Le musée départemental Arles antique et les fouilles du Rhône L'histoire urbaine d'Arles ... more Le musée départemental Arles antique et les fouilles du Rhône L'histoire urbaine d'Arles est assez bien connue en raison des monuments célèbres que la ville abrite et des nombreuses fouilles terrestres qui y sont conduites. Le musée départemental Arles antique, ouvert en 1995, présente une bonne part de ces découvertes, rassemblant ainsi une des plus belles collections archéologiques du pays. Mais si les sarcophages, les mosaïques ou les fragments architecturés y sont nombreux, la vie économique et la puissance du port fluviomaritime n'étaient en revanche qu'évoqués. Des infrastructures étendues, une place commerciale de premier plan redistribuant les richesses des provinces de l'Empire, des chantiers navals efficaces, des corporations d'armateurs ou de bateliers, tout cela ne pouvait qu'être entrevu à travers les textes et les inscriptions dont Arles est riche, sans pouvoir disposer d'un mobilier archéologique suffisant pour préciser les datations ou...
Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favo... more Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favorisent la recherche chimique des contenus organiques des céramiques. Ces analyses, pratiquées ici sur quatre amphores africaines de type Ostia LIX, ont révélé la présence contrastée d’huile de ben, de vin et de lait. D’après les textes antiques, l’huile de ben entre dans la composition structurelle des onguents et parfums dont les substances aromatiques sont toujours fixées sur des huiles végétales. La présence sur les quatre échantillons d’une série de biomarqueurs dominants de cette huile ont conduit à envisager l’hypothèse d’un contenu primaire. Néanmoins, la répartition du Moringa sp., arbre à l’origine de cette huile, ne couvre pas le territoire où l’on situe actuellement la production de ces amphores (Afrique proconsulaire et plus spécialement la région nord-ouest de la Tunisie actuelle). Ce constat paradoxal, associé à l’interprétation des inscriptions peintes de Pompéi (Cf. Bonifay et al. dans ce volume), nous ont conduits à envisager que le contenu primaire des Ostia LIX pouvait être des olives conservées dans de la saumure. L’impossibilité d’identifier les biomarqueurs des olives, conservées entières, permettait alors de considérer l’huile de ben comme un contenu secondaire. Pour appréhender la zone de réutilisation de ces amphores, la recherche s’est concentrée sur les zones d’implantation du Moringa sp., et plus particulièrement en Égypte, où la présence des amphores de type Ostia LIX est significative. Nous avons envisagé qu’en partance de Thabraca, ces amphores, vraisemblablement redistribuées à partir de Rome, pouvaient être recyclées en Égypte avec de l’huile de ben. Seules des analyses chimiques complémentaires, issues de contextes différents, permettront de conforter ces conclusions provisoires.
More than a century of archaeological investigation in Portugal has helped to discover, excavate ... more More than a century of archaeological investigation in Portugal has helped to discover, excavate and study many Lusitanian amphorae kiln sites, with their amphorae being widely distributed in Lusitania. These containers were identified in Ostia and Rome from the 1970s and thereafter in many sites around the Mediterranean, but their numbers have always seemed scarce. Were they not being recognized and therefore underestimated? Were they all fish-product amphorae? Did they ever reach a significant market share in the other provinces of Hispania? And what was their contribution to the supply of the city of Rome or to other cities in the centre of the Empire? This collective volume is a contribution to the discussion of these and other questions, and to a better understanding of the production and distribution of Lusitanian amphorae.
The study of the neo-punic amphorae from archaeological excavations in Rome (Nuovo Mercato di Tes... more The study of the neo-punic amphorae from archaeological excavations in Rome (Nuovo Mercato di Testaccio), Ostia (Terme del Nuotatore) and Arles (Arles-Rhone 3 wreck) allowed the possibility of analyzing a category of little known North African amphorae which were in circulation during the 1st century AD. This has also presented the opportunity to illustrate and discuss the limits of the few typological references available for the classification of such amphorae - Mau XL, Vindonissa 592, Oberaden fig. 25, n. 4, Dressel 18 forms - and to attempt a new methodological approach to typology, in which traditional morphological study has been associated with the analysis of petrographic and technical features of fabrics, to set up a new integrated classification as realistically as possible and directly referable to production centers, which, although not always precisely located, are likely to be found mainly in the Tunisian Sahel area.
