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Impact de L'environnement

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1

Etude d’impact sur l’environnement


du projet
AUTOROUTE GABES –
MEDNINE – RAS JDIR
ELABORE PAR : DHAHRI Eskander
JEBAHI Abdelwahab
SOUISSI Helmi

Encadrée par: Monia Bouchaala


2

Localisation du projet
INTRODUCTION 3
 1.1 Le présent document constitue le résumé de l’Etude d’Impact
Environnemental et Social (ÉIES) du Projet de construction de
l’ensemble de l’Autoroute Gabes –Médenine –Ras Jedir en Tunisie,
la Banque ne finançant que la section Médenine-RasJedir. Ce
résumé a été préparé conformément aux directives et procédures
d’évaluation environnementale et sociale de la Banque Africaine de
Développement pour les projets de Catégorie 1. La description et
la justification du projet sont d’abord présentées, suivi du cadre
légal et institutionnel en République Tunisienne. Une description
succincte des principales conditions environnementales de la zone
du projet est présentée, à travers ses composantes physiques,
biologiques et humaines (sociales, culturelles et économiques), les
variantes et alternatives sont comparées en termes de faisabilité
technique, économique, environnementale et sociale, en incluant
les préoccupations du public.
INTRODUCTION 4
 1.2 Il est présenté les impacts positifs et négatifs les plus
significatifs sur les milieux biophysiques et humain (socio-
économique). Les impacts environnementaux et sociaux sont
résumés et les impacts inévitables identifiés. Les descriptions
couvrent les impacts attendus durant les phases de construction et
d’exploitation de l’autoroute, sur les deux sections. Il est par la suite
présenté les mesures de bonification et d’atténuation proposées
pour accroître les bénéfices et/ou prévenir, minimiser, atténuer ou
compenser les impacts négatifs, ainsi que le programme de suivi.
Les consultations publiques tenues sont présentées et les initiatives
complémentaires liées au projet comme le plan de réinstallation et
de compensation (PRC) qui est nécessaire et qui fera, quant à lui,
référence uniquement à la section Médenine-Ras Jedir.
 1.3 La conclusion évoque l’acceptabilité du projet pour lequel un
certificat de conformité environnementale provisoire est délivré. Les
principales références sont citées pour de plus amples informations
Description et Justification 5

du Projet
 Le projet couvre deux Gouvernorats tunisiens, Gabès et
Médenine. Le tracé retenu se développe sur une longueur totale
de 188,520 Km. Il est composée de trois sections : Gabès –
Médenine : 84,320 km, Médenine – Ras Jédir: 92 Km et
doublement de la RN1: 12 Km. Cinq échangeurs sont prévus pour
la desserte de Gabès, Matmata, Mareth, Jerba, Médenine, Zarzis,
Tataouine et Ben Guerdane. Il contourne les villes de Gabès et
Mareth par l'Ouest, la ville de Médenine par le Nord et enfin la
ville de Ben Guerdane par le Sud, avant de se raccorder à la RN1
environ 11 kilomètres avant le poste frontière de Ras Jdir. Il
croise le réseau routier existant aux points suivants : (i) la RN 16
au pk 7, à l'Est de la Cimenterie de Gabès ; (ii) la RR 107 au pk
9+500 ; (iii) la RN1 aux pks 448, 490 et 505 ; (iv) la RR 108 aux pks
6 et 15 ; (v) la RR 118 au pk 4,200 ; (vi) la RR 203 au pk 8,000.
Description de l’Environnement 6

du Projet
 Milieu physique
 Climat, températures : le Sud‐Est tunisien est de climat méditerranéen
qui passe du sous‐étage bioclimatique aride inférieur au sous ‐étage
bioclimatique saharien supérieur. Les pluies, qui représentent entre 150
et 200 mm/an, sont généralement amenées par des vents chargés
d’humidité au dessus de la Méditerranée orientale. Ces pluies sont
caractérisées par de très fortes irrégularités inter ‐annuelles et inter ‐
saisonnières et orageuses. Ils donnent lieu à des ruissellements de forte
amplitude ce qui interdit pratiquement partout les cultures pluviales sauf
sur la frange littorale où l'humidité plus élevée de l'air permet le
développement d'une arboriculture. Les températures sont généralement
douces et même chaudes en hiver pour les zones littorales de la région
où pénètre l'influence maritime. Les amplitudes thermiques sont assez
importantes (‐3,0°C à 52,0°C à Médenine) et 60,0°C ( ‐ 5,0°C à 55,0°C à Ben
Guerdane).
