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Paul Pettinger
  • 2, rue Iecker
    8074 Bertrange
    Luxembourg
  • 00352 691 863363

Paul Pettinger

Research Interests:
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Cet article est la mise en relief d'un intérêt qui m'a conduit de l'émotion du regard au plaisir de la connaissance. Si de cet émoi, j'en ai fait une interprétation, il se pourrait qu'à le décrire en lignes, je me sois égaré dans les... more
Cet article est la mise en relief d'un intérêt qui m'a conduit de l'émotion du regard au plaisir de la connaissance. Si de cet émoi, j'en ai fait une interprétation, il se pourrait qu'à le décrire en lignes, je me sois égaré dans les dédales des mots. Car, comme le dit Freud : « En général, chacun exprime, sur chaque oeuvre d'art, une opinion différente, aucun ne dit ce qui en résoudrait l'énigme pour un simple admirateur. Toutefois, à mon sens, ce qui nous empoigne si violemment ne peut être que l'intention de l'artiste, autant du moins qu'il aura réussi à l'exprimer dans son oeuvre et à nous la faire saisir. Je sais qu'il ne peut être question ici, d'intelligence compréhensive ; il faut que soit reproduit en nous l'état de passion, d'émotion psychique qui a provoqué chez l'artiste l'élan créateur…L'oeuvre elle-même devra être ainsi susceptible d'une analyse si cette oeuvre est l'expression, effective sur nous, des intentions et des émois de l'artiste. Mais pour découvrir cette intention, il faut que je découvre d'abord le sens et le contenu de ce qui est représenté dans l'oeuvre, par conséquent que je l'interprète. » (1) Il est des oeuvres qui vous arrêtent, par des lignes qui vous touchent, des couleurs qui vous emportent et des traces qui vous suivent. Il n'est pas certain qu'elles se partagent ou se discutent, je dirai juste qu'elles créent des espaces qui nous relient en nous incitant à la rencontre d'autres imaginaires. Schiele et Freud, Freud et Schiele, deux mondes qui se touchent ou se mêlent. Deux langages qui se parlent ou s'éclairent. En effet, les autoportraits de cet expressionniste « Narcisse écorché », pourraient être en quelques sortes une allégorie du principe même de la psychanalyse, qui, si celui-ci n'est pas voulu, reflète ce miroir intérieur qui est au centre des recherches chez Freud. Egon Schiele disait : « Je peins la lumière qui vient des corps », une lumière obscure ou éclatante, issue des sombres tourments du peintre viennois. Une lumière sauvage ou délicate, comme une main qui arrache ou une lame qui déshabille pour mettre à nu les tumultes de nos émois. De ma première vue de ses oeuvres, de mémoire, il m'en reste des vagues, les mêmes que celles qui m'ont fait chavirer devant les sculptures de Rodin dont Schiele s'est inspiré dans les positions des corps de ses tableaux. Ce sont des marées qui vous emportent et vous ramènent, ni tout à fait au même endroit, ni tout à fait le même. Un peu sonné, « les mains moites ; le coeur chaviré ; la vision trouble ; le souffle court » c'est un troublant vertige qui s'empare de vous à la vue d'une ou de plusieurs oeuvres d'art qu'on appelle d'un terme un peu trop clinique, le syndrome de Stendhal. Le terme de sensation océanique, utilisé par Romain Rolland dans une lettre à Freud, et décrivant les mêmes sensations me paraît, à ce titre plus poétique. Sigmund Freud, voilà l'autre célèbre autrichien que je vais tenter par quelques parallèles de rapprocher de l'expressionniste viennois. Rapprocher puisque à mon étonnement, les deux hommes ne se sont apparemment jamais rencontré. Curieux, car nous le savons, Freud était amateur d'art, sauf qu'il était surtout intéressé par celui du Quattrocento ou de l'Antiquité, sur lequel d'ailleurs il s'est appuyé pour construire ses théories soit en le prenant comme modèle (OEdipe roi ou Hamlet) soit en l'utilisant comme support clinique (Léonard de Vinci, Signorelli). Aussi, on ne peut être qu'à moitié étonné qu'il ait ignoré une bonne part des productions artistiques de son époque alors que ses contemporains, peintres, écrivains, poètes, musiciens, architectes, traitaient des mêmes impasses de la construction subjective, des mêmes expressions du désir, des mêmes questions fondamentalement humaines. Il se confirme ainsi que, dans certains domaines, l'inventeur de la psychanalyse n'était pas ouvert à la modernité, mais plutôt ancré dans les références du passé... Guère intéressé par l'art de son temps, sans doute, mais il est difficile de croire qu'il n'ait pas entendu dans l'un de ses cafés viennois, les échos de la naissance de l'expressionnisme. Car à cette époque, les courants de pensées « à la mode » se mélangeaient et embrasaient littéralement la veine intellectuelle viennoise et se transmettait de cafés en cafés ou de salons en salons. C'était le cas de la psychanalyse
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