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Paul Verdier

Les fêtes chrétiennes n'ont a priori aucune raison de s'inscrire dans quelque calendrier que ce soit, si ce n'est dans le sanctoral. Mais elles s'inscrivent par définition dans tous les calendriers laïcs. Alors, pour
Ce texte se veut une illustration d'un de mes textes (note 1) ; il fait partie d'une vaste étude, en cours, sur les temples celtes (une centaine) et gallo-romains (plus de 200). LE TEMPLE DE PUY LAUTARD (CREUSE 23). Photo 1 : une des... more
Ce texte se veut une illustration d'un de mes textes (note 1) ; il fait partie d'une vaste étude, en cours, sur les temples celtes (une centaine) et gallo-romains (plus de 200). LE TEMPLE DE PUY LAUTARD (CREUSE 23). Photo 1 : une des cellae du temple sous son abri. Description Dans la commune de Saint-Pierre-Bellevue, les vestiges d'un sanctuaire gallo-romain sont découverts sur les hauteurs du Puy Lautard, à 775 mètres d'altitude. Des fouilles effectuées dans les années 1980-1990 mettent à jour de nombreux objets ou sculptures, et les traces d'un temple antique. Peu de vestiges de sanctuaires gallo-romains existent en Creuse, celui du Puy Lautard est le seul mis à jour et accessible. Il s'agit d'un fanum, petit temple probablement dédié à une divinité locale avant d'être remanié et bâti en pierre à l'époque romaine. Le sanctuaire est constitué de deux cellae, parties centrales du temple où se trouvent les statues des divinités, avec une galerie et un enclos attenant. La construction et l'occupation des lieux s'étalent sur une période allant du I er au IV e siècle après Jésus-Christ. Lors des fouilles, quatre panneaux sculptés en calcaire représentant des divinités romaines y sont découverts sur l'un des autels du temple. Ces bas-reliefs représentent les divinités Neptune, Fortuna, Apollon et des scènes non identifiées. Vestiges d'un temple du I er siècle, construit en bordure d'une voie pré-gallo-romaine, qui reliait le Berry au Quercy en passant par l'actuel bourg de Royère de Vassivière (plan 1). 1 : Voir à ce propos mes textes Hypothèses sur le Calendrier de Coligny, L'orientation des temples et Sacralisation et orientation des temples in P. Verdier, Acamemia.edu.
Ce texte cherche à  établir un lien entre des éléments jusqu'alors disparates.
Arthur est aux débuts d'une conception de la royauté de droit divin, conception héritée du paganisme celte. Mais elle est aussi un grand moment de l'histoire royale et les hauts-faits chevaleresques dans le royaume sont significatifs... more
Arthur est aux débuts d'une conception de la royauté de droit divin, conception héritée du paganisme celte. Mais elle est aussi un grand moment de l'histoire royale et les hauts-faits chevaleresques dans le royaume sont significatifs parce qu'alors seulement est possible l'interpénétration de l'Au-delà mystérieux et de notre En-deçà terrestre ; pendant ce bref instant, les deux mondes communiquent et se côtoient ; la frontière entre eux est pratiquement abolie : l'aventure est donc devenue surtout affaire religieuse et calendaire. Arthur est né d'un adultère, d'un viol et d'un crime Une telle situation d'exception (note 1) n'est évidemment pas le seul fait de l'origine d'Arthur : on pourrait rester dubitatif quant aux succès remportés par le roi durant toute sa vie ; en fait, à sa mort, son monde-celui, historique, des Celtes du V e siècle, malgré sa conversion au christianisme et celui des Celtes mythiques des anciens temps-pourrait n'avoir été qu'un « immense échec » puisqu'ils n'ont pas été capables de s'intégrer au royaume du Riche Roi Pêcheur et à son Graal chrétien. Cette grande aventure royale ne commence pas avec Arthur : elle existerait depuis l'An I et la conception du Christ, pendant les