The work focuses on the imports of Lusitanian amphorae through a synthesis based on a collection ... more The work focuses on the imports of Lusitanian amphorae through a synthesis based on a collection of data published in papers and reports on archeological excavations carried out in Rome and dating as far back as the last two decades of the 20th century, from which a general assessment of their economic impact on the Roman market will be attempted. In 4th-5th-century contexts the historical-economic interpretation of these data is particularly problematic. It is primarily hindered by a flaw in the typologies for late-antique south Spanish fish amphorae: the present typologies, in fact, cannot describe the peculiarities of their later production phase. A further obstacle is the paucity of Baetican-Lusitanian amphorae in late-antique deposits of Rome, where it is often impossible to ascertain whether they are residual.
Une zone de vie etait amenagee a bord. Situee entre le tableau de poupe et la zone du barreur, su... more Une zone de vie etait amenagee a bord. Situee entre le tableau de poupe et la zone du barreur, sur l’arriere, elle comprenait un mobilier de cuisine et des outils. Autour d’un fond de dolium reutilise comme foyer, ce sont des ceramiques de preparation (bouilloires, mortier) et de la vaisselle (bols, assiettes), qui attestent d’une activite de cuisine a bord. Le comptage de cette vaisselle permet de determiner la presence probable de trois bateliers dont l’un a grave ses initiales (AT) sur le fond d’une assiette et sur le col d’une cruche. Des outils multifonctionnels (serpe vigneronne, houe, fer plat a douille) etaient egalement utilises par les bateliers pour de menus travaux a bord.
Le marché des matières premières dans l’Antiquité et au Moyen Âge, 2021
Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, m... more Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, matières tinctoriales, etc., les matières premières, brutes ou issues d'une première phase de transformation, n'ont pas été peu nombreuses, dans l'Antiquité et au Moyen Âge, à circuler sur des petites et moyennes distances, quand elles n'ont pas entrepris de longs voyages. Pour la première fois, un ouvrage est consacré à un trafic qui fut une composante à part entière des économies anciennes, grécoromaine et médiévale. À travers de nombreuses études de cas et des synthèses ciblées, sont examinées les conditions dans lesquelles s'est développé un marché des matières premières, ses acteurs, publics comme privés, et, à travers eux, les réseaux qui ont été mis en place pour assurer, à diverses échelles géographiques, l'approvisionnement en produits autres qu'alimentaires mais de première nécessité.
Le musée départemental Arles antique et les fouilles du Rhône L'histoire urbaine d'Arles ... more Le musée départemental Arles antique et les fouilles du Rhône L'histoire urbaine d'Arles est assez bien connue en raison des monuments célèbres que la ville abrite et des nombreuses fouilles terrestres qui y sont conduites. Le musée départemental Arles antique, ouvert en 1995, présente une bonne part de ces découvertes, rassemblant ainsi une des plus belles collections archéologiques du pays. Mais si les sarcophages, les mosaïques ou les fragments architecturés y sont nombreux, la vie économique et la puissance du port fluviomaritime n'étaient en revanche qu'évoqués. Des infrastructures étendues, une place commerciale de premier plan redistribuant les richesses des provinces de l'Empire, des chantiers navals efficaces, des corporations d'armateurs ou de bateliers, tout cela ne pouvait qu'être entrevu à travers les textes et les inscriptions dont Arles est riche, sans pouvoir disposer d'un mobilier archéologique suffisant pour préciser les datations ou...
Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favo... more Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favorisent la recherche chimique des contenus organiques des céramiques. Ces analyses, pratiquées ici sur quatre amphores africaines de type Ostia LIX, ont révélé la présence contrastée d’huile de ben, de vin et de lait. D’après les textes antiques, l’huile de ben entre dans la composition structurelle des onguents et parfums dont les substances aromatiques sont toujours fixées sur des huiles végétales. La présence sur les quatre échantillons d’une série de biomarqueurs dominants de cette huile ont conduit à envisager l’hypothèse d’un contenu primaire. Néanmoins, la répartition du Moringa sp., arbre à l’origine de cette huile, ne couvre pas le territoire où l’on situe actuellement la production de ces amphores (Afrique proconsulaire et plus spécialement la région nord-ouest de la Tunisie actuelle). Ce constat paradoxal, associé à l’interprétation des inscriptions peintes de Pompéi (Cf. Bonifay et al. dans ce volume), nous ont conduits à envisager que le contenu primaire des Ostia LIX pouvait être des olives conservées dans de la saumure. L’impossibilité d’identifier les biomarqueurs des olives, conservées entières, permettait alors de considérer l’huile de ben comme un contenu secondaire. Pour appréhender la zone de réutilisation de ces amphores, la recherche s’est concentrée sur les zones d’implantation du Moringa sp., et plus particulièrement en Égypte, où la présence des amphores de type Ostia LIX est significative. Nous avons envisagé qu’en partance de Thabraca, ces amphores, vraisemblablement redistribuées à partir de Rome, pouvaient être recyclées en Égypte avec de l’huile de ben. Seules des analyses chimiques complémentaires, issues de contextes différents, permettront de conforter ces conclusions provisoires.
