Claude d'Urfé
Claude d'Urfé | ||
Portrait de Claude d'Urfé vers 1535, par l'atelier de Jean Clouet, Musée Condé (Chantilly). | ||
Titre | Bailli du Forez (1535-1558) | |
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Autres titres | Ambassadeur au Concile de Trente (1546-1548) et près le Saint-Siège (1548-1551) | |
Prédécesseur | Pierre II d'Urfé | |
Successeur | Jacques Ier d'Urfé | |
Grade militaire | Lieutenant général de 100 gentilshommes de la Maison du Roi | |
Conflits | Guerres d'Italie (1521-25) | |
Distinctions | Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (1549) | |
Autres fonctions | Gouverneur du Dauphin et des Enfants de France (1551-1558) | |
Biographie | ||
Dynastie | Urfé | |
Naissance | Château de la Bastie d'Urfé, Saint-Étienne-le-Molard (Loire) |
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Décès | (à 57 ans) Paris |
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Père | Pierre II d'Urfé (1430-1508) | |
Mère | Antoinette de Beauvau (+1539) | |
Conjoint | Jeanne de Balzac d'Entraigues (+1542) | |
Enfants | Antoinette Jacques Ier d'Urfé François Claude Louise Antoine |
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Claude d'Urfé, né le 24 février 1501[1] à La Bâtie (Saint-Étienne-le-Molard, Loire) et mort en 1558 à Compiègne (Oise), est un officier et un diplomate français des règnes de François Ier et d'Henri II.
Élevé à la Cour de France dans l'entourage du futur François Ier, il devient progressivement un homme de confiance du pouvoir royal, qui lui confie des missions d'importance à partir des années 1530[2]. Il assure tour à tour la poursuite de la transition administrative et judiciaire dans le Forez en tant que bailli dès 1535 à la suite du rattachement du comté au domaine royal[3], puis devient un agent de la politique étrangère française en Italie en qualité d'ambassadeur entre 1546 et 1551. Claude d'Urfé assiste notamment aux premières sessions du Concile de Trente et joue un rôle diplomatique déterminant lors du conclave de 1549 faisant suite à la mort du pape Paul III.
Ses qualités au service du prince sont récompensées par sa décoration en tant chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (1549) et par sa nomination en tant que gouverneur du Dauphin (le futur François II) et des Enfants de France (les futurs Charles IX, Henri III, François d'Alençon et Marguerite de Valois) jusqu'à sa mort en 1558.
Il est considéré comme l'un des grands artisans de la Renaissance en Forez par le réaménagement à l'italienne de son château de la Bâtie dans les années 1540-1550. Ce château, agrémenté de jardins, est une référence de l'histoire de l'art pour la période de la Renaissance notamment grâce à la présence d'un nymphée.
Il est le grand-père d'Honoré d'Urfé, auteur du célèbre roman L'Astrée.
Carrière
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Fils de Pierre II d'Urfé et d'Antoinette de Beauvau, il naît probablement à la Bâtie le 24 février 1501. Son père occupant la prestigieuse fonction de Grand écuyer de France depuis le règne de Charles VIII, l'obligeant à être dans la proximité du roi, Claude est peut-être né dans l'une des résidences royales du Val de Loire[4].
Orphelin très tôt (son père meurt en 1508), il est élevé à la cour de Louis XII sous la supervision de sa mère qui l'attache probablement au service du futur François Ier en qualité de page : ordinairement, les jeunes nobles issues de prestigieux lignages étaient attachés au corps des pages, où ils faisaient l'apprentissage des règles de la cour et leur éducation militaire[5]. Ils peuvent par la suite devenir écuyers, ce qui est le cas pour Claude d'Urfé dès 1522[6]. Il devient manifestement à cette période un intime de François Ier, mais aussi de l'un de ses principaux favoris, Anne de Montmorency.
À l'avènement de François Ier en 1515, il est encore très jeune : il participe probablement aux dernières campagnes des guerres d'Italie (1521-1525) jusqu'à la captivité du roi à la suite de la bataille de Pavie. Le Livre d'Heures à l'usage de Rome (1549) de Claude d'Urfé, conservé aujourd'hui à la Huntington Library aux États-Unis, contient une mention de la captivité de François Ier et du sac de Rome[7].
Représentant de l'autorité royale en Forez
[modifier | modifier le code]Après avoir été au service de Charles III de Bourbon dans les années 1520 en tant que capitaine-châtelain des châtellenies de Bussy et de Souternon, il est nommé bailli du Forez le 12 novembre 1535 par lettres de provisions en lieu et place de Gabriel de Lévis-Couzan récemment décédé[8]. Comme son prédécesseur, il est chargé d'assurer l'administration et l'application de la justice royale dans le bailliage de Forez, le comté de Forez ayant été incorporé définitivement au domaine royal en 1531 à la suite de la mort de la mère du roi, Louise de Savoie.
Le 25 avril 1536, en qualité de bailli du Forez, Claude d'Urfé assure l'accueil de François Ier lors de l'entrée royale de Montbrison relatée par le chanoine de La Mure[9]. Le roi et la famille royale séjournèrent 16 jours en Forez d'après La Mure, principalement dans le quartier canonial près de la collégiale Notre-Dame-d'Espérance. Le catalogue des actes de François Ier indique cependant que le roi a séjourné dans le Forez jusqu'au 19 mai 1536, notamment à Pommiers et à Saint-Rambert, puis quitte le comté définitivement pour atteindre Lyon le 23 mai[10].
De sa première ambassade italienne à partir de 1546 jusqu'à sa mort, Claude d'Urfé n'exerce pas de manière effective ses fonctions de bailli : le chapeautage de la justice royale est assuré par son lieutenant général au bailliage, Jean Papon, juge royal de Montbrison. Les documents officiels émanant du bailliage restent cependant toujours sous son égide, où il est mentionné avec l'ensemble de ses titres et de ses fonctions.