Description de l’Environnement 7
du Projet
 Relief, hydrologie :
 La zone du projet est une zone de plaines qui s'élargit, depuis la région de
Gabès en direction de l'Est (Aradh Jeffara) avec des formations lagunaires,
bordée d'une mer peu profonde. L'île de Jerba, qui dépasse de peu le niveau
de l'eau, fait aussi partie de cet ensemble morphologique. Ses sols sont peu
cultivés, souvent encroûtés ou érodés, surpâturés, et assortis des
irrégularités de la pluviométrie régionale brutale et irrégulière. Celle ci
favorise un ruissellement intense et rapide et conduit alors à l’apparition
d’écoulements de crues très larges, en nappe, entrainant parfois des
inondations catastrophiques qui causent des dégâts importants. Toutefois,
on doit distinguer les oueds du littoral de Zarzis ‐Ben Guerdane interceptés
par l’emprise de la nouvelle section autoroutière Médenine‐Ras Jedir et ceux
de la région de Gabès interceptés par l’emprise de la nouvelle section
autoroutière Gabès‐Médenine.
Description de l’Environnement 8
du Projet
 Géologie: La géologie des deux gouvernorats de Gabès et de
Médenine se caractérise par le socle cristallin recouvert par d’une
grande épaisseur de couches sédimentaires secondaires,
tertiaires et quaternaires. La nature des terrains s'explique par sa
position de plateau continental entre le continent saharien et la
fosse atlasique (sillon tunisien). La plaine côtière étroite de la
Jeffara s'étend jusqu'à la frontière libyenne à partir du chott El
Fejej, et représente un glacis d’érosion à faible inclinaison et à
croûte gypseuse, entaillé par de nombreux oueds à large terrasses
d’alluvions sableuses à sablo‐limoneuses. Des alluvions
quaternaires comblent les synclinaux qui font l'objet de
désertisation : (a) des limons calcaires pour les terrasses
moyennes, (b) des alluvions sablo‐limoneuses fortement
influencées par le gypse pour les basses terrasses les plus
récentes et (c) sols limono‐argileux des cuvettes de remblaiement.
Description de l’Environnement 9
du Projet
 Milieu biologique
• L'autoroute intéresse directement ou indirectement des milieux
naturels typiques. On y rencontre à la fois des écosystèmes
naturels aquatiques, para‐forestiers et steppiques.
 4.2.1 Milieux aquatiques : On distingue dans la zone d'influence
indirecte de l'autoroute deux types de milieux aquatiques : (a)
des lagunes côtières, plus ou moins ouvertes sur la mer qui
constituent des milieux naturels très riches mais très fragiles
car en équilibre instable. La nature maritime de ces lagunes leur
confère un intérêt écologique important, car elles présentent
une réelle biodiversité en faune et flore benthiques.
Description de l’Environnement 10
du Projet
 Les plus significatifs sont : le Boughrara, qui couvre 23.000 ha,
est alimenté en eaux douces provenant de l'oued Fessi et de ses
affluents, et (ii) la Bahiret El Bibane, qui couvre 50.000 ha, qui
est alimentée en eaux douces par les oueds Smara et El Fia. (b)
des milieux halophiles avec une courte période de submersion
temporaire (sebkhas). Les sols de ces sebkhas, généralement
salés, connaissent une courte période de submersion. Ces
milieux sont très développés dans la zone d'influence des deux
futures sections autoroutières. Leur intérêt écologique tiend à
leur rôle d'aires de repos pour les oiseaux migrateurs.
Description de l’Environnement 11
du Projet
 4.2.2 Milieux para forestiers ; Ils jouent un rôle important de
protection contre l'érosion éolienne et hydrique. Ils font
partie de la zone d'influence indirecte des deux futures
sections autoroutières. Il s'agit le plus souvent de pentes
calcaires du massif des Matmatas occupées par des
garrigues plus ou moins dégradées résultants d'une évolution
régressive de la pinède et situées à bonne distance de la mer.
Les milieux forestiers artificiels ont été installés par les
services forestiers sur les collines entourant la ville de Gabès
pour assurer une action de protection contre l'érosion
éolienne, tandis que les traitements en banquettes ont été
effectués pour favoriser leur installation et constituent une
protection contre l'érosion hydrique de ces terrains en pente
(protection des couverts organiques).
Description de l’Environnement 12

Milieu

du Projet
humain
4.3.1 Répartition de la Population : La population du gouvernorat de Gabès
est passée de 3,4 à 3,5% de la population du pays entre 1984 et 1994 pour
se stabiliser depuis lors. Le taux de croissance a été supérieur au taux
national entre 1984 et 1994. Il a plus fortement diminué entre les deux
dernières décennies 1984‐1994 et 1994‐2004 que dans l’ensemble du pays,
et est passé globalement de 2,60% à 0,99% :
i) le taux de croissance de la population communale est passé de 3,59% à
1,47%,
ii) le taux de croissance de la population rurale est passé de 1,03% à
0,08%. La population du gouvernorat de Médenine est passée de 4,2 à 4,4%
de la population du pays entre 1984 et 1994 pour se stabiliser depuis lors.