règnes de quatre générations de rois. Donc, la trilogie des oncles et pères d'Arthur et celui-ci nous mènerait à peu près vers les IV e /V e siècles, temps de l'Histoire, c'est-à-dire au temps de l'Histoire d'Ennius parlant d'un Arthur historique. Avec les parents d'Arthur, on remonterait presque jusqu'aux débuts du christianisme dans l'Empire romain du IV e siècle, temps de la 1 e campagne de christianisation-et des guerres (que j'ai appelées ailleurs) de religion qui s'ensuivraient (note 2) : la Quête du Riche Roi Pêcheur prendrait ainsi un sens, pour moi, nouveau, vue par les yeux ces nouveaux chrétiens, les aventures arthuriennes « engluées » dans le Vieux Monde pourraient prendre un autre sens. L'unité de la grande aventure se trouve en la personne du barde Merlin ; mais je n'aborderai pas ici l'étude de toute cette histoire. Je me contenterai de la partie qui concerne seulement Arthur. Ses parents Il est le fils adultérin d'Uterpandragon. Ce dernier vient d'accéder à la royauté lorsqu'il tombe amoureux de la duchesse Ygerne, mariée au duc de Tintagel. Cette figure féminine capitale est ainsi celle de 1 : On en lira les linéaments dans l'oeuvre de Robert de Boron Le roman del'Estoire dou Graal, Paris, Champion, 1983 (édité par W. A. Nitze) ou, dans la Bibliothèque Médiévale de 10-18 (d'après le manuscrit.de Modène), Paris, 1981. 2 : J'ai plusieurs fois abordé ce thème : voir à ce propos in academia.edu, Les troménies et la lutte contre le paganisme et Comment disparut le paganisme alsacien, etc.
Les troménies ne semblent pas essentiellement bretonnes, même si c'est en Bretagne qu'elles apparaissent fréquemment. selon moi, une troménie est un reste de la civilisation qui a précédé celle du christianisme : elle serait donc celte ...
P. Verdier août 2020. COMMENT LE PAGANISME ALSACIEN AURAIT DISPARU C'est au travers d'une guerre de religions de plusieurs siècles, peut-être aussi dure que celles du XVI e siècle en Europe, que le phénomène se produisit du V e au XIII e... more
P. Verdier août 2020. COMMENT LE PAGANISME ALSACIEN AURAIT DISPARU C'est au travers d'une guerre de religions de plusieurs siècles, peut-être aussi dure que celles du XVI e siècle en Europe, que le phénomène se produisit du V e au XIII e siècle et pas uniquement en Alsace : le catholicisme monothéiste s'opposa avec violence au paganisme qu'il entendait éradiquer pour se faire sa propre place en excluant les autres ; il s'agit donc encore d'une de mes nombreuses hypothèses ! Simplement l'Alsace se comporta de manière totalement différente de la province de Bretagne, par exemple : si l'une s'est soumise de bon gré à l'ordre nouveau d'essence germanique-mérovingien puis carolingien-après l'effondrement de l'Empire romain, l'autre lui a efficacement résisté… En général, mes thèmes de réflexion ne peuvent être abordés avec quelque certitude scientifique que ce soit : les preuves indiscutables manquent pour que s'installe une réelle démonstration des « intentions » profondes d'une civilisation celtique dont l'oralité était la marque. Ici, il ne sera pas directement question de cette civilisation, mais elle n'est jamais loin quand on parle de religion (même de christianisme), et de dissensions politiques … Mon idée générale est que trois religions-la grecque, la celte et le christianisme occidental-se sont construites en parallèles autant qu'en oppositions, car elles tendaient toutes à la conception d'une divinité unique qu'avait connue la religion hébraïque dans la douleur d'un enfantement difficile depuis le début du II e millénaire avant notre ère. Quand le christianisme s'installa durablement dans l'Empire romain, parce qu'il était une religion nouvelle parmi d'autres et qu'il refusait de s'approcher de trop près de