Le service du prince en Italie et à la Cour de France
[modifier | modifier le code]Les missions diplomatiques en Italie
[modifier | modifier le code]Ambassade au concile de Trente (1546-1548)
[modifier | modifier le code]En 1546, il bénéficie de la confiance du roi pour composer la délégation d'ambassadeurs français auprès du concile de Trente, accompagné de Jacques de Ligneris et de Pierre Danès[11],[12]. Il est chargé d'assister aux premières sessions du concile et de veiller au maintien des droits du roi de France sur l'Église de France, régis par le concordat de Bologne[11]. Malgré le décès de François Ier et le déplacement du concile à Bologne en 1547, Claude d'Urfé est reconduit dans ses fonctions par Henri II. Le 12 août 1547, le roi réaffirme fermement dans ses instructions à son ambassadeur les revendications gallicanes[13].
Ambassade près le Saint-Siège (1548-1551)
[modifier | modifier le code]À la suite des errements du concile lié aux interférences politiques de l'empereur Charles Quint, Claude d'Urfé est transféré à Rome en qualité d'ambassadeur permanent auprès du pape Paul III en novembre 1548[14]. L'ambassade romaine de d'Urfé est une illustration de la formalisation de la fonction d'ambassadeur au sens de l'État moderne, ainsi que des résistances qu'elles suscitent auprès d'autres agents diplomatiques. Au milieu du XVIe siècle, les ambassadeurs ne possèdent pas de monopole en matière de prérogatives diplomatiques, à l'image de d'Urfé, obligé notamment de composer avec la prééminence de cardinaux français ou alliés comme Jean du Bellay et Ippolito d'Este[15].
Sa mission principale est claire : consolider les relations avec le Saint-Siège et rallier le pape contre les manœuvres de l'empereur Charles Quint[15]. L'importance de sa correspondance avec Henri II témoigne de l'intensité de ses activités en faveur des intérêts du royaume de France, a fortiori après la mort de Paul III en novembre 1549.
L'issue du conclave de 1549 est défavorable au roi de France : Giovan Maria' de Ciocchi del Monte, ancien légat pontifical à Trente et allié de Charles Quint, devient pape sous le nom de Jules III. La diplomatie française se fracture : les relations entre Henri II et Jules III se dégradent fortement, la rivalité entre Anne de Montmorency et les Guise s'exacerbe, tandis qu'un conflit ouvert se déclare entre d'Urfé et Ippolito d'Este à propos des prérogatives en matière de représentation diplomatique[16].
Malgré la disgrâce de d'Este, Claude d'Urfé est rappelé d'Italie en février 1551 puis remplacé par le maréchal de Thermes[14],[13].
Retour en France (1551-1558)
[modifier | modifier le code]Relevé de ses services diplomatiques à Rome, il effectue son retour à la Cour en tant que gouverneur du Dauphin et des Enfants de France, ce qui constitue une consécration ou du moins un aboutissement de sa carrière. Il a été nommé de façon à épauler Françoise d'Humières, veuve du précédent gouverneur Jean II d'Humières. Françoise d'Humières est confortée dans la direction générale de la Maison des Enfants de France, tandis que d'Urfé assure la surintendance et veille en particulier aux besoins du futur François II[17]. Il est en lien permanent avec Henri II et Catherine de Médicis afin de les informer de l'état de santé des enfants royaux, ainsi qu'avec Diane de Poitiers, chargée de l'application des directives du couple royal[17]. Il semble dès lors résider principalement aux châteaux d'Amboise et de Saint-Germain-en-Laye, résidences royales privilégiées de la Maison des Enfants de France. Cette prestigieuse fonction l'éloigne à nouveau du Forez, ne lui autorisant que de courts séjours afin de superviser le déroulement du chantier de la Bâtie toujours en cours.
Claude d'Urfé est alors au sommet de sa carrière, cumulant les titres prestigieux de la Maison du Roi, vivant dans l'entourage et l'intimité de la famille royale. Il devient un précieux conseiller du roi et fréquente les principales personnalités politiques de son temps, dont le duc Anne de Montmorency, connétable de France, qui sera le parrain d'un de son petit-fils Anne d'Urfé. En 1553, c'est donc naturellement qu'il siège au conseil de régence de la reine Catherine de Médicis, lors du départ en guerre d'Henri II[16].
Il meurt en 1558, un an avant Henri II, alors qu'il était en passe d'être nommé maréchal de France[18]. Il fut inhumé à Bonlieu, nécropole des d'Urfé à Sainte-Agathe-La Bouteresse.
Un mécène et un lettré de la Renaissance
[modifier | modifier le code]Claude d'Urfé est célèbre pour avoir été l'un des grands artisans de la Renaissance en Forez et s'est distingué par son mécénat dans le cadre de la transformation du château de la Bâtie en demeure d'apparat dans les années 1540-1550[2].
Manifestement sensible aux œuvres artistiques et architecturales de son temps, il mûrit parallèlement à ses fonctions officielles un projet architectural ambitieux pour son château forézien et passe commande à des artistes français et italiens, notamment pour sa chapelle. Sa présence à Bologne et ses environs en marge du concile de Trente lui ont permis de passer commande à un marqueteur dominicain réputé, Fra Damiano da Bergamo, auteur du tableau d'autel et des panneaux sculptés et marquetés (aujourd'hui conservés au Metropolitan Museum of Art). Tandis que sa présence dans la Ville Éternelle dès 1548 lui a permis de commander un cycle autour de scènes de l'Ancien Testament à un jeune élève du peintre maniériste Perino del Vaga, Girolamo Siciolante da Sermoneta, qui s'était distingué par son travail dans l'église Saint-Louis-des-Français. Son rôle de gouverneur du Dauphin et sa proximité avec Anne de Montmorency le mit probablement en relation avec l'atelier du faïencier rouennais Masséot Abaquesne, auquel il passa commande pour le carrelage de faïence aujourd'hui dispersé dans les collections du Louvre et de plusieurs musées français, dont le Musée National de la Renaissance à Écouen.
