroi de prêts par les
banques). Lorsqu’elle est calculée à l’aide du compte de
résultat, elle part du résultat net :
Capacité d’autofinancement = Résultat de l’exercice
+ Charges calculées (dotations aux amortissements et
provisions)- Produits calculés (reprises sur dotations
aux amortissements et provisions) + Valeur
comptable des éléments d’actifs cédés – Produits de
cession des éléments d’actifs cédés,
Exemple d’analyse du Compte de résultat de deux entreprises
commerciales
Entreprise 1 (E1) et Entreprise 2 (E2)
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000 De quelle entreprise aimeriez
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
vous être le patron ?
64 Personnel 150 000
65 Autres charges 30 000 Ne pourrait-on pas comparer les
66 Charges financières 20 000
67 Charges exceptio. 5 000
sociétés autrement que sur le
68 DAP 40 000 seul résultat ?
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Est ce à dire que E1 est deux fois


plus rentable que E2?
E2
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000 N ’y a t ’il pas des postes d ’une
64 Personnel 140 000 entreprise à l ’autre avec des
65 Autres charges 50 000
66 Charges financières 100 000 grosses différences ?
67 Charges exceptio. 30 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
ou
Etude de la formation du Résultat du point de vue
économique
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 + 600 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Marge commerciale


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 707-607
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 + 800 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

Ventes de marchandises
MARGE
COMMERCIALE = - coût d ’achat des marchandises
vendues (achats nets +/- variation du
stock de marchandises

PRODUCTION Production vendue

DE
L ’EXERCICE
= +/- Production stockée
+ Production immobilisée
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 600 000 - 200 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 400 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Valeur ajoutée


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Marge ciale - 61 et 62
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 800 000 - 200 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 600 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

MARGE COMMERCIALE
VALEUR
AJOUTEE
= + PRODUCTION DE L ’EXERCICE
- Consommations externes

La VALEUR AJOUTEE mesure la


contribution apportée à l ’économie du pays
par l ’entreprise et son personnel. C ’est
l ’indicateur du poids économique de
l ’entreprise
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 400 000 - 200 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 200 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 EBE (Excédent Brut d ’Exploitation)


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Valeur ajoutée - 63 et 64
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 600 000 - 160 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 440 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

VALEUR AJOUTEE

=
- Impôts
E.B.E.
+ Subventions
-Charges de personnel

L ’ E.B.E. est le solde intermédiaire le plus significatif pour la gestion,


car il permet d ’apprécier la rentabilité de l ’entreprise, avant toute
décision relative aux charges non décaissées (amortissements et
provisions) et avant toute influence des décisions financières et
exceptionnelles.
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 200 000 - 70 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 130 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat d ’exploitation


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 EBE - 65 - 68
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 440 000 - 260 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 180 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

E.B.E.
+ Reprise sur amts et provisions
RESULTAT + Transferts de charges
D ’EXPLOITATION = + Autres produits de gestion courante
- D.A.P. (d ’exploitation)
- Autres charges de gestion courante

Le RESULTAT D ’EXPLOITATION est ce qui reste


de l ’E.B.E. après prise en compte des charges et
produits calculés et des autres charges et produits de
gestion courante
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 130 000 - 20 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 110 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat courant avt impôts


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Résultat d ’exploitation - 66
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 180 000 - 100 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 80 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

RESULTAT D ’EXPLOITATION
RESULTAT
COURANT
= + Produits financiers
- Charges financières
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 0 - 5 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 - 5 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat exceptionnel


E2 =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 77 - 67
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 0 - 30 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 - 30 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

=
RESULTAT Produits exceptionnels
- charges exceptionnelles
EXCEPTIONNEL
E1
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 110 000 - 5 000 - 35 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 70 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000
Résultat de l ’exercice
RESULTAT 70 000
=
E2 Résultat courant + résultat exceptio.
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 - impôt sur les bénéfices
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 80 000 - 30 000 - 15 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 35 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits en bleu
Charges en noir

RESULTAT COURANT
RESULTAT DE
L ’EXERCICE
= +/- RESULTAT EXCEPTIONNEL
- Impôts sur les bénéfices
- Participation des salariés

Le RESULTAT DE L ’EXERCICE est


reporté au BILAN
E1 semble plus rentable que E2 si l ’on se base sur la notion de Résultat.

