Dans une lettre du 7 novembre 1920 à Henri Gouhier, Etienne Gilson l’enjoignait de “ combler l’en... more Dans une lettre du 7 novembre 1920 à Henri Gouhier, Etienne Gilson l’enjoignait de “ combler l’entre-deux entre Descartes et saint Tho mas ”. On sait qu’Henri Gouhier n’a pas suivi cette injonction, et que ses intérêts l’ont p orté au contraire vers l’étude de la période moderne qui s’ouvre avec Descartes et va jusqu’à Au guste Comte et même à Bergson. Plus généralement, il nous faut reconnaître que si, depu is ces années 1920, la connaissance du Moyen Age tardif a remarquablement progressé (du mo ins pour les théologiens), de Duns Scot et Ockham à Pierre d’Ailly et Gerson, la pério de intermédiaire entre Gerson d’une part et Montaigne et Descartes d’autre part, est restée ext rêmement mal connue. C’est cette absence de toute étude d’ensemble sur la philosophie frança ise de la Renaissance que j’ai voulu contribuer à combler par mon livre sur Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes qui est l’aboutissement d’une décennie de recherch es1. Le livre est const...
N. De cues invente le principe de coincidence des opposes d'apres lequel, dans le domaine de ... more N. De cues invente le principe de coincidence des opposes d'apres lequel, dans le domaine de l'infini, les opposes se rejoignent. Pour eprouver ce principe, il decide de l'utiliser dans le probleme de la quadrature du cercle. De 1445 a 1459, il cherche en vain a > le courbe en droit, a partir de quelques propositions simples qui s'averent fausses ou infondees. Tous les commentateurs soulignent | l'importance des mathematiques dans la philosophie du cusain, et pourtant, aucun ne s'est avise d'aller lire ses textes mathematiques. Il y a donc une lacune dans la lecture de l'oeuvre cusaine que ce travail de recherche vise a combler : il s'agit de reconstituer les liens des mathematiques et de la metaphysique dans le corpus des oeuvres mathematiques. Au terme de cette etude, on decouvre que ce n'est ni par ignorance, ni par maladresse que n. De cues echoue. Mais pourquoi n'a-t-il pas vu qu'il ne pouvait pas resoudre son probleme ? il fau...
Dans cet article, on se propose d’etudier la reprise du theme cusain de la docte ignorance par Mo... more Dans cet article, on se propose d’etudier la reprise du theme cusain de la docte ignorance par Montaigne et par Pascal a la lumiere du savoir mathematique et cosmologique de leur epoque. Face a la multiplicite des decouvertes de son temps, Montaigne se moque de la pretention a la certitude des mathematiques et aboutit a la pratique de la docte ignorance comme un usage de la critique sceptique. a la difference de Nicolas de Cues, Pascal distingue deux infinis, le grand et le petit, qui plongent l’homme dans le desarroi ; l’infiniment petit s’ouvre comme un gouffre et suscite une horreur que ne ressentait pas le Cusain. Les mathematiques qui, pour lui, illustraient la puissance de la coincidence des opposes, font decouvrir chez Pascal qu’une notion comme le zero s’insere entre les deux infinis et semble menager une nouvelle place pour l’homme, celle de l’entre-deux. La docte ignorance devient alors une arme dirigee contre « ceux de l’entre deux » qui n’ont pas emprunte le chemin vers ...
La premiere edition ([i]Ibid[/i]., 1994, coll. «Amphi. Culture generale»), porte comme sous-titre... more La premiere edition ([i]Ibid[/i]., 1994, coll. «Amphi. Culture generale»), porte comme sous-titre : [i]Du theoreme de Thales a la fecondation in vitro[/i]. – Etat des lieux de l'evolution de la science a travers les grandes decouvertes. De l'invention de la demonstration chez les philosophes grecs a la conception de la methode illustree par les sources mathematiques ou la pensee de Descartes, en passant par les regles de la science experimentale, les etapes epistemologiques ou les questions ethiques. – Chap. I, L’etablissement de la verite (Les criteres de la verite – materielle, – formelle, – autoreferentielle; Le raisonnement; La verification; La falsifiabilite d’un enonce); – Chap. II, L’invention de la demonstration par les Grecs (La demarche pythagoricienne; La demarche euclidienne; Le passage de montrer a demontrer); – Chap. III, Qu’est-ce qu’une methode ? (L’objectif de R. Descartes; Les sources mathematiques de la methode de Descartes; Les quatre regles de la methode...