l'hébraïsme dont il avait eu tant de mal à se défaire (puisque les Hébreux refusaient de reconnaître son existence), il n'avait aucune tradition ni pour son architecture encore à naître ni pour ses rites sacrificiels : il dut donc tout inventer et cette création se fit par démarquage de ses modèles inavoués :-puisque les Hébreux avaient « sacralisé » le Sabbat du samedi, le christianisme fit de même avec le lendemain dimanche (note 1) ;-les Hébreux étant partis pour supprimer tous les sacrifices, les chrétiens furent plus radicaux encore : la Mort du Christ sera l'ultime sacrifice (humain ou animal), mais consenti, pleinement assumé par la Victime ;-les temples païens étant orientés (ou occidentés selon les dieux qu'on y adorait) pour que l'autel et la statue du dieu soient sacralisés par la lumière des astres errants lors de leur apparition ou de leur disparition, les chrétiens firent de même-et c'est là une part de mon hypothèse-et complexifièrent même ce système. Cet article n'a pas la prétention à l'exhaustivité, au contraire puisque les exemples qui seront proposés ne viennent que du département actuel du Bas-Rhin, autour de la cathédrale N.-D. de Strasbourg. Nous sommes à la latitude de 48°…. Maintenant place à mon texte ! 1 : Et les Musulmans, quelques siècles plus tard, firent de même avec le vendredi…
Ma lecture de ce calendrier celte est fondée sur des hypothèses qu'on trouve dans plusieurs de mes articles précédents, note 1. Rien de plus que des hypothèses, mais rien de moins non plus. Quoiqu'hypothétique, il ne me semble pas... more
Ma lecture de ce calendrier celte est fondée sur des hypothèses qu'on trouve dans plusieurs de mes articles précédents, note 1. Rien de plus que des hypothèses, mais rien de moins non plus. Quoiqu'hypothétique, il ne me semble pas interdit de donner les raisons de mon choix pour en « justifier » certains éléments (note 2) … Rie, n'indique que la plaque gravée retrouvée à Coligny soit un calendrier au sens strict : son dernier jour n'im-plique pas le retour de la date par laquelle il aurait commencé (date que l'on continue d'ignorer absolument). Il passerait plu-tôt pour une simple épure, utilitaire et raisonnée, propre à soutenir la mémoire du « responsable du temps ». Mon hypothèse de travail a seulement consisté à compter sur la multiplication de « plaques » successives pour réduire à quasi-néant les retards accumulés et définir ainsi une forme de calendrier ; j'ai donc compté sur la longue durée, même celle des ères zodiacales, à travers une observation rationnelle de la notion de « précession des équinoxes » … ** Description du matériel à disposition Deux temps y seraient « en compétition », le temps sidéral, plus bref, et le temps tropique, plus long ; a. le premier est en lien avec la course observée des planètes du système solaire (course tenue pour circulaire). Le lien est donc aussi avec la longue durée des douze ères zodiacales : pour ces raisons, c'est le temps des dieux circulaire et mobile ; b. le second, également circulaire-mais sur les cycles lunaires (mois et année lunaire)-et ressenti comme immobile, est le temps des hommes ; c. rapportés au Calendrier de Coligny, tous deux vont donner lieu à des variations intéres-santes : inscrit dans ce calendrier, le sidéral va plus vite que l'autre : ses dates pourront donc s'inscrire après celles de l'autre, éventuellement dans deux mois différents mais qui pour-raient se suivre… 1 : Dont mes « Hypothèses sur le Calendrier gaulois de Coligny, Synthèse de lectures possibles de la plaque de Coligny et du Chaudron de Gundes-trup » academia.edu. 2 : Les ultimes lignes du dernier paragraphe de la conclusion de ma présente note apporteraient-elles un degré supplémentaire de probabilité à mes hypothèses ?
