Turbines A Vapeur
Turbines A Vapeur
Turbines A Vapeur
mécaniques pour les besoins de transport avec les chemins de fer et les
paquebots ;
aérodynamiques avec les avions à réaction ;
marines avec les sous marins.
Il présente les principes de fonctionnement des trois types de machines, les cycles
de fonctionnement, les méthodes de calcul /dimensionnement de certaines de leurs
parties/composants, quelques aspects sur leur exploitation, les contraintes
d’exploitation et l’organisation de leur maintenance dans les centrales de
production d’énergie électrique.
Dans une turbine un tore d’admission permet d’aiguiller la vapeur sur les tuyères et
après détente sur les aubages, la vapeur est dirigée vers le condenseur par un autre
tore appelé également fond d’échappement. L’arbre est supporté par des paliers. Il
est immobilisé par une butée.
Une turbine comprend une partie inférieure et une partie supérieure appelées
enveloppes sur lesquelles sont fixées des aubages.
La vapeur passe par une vanne d’admission avant d’entrer dans les soupapes
d’alimentation. Après le canal d’admission la vapeur traverse la roue de tête avant
de subir une détente dans les étages de la turbine à proprement parler avant d’être
évacuer dans le condenseur en passant par un fond d’échappement ou culotte.
Une turbine dispose de deux labyrinthes haute et moyenne pressions permettant
d’empêcher les entrées d’air dans la turbine. On y retrouve un tambour
d’équilibrage de la poussée axiale, un vireur pour éviter la flèche de l’arbre, les
organes de sécurité, l’appareil de démarrage et les équipements de mesure des
paramètres servant à renseigner les rondiers de quarts sur les caractéristiques
d’exploitation lorsque la machine est en service. L’huile joue plusieurs rôles sur une
turbine. Elle sert à la lubrification, au processus de régulation et en même temps à
l’alimentation des organes de sécurité. Sur une turbine on retrouve des pompes à
huile alimentée électriquement ou à vapeur pour les trois fonctions remplies par
l’huile.
Les turbines à vapeur peuvent être à action ou à réaction. Dans les turbines à
action, la vapeur se détend uniquement dans les tuyères fixées sur un diaphragme
fixe ou fixées sur l’enveloppe même ou corps de la turbine. La pression de la vapeur
reste ensuite constante dans les canaux compris entre les ailettes motrices.
Dans les turbines à réaction, la vapeur se détend en partie dans les tuyères et en
partie dans les canaux des ailettes motrices. Les turbines à réaction développent une
poussée axiale considérable, du fait de la chute de pression sur les ailettes mobiles.
Cette poussée est généralement compensée par l’utilisation d’un tambour
d’équilibrage.
Il a été démontré que, pour le même diamètre et la même gamme énergétique, une
turbine à réaction a besoin de deux fois plus d’étages pour obtenir le même
rendement énergétique.
AUBAGES A ACTION ET A REACTION
D’après la pression prévalant à l’échappement, on distingue les turbines à
condensation (pression de l’ordre de 0.04bar) et les turbines à contre-pression
(pression supérieure à 1 bar).
Si des prélèvements de vapeur sont effectuées sur la machine, alors elle est
appelée turbine à soutirage de vapeur ou à distribution de chaleur. On rencontre
les soutirages basse, moyenne et haute pression de vapeur.
Suivant le sens dans lequel se déplace la vapeur motrice, on distingue les turbines
axiales et radiales.
Les turbines peuvent être à plusieurs étages de vitesse, ceci en fonction du
nombre de couronnes d’ailettes motrices à action disposées sur son disque. Ainsi
une turbine peut être à deux ou trois étage de vitesse.
Les grosses turbines dont les puissances peuvent égaler voire dépasser les 1000
MW sont en général à deux flux de vapeur dans la section haute pression comme
dans la section basse pression.
Suivant les caractéristiques de pression et de température on peut rencontrer la
classification
• Classe A avec les paramètres P variant entre 29 et 35 bars et
T variant entre 400° et 450°C
• Classe B avec les paramètres P variant entre 90 et 135 bars et
T variant entre 480° et 565°C
• Classe CB avec les paramètres P variant entre 150 et 170 bars et
T variant entre 550° et 600°C
A noter que le rendement des turbines est fonction des paramètres de la vapeur
vive.
3.2 Chute enthalpique
La figure 7 illustre le processus de détente de la vapeur dans une turbine.
Un étage de turbine comprend une rangée d’ailettes fixes appelées tuyères et une
autre d’ailettes mobiles ou motrices.
5.1 Ecoulement dans les tuyères
Les tuyères constituent des canaux incurvés, réalisés à l’aide d’ailettes profilées fixées
dans des diaphragmes. Les diaphragmes à leur tour sont montés à demeure dans
des gorges spéciales du corps ou enveloppe de turbine.
PHOTO ENVELOPPE INFERIEURE DE TURBINE BROWN BOVERI AVEC LES
AILETTES FIXES/TUYERES
Les tuyères sont disposées en périphérie de diaphragme. Lorsqu’elles sont
disposées sur une partie (arc) du cercle périphérique du diaphragme, alors l’étage
de turbine est appelé étage à admission partielle. Le rapport de la longueur de
l’arc occupée par les tuyères et de la longueur totale de la circonférence du
diaphragme est appelé degré d’admission. Dans les étages à réaction la vapeur est
admise sur tout le pourtour de la couronne d’ailettes, en somme l’admission est
totale.
