ABSTRACT Les chantiers d’archéologie préventive de ces dix dernières années ont fait émerger de n... more ABSTRACT Les chantiers d’archéologie préventive de ces dix dernières années ont fait émerger de nouvelles données sur la céramique médiévale et post médiévale à décor vert et brun dans le Midi de la France. En effet, dans l’espace provençal l’usage de vaisselle à décor tricolore (blanc, vert, brun) précocement introduite procède d’influences islamiques pour devenir par imitation une constante et un paradigme du vaisselier traditionnel médiéval. Par leur position mitoyenne, le Lyonnais et le Dauphiné font partie du XIVe au XVe s. des aires de diffusion provençales et languedociennes, et ce type de mobilier émaillé à décor d’oxydes de cuivre et de manganèse est de loin en loin encore ponctuellement attesté en Savoie, Bourgogne et Auvergne, car probablement façonné dans des officines locales, durant le bas Moyen Âge. Plus à l'ouest, de nouvelles découvertes en toulousain, qui n'offrait qu'un témoignage marginal de ces poteries considérées comme des importations, posent la question d'un processus d'imitation ; peut-être influencer par des modèles provençaux plus anciens ? Ces divers groupes de céramiques vertes et brunes semblent se maintenir dans le sud de la France jusqu’au début de la période moderne et témoignent probablement d’un goût rémanent pour des vaisselles empreintes de tradition médiévale
ABSTRACT Les chantiers d’archéologie préventive de ces dix dernières années ont fait émerger de n... more ABSTRACT Les chantiers d’archéologie préventive de ces dix dernières années ont fait émerger de nouvelles données sur la céramique médiévale et post médiévale à décor vert et brun dans le Midi de la France. En effet, dans l’espace provençal l’usage de vaisselle à décor tricolore (blanc, vert, brun) précocement introduite procède d’influences islamiques pour devenir par imitation une constante et un paradigme du vaisselier traditionnel médiéval. Par leur position mitoyenne, le Lyonnais et le Dauphiné font partie du XIVe au XVe s. des aires de diffusion provençales et languedociennes, et ce type de mobilier émaillé à décor d’oxydes de cuivre et de manganèse est de loin en loin encore ponctuellement attesté en Savoie, Bourgogne et Auvergne, car probablement façonné dans des officines locales, durant le bas Moyen Âge. Plus à l'ouest, de nouvelles découvertes en toulousain, qui n'offrait qu'un témoignage marginal de ces poteries considérées comme des importations, posent la question d'un processus d'imitation ; peut-être influencer par des modèles provençaux plus anciens ? Ces divers groupes de céramiques vertes et brunes semblent se maintenir dans le sud de la France jusqu’au début de la période moderne et témoignent probablement d’un goût rémanent pour des vaisselles empreintes de tradition médiévale
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