Ayant été élevé à la Cour de France et ayant participé aux campagnes d'Italie, il est un amoureux des Arts et Belles-Lettres. Intime de Comme d'autres humanistes de son temps, il s'intéresse beaucoup aux Lettres. Sa belle-mère est une poétesse érudite, amie et confidente de Marguerite de Navarre (1492-1549), la sœur de François Ier, elle-même écrivaine, poétesse et protectrice des humanistes français. À la Cour de France, il côtoie aussi les poètes de la Pléiade, dont Joachim du Bellay, qui participent aussi à l'éducation des enfants de la famille royale dont Claude d'Urfé a la charge. Cet entourage explique l'engouement de Claude pour la Littérature. Il constitue ainsi dans son château une riche bibliothèque parmi les plus importantes de son temps, qui comptait à sa mort plus de 4600 volumes dont 200 manuscrits[19].
Ce n'est donc pas sans antécédents favorables qu'un de ses petits-fils, Honoré d'Urfé, s'illustra au XVIIe siècle comme l'un des grands écrivains français avec son roman, L'Astrée, le premier roman-fleuve de la littérature française.
Titres
[modifier | modifier le code]- Chevalier
- Écuyer ordinaire du Roi
- Seigneur d'Urfé, La Bastie, Miribel, Saint-Just, Souternon, Nervieu et Sugny (à Nervieux), Rochefort (le mandement de Rochefort est au NO de Boën : cf. L'Hôpital, St-Laurent, St-Didier) ; d'Entraigues[20] et Menetou-Salon par sa femme Jeanne de Balsac ; et de Beauvoir-sur-Arnon et Châteauneuf-sur-Cher par acquisition.
- Lieutenant de 100 gentilshommes de la Maison du Roi
- Gentilhomme de la Chambre du Roi
- Chambellan
- Conseiller du Roi en ses Conseils privé et public
- Ambassadeur royal dans le Saint Empire Romain Germanique
- Ambassadeur auprès du Concile de Trente (1546-48) et du Saint-Siège (1548-49)
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (1549)
- Gouverneur du Dauphin et des Enfants de France (1550-58)
Famille
[modifier | modifier le code]Parents
[modifier | modifier le code]- Père : Pierre II d'Urfé
- Mère : Antoinette de Beauvau (fille de Pierre II de Beauvau-Craon de Manonville)
La descendance et l'ascendance de Claude d'Urfé sont données par les sources indexées plus bas (dont[21]) et dans l'article Famille d'Urfé. Des ouvrages anciens sont entachés d'un certain nombre d'erreurs pour les générations courant jusqu'au XVe siècle, qui restent mal connues ; La Mure, repris et continué par Anne d’Urfé lui-même, Moréri[22], le Père Anselme[23] — moins par Augustin Bernard — ont colporté des légendes tragiques ou flatteuses, et même inventé de toutes pièces certains personnages de la généalogie des Raybe d'Urfé. Le grand historien du Forez Edouard Perroy (1901-1974), médiéviste de renom, a profondément revisité les généalogies foréziennes médiévales, notamment celle des Raybe d'Urfé, au plus proche des archives[24].
Dès la fin du XIe siècle, donc avant 1100, les Raybe apparaissent dans l’entourage des Semur et dans l'obédience des comtes de Lyon et de Forez, proches des Damas aussi. Ils profitent ensuite de l’affaiblissement comtal face aux archevêques de Lyon et aux Beaujeu en expansion, pour s’allier à ces derniers. La forteresse des Cornes d'Urfé à Champoly est érigée avec l’aide de Guichard III de Beaujeu, qui l’inféode à Arnoul II Raybe vers 1135-1140. C'est alors un lignage montagnard, de médiocre fortune, mais actif, relié à tout un réseau féodal en Brionnais, Beaujolais, Lyonnais, Forez, et détenteur d’un château du premier âge féodal.
En réaction, le comte Guy/Guigues II de Forez suscite contre eux des cousins, les Raybe de St-Marcel, dès avant 1190 : Itier, probable fils d'Arnoul Ier, est la souche de cette lignée cadette (voir ci-dessous). Les Raybe d'Urfé restent cependant fidèles aux Beaujeu contre le comte qui grandit, installe peu à peu sa puissance, domine Rochefort et possède Cervières, mène la guerre contre les Thiern et les sires de Beaujeu Guichard III, Humbert III et Humbert IV, Guichard IV, Humbert V — guerre ponctuée par les traités de paix de 1190, d'avant 1201 et d'avant 1216, enfin de 1222 ; de plus, la Permutatio de 1173 règle la question de l’archevêque, qui s’engage notamment à ne pas acquérir de fiefs ni élever de forteresses dans le Roannais ; et au XIIIe siècle, les comtes réussissent à contrôler la seigneurie de Roanne et la vicomté de Thiers (cf. l'article Guy VI de Thiers).
Ainsi, dès avant la mi-XIIIe siècle, les Raybe d'Urfé (Arnoul IV) sont obligés d'entrer dans l'allégeance et la fidélité au comte (Guigues IV). Puis, de leur montagne des confins des Monts de la Madeleine et des Monts du Forez, ils descendent au XIVe siècle dans la plaine plus facile à vivre et plus proche du pouvoir comtal, après avoir hérité de la terre de la Bâtie/la Bastie sur le Lignon à St-Etienne-le-Molard dès la fin du XIIIe siècle (mariage entre Arnoul VI et Marguerite de Marcilly, dame de la Bastie) ; la maison forte de la Bastie est érigée aux XIVe et XVe siècles, à partir de 1338, avant d'être transformée en une somptueuse résidence de la Renaissance par notre Claude d'Urfé, vers la mi-XVIe siècle.