More than a century of archaeological investigation in Portugal has helped to discover, excavate ... more More than a century of archaeological investigation in Portugal has helped to discover, excavate and study many Lusitanian amphorae kiln sites, with their amphorae being widely distributed in Lusitania. These containers were identified in Ostia and Rome from the 1970s and thereafter in many sites around the Mediterranean, but their numbers have always seemed scarce. Were they not being recognized and therefore underestimated? Were they all fish-product amphorae? Did they ever reach a significant market share in the other provinces of Hispania? And what was their contribution to the supply of the city of Rome or to other cities in the centre of the Empire? This collective volume is a contribution to the discussion of these and other questions, and to a better understanding of the production and distribution of Lusitanian amphorae.
The study of the neo-punic amphorae from archaeological excavations in Rome (Nuovo Mercato di Tes... more The study of the neo-punic amphorae from archaeological excavations in Rome (Nuovo Mercato di Testaccio), Ostia (Terme del Nuotatore) and Arles (Arles-Rhone 3 wreck) allowed the possibility of analyzing a category of little known North African amphorae which were in circulation during the 1st century AD. This has also presented the opportunity to illustrate and discuss the limits of the few typological references available for the classification of such amphorae - Mau XL, Vindonissa 592, Oberaden fig. 25, n. 4, Dressel 18 forms - and to attempt a new methodological approach to typology, in which traditional morphological study has been associated with the analysis of petrographic and technical features of fabrics, to set up a new integrated classification as realistically as possible and directly referable to production centers, which, although not always precisely located, are likely to be found mainly in the Tunisian Sahel area.
The work focuses on the imports of Lusitanian amphorae through a synthesis based on a collection ... more The work focuses on the imports of Lusitanian amphorae through a synthesis based on a collection of data published in papers and reports on archeological excavations carried out in Rome and dating as far back as the last two decades of the 20th century, from which a general assessment of their economic impact on the Roman market will be attempted. In 4th-5th-century contexts the historical-economic interpretation of these data is particularly problematic. It is primarily hindered by a flaw in the typologies for late-antique south Spanish fish amphorae: the present typologies, in fact, cannot describe the peculiarities of their later production phase. A further obstacle is the paucity of Baetican-Lusitanian amphorae in late-antique deposits of Rome, where it is often impossible to ascertain whether they are residual.
Une zone de vie etait amenagee a bord. Situee entre le tableau de poupe et la zone du barreur, su... more Une zone de vie etait amenagee a bord. Situee entre le tableau de poupe et la zone du barreur, sur l’arriere, elle comprenait un mobilier de cuisine et des outils. Autour d’un fond de dolium reutilise comme foyer, ce sont des ceramiques de preparation (bouilloires, mortier) et de la vaisselle (bols, assiettes), qui attestent d’une activite de cuisine a bord. Le comptage de cette vaisselle permet de determiner la presence probable de trois bateliers dont l’un a grave ses initiales (AT) sur le fond d’une assiette et sur le col d’une cruche. Des outils multifonctionnels (serpe vigneronne, houe, fer plat a douille) etaient egalement utilises par les bateliers pour de menus travaux a bord.
Le marché des matières premières dans l’Antiquité et au Moyen Âge, 2021
Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, m... more Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, matières tinctoriales, etc., les matières premières, brutes ou issues d'une première phase de transformation, n'ont pas été peu nombreuses, dans l'Antiquité et au Moyen Âge, à circuler sur des petites et moyennes distances, quand elles n'ont pas entrepris de longs voyages. Pour la première fois, un ouvrage est consacré à un trafic qui fut une composante à part entière des économies anciennes, grécoromaine et médiévale. À travers de nombreuses études de cas et des synthèses ciblées, sont examinées les conditions dans lesquelles s'est développé un marché des matières premières, ses acteurs, publics comme privés, et, à travers eux, les réseaux qui ont été mis en place pour assurer, à diverses échelles géographiques, l'approvisionnement en produits autres qu'alimentaires mais de première nécessité.
Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favo... more Les fouilles subaquatiques du Rhône bénéficient d’excellentes conditions de conservation qui favorisent la recherche chimique des contenus organiques des céramiques. Ces analyses, pratiquées ici sur quatre amphores africaines de type Ostia LIX, ont révélé la présence contrastée d’huile de ben, de vin et de lait. D’après les textes antiques, l’huile de ben entre dans la composition structurelle des onguents et parfums dont les substances aromatiques sont toujours fixées sur des huiles végétales. La présence sur les quatre échantillons d’une série de biomarqueurs dominants de cette huile ont conduit à envisager l’hypothèse d’un contenu primaire. Néanmoins, la répartition du Moringa sp., arbre à l’origine de cette huile, ne couvre pas le territoire où l’on situe actuellement la production de ces amphores (Afrique proconsulaire et plus spécialement la région nord-ouest de la Tunisie actuelle). Ce constat paradoxal, associé à l’interprétation des inscriptions peintes de Pompéi (Cf. Bonifay et al. dans ce volume), nous ont conduits à envisager que le contenu primaire des Ostia LIX pouvait être des olives conservées dans de la saumure. L’impossibilité d’identifier les biomarqueurs des olives, conservées entières, permettait alors de considérer l’huile de ben comme un contenu secondaire. Pour appréhender la zone de réutilisation de ces amphores, la recherche s’est concentrée sur les zones d’implantation du Moringa sp., et plus particulièrement en Égypte, où la présence des amphores de type Ostia LIX est significative. Nous avons envisagé qu’en partance de Thabraca, ces amphores, vraisemblablement redistribuées à partir de Rome, pouvaient être recyclées en Égypte avec de l’huile de ben. Seules des analyses chimiques complémentaires, issues de contextes différents, permettront de conforter ces conclusions provisoires.
Ce catalogue accompagne l'exposition « D'un port à l'autre. Voyage en Méditerranée romaine » réal... more Ce catalogue accompagne l'exposition « D'un port à l'autre. Voyage en Méditerranée romaine » réalisée dans le cadre du programme de recherche Fosphora (Fos-Ostie-Portus : Harbours of Roman Antiquity) soutenu par l'Initiative d'Excellence d'Aix-Marseille Université. Les équipes scientifiques internationales impliquées confrontent leurs méthodes d'approche et les résultats obtenus sur les deux plus importants complexes portuaires romains de Méditerranée occidentale : Rome/Ostie/Portus et Arles/Fos. Le premier, partiellement recouvert par les limons du Tibre, présente des vestiges monumentaux bien conservés et constitue un laboratoire privilégié pour l'étude des ports antiques. À Fos, l'essentiel des constructions portuaires, autrefois reliées au Rhône par un canal de navigation, gît sous quelques mètres d'eau. Grâce aux nouvelles techniques d'investigation et aux recherches en archives, la reconstitution des paysages et l'articulation entre les différents aménagements prend forme tandis que l'étude des inscriptions et la richesse des collections mises au jour par l'archéologie permettent de faire revivre l'intense activité partagée par une population portuaire cosmopolite.
L’archéologie est une science de l’interprétation des vestiges du
passé. Écrite, elle devient His... more L’archéologie est une science de l’interprétation des vestiges du passé. Écrite, elle devient Histoire. Entre les ouvrages scientifiques, inabordables pour les curieux, et les synthèses généralistes, qui constituent déjà un livre d’Histoire, se dissimule le travail de l’archéologue. C’est précisément le pari insensé de ce livre : dévoiler, jour après jour, les coulisses d’un métier qui reste encore aujourd’hui l’objet de nombreux fantasmes. Sous la forme d’une véritable enquête policière, l’ouvrage décortique de nombreuses inscriptions latines sur céramique jugées au départ totalement énigmatiques. Produits mystérieux, écritures sibyllines et artéfacts insolites font l’objet d’une attention chirurgicale. Question après question, l’auteur dévoile ainsi sa méthode d’investigation. Et la logique du raisonnement apparaît presque simple. À partir des découvertes exceptionnelles réalisées ces dernières années dans le Rhône, le lecteur devient, l’espace d’un instant, un véritable archéologue. À travers ces différentes enquêtes, qui se recoupent et s’alimentent, tout un pan de l’histoire économique et commerciale de la civilisation romaine se dévoile. Conversations téléphoniques, échanges de courriels, réflexions personnelles et humour participent à rendre cette recherche des plus vivantes.