Le taux de croissance dans le gouvernorat a été supérieur au taux national
durant la décennie 1984‐1994. Il a plus fortement diminué entre les deux
dernières décennies 1984‐1994 et 1994‐2004 que dans l’ensemble du pays,
et est passé globalement de 2,68% à 1,15%%,
Description de l’Environnement 13
du Projet
 Activités socio-économiques : Le milieu socio‐économique, des deux
gouvernorats de Gabès et de Médenine, est un des principaux
bénéficiaires du projet qui va le rapprocher de celui des grandes
régions économiques du pays ; Tunis, Sousse et Sfax, et de la Libye.
Le secteur agricole risque par contre d’être pénalisé. Les secteurs
du bâtiment et des travaux publics (BTP), celui des mines et de
l’énergie peuvent entrer en compétition avec l’agriculture en matière
de main d’œuvre
Description de l’Environnement 14
du Projet
 A)Dans l’ensemble des deux gouvernorats, les services hors
administration sont restés en tête des activités avec 52.633
emplois, mais avec un taux de croissance faible (+0,6%). Ils sont
suivis par les activités administratives avec 36.668 emplois (+3,6%),
par le bâtiment et travaux publics (BTP) avec 33.661 emplois
(+3.2%), tandis que la part de l’industrie manufacturière a régressé
avec 26.115 emplois (‐0,9%). L’agriculture, la forêt et la pêche ont
dans le même temps régressé avec 24.969 emplois (‐2,6%). Ce recul
est surtout dû à la régression des activités agro‐pastorales dans le
gouvernorat de Médenine, au profit du BTP et des activités
administratives
Description de l’Environnement 15
du Projet
 B)Concernant l’activité agricole, deux grandes régions peuvent être
identifiées dans la zone d’influence du projet autoroutier : le massif
des Matmatas et la plaine de la Jeffara, cette dernière étant divisé
par la future emprise autoroutière en une plaine littorale et une plaine
continentale. Les systèmes agricoles et agro-pastoral, les uns en
irrigué et les autres en pluvial, qui sont pratiqués. Les oasis, l'olivaie
Zarzissienne, les jardins maraîchers et les emblavures céréalières se
transforment sous l'effet de la conjoncture économique et de
l'urbanisation, et leurs rôles respectifs dans l'évolution agricole se
modifient. Dans ces deux gouvernorats se côtoient des micro-
exploitations oasiennes exploitant trois étages de végétation, des
périmètres irrigués classiques sur un seul étage de végétation, des
oliveraies littorales pluviales de 20 à 50 ha, une agriculture
traditionnelle de montagne sur jessours, enfin des parcours
privatisés de plusieurs centaines d'hectares.
Description de l’Environnement 16
du Projet
 C)Dans les oasis littorales, les micro-exploitations familiales se
multiplient à chaque génération, et elles ont fini par ne plus présenter
de viabilité. Elles sont devenues de simples points d'attache
familiaux, fournissant terrains à bâtir pour les descendants. De
même, l'augmentation continue de la population et de ses cheptels a
engendré une mise en culture progressive (en céréales ou en oliviers)
des terres les plus productives et une augmentation des effectifs des
troupeaux à alimenter. Cette situation a fini par conduire à la
surexploitation des ressources pastorales demeurées disponibles.
Description de l’Environnement 17
du Projet
 Habitat : La Direction Générale de l’Aménagement du Territoire
(DGAT) du MEHAT confirme que le couloir du projet autoroutier
respecte les Schémas Directeurs d’Aménagements (SDA) des zones
rurales traversées ainsi que les Plans d’Aménagement Urbain
révisés (PAU) des agglomérations concernées par la liaison
autoroutière. Le couloir autoroutier évite les extensions urbaines de
l'oasis de Kettana, de Koutine, d’Er‐Ragouba, de Médenine, des
villages de Naffatia et de Chahbania et l’extrémité sud de
l’agglomération de Ben Guerdane et de son PAU
Solutions de Rechange du 18
Projet
 1/ En l’absence de construction de l’autoroute Gabes-Mednine-
RasJdir, les impacts environnementaux liés à l’exploitation de la
route nationale RN 1 actuelle s’accroitront, du fait de
l’augmentation du trafic dans/entre les villes. L’augmentation des
risques de pollution se traduiront par des nuisances et des risques
d’accidents supplémentaires pour les populations riveraines de la
RN 1, notamment au niveau des traversées des agglomérations.
