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Turbines A Vapeur

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INTRODUCTION

Le cours de turbines à vapeur & gaz et compresseurs nous introduit dans


l’environnement des machines conçues en son temps pour la transmission
d’impulsions :

 mécaniques pour les besoins de transport avec les chemins de fer et les
paquebots ;
 aérodynamiques avec les avions à réaction ;
 marines avec les sous marins.

Les domaines cités ont connu un développement fulgurant et significatif


contribuant du coup à l’amélioration de nos conditions de vie.
La machine à vapeur a permis de développer les activités commerciales pendant
les époques anciennes, de transporter des millions d’individus à travers les
océans et d’assurer aujourd’hui la plus grande partie de nos besoins
énergétiques par les centrales nucléaires fonctionnant avec de puissantes
turbines à vapeur.
L’aéronautique civile comme le militaire du reste a également subi des
mutations profondes. La théorie relative à la poussée développée dans ce
domaine a permis par ailleurs d’asseoir celle de la propulsion et l’étude spatiale
par ailleurs.
La turbo compression nous aura permis d’améliorer les cycles des machines
thermiques et l’accroissement des rendements de ces dernières. Le présent cours
comprend trois grandes parties :

• la première traite des turbines à vapeur

• la deuxième des turbines à gaz, et

• la troisième des compresseurs.

Il présente les principes de fonctionnement des trois types de machines, les cycles
de fonctionnement, les méthodes de calcul /dimensionnement de certaines de leurs
parties/composants, quelques aspects sur leur exploitation, les contraintes
d’exploitation et l’organisation de leur maintenance dans les centrales de
production d’énergie électrique.

I DESCRIPTION ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT


Une turbine est constituée essentiellement de cellules comprenant chacune:
- Un distributeur fixe composé de tuyères ou d’aubages permettant de
transformer l’énergie thermique de la vapeur en énergie cinétique,
- Une rangée d’ailettes disposées sur une roue mobile fixée sur l’arbre et servant à
transformer l’énergie thermique et cinétique de la vapeur en énergie mécanique de
rotation.
La réalisation d’une turbine à une cellule est quasi impossible. En effet une vapeur
de 10 bars de pression se détendant jusqu’à un vide de 95% libérerait une énergie de
752.4 kJ/kg. Sur le plan hydraulique cela correspondrait à une chute de 77 kms. Pour
une turbine à jet libre (turbine à un étage), la vitesse correspondante de la vapeur
serait de 1200 m/s et la vitesse circonférentielle des aubages mobiles atteindrait 600
m/s. Techniquement cela s’avère irréalisable. C’est la principale raison pour laquelle
les turbines comprennent plusieurs cellules placées en série et permettant de
fractionner l’énergie de la vapeur (chute enthalpique) pour son utilisation.

Dans une turbine un tore d’admission permet d’aiguiller la vapeur sur les tuyères et
après détente sur les aubages, la vapeur est dirigée vers le condenseur par un autre
tore appelé également fond d’échappement. L’arbre est supporté par des paliers. Il
est immobilisé par une butée.
Une turbine comprend une partie inférieure et une partie supérieure appelées
enveloppes sur lesquelles sont fixées des aubages.
La vapeur passe par une vanne d’admission avant d’entrer dans les soupapes
d’alimentation. Après le canal d’admission la vapeur traverse la roue de tête avant
de subir une détente dans les étages de la turbine à proprement parler avant d’être
évacuer dans le condenseur en passant par un fond d’échappement ou culotte.
Une turbine dispose de deux labyrinthes haute et moyenne pressions permettant
d’empêcher les entrées d’air dans la turbine. On y retrouve un tambour
d’équilibrage de la poussée axiale, un vireur pour éviter la flèche de l’arbre, les
organes de sécurité, l’appareil de démarrage et les équipements de mesure des
paramètres servant à renseigner les rondiers de quarts sur les caractéristiques
d’exploitation lorsque la machine est en service. L’huile joue plusieurs rôles sur une
turbine. Elle sert à la lubrification, au processus de régulation et en même temps à
l’alimentation des organes de sécurité. Sur une turbine on retrouve des pompes à
huile alimentée électriquement ou à vapeur pour les trois fonctions remplies par
l’huile.

