Elizabeth McDermott

This paper reports on findings from qualitative research conducted in the UK that sought to explore the connections between sexual identities and self‐destructive behaviours in young people. International evidence demonstrates that there are elevated rates of suicide and alcohol abuse amongst lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) youth. Rarely included in this body of research are investigations into young LGBT people's views and experiences of self‐destructive behaviours. Data from interviews and focus groups with young LGBT participants suggest a strong link between homophobia and self‐destructive behaviours. Utilising a discourse analytic approach, we argue that homophobia works to punish at a deep individual level and requires young LGBT people to manage being positioned, because of their sexual desire or gendered ways of being, as abnormal, dirty and disgusting. At the centre of the complex and multiple ways in which young LGBT people negotiate homophobia are ‘modalities of shame‐avoidance’ such as: the routinization and minimizing of homophobia; maintaining individual ‘adult’ responsibility; and constructing ‘proud’ identities. The paper argues that these strategies of shame‐avoidance suggest young LGBT people manage homophobia individually, without expectation of support and, as such, may make them vulnerable to self‐destructive behaviours.Cet article présente les résultats d'une étude qualitative menée au Royaume Uni, dont l'objectif était d'explorer les connections entre les identités sexuelles et les comportements auto destructeurs chez les jeunes. Il a été démontré au plan international que les taux de suicide et d'abus d'alcool sont élevés chez les jeunes gays, lesbiennes, bisexuel(le)s et transgenres (LGBT). Rarement explorés par l'ensemble de ces recherches, sont les points de vue et les expériences des jeunes LGBT en ce qui concerne les comportements auto destructeurs. Les données collectées à partir d'entretiens et de groupes cible menés avec des jeunes LGBT suggèrent qu'il existe un lien important entre l'homophobie et les comportements auto destructeurs. A partir d'une approche analytique du discours, nous avançons que l'homophobie produit l'effet d'une punition à un niveau profondément individuel et exige des jeunes LGBT de gérer leur positionnement, à cause de leur désirs sexuels ou de leur manière d'être genrée, considérés comme anormaux, sales et dégoÛtants. Au centre des modes complexes et multiples de négociation de l'homophobie chez les jeunes LGBT, résident les «modalités d'évitement de la honte» telles que: la routinisation et la minimisation de l'homophobie; le maintien de la responsabilité individuelle «adulte»; et la construction des identités «fières». L'article avance que ces stratégies d'évitement de la honte suggèrent que les jeunes LGBT gèrent l'homophobie individuellement, sans espérer aucun soutien, et que de ce fait, ils seraient vulnérables aux comportements auto destructeurs.Este artículo trata sobre los resultados de un estudio cualitativo llevado a cabo en el Reino Unido cuya finalidad era analizar las conexiones entre las identidades sexuales y los comportamientos autodestructivos de los jóvenes. La evidencia internacional demuestra que existen tasas elevadas de suicidios y abuso del alcohol entre jóvenes de la comunidad de lesbianas, gays, bisexuales y transexuales (LGBT). En este campo de investigación pocas veces se incluyen las opiniones y las experiencias de conductas autodestructivas de los jóvenes LGBT. Los datos recabados en entrevistas y grupos de discusión con participantes de jóvenes LGBT indican un fuerte vínculo entre la homofobia y las conductas autodestructivas. Con ayuda de un enfoque de discurso analítico, sostenemos que la homofobia funciona castigando a un nivel individual profundo y necesita ser capaz de clasificar a los jóvenes LGBT como anormales, sucios o detestables por su deseo sexual o sus tendencias sexuales. Uno de los principales métodos complejos y variados con los que los jóvenes LGBT negocian la homofobia es el modo de evitar pasar vergüenza, por ejemplo, convertir la homofobia en rutina y minimizarla, mantener la responsabilidad individual como ‘adulto’ y construir las identidades de ‘orgullo’. En este artículo sostenemos que estas estrategias para evitar pasar vergüenza indican que los jóvenes LGBT controlan la homofobia individualmente sin esperar apoyo alguno y por tanto les dejan en una situación vulnerable a conductas autodestructivas.