L’alternative «sans projet» serait une solution dont les impacts
négatifs environnementaux du point de vue pollution et les risques
en termes de sécurité seraient importants.
Solutions de Rechange du 19
Projet
 2/ L’autoroute a été étudiée sous plusieurs variantes de tracé entre
Gabès et Ras Jdir depuis les études de faisabilité, en avant projet
sommaire et enfin en étude détaillée. Les variantes ont été
analysées et comparées des points de vue, technique et de
l’évaluation comparative des impacts environnementaux et socio‐
économique. Les paramètres suivants ont été pris en compte:
• A) Critères techniques se traduisant par des coûts d’investissement :
(i) longueur des variantes, difficultés de réalisation des travaux,
niveau de complexité des profils altimétriques et importance des
ouvrages nécessités pour le rétablissement hydrauliques et routiers,
(ii) l’impact social des terrains à exproprier: activités agricoles,
activités humaines et aménagements projetés.
Solutions de Rechange du 20
Projet
 B) Impact environnemental et social sur (i) les ressources naturelles
des chantiers et de l’exploitation ;(ii) Evitement des sites
archéologiques, (iii) Richesse des écosystèmes perturbés par les
chantiers et l’exploitation ;(iv) l’appui au développement socio-
économique de la zone d’influence, (v) la qualité des dessertes des
centres urbains, industriels ; des zones touristiques et zones
d'agriculture intensive
 C) Critères des effets sur l'aménagement du territoire (i) les
possibilités de développement des régions à faible niveau de
ressources, (ii) La complémentarité modale avec le transport
ferroviaire projeté entre Gabès et Ras Jdir ; le transport aérien ; et le
transport maritime.
Solutions de Rechange du 21
Projet
 3/ Toutes les oasis sont évitées ainsi que la plupart des
aménagements hydro‐agricoles situés dans la plaine de la Jeffara,
et des jessours installés sur les contreforts des Matmatas, sauf
trois. Le projet touche le moins possible les oliveraies et aussi peu
que nécessaire l’oliveraie de Ben Guerdane. Les surfaces
substituées à l’agriculture représentent au plus 1,0% de la surface
de la zone d’influence directe, et que le fait d’avoir soigneusement
évité tous les oasis de la côte, et tous les jessours aménagés sur
les glacis orientaux du massif des Matmatas, permet d’éviter tout
perte de système de production intensif.
Solutions de Rechange du 22
Projet
 4/ La prise en compte des risques environnementaux a permis la conception
d’un tracé autoroutier présentant des risques réduits pour son
environnement, mais qui doit faire l'objet de mesures techniques
conservatoires vis-à-vis des interférences avec les écosystèmes en présence
et contraintes morphologiques des terrains, en particulier en ce qui
concerne les steppes en voie de désertisation du gouvernorat de Médenine,
et les sebkhas côtières du gouvernorat de Médenine. Sur le plan social, il
n'existe pas vraiment de sections à risque pour le tracé retenu. Toutefois, on
peut considérer qu’un contournement encore plus éloigné des zones péri‐
urbaines de Mareth et de Ben Guerdane aurait pu être envisagé pour éviter
les plantations oléicoles, moyennant un allongement du linéaire autoroutier
qui se serait répercuté par des surcoûts au niveau de la construction, et par
un allongement du temps de parcours entre Gabès et Ras Jdir. La dimension
environnementale a été intégrée dans la démarche de conception technique
des deux nouvelles sections autoroutières en vue de la réduction des
impacts.
Impacts Potentiels et Mesures 23
d’Atténuation et de Bonification
 1) Les impacts négatifs
 1.1) Phase de chantier : la phase de préparation est importante pour
l’installation des bases et la mobilisation des engins. Les premières atteintes
physiques à l’environnement et au milieu humain sont enregistrées au cours
de celle-ci et sont suivies par celles de la phase de construction.
 A) Perturbation des activités : pendant la phase préparation et ensuite de
réalisation du projet, une partie des activités exercées dans le voisinage
immédiat du projet sera perturbée. On dénombre 11 bâtis, dont 10 à
usage agro pastoral et 1 à usage administratif. Leurs activités seront
diminuées sans perte de revenus directs, les campagnes étant annuelles
et limitées à 15 jours dans l’année. Le bâtiment des douanes devra être
compensé en deux temps : en roulotte amovible dans un premier temps et
ensuite définitif, en retrait aux limites de chaussée sur chacune d’elles
une fois la mise en circulation effectuée.
