Hydrogéologie Et Hydraulique Souterraine: Mme S.Zeddouri
Hydrogéologie Et Hydraulique Souterraine: Mme S.Zeddouri
Hydrogéologie Et Hydraulique Souterraine: Mme S.Zeddouri
hydraulique
souterraine
Mme S.ZEDDOURI
Aquifères
On distingue trois grands types de terrains selon leurs capacités à laisser passer l’eau :
eau
réservoir
souterraine
Le réservoir
Il s’agit d’une formation hydrogéologique perméable permettant l’écoulement
libération de l’eau souterraine. Ces deux actions sont groupées sous le terme
Le réservoir est identifié par ses caractéristiques et la genèse de ses vides (pores ou
fissures).
On établit donc une classification hydrogéologique des réservoirs d’eau souterraine en
fonction du type de vides :
à perméabilité d’interstices,
constitués de roches meubles ou non à perméabilité de fissures,
consolidées (sable, gravier ou de constitués de roches fissurées ou
grès). C’est le cas des nappes consolidées (surtout de calcaire mais
alluviales en fond de vallée ou dans également de roches volcaniques).
les bassins sédimentaires.
L’eau souterraine
Eaux météoriques:
La plupart des eaux souterraines ont une origine météorique, c’est-à-dire proviennent des
précipitations (pluies, neige) et de l’infiltration dans le sous-sol, dans les aquifères de grande
taille, l’eau peut provenir de période où le climat était différent et peut donc servir
d’indicateur de paléoclimats.
Eaux connées:
Les eaux que l’on trouve en profondeur dans la croute terrestre (à partir de 1 à 2 km) sont
dérivées de réservoirs d’eau météoriques qui ont réagi avec les roches environnantes.
Souvent ces eaux sont relativement salées. Les eaux connées peuvent contribuer à
l’hydrologie de formations géologiques qui se sont enfouies très récemment ou bien rester
piégées dans des roches dont la perméabilité est très faible et dont toute l’eau n’a pas été
expulsée. Souvent cette eau es présente depuis la formation de la roche.
Eaux juvéniles:
Ces eaux sont libérées directement par des processus magmatiques en profondeur. Elles sont
difficilement distinguables des eaux situées en profondeur. Les processus magmatiques
peuvent relâcher, en plus de l’eau, des composés gazeux (CO 2) par exemple.
La configuration des aquifères porte sur les caractéristiques de ses limites
géologiques et hydrodynamiques : on parle de conditions aux limites. En
simplifiant, on assimile la base de l’aquifère à une formation imperméable
(substratum). Pour sa limite supérieure, on distingue trois types :
formation aquifère n’est pas saturée sur toute son épaisseur. Il existe entre la
La formation est un aquifère saturé sur toute son épaisseur ; il est limité vers le haut par
tant qu’un forage ou un piézomètre n’a pas atteint l’aquifère au travers de son toit. Un tel
forage est appelé forage artésien et si l'eau remonte jusqu'à la surface (niveau piézométrique
de cet horizon est grande et qu’il existe une différence de pression de part et d'autres de
cet horizon. Ce phénomène permet des échanges importants entre nappes superposées
p M VM2
En M, la charge hydraulique vaut hM Z M
.g 2 g
La composante d'énergie cinétique
V M2
est négligeable en raison des faibles vitesses d'écoulement dans les sols (quelques cm/s)
2g
u
En M, la charge hydraulique, définie à une constante près, devient : hM Z M
w
Gradient hydraulique
h
x
h
i grad h
y
h
z
i indique la direction et l'intensité de l'écoulement (l'eau s'écoule des charges les plus
élevées vers les charges les plus faibles).
Si i est constant, l'écoulement est dit uniforme (hypothèse très fréquente en
écoulement souterrain)
Perméabilité
La perméabilité est l’aptitude d’un réservoir à se laisser traverser par l’eau sous
Q = K.A.i
La loi de Darcy est valable sous 4 conditions : continuité, isotropie et homogénéité, du
réservoir, et écoulement laminaire.
Pour l’écoulement laminaire, il est respecté lorsque le nombre de Reynodls est inférieur à
2000.
Pour l’application de la loi de Darcy, il est nécessaire d’admettre que les eaux
souterraines suivent ce type d’écoulement dans la plus grande partie de leur trajet. Des
écoulements turbulents peuvent apparaître parfois à proximité immédiate des zones de
captage (crépines) ; ils sont dus à l’accroissement des vitesses de circulation de l’eau mais
ce phénomène reste limité dans l’espace.
En réalité, les cas où la loi de Darcy n’est pas applicable sont limités aux formations très
hétérogènes, aux réseaux karstiques et lorsque la vitesse d’écoulement est très élevée.
La perméabilité k ainsi définie par Darcy est une caractéristique physique du milieu
indépendante des caractéristiques de l’eau en mouvement.