Est-elle pour autant deux fois plus rentable ? Non, car il convient, en analyse financière, de
comparer d ’autres postes du compte Résultat :

- la différence entre les achats et les ventes de marchandises d ’une entreprise à l ’autre nous
permet de constater une marge beaucoup plus importante chez E2

- le poste 66 (charges financières) est très élevé chez E2 (certainement à cause d ’emprunts
contractés pour financer des investissements)

- les amortissements de ces investissements se retrouvent effectivement dans le poste 68


(dotations) de E2

 ces deux fortes variations expliquent le faible niveau du Résultat chez


E2 mais nous laisse penser que cette société est en pleine expansion
(investissements importants) et donc en bonne santé.
Deux autres exemples d’analyse du Compte de résultat
Compte de résultat, chiffre en KUM, exercice 2018, de l’entreprise KIRAM
Charges Produits
Achats de marchandises Ventes de marchandises
400,000 790,000
Variat stock marchan (stock i-stock f) 114,000 Production vendue (biens et services)
Achats mat prem 180,000 220,000
Variat stock mat prem (stock i – stock f) Montant net du chiffre d’affaires
2,600 1,010,000
Autres achats et charges externes 18,000 Production stockée (stock f- stock i) -
Impôts, taxes et versements assimilés 1,590
3,000 Production immobilisée 18
Salaires et traitement Subvention d’exploitation 510
60,000 Reprises sur amortissement 12
Charges sociales 31,000 Autres produits 50
DAP (d’exploitation) Total produits d’exploitation (1)
sur immobilisations (dot amrt) 1,009,000
60.250 Bénéfice attribué ou perte transférée (3)
sur immobilisations (dot prov) 2
420 Perte supportée ou bénéfice transféré (4)
sur actif circulant (dot prov) 3
700 Produits financiers de participations 10
pour risques et charges (dot prov) 12 Produits des autres valeurs mobilières
Autres charges 18 500
Total charges d’exploitation (2) Autres intérêts et produits assimilés 35
870,000 Repr sur provi et trans chan
Résultat d’exploitation (1) – (2) 150
139,000 Différence positive de change 5
DAP (à caractère financier) Pro nets sur cession VPM
2.000 50,000
Intérêts et charges assimilées Total produits financiers (5)
3.000 50.700
Différence négative de change Produits except sur opérat gestion
120 19
Charges nettes sur cessions VMP Produits except sur opérat en capital
38.880 128.000
Produits (colonne 1)   Charges (colonne2)   SIG (col1-col2) N N-1
Ventes de marchandises 790.000 Coût d’achat de marchandises 514.000 Marge commerciale 276.000  
Production vendue 220.000 déstockage de production 1.590      
Production stockée   Total 1.590    
Production immobilisée 18    
Total 220.018 Product exercice 218.428

Production exercice 218.428 Consommat exercice pro tiers 200.000      


Marge commerciale 276.000    
Total 494.428 Valeur ajoutée 293.828

Valeur ajoutée 293.828 Impôts, taxes et ver ass 3.000      


Subventions d’exploitation 510 Charges de personnel 91.000    
Total 294.338 Total 94.000 Excédent brut d’exp 200.338

Excèdent brut d’exploit 200.338 DAP (60250+420+700+12) 61.382      


Reprises sur charges 12 Autres charges 18    
Autres produits 50 Total 61.400 Résultat d’exploi 139.000
Total 200.400

Résultat d’exploitation 139.000 Quotes-parts de résultat 3      


Quotes-parts de résultat 2 Charges financières 44.000    
Produits financiers 50.700 Total 44.003 Résu court av impôt 145.699
Total 189.702
 

Produits exceptionnels 128.041 Charges exceptionnelles 145.421 Résultat exception 17.380  


Résultat courant av impôt 145.699 Résultat exceptionnel 17.380      
Résultat exceptionnel Part salariés 6.000    
Total 145.699 Impôt sur les sociétés 58.319    
Total 81.699 Résultat exercice 64.000