Dans une lettre du 7 novembre 1920 à Henri Gouhier, Etienne Gilson l’enjoignait de “ combler l’en... more Dans une lettre du 7 novembre 1920 à Henri Gouhier, Etienne Gilson l’enjoignait de “ combler l’entre-deux entre Descartes et saint Tho mas ”. On sait qu’Henri Gouhier n’a pas suivi cette injonction, et que ses intérêts l’ont p orté au contraire vers l’étude de la période moderne qui s’ouvre avec Descartes et va jusqu’à Au guste Comte et même à Bergson. Plus généralement, il nous faut reconnaître que si, depu is ces années 1920, la connaissance du Moyen Age tardif a remarquablement progressé (du mo ins pour les théologiens), de Duns Scot et Ockham à Pierre d’Ailly et Gerson, la pério de intermédiaire entre Gerson d’une part et Montaigne et Descartes d’autre part, est restée ext rêmement mal connue. C’est cette absence de toute étude d’ensemble sur la philosophie frança ise de la Renaissance que j’ai voulu contribuer à combler par mon livre sur Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes qui est l’aboutissement d’une décennie de recherch es1. Le livre est const...
N. De cues invente le principe de coincidence des opposes d'apres lequel, dans le domaine de ... more N. De cues invente le principe de coincidence des opposes d'apres lequel, dans le domaine de l'infini, les opposes se rejoignent. Pour eprouver ce principe, il decide de l'utiliser dans le probleme de la quadrature du cercle. De 1445 a 1459, il cherche en vain a > le courbe en droit, a partir de quelques propositions simples qui s'averent fausses ou infondees. Tous les commentateurs soulignent | l'importance des mathematiques dans la philosophie du cusain, et pourtant, aucun ne s'est avise d'aller lire ses textes mathematiques. Il y a donc une lacune dans la lecture de l'oeuvre cusaine que ce travail de recherche vise a combler : il s'agit de reconstituer les liens des mathematiques et de la metaphysique dans le corpus des oeuvres mathematiques. Au terme de cette etude, on decouvre que ce n'est ni par ignorance, ni par maladresse que n. De cues echoue. Mais pourquoi n'a-t-il pas vu qu'il ne pouvait pas resoudre son probleme ? il fau...
Dans cet article, on se propose d’etudier la reprise du theme cusain de la docte ignorance par Mo... more Dans cet article, on se propose d’etudier la reprise du theme cusain de la docte ignorance par Montaigne et par Pascal a la lumiere du savoir mathematique et cosmologique de leur epoque. Face a la multiplicite des decouvertes de son temps, Montaigne se moque de la pretention a la certitude des mathematiques et aboutit a la pratique de la docte ignorance comme un usage de la critique sceptique. a la difference de Nicolas de Cues, Pascal distingue deux infinis, le grand et le petit, qui plongent l’homme dans le desarroi ; l’infiniment petit s’ouvre comme un gouffre et suscite une horreur que ne ressentait pas le Cusain. Les mathematiques qui, pour lui, illustraient la puissance de la coincidence des opposes, font decouvrir chez Pascal qu’une notion comme le zero s’insere entre les deux infinis et semble menager une nouvelle place pour l’homme, celle de l’entre-deux. La docte ignorance devient alors une arme dirigee contre « ceux de l’entre deux » qui n’ont pas emprunte le chemin vers ...