Il est sans doute prématuré d'aborder un tel sujet : ma seule excuse est la poursuite, sous forme d'interrogations suc-cessives de ce qui n'est, à partir du début de ma réflexion sur le Calendrier de Coligny, qu'une simple hypothèse de... more
Il est sans doute prématuré d'aborder un tel sujet : ma seule excuse est la poursuite, sous forme d'interrogations suc-cessives de ce qui n'est, à partir du début de ma réflexion sur le Calendrier de Coligny, qu'une simple hypothèse de lecture d'une civilisation disparue à jamais… Ma méthode Elle est fondée sur l'astronomie telle que je la perçois dans l'Antiquité : on y utilisait systématique-ment les étoiles-repères, lues en temps sidéral, notamment pour déterminer dans les ciels 1. la position des quatre phases astrales de la lune comme du soleil, 2. aux divers moments importants du nycthémère (levers, couchers, 0h. ou 12h. note 1) ; 3. en particulier, celles des grandes fêtes celtiques (note 2). Mes hypothèses se fondent aussi sur une vision « théologique » en ce qui concerne l'orientation des temples, leur occidentation et leurs directions soit au nord, soit au sud pour des « cultes nocturnes » (voir ci-dessous pour une définition de cette expression et la note1) … L'observation Les dates que l'on obtient ainsi seraient toutes en temps sidéral ; une telle mesure du temps, réser-vée aux dieux-parce que leurs vies ne sont que perpétuel et régulier mouvement-: les dates sidérales sont ainsi « en mouvement » par rapport aux tropiques et c'est donc cette mesure qui devrait être celle du calen-drier (de Coligny). Il n'y a qu'une manière de résoudre cette question de la fixité d'un temps, question de type mathé-matique, c'est de considérer arbitrairement l'un des deux comme fixe. On a choisi que le temps des hommes serait définitivement fixe. En vertu de ce choix arbitraire ; en référence à ce temps des dieux, 4. sur terre, le temps des hommes est de nature tropique : il est plus long que celui des dieux ; 5. celui des hommes est donc fixe en apparence et le temps des dieux rétrograde par rapport à l'autre : c'est ce qu'on appelle désormais la précession, sans doute observée depuis long-temps sans qu'on en ait eu (d'emblée et avant longtemps) d'explication rationnelle à proposer ; 6. tant pour les jours ordinaires que pour les exceptionnels que sont les solstices et équinoxes et puisqu'aucune forme de boussole n'existe pas encore,-les levers, les couchers,-les positions diurne à 12h. et nocturne de 0h, sont définies par les étoiles-repères : l'une d'elles définit le « sud » à une époque donnée. 7. Quant à la direction du nord, elle est toujours donnée par les positions successives du Dragon, de la Grande Ourse puis de la Petite : 1 : Mais la difficulté commence à partir de là : à 0h, au nord ou au sud, le ciel de quelle date doit-il être observé ? S'il n'y a pas de temple à proximité pour suggérer une date éventuelle, aucun choix n'est possible (il y en a un cas dans le tableau ci-après…). 2 : Celles-ci, rappelons-le, n'étant considérées dans mes hypothèses que comme des positions sidérales particulières des solstices et équinoxes à un moment donné de l'Histoire de la civilisation celtique (voir à ce propos mes Hypothèses sur le Calendrier de Coligny, acade-mia.edu) …
Selon mes hypothèses astronomiques précédentes, Cuchulainn serait le Chien « astronomique » (Sirius ou Procyon) accompagnant Orion juste après le Passage de la Voie lactée par les équinoxes (vers-4300, avant le début de l'ère du Taureau),... more
Selon mes hypothèses astronomiques précédentes, Cuchulainn serait le Chien « astronomique » (Sirius ou Procyon) accompagnant Orion juste après le Passage de la Voie lactée par les équinoxes (vers-4300, avant le début de l'ère du Taureau), à la fin de la « 1 e Séquence du Taureau » (note 1). Il serait le véritable « organisateur » de la Réforme que son père Lug-SH aurait voulue pour le calendrier celtique ; une réforme qui ne devrait être que druidique, mais fondamentale puisqu'elle vient de Lug, chef religieux de cette « secte tardive ». Seule cette Réforme justifierait le découpage du temps différent des ères des Gémeaux et du Taureau que j'ai envisagé précédemment… Et la vie de Cuchulainn devrait donc contenir tous les éléments de cette