Le service du roi et des princes (les ducs de Bourbon, aussi comtes de Forez à partir de 1372) ne commence que vers 1380. Les Raybe d'Urfé deviennent baillis de Forez et capitaines-gouverneurs de Montbrison à partir de 1409, quasi héréditaires. En 1578, la terre d'Urfé (le Pays d'Urfé) est érigée par Henri III en comté pour Anne — qui d'aileurs s'en intitule abusivement marquis — alors qu'une alliance prestigieuse avec les Savoie-Tende semble leur ouvrir des perspectives souveraines, vite déçues.
- Arnoul ou Arnold (Ier) Raybe : fl. en 1088, avant 1096, et en 1106/1108. Il est sans doute le père (ou du moins un parent proche) :
- d'Arnoul (II), cité après 1114 quand sa mère Constance, veuve, se retire nonne au prieuré de Marcigny (Marcigny ?),
- lui-même frère présumé d’Hugues (1106, 1128) ; et d’Itier (fl. ap. 1130), souche des Raybe de St-Marcel : cette lignée, qui se développe à partir de 1150 environ, se révèlera plus besogneuse que les d'Urfé, menant jusqu'à l'aube du XVIIe siècle un parcours sans éclat, rivale de la branche aînée, entretenant avec elle de longues querelles et même des conflits violents avant la réconciliation survenue seulement vers 1302/1313 ;
- Arnoul (III) (cité v. 1190) semble le fils d'Arnoul II. Son propre fils Arnoul (IV) (fl. 1233, † av. 1245), prête probablement l’hommage à Guy IV dont la puissance s’affirme, et doit en tout cas renoncer à l’obédience privilégiée envers les Beaujeu ; sa veuve est Béatrice, qui élit sépulture, comme son fils Arnoul V, en l’abbaye de Bonlieu. Ils sont les parents :
- d’Arnoul (V) (fl. 1246, † av. 1285) : dès av. 1260, il rend l'hommage lige au comte (Guigues V, Renaud) pour le château et le mandement d’Urfé ; et d’Itier, prieur de St-Rambert de 1253 à 1288, mais aussi manieur d’argent : il prête notamment à son frère Arnoul V et à son neveu Arnoul VI, en échange de la jouissance d’Urfé jusqu’en 1286. Arnoul V est le père de :
- Itier ; Marquise (citée en 1286, † 1321) : à son décès, elle était veuve de Faucon III Vert († 1286), sgr. de Fauris dès avant 1260 (à Essertines-en-Châtelneuf) ;
- et Arnoul (VI) (né vers 1250, cité en 1285-1315), marié ap. 1272 à Marguerite, fille de Pierre de Marcilly de Chalmazel, dame de la Bastie à St-Etienne-le-Molard (cette terre avait été acquise par les Marcilly sur le prieuré de Chandieu)
- Parents d’Arnoul (VII) (cité en 1316, 1317, † avant février 1351) ; il n'est pas l'assassin de son fils, comme une légende noire calomniatrice le prétend ! ; x 1° av. 1300 N., et 2° av. 1330 Alice († ap. 1351), dont :
- (du 1°) Marguerite, x v. 1320 Jean de St-Symphorien, sgr. de Chamousset († v. 1345) ;
- (du 2°) deux nonnes entrées à Bonlieu en 1348, Clémence et Catherine ; et Arnoul (VIII) (fl. 1350, † v. 1365, en tout cas av. 1368, âgé de moins de 40 ans), x 1348 Faucone de Montagny († ap. 1390) : il semble un mauvais sujet, condamné pour violences et hommage non rendu au comte — d’où la commise (saisie) d’Urfé et de la Bastie exercée par le comte — contumace en fuite, jamais adoubé chevalier. Père de Guichard et d'Arnoul, qui suivent :
- Parents d’Arnoul (VII) (cité en 1316, 1317, † avant février 1351) ; il n'est pas l'assassin de son fils, comme une légende noire calomniatrice le prétend ! ; x 1° av. 1300 N., et 2° av. 1330 Alice († ap. 1351), dont :
- d’Arnoul (V) (fl. 1246, † av. 1285) : dès av. 1260, il rend l'hommage lige au comte (Guigues V, Renaud) pour le château et le mandement d’Urfé ; et d’Itier, prieur de St-Rambert de 1253 à 1288, mais aussi manieur d’argent : il prête notamment à son frère Arnoul V et à son neveu Arnoul VI, en échange de la jouissance d’Urfé jusqu’en 1286. Arnoul V est le père de :
- Arnoul (III) (cité v. 1190) semble le fils d'Arnoul II. Son propre fils Arnoul (IV) (fl. 1233, † av. 1245), prête probablement l’hommage à Guy IV dont la puissance s’affirme, et doit en tout cas renoncer à l’obédience privilégiée envers les Beaujeu ; sa veuve est Béatrice, qui élit sépulture, comme son fils Arnoul V, en l’abbaye de Bonlieu. Ils sont les parents :
- Guichard (fl. 1368, † v. 1415/1418 septuagénaire, non assassiné par sa domesticité comme la légende noire le prétend) ; et Arnoul (IX) (1368, † av. 1405) : les deux frères possèdent l'héritage paternel en indivis jusqu’en 1384/1390 ; alors Urfé passe à Guichard, et la Bâtie à Arnoul. Guichard acquiert Nervieux un peu avant 1410, et bien après 1389. Les deux frères mènent une carrière militaire extra-forézienne qui va commencer à donner du lustre aux Raybe d'Urfé : Guichard sert dans les campagnes de Guyenne sous les ordres du maréchal de Sancerre en 1377-1380, puis sous le duc de Bourbon en 1383, chambellan du duc d’Orléans en 1403, sénéchal de Quercy en 1390-1399, bailli de Forez en 1409-1414. Il marie v. 1382/1384 Pernelle de Cournon, dame de Cournon et, pour moitié, de Rochefort et Poleymieux en Lyonnais en succession de son propre fils Tachon II (Eustache) de Rochefort († jeune en 1382, fils de Pernelle et de son 1° époux Jean III de Rochefort) (l’autre moitié de Rochefort et Poleymieux échoit à Edouard de Lavieu-Feugerolles) ; Sans postérité, ses neveux, enfants d'Arnoul (IX), héritent