La premiere edition ([i]Ibid[/i]., 1994, coll. «Amphi. Culture generale»), porte comme sous-titre... more La premiere edition ([i]Ibid[/i]., 1994, coll. «Amphi. Culture generale»), porte comme sous-titre : [i]Du theoreme de Thales a la fecondation in vitro[/i]. – Etat des lieux de l'evolution de la science a travers les grandes decouvertes. De l'invention de la demonstration chez les philosophes grecs a la conception de la methode illustree par les sources mathematiques ou la pensee de Descartes, en passant par les regles de la science experimentale, les etapes epistemologiques ou les questions ethiques. – Chap. I, L’etablissement de la verite (Les criteres de la verite – materielle, – formelle, – autoreferentielle; Le raisonnement; La verification; La falsifiabilite d’un enonce); – Chap. II, L’invention de la demonstration par les Grecs (La demarche pythagoricienne; La demarche euclidienne; Le passage de montrer a demontrer); – Chap. III, Qu’est-ce qu’une methode ? (L’objectif de R. Descartes; Les sources mathematiques de la methode de Descartes; Les quatre regles de la methode...
Le symbolisme géométrique d'Heimeric de Campo, 2006
conférence faite à l'université de Paris IV en 2006 Biographie Heymericus de Campo (ou Heimeric v... more conférence faite à l'université de Paris IV en 2006 Biographie Heymericus de Campo (ou Heimeric van den Velde) est né en 1395 dans le nord Brabant près de Eindhoven ; il a fait ses études d'Art à Paris vers 1410 auprès de Maître Jean de Nova Domo (Jean de la Maisonneuve), un professeur reconnu pour son enseignement de l'albertisme ; il les mena rondement car il obtint le titre de maître-ès-arts cinq ans plus tard. Après la mort de son maître, il se rendit sur la prière de son compagnon d'études, Johannes Cornelius, à Demer, près de la petite ville de Diest, où il expliqua pendant quelques années l'oeuvre d'Albert le Grand à l'école du chapitre. Au printemps 1422, il suit le célèbre thomiste Heinrich de Gorhum, qu'il avait rencontré à Paris, à Cologne ; là il enseigne l'oeuvre d'Aristote comme maître ès Arts et il conclut ses études de théologie par un doctorat. En 1425, il est envoyé à Rome avec Henricus Klant pour soumettre une supplique au pape Martin V. Puis il est ordonné prêtre et, en 1429, il accepte la chaire occupée auparavant par Rutger Overhach de Dortmund. Son enseignement sur Albert le Grand passionne ses étudiants. Il participe ainsi à la propagation de l'albertisme de Paris vers Cologne. En 1431, il devient vice-chancelier et en 1432, recteur pour les mois d'Octobre et de Novembre. Il est désigné comme député au concile de Bâle où il réside pendant trois ans, de la midécembre 1432 à la fin Février 1435. Peu après son retour à Cologne, il est appelé comme professeur de théologie à la jeune université de Louvain. Très vite, il est nommé recteur, poste qu'il occupera plusieurs fois par la suite jusqu'en 1453. A ce moment, il demande à être déchargé de sa chaire. Il parvient à se faire nommer à la maison de l'église Saint Pierre à Louvain, contre l'engagement d'assurer encore quelques leçons. Il doit aussi, chaque fin d'été, donner un enseignement dans la congrégation de Saint Augustin de Windesheim à l'hospice de Bethléem, près de Louvain.Il meurt le 11 Août 1460 à Louvain. Des oeuvres d'Heimeric de Campo, on connaît le Centheologicon, l'Epistola ad Papam Martinum V (1425), l'Ars demonstrativa (vers 1429-1432), le Tractatus de sigillo eternitatis (1433), le Tractatus de naturali veritatis catholice analesy (1452), le De formis intentionalibus (1452) et l' Alphabetum doctrinale (vers 1450-1455).
Réflexion sur les deux cultures du livre et de l'internet, à partir de la disparition de la note ... more Réflexion sur les deux cultures du livre et de l'internet, à partir de la disparition de la note sur les documents accessibles sur le réseau.