réforme, puisqu'il aurait été conçu pour la réaliser en tous points : il serait l'âme du début de ce temps religieux des druides… C'est cette thèse qui est défendue ici en fonction de textes irlandais, quoique tardifs (note 2). Photo n° 1 (Monnaie de Rhénanie) : Cuchulainn, fils de Lug en contorsions, avec sa fronde et son gae bolga, (le « javelot-foudre ») … → Rappelons que, selon mes hypothèses calendaires précédentes : 1 : On lira mes hypothèses sur ce sujet surAcademia.edu, article « Il était une fois le Chaudron et le Calendrier », 2019 2 : Ce mythe peut être lu dans le cycle irlandais du Patrimoine littéraire européen, De Boeck université, 1992, pp. 140 & sq. Un autre livre pourrait être source d'inspiration, malgré ses « bizarreries », donc moins sûr : G. Roth, La geste de Cuchulainn, Paris 1927 L'édition d'art
l'énigme du début du Calendrier de Coligny pourrait-elle trouver une solution dans les plaques internes du Chaudron de Gundestrup ? Une nouvelle hypothèse de lecture de la plaque des Trois Taureaux …
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Les hypothèses présentées au cours de mon travail sur 1) le calendrier celtique de Coligny et l'éventuelle troménie du Bego 2) l'orientation des églises chrétiennes, 3) les dieux celto-grecs, 4) quelques-unes des aventures des Asvin,... more
Les hypothèses présentées au cours de mon travail sur 1) le calendrier celtique de Coligny et l'éventuelle troménie du Bego 2) l'orientation des églises chrétiennes, 3) les dieux celto-grecs, 4) quelques-unes des aventures des Asvin, seront poursuivies ici pour fournir une base plus factuelle à la théologie antique que j'ai également esquissée, réputée « païenne » par le christianisme dès ses débuts. Cette « théologie » utilisa dans ses constructions un principe que les chrétiens ont conservé jusqu'au Concile de Trente, celui de la sacralisation d'un lieu terrestre par la seule lumière des astres. Les dieux y choisissent au moyen de l'architecture des hommes et de leur intervention « lumineuse », un lieu d'habitation dans le monde des hommes… Interpréter de quelle manière les anciens Européens ont envisagé la sacralisation d'un lieu pour en faire la demeure temporaire-et temporelle-du divin sur notre terre baignée par la Méditerranée me semble aussi nécessaire qu'elle ne l'est pour les églises chrétiennes. Cette question est essentiellement théologique et permet, selon moi, d'avancer dans leur connaissance du divin. Ce texte est donc conçu comme le complément naturel de celui sur les églises chrétiennes. Le divin ne souhaite (ni ne peut) habiter en permanence sur terre : quand il le fait, c'est par contrainte et par une sorte « d'habitude » liée à son cycle temporel de vie ; c'est donc encore une question de calendrier. Quand les dieux viennent sur la terre des hommes, c'est en tant qu'étrangers et le principe d'extra-territorialité s'applique toujours : c'est que la terre des hommes est le lieu de passage obligé entre les différentes demeures divines possibles-dans l'infini souterrain comme dans l'espace aérien-, là où les hommes ne peuvent vivre… Dans son intervention à un colloque à Amiens W. Van Andringa (note 1) écrit : « Les lieux de culte de l'Antiquité étaient aménagés par les communautés pour encadrer la pratique religieuse et les interactions réglementaires avec le divin. Les sanctuaires sont donc au premier chef des lieux cérémoniels et de communication avec les dieux qui ont laissé une multitude de traces susceptibles désormais d'être révélées par l'archéologie. Car il faut bien en convenir, l'insuffisance de la méthode archéologique appliquée aux périodes histo-riques a fortement limité par le passé la reconnaissance des lieux de culte et des pratiques qui les structuraient. Le discours étant centré sur l'architecture et les ex-voto, on passait invariablement à côté de l'essentiel, à savoir les évolutions structurelles du lieu de culte depuis sa fondation-un événement essentiel-comme celles des cérémonies organisées dans son enceinte et à l'extérieur-alors que la pratique religieuse n'était évidemment pas confinée à l'intérieur des sanctuaires. Cette époque est révolue, grâce notamment au développement extraordinaire de l'archéologie depuis une trentaine d'années. L'archéologie