Etant donné l’augmentation de volume liée à la dilatation de la vapeur dans les


différents étages, la taille des zones de passage de la vapeur doit s’accroître d’un
étage à l’autre. Cela se réalise dans la pratique avec l’allongement des ailettes d’un
étage à l’autre, en augmentant le diamètre de tambour ou de la roue sur laquelle
sont fixées les ailettes. Par conséquent une turbine prend généralement un forme
conique, avec un petit diamètre à la partie haute pression appelée admission et un
grand à la basse pression ou échappement.
TURBINE A CONDENSATION BROWN BOVERI
PHOTO GROUPE TURBOALTERNATEUR CEM BROWN
BOVERY
LEGENDE

1- Indicateur de niveau d’huile de la caisse à huile


2- Takymètre
3- Appareil de démarrage de la turbine
4- Indicateur de déplacement d’arbre
5- Vanne d’admission de vapeur
6- Soupape
7- Limiteur de vide
II CLASSIFICATION DES TURBINES A VAPEUR
On rencontre les classifications suivantes.

 Les turbines à vapeur peuvent être à action ou à réaction. Dans les turbines à
action, la vapeur se détend uniquement dans les tuyères fixées sur un diaphragme
fixe ou fixées sur l’enveloppe même ou corps de la turbine. La pression de la vapeur
reste ensuite constante dans les canaux compris entre les ailettes motrices.
Dans les turbines à réaction, la vapeur se détend en partie dans les tuyères et en
partie dans les canaux des ailettes motrices. Les turbines à réaction développent une
poussée axiale considérable, du fait de la chute de pression sur les ailettes mobiles.
Cette poussée est généralement compensée par l’utilisation d’un tambour
d’équilibrage.
Il a été démontré que, pour le même diamètre et la même gamme énergétique, une
turbine à réaction a besoin de deux fois plus d’étages pour obtenir le même
rendement énergétique.
AUBAGES A ACTION ET A REACTION
 D’après la pression prévalant à l’échappement, on distingue les turbines à
condensation (pression de l’ordre de 0.04bar) et les turbines à contre-pression
(pression supérieure à 1 bar).

 Si des prélèvements de vapeur sont effectuées sur la machine, alors elle est
appelée turbine à soutirage de vapeur ou à distribution de chaleur. On rencontre
les soutirages basse, moyenne et haute pression de vapeur.

 Suivant le sens dans lequel se déplace la vapeur motrice, on distingue les turbines
axiales et radiales.
 Les turbines peuvent être à plusieurs étages de vitesse, ceci en fonction du
nombre de couronnes d’ailettes motrices à action disposées sur son disque. Ainsi
une turbine peut être à deux ou trois étage de vitesse.

 Les grosses turbines de centrales nucléaire peuvent être constituées de plusieurs


rotors se composant d’une section à haute pression, suivie de trois sections à basse
pression.

 Les grosses turbines dont les puissances peuvent égaler voire dépasser les 1000
MW sont en général à deux flux de vapeur dans la section haute pression comme
dans la section basse pression.
 Suivant les caractéristiques de pression et de température on peut rencontrer la
classification
• Classe A avec les paramètres P variant entre 29 et 35 bars et
T variant entre 400° et 450°C
• Classe B avec les paramètres P variant entre 90 et 135 bars et
T variant entre 480° et 565°C
• Classe CB avec les paramètres P variant entre 150 et 170 bars et
T variant entre 550° et 600°C

III CYCLES THERMODYNAMIQUES, CHUTE ENTHALPIQUE, RENDEMENTS

3.1 Les cycles thermodynamiques

Les cycles thermodynamiques permettent de suivre les phases eau et vapeur. On


utilise les diagrammes T-s et I-s pour l’étude relative aux machines à vapeur.
Le diagramme de Mollier est très largement utilisé dans l’étude des cycles des
machines à vapeur. Il présente simplicité et facilité d’utilisation.
LE DIAGRAMME DE MOLLIER DE LA VAPEUR D’EAU
Les cycles les plus courants sont :
 Le cycle de Rankine sans surchauffe ( voir figure 4) abandonné au profit d’autres
cycles à cause de ses insuffisances. Il comprend les phases AB avec une compression
adiabatique ; BC, un échauffement isobare ; CD, une vaporisation par la même
isobare; DF, une détente supposée adiabatique ;FA une condensation également
isobare.
LE CYCLE SIMPLE SANS SURCHAUFFE
 Le cycle de HIRN avec surchauffe (voir figure 5) ; la phase de surchauffe
correspondant au tronçon DE.
LE CYCLE AVEC SURCHAUFFE

Pour la détermination du rendement du cycle nous pouvons utiliser l’expression


suivante :
 Le cycle avec surchauffe et resurchauffe est utilisé dans les unités de très grande
puissance (voir figure 6)

CYCLE AVEC RESURCHAUFFE

A noter que le rendement des turbines est fonction des paramètres de la vapeur
vive.
3.2 Chute enthalpique
La figure 7 illustre le processus de détente de la vapeur dans une turbine.