DIAPHRAGME AVEC UNE COURONNE D’AILETTES
Les tuyères détendent l’énergie thermique de la vapeur en énergie cinétique et dirigent
le courant de flux convenablement vers les ailettes motrices.
Les tuyères peuvent être soit convergentes, soit divergentes. Dans les tuyères
convergentes la vapeur se détend jusqu’à la valeur de pression critique et pas au-delà.
Ainsi la vitesse de la vapeur à la sortie de la tuyère s’avère inférieure ou égale à la
vitesse critique correspondant à celle du son dans la vapeur (pour les conditions
prévalant).
Dans les tuyères divergentes (convergentes-divergentes) la section ou partie
convergente est suivie d’une section divergente dont l’angle de divergence varie entre
6 et 12°. Dans ce type de tuyères également appelées tuyères de LAVAL (inventeur de
ces tuyères), la vapeur peut se détendre jusqu’à des valeurs très faibles, ce qui permet
d’atteindre des vitesses très élevées dépassant la vitesse critique.
Pour le choix de la configuration de la tuyère on détermine le rapport des pressions
d’entrée et de sortie de la tuyère. Si le rapport est inférieur à la valeur correspondante
de la vitesse critique, il est recommandé de porter le choix sur une tuyère
convergente simple.
Pour la détermination de la section de sortie d’une tuyère on utilise l’équation de la
continuité :
Gxv=Fxc (5.2)
on unit le point ainsi obtenu avec le point initial pour obtenir la courbe polytropique
de détente réelle.
Le point final de détente sur la courbe polytropique permet de déterminer le volume
massique de la vapeur. Il est utilisé dans le calcul de la section réelle de sortie de la
tuyère :
Les corps de rotor tournent, en entraînant dans leur rotation les disques sur lesquels
sont installées les ailettes motrices.
Il devient dés lors important de déterminer les vitesses relatives d’entrée et de sortie
de la vapeur des canaux d’ailettes.
PHOTO ROTOR DE TURBINE BROWN BOVERI
.Elaboration du triangle de vitesses
Les pertes d’énergie dans les ailettes motrices peuvent être déterminées par l’expression :
VI - CALCUL THERMIQUE DU POSTE D’EAU
Go x Ht = Ga x Hp + (Ga-Gs)(Ht-Hp)
Cela donne
Gc = Ga - Gs = Go - Gs (6.3)
Bilan thermique du réchauffeur
Soit
Gs x = Gc x i (6.5)
E2= Esp2 x i2
………………………….
En= Espn x in
Régulation mécanique
La régulation peut être faite grâce au système présenté ci-dessous. Avec une
réduction de la charge la vitesse diminue et les masselottes du régulateur 1
s’écartent, le manchon se soulève en M avec comme effet la barre du tiroir à huile
4 qui s’élève permettant à l’huile de passer du collecteur A vers le compartiment
supérieur du servomoteur 2. La pression d’huile agissant sur le piston du
servomoteur l’entraîne par le bas conduisant ainsi à un étranglement des
soupapes d’alimentation en vapeur vive. L’étranglement se poursuit tant qu’un
nouvel équilibre ne s’établisse entre la puissance de turbine et le débit de vapeur.
SCHEMA DE REGULATION MECANIQUE DE TURBINE
1. Régulateur centrifuge ;
2. Servomoteur ;
3. Soupape d’étranglement;
4. Tiroir de distribution d’huile
Régulation hydraulique
Dans un tel dispositif la transmission mécanique est remplacée par une action
hydraulique. Sur la figure du bas une pompe 1 assure l’équilibre du système en
envoyant de l’huile sous le piston 6 du servomoteur L’équilibre est assuré par le
ressort 7. L’huile est également transmise à travers le collecteur 5 vers l’organe
d’étranglement 4 du régulateur. Avec la réduction de la charge le régulateur
centrifuge conduit à une augmentation de l’ouverture de l’organe d’étranglement
4. Il s’en suit une décharge avec la réduction de la quantité d’huile passant par le
collecteur 5 et son augmentation dans le collecteur 3. La réduction de pression
dans le collecteur 5 entraîne un étranglement de la soupape sous l’action du
ressort 7 et une réduction du débit de vapeur. Comme dans le cas précédent
l’étranglement se poursuivra tant qu’un nouvel équilibre ne s’établira entre la
puissance de turbine et le débit de vapeur.
SCHEMA DE REGULATION HYDRAULIQUE DE TURBINE
VIII - LES INSTALLATIONS DE CONDENSATION
Un condenseur est une enceinte sous vide dans laquelle se produit le passage
de la vapeur à l’état eau/condensat. Il existe deux types de condenseurs : à
mélange et à surface.
Dans les condenseurs à mélange la vapeur est mélangée à de l’eau pulvérisée
dans l’enceinte du condenseur même.
Où
Où
1.Caisse a huile
2.Collecteur de vapeur vive
3.Pompe de circulation
ESTIMATION DES PERFORMANCES DES TURBO-ALTERNATEURS TURBODYNE
La méthode ci-dessous à pour but de déterminer dans une première approche la
puissance au borne d’un turbo en partant des conditions de vapeur de la turbine.
Exemple