stratigraphique et les nouvelles sciences appliquées à l'archéologie moderne proposent désormais un cadre technique et un questionnement beaucoup plus riche des phénomènes qui, une fois intégrés, et c'est essentiel, dans le cadre interprétatif fixé par l'histoire des religions antiques, permet de multiplier les observations sur les vestiges laissés par la pratique du culte dans l'Antiquité. Les investigations récentes, globales dans le sens où elles considèrent le lieu de culte dans son environnement, urbain ou rural, permettent de définir les sanctuaires autrement que par la seule architecture. Car les temples ne sont pas que des architectures. Parfois même un lieu de culte n'est structuré par aucune architecture ; l'ordonnancement des espaces et des limites, la disposition des équipements et des images, le traitement des restes sacrificiels et des offrandes réalisaient et encadraient le langage religieux spécifique que chaque communauté construisait pour ses propres dieux, au cas par cas. En effet, le sens des rituels passait d'abord par une construction spécifique de l'espace et une mise en scène organisée qui donnent sens aux
Ce texte, écrit depuis la mort d'E. Masson (note 1), est une synthèse très personnelle du travail commun que nous avons fait pendant de longues années : elle en était le chef de projet et ma participation n'était qu'occasionnelle et «... more
Ce texte, écrit depuis la mort d'E. Masson (note 1), est une synthèse très personnelle du travail commun que nous avons fait pendant de longues années : elle en était le chef de projet et ma participation n'était qu'occasionnelle et « accidentelle ». Lors de mon « recrutement » par E. Masson, je vivais mes tentatives de compréhension du fonctionnement du Calen-drier de Coligny avec ses 1838j, ses cinq années consécutives et ses soixante-deux mois répartis en deux « demi-cycles ». J'étais loin d'imaginer que je trouverai dans les gravures du Mont Bego un complément d'hypothèse pour une lecture éventuelle de ce Calendrier ! C'est pourtant ce que j'ai reconnu en y lisant ce qui deviendra le premier de ces « demi-cycles » … Et cette lecture est devenue une de mes raisons qui me font livrer en place publique la présente lecture des gravures pour qu'elle puisse être discutée. Cette présente hypothèse n'est donc qu'une suite de mes réflexions… Mon intérêt personnel pour les gravures du site m'a « intégré » à une équipe qui travaillait avant moi sur d'autres pistes ; mais il ne fut jamais question que je rattrape un quelconque retard ; n'étant ni préhistorien ni précisément archéologue, je pouvais entrer en scène à n'importe quel moment du travail des autres : 1. les relevés que faisait l'équipe m'étaient présentés sous forme de schémas-reproduits et explicités ci-après selon ma propre hypothèse-sans que me soit donnée l'interprétation que les autres en faisaient : je me suis borné à en demander une « orientation » précise de chaque gravure car orienter les oeuvres liées à une quelconque architecture religieuse antique est l'élément essentiel de l'ensemble de mes hypothèses (note 2). La « lecture » des gravures et de leur signification n'est donc que la mienne ; 2. celle-ci fut confrontée-d'une gravure après l'autre-à celles d'autres membres de l'équipe et une discussion avec le chef de projet fut menée pour chaque cas ; 3. mais je me suis retrouvé seul responsable de la vision d'ensemble que j'en avais tirée car la discussion, quoiqu'ayant débutée, ne put être menée à bout par la disparition de cette personne. Ce qui suit n'est que la phase suivante qui lui aurait été présentée : ce n'est donc qu'une hypothèse évidemment partielle.
Description L'oeuvre est visible au Musée du Louvre (note 1). Elle est en marbre, provient de Gabies (site de Pantano en Italie, note 2). Son diamètre est de 82,2 cm ; sa hauteur de 36 cm. Sous le plateau des têtes (6 féminines, six/sept... more
Description L'oeuvre est visible au Musée du Louvre (note 1). Elle est en marbre, provient de Gabies (site de Pantano en Italie, note 2). Son diamètre est de 82,2 cm ; sa hauteur de 36 cm. Sous le plateau des têtes (6 féminines, six/sept masculines), un bandeau circulaire permettrait de dater l'ensemble de l'Olympe d'autour de-2200. Comment comprendre cette œuvre ?