• Le point M1 correspond aux paramètres de vapeur à l’entrée de la turbine


soit p1 et T1 ;
• Le point M2 à ceux de l’entrée dans le condenseur lorsqu’il n’existent pas de
pertes dues aux frottements, et ;
• Le point M’2 qui correspond à une détente réelle prenant en compte les
pertes tantôt évoquées.
DETENTE DE LA VAPEUR DANS UNE TURBINE
Le rendement thermodynamique sera défini comme étant le rapport de la
détente réelle et de la détente adiabatique, soit :

Le calcul du rendement global permet d’apprécier l’aspect qualitatif d’une


exploitation. En effet l’influence des fuites et des frottements transparaît à travers
le rendement global défini comme suit :
Avec g, le débit de fuite et G le débit de vapeur à la turbine. Le rendement mécanique
est donné par l’expression

Le rendement global de la turbine peut être également exprimé à travers l’expression

Où C est le couple utile sur l’arbre,


IV AMELIORATION DE RENDEMENTS

L’amélioration du rendement peut être obtenue en procédant comme suit :


L’augmentation de la chute enthalpique, avec l’augmentation des paramètres initiaux
de la vapeur et la réduction de la pression à l’échappement de la turbine ;
La resurchauffe de la vapeur ;
La réduction de la perte au condenseur avec le réchauffage progressif de l’eau
alimentaire par soutirage de vapeur, et
L’utilisation de la contrepression
4.1 Augmentation de la chute enthalpique
Le diagramme de Mollier montre la hauteur de chute avec l’accroissement des
paramètres initiaux de la vapeur. Cependant le titre doit être limité à 85% pour
réduire les pertes liées à l’entraînement de gouttelettes d’eau dans les étages basse
pression.
4.2 Resurchauffe
Il s’agit de surchauffer à nouveau l’intégralité de la vapeur ayant passé dans le
cylindre HP à une nouvelle valeur de pression. Cela permet d’augmenter le travail
du cycle et de réduire l’humidité de la vapeur dans les derniers étages.
4.3Rechauffage de l’eau d’alimentation par soutirages
Le soutirage de vapeur pour le réchauffage progressif de l’eau d’alimentation permet

- d’une part de réduire les pertes de chaleur liée à la condensation et l’évacuation de


la chaleur par l’eau de refroidissement vers la mer par exemple, et
- d’autre part de diminuer les pertes à l’échappement avec la réduction du débit de
vapeur à ce niveau.
4.5 La contrepression
En effet une perte n’est enregistrée. Contrairement au cas de condensation avec
l’évacuation des calories par l’eau de mer, dans ce cas la chaleur est utilisée dans
différents processus industriels :
• échangeurs d’usines de raffinage du pétrole, de production du sucr ,etc.
• la peinture dans les usines de fabrication de véhicules,
• les presses dans la production de briquettes de combustibles ou de pièces
d’automobiles, etc.
V ECOULEMENT DANS LES TUYERES ET AILETTES MOTRICES