- son frère cadet Arnoul (IX) — mort avant lui — sert aussi sous les ordres de Louis de Bourbon en Guyenne en 1385, et devient également chambellan de Louis d'Orléans. De sa femme Marguerite d'Écotay (fille de Guillaume d’Ecotay de Beauvoir et d'une de ses deux épouses, soit Marguerite de Piney de Barges de Merlieu, soit Alice de Clurieux de Praval) (et non pas des imaginaires Antoinette Paillart et Guillemète d’Estrées que la légende attribue à Arnoul IX), il est père de plusieurs enfants, mineurs en 1405, 1410, et au-delà encore, placés sous la tutelle de leur oncle Guichard d'Urfé puis de leur grand-cousin Guichard de Montagny :
- [Jean, assassiné en 1418 par sa domesticité, sa femme Eléonore de Lavieu et leurs enfants, sont en fait des personnages fictifs]
- Anne († veuve en 1424), x av. 1405 Antoine, fils de Perceval Raybe de St-Marcel, de la branche cadette
- Antoine (fils cadet ; † av. 1460), prieur de St-Sauveur-en-Rue
- Arnoul (X) Paillart (alias Pierre Ier selon les ouvrages anciens ; Paillart est sans doute un surnom de chevalier, un nom de guerre, de tournoi) (né vers 1398 ; cité en 1405, † 1444) ; chevalier et chambellan du duc de Bourbon en 143, il l’accompagne aux négociations d'Arras en 1435 et le suit dans la Praguerie de 1440 ; acquéreur, par la grâce du duc, du château de Bussy en Forez et de la seigneurie de Souternon en 1437 et jusqu’en 1438 : ils lui sont alors enlevés, mais son fils Pierre les retrouvera, avec en plus St-Just-en-Chevalet, seigneurie ducale octroyée après 1493 ; d'où la fortune du lignage, qui devient ainsi la première du Forez. Il épouse Isabelle de Chauvigny de Blot. Père de :
- Paillard (Jean ?), fils cadet (ou fils bâtard ?), conseiller-chambellan du roi, sgr. d’Aurouze et de Conros dès 1478 (cf. l'article château d'Aurouze) : Mariages et Postérité[21].
- Pierre (dit Pierre II dans les ouvrages anciens ; cité 1460 ; † 1508) : membre de la Ligue du Bien public en 1465, il sert Jean II de Bourbon, Charles de Guyenne dont est le chambellan, François II de Bretagne ; c'est un ennemi irréductible de Louis XI, mais il accepte en1483, grâce à l'entremise de Pierre de Beaujeu, de se rallier à Charles VIII. Il devient Grand-écuyer de France en 1483-1505, conseiller-chambellan du roi, chevalier de St-Michel, sénéchal de Beaucaire et de Nîmes en 1484-1491, guerroie en Italie pour le roi, est bailli de Forez pour la duchesse Suzanne en 1504. En 1485, il fait venir les Cordeliers à la Bastie, où il rénove et embellit le château.
- Marié à Antoinette de Beauvau-Craon († ap. 1533), dont notre Claude Raybe d'Urfé (1501-1558). Bussy et Souternon, qui avaient été rendus à Pierre, augmentés de St-Just-en-Chevalet par la faveur du duc, sont saisis par la Couronne comme terres d’origine ducales lors de la trahison du connétable de Bourbon (1523/1527), puis restitués à Claude d'Urfé en 1532.
Épouse
[modifier | modifier le code]Il épouse Jeanne de Balzac d'Entraigues, le [25],[26] à Nantes. Elle est la fille de Pierre de Balzac et d'Anne Malet de Graville, femme de lettres de l'entourage de la reine Claude de France et de Marguerite d'Angoulême. Jeanne apporte à Claude d'Urfé des terres (notamment Entraigues (Égliseneuve-d'Entraigues), Paulhac et Menetou-Salon), mais aussi la collection de livres de ses parents. Celle-ci est en partie à l'origine de la constitution de la librairie de Claude d'Urfé, réputée pour sa richesse et sa qualité. Dispersés au XVIIIe siècle, certains des ouvrages de cette collection ont été conservés et certains d'entre eux portent encore les armes ou les ex libris des familles de Balzac et de Graville[27].
Jeanne d'Urfé décède de manière prématurée en 1542, les causes exactes de sa mort ne sont pas connues. Claude d'Urfé la fit inhumer dans l'abbaye de Bonlieu (Sainte-Agathe-la-Bouteresse), lieu de sépulture privilégié de la famille d'Urfé depuis le Moyen-Âge[28]. En 1543, il fit élever un somptueux mausolée de style Renaissance garni d'arcades et de son chiffre, sur lequel se trouvait probablement le gisant de Jeanne[29]. Le monument funéraire a été détruit pendant les Guerres de religion dans les années 1570[29]. Ne subsistent aujourd'hui que des fragments dont deux arcades[30],[31]et les plaques portant son épitaphe[32]. Claude d'Urfé a également probablement été inhumé à Bonlieu auprès de son épouse.
Il semble ne pas s'être remarié après 1542 : certains auteurs ont émis l'hypothèse d'un amour sincère de Claude d'Urfé pour son épouse. De manière plus certaine, il a en revanche fait le choix de la célébrer par la création d'un monogramme composé des initiales de son prénom et de celui de son épouse (deux C entrelacés d'un I équivalent du J en latin), présent à de nombreuses reprises dans la chapelle de la Bâtie d'Urfé.