Produits cession élémt 127.000 Valeur compt des élémt cédés 105.000 Plus-val et moins-va 22.000  
actif
Calculer, à partir du compte de résultat ci-dessus, les soldes intermédiaires de
gestion (SIG) et la capacité d’autofinancement (CAF)
Corrigé
Détails de certains soldes : - coût d’achat de marchandises vendues = 514.000
(400.000 +114.000), - consommations de l’exercice en provenance des tiers =
200.600 (180.000 +2.600 + 18.000), -dotation (exploitation) = 61.382 (60.250
+420 + 700 + 12).
CAF = Résultat Net Comptable
+ (1) Dotations (d’exploitation, financières et exceptionnelles)
- (2) Reprises (d’exploitation, financières et exceptionnelles)
– les plus-values (ou + les moins-values) de cession d’actifs immobilisés
– subventions d’investissement
= 60.250 + 420 +700 + 12 = 63.389
= 10 + 145 + 21 = 176
CAF = RNC + Defe + Refe -/+ PVCEA/MVCEA – SI = 64.000 + 63.389 –
176 – 22.000 – 800 = 104.413
Exemple de l’entreprise IRAM, chiffre en KUM, Exe 2013-2014-2015
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 Analyser le bilan rend nécessaire son découpage en blocs financiers significatifs. Les
deux principales méthodes conduisent, l’une à construire un bilan fonctionnel, l’autre
un bilan liquidité.
 I. Analyse du bilan : bilan fonctionnel et bilan liquidité
 La présentation fonctionnelle du bilan permet de dégager les grandes masses du
bilan en mettant en évidence leurs rôles, leurs fonctions, leurs dimensions
économiques : emplois et ressources stables, actif et passif d’exploitation, actif et
passif hors exploitation, disponibilités et trésorerie négative.
 Le bilan fonctionnel permet de répondre aux deux questions :
 d’où est venu l’argent ? (de ressources stables ? de dettes fournisseurs non encore
payées ? d’une trésorerie négative ?),
 où est-il allé ? (pour financer des actifs stables ? pour financer des actifs
d’exploitation ?.....)
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière

 Pour répondre à ces deux questions il convient de découper le bilan en huit blocs
distincts :
Bilan fonctionnel

Actif immobilisé brut Financement stable


Actif circulant d’exploitation (brut) Dettes d’exploitation
Actif circulant hors exploitation (brut) Dettes hors exploitation
disponibilités Trésorerie négative
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière

 Ce découpage du bilan nécessite de chercher en annexes les informations


nécessaires à la répartition exploitation/hors exploitation des actifs circulants et des
dettes.
 Alors que l’analyse fonctionnelle s’intéresse aux destinations des postes du bilan,
l’analyse liquidité privilégie la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances.
Pour cela on compare :
 le degré d’exigibilité des ressources (échéances de remboursements des passifs),
 au degré de liquidité des emplois (capacité à transformer les actifs en monnaie).
 Le bilan-liquidité, également appelé bilan financier, permet de mettre en évidence le
degré d’exigibilité des actifs en fonction d’un critère de durée : actifs et passifs à plus
d’un an, actifs et passifs à moins d’un an.
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière

 Cette présentation permet de répondre à deux questions :


 les actifs à long terme sont-ils financés par des ressources de même durée  ?
 les actifs à courts terme sont-ils suffisamment importants pour permettre le
remboursement des dettes à court terme ?
 Pour répondre à ces deux questions il convient de découper le bilan en huit blocs
distincts :

Bilan liquidité
Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an

Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an


Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 II- Contenu détaillé des blocs du bilan fonctionnel
 1- Actif immobilisé brut : il s’agit, comme son nom l’indique, du total brut (hors
amortissements et provisions) de l’actif immobilisé.
 2- Actif circulant d’exploitation (brut) = +stock +avances et acomptes versés + créances
clients + autres créances liées à l’exploitation (TVA déductible) + charges constatées d’avance
liées à l’exploitation.
 3- Actif circulant hors exploitation ((brut) = créances non liées à l’exploitation (comptes
débiteurs d’associés, acomptes d’impôt sur les sociétés) + valeurs mobilières de placement
(VMP) + charges constatées d’avance non liées à l’exploitation.
 4- Disponibilités = poste « disponibilités » figurant à l’actif.
 5- Financement stable = capitaux propres avant répartition du résultat + tous les
amortissements et toutes les provisions inscrites à l’actif + provisions pour risques et charges
+ les emprunts diminués des primes de remboursement des obligations, si elles existent.
 6- Dettes d’exploitation = avances et acomptes reçus + dettes fournisseurs + dettes fiscales et
sociales sauf l’impôt sur les sociétés + produits constatés d’avance liés à l’exploitation.
 7- Dettes hors exploitation = dettes sur immobilisations + impôts sur les sociétés + produits
constatés d’avance non liés à l’exploitation + autres dettes hors exploitation (comptes
d’associés créditeurs, dettes sur acquisition de valeurs mobilières de placement).
 8- Trésorerie négative : Elle comprend les concours bancaires courants et les soldes créditeurs
de banques (ceux-ci sont inclus au passif dans le poste « emprunts et dettes financières
divers »..
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
9. Bilan fonctionnel (éléments principaux)