Impacts Potentiels et Mesures 24
d’Atténuation et de Bonification
 B) Gene des circulations et des accès : les travaux provoqueront une
perturbation de la circulation des véhicules et des piétons sur les voies
traversantes, augmentée des risques d’accident liés aux déplacements des
engins et véhicules de chantier tout comme sur les voies de déviation
 C) Tassement des sols autour des zones d’emprunt et de l’emprise sur
lesquels ces véhicules circulent. Les aires d’emprunt non réhabilitées
favorisent la stagnation d’eau insalubre et la prolifération de vecteurs de
maladies à transmission hydrique.
 D) Augmentation des ruissellements et du transport de matières solides
vers le réseau hydrographique et donc perturbation des écoulements des
oueds sujets à aménagement
Impacts Potentiels et Mesures 25
d’Atténuation et de Bonification
 E) Déplacements de réseaux : les travaux imposent le déplacement des réseaux
téléphoniques et des conduites d’eau ainsi que ceux de transport électrique ou
bien encore le rehaussement des pylônes porteurs. Le franchissement des
conduites impose des ouvrages de protection de type dalot qui permet la visite
des conduites de transport de gaz.
 F) L’état acoustique : l’impact sera mineur pendant les travaux. La pollution
sonore des engins de terrassement, de transport, de décapage, de bitumage va
constituer une gêne temporaire et locale pour les populations riveraines au
chantier principal et aux aires de travaux.
 G) Détérioration du cadre de vie et de la santé : Au voisinage des lieux habités,
l’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais, les remblais, les
gravats et les déchets issus des travaux vont constituer une gêne pour les
populations. Les travaux vont générer des quantités de poussières fines
relativement importantes sur le chantier et dans son voisinage. Ces poussières
peuvent affecter les populations riveraines avec des risques de maladies
respiratoires.
Impacts Potentiels et Mesures 26
d’Atténuation et de Bonification
 h) Erosion des sols : l’exploitation des zones d’emprunt peut augmenter
l’érosion des sols. Les zones d’emprunt non réhabilitées sont
susceptibles de favoriser la stagnation d’eau insalubre et la
prolifération de vecteurs de maladies.
 i) Pollutions : les installations d’enrobage comportent également un
potentiel de pollution de l’air par les poussières et les émissions liées à
la combustion. Les bases de chantiers peuvent engendrer une pollution
par les eaux usées ou la mauvaise gestion des déchets susceptibles
d’altérer la santé publique, et le cadre de vie‐
Impacts Potentiels et Mesures 27
d’Atténuation et de Bonification
 1.2 Phase d’exploitation:
 a) Milieu biologique le projet n’affectera pas directement les habitats
naturels. Le projet n’a pas d’impact négatif sur les parcs naturels, des
réserves de la biosphère ou des zones sensibles ou protégées. Mis à part
le risque accidentel, on ne prévoit aucune dégradation supplémentaire
de la qualité du milieu abiotique durant l’exploitation de l’autoroute. Le
projet n’affecte à priori aucun site patrimonial, culturel ou religieux.
 b) Milieu humain : les impacts négatifs du projet pendant la phase
d’exploitation demeurent peu significatifs. Il comportera toutefois des
nuisances pour les populations riveraines se limitant à la pollution
générée par un trafic graduellement plus élevé,
Impacts Potentiels et Mesures 28
d’Atténuation et de Bonification
 1)Pollution sonore : en phase d’exploitation, la vitesse pratiquée sera de 120
km/h. Les trafics y seront en constante augmentation. La nuisance sonore sera
exacerbée par l’action combinée des véhicules plus nombreux à emprunter cette
route et la proximité plus grande des riverains immédiats.
 2) Population et vie sociale :Une période d’adaptation au fonctionnement des
dispositifs la nouvelle autoroute va être observée. Les
cheminements/franchissements de/vers les centres urbains et agglomérations
seront allongés de près de 2km pour les populations ainsi que les
transhumances, les rétablissements ayant une fréquence d’implantation tout les
2 km
 3)Activités économiques et habitat : l’accessibilité sera limitée pour
certaines activités pendant la phase d’exploitation sur l’autoroute et sera
doublée d’une diminution notable des activités économiques le long de la
RN1. Ce sont particulièrement celles qui utilisaient les abords de la route
nationale pour les activités de bord de voie et commerces notamment à
Mareth et à Ben Guerdane.
Impacts Potentiels et Mesures 29
d’Atténuation et de Bonification
 2) Mesures d’Atténuation et de Bonification
 2.1) Mesures compensatoires liées à la libération des emprises: L’acquisition
de parcelles et le déplacement: un montant global de 6 millions de Dinars
Tunisiens a été réservé à la compensation des expropriations et aux
indemnisations des pertes de revenus. Des fouilles prospectives seront
effectuées au voisinage des sites archéologiques recensés, et les dispositions
conservatoires seront prises en collaboration avec l’INP. Les déplacements de
réseaux électriques, téléphoniques et des conduites d’eau seront nécessaires.