Un étage de turbine comprend une rangée d’ailettes fixes appelées tuyères et une
autre d’ailettes mobiles ou motrices.
5.1 Ecoulement dans les tuyères
Les tuyères constituent des canaux incurvés, réalisés à l’aide d’ailettes profilées fixées
dans des diaphragmes. Les diaphragmes à leur tour sont montés à demeure dans
des gorges spéciales du corps ou enveloppe de turbine.
PHOTO ENVELOPPE INFERIEURE DE TURBINE BROWN BOVERI AVEC LES
AILETTES FIXES/TUYERES
Les tuyères sont disposées en périphérie de diaphragme. Lorsqu’elles sont
disposées sur une partie (arc) du cercle périphérique du diaphragme, alors l’étage
de turbine est appelé étage à admission partielle. Le rapport de la longueur de
l’arc occupée par les tuyères et de la longueur totale de la circonférence du
diaphragme est appelé degré d’admission. Dans les étages à réaction la vapeur est
admise sur tout le pourtour de la couronne d’ailettes, en somme l’admission est
totale.
DIAPHRAGME AVEC UNE COURONNE D’AILETTES
Les tuyères détendent l’énergie thermique de la vapeur en énergie cinétique et dirigent
le courant de flux convenablement vers les ailettes motrices.
Les tuyères peuvent être soit convergentes, soit divergentes. Dans les tuyères
convergentes la vapeur se détend jusqu’à la valeur de pression critique et pas au-delà.
Ainsi la vitesse de la vapeur à la sortie de la tuyère s’avère inférieure ou égale à la
vitesse critique correspondant à celle du son dans la vapeur (pour les conditions
prévalant).
Dans les tuyères divergentes (convergentes-divergentes) la section ou partie
convergente est suivie d’une section divergente dont l’angle de divergence varie entre
6 et 12°. Dans ce type de tuyères également appelées tuyères de LAVAL (inventeur de
ces tuyères), la vapeur peut se détendre jusqu’à des valeurs très faibles, ce qui permet
d’atteindre des vitesses très élevées dépassant la vitesse critique.
Pour le choix de la configuration de la tuyère on détermine le rapport des pressions
d’entrée et de sortie de la tuyère. Si le rapport est inférieur à la valeur correspondante
de la vitesse critique, il est recommandé de porter le choix sur une tuyère
convergente simple.
Pour la détermination de la section de sortie d’une tuyère on utilise l’équation de la
continuité :

Gxv=Fxc (5.2)

Pour la détermination de la vitesse de sortie de la vapeur, on utilise la chute


enthalpique entre l’entrée et la sortie de la tuyère à travers l’expression du principe
de la conservation de l’énergie :
La détente adiabatique (i0-i1t) est déterminée à l’aide de diagramme i-s.
Le degré de réaction d’un étage se détermine par l’expression :
ECOULEMENT DE LA VAPEUR DANS UN ETAGE DE TURBINE
5.2 Courbe polytropique de détente réelle

La vitesse réelle de la vapeur est donnée par l’expression :


Pour obtenir la courbe polytropique caractérisant la détente réelle de la vapeur
dans une turbine, on procède come suit :
 on porte la perte d’enthalpie dans la tuyère en remontant sur l’adiabate considérée ;
 on projette le point obtenu précédemment sur l’isobare de la pression de sortie p2 ;

 on unit le point ainsi obtenu avec le point initial pour obtenir la courbe polytropique
de détente réelle.
Le point final de détente sur la courbe polytropique permet de déterminer le volume
massique de la vapeur. Il est utilisé dans le calcul de la section réelle de sortie de la
tuyère :

5.3 Construction du triangle des vitesses d’un étage

Les corps de rotor tournent, en entraînant dans leur rotation les disques sur lesquels
sont installées les ailettes motrices.
Il devient dés lors important de déterminer les vitesses relatives d’entrée et de sortie
de la vapeur des canaux d’ailettes.
PHOTO ROTOR DE TURBINE BROWN BOVERI
.Elaboration du triangle de vitesses

L’élaboration du diagramme permet de déterminer :


Les figures ci-dessous illustrent les triangles de vitesses d’ étages à action et à
réaction.
TRIANGLE DES VITESSES DANS UN ETAGE A ACTION
TRIANGLE DES VITESSES DANS UN ETAGE A REACTION

Les pertes d’énergie dans les ailettes motrices peuvent être déterminées par l’expression :
VI - CALCUL THERMIQUE DU POSTE D’EAU

6.1 Définition et schémas

Par poste d’eau on comprend l’ensemble du dispositif (équipements) servant à


réchauffer le condensat (eau déminéralisée obtenue après condensation de la
vapeur).
L’objectif visé est double :