Actif immobilisé brut Financement stable
Capitaux propres avant répartition
Amortissement et provisions
Provisions pour risques et charges
Dettes financières stables

Actif circulant d’exploitation ((brut) Dettes d’exploitation


Stocks Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes versés Dettes fournisseurs
Créances clients Dettes fiscales et sociales sauf l’IS
Charges constatés d’avance liées à l’expl. Produits constatés d’avance liés à l’exploit.

Actif circulant hors exploitation ((brut) Dettes hors exploitation


Valeurs mobilières de placement Dettes sur immobilisations
Charges constatées d’avance hors exploit. Produits constatés d’avance hors exploit.
Impôts sur les sociétés (IS)
Disponibilités
Trésorerie négative
Concours bancaires courants et soldes créditeurs
de banques
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
  
 10. Compléments
 Charges à répartir sur plusieurs exercices : le montant brut est ajouté à l’actif
immobilisé brut et les amortissements sont ajoutés au financement stable
 Biens utilisés par des contrats de crédit-bail : la valeur brut d’origine de ces biens est
ajoutée à la fois à l’actif immobilisé brut et au financement stable.
 Ecarts de conversion : ils sont éclatés dans les blocs auxquels ils se rapportent. Par
exemple, un écart de conversion-actif est placé en actif circulant d’exploitation s’il est
lié à une créance-client, et il est placé en actif immobilisé brut s’il est lié à un prêt.
 Le capital souscrit, appelé et non versé est retiré à la fois de l’actif et du financement
stable ; il en est de même pour le capital souscrit et non appelé.
 Effets escomptés non échus : ils sont ajoutés à la fois à l’actif circulant d’exploitation
et à la trésorerie négative.
 Si le bilan est présenté après répartition du résultat, les dividendes à payer doivent être
classés dans les dettes hors exploitation.
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière

 III- Rapprochements entre les ressources et les emplois du bilan fonctionnel


 La présentation fonctionnelle du bilan permet de calculer :
 un FDRNG (fonds de roulement net global),
 un BFRE (besoin de fonds de roulement d’exploitation),
 un BFRHE (besoin de fonds de roulement hors d’exploitation),
 et une trésorerie nette.
 FDRNG = Financement stable – Actif immobilisé brut
 BFRE = Actif circulant d’exploitation – Dettes d’exploitation
 BFRHE = Actif circulant hors exploitation – Dettes hors exploitation
 Trésorerie nette = Disponibilités – Concours bancaires courants et soldes créditeurs
de banque
 BFDR = Actif circulant (d’exploitation et hors exploitation) – Dettes (d’exploitation et
hors exploitation).
 Trésorerie nette = FDRNG – BFDR.
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 IV- Illustration simple (bilan fonctionnel)
  Soit le bila ci-dessous (sans actifs ni passif hors exploitation) :

Bilan simplifié au 31.12.N


Actif immobilisé 10.000 Capitaux propres 8.000
amortissement -1.000 Provisions pour risques et charges 500
Stocks 600 Emprunts 1.100
Créances clients 1.400 Découverts bancaires 250
Disponibilités 100 Dettes fournisseurs 1.250
Total 11.100 Total 11.100

Bilan fonctionnel au 31.12.N


Actif immobilisé brut 10.000 Finance stable
Actif circulant d’exploitation 2.000 8.000 + 500 + 1.000 +1.100 10.600
Disponibilités 100 Dettes d’exploitation 1.250
Trésorerie négative 250
Total 12.100 Total 12.100