Ce recueil de Mélanges offert à notre ami et collègue Jean Piton est assez naturellement consacré... more Ce recueil de Mélanges offert à notre ami et collègue Jean Piton est assez naturellement consacré à l’Archéologie et l’Histoire en territoire arlésien. Si toutes les thématiques abordées dans cet ouvrage portent son empreinte, c’est précisément parce que Jean Piton a prospecté, sondé et fouillé l’ensemble du territoire arlésien, que ce soit lors de fouilles terrestres, sous-marines ou encore subaquatiques. À l’instar de ses connaissances céramologiques, la chronologie de ce volume s’étend de la préhistoire à l’époque moderne. Si aujourd’hui les céramologues ont plutôt tendance à être ultraspécialisés sur une période ou encore sur une thématique précise, Jean fait partie d’une génération où l’on apprenait « sur le tas ». Cet autodidacte acharné a ainsi fait toute sa carrière au sein du service archéologique des Musées d’Arles, où il est devenu l’un des connaisseurs les plus réputés de la céramique antique et médiévale. Accueillant pendant des années de nombreux chercheurs, et dispensant avec beaucoup de générosité son savoir et son expertise, sans en attendre pour autant une participation éditoriale, Jean a su tisser un réseau d’amitié dont l’importance du volume témoigne. On trouve ainsi dans cet ouvrage, de près de 700 pages, pas moins d’une trentaine d’articles très richement illustrés et rédigés par soixante-deux auteurs. Il n’est pas étonnant que la majorité des textes se rapporte à des dossiers de céramologie, qu’il s’agisse d’études de mobiliers issus de fouilles récentes arlésiennes, de types particuliers de céramiques, ou encore d’autres objets conservés dans la riche collection du Musée départemental Arles antique. Ce recueil est aussi l’occasion de publier des études complètes de quelques sites arlésiens inédits. Bien que les responsables de ce volume aient voulu initialement limiter les contributions à la ville d’Arles et son territoire durant l’Antiquité, certains auteurs n’ont pas hésité à explorer les limites de la civitas, déjà très vaste, ou à faire quelques incursions vers des périodes plus récentes.
Arles-Rhône 3, du fleuve au musée relate l’histoire d’une des épaves antiques les mieux conservée... more Arles-Rhône 3, du fleuve au musée relate l’histoire d’une des épaves antiques les mieux conservées au monde, depuis sa découverte en 2004 jusqu’à sa présentation en 2013, dans une nouvelle aile du musée départemental Arles antique. Ce Journal de bord, véritable chronique d’un projet aussi extraordinaire qu’insensé, dévoile les coulisses d’une expérience hors norme, des opérations archéologiques aux délicates étapes de la restauration de l’épave, en passant par la présentation d’objets issus des profondeurs du fleuve. Grâce au programme architectural de cet espace du musée, dédié au port fluviomaritime de la cité à l’époque romaine, l’incroyable aventure d’Arles-Rhône 3 a pris vie.
Au fil des pages abondamment illustrées, photos, relevés, aquarelles, croquis et esquisses témoignent d’un travail collectif enrichi par cinquante portraits-métiers et un focus portant sur soixante objets.
Le marché des matières premières dans l’Antiquité et au Moyen Âge, CEF, 363. , 2021
Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, m... more Métaux, pierres et autres matériaux de construction, roches nobles, bois, textiles, cuirs, sel, matières tinctoriales, etc., les matières premières, brutes ou issues d'une première phase de transformation, n'ont pas été peu nombreuses, dans l'Antiquité et au Moyen Âge, à circuler sur des petites et moyennes distances, quand elles n'ont pas entrepris de longs voyages. Pour la première fois, un ouvrage est consacré à un trafic qui fut une composante à part entière des économies anciennes, grécoromaine et médiévale. À travers de nombreuses études de cas et des synthèses ciblées, sont examinées les conditions dans lesquelles s'est développé un marché des matières premières, ses acteurs, publics comme privés, et, à travers eux, les réseaux qui ont été mis en place pour assurer, à diverses échelles géographiques, l'approvisionnement en produits autres qu'alimentaires mais de première nécessité.
SFECAG, Actes du Congrès de Lyon, 2020, p. 215-228.