Aintroduction, le biopouvoir : Dans un texte de 1976, intitulé Droit de mort et pouvoir sur la vi... more Aintroduction, le biopouvoir : Dans un texte de 1976, intitulé Droit de mort et pouvoir sur la vie (Histoire de la sexualité, tome I, La Volonté de savoir), M. Foucault signale un changement considérable, au cours de l'histoire, des rapports entre le pouvoir et la vie. Dans l'Ancien Régime, le souverain disposait d'un droit de vie et de mort sur ses sujets ; il pouvait les envoyer faire la guerre pour défendre l'État. Ce droit « est en fait le droit de faire mourir ou de laisser vivre » (p. 178). Aujourd'hui, les guerres font des dégâts massifs. On ne tue plus seulement les soldats, mais des peuples entiers (génocides). Mais, depuis la fin du XVIII e siècle, le droit de l'État s'est étendu à la gestion de la vie. Par la discipline du corps à l'école et dans l'armée, par le contrôle de la démographie, par le développement de la médecine et des hôpitaux, par de multiples moyens d'intervention, l'État s'est arrogé un biopouvoir, un pouvoir sur la normalisation et la multiplication de la vie. « On pourrait dire qu'au vieux droit de faire mourir ou de laisser vivre s'est substitué un pouvoir de faire vivre ou de rejeter dans la mort » (p. 181). Ce bouleversement opère un chiasme entre la vie et la mort. Ce biopouvoir s'est constitué par deux moyens : les disciplines du corps et les régulations de la population, donc au niveau de l'individu et au niveau collectif. A la notion de peuple constituée de sujets, on a ajouté celle de population constituée de corps. Ce biopouvoir coïncide avec le développement du capitalisme industriel pour lequel l'assujettissement des corps au travail et l'abondance de la main-d'oeuvre sont essentiels. On le voit notamment avec la décomposition des gestes qui permet le travail à la chaîne. On a pu mettre fin aux famines par le développement scientifique et technique de l'agriculture. La croissance démographique est donc inséparable de la connaissance et de la maîtrise sur la vie. Au lieu de subir les aléas des moissons, le pouvoir a développé une biopolitique pour se saisir du vivant. L'homme est devenu un gestionnaire du vivant ; de nouvelles revendications et de nouveaux droits sont apparus : droit à la vie, droit à la santé, droit à la libre disposition de son corps. M. Foucault souligne la profondeur de ces changements sur les deux valeurs du sang et du sexe. Dans l'Ancien Régime, le sang est le premier symbole de la vie : les familles royales s'allient pour partager le même sang ; le pouvoir du roi est de verser le sang. Aujourd'hui, c'est le sexe qui est devenu le signe de vitalité, qu'on étudie et qu'on soigne, dont les perversions fascinent et inquiètent. Des lois récentes encadrent la transmission et la sauvegarde de la vie dans l'usage des biotechnologies.
La critique de l'angoisse chez Sartre par Lacan, 2003
La théorie de l'angoisse chez Sartre repose sur l'idée d'un sujet conscient de lui-même et ignore... more La théorie de l'angoisse chez Sartre repose sur l'idée d'un sujet conscient de lui-même et ignore l'existence de l'inconscient psychique. Lacan a montré les limites de cette théorie.
Peut-on étudier les Pensées de Pascal sans ses mathématiques ?, 2000
Peut-on étudier les Pensées de Pascal sans ses mathématiques ? Contribution aux journées sur l'hi... more Peut-on étudier les Pensées de Pascal sans ses mathématiques ? Contribution aux journées sur l'histoire des sciences (18-19 mai 2000) organisées à l'E. N. S. de la rue d'Ulm. La Pensée 793B de B. Pascal nous présente une hiérarchie entre trois ordres : l'ordre des corps, l'ordre des esprits et l'ordre de la charité. Les corps désignent les objets sensibles comme le pouvoir, les richesses. Les esprits désignent l'intelligence et la science. La charité désigne l'amour de Dieu et du prochain. L'organisation des trois ordres est commandée par une série de principes qui établissent une discontinuité fondamentale entre eux. On pourrait se contenter d'une leçon générale disant, par exemple, que les ordres ne peuvent se mélanger entre eux, qu'ils n'ont pas de rapports entre eux. On ferait alors une lecture « plate » du texte consistant à y voir un avertissement banal : l'homme doit se détourner des corps et des jeux d'esprit pour se convertir à la charité. Mais si l'on examine le texte de plus près, on découvre que chaque paragraphe énonce une règle précise de discontinuité :