Bilan fonctionnel synthétique au 31.12.N


BEFR 750 FDRNG 600
TR nette 150
Total 750 Total 750
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 C’est l’excédent de financement stable, représenté par le FDRNG, qui permet de
financer à hauteur de 600 UM les éléments d’exploitation. Néanmoins, le financement de
l’exploitation nécessitant une somme de 750 UM, l’argent complémentaire a été trouvé
dans un découvert de trésorerie.
 L’équation financière fondamentale est : TR nette = FDRNG – BFDR
 On a bien : - 150 = 600 – 750.
 Ici le besoin en fonds de roulement ((BFDR) est égal au besoin au fonds de roulement
d’exploitation (BFRE) car il n’ya ni actif hors exploitation ni passif hors exploitation.
 Si le bilan présente des actifs/passif d’exploitation/hors exploitation, l’équation devient :
 TR nette = FDRNG – (BFRE + BFRHE)
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 V- Contenu détaillé des blocs du bilan-liquidité
 Actifs à plus d’un an = +actif immobilisé net – frais d’établissement –actifs immobilisé nets à moins d’un an
ex prêts échus dans moins d’un an) + actif circulant net à plus d’un an (certains stocks, certains clients) +
charges constatées d’avance à plus d’un an.
 Actifs à moins d’un an = +actif circulant net à moins d’un an + actifs immobilisés nets à moins d’un an (ex les
prêts échus) + charges constatées d’avance à moins d’un an + effets escomptés non échus.
 Capitaux permanents = capitaux propres après retraitement et les dettes à long terme à plus d’un an).
 Capitaux propres retraités = capitaux propres avant répartition du résultat - dividendes à distribuer –
capital non appelé et capital appelé non versé – impôts latents sur reprises de subvenions
d’investissement et provisions réglementées – actifs fictifs (frais d’établissement, charges à repartir,
primes de remboursement d’obligations) – écarts de conversion actif et + écarts de conversion passif
 Dettes à plus d’un an = + emprunts (sauf leur partie à moins d’un an) + impôts latents sur reprises de
subvenions d’investissement et provisions réglementées + provisions pour risques et charges à plus
d’un an + autres éléments à plus d’un an (ex certains fournisseurs) + produits constatés d’avance à plus
d’un an.
 Dettes à moins d’un an = postes à moins d’un an du passif fournisseurs, dettes fiscales et sociales,
emprunts échus dans moins d’un an, acomptes reçus des clients, découverts bancaires, …) + capital appelé

non versé + dividendes à distribuer + effets escomptés non échus .


Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
6- Rapprochement entre les ressources et les emplois du bilan-liquidité

Ces retraitements permettent de calculer un fonds de roulement liquidité de deux manières :

Fonds de roulement liquidité = Capitaux permanents – Actifs supérieurs à 1 an


Fonds de roulement liquidité = Actifs inférieurs à 1 an – Dettes inférieures à 1 an
On peut également dégager une trésorerie et un besoin en fonds de roulement, alors définis ainsi :

Trésorerie = Disponibilités + Valeurs mobilières de placement réalisables très rapidement – Découverts


bancaires – Effets escomptés non échus

Besoins en fonds de roulement = Actifs à moins d’un an sauf disponibilités et VMP) – passifs à moins d’un an sauf
découverts bancaires et effets escomptés non échus
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
Et boucler les composantes du bilan liquidité sur la trésorerie :

Trésorerie = Fonds de roulement liquidité – Besoins en fonds de roulement liquidité

L’idéal est de trouver une trésorerie zéro car cela signifie que le fonds de roulement liquidité finance très
exactement le besoin en fonds de roulement. Dans ce cas l’entreprise n’a :

- ni découvert de trésorerie, donc pas de charges financières,


- ni trésorerie surabondante laissée en disponibilités ou placer en valeurs mobilières, ce qui indiquerait qu’il
y’a surabondance intitule de capitaux permanents due, par exemple, à des emprunts trop élevés.

Cet idéal est parfois atteint par des entreprises très vigilantes qui construisent avec soin des budgets de trésorerie.
Lorsqu’on parle d’une trésorerie zéro, il faut bien attendu adapter le chiffre zéro à l’entreprise étudiée : 50 ou 100
millions d’UM de trésorerie correspondent peut-être à une trésorerie zéro dans une moyenne ou grande entreprise et
moins de 100.000 ou 500.000 UM dans une petite entreprise.
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
 On remarque également, au niveau de l’analyse financière les principaux éléments suivants :