Extension aux différents liquides et aux grandes profondeurs
( pression et température)
correspond plus à la conception initiale d'H. Darcy valable pour les eaux
K. Hubbert a développé en 1969 une expression généralisée applicable dans tous les
g
V N.d102 . .i k.i
avec kint perméabilité intrinsèque
k int N .d102
g
en m² ou en Darcy d’où k k int .
k en m/s 10 1 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10-9 10-10 10-11
Granulométrie
homogène gravier pur sable pur sable très fin limons argile
Granulométrie gravier gros
variée et moyen gravier et sable sable et limons argileux
degrés de NULLE
perméabilité TRES BONNE - BONNE MAUVAISE
type de IMPER-
formation PERMEABLE SEMI-PERMEABLE MEABLE
Ces coefficients de perméabilité, sont valables pour caractériser les aquifères d’eau jusqu'à
une profondeur d’un millier de mètres. Au-delà, il faut tenir compte de l’augmentation de
température et de pression.
Homogénéité et isotropie
En effet, les filets d’eau sont à peu près parallèles à la stratification du terrain et les
Par ailleurs comme on fait toujours appel à des volumes importants de terrain et
que les caractéristiques ne sont que les moyennes des valeurs ponctuelles de celui-
T k .e
T : transmissivité en m²/sec
k : perméabilité en m/sec
e : épaisseur de l’aquifère en m
La transmissivité est le volume d’eau qui traverse une tranche verticale de 1 m de large sur
toute la hauteur de l’aquifère sous un gradient hydraulique unitaire pendant 1 seconde à 20°C
La porosité est le rapport des volumes des vides ou des pores avec le volume total de
l’échantillon.
Vv
Porosité n en %
totale: Vt
Porosité
efficace:
Porosité Porosité
Porosité Porosité
Sols efficace en Sols efficace en
totale en % totale en %
% %
Vases 0,1 % gravier + sable 15 à 25 %
Limons 36 % 2% gravier fin 20 %
Argile 45 % 3% gravier moyen 45 % 25 %
sable gros + 32 % 5% gravier gros 30 %
limons
sable très fin 35 % 5% grès fissuré 16 % 2 à 15 %
sable fin 35 % 10 % craie 2à5%
sable moyen 35 % 15 % calcaire fissuré 4,8 % 2 à 10 %
sable gros 35 % 20 % granite fissuré 1,2 % 0,1 à 2 %
Alluvions 8 à 10 %
Coefficient d’emmagasinement
Les cartes piézométriques représentent à une date donnée, la distribution spatiale des
charges et des potentiels hydrauliques. Elles figurent également les conditions aux
limites hydrodynamiques.
Elles doivent être effectuées avec des piézomètres dans des conditions de stabilisation et
pour l'ensemble de la région cartographiée au cours d'une période la plus courte possible.
La mesure de la profondeur de la nappe se fait au niveau des piézomètres à l’aide d’une
sonde piézométrique, constituée d’un ruban gradué relié à une électrode. Une fois la
sonde est en contact avec la surface d’eau, il y’a déclenchement d’un signal sonore et
lumineux. Le niveau piézométrique de la nappe correspond à la différence entre l’altitude
du piézomètre et la profondeur de la nappe.
sonde piézométrique
L'équidistance des courbes hydroisohypses est la distance constante entre des plans
horizontaux d'égal niveau piézométrique. Elle dépend de la précision et de la densité des
mesures, des valeurs du gradient hydraulique, et de l'échelle de la carte. En général, elle
est de l'ordre du mètre (0.5, 1 ou 2m) pour les cartes à 1/1000 et 1/20000 ; de 5 ou 10m
pour celles à 1/50000 et 1/100000.
Le tracé des courbes hydroisohypses est effectué par différentes méthodes d'interpolation,
parmi lesquelles la méthode d'interpolation du triangle qui se réalise en groupant par 3 les
données. Les côtés du triangle sont tracés et divisés en segments proportionnels. Les
courbes hydroisohypses sont obtenues en joignant, par des segments de droite, les points
d'égal niveau. Cette méthode donne d'excellents résultats lorsque les points de mesure sont
suffisants.
La surface piézométrique s’interprète de la même façon qu’une surface topographique, par
sa morphologie, sa pente, ses variations intimes et ses anomalies.
Le tracé des courbes hydroisohypses permet de matérialiser, par des droites orthogonales
orientées suivant la plus grande pente, les lignes de courant de la surface piézométrique qui
soulignent la direction et le sens d’écoulement de la nappe.
Ecoulement linéaire
Une courbure avec concavité orientée vers l’aval où les lignes de courant convergent vers
un axe de drainage privilégié
Ecoulement convergent
Une courbure avec concavité orientée vers l’amont et des lignes de courant divergent
matérialise une crête piézométrique et caractérise souvent une zone d’apport par infiltration
Ecoulement divergent
Des courbes fermées avec des lignes de courant convergentes, représentent des
dépressions piézométriques qui indiquent une exploitation de la nappe par pompage ou
une perte des eaux vers l’aquifère inférieur
Dépression piézométrique
Des courbes fermées avec des lignes de courant divergentes, représentent des dômes
piézométriques qui correspondent à des aires d’alimentation de la nappe.
Dôme piézométrique