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Une lecture du Calendrier de Coligny et de son complément, le Chaudron de Gundestrup
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Est-ce une banalité que d'avancer que les temples, païens ou chrétiens de l'aire méditerranéenne, sont « orientés » ou « occidentés » depuis la plus haute Antiquité jusqu'autour de notre XVI e siècle ? Que ce soit pour éclairer d'un jour... more
Est-ce une banalité que d'avancer que les temples, païens ou chrétiens de l'aire méditerranéenne, sont « orientés » ou « occidentés » depuis la plus haute Antiquité jusqu'autour de notre XVI e siècle ? Que ce soit pour éclairer d'un jour particulier les résultats des fouilles archéologiques ou pour or-donner une étude un peu systématique des églises carolingiennes, romanes ou gothiques du monde chrétien (note 1), il pourrait être judicieux de proposer une définition de ce qu'on nommera globalement « orientation ». Notre propos n'est pas de donner ici les résultats d'une recherche toujours en cours (note 2) mais seulement de proposer, après les nécessaires définitions, des résultats de notre méthode à partir de fouilles archéologiques (note 3) ; quelques conclusions possibles à la présente hypothèse pourraient apparaître. Définitions 1.-Il apparaît que l'espace méditerranéen de l'Antiquité – du Croissant fertile mésopotamien à l'est aux Colonnes d'Héraclès à l'ouest et des pays celtes au temps de leur plus grande expansion à l'Égypte pharaonique – gère la question religieuse selon une forme d'unité intellectuelle parfaitement remarquable : il semble avoir abordé philosophiquement ses questions religieuses avec des présupposés intellectuels iden-tiques, quelques soient les cultures… 2.-Un temple étant une construction servant à matérialiser sur terre le lieu où le divin a pris pied pour une apparition aux hommes (note 4) afin de se laisser approcher par des fidèles venus le prier, les règles qui président à sa construction ne peuvent être laissées au hasard. Un dieu, une déesse, ne s'installe pas n'importe où sur la terre des hommes : pour que ce lieu d'apparition se transforme en temple, il faut qu'il 1. soit proche de ses chemins, 2. lui plaise et 3. que la divinité ait affirmé aux hommes souhaiter en faire sa rési-dence. Mais, dans tous les cas, puisqu'il habite normalement dans l'Au-delà, sa résidence terrestre ne peut être que temporaire : elle est liée à une date de théophanie définie par le dieu lui-même et affirmée lors de celle-ci. Un temple existe donc en un lieu inscrit dans une topographie, généralement plus vaste que l'enceinte sacrée elle-même, pour un dieu ou/et une déesse qui l'a choisi au moyen d'une théophanie « avérée » par un miracle, à une certaine date du calendrier. Le choix du lieu d'implantation d'une enceinte sacrée se fait naturellement par le truchement d'un prêtre apte à comprendre l'intention divine et à déchiffrer le miracle qui l'a annoncée… 3.-La théophanie est reconnue par les hommes grâce à une première fois, elle sera donc à une date mémorielle, unique pour un seul endroit : elle sera désormais inscrite comme fête dans leur calendrier et son retour cyclique sera mémorial de l'événement premier.
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Mon actuelle hypothèse sur l'orientation
Ce texte cherche à  établir un lien entre des éléments jusqu'alors disparates.
C'est celle de Perceval puis de Gauvain. À l’époque où est censé se dérouler le roman – le royaume celte de l’Arthur historique du début du VIe siècle –, cette civilisation observait toujours le ciel pour y déceler la présence des dieux... more
C'est celle de Perceval puis de Gauvain. À l’époque où est censé se dérouler le roman – le royaume celte de l’Arthur historique du début du VIe siècle –, cette civilisation observait toujours le ciel pour y déceler la présence des dieux immortels ; puisqu’ils sont éternels, c’est que – à la différence de l’humanité mortelle – ceux-ci possèdent le temps en eux.
On lit dans La vie des saints et des bienheureux… (note 1) l'affirmation suivante : « Les Églises celtiques fixaient la fête de Pâques suivant le cycle de 84 ans abandonné par les autres Églises depuis 343. »
LE DIPTYQUE DE GRAND Le travail qui suit n'est rien de plus qu'une hypothèse de travail. Le diptyque fut retrouvé en 1967-68 à Grand (88) dans les Vosges ; il provient du territoire des Leuques, d'un puits alors fouillé, le puits « Jean... more
LE DIPTYQUE DE GRAND
Le travail qui suit n'est rien de plus qu'une hypothèse de travail. Le diptyque fut retrouvé en 1967-68 à Grand (88) dans les Vosges ; il provient du territoire des Leuques, d'un puits alors fouillé, le puits « Jean Duvaux ».
Ces pages sont la synthèse temporaire que je tire de quelques études menées sur l'épopée de Jason à la Quête de la Toison, les gravures du Mont Bego (et sa possible troménie) ou sur l'ensemble sculpté dit « l'Autel des douze dieux » du... more
Ces pages sont la synthèse temporaire que je tire de quelques études menées sur l'épopée de Jason à la Quête de la Toison, les gravures du Mont Bego (et sa possible troménie) ou sur l'ensemble sculpté dit « l'Autel des douze dieux » du Musée du Louvre ou le célèbre gobelet d'argent du Musée de Lyon. L'astronomie ancienne y a place prépondérante, comme dans les autres papiers sous ma signature.