 1) plus le fonds de roulement liquidité de l’entreprise est élevé et plus l’entreprise est solvable (elle peut faire
face sans difficulté à ses dettes exigibles). Il est néanmoins inutile de disposer d’un fonds de roulement
liquidité particulièrement élevé sauf dans le cas ou le budget de trésorerie montre que les décaissements
des mois à venir (fournisseurs, dettes fiscales et sociales) vont être supérieurs aux encaissements (clients,
stocks qui seront qui seront vendus et payés).
 2) Le ratio de solvabilité générale (ou ratio de liquidité générale) est égal au rapport :
 Actifs à moins d’un an
 Dettes à moins d’un an
 Analyser ce ratio revient à raisonner sur le montant du fonds de roulement liquidité.
 3) Le ratio de solvabilité réduite est égal au rapport :
 Actifs à moins d’un an(sauf stocks)
 Dettes à moins d’un an
 Les deux termes de ce ratio correspondent globalement à ceux retenus pour la définition de la cessation de
paiement.
 4) Le ration de solvabilité immédiate est égal au rapport :
 Disponibilités et VMP
 Dettes à moins d’un an
 Ce ratio est le plus souvent inférieur à 1. Il est pertinent si l’on connait le ratio moyen pour la branche
d’activité puis si l’on compare le ratio de l’entreprise étudiée à celui de la branche.
Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
5) Plus les capitaux propres retraités sont importants au sein des capitaux permanents et plus l’entreprise
est indépendante financièrement. L’indépendance est mesurée à l’aide de l’un des deux ratios suivants :
Capitaux propres retraités Capitaux propres retraités
Dettes à plus d’un an Dettes à plus et mois d’un an

Normalement le premier de ce deux ratios doit être supérieur à 1 car, dans le cas inverse, les banques n’acceptent
pas facilement à accorder des prêts supplémentaires.

VII- Illustration simple ((bilan liquidité)

Brut Amor Net


Frais d’établissement 40 17 23
Constructions 400 260 140
ITMOI 650 450 200
Prêts 20 20 (dont 5 à moins d’un an)

Total I 1110 727 383

Stocks 690 30 660 (dont 90 à long terme)


Clients et comptes rattachés 1360 32 1328 (dont 40 à long terme)
Autres créances d’exploitation 300 300
VMP 55 55
Disponibilités 147 147
Charges constatées d’avance 30 30 (à moins d’un an uniquement)
Total II 2582 62 2520
Primes de remboursement d’obligations 8 8
Ecarts de conversion actif 9 9

TOTAL ACTIF 3700 789 2920


Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière

Capital social 800


Réserve légale 60
Report à nouveau 3
Bénéfice 42 (28 à distribuer en N+1)
Provisions réglementées 95 (impôt latent 95 x 40% = 38)

Total capitaux propres 1000

Provisions pour risques et charges 40 (dont 10 à court terme)

Emprunts obligataires 440 (dont 40 à court terme)


Découverts bancaires 60
Dettes fourn. et cpt. rattachés 1200 (à court terme uniquement)
Dettes fiscales et sociales 100 (y compris impôt au taux de fictif de 40%)

Total dettes 1800

Produits constatés d’avance 80 (à moins d’un an uniquement)

Total Passif 2920

Effets escomptés non échus 150


Chapitre 2 : Rappel d’analyse financière
Bilan liquidité (exercice N)
Capitaux propres 1000
Dividendes à distribuer -28
Impôt latent ((90x40%) -38
Actifs sans valeur (28+8) -31
Ecarts conversion actif -9
Immobilisations nettes 383 Capitaux propres retraités 894
Frais d’établissement nets -23 Dettes à LT 400
Partie à CT des prêts -5 Impôt latent 38
Créances à LT 130 Prov. risques et charges à LT 30
Actifs à plus d’un an 485 Capitaux permanents 1362
Total II (net) 2520 Dettes à CT(*) 1480
Partie à CT des prêts 5 Prov. risques et charges à CT 10
Partie à LT créances -130 Effets escomptés non échus 150
Effets escomptés non échus 150 Dividendes à distribuer 28
Actifs à moins d’un an 2545 Dettes à court terme 1668

Total actif 3030 Total passif 3030


(*) 1480 = 40+60+1200+100+80

Fonds de roulement liquidité = Cap. perm. – Actifs LT = 877 = 1362 – 485


Trésorerie = (VMP + Disp) – (Découverts – EENU) = -8 = (55 + 147) – (60 + 150)
BFDR = Actifs CT (sauf TR) – Dettes CT (sauf TR) = 885 = 233 – 1458
TR = FDR – BFDR

2343 = 2545 – (55 + 147) 1458 = 1668 - (60 + 150)

La trésorerie étant d’un montant négligeable, c’est le FDR-liquidité qui finance entièrement le besoin
en fonds de roulement. On remarque que celui-ci est particulièrement élevé compte tenu de
l’importance des stocks et des clients par rapport aux fournisseurs et aux dettes fiscales et sociales.

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