Ils sont intégrés au projet, et font l’objet d’un poste distinct dans le DQE.
 2.2) Mesures d’atténuation durant la phase des travaux: Les principales
mesures d’atténuation, axées principalement sur l’organisation des travaux et
l’équipement des bases vie, préconisées dans le cahier des charges à
l’entreprise pour atténuer les nuisances générales des travaux, sont les
suivantes :
Impacts Potentiels et Mesures 30
d’Atténuation et de Bonification
 a) Installation des chantiers : les aires des chantiers seront installées dans des
endroits à enclaves ouvertes dont l’accès aura été facilité, non utilisés à des fins
agricoles, de sites archéologiques ou religieux. Les entreprises en charge des
travaux veilleront à établir leur base de vie à l'écart des puits et cours d’eau de
manière à éviter tout risque de pollution de la ressource ; aucun dépôt de matériel
pouvant libérer des matières polluantes ne sera autorisé en deçà d’un périmètre
de sécurité. Les accès seront gardés pour limiter l'interaction entre les chantiers
et le milieu extérieur. Les horaires de travail seront modulés de manière à limiter
le dérangement des populations riveraines. La vitesse des engins sera limitée sur
les chantiers et les sites des travaux localisés sur la voie publique
 b) Plan de circulation et de déviations : un plan de circulation des engins sera
élaboré de manière à permettre la plus grande mobilité et accessibilité des
riverains. Il devra être évolutif en fonction du phasage prévu pour les travaux. Ce
plan sera renforcé par la pose de panneaux de signalisation et d’information. Les
aires de travaux seront clairement balisées.
Impacts Potentiels et Mesures 31
d’Atténuation et de Bonification
 c) Installation de dépôts de carburants et de lubrifiants : les unités de
stockage des produits hydrocarbonés seront soit des réservoirs soit des fûts en
surface placés dans les zones de confinement appropriées afin d’éviter tout
déversement ou rupture du réservoir et un minimum de risques d'incendie. Des
équipements de nettoyage de tout déversement seront prévus. Ce matériel sera
maintenu en parfait état.
 d) Confinement des substances inflammables et dangereuses : les zones de
stockage des produits inflammables (bitumes, lubrifiants et autres produits
dérivés de la pétrochimie) doivent disposer d'un équipement d'urgence adéquat
maintenu en bon état de fonctionnement. L'oxygène, le propane et l'acétylène,
destinés aux opérations de soudage, seront stockés dans un endroit prévu à
cet effet clôturé et protégé de toute possibilité d'accident avec un véhicule.
Les huiles usagées seront recueillies dans des réservoirs ou fûts en vue d’être
recyclées et acheminées en dehors du site dans des conditions imposées par la
l’ANPE
Impacts Potentiels et Mesures 32
d’Atténuation et de Bonification
 e) Sols contaminés par les carburants et lubrifiants: une aire spéciale sera
réservée pour le traitement éventuel des sols contaminés par les produits
pétroliers. Ils seront excavés et placés dans des bacs de confinement étanche et
décontaminés à l'aide de solvants. Les sols traités seront évacués dans des
dépotoirs autorisés.
 f) Coupes d'arbres et de haïes vives: la coupe des arbres requière des autorisations
préalables auprès de la l’ANPE et des CRDA avant de procéder aux coupes. En
compensation, des plantations et des ensemencements seront effectués dans
l'emprise des travaux au delà des dispositifs de drainage et sur les abords de
l’emprise (après achèvement) au titre des mesures visant la lutte contre l’érosion
éolienne et la désertification Cette action prévoie de planter le deux rives le long
du projet autoroutier sur des bandes de cinquante (50 m) de largeur en moyenne
pour chacune d’elle, soit près de 1600 ha.
Impacts Potentiels et Mesures 33
d’Atténuation et de Bonification
 g) Les mouvements de terres : les sites de prélèvement (carrières) ou
destinés aux dépôts excédentaires seront choisis de manière à ne pas générer
des impacts paysagers ou à présenter des dangers, ils seront remis en état à
l’issue des travaux.
 h) Emissions de poussières :afin de réduire les émissions de poussière
provenant des circulations d’engins et du transport de matériaux, les
responsables de chantier effectueront des actions d'arrosage sur les pistes
adjacentes aux zones habitées. Les dépôts provisoires de remblais ou déblais
pourraient également nécessiter leur humidification.