Enfants et Postérité
[modifier | modifier le code]La postérité de Claude d'Urfé et Jeanne de Balsac est assurée par trois de leurs enfants : Jacques Ier d'Urfé (1534-1574) ; Claude, baron d'Entra(i)gues (1536-1589) ; Louise d'Urfé, dame de Paulhac et de Balzac (née en 1537).
- Antoinette (née en 1533)
- Jacques Ier d'Urfé (1534-1574)[33], son successeur, gouverneur-bailli de Forez, capitaine de Montbrison, mari en 1554 de Renée de Savoie-Lascaris-Tende, dame en partie de Tende, de Sommerive et de Maro (renonciation en 1575, contre le marquisat de Bâgé) : parents de :
- Anne de Lascaris d'Urfé, premier comte d'Urfé en 1578 et marquis de Bâgé (1555-1621), dit le marquis d'Urfé, filleul du connétable de Montmorency, héritier des charges paternelles, lieutenant de la Ligue en Forez pour le compte du duc de Nemours, sans postérité de sa femme Diane Le Long de Chenillac, dame de Châteaumorand (1561-1626), épousée en 1571/1574. Il renonce au monde vers 1599, faisant de son frère cadet Jacques II l'héritier des biens, titres et charges familiales, se fait d'Eglise et devient le doyen de Montbrison, et l'un des chanoines-comtes de Lyon en 1607
- Honoré d'Urfé (1567-1625), fils puîné, comte de Châteauneuf, marquis du Valromey et seigneur de Virieu-le-Grand, lieutenant-général ligueur pour le Forez en 1595, au service du duc de Savoie en 1597-1598, auteur de L'Astrée (1607-1627), sans postérité de sa femme Diane de Châteaumorand, épousée en 1600 après l'annulation en 1598/1599 de son mariage avec Anne d'Urfé ci-dessus
- Jacques II Paillart d'Urfé (on trouve aussi ce surnom de Paillard/Paillart attribué à son père Jacques Ier, et à des membres plus anciens de la famille) (1560-† 1657 à 96 ans ! et en tout cas ap. 1631), fils cadet, d'abord dit le comte de Châteauneuf, bailli de Forez, chevalier de l'Annonciade, maréchal de l'ordre des Saints-Maurice et Lazare), partie prenante dès 1610 dans le trafic des Indes occidentales françaises. Jacques II et sa 1re femme Marie de Neu(f)ville de Magnac (épousée en 1596 ; fille d'Antoine de Neuville et sœur de François), furent souche de la branche de Lascaris d'Urfé et enfantèrent :
- Geneviève d'Urfé (1595/1597-1656 ; x 1er 1612/1617 Charles-Alexandre, duc de Croÿ, marquis d'Havrech (1581-1624), 2e Guy d'Harcourt comte de Beuvron (1601-1628 ; fils puîné de Pierre : cf. l'article Henri), et 3e 1630 Antoine de Mailly-Remaisnil,
- et Charles-Emmanuel de Lascaris d'Urfé (1604-1685), marquis d'Urfé et marquis de Bâgé, époux en 1633 de Marguerite de Tourzel d'Alègre (1620-1683 ; fille de Christophe II et tante du maréchal d'Alègre) : Parents, entre autres enfants, de :
- Louis (v. 1636-1695 ; évêque de Limoges en 1676-1695) ; François-Saturnin (v. 1639/1644-1701 ; doyen du Puy, missionnaire au Québec : cf. Baie-d'Urfé) ; Emmanuel (1648-1689), doyen du Puy après son frère ; Charles-Maurice-Bonaventure (1650-1682) ; Joseph-Marie de Lascaris d'Urfé (bailli de Forez, marquis d'Urfé et de Bâgé, comte de Sommerive ; né vers 1653 et † à Paris le 13 octobre 1724, sans postérité de sa femme Louise de Gontaut-Biron, mariée en 1684, sœur de Charles-Armand : il fut le dernier des (Lascaris) Raybe d'Urfé) ; et :
- Marie-Françoise de Lascaris d'Urfé (née en 1634), x 1652 Jean-Antoine Ier de La Rochefoucauld-Langeac, Arlet et St-Ilpize, d'où Postérité et suite des marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé, seigneurs de La Bastie : Leur fils - Jean-Antoine II de La Rochefoucauld-Langeac (x Thérèse de Guérin de Lugeac) est lui-même le père de :
- Louis-Christophe de La Rochefoucauld de Langeac de Lascaris (né vers 1703/1704-† le 7 janvier 1734 ; héritier de son grand-oncle Joseph-Marie de Lascaris d'Urfé, et donc à son tour marquis d'Urfé et de Bâgé, bailli de Forez), marié en 1724 à Jeanne Camus de Pontcarré (1705-1775 ; fille de Nicolas et descendante de Geoffroy, cette alchimiste et occultiste fut l'amie de Casanova), d'où :
- Jean-Antoine-François de La Rochefoucauld-Langeac-Lascaris (né vers 1727/1733-† jeune le 20 octobre 1742 ; marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé) ; Agnès-Marie de La Rochefoucauld (1732-1756), fille cadette, x 1754 (sans postérité) Paul-Edouard Colbert d'Estouteville, Creully et Châteauneuf (1686-1756 ; fils puîné de Seignelay) ; et la fille aînée :
- Adélaïde-Marie-Thérèse de La Rochefoucauld-Langeac-Lascaris (née en 1727 ; détenue aliénée à Charenton, † sans doute après sa mère qui décéda, on l'a vu, en 1775), x 1754 Alexis-Jean du Châtelet (en Artois)-Fresnières († ruiné le 5 mai 1761), sire de La Ferté-St-Riquier :
- Parents d'Achille-François du Châtelet de Fresnières (né le 3 novembre 1759 ; dernier marquis héréditaire d'Urfé, de Langeac et de Bâgé, avec sa mère), partisan des idées libérales, compagnon de La Fayette en Amérique, rallié à la Révolution et soldat de la République, accusé cependant de trahison et de conspiration, enfermé à La Force en octobre 1793 où il s'empoisonne le 20 mars 1794 pour échapper à la guillotine. Mais dès 1765 environ, les La Rochefoucauld-Lascaris et les du Châtelet-Lascaris, accablés de difficultés financières et perclus de dettes, avaient vendu La Bastie et le marquisat d'Urfé à François-Louis-Hector, marquis de Simiane ; les terres de Langeac, Arlet et St-Ilpize furent adjugées 440 000 livres par un arrêt du Parlement du 25 juin 1765, à Marie-Magdeleine-Aglaé de Cusacque, épouse d'Étienne-Joseph de Lespinasse-Langeac[34] ; et Bâgé cédé par subhastation le 12 juin 1769 à Claude-Marie de Feillens : Sic transit...