1. Par le soutirage effectué une quantité importante de chaleur contenue dans


la vapeur n’est plus perdue avec l’eau de refroidissement. Elle reste dans le
cycle.
2. La réduction de la quantité de vapeur admise dans la culotte ou plus
exactement dans les étages basse pression permet de réduire les pertes à
l’échappement.
Le réchauffage de l’eau/ condensat se fait par soutirage de vapeur à des
niveaux différents de la turbine. On distingue en général trois niveaux : la
haute pression, la moyenne pression et enfin la basse pression. (Voir le poste
d’eau du groupe de 12.8MW de la centrale électrique de Bel Air sur schéma
et en image)
SCHEMA DU POSTE D’EAU DE GROUPE DE LA CENTRALE DE BEL AIR
CIRCUIT MONOHYDRIQUE DE LA TRANCHE 103 DE LA CENTRALE DE
BEL AIR
RECHAUFFEURS D’EAU
EJECTAIRS D’AIR
Economie résultant du processus de réchauffage
Pour illustrer l’économie sur le plan thermique étudions le cas d’un
soutirage/réchauffeur unique. Le soutirage s’effectue au point S sur la figure
ci-dessous.
Soit les débits suivants :
SCHEMA DE SOUTIRAGE AVEC UN RECHAUFFEUR
L’énergie thermique utilisée par la turbine peut être déterminée comme suit

Go x Ht = Ga x Hp + (Ga-Gs)(Ht-Hp)

1. Sans soutirage 2. Avec soutirage

Cela donne

Ga= Go+Gs x (1-Hp/Ht)= Go+Gs(1-) (6.2)

Par ailleurs nous savons que

Gc = Ga - Gs = Go - Gs (6.3)
Bilan thermique du réchauffeur

Soit le réchauffeur matérialisé sur la figure suivante.


L’équation du bilan donne:
Gs x(is-i2) = Gc x (i2-i1) (6.4)

Soit

Gs x = Gc x i (6.5)

Gain résultant du réchauffage

1. La quantité de chaleur nécessaire pour réchauffer le fluide dans le cas d’un


fonctionnement sans soutirage:

2. La quantité de chaleur nécessaire pour réchauffer le fluide dans le cas


du fonctionnement avec soutirage :

Ainsi on obtient un gain égal à


Après quelques transformations on obtient :

On trace en général la courbe E=f(i) en considérant toutefois que la température de


sortie de l’eau/ condensat du réchauffeur est voisine de celle de condensation de la
vapeur soutirée (ts) à la pression de soutirage (ps) ;

soit t2 = ts-2 à 5°C.

On peut également déterminer le gain spécifique du réchauffage en procédant


comme suit :
Cela est bien illustré par la figure suivante qui donne une bonne compréhension
du rapport E/i

COURBE DE GAIN LORS DU RECHAUFFAGE DANS LE CAS DE PLUSIEURS


RECHAUFFEURS
Tel que rappelé au début du chapitre, les tranches thermiques vapeur disposent de
nos jours de plusieurs réchauffeurs avec des schémas très complexes.
Dans ce cas le gain se ramène à l’expression :

Avec ii le gain résultant du soutirage i.

Pour les différents soutirages nous avons :


E1=Esp1 x i1

E2= Esp2 x i2

………………………….

En= Espn x in

Ainsi le gain résultant des n soutirages se détermine comme suit :


E=E1+E2+ …………..+En

= Esp1 x i1+ Esp2 x i2+………+ Esp1 x i1

=i1 x tg1+=i2x tg2+……+=in x tgn


Tout cela est bien illustré sur la figure ci-dessous

COURBE DE GAINS POUR PLUSIEURS RECHAUFFEURS


VII LA REGULATION DES TURBINES
Lors de l’exploitation d’une turbine la charge peut varier soit de manière brusque
suite à un incident sur un groupe du réseau électrique soit pondérée/régulière en
relation avec le dispatching.

Régulation mécanique

La régulation peut être faite grâce au système présenté ci-dessous. Avec une
réduction de la charge la vitesse diminue et les masselottes du régulateur 1
s’écartent, le manchon se soulève en M avec comme effet la barre du tiroir à huile
4 qui s’élève permettant à l’huile de passer du collecteur A vers le compartiment
supérieur du servomoteur 2. La pression d’huile agissant sur le piston du
servomoteur l’entraîne par le bas conduisant ainsi à un étranglement des
soupapes d’alimentation en vapeur vive. L’étranglement se poursuit tant qu’un
nouvel équilibre ne s’établisse entre la puissance de turbine et le débit de vapeur.
SCHEMA DE REGULATION MECANIQUE DE TURBINE