Impacts Potentiels et Mesures 34
d’Atténuation et de Bonification
 i) Les rejets liquides, les risques de pollution des eaux, les rejets solides :
en fonction du dimensionnement des sous chantiers, les effluents provenant des
installations seront collectés et évacués suivant leur composition : dans des
fosses septiques étanches ou des systèmes de collecte mobile. Les eaux de
lavage et d'entretien des engins devraient subir un traitement de séparation
eau-huile, les eaux seront évacuées vers les fosses septiques et les résidus
d’huiles et de bitumes seront collectés, recyclés ou détruits. Les dépôts
éventuels de produits huileux et pétroliers (par les engins) seront conçus de
façon rigoureuse en vue d’éviter les écoulements sur le sol et dans les rivières.
Les déchets solides des chantiers seront acheminés vers des dépotoirs
autorisés et permettraient une sélection et un recyclage notamment pour le
bois, les métaux et les matières organiques en compost.
Impacts Potentiels et Mesures 35
d’Atténuation et de Bonification
 j) La construction des ponts, de PS, PI, PP de franchissement et de l’ouvrage de
protection des pipelines: les chantiers nécessiteront l’exécution des travaux de
génie civil en préservant les circulations en tout temps. les PS de rétablissement
des voies secondaires sont normalisés, sont constitués d’une chaussée de 7,00 m,
et le gabarit de franchissement de l’autoroute (hauteur totale ) de 5,00 m. Ils sont au
nombre de 31. Le gabarit en hauteur des PI étant de 4.40m pour une même largeur.
Aussi, les eaux drainées de la zone de fabrication des bétons seront collectées dans
des bassins de décantation ne disposant d'aucune issue, les matières en suspension
accumulées dans ces bassins seront récupérées et les résidus secs seront placés
dans une décharge contrôlée ou autorisée.
 k) Les risques d’érosion et l’évaluation de la stabilité des sols :le suivi de
l'évolution de la stabilité des sols, principalement pour la mise en œuvre des rampes
d’accès aux ponts, sera effectué par les entrepreneurs ; il consistera à identifier les
zones de leurs chantiers/travaux vulnérables à l'érosion pendant et après la
construction. Des drainages seront positionnés et des techniques physiques de
stabilisation des talus seront appliquées (estacades, gabions, murets, etc.).
Impacts Potentiels et Mesures 36
d’Atténuation et de Bonification
 2.3) Les mesures d’atténuation durant l’exploitation L’installation d’une clôture
continue en limite d’emprise, assortie d’une piste en terre, le long de l’Autoroute
permettra de canaliser aussi bien les cheminements des populations riveraines
que le passage des cheptels et de la sauvagine vers les passages de
franchissement (P. supérieurs ou inférieurs) et les ouvrages hydrauliques. La
plantation de près de 1600 ha debandes boisées contribuera à l’absorption de
CO2, tout en constituant, une protection contre les vents de sable, un moyen
d’atténuation de bruit de la circulation, des zones d’ombrage pour les cheptels et
éventuellement un réservoir fourrager dans la mesure ou le sous bassement est
préparé à cet effet (immédiatement derrière la clôture). La mise en place de
fosses septiques, (ou branchement au réseau ONAS lorsque possible), sera
effectuée pour recueillir les eaux usées sanitaires elles seront assortie au
besoin d’un dispositif de traitement avant rejet dans le milieu naturel. Dans les
aires de services, la STA prévoie la mise en place d’un système de collecte, de
tri sélectif, de conditionnement et de stockage des déchets recyclables destinés
à la revente aux recycleurs agréées.
Impacts Potentiels et Mesures 37
d’Atténuation et de Bonification
 3) Les impacts positifs L’autoroute permettra une circulation de véhicules
mieux structurée, plus fluide, les déplacements moins onéreux, améliorant
ainsi l’état de la sécurité routière dans la région. Les avantages attendus se
déclinent principalement par :
 a) L’extension autoroutière du réseau classé permettra les échanges intra et
interrégionaux et renforcera l’intégration du territoire Tunisien par la réduction
des disparités sociales régionales. Il en complète le maillage. Le projet
contribuera à réaliser les objectifs de croissance économique, d’évolution
sociale et d’équilibre interrégional escomptés par le Gouvernement à travers
les X ème, XIème et reconduits dans le XIIème Plan.
 b) une réduction des temps de parcours ; l’état de congestion de la RN1
actuelle ne permet son parcours qu’en 3 heures15’ entre Gabes et Ras Jdir soit
près de 50 km/h de moyenne. La mise en service de l’autoroute permettra le
parcours des 160 km en 1 heure40’ à près de 115 km/h de moyenne
Impacts Potentiels et Mesures 38
d’Atténuation et de Bonification
 c) une réduction des taux d’accidents : Elle sera permise par une meilleure
structure des trafics dissociant le trafic des véhicules lourds et des véhicules
légers plus rapides sur le projet et de la décongestion sur la RN1.
 d) une facilitation des accès aux établissements de santé, d’éducation et
administrations : les accès aux centres administratifs, économiques, éducatifs,
médicaux et touristiques seront facilités et améliorés, en temps de parcours et
en confort, de même que les échanges intra et interrégionaux.