- Louis-Christophe de La Rochefoucauld de Langeac de Lascaris (né vers 1703/1704-† le 7 janvier 1734 ; héritier de son grand-oncle Joseph-Marie de Lascaris d'Urfé, et donc à son tour marquis d'Urfé et de Bâgé, bailli de Forez), marié en 1724 à Jeanne Camus de Pontcarré (1705-1775 ; fille de Nicolas et descendante de Geoffroy, cette alchimiste et occultiste fut l'amie de Casanova), d'où :
- On donne à Anne, Honoré et Jacques II, dix frères ou sœurs, dont : Christophe d'Urfé de Bussy († 1594 ; comte de Pont-de-Veyle, terre venue de sa 1° femme Charlotte, fille de Jean, comte de La Chambre ; Postérité : deux filles, Charlotte-Emmanuelle et Marie-Anne d'Urfé) ; Antoine d'Urfé (v. 1572-1594), prieur de Montverdun, évêque de St-Flour et abbé de La Chaise-Dieu pour la Ligue (cf. Musée du diocèse de Lyon : Antoine d'Urfé) ; Marguerite d'Urfé, x Antoine de Bron, sgr. de la Liègue et de Sainte-Olive ; Catherine d'Urfé, x 1° Jean du Planet de Beyviers, comte engagiste de Pont-de-Veyle en 1602, sur les héritiers de Christophe d'Urfé de Bussy
- François (né en 1535)
- Claude d'Urfé (1536-1589), baron d'Entra(i)gues[35], Lieutenant au gouvernement du Forez. Marié en 1563 à Françoise de Sugny (sœur de Jeanne de Sugny, la femme de Guillaume de Gadagne) :
- Thomas d'Urfé, sire d'Entragues († assassiné, sans postérité de sa femme Louise de Bonnay)
- Isabeau d'Urfé, fille aînée, épouse en 1595 Claude de Cremeaux, sire de Chamousset et St-Symphorien-le-Château : Postérité, d'où la suite des barons puis comtes et marquis d'Entra(i)gues (le nom d'Entra(y)gues, peut-être assorti de droits partiels sur la seigneurie, a aussi été porté par de lointains cousins, les d'Illiers de Gyé, issus de Charlotte-Catherine de Balsac, fille de François de Balzac d'Entraigues, lui-même neveu de Jeanne de Balzac — la femme de notre Claude d'Urfé[36])
- Renée d'Urfé, fille cadette, x 1593 François d'Auzon-Montravel, sire de Vergongheon et de Lempdes
- Louise d'Urfé, dame de Paulhac et Balzac (née en 1537), épouse de Gaspard de Montmorin-St-Hérem, sgr. de Bothéon, d'Auzon (Haute-Loire) et de Rillac : Postérité
- Antoine (né en 1542).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Olga Raggio, « Vignole, Fra Damiano et Gerolamo Siciolante à la chapelle de La Bastie d’Urfé », Revue de l'art, vol. 1972/1, no 15, , p. 33 (lire en ligne [PDF])
- École nationale supérieure d'architecture et Musée d'Allard, Claude d'Urfé et la Bâtie : l'univers d'un gentilhomme de la Renaissance [exposition, Montbrison, Musée d'Allard, 1990], Conseil général de la Loire, (lire en ligne)
- Paul (1870-1943) Auteur du texte Marichal, François Ier (1494-1547 ; roi de France) Auteur du texte et France Auteur du texte, Catalogue des actes de François Ier. Tome 3, 1887-1908 (lire en ligne)
- Charles VIII (1470-1498 ; roi de France) Auteur du texte et France Auteur du texte, Lettres de Charles VIII, roi de France : publiées d'après les originaux pour la Société de l'histoire de France / par P. Pélicier [et B. de Mandrot], 1898-1905 (lire en ligne)
- Zum Kolk Caroline (dir.), Lafabrié François et Château de Blois,, Enfants de la Renaissance, Paris, France, In fine, , 279 p. (ISBN 978-2-902302-07-9), p. 52
- Festival d'histoire de la Ville de Montbrison, Claude d'Urfé et la Bâtie : l'univers d'un gentilhomme de la Renaissance [exposition, Montbrison, Musée d'Allard, 1990] / IIIe [avec la collab. de l'École d'architecture de Saint-Étienne] 1990., Conseil général de la Loire, , 213 p., p. 24
- Richard Cooper, « Claude d’Urfé (1501-1558), ambassadeur, mécène, bibliophile et gentilhomme forézien », Réforme, Humanisme, Renaissance, vol. 90, no 1, , p. 133–149 (ISSN 1771-1347, DOI 10.3917/rhren.090.0133, lire en ligne, consulté le )
- Paul (1870-1943) Auteur du texte Marichal, François Ier (1494-1547 ; roi de France) Auteur du texte et France Auteur du texte, Catalogue des actes de François Ier. Tome 3, 1887-1908 (lire en ligne)
- Jean Marie de La Mure, Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, Potier, (lire en ligne)
- Paul (1870-1943) Auteur du texte Marichal, François Ier (1494-1547 ; roi de France) Auteur du texte et France Auteur du texte, Catalogue des actes de François Ier. Tome 3, 1887-1908 (lire en ligne)
- Elena Bugini (dir.), Sacellum mirabile : nouvelles études sur la chapelle de Claude d'Urfé, Presses Universitaires de Rennes, , 321 p. (ISBN 978-2-7535-7760-2), p. 64
- Paul (1870-1943) Auteur du texte Marichal, François Ier (1494-1547 ; roi de France) Auteur du texte et France Auteur du texte, Catalogue des actes de François Ier. Tome 9, 1887-1908 (lire en ligne)
- Lucien Romier, « La Crise Gallicane De 1551 », Revue Historique, vol. 108, no 2, , p. 225–250 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le )
- Richard Cooper, « Claude d’Urfé (1501-1558), ambassadeur, mécène, bibliophile et gentilhomme forézien », Réforme, Humanisme, Renaissance, vol. 90, no 1, , p. 133–149 (ISSN 1771-1347, DOI 10.3917/rhren.090.0133, lire en ligne, consulté le )
- Elena Bugini (dir.), Sacellum mirabile : nouvelles études sur la chapelle de Claude d'Urfé, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-7760-2), p. 32
- Elena Bugini (dir.), Sacellum mirabile : nouvelles études sur la chapelle de Claude d'Urfé, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-7760-2), p. 35
- Caroline Zum Kolk (dir.), Enfants de la Renaissance [exposition présentée au château royal de Blois du 18 mai au 1er septembre 2019], In Fine Art, , 279 p. (ISBN 978-2-902302-07-9), p. 224
- « Site sur l'Histoire du Forez et Honoré d'Urfé »
- « Site personnel de Hubert Houdoy »
- Ou pour certains Entraigues, près d'Ennezat et Riom, notamment selon une note des éditeurs (en 1788) des Mémoires d'Achille Gamon, avocat et consul d'Annonay au XVIe siècle, p. 327-328. Voir la note 1 de l'article Robert de Balsac. Mais Egliseneuve-d'Entraigues est bien mieux documentée, fief auvergnat de la famille de sa femme Jeanne, les Balsac/Balzac originaires du Brivadois.
- « Maison d'Urfé », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2021 et 2023
- « Maison d'Urfé, p. 660-661 », sur Supplément au Grand Dictionnaire de Louis Moréri, t. II, à Amsterdam, La Haye et Utrecht, 1716
- « D'Urfé, p. 1288-1292 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. II, par le Père Anselme, par la Compagnie des Libraires, à Paris, 1712
- Edouard Perroy : Les Familles nobles du Forez, t. II : famille Raybe, p. 617-639 ; notamment Claude d'Urfé et sa descendance, p. 627-630, Centre d'Etudes foréziennes, à St-Etienne, et la Diana, à Montbrison, 1977.
- La date du mariage est inscrite sur le livre de raison de Jeanne de Balsac consigné sur la page de garde du manuscrit français 25441 de la Bibliothèque Nationale (Palamon et Arcita d'Anne de Granville)
- Claude-Odon (1848-1923) Auteur du texte Reure, Fragment de généalogie de la maison d'Urfé : tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque nationale / par l'abbé Reure, (lire en ligne)
- André Vernet, « Les manuscrits de Claude d'Urfé (1501-1558) au château de La Bastie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 120, no 1, , p. 81–97 (DOI 10.3406/crai.1976.13210, lire en ligne, consulté le )
- « Eglise abbatiale Notre-Dame - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
- « Tombeau de Jeanne de Balzac - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
- « Arcade du tombeau de Jeanne de Balzac (n°1) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
- « Arcade du tombeau de Jeanne de Balzac (n°2) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
- « Epitaphes du tombeau de Jeanne de Balzac - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
- « Histoire de La Bastie d'Urfé et de ses seigneurs, p. 1 à 12 », sur Le château de La Bastie d'Urfé, par le comte Georges Richard de Soultrait et Félix Thiollier, la Diana, à Montbrison, et Théolier, à St-Etienne, 1886
- « La débâcle des La Rochefoucauld et Du Chastellet, marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé, p. 306-312 (suivie de la Belle journée de Langeac, fête donnée au marquis de La Fayette le 13 août 1786, p. 312-320), par Jean-Baptiste Belmont », sur Tablettes historiques du Velay, 2e année, 1871-1872, chez Desbenoît, au Puy, 1872
- Achille Gamon, Mémoires (XVIe s.) et notes des éditeurs (XVIIIe s.), (lire en ligne), p. 327-328
- « Illiers d'Entragues, p. 117 : Charlotte-Catherine de Balzac d'Entragues, fille de François de Balzac, femme en 1588 de Jacques d'Illier, et mère de Léon d'Illiers d'Entragues », sur Encyclopédie méthodique : Histoire, t. III, chez Panckoucke, à Paris, 1788
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude d'Urfé et la Bâtie : l'univers d'un gentilhomme de la Renaissance [exposition, Montbrison, Musée d'Allard, 1990] / IIIe Festival d'histoire de la Ville de Montbrison [avec la collab. de l'École d'architecture de Saint-Étienne], Conseil général de la Loire, 1990.
- Bugini Elena, « Sacellum mirabile »: nouvelles études sur la chapelle de Claude d’Urfé, Rennes, France, Presses universitaires de Rennes, 2019.
- Cooper Richard, « Claude d’Urfé (1501-1558), ambassadeur, mécène, bibliophile et gentilhomme forézien », Réforme, Humanisme, Renaissance, 2020, vol. 90, no 1, p. 133‑149.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Château de la Bastie d'Urfé
- Honoré d'Urfé, son petit-fils
Liens externes
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