1. Régulateur centrifuge ;
2. Servomoteur ;
3. Soupape d’étranglement;
4. Tiroir de distribution d’huile
Régulation hydraulique

Dans un tel dispositif la transmission mécanique est remplacée par une action
hydraulique. Sur la figure du bas une pompe 1 assure l’équilibre du système en
envoyant de l’huile sous le piston 6 du servomoteur L’équilibre est assuré par le
ressort 7. L’huile est également transmise à travers le collecteur 5 vers l’organe
d’étranglement 4 du régulateur. Avec la réduction de la charge le régulateur
centrifuge conduit à une augmentation de l’ouverture de l’organe d’étranglement
4. Il s’en suit une décharge avec la réduction de la quantité d’huile passant par le
collecteur 5 et son augmentation dans le collecteur 3. La réduction de pression
dans le collecteur 5 entraîne un étranglement de la soupape sous l’action du
ressort 7 et une réduction du débit de vapeur. Comme dans le cas précédent
l’étranglement se poursuivra tant qu’un nouvel équilibre ne s’établira entre la
puissance de turbine et le débit de vapeur.
SCHEMA DE REGULATION HYDRAULIQUE DE TURBINE
VIII - LES INSTALLATIONS DE CONDENSATION
Un condenseur est une enceinte sous vide dans laquelle se produit le passage
de la vapeur à l’état eau/condensat. Il existe deux types de condenseurs : à
mélange et à surface.
Dans les condenseurs à mélange la vapeur est mélangée à de l’eau pulvérisée
dans l’enceinte du condenseur même.

L’équation du bilan est le suivant :

Le rapport W/G est appelé facteur de refroidissement.


Les condenseurs à surface sont constitués par des tubes en kipronickel, en
laiton, etc . L’eau de refroidissement est refoulée par une pompe de
circulation.
FACE ARRIERE CONDENSEUR A SURFACE CENTRALE DE
BEL AIR
Au contact des tubes la vapeur se condense et s’accumule dans le puits du
condenseur. Le condensat est envoyé ensuite par une pompe d’extraction vers
l’éjectair d’air et les réchauffeurs. Les éjectairs d’air dans un circuit monohydrique
servent à extraire l’air entrant par les inétanchéités (boîtes étanches, joint du
condenseur, corps du condenseur). Un condenseur repose sur des ressorts
permettant une dilatation de la turbine sans perturbations.
La pression absolue dans le condenseur varie de 0.03à 0.05 bar.
L’équation du bilan se détermine par l’expression :


1.Caisse a huile
2.Collecteur de vapeur vive
3.Pompe de circulation
ESTIMATION DES PERFORMANCES DES TURBO-ALTERNATEURS TURBODYNE
La méthode ci-dessous à pour but de déterminer dans une première approche la
puissance au borne d’un turbo en partant des conditions de vapeur de la turbine.
Exemple

Débit vapeur Q0 = 30 000 kg/h

Pression admission P0 = 40 bar abs

Température t0 = 400° C soit T0 = 673,15 °K

¨Pression échappement Pe = 4 bar abs.

CONSOMMATION SPECIFIQUE DE VAPEUR

• Pour ces conditions de vapeur la courbe 1 donne rendement interne de la


tribune soit : 0,76
• La consommation spécifique théorique de la vapeur qu’aurait une tribune à
contre pression de rendement interne égal à 100 % est d’après la courbe 3 : 6,80
kg/kWh (utiliser la courbe 2 pour les turbines à condensation)
La consommation réelle est donc égal à :
• Pour rapporter cette consommation spécifique au kW obtenus aux bornes de
l’alternateur, il faut tenir compte des rendements du réducteur, et de l’alternateur.

En première approximation, nous prendrons pour le réducteur un rendement de


0,98. Pour l’alternateur la courbe 4 donne le rendement moyen en fonction de sa
puissance
Pour l’exemple choisi soit 3352 kW (30 000/8,95) nous avons un rendement de
l’alternateur de 0,959.

La consommation spécifique réelle finale du turbo- alternateur est donc :

La puissance estimée au bord du turbo-alternateur est donc de :

Nota : L’utilisation du diagramme de Mollier avec volume spécifique de la vapeur


permet de dimensionner rapidement les orifices d’entrée et de sortie de la turbine sur la
base de vitesses limites de la vapeur de 45 m/s à l’admission et 75 m/s à l’échappement.

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