Impacts Potentiels et Mesures 39
d’Atténuation et de Bonification
 e) une création d’emplois dans les phases chantier, d’exploitation et
ultérieure d’entretien. le nombre et les qualifications seront fixés par les
entreprises et leurs soustraitants en fonction de leurs besoins. Considérant
que la construction pour ce type de projet requière en moyenne entre 30 et
40 emplois au kilomètre, la création d’emploi est susceptible de s’établir
autour de 5000 emplois, soit près de 2000 pour toute la durée de
construction. Il est considéré près de 160 emplois pérennisés en phase
d’exploitation (agents d’entretien, fonctionnement des gares de péage,
etc…). Les populations environnantes constituent une main d’œuvre
potentielle, notamment pour le gardiennage, les agents liés à la circulation
en alternance sur les voies croisées et l’exécution manuelle de fossés
d’assainissement, ou de désherbages ponctuels. Le recrutement de
plusieurs cadres moyens et supérieurs, au nombre desquels on peut citer
des conducteurs des travaux (ingénieurs), des chefs d’équipes (techniciens
supérieurs), et des topographes (techniciens supérieurs).
Impacts Potentiels et Mesures 40
d’Atténuation et de Bonification
 f) Une facilitation des accès et des déplacements : le projet profitera aux
populations riveraines et de toute la zone d’influence indirecte, notamment aux
personnes vulnérables (femmes, enfants et personnes du troisième âge) pour la
facilitation de leurs déplacements quotidiens vers les centres urbains, centres de
santé et des établissements socio éducatifs ainsi qu’aux travailleurs et autres
hommes d‘affaires, touristes et commerçants qui se déplacent chaque jour sur
l’itinéraire du projet.
 g) Une meilleure intégration environnementale :Les aménagements
environnementaux des bas-côtés de l’autoroute (plantations) seront destinés
lutter contre l’érosion éolienne mais aussi à améliorer l’esthétique et réduire
l’ampleur des nuisances sonores et lumineuses, tout en constituant un réservoir
fourrager ( pour le sous bois constitué), ainsi qu’un abris de parcours
particulièrement en période de grosses chaleurs.
Impacts Potentiels et Mesures 41
d’Atténuation et de Bonification
 h) Le développement des activités socio-économiques : L’installation du
personnel de chantier dans les villes de Gabès, Médenine , Ben Guerdane va
accroître la demande en logement de bas, moyen et haut standing portant à la
hausse les revenus locatifs. La demande en équipement pourrait inciter les
propriétaires des maisons à améliorer l’état de leurs construction ; ce qui aura un
impact positif sur le cadre de vie. Durant les travaux, la population de la zone du
projet va connaître un accroissement, aussi bien par la présence du personnel des
entreprises que par celle de personnes venues exercer des activités
commerciales. L’autorité des Omdas sera renforcée pendant la phase des travaux
par leur implication dans les engagements pris par les différentes parties
(promoteur, entreprise et population), et sera un gage de cohésion sociale. De plus
le flux temporaire de travailleurs vers la zone des travaux entraînera
l’augmentation de la consommation de plusieurs produits de base tels que le
carburant, des vivres, donc des revenus plus grands pour les gérants d’activités.
Aussi, la mise en exploitation des deux nouvelles sections autoroutières va se
traduire par une relocalisation sur les cinq bretelles de liaison par rapport à
l’implantation antérieure sur les abords de la RN1.
Conclusion 42
 En prenant en compte les impacts et les mesures identifiées, ce projet est jugé
acceptable sur le plan environnemental et social. Des indemnisations sont prévues
pour les 845 personnes concernées. Les consultations publiques organisées ont
permis de constituer la liste détaillée de ces personnes avec précision (noms,
adresses, valeur de la structure affectée, etc…).. Les principaux thèmes découlant
de l’analyse et de l’évaluation environnementale ont été traités, et aux impacts
identifiés sont associées des mesures adéquates susceptibles de les compenser
ou les réduire. Les terrassements relatifs à ces travaux seront limités et leur effet
sur le couvert végétal est mineur. Les impacts positifs attendus à caractère
économique, social et sécuritaire sont importants en termes de création d’emplois
tant directs qu’indirects. Le projet est titulaire du certificat d’acceptation
environnementale provisoire délivré par l’Agence Nationale de la Protection de
l’Environnement (ANPE) du Ministère de l’Environnement et du Développement
Durable. Le paiement des indemnisations des personnes affectées est une
conditionnalité au premier décaissement sur le prêt de La Banque au
Gouvernement Tunisien.

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