Pourquoi Socrate boit-il ? (Contribution à une journée d'étude sur la toxicomanie, à Caen, 1991) ... more Pourquoi Socrate boit-il ? (Contribution à une journée d'étude sur la toxicomanie, à Caen, 1991) "Dans les moments d'abondance, il savait en profiter comme personne, et surtout il savait boire; il n'avait pas de penchant à celà, mais quand on l'y forçait, il nous battait tous; et le plus étonnant, c'est que personne n'a jamais vu Socrate ivre." (Platon, Le Banquet, 220b) Socrate, le symbole de la sagesse et de la mesure, l'incarnation même de la tempérance, du "Rien de trop" si cher aux Grecs, se met à boire, à boire toute une nuit, au cours du banquet offert par Agathon. Quand Alcibiade arrive, déjà passablement ivre, il ordonne qu'on verse du vin à Socrate, et il déclare : "Pour ce qui est de Socrate, inutile de se casser la tête; car tout ce qu'on peut lui demander de boire, il le boit et jamais il n'en a été plus saoul." (id., 214a) Alors, faut-il s'interroger sur cette beuverie de Socrate ? On pourrait penser qu'après tout, ce n'est qu'un détail. Autant s'interroger sur les raisons du hoquet d'Aristophane ! Mais la psychanalyse nous a appris l'importance des détails. Aussi n'est-il pas inutile de rappeler que Le Banquet porte sur l'amour. Tous les invités d'Agathon boivent donc en parlant de l'amour. Et Socrate boit de plus belle à l'arrivée d'Alcibiade, et ce, jusqu'au petit jour.
Joyce et la Trinité Le passage central d'Ulysse dans lequel il est question de la Trinité, c'est ... more Joyce et la Trinité Le passage central d'Ulysse dans lequel il est question de la Trinité, c'est la discussion dans la bibliothèque : là, on assiste à un débat littéraire entre les plus beaux esprits de Dublin. On y trouve trois conservateurs de la Bibliothèque Nationale, l'un passionné de poésie, le second de mythologie celte, le troisième est un essayiste. Deux autres personnages interviennent à l'occasion, en plus de Stephen Dedalus et de Léopold Bloom. Les personnages évoqués sont également de la plus haute notoriété puisqu'il s'agit de Socrate, de Jésus et de Shakespeare. Cette discussion spirituelle dans tous les sens du terme éblouit les protagonistes eux-mêmes à tel point qu'il est question, à la fin de l'épisode, de la retranscrire pour la publier.
DESCARTES, ELISABETH ET LES TROIS CERCLES (prononcé dans le cadre du Plan Académique de Formation... more DESCARTES, ELISABETH ET LES TROIS CERCLES (prononcé dans le cadre du Plan Académique de Formation pour les professeurs de philosophie de l'Académie de Rouen.) Ces longues chaînes de raison, toutes simples et faciles, dont les géomètres ont coutume de se servir... Cette célèbre formule de Descartes étonne toujours, pour de multiples raisons. Si les chaînes de raisons sont longues, comment pourraient-elles être faciles ? A moins qu'elles ne soient faciles que pour les géomètres qui ont coutume de s'en servir ? Et pourquoi Descartes at -il écrit simples et faciles ? Si elles sont simples, ne sont-elles pas faciles et réciproquement ? Pourquoi cette redondance ? A moins que le simple ne soit pas aussi facile que cela ... Les trois lettres de Novembre 1643 échangées entre Descartes et la princesse Elisabeth, portant sur le problème des trois cercles, peuvent nous éclairer sur cette notion de simplicité. L'intérêt de cette correspondance ne tient pas à la recherche et à la découverte d'une solution au problème des trois cercles. On sait depuis longtemps le résoudre. Mais il s'agit d'une question d'esthétique : quelle sera la plus belle solution ? Voilà une discussion peu commune ...
Que sont les expériences de pensée ? Quelle est leur valeur ? Réflexion avec l'exemple de la chut... more Que sont les expériences de pensée ? Quelle est leur valeur ? Réflexion avec l'exemple de la chute des corps de Galilée.
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