En 2011, lors de l'opération de relevage du chaland gallo-romain Arles-Rhône 3, une amphorisque ... more En 2011, lors de l'opération de relevage du chaland gallo-romain Arles-Rhône 3, une amphorisque a été découverte dans le dépotoir portuaire du Rhône arlésien. Cette dernière porte trois lignes d'inscriptions peintes en écriture cursive qui livre une nouvelle hypothèse sur la fonction des amphorisques.
SFECAG, Actes du Congrès de Lyon, 2020, p. 215-228., 2020
En 2011, lors de l'opération de relevage du chaland gallo-romain Arles-Rhône 3, une amphorisque ... more En 2011, lors de l'opération de relevage du chaland gallo-romain Arles-Rhône 3, une amphorisque a été découverte dans le dépotoir portuaire du Rhône arlésien. Elle porte trois lignes d'inscriptions peintes en écriture cursive qui livre une piste intéressante concernant sa fonction.
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Papers by David Djaoui
passé. Écrite, elle devient Histoire. Entre les ouvrages scientifiques, inabordables pour les curieux, et les synthèses généralistes,
qui constituent déjà un livre d’Histoire, se dissimule le travail de
l’archéologue. C’est précisément le pari insensé de ce livre : dévoiler,
jour après jour, les coulisses d’un métier qui reste encore aujourd’hui
l’objet de nombreux fantasmes.
Sous la forme d’une véritable enquête policière, l’ouvrage décortique
de nombreuses inscriptions latines sur céramique jugées au départ
totalement énigmatiques. Produits mystérieux, écritures sibyllines et
artéfacts insolites font l’objet d’une attention chirurgicale. Question
après question, l’auteur dévoile ainsi sa méthode d’investigation. Et la
logique du raisonnement apparaît presque simple. À partir des découvertes exceptionnelles réalisées ces dernières années dans le Rhône, le lecteur devient, l’espace d’un instant, un véritable archéologue.
À travers ces différentes enquêtes, qui se recoupent et s’alimentent,
tout un pan de l’histoire économique et commerciale de la civilisation
romaine se dévoile. Conversations téléphoniques, échanges de courriels,
réflexions personnelles et humour participent à rendre cette recherche
des plus vivantes.
Si aujourd’hui les céramologues ont plutôt tendance à être ultraspécialisés sur une période ou encore sur une thématique précise, Jean fait partie d’une génération où l’on apprenait « sur le tas ». Cet autodidacte acharné a ainsi fait toute sa carrière au sein du service archéologique des Musées d’Arles, où il est devenu l’un des connaisseurs les plus réputés de la céramique antique et médiévale. Accueillant pendant des années de nombreux chercheurs, et dispensant avec beaucoup de générosité son
savoir et son expertise, sans en attendre pour autant une participation éditoriale, Jean a su tisser un réseau d’amitié dont l’importance du volume témoigne.
On trouve ainsi dans cet ouvrage, de près de 700 pages, pas moins d’une trentaine d’articles très richement illustrés et rédigés par soixante-deux auteurs. Il n’est pas étonnant que la majorité des textes se rapporte à des dossiers de céramologie, qu’il s’agisse d’études de mobiliers issus de fouilles récentes arlésiennes, de types particuliers de céramiques, ou encore d’autres objets conservés dans la riche collection du Musée départemental Arles antique.
Ce recueil est aussi l’occasion de publier des études complètes de quelques sites arlésiens inédits. Bien que les responsables de ce volume aient voulu initialement limiter les contributions à la ville d’Arles et son territoire durant l’Antiquité, certains auteurs n’ont pas hésité à explorer les limites de la civitas, déjà très vaste, ou à faire quelques incursions vers des périodes plus récentes.
jusqu’à sa présentation en 2013, dans une nouvelle aile du musée départemental Arles antique.
Ce Journal de bord, véritable chronique d’un projet aussi extraordinaire
qu’insensé, dévoile les coulisses d’une expérience hors norme, des opérations archéologiques aux délicates étapes de la restauration de l’épave, en passant par la présentation d’objets issus des profondeurs du fleuve. Grâce au programme architectural de cet espace du musée, dédié au port fluviomaritime de la cité à l’époque romaine, l’incroyable aventure d’Arles-Rhône 3 a pris vie.
Au fil des pages abondamment illustrées, photos, relevés, aquarelles, croquis et esquisses témoignent d’un travail collectif enrichi par cinquante portraits-métiers